Le silence est d'Or [PV Eileen]

Bon, j'avais réussi à m'échapper. Et c'était déjà ça de gagné. Rhaaa ! Mais qu'est-ce qu'elle me voulait celle-là ! Et que j'ai pas bien répondu à la dernière question du devoir. Et qu'est-ce que toi t'as mis ? Et t'en est certain ? Et oui, mais Beth, elle a pas mit ça... Mais qu'elle ferme sa mouille ! J'étais aussi intéressé par son discours (voire monologue) que par les tongs d'un troll. Et encore, ça au moins, ça aurait eut le mérite de m'intriguer. Elle m'avait collée jusqu'à notre salle commune où j'avais invoqué un prétexte bidon pour pouvoir repartir aussitôt. J'avais atteint mon quota pour la journée. Qu'une seule envie, trouver un endroit calme. J'avais tout de même pris le temps de récupérer Srad. Il était de bonne compagnie lui au moins.

D'un pas décidé, un air renfrogné sur le visage histoire d'ôter l'envie à tout perturbateur de m'aborder, je parcourrais les couloirs à la recherche du lieu idéal. En réalité, maintenant que j'étais débarrassé de cette enquiquineuse, j'avais retrouvé ma bonne humeur. Salle de classe... salle de classe... élèves se bécotant... salle de classe... prof seul... salle de classe... salle vide... Ah ! Voilà !

Je pénétrais dans la pièce. Je ne m'étais pas trompé, il n'y avait personne. Good ! De larges fenêtres laissaient la lumière entrer. Pas le soleil. Y'en avait pas. Pouvait pas faire beau tous les jours. C'était l'Écosse quoi (le plus beau pays du monde). Il pleuvait même des cordes, j'entendais la pluie battre les fenêtres. J'aimais ce son. J'aimais aussi être dessous. Mais pour lire, c'était pas pratique. L'eau et les bouquins n'avaient jamais fait bon ménage... Bon, il y avait toujours moyen de faire un petit sort repousse gouttes sur les pages... Faudrait tester. Ouais mais l'eau dans les yeux c'était pas pratique non plus.... Ou alors avec une casquette... Enfin, là n'était pas la question, pour l'instant présent, j'étais au sec.

Je savais pas vraiment à quoi pouvait servir cette salle. C'était ça le meilleur côté de Poudlard. À chaque fois qu'on ouvrait une porte, il fallait s'attendre à être surpris. J'adorais ça ! Le menu du jour : cheminée, fauteuils confortables, étagères de livres... Le rêve ! Je comprendrai jamais pourquoi ce style de pièce était si courant dans une école, mais jamais je ne m'en plaindrai. Je m'affalai dans l'un des sièges, étalais mes jambes et posais mes pieds sur un pouf idéalement disposé. Srad me rejoignit, s'installant sur mes cuisses. Il me massait consciencieusement avec ses grosses pattes rousses tout en ronronnant. Je sortis de ma poche un bouquin écorné, replié sur lui-même à la page où je m'étais arrêté la dernière fois. Oui, j'adorais les bouquins. Surtout les lire. Quant à en prendre soin... heu... et bien... Nous pourrions dire que tant qu'ils restaient lisibles et que les pages tenaient, tout allait bien !

Eileeeeeeeeeeeeeen ! Réveille toi !!!!! Alleeeeeeeeeeeeeeez !!! Marmotte !!!

Puuuuuuuuce !! On a plein de truuucs à te direeeeeeeeeeee !!!

Muuuum. Qu'on me laisse tranquille pensait la demoiselle endormie.

Mais vous savez combien les filles peuvent être tenaces quand elles veulent vous dire quelque chose. Je crois que je vais devenir sourde, ou du moins y laisser un de mes tympans. Je ne sais pas ce qu'elles me veulent, mais ma jugeote me dit de ne pas me questionner ...
Elles me secouent, mais elles sont folles en fait mes camarades Pouffy'z ! Pour moi, dormir c'est sacré, dormir c'est quelque chose qu'il faut vénérer tant les heures de sommeil sont précieuses. Ok, j'adore mes camarades, mais là elles exagèrent éhontément ! Alors sans vergogne, elles me tirent du lit. Pour me dire quoi ?
Oh, je suis sûre qu'elles ne vont pas tarder à me le dire ce pourquoi de mon réveil brutal. A voir les yeux pétillants de Mary Beth et son sourire béat, c'est qu'il doit y a avoir un garçon là dessous ...

Par Merlin, non !

- Eileen ! Mary Beth a rencontré un garçon ! Il est divin, il a de ces yeux ! Je te jure, un CANON !!! Ca va, je crois avoir compris, c'est le Printemps, toutes les filles sont à la recherche d'un potentiel garçon ...

