D'amour et d'eau chaude [PV - Salle de bain des préfets]

Ils avaient tout fait.
Tout.
Interroger.
Espionner.
Fouiller.
Chercher.
Ecouter.
Observer.

Interroger Jo, les soeurs Iscarioth, Althéa, Jonathan, tous les amis possibles et probables. Discrètement.
Espionner ses allées et venues jusqu'à connaître par coeur le moindre haussement de sourcils.
Fouiller la salle commune.
Chercher un indice dans le dernier corn flakes du matin.
Ecouter ce qui se disait sans chercher à démêler le vrai du faux (et "on" disait beaucoup de choses).
Observer parce que c'était le meilleur moyen d'en savoir plus.
Ils avaient résisté à la tentation d'écrire à ceux qui avaient quitté Poudlard.
James avait même tenté un Accio journal intime qui n'avait malheureusement pas marcher.
Et c'était un très net avantage d'être une famille nombreuse parce que tous les O'Brian avaient mis la main à la pâte dans un élan de solidarité.
C'était qu'ils leur fallait, à Jörg, Jup et lui, leur connaître mieux l'emploi du temps de la co-préfète adorée de James. Et si ils pouvaient en apprendre un peu plus au passage, pourquoi pas...

Résultat:

1er dimanche de décembre
Salle de bains des préfets.

Jupiter faisait le poirier au coin du couloir puisqu'il était le seul des triplés à ne pas avoir accès à la salle de bain Nec Plus Ultra. Enfin, si ils avaient vraiment voulu le faire entrer, ils auraient pu, mais ils avaient besoin d'un espion de confiance. C'était un des avantages à être respectivement préfet et capitaine des Poufsouffle. Certains lieux leur étaient désormais accessibles.
Attendre maintenant l'arrivée de la Proie. Pour faire style on est deux gars bien innocents, les deux frères avaient amené les fournitures essentielles à la douche, shampooing, serviette de bain, etc. Ils avaient même été jusqu'à ôter la chemise pour la déposer sur un banc et se retrouver en marcel. Les deux copie d'un même modèle. Exactement, aux chaussettes près.

"Elle devrait arriver incessamment sous peu."

Et les deux OBrian de glousser en choeur.
On est troll quand on a seize ans. On est troll et on en est fier.

Spoiler:

Ils étaient prêts. On ne peut plus prêts.
Ils avaient eu de quoi s'entraîner, quand, suite à une erreur de signal (trois sifflements au lieu de deux, deux étant le signal pour 'attention, voilà quelqu'un d'autre'), les deux frères avaient sauté sur une pauvre Eden sans défense. Enfin, sans défense... Le Egon

*Heureusement que c'était pas Victoria.*

Il ne fallait pas s'y tromper, le jeune homme appréciait Victoria, sinon il n'aurait pas fait équipe avec elle pour cette mémorable soirée d'Halloween (il en gardait encore les cicatrices dans le coup) mais elle était... comment dire? moins conciliante. Et il se pouvait qu'elle n'ait pas apprécié de se faire sauter dessus par deux gars alors qu'elle se rendait à sa séance de toilette quotidienne.
Enfin, ils n'étaient donc pas tombés à bras raccourcis sur la préfète des Serpentard, et c'était tout ce qui comptait.

Les minutes s'égrénèrent doucement.
Ca n'était pas normal.
D'après leur planning, Isis aurait dû être là depuis un bon quart d'heure. Alors, soit elle avait changé ses habitudes, soit elle avait eu un contre-temps, soit... quelqu'un s'était occupé de lui faire une petite surprise. Et là, foi d'O'Brian, il y en avait deux qui ne seraient pas contents, pas contents du tout. Ils avaient trop galéré à tout mettre en place.

Un léger sifflet vint interrompre ses pensées.

*Ah! Enfin!*

Jörg eut un signe de tête en direction de son clone, arma un sourire et se prépara à l'attaque. A peine la porte s'entrouvrit-elle que la préfète en chef des Poufsouffle se retrouva assaillie par ses deux condisciples, hurlant et projetant de l'eau à tout va, pendant que le dernier du trio pointait un objectif et immortalisait la scène avant de s'éclipser en silence.

Spoiler:

Isis eu juste le temps de voir un flash avant de tomber à terre et convulser.

Quelques instants plus tôt, elle se faisait interrompre par la dernière des Iscarioth dans sa lecture. Laissant un instant la lettre de Joséphine reçue le matin même, elle donna toute son attention à Max. Ce qui, après leur petite conversation, elle regretta aussitôt.

- Alors tu sors avec lequel ? James, Jörgen ou Jupiter. Perso j'ai trop un faible pour Jupiter, c'est le plus beau des trois. Faut que ça soit Jupiter, j’ai parié avec Winnie que c’était Jupiter.
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- Ah... ca veux dire que c'est encore faux comme rumeur. C'est nul.
- Le Baten

- Mais n'empêche, je crois qu'il y en a un qui est amoureux de toi
- Le Egon

- Ils arrêtent pas de se renseigner sur ton emploi du temps.
- Le Destiny

Isis encore sous le choc de cette révélation (Poudlard ne sait plus quoi inventer), Isis replongea dans sa lettre et continua à se diriger vers la salle de bain de préfet. C'est simple, elle y allait toujours à cette heure car à part Sanders qui était-la de temps à autre, la salle de bain restait déserte. Fait qui avait une importance considérable.

Depuis maintenant 2 ans, Isis avait la phobie de l'eau. Depuis le naufrage du bateau qui coûta la vie à ses parents, la jeune préfète évitait tout ce qui avait lieu « liquide ». Elle évitait les abords du lac, des baignoires remplies d’eau et, ne sortait jamais sous la pluie si elle pouvait faire autrement.
Malgré tout, elle n'avait pas perdu toute notion d'hygiène et prenait des douches quotidiennes. C'était jamais très long et il ne fallait pas la bousculer. Elle réclamait beaucoup de calme, du silence, elle devait se former un cocon pour ne pas paniquer.

Autant dire que dans la salle de bain de Poufsouffle, ça s’était relever être très périlleux à réaliser. Heureusement que Joséphine – préfète en ce temps là – l’avait énormément soutenu et mis en place un pégase de bataille pour faire en sorte qu’Isis puisse être dans la salle de bain sans revivre le cauchemar de son naufrage.
Depuis que sa meilleure amie était partie et qu'Isis était devenu préfète, la douche quotidienne était devenue un casse tête de plus résolu. Elle venait quand il y avait personne.

Alors imaginer un peu quand Isis après avoir murmurer le mot de passe, et encore dans sa lecture, se prit une montagne d'eau sur le bout du nez.
Son corps se crispa et réagit à l’état de stress soudain par une crise, des convulsions et un coma de quelques minutes.

"Alors, préfète, surprise?"

James la sentait remuer entre Jörgen et lui, et son rire amusé remplit l'atmosphère humide de la salle de bain. Mais Isis leur échappait, glissant de leur étreinte de manière inexplicable. Douée la co-préfète. Douée.
Le regard du jeune homme suivit sa trajectoire au sol avec un sourire, prêt à passer à la deuxième vague d'offensive.
Stoppé en plein élan.
Il y avait quelque chose d'absolument pas drôle dans la façon dont la jeune fille gisait à terre. Il ne lui vint pas une seule seconde à l'esprit que ça puisse être du bluff. Parce que c'était trop. Une crise comme ça, on la joue pas. Des convulsions comme ça, ça s'imite pas. Même la meilleure actrice de Cinémagic devait s'entraîner des heures durant pour arriver à une pâle copie du spectacle qui se déroulaient sous leurs yeux. Oui, leurs. Jörgen était là aussi, trop abassourdi pour réagir.

"Préf...? I... Isis?"

Plus drôle du tout.
Tout devint calme d'un seul coup et Isis gisait immobile, affalée au milieu des vestiges d'éclaboussures.
Se baissant rapidement pour se mettre à sa hauteur, James affichait une mine perplexe. C'était une chose de faire une farce à sa collègue. C'en était une autre qu'elle le prenne aussi mal.

'En ce moment, elle prend rien du tout...'

Ne pas paniquer, pas encore.
Si ça se trouvait, elle allait se relever d'un moment un autre et se foutre de leurs mines apeurées. Sa main partit à la recherche de sa jugulaire, presque involontairement. Au moins, ça pulsait encore.
Les secondes s'étiraient dans des secondes et rien ne bougeait. Sa doublure et lui, presque moins qu'Isis elle-même, comme s'ils avaient peur de briser quelque chose en émettant un mouvement ou en commettant une parole.

"Tu crois que..."
-J'en sais rien.
"Pourquoi tu m'as pas dit qu'il lui arrivait de piquer des crises bizarres sans raison."
-C'était toi qui était chargé de Jonathan.
"Au cas où tu aurais pas remarqué, il est étudiant maintenant... Pas évident de trouver un break pour parler. Et puis, toi, tu devais te rencarder avec ses collègues de dortoir."
- Ouais, ben, faut croire qu'elles sont pas causantes les collègues de dortoir. De toute façon, c'était TON idée.

Evidement écrit avec Jörg.

"D'où c'était mon idée? Tu râlais pas quand je l'ai proposé il me semble..."
-Ouais, peut-être... mais j'aurais dû me douter que c'ètait encore une de tes idées foireuses.
"Foireuse? Elle était très bien cette idée jusqu'à ce que tu touches Isis. T'as trop de muscles... Tu te rends même pas compte de ta force. T'as dû serrer trop fort. T'as vu l'état dans lequel tu l'as mise?"
-MES muscles? N'importe quoi.

Jörgen en resta un instant sans voix.

" "
- Mes muscles, tu vas être bien content de les avoir si on doit la traîner à l'infirmerie.

Instantanément, Jörgen vit passer dans les yeux de son clone une lueur qui annonçait la fin de la querelle. Il était temps. Ils agissaient mieux en équipe que l'un contre l'autre.

"Bouse. Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir raconter à Zagora."
- On en est peut-être pas rendu là. Tu pourrais ... lui faire du bouche-à-bouche, comme tu sais si bien.
"Mouhahaha... Merci mais très peu pour moi... Je préfère lasser sa plaisir à Zagora. Et puis, on l'a pas encore noyée que je sache..."

Dans un synchronisme parfait, les deux frères portèrent leur regard sur la jeune préfète.

*C'est vrai, au fait... Qu'est-ce qu'elle a?*

Sa peau était chaude. Etrangement chaude. Et extrêmement pâle. Elle ne réagissait à rien. Les chatouilles, les légers pincements... rien.
Bouse, c'était une chose de lui courir après dans les couloirs, de hurler son nom dans la salle commune ou de faire apparaître des doxys dans son porridge, c'était autre chose de la voir, là, inconsciente.

*C'est plus drôle quand elle est en mesure de réagir.*

Au bout d'une petite éternité, il sembla y avoir quelque chose. Un frémissement de la paupière ou il ne savait quoi qui venait troubler l'immobilité.