Les pauvres, je les plains, être la cible de ces hordes féminines à longueur de journée ... Je n'aimerais pas être à leur place ! Pitié, moi tant qu'on me laisse tranquille, cela me sied.
Sans un mot comme toujours, je prends la peine de m'habiller. A peine ai-je enfilé une robe blanche et vaporeuse qu'une des filles me tire par le bras pour que je me retrouve assise sur le lit de la dite Mary Beth, accroc à un garçon dont je ne connais ni le visage, ni le nom.

- Il s'appelle Ewan ! C'est un Serdy ! En plus d'être beau, il doit être intelligent !!! Elle, c'est la principale intéressée et c'est à cause d'elle que je suis réveillée. Mary Beth Gordon, une rouquine remplie de tâches de rousseur et de grands yeux noisettes, toujours rieurs. C'est une fille qu'on peut catégoriser chez les jolies.

Ewan, c'est qui celui-là ? Mon regard bleu se pose sur elle, Merlin elle en est amoureuse ! Je n'ai qu'une chose à faire m'extirper d'ici le plus vite possible ! Le moyen, je m'en fiche, tant que je suis loin de ces discussions futiles, ça me va parfaitement !
Enfilant des ballerines blanches avec des fleurs noires, je me relève du lit. Les filles me regardent les yeux brillants m'intimant de rester. Non merci, c'est horrible. Les garçons, je m'en fiche, ce ne sont pas mes priorités.
Bien au contraire.
Sans dire un mot, normal après tout, je file tel le vent. Mais ... J'entends des pas derrière moi, une course poursuite s'ensuit ... Les filles sont à mes trousses ! Elles hurlent mon nom, mais j'y crois pas ! Ce n'est pas possible !! Je dois rêver. Je me pince, mais non c'est douloureux, donc ce n'est pas un rêve. Mais un cauchemar pour être plus précise.

Un couloir, puis un autre. Je bifurque, c'est mon instinct de survie qui me guide ...

Quelle course marathonnienne ! Elle s'achève enfin ... Première porte que je vois, je l'ouvre. Ça y'est je suis sauvée, planquée derrière la porte, je les entends hurler les sirènes.
Je me remets de ce challenge improvisé, tête baissée je reprends mon souffle. La porte je l'ai ouverte avec fracas, j'ai du faire trembler les objets alentour. Lentement je relève ma tête, heureuse d'être enfin seule.
Seule ? J'ai dû me tromper car je me retrouve accompagnée. C'est un garçon qui plus est, dévoreur de livres. Instantanément je rougis, j'espère qu'il a mis ça sur le compte de ma course effrénée.
Lui aussi doit vouloir échapper au bruit, pour s'être réfugié ici. Je lui souris aimablement mais paradoxalement je fronce les sourcils.

* Ok. Un de nous est de trop mon petit gars. *

Ce n'est sûrement pas moi qui vais m'aplatir devant le représentant masculin. Alors lentement, je m'approche du gros minet roux, présent sur ses genoux, j'y avance la main. Je regarde le garçon avec un air de dire "est-ce qu'il me griffera ou me mordra ton chat ?".
On est jamais trop prudente en ce bas-monde, surtout envers les chats que l'on ne connaît pas.
CQFD.

La porte s'ouvrit et se referma tout aussi brusquement. Je sursautai, autant surpris par le bruit que par les griffes de Srad qui s'enfoncèrent dans mes cuisses.

- Outch !

Un souffle court se fit entendre. Comme après une course effrénée. Quel que soit l'intrus, il n'était franchement pas le bienvenu. Par Merlin ! On se trouve un petit coin tranquille, à l'abri des trolls et autres scroutts, et voilà qu'on est à nouveau dérangé ! Qu'est-ce qu'il fallait faire pour avoir la paix ? Se propulser dans une autre dimension ? Ah ouais tiens... une autre dimension. Good idea ! Y'aurait un truc à creuser là. Je voyais pas trop comment on pouvait faire. Bon, première étape, construire une machine. Ouais, j'aimais bien les machines. Faudrait choisir un bois solide. Un truc bien résistant, mieux valait être prévoyant. Une autre dimension c'était pas rien. On savait jamais sur quoi on pouvait tomber. Et si y'avait pas d'air pour respirer ? Alors là, soit une capsule spéciale, soit un banal têtenbulle. Oui, mais si la magie fonctionnait pas là-bas ? Et alors, comment je ferais pour revenir ? Pourquoi je voulais changer de dimension moi d'ailleurs ? Ah oui, l'intrus !

Mon bouquin toujours à la main, je pausai mon bras sur l'accoudoir du fauteuil et me penchai en avant, tournant la tête vers l'enquiquineur number two de la journée. Rectification : l'enquiquineuse. Je lui lançai un regard noir et haussai un sourcil interrogatif. Qu'est-ce qu'elle voulait ? Qu'est-ce qu'elle faisait là ? C'était pas assez grand Poudlard ?