- Je... je crois qu'elle a bougé.

Et les deux frères de planter un regard anxieux sur la jeune fille.

Spoiler:

Isis revient dans le monde des vivants au bout de quelques minutes. Heureusement qu'elle n'avait pas assisté à la guéguerre entre les 2 triplettes encore présente sinon elle serait restée dans les vapes.

Avec beaucoup de mal elle arriva à s'asseoir et rampa vers le mur. Elle s'y adossa encore chamboulée. Comme toujours elle eut une vision que n'avait aucune signification. Elle avait juste revu ses parents sur un bateau. Pas horrible, elle avait vu bien pire comme scène, mais absolument pas agréable. Son cœur avait réouvert la plaie que son orphelinat avait créer.

Cette plaie réclamait Jonathan. Elle voulait Jonathan.

- Jon...

Mais non, on lui avait juste octroyer les O'Brian Brother. Le destin était vil avec elle.

- Je crois qu'il va falloir fixer des règles en matières de... de jeu entre nous.

Isis esquissa un petit sourire. Ce ne serait pas de l'inquiétude qu'elle voyait sur le visage de ses plus drôles ennemis ?

A part ses vêtements trempés, plus aucun signe indiquait son état de demi-mort. Cela avait mit moins de deux minutes pour que son corps répare ses propres dégâts. Dommage que cette cicatrisation ultra rapide ait des séquelles plus profondes.

- Plus d'eau... j'ai peur de l'eau. Et plus de doxi dans mon porridge, c'est dégoûtant.

Elle s'arrêta car la salle de bain venait de s'ouvrir laissant apparaître deux félins noirs qui venaient pour l'un se précipiter dans les bras de sa maîtresse, pour l'autre aller marquer à coup de griffes les mollets des deux J, puis donner la baguette à sa maîtresse. Baguette qui avait glisser dans sa chute derrière une très vieille armoire inutilisable.

Baguette à la main, elle se sécha sous le miaulement protecteur de ses chats. Des fois, Isis se demandait si ces deux là n'avait pas des gènes de Knealze dans les veines.

- Et on ne dit rien à Alexandrei... Zagora. Je le vois assez souvent comme ça.

Isis regarda son co-préfet et son frère. Il faisait tout de même une drôle de tête.

- Vous êtes bizarre tous les deux, enfin vos têtes. Pas habituel de vous voir sans sourire.

"Shhhhhhhhhh! Elle a parlé."

Pour un peu, James lui aurait planté un bisou sur la joue, tellement il était content de la voir reprendre ses esprits. Pas de rendez-vous avec Rusard au programme de ce week-end. Alléluiah!
Et si elle trouvait le moyen de râler, c'était que ça n'allait pas si mal que ça. Même si râler était comme une seconde nature chez Isis. En tout cas, en ce qui concernait James et ses frères. Quand la seconde nature se réveille, on n'a plus grand chose à craindre de la première.
Le sourire aux lèvres et le regard ironique, le jeune homme écoua sa préfète énumérer ses doléances.

'Comme elle profite de la situation...'

Pas besoin d'un miroir pour savoir que son visage reflétait encore l'anxiété récente... Il lui suffisait de lever ls yeux vers Jörgen.
Sans même s'en rendre compte, les deux frères se déplacèrent de concert pour s'asseoir contre le mur en se mettant chacun d'un côté d'Isis. Encadrée par des O'Brian... Le cadre était plus beau que le tableau.

Pas d'eau. Ca, c'était clair. Il n'avait pas envie de refrôler la crise cardiaque. S'embouser, c'est drôle quand l'autre réagit. Enfin, réagit normalement. Des vannes, des baffes, ça c'était amusant.
Les doxys...

'Ca lui fait des protéines. C'es bon à la santé les protéines.'

C'était pas Jörg qui dirait le contraire.
Quant à Zagora..

"Coo"

Ooleuh.
C'était quoi ça?
Les deux bêtes de Kitlee, évidement. Protectrices les bêtes. Un bon coup de griffes aux molets. Ils étaient quitte maintenant.

"Pas d'eau. Pas de doxy. Des sourires. Autre chose, princesse?"

Et le sourire qu'elle semblait vouloir revint tout naturellement, naturellement ironique.

"J'imagine qu'on a le droit de passer commande au Père Noël, nous auss, maintenant?"

Un regard échangé avec Jörg. Ils se comprenaient.

Un sourire s'étira en écho sur les lèvres de Jörgen. C'était qu'elle leur avait presque fait peur, la préfète en chef. Et, comme James le savait si bien, un peu d'humour était le meilleur antidote au stress. C'était aussi une façon de ne pas vexer ladite préfète en se mettant à taper sur un de ses animaux de compagnie amateurs de chair humaine.

- Aloooooooooooooooooooooooors... Un, plus de retenues bidons avec Rusard sous prétexte qu'on faisait trop de bruit pour que tu puisses dormir.

C'était la vérité. Plus ou moins transformée.

- Deux... deux, plus de remarques quand on perd des points. Et trois, plus de pouffements avec tes copines quand on dit un truc qui est troll.

En résumé, il venait de lui demander ni plus ni moins que ce qu'elle ne serait jamais capable de faire. Et il le savait très bien. Et il l'avait fait exprès. Et James lui cligna de l'oeil en guise d'accord.
Parce que non seulement, les règles dans ce genre de relation n'étaient là que pour gâcher le plaisir. Mais aussi, s'ils lui fournissaient des résolutions qu'elle ne tiendrait pas, rien ne les empêcherait d'oublier les leurs.

*Ok pour le pas d'eau, le reste..*

Le reste, c'était vraiment drôle. Le coup des doxys avait été un trait de génie. Les empêcher de recommencer, c'était comme.... obliger Isis à s'abstenir de leur fourrer des poils et plumes en tout genre sous le nez quand ils oubliaient de prendre leur potion anti-allergie.
Il fallait savoir s'amuser dans la vie.

"Un, plus de retenues bidons avec Rusard sous prétexte qu'on faisait trop de bruit pour que tu puisses dormir."

Pouffement de rire et sourire sarcastique.
Seulement avec ce prétexte ci. Ahahah, j'en trouverai bien un autre, il me prend pour une goule ou quoi. J'ai de l'imagination et j’en manque pas. mouahaha.

"Deux, plus de remarques quand on perd des points"

Pouffement de rire, mais le sourire est parti.
Nom d'un chaudron, ca va être plus dur à faire ça... pas grave, je prétexterai autre chose. N'est pas Isis qui veux... et là dessus ils sont loin mais très loin de l'égaler.

"Et trois, plus de pouffement avec tes copines quand on dit un truc qui est troll."

- Quoi !?! C'est complètement injuste. Donc sous prétexte que vous êtes deux... enfin trois avec le J qui n'est pas là, susceptibles j'aurai pas le droit de rire à vos merveilleuses blagues immensément rigolotes. Donc vous m'interdisez de prendre part à votre humour et... je suis scandaliser. Réellement scandaliser. M'interdire à moi, préfète, de na pas pouvoir me détendre en prenant part à vos blagues. C'est horrible. Je passe ma vie à vous dorloter, à prendre soin de vous, je fais la ronde pour vous éviter de sortir en douce le soir, je récupère vos devoirs quand vous êtes malade ou absent, j'organise des fêtes, je prends de mon précieux temps pour consoler quand ca ne va pas et tout et tout... et le seul remerciement que j'obtiens c'est "tu n'as plus droit de participer à nos blagues". C'est injuste, inqualifiable./ Moi qui vous protége, je suis démunie de la seule chose qui me tient encore debout, l'humour des O'Brian... je suis si déçue, si déçue... si déçue… j'ai jamais cru que vous pouviez être si horrible avec une pauvre jeune fille sans défense... je me sens si trahi.

Isis essaya même d'émettre quelques petites larmes pour culpabiliser les immondices O'Brian. En une demande il l'avait eu.
Je les ais trop bien éduquer, tttt, pas bon du tout.
Empêcher Isis de pouffer contre un O'Brian. Non mais ils se prenaient pour qui. Alors la seul chose qu'elle arriva à faire était de les faire culpabiliser. Espérons qu'il soient assez nigaud pour tomber dans le panneau, parce que la reine du mensonge avait fini son discours. Discours sans queue ni tête mais c’est pour faire plus réaliste… de toute manière elle aurai mentionné sa liste de potions à acheter sur le chemin de Traverse qu’ils ne s’en serait même pas rendu compte.

"Kitlee... Kitlee, où est passé ton sens de l'humour?"

'Evaporé avec l'eau du bain, peut-être?'

Pas encore remise du choc? James l'avait cru plus coriace.
Quoique... Les mots "démunie", "trahie" flottaient dans l'air et ils sonnaient faux. Sauf que la petite larme...
Il connaissait Isis. Mais il ne la connaissait pas fille. Difficile à expliquer. Mais Kitlee, c'était comme un jeune frère qu'on ne pouvait s'empêcher de taquiner. Sauf que là, le jeune frère se révélait une créature étrange, capable de sentiments bizarres. En bref, et sans de longues explications, James détestait voir une fille verser des larmes. Il avait fait l'expérience avec Hailley quelques mois plus tôt et il savait qu'il était incapable de résister à leur pouvoir conciliateur. La faiblesse masculine. Ou peut-être pas. Jörgen ne semblait pas aussi perturbé. Mais aussi, son frère était un atrophié des glandes lacrymales. Les pleurs, il connaissait pas.

"Eh! Préfète! Faut pas chouiner pour ça..."

La preuve était qu'il était toujours aussi doué pour les consolations.

"Un compromis, ça irait mieux?"

'Qu'est-ce qu'on se retrouve pas à inventer pour redresser la situation...'

Et même si ses pleurs étaient un bête piège manipulateur... Le compromis lui allait:

"On a le droit de toucher à ton porridge et tu peux rire de nous."

En vrai, ils y gagnaient sur tous les plans. Ca manquerait trop de faire les trolls sans avoir un petit public facile à satisfaire.
Bon. Elle devrait avoir le moral en hausse maintenant. Assez pour supporter un peu d'ironie.

"Nous protéger? Uh?"

Le sourire narquois, James jeta un bref mais sans équivoque regard sur les bras frêle de la préfète protectrice. Mouaif.

C'était au tour de Jörgen d'afficher un regard sarcastique. Les protéger.
Et encore, il n'y aurait pas eu le "démunie", il y aurait peut-être cru. Du moins, autant que James. Mais "Isis" et "démunie" étaient plutôt du genre antonymes.