Sourire aimable de la demoiselle, froncement de sourcils. Bah oui, tant qu'à faire ! J'avais la vague impression qu'elle se foutait de ma trogne... Il lui manquait plus que de me demander de partir ! Comme si c'était moi l'intrus ici ! Ils étaient jolis ses yeux. Deux grands océans. Moi qui aimait la mer... Joli sourire aussi...

Troublé, je regardait l'effrontée s'approcher de moi, et tentait de garder une contenance en fronçant à mon tour les sourcils, soutenant son regard. Mais ? Qu'est-ce qu'elle faisait, là ? J'y comprenais rien du tout ! Et depuis qu'elle était entrée, elle n'avait encore rien dit. Bon, ok, moi non plus. Pas utile jusqu'à présent. Elle était tout près de moi maintenant. Oh ! Elle sentait bon. Elle avança sa main vers moi, me regardant droit dans les yeux semblant vouloir me dire quelque chose.

Là, je commençais à flipper ! La fille (jolie), elle entrait comme une furie, pipait pas un mot et voulait me toucher !

- Heu... Qu'est-ce que tu me veux ?

Pas toucher hein ? Bon, ok, j'avais parlé. Question de survie là !
Ses yeux semblaient aller de moi à Srad, de Srad à moi... À mon tour, je baissai les yeux vers le gros matou. Il bougeait pas. Il s'était rendormi. Soudain, un éclair de génie. Ah bah oui ! Une fille, une main tendue, un chat. La fille voulait caresser le chat. Logique. Ouais, j'avais bien compris depuis le début... Hem...

- Le chat ? C'est Srad. Il végète, là. Tu peux y aller. Il bougera pas.

Un vrai chat de garde. J'avais dit « tu peux y aller ». Ce qui signifiait qu'elle allait s'approcher encore plus de moi. J'étais pas fou moi ? En même temps, elle m'intriguait cette demoiselle (poufsouffle si mes yeux ne me trompaient point ). Imaginez donc ! Une fille qui parlait pas ! Ou peu. Enfin, pour le moment, c'était plutôt pas que peu. Bref. Une fille reposante pour les oreilles. Pas pour l'esprit. Je ne la connaissais pas. Enfin, je l'avais sûrement déjà croisée, mais sans y faire attention. C'était malin, maintenant j'avais envie de lui poser des questions. Les questions idiotes : comment tu t'appelles ? T'es en quelle année ? Fizwizbiz ou Gnomes au poivres ? Mais je ne voulais pas passer pour un troll devant elle. Alors je ne dis rien. C'est pas moi qui parlerais le premier ! Enfin... Techniquement, si, c'était moi le premier... Bref, je me comprenais... Mais ma mauvaise volonté ne m'empêcha pas de lui sourire à mon tour.

Il est beau, trop beau, et trop poilu aussi. Je parle évidemment du gros minet et non pas du maître ici présent.
Le chat, qui monopolise toute mon attention, je l'entends ronronner ce qui me fait agréablement sourire. Je lui caresse les oreilles, et il ronronne d'autant plus. C'est un bien joli chat que nous avons là !
Perdue dans mon monde, je me mets à penser que j'en aimerais bien un le même, mais avec mes parents c'est mission impossible. Je serais encore capable de me faire griffer par l'animal. Les parents, on sait tous que ce sont des bout-en-train en puissance ... Surtout mes parents !
Peut-être que j'en aurais un à Noël ou bien plus proche à mon anniversaire , qui sait ? Mais en tout cas, à l'inconnu je le lui piquerais bien son gros matou ronronnant.

Il est grand temps de regarder le garçon que j'ai dérangé. Bon, il n'est pas parti. Ce n'est pas grave, on tentera de cohabiter. Il n'a pas l'air si horrible que cela ma foi.

Mon regard bleuté se pose délicatement sur lui, tout à l'heure j'ai été la victime d'un regard incendiaire venant de sa part. Auquel j'ai répondu par un sourire, je n'aime pas attirer les conflits quand même.
Bon, détaillons le jeune homme. Un regard tout aussi bleu que le mien, des cheveux légèrement en bataille et un bien joli sourire. Par contre, je ne sais aucunement son identité, juste celle de son chat prénommé Srad.
Un prénom bizarre, mais si cela va avec la personnalité du Raminagrobis ... Alors je n'ai rien à "dire" à ce propos.
Je lâche le chat au profit du garçon. Je pense après observation qu'il doit être légèrement plus vieux que moi. Un an de plus, je suppose.

Comme dirait mes amies : IL EST CHOUUUUUUUUUUUUUU !

Merlin, elles me poursuivent !!!! Me prenant les pieds dans ma longue robe en me relevant, oui j'étais agenouillée pour caresser Srad, je me retrouve sur ... je n'en sais rien du tout.