*Enfin, c'était vrai jusqu'à présent.*

Elle savait bien brouiller les pistes, la préfète. Jusdqu'à son évanouissement, Jörg aurait juré que rien ne pouvait venir à bout de la jeune fille. La preuve, elle avait avalé ses doxys l'air de rien et elle avait été là au cours suivant sans passer par la case "infirmerie".
Mais, qu'il se soit fait piégé ou qu'il ait compris plus rapidement que lui, son frère était déjà revenu sur une de leur proposition. Dans la guerre qui les opposait toujours tous les deux, il allait enfin prouver qu'il savait faire mieux:

- J'ai mieux.

Un suspens de deux micro-secondes.

- Oublie ce que j'ai dit.
On garde le truc de l'eau parce que... bon... te voir tomber dans les pommes, toi, si forte...

Ca faisait bizarre. Sans doute aussi bizarre que pour elle de les voir sans sourire.

- En échange... pas de trucs avec des plumes ou des poils de toutes les bêbêtes diverses et variées dont Wyndham a pu nous parler. James et moi, on est pas fana des boutons.

L'allergie du trio, elle devait être déjà au courant, non? Ca serait presque décevant, sinon, de lui avoir donné une arme qu'elle n'avait même pas pris la peine de chercher.

- C'est un bon troc, non? Et ça s'arrête là. Après ça... Tous les coups sont permis.

Ca lui paraissait très correct, à lui.
Tellement correct qu'il ne prit même pas la peine d'attendre la réponse de Kitlee. Armé de sa baguette, il prit un air songeur, échangea un regard avec son clone et eut un immense sourire:

- Viens, préfète, on va faire un tour.

Ils la prirent chacu par un bras, et, aussi bien encadrée qu'un condamné à Azkaban cerné par deux Aurors, Isis se retrouva obligée de sortir de la salle de bain dans l'état où elle se trouvait. C'était pas qu'il y avait tellement foule à cette heure-ci, dans les couloirs. Mais quand même.

Prisonnière des O'Brian, elle essayait de garder sa mine triste et affligée même si cet exercice se révéla très dur. Son sourire voulait s'étirer sur son visage joyeux.

pense : Ils sont tombés dans le panneau, ils sont tombés dans le panneau, les O'Brian sont trop mignon quand ils tombent dans le panneau, tralalalala

Heureuse de sa comédie - elle irait chercher sa Goutte d'or de la meilleure actrice promis - il lui fallut atteindre le grand couloir de Calypso pour se rendre compte qu'ils avaient quitté la salle de bain des préfets.

- Et mes vous m'emmenez ou ? En plus, je suis toute...
- dépareiller préfète
- Winnie va voir ailleurs si j'y suis... non en faite, va chercher Adel pour qu'il vienne à ma rescousse.

Ce n'eut comme seule réponse un rire sarcastique de la part d'Iscarioth.

En même temps, c'est sur et certain que le muet il ne va pas venir l'aider. Elle aurait du lui demander d'aller chercher Adrian, là elle aurait eu plus de chance que le gryffondor vienne à sa rescousse.

- Mais on va ou là. Ne pas faire un coup permis, parce que je vous signale que je n’ai pas donné mon accord. Et tant que je n’ai pas donné mon accord, il y a aucun coup permis qui est autorisé. Et puis...

Ils sont arrivés dans le grand hall. Tous les regards se tournent vers le club des trois. C’est vrai qu'à, la base les O'Brian ne passe pas inaperçu, mais deux O’Brian avec leur préfète dans un état pitoyable ça rend très curieux. Curieux mais absolument pas héroïque. Aucun ne bouge le petit doigt pour venir aider la pauvre et gentille jeune fille dans mains des méchants et petit poufsouffle. Au contraire, ils suivent la troupe pour voir quel moment la sentence va tomber juste pour rire un peu.

- En plus... je vous signale que j'ai toujours pris soin de vous. Qui empêche les bêbêtes à poil de venir vous... toucher...

Grand sourire. Elle stoppe la caravane. Elle vient de comprendre une phrase.

- C'est vrai que vous me trouver forte. Vrai de vrai. "Toi si forte". C'est trop chou. Vous êtes trop chou. Ca devrait être l'épitaphe de ma tombe, "Toi, si forte". C'est trop la classe.

Et dans un élan de bonheur elle leur fait un gros bisou. Le "toi, si forte" signifiait qu'ils s'étaient inquiétés et de ce faite qu'ils l'aimaient bien, voir même beaucoup. Ce qui la rendit très heureuse.

Foi de O'Brian, Isis Kitlee, préfète des Poufsouffle, aurait dû échoir chez les frappadingues de Gryffondor. Elle les trouvait "trop chou". Il y avait vraiment quelque chose qui n'allait plus. Elle se retrouvait là, entre eux deux, au beau milieu de la Grande Salle, les yeux d'à peu près tout le monde posés sur elle, encadrée par deux frères dont elle ne connaissait pas les intentions (qui, entre autre, avaient réussi à la faire tomber dans les pommes pas plus tôt que dix minutes auparavant) et tout ce qu'elle trouvait à dire pour conclure ses protestations, c'était qu'ils étaient "trop chou".
Les filles, franchement, des fois, il avait du mal à suivre.

Autant le blabla sur l'accord à donner était stupide,

'Manquerait plus que ça, qu'on lui demande son avis.'

autant le "j'ai pris soin de vous" ne pèserait certainement pas dans la balance, autant le "trop chou" commençait à le faire sérieusement douter de la santé mentale de la préfète susnommée. Et à côtoyer les dingues... rien... enfin... On savait jamais, si c'était contagieux, ces trucs-là. Elle serait belle la maison Poufsouffle avec deux fous à lier pour préfets et un troisième pour capitaine. D'ici peu, ils allaient partir dans les grandes déclarations d'amour. Fous à lier, pour de vrai.
Et pourtant, un grand sourire ornait son visage alors qu'il échangeait un regard amusé avec sa doublure. Au fond, ils l'aimaient bien Kitlee. Qui est-ce qu'ils embêteraient à Poufsouffle, hein? Ellys? Hummmmmmm. ouais, bonne idée aussi. Y avait de la perspective dans l'air.