* Oups. *

Rouge comme le plus beau des coquelicots, je lève mon regard gêné vers lui. Je suis d'ordinaire gracieuse mais là. Comment dire ... Ma grâce s'est envolée et a été remplacée par quelque chose de pachydermique. Alors lentement, je me relève et m'époussette. Je suis consternée par mon attitude. C'est bien pour cela que je déteste être en compagnie de quelqu'un.

Je suis Miss Gaffeuse professionnelle.

* Comment reprendre ne serait-ce qu'une once de dignité ? *

En souriant peut-être ? Oui, c'était cela la solution adéquate. Alors je souris. Il doit bien se questionner sur le fait que je ne parle pas non ? Et en plus, je crois que dans mon échappatoire improvisée, j'ai oublié ma précieuse baguette. Je fais mine de chercher quelque chose dans la pièce, un tableau avec une craie ... Enfin quelque chose qui puisse me permettre de communiquer. Mais je ne trouve rien de tout cela, ou sinon j'ai mal regardé ...

Je vais devoir improviser.

* J'ai toujours été nulle en mimes ! *

Bon, Srad ronronnait. On ne pouvait vraiment pas compter sur lui ! Elle était là, tout près de moi, à le caresser. Je détaillais ses traits fins, sa bouche, ses yeux toujours aussi bleus, ses longs cheveux sombres... Par Merlin, la proximité n'était pas si désagréable finalement. La proximité ? À peine avais-je pensé ce mot qu'elle s'étalait de tout son poids sur moi ! Légère comme une plume cette demoiselle. Je laissais échapper un cri de surprise. Attention, je tiens à préciser que ce cri n'était absolument pas un hurlement suraigu. Non mais. N'allez pas croire que je lui avais déchiré les tympans.

Réflexe d'auto-défense, je l'avais aussitôt rattrapée en la serrant par les épaules, évitant à Srad quelques secondes d'écrabouillement et à elle quelques griffures. Elle était là, tout contre moi, les joues empourprées. Les miennes devaient probablement avoir viré à la même couleur. La proximité faisait toujours passer les couleurs. Il suffisait de laver son linge soi-même plutôt que de le faire faire par sa mère pour s'en rendre compte (autre technique de passage de couleurs : faire laver son linge par son père).

Elle se détacha lentement de moi, tentant de garder une contenance. Je détournais la tête tandis qu'elle époussetait sa robe. Je ne voulais plus la mettre mal à l'aise. La pauvre, elle semblait très bien y arriver toute seule ! Elle n'avait toujours rien dit.

- Tout va bien ?

Elle me sourit. Bon, tout allait bien. Quoi que... Elle tournait la tête de tous les côtés, semblant chercher quelque chose dans la pièce. Quoi ? Intrigué, je parcourais à mon tour la salle des yeux, à la recherche de l'objet mystère.

- Tu cherches quelques chose ?

Bah oui, espèce de troll ! Quelle question ! Elle était trop forte. Elle m'obligeait à parler. Et ça, sans même prononcer un mot. Habituellement, il fallait m'assommer de questions pour le même résultat.

Elle, elle disait toujours rien. Je me levai de mon siège. Je ne croyais pas dire ça un jour...

- Tu pourrais me parler non ?

Il n'y avait rien d'agressif dans ma question. C'était juste un constat, une demande, un espoir même. J'en venais à vouloir entendre le son de sa voix. Je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Je lui souris à nouveau. Encore plus sincèrement cette fois-ci. Je crois qu'aussi étrange que cela pouvait paraître, je commençais à apprécier sa compagnie.

Il avait rougi quand il m'avait rattrapée. J'ai trouvé cela agréable et mignon, bien que j'étais moi-même aussi rouge que le blason des Gryffondors. Le chat n'avait rien eu.
Il avait réchappé de justesse à ma présence sur la sienne. Et moi certainement à un félin qui m'aurait griffée. Non pas parce qu'il m'en voulait mais plutôt parce qu'il aurait été surpris. Enfin, c'est passé, n'y revenons plus.
J'en étais à chercher quelque chose pour pouvoir communiquer avec lui. Mettant une main sur ma bouche et le regard fixe, j'étais en pleine réflexion. Une de celles qui vous prend tout votre temps ...

Il était certain que dans cette pièce rien ne m'aidait pour lui "parler". J'aurais voulu laisser tomber. Mais je le sentais pressant dans ses questions, et je ne voulais pas le décevoir, malgré moi.

Eileen Browning, reine du système D et de l'éclair de génie ! Sur lui, il doit l'avoir sa baguette non ? Je l'espère du moins, car sinon je suis dans une totale bouse d'hippogryffe ...
Il s'est levé, c'est parfait. Je n'en attendais pas moins ! Je vais peut-être passer pour une folle, mais comme on dit : la fin justifie les moyens.
Et là, je n'ai pas le choix. Au contraire ! Je me mets derrière lui, je fais mine de remonter les manches de ma robe et de craquer mes doigts pour me lancer dans l'exploration masculine. En espérant y trouver sa baguette, car je passerais pour quoi moi après ?