Le bisou sur la joue fut le summum du n'importe quoi, et James, qui, hormis son sourire, s'était efforcé à garder un calme olympien, explosa d'un grand rire qui retentit dans la Grande Salle.

"Ok, Kitlee, t'as gagné."

Une demi-seconde pour glisser un sourire en coin:

"T'es notre otage jusqu'à ce soir minuit. Attention, un otage de marque...

PLACE A LA PREFETE!", rugit-il.

Ette-ette-ette!, lui répondit l'écho.
Sans prendre le temps de se concerter, les deux frères hissèrent la jeune fille au milieu de la table des Jaunes et Noir. Quelques élèves s'empressèrent de pousser plats et couverts, trop impatients du spectacle pour se plaindre.

"Chers sujets poudlariens, nous vous présentons la Reine Kitlee, première (et dernière) du nom."

Le jeune homme se décala légèrement pour laisser toutes les paires d'yeux en présence converger vers la préfète, tandis que ses mains se joignirent à intervalles réguliers pour former les premiers applaudissements qui commencèrent à retentir dans la Grande Salle.

...

Les deux O'Brian faisaient une belle paire de gardes royaux, applaudissant dans un choeur parfait. Des yeux, Jörgen évalua la salle. Les gens affichaient le même regard curieux qu'un peu plus tôt. De toute évidence, ils attendaient la suite. Pourquoi les faire attendre?

Le jeune homme s'éclaira brièvement la voix, échangeant un regard de connivence avec son frère:

- Pour célébrer le début de son règne, la reine Kitlee va vous offrir un discours.

Et autant pour le "trop chou". Il ne fallait qu'elle prenne l'habitude de les considérer comme de braves bêtes bien gentilles. Ils avaient tout de même une réputation à défendre.
En rajouter un peu? Pourquoi pas après tout?
Lui aussi devait sortir de sa réserve naturelle pour se prêter au jeu. Il adressa un rapide signe de tête à James et tous deux se postèrent aux côtés d'Isis, dans une attitude... pas très convaincante.

- La reine Kitlee tiendra ensuite son conseil grâce à ses deux... hem. conseillers. Nous-mêmes. Vous pourrez venir présenter vos doléances et nous nous efforcerons d'y répondre du mieux possible.

Ca promettait.

- Reine Kitlee, c'est à vous.

Puis les deux O'Brian reprirent leur posture simili-sévère. C'était une chose de s'amuser, c'en était une autre de laisser les gens se moquer. Il ne manquerait plus que Kitlee ne leur pardonne pas.

Sous les applaudissements, la toute nouvelle promue Reine Kitlee fit une jolie révérence devant ses sujets. Pour que tout le monde puisse admirer leur nouvelle dirigeante, elle fit un tour complet en s'arrêtant à chaque quart de tour pour effectuer sa jolie révérence.

Le protocole fini, à son grand malheur ses promus conseillers vinrent la voir. Elle aurait bien voulu protester parce qu'elle aurait préfère avoir des conseiller bien plus beau, mais finalement elle se contenta de ses O'Brian. Etant Reine elle pourrait les martyriser bien plus facilement s’ils sont toujours prés d'elle. C'est qu'elle sait être intelligente.

Mes cher sujets... je suis extrêmement honorée d'être votre Reine. De poufsouffle à Serpentard en n'oubliant ni serdaigle, ni gryffondor, je sais que vous attendiez ce moment depuis tellement longtemps. Si mes poussins jaunes avaient eu l'immense privilège de ne m'avoir déjà rien qu'à eux en tant que préfète, je suis touché d'avoir enfin la responsabilité des autres maisons. Et foie de dragon, je promets que durant la durée de mon règne, les tensions entre maison seront anéanties. Pour cela, je déclare solennellement et en faisais fi du choixpeau que tous les élèves seront des jaunes, des poussins, des poufsouffles en puissance.

Fin du discours sous les rires. Isis était très fière d'elle. Au moins son discours quoi que nawakien, ait réussit à faire rire plus d'un.

- Messieurs J. and J., voulez-vous bien regrouper les doléances x'il vous plait, que je puisse y répondre. Mes sujets s'impatientent.

Isis fit un grand sourire.

Ou est mon troisième monsieur J. ? Veuillez le chercher immédiatement, et quémandez-lui de m'apporter un trône et je veux un spectre et une couronne de fleur aussi. Et je veux un hymne rien qu'à moi, un God Save the Queen Isis, et je veux un bouffon. Oh ! Et je veux un bouffon, je veux une grande cape et un emblème. Je veux aussi des présents, des cadeaux, je veux qu'on me fasse uen poème, je veux un verre de jus de citrouille et une tarte à la meringue, je désire un massage et un bisou, je veux qu'on me fasse un portrait de moi, il faut obligatoirement demander à un Elfe de maison de ranger ma chambre et de changer mon matelas, sans oublier qu'il faut que quelqu'un aille voir Zagora pour qu'il me fasse uen ordonnance "Allergie à la DCFM" et un autre "Allergie à la SACM". Autrement,

- tu peux t'intéresser à nos doléances

- Tout à fait, c'est ce que je m'apretait à dire après avoir rappeler aux messieur J. que je voudrais qu'ils rangent la bibliothèque de notre salle commune.