Je tâtonne, je passe délicatement mes mains sous son tee-shirt. Quand, avec soulagement, je vois dépasser de la poche arrière de son jean : sa baguette magique. Merlin que je suis chanceuse.
Cette fois-ci, je me plante devant lui et je le fixe durant un petit moment avant de mettre sa baguette dans sa main. C'était le moment de faire Madame Mime ... S'il comprenait mes désirs, c'est qu'il était vraiment fort le bougre.
C'est sûr que s'il me voit faire, il aura son quota de fous rires durant un siècle, c'est certain.
Bon, cette fois, je me lance dans l'affaire !!!!

Je prenais son autre main, la libre, et faisait en sorte de marquer quelque chose. Ce que je veux, c'est un moyen d'écrire.
N'importe quoi mais quelque chose de simple et rapide, qu'il puisse voir que je sais quand même m'exprimer. Je réitérais mon geste avec insistance, histoire qu'il imprime.
Je scrutais son regard, en espérant y déceler la pointe de génie dans ses beaux yeux bleus.

* Tu comprends dis ? *

Toujours aucun mot. Tout de même, c'était pas bien normal tout ça. Je ne connaissais aucune fille capable de se retenir de l'ouvrir aussi longtemps. Et puis quoi ! Ne pas répondre à des questions directes, même pas déplacées, c'était pas poli. Ou alors elle ne pouvait pas parler. J'étais perplexe.

Elle s'approcha encore de moi et me contourna. La suivant des yeux, je la vis remonter ses manches, comme si elle allait passer à l'attaque.

* Mais qu'est-ce qu'elle fait ??? *

Je sentis ses mains se faufiler sous mon tee-shirt, ses doigts frôler mon dos. Je ne pu réprimer le frisson qui me parcouru des pieds à la tête. Je senti mon sang battre mes tempes, mon esprit se troubler. L'espace d'une seconde je ne savais plus ni qui ni où j'étais. Depuis mon enfance, j'avais pris l'habitude d'établir une certaine distance physique avec les autres. Un tel contact, avec une personne que je ne connaissais absolument pas, et fort jolie de surcroît, me déstabilisais totalement. Je m'étais figé.

Ça n'avait duré que quelques secondes mais celles-ci m'avaient semblé durer une éternité. Je ne parvenais pas à me décider si cela avait été agréable ou non.

Elle était à nouveau devant moi, son regard océanique planté dans le mien, l'air décidé. Elle avait ma baguette à la main. Là, elle n'était pas rassurante du tout. Bon, ok, vous allez vous dire que j'étais un trouillard, une espèce d'augurey mouillé. Mais avouez qu'elle n'avait pas vraiment le comportement le plus équilibré du monde. Et puis un sorcier sans sa baguette, ça ne faisait jamais son malin. Est-ce qu'elle me menaçait ? Je voulais bien croire que ça ne lui avait pas plu de trouver la pièce occupée mais tout de même !

Elle me fourra ma baguette dans la main. Ah ? Elle me prit ensuite l'autre main en y faisant des signes kabbalistiques avec ses doigts. Elle insistait. Bon, elle essayait de me faire comprendre quelque chose. Pfff ! J'avais un esprit plus que lent aujourd'hui ! Je la regardai à nouveau dans les yeux. Mauvaise idée. Ça me troublait trop et ne m'aidais absolument pas à la comprendre. Je me concentrais donc à nouveau sur ses gestes. Puis enfin...

- Rhaaa ! Mais quel troll je fais ! Écrire ! Tu veux écrire ! Tu ne peux pas parler ?

Question dont la réponse était une évidence depuis le début... J'avais enfin percuté. Oui, c'était pas trop tôt... Soulagé de pouvoir reprendre le contrôle de cette situation qui jusqu'ici m'échappait, je me mis à rire. La pauvre !
Je tendis ma baguette vers sa main et énonçait d'une voix claire.

- Pluma scribere !

Une belle plume taillée y apparu. Toujours souriant, je me dirigeai rapidement vers le fauteuil, me penchait au dessus du dossier et m'emparai de mon bouquin déjà en piteux état. J'y cherchais rapidement une page vierge et le tendis à la demoiselle.

- Tiens, tu peux écrire là-dessus si tu veux.

Et j'ajoutai pensif, plus pour moi que pour elle...

- T'as vraiment dû te demander sur quel troll t'étais tombée...

J'avais du passer pour une folle, à le toucher comme une furie. D'ailleurs, il doit bien se le dire depuis que je suis rentrée dans la pièce et qu'on la partage tout les deux. Il est vrai que j'avais pris sur moi pour le toucher car apparemment comme lui, je ne suis aucunement habituée aux contacts physiques ...
Surtout ceux qui se trouvent au niveau de l'épiderme. Mais ce que j'ai pu en ressortir de mon diagnostic assez bref, c'est qu'il avait une peau douce et lisse. Après je n'avais pas poussé plus loin mon exploration car là, il m'aurait faite interner à Sainte Mangouste.
J'avais obtenu ce que je voulais : sa baguette. Et j'avais usé d'un talent évident en mimes.

Il m'avait comprise, c'était l'essentiel.

Je souris à son éclair de génie, mais aussitôt je fronçais les sourcils. Il s'était mis à rire ... Si c'est de moi, je vais lui planter son moyen d'écrire là où je pense !
Apparemment non. Enfin, je ne sais pas, je lui demanderais quand j'en aurais enfin l'occasion. Et elle se présente enfin, sous la forme d'une merveilleuse plume dans ma main. Je la contemplais admirative et étonnée, je ne trouvais pas de papier pour écrire dessus.
Je n'avais que mon autre main mais l'idée d'y écrire dessus, ne me plaît pas forcément à vrai dire. D'un coup d'œil, je le vois se diriger vers son fauteuil. Y faire quoi ? Je n'allais pas tarder à le savoir ...
Il me tend son livre pour y écrire dessus ? Il est fou, même moi je ne le ferais pas. Mais il a l'air décidé ...

Alors, pourquoi pas ? Je regarde pensive la pauvre page vierge qu'il m'a offerte de son livre . Je dois lui faire honneur !!! Sa dernière phrase me fait sourire, bien sourire même.

J'en profite vite pour marquer mes petites impressions là-dessus. De ma main gauche, je me mets à écrire de mon écriture ronde et calligraphiée, n'ayant pas de soutien, je prends son dos pour cible.
Appuyée dessus, je vais vite la noircir sa page vierge ...

// Non, tu n'es pas un Troll ! Et moi alors ? J'ai bien dû te paraître cinglée ! Non ? //

Non, je ne lui tends pas encore le livre. J'ai le pouvoir et je ne suis pas prête de le laisser s'envoler. Alors paisiblement, je continue sur ma lancée.

// Comment tu t'appelles ? Pour ma part je m'appelle Eileen. //

Le reste je ne m'en fais pas, il le demandera. D'un geste fluide, je repasse devant lui et je lui tends le livre avec la feuille écrite.

* Tiens. *

Six ans que j'étais ici et je réussissais encore à faire des rencontres étonnantes. J'essayais de me remémorer ce qui c'était passé entre le moment où j'étais entré ici pour lire tranquillement et le moment présent, où une jolie fille, pour l'instant sans voix, m'avait choisi comme pupitre. La vie était souvent étrange. Une succession de petits évènements insignifiant qui, connectés les uns aux autres, menaient vers une plus grande destinée. Je la sentais appuyée contre mon dos. J'entendais la plume gratter le livre. Je ne savais pas ce qui m'étais passé par la tête lorsque j'avais fait apparaître la plume. J'aurais tout aussi bien pu faire apparaître une feuille de parchemin en plus. Je connaissais la formule. Non, au lieu de ça, je lui avais donné ce bouquin. Bizarre mais qu'importe.

- Tu t'en sors ?

Fallait que j'arrête de lui poser des questions idiotes auxquelles il n'était possible (et utile) de répondre que par oral. J'essayais donc de bouger le moins possible, attendant impatiemment qu'elle ait terminé. Je n'en pouvais plus d'attendre pour voir ce qu'elle avait à me dire. Je tentai de tourner la tête pour jeter un coup d'oeil à ce qu'elle faisait, mais je ne vis pas grand chose et ne fis probablement que la ralentir. J'avais néanmoins pu entrevoir qu'elle était gauchère... Hé ! Hé ! Cela nous faisait au moins un point commun. Je commençais à trouver la situation plutôt agréable et très divertissante. Cette rencontre avait le mérite de bouleverser les habitudes.

Elle repassa enfin devant moi et me tendit le livre. Je le saisi rapidement avec un grand sourire. J'allais enfin avoir quelques réponses à mes questions. À la lecture de sa première ligne, je levai les yeux vers elle en pouffant.

- Merci, mais permet moi d'insister. Je suis un troll. Franchement, j'aurais pu comprendre la situation un peu plus rapidement !

J'hésitais un instant, sondant son regard, puis continuait.

- Oui, j'avoue qu'au début j'ai eu de sérieux doutes sur ta santé mentale. Surtout quand t'as pris ma baguette !