Cette bibliothèque n'avait jamais été rangée depuis... la nuit des temps. Personne ne se rappeler avoir vu ce meuble ranger, autant dire qu'Isis en donnant cette ingrate et rude tâche au triplette elle jubila.

Alors, qui veut commencer ?

Jamais deux sans trois disait le proverbe. Le numéro trois ne fut pas long à trouver. Il trônait tout au bout de la tablée des Poufsouffle, se délectant du spectacle dans un silence royal. Sur un petit geste de James, il rejoignit le trio d'un air hésitant. Se faire remarquer, lui, ça n'était pas tellement son truc. Le regard baissé, cogitant visiblement à la manière de se faire oublier (difficile avec les deux énergumènes qui lui servait de frères), il désaprouvait encore plus visiblement l'idée de servir de bouffon à la reine Kitlee.

"Joue le jeu, Jup... C'est juste pour le fun. Tout le monde aura oublié demain."

'Pas si sûr.'

Le "tout le monde" englobait la préfète et, elle, elle n'oublierait sûrement pas.
Avec des gestes de chef d'orchestre, James répartit les tâches entre les trois frères, silencieusement. Pratique d'être des triplés, parfois. Se comprendre sans se parler. Aussi, tandis que Jup s'occupait de métamorphoser la chaise de la reine pour la rendre plus confortable, Jörg s'occupait des fleurs (le genre rose et ridicule) et James, lui, travaillait au blason. Abracadabra (il paraît que c'était ce que disaient les Moldus) et:

D'amour et d'eau chaude [PV - Salle de bain des préfets] Poussi10

"Contente préfète? Pour l'hymne... eux... on verra plus tard. Faut pas pousser la mémé non plus. Et le reste aussi... On verra... si t'es sage avec tes sujets."

Du doigt (ou plutôt, de la baguette), le jeune homme désigna l'importun qui avait dérangé Madame La Reine. Courageux le type.
Haussant la voix pour couvrir le brouhaha qui envahissait la Grande Salle, James déclara:

"Un bouffon est demandé pour le trône, un bouffon s'il-vous-plaît."

Le même gamin (décidément téméraire) donna son point de vue vite fait bien fait:

- Z'avez qu'à prendre le troisième zouave.

"Parfait. Jup, tu es le bouffon de la reine. Adjugé. Peuple de Poudlard, c'est à vous."

Jörgen fredonnait quelques notes à la recherche d'un air "Hogwart save the Queen" ou quelque chose dans le même genre, avec une voix brisée à concurrencer Japhet Cullen. James lui avait raconté l'épisode et le jeune homme avait eu du mal à trouver ce qu'il y avait de si drôle.

- La lala lalalala la lala.

Non, décidément, ça sonnait faux.

*Elle est grande reine après tout. Elle a qu'à nommer un troubadour.*

Il irait peut-être même jusqu'à suggérer des noms.

- Jup?
En tant que bouffon de la reine, il faut savoir aussi chanter.

"Non mais tu délires. J'ai jamais appris à chanter. T'as qu'à nommer Siegwart, il a une belle petite voix de soprano."

Ca se sentait clairement que Jupiter ne voulait pas faire d'esbrouffe pour casser la petite sauterie de ses frères et de sa préfète mais que ce petit manège ne l'amusait pas plus que ça. C'est sûr que jouer le bouffon, y avait pas de quoi était fier. En même temps, entre ça et le conseiller sénile qui se ferait décapiter au moindre avis contradictoire.

De la baguette, Jörgen-le-conseiller tapa les trois coups règlementaires, comme avant une pièce de théâtre puis laissa son regard dériver sur la foule. L'heure du verdict était venu. Avec un peu de chance, il y aurait déjà des mécontents.
Quelques mains se levèrent et le jeune homme se choisit le rôle d'arbitre. Il filtrait et James conseillait, ça correspondait mieux à leur caractère.
De sa fidèle baguette, il pointa un jeune garçon qui ne devait pas avoir plus de treize, Serdaigle, d'après le blason:

"Hé, Isis, pourquoi..."

- On dit Madame la Reine, espèce de petit troll. Ta mère t'a rien appris.

L'autre eut un petit sourire contrit, pas franchement effarouché. Poudlard les faisait de plus en plus impertinents.

"Ouais... madame la Reine Isis, t'aurais moyen de faire virer Ackoyrd? Il m'a foutu cinq à mon dernier exercice."

Quelques commentaires s'élevèrent deci-delà. Apparemment, ils étaient nombreux à partager un avis similaire.
Un peu plus à l'aise dans son rôle de filtreur, Jörgen joua une nouvelle fois de la baguette pour ramener un silence. Enfin, si silence il pouvait y avoir dans la Grande Salle.

- Merci, jeune pourceau. Ô reine Kitlee, qu'avez-vous répondre à cela?

Voilà! Ok pour les privilèges mais il y avait aussi l'envers de la médaille. C'était bien plus amusant.

Isis sautillait sur son magnifique trône tout en tortillant les fleurs roses de sa couronne que Jörgen avait faite avec beaucoup d'amour. Elle roucoulait de bonheur devant son sublime emblème et avait déjà entreprit une lettre à Rosemont pour que le poussin devienne le nouveau symbole de poufsouffle. Toute joyeuse, elle regarda Jupiter faire la moue pour avoir été désigné bouffon de la Reine, ce qui accentua le bonheur de la dite reine.

D'ailleurs, son bouffon faisait son bougon. Il refusait de chanter. Il refusait de chanter... alors Isis sortit son arme préférer et commença à pleurnicher, la tête dans ses mains, malheureusement Jupiter n'était ni James ni Jörgen car il avait bien repéré son petit manège quand elle regarda entre ses doigts sa réaction. Alors comme elle avait perdu, elle arrêta sa comédie et continua comme ci de rien n'était.

Ok. Les doléances débutaient. Un petit serdy qui veut la démission d'Arckoyd. Mais c'est génial. Alors en grande Reine, elle reprend son parchemin qu'elle avait déjà adressé à Rosemont,

Citation :: Cher Directeur de Poudlard,

Le château de Poudlard a été créé par les quatre fondateurs que nous connaissons et respectons plus que tout. Si Poufsouffle, Serdaigle, Gryffondor et Salazar ont érigé ce magnifique lieu d'apprentissage, les temps modernes ont amélioré sa fonctionnalité. Juge Lara Impartial a de ce fait, mis à disposition une partie de ce magnifique château, une université pour tous les étudiants.
Je vous propose de ce fait, sur le même modèle de JLI, directeur Rosemont, de mettre votre touche à cet emblème britannique. Que diriez vous, de faire évoluer nos maisons en les regroupant et ne formant qu'une seule unité ayant pour emblème le poussin jaune, symbole de la... poussinerie. Cette maison ayant comme nom, Reine Kitlee.

Je voudrais aussi savoir si vous pouviez licencier le professeur Arckoyd pour être un déséquilibré et avoir faillit faire mourir ses élèves en affrontant des Inferi dans un cimetière glauque.

Merci de prendre mes doléances en considération,

Reine Kitlee, première du nom.

- Pris en concidération petit poussin bleu. Une autre demande ?

Et là un doute la pris,

- Psssssst, J. les doléances c'est pour rire hein !! Hein dit ? Ils n’attendent pas que je pense tous leur maux ??? Parce qu'ils seront vachement déçus...

' Y en a au moins une qui est contente.'

Facile à contenter les Isis Kitlee: une couronne, quelques sujets, un peu de blabla et elle souriait de toutes ses dents. Il s'en souviendrait à l'avenir. Ce qui avait commencé comme un embousage de première était en train de virer à la récompense non méritée. C'était une tactique comme une autre, en lui donnant sa dose hebdomadaire, ils seraient tranquilles jusqu'à la fin de la semaine. Pas de "les O'Brian, taisez-vous" ou autres remarques du genre. C'était ça avoir la technique. Sauf si elle prenait goût au pouvoir et se mettait à exiger satisfaction sur le champ. C'était un genre de quitte ou double. Amusant.

Et la Reine Kitlee qui commençait à avoir des doutes. Vraiment amusant.

"Oui, votre majesté?"

Gniakgniakgniak.

"Votre majesté sait bien qu'il s'agit là de son devoir et qu'elle ne peut pas y couper au risque de décevoir son peuple."

James conserva son sérieux un instant avant de lui offrir son sourire en coin:

"Allez Kitlee, on s'amuse. Fais-en deux ou trois... après on te trouvera une porte de sortie."

Un déjeuner avec le Roi du thé, ou une visite express à un Saule Cogneur souffrant. Ou, tout simplement, une petite réunion absolument-essentielle-et-inratable avec ses conseillers préférés. En attendant, on continuait dans la bonne humeur.
D'un geste négligeant de la main, le jeune homme relégua le Serdaigle au dernier rang et pointa un nouvel interlocuteur. Celui-ci, il le connaissait. Siegwart O'Brian, première année, suivant la digne lancée de ses frères:

"Reeeeeeeeeeeeeiiiiiiiiiiiiine Kitlee!"

"Wart, la reine Kitlee n'est pas encore assez sénile, malgré son âge avancé, pour avoir des problèmes d'oreille. T'es même pas obligé de hurler."

"Ouais, mais, elle, là-bas (comprendre la fille tout au fond de la salle qui n'en avait sans doute rien à secouer de leurs trolleries puisqu'elle semblait plongée dans une conversation des plus passionnantes), elle m'entend peut-être pas."

"Wart, le temps de la Reine Kitlee est précieux, ne le gaspille pas. Accouche!"

"Reeeeeeeeeeeiiiiiiiiiiiiiiine Kitlee (magnifique embouseur en puissance), pourquoi on n'a pas droit à du Whisky Pur Feu dans les pichets de la Grande Salle?"

Y avait pas à dire, les dragons faisaient pas des veracrasses. Tous du même moule.

Rassuré que tout n'est qu'idiotie sans risque de quoi que ce soit, Isis se replongea corps et âme dans ce magnifique bain de foule.
Ce qu'elle regretta presque quand un mini O'Brian se mit à hurler pour qu'une fille au fin fond de la salle entende sa voix stridente. Les O'Brian c'est pire que les Wesley dans leur temps, ca pullulent partout et t'égaie ta vie.

- Bon, Siegwart, tu arrêtes de prendre modèle sur les triplettes. Je te l'ai déjà dit mille fois. Ensuite, tu arrêtes de hurler comme Ellys, je te l'ai déjà dit aussi. Ensuite... tu devras toujours m'appeler Reine Kitlee

- Ca te ne me la pas encore dit

- Ouais, ca je ne te l'avais pas encore dit. Et pour en revenir à ta requête, tu veux bien m'expliquer comment tu peux