Maintenant, j'avais franchement honte d'avoir eu la trouille... Tout ça parce qu'elle ne disait pas un mot. J'étais un vrai scroutt. Sur la seconde ligne, la demoiselle se présentait. Joli prénom. Un demi sourire au coin des lèvres, je lui tendis la main et inclinai légèrement la tête pour la saluer, tentant de garder mon sérieux. J'y ajoutai un clin d'oeil, qu'elle comprenne que cette attitude n'avait d'autre but que de l'amuser.

- Enchanté Eileen. Ewan Jameson, pour te servir.

Nous allions enfin pouvoir nous comprendre. Je me sentais un peu plus à l'aise avec elle maintenant. Repensant à son entrée fracassante je l'interrogeai.

- Est-ce que tu fuyais quelque chose ?

C'était peut-être indiscret comme question...

- Enfin... Je te demande ça, c'est que t'as fait trembler toute la pièce en pénétrant ici alors forcément, je m'interroge !

Trembler toute la pièce... Oui, bon, ok, j'exagérai un peu. Beaucoup. Et puisque j'en étais aux questions directes et indiscrètes, autant continuer sur ma lancée.

- T'es vraiment pas obligée de me répondre... Mais... Tu ne peux vraiment pas parler du tout ? Je veux dire... C'est une extinction de voix ? Ou bien c'est tout le temps comme ça ?

Et voilà, j'allais encore passer pour un troll. Je ne voulais surtout pas la blesser. J'étais juste pas très doué pour les relations sociales. Ce qu'on pouvait dire et demander, ou non. J'étais curieux. Elle m'intéressait.

Il sent bon. Cet étrange personnage dégage un florilège d'odeurs. Tout comme son livre ... une pure délectation pour mon odorat délicat.
Je n'entends que la plume gratter sur le papier mais je peux discerner sa respiration. Une respiration calme et posée. Ça va, je ne lui fais plus peur ! Nous nous sommes apprivoisés semble-t-il ...
Si je m'en sortais ? Bien sûr que oui !!! Je suis muette et non manchote pour une Mornille ! Et je ne suis nullement atteinte de délirium trémens.
N'empêche, il devait bien le penser au début.

Il me fait rire. Enfin plutôt sourire, mais je ris intérieurement pour sûr. Je lui certifie qu'il est loin d'être un Troll mais il continue de le croire ! Sacré caractère et j'aime me heurter à des gens qui en ont ! Oui, du caractère.

Il avait des doutes ? Sur ma santé mentale ? Tiens, cela corrobore mes pensées de toute à l'heure ... Je me suis présentée, il fait de même. A l'écoute de son nom, mon sang ne fait qu'un tour. Ewan Jameson ? J'en connais une qui me tuerait sur place si elle savait que j'étais en compagnie de son béguin printanier ...
Je ne suis tout de même pas suicidaire, je tairais mon épopée avec la cible de Mary Beth. En tout cas, je ne peux me tromper, c'est lui. Du moins, j'y crois dur comme fer ! Je rougis néanmoins, il m'impressionne. Un petit peu. Et c'est déjà pas mal ...
Il m'a l'air de bonne compagnie et est fort heureux que l'on arrive désormais à communiquer ensemble. Tout comme moi. J'aurais été fort déçue, si nous n'avions pas pu.

Oui, je fuyais une horde de furies dont l'une d'elle est folle amoureuse de toi. Je me vois mal lui relater cela par écrit.

// Oui. En effet. Des folles furieuses qui euh ... //

Oups. Ma plume a ripé sur la feuille de son livre. Je lui souris et le regardant intensément, je me persuade que c'est bien lui le béguin de mon amie la petite rousse.

// Tu es à Serdaigle non ? //

La dernière question qu'il me pose, je savais bien qu'il la formulerait tôt ou tard. Que répondre ? Non, ce n'est pas une extinction de voix, ce serait trop facile sinon.
Non, c'est perpétuel.

// C'est depuis neuf ans que c'est comme cela //

Je n'en dis pas plus. Je garde mon jardin toujours secret. Plus tard, je lui accorderais ma confiance mais ...

* Pas maintenant Ewan, pas encore du moins. Désolée ... *

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Je haussai un sourcil interrogatif lorsqu'elle évoqua les folles furieuses qui la poursuivait. De quoi parlait-elle donc ? Pourquoi ces filles lui auraient-elles couru après ? Avait-elle des ennemis ? Elle semblait pourtant douce et gentille. Mais pas du genre non plus à se laisser marcher sur les pieds. Fragile mais dont on ne pouvait pas profiter facilement. Un peu étrange et mystérieuse. Je me rendis compte que je la fixais, plongé dans mes réflexions et détournai rapidement le regard. J'étais agacé par ces personnes qui l'avaient forcé à fuir ainsi. D'un autre côté, c'était bien ces même personnes qui avaient provoqué notre rencontre à leur insu. Cette pensé étira un mince sourire sur mes lèvres. Je devrais presque leur en être reconnaissant !

De sa belle écriture ronde, Eileen posais une nouvelle question... Je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle me demandait cela à cet instant précis mais après tout, j'avais affaire à une fille. Les voies de leur esprit sont insondables, inutile de toujours chercher à comprendre leur logique !

- Oui, je suis bien un disciple de Rowena.

Tel le troll que j'étais, je lui renvoyai à mon tour sa question, sans bien savoir pourquoi, la réponse m'important peu.

- Et toi ? À quelle maison appartiens-tu ?

La seule certitude que j'avais, était qu'elle n'était pas de Serdaigle, forcément. Ou alors je ne l'avais jamais remarquée. Mais ça, ce n'était franchement pas possible ! Où alors j'étais encore plus scroutt que je ne pouvais l'imaginer !

Un peu honteux d'avoir osé lui poser la question si rapidement alors que moi-même, j'aurais détesté ça, je le regardais calligraphier sa réponse à ma question sur son mutisme...

Depuis neuf ans elle n'avait plus sorti un seul mot. Qu'est-ce qui avait pu déclencher cela ? Un sort ? Une maladie ? Un évènement traumatisant ? Sa réponse était laconique et je me garderais bien de la mettre plus mal à l'aise en insistant bêtement pour nourrir ma curiosité. Elle ne voulait pas en dire plus pour le moment, et entre nous, elle avait bien raison. Elle ne me connaissait pas et évitait de parler à tord et à travers, même par écrit. Cette qualité me la rendait d'autant plus sympathique. Décidément, la compagnie d'Eileen me plaisait !

Je revins donc au sujet précédent : les folles furieuses ! Un peu hésitant, puisqu'elle avait laissé sa phrase en suspens, je reprenais la conversation étrange que nous entretenions.

- Dis... C'est quoi cette histoire de folles furieuses que tu fuyais ? T'as des soucis ?

Pour le coup, ça m'inquiétait presque...

Un miaulement soudain me rappela que Srad était aussi de la partie. Le gros père était étalé de tout son long sur le fauteuil que j'avais quitté. Il s'y était endormi et émergeait à nouveau, s'étirant avec délice, puis descendit d'un bond au sol. Tout ronronnant, il nous observa quelques secondes avant de nous approcher d'un pas lent et chaloupé. Il me regarda d'un air dédaigneux (que je lui rendis, non mais oh !) et s'approcha d'Eileen pour se frotter à ses jambes.

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N'en parlons pas des folles furieuses ! Si l'une d'entre elles savait que j'étais en bonne compagnie, je me retrouverais pendue à la Tour d'Astronomie et encore j'épargne les détails sanglants.
Rien qu'à cette idée, je souris. Mais je me garderais bien d'ouvrir la bouche, si je puis dire. Alors comme ça c'était bien Serdaigle. Ma foi, il était intéressant. Je n'étais pas tombée avec un Serpentard ne jugeant que sur les apparences. Enfin, je m'avance un peu car les Serpents ne sont pas tous méchants !!!
Oh, je n'ai pas d'études poussées à fournir, mais après observation les spécimens du grand Salazar ne prétendent pas être que des langues de vipères ! Loin s'en faut ...

J'arrête là mes investigations salazariennes pour me concentrer sur "lui". J'ai remarqué qu'il me fixait avec une légère insistance dans son joli regard bleuté. Je trouve ça touchant. Moi, je souris. Je ne suis pas tombée avec un rustre et pour sûr je ne m'en plains pas.
Ma maison ?

// Je suis de Poufsouffle et c'est Browning mon nom de famille, pour information. //

Je me révèle un peu trop. Mais le jeu en vaut peut-être la chandelle. Après tout, je suis coincée avec lui pour un temps indéterminé alors autant faire connaissance non ? Ça c'est l'argument de la fille qui ne veut pas avouer que le garçon présent dans la même pièce qu'elle est d'une compagnie plus qu'agréable ... Mouaif, et pourtant je ne suis pas fleur bleue. N'importe quoi, je vous dis.
En plus avec toutes les folles furieuses (que je connais) qui doivent lui courir après, je m'en sors plus.
Oh non ! Pas cette question ! Bon autant être honnête avec lui non ? Noui = contraction du terme positif oui et du négatif non. Je me lance.

// Hm. Je peux te certifier que tu as certaines fans dans le château ... //

Voilà c'était dit ou plutôt écrit. D'un coup je sens une légère pression poilue sur mes jambes, le gros matou. Instinctivement je me baisse pour le caresser surtout derrière les oreilles. Ewan, je lui souris aimablement mais je n'ose affronter son regard. C'est vrai ça, il va le prendre comment ?
Oh après tout, on a qu'une seule vie ... Il ne m'a pas trop posé de questions sur mon mutisme. Tant mieux.

* Il est vraiment trop beau son chat *

Le chat, il a élu domicile dans mes bras et lui, je suis pas prête de le lâcher.

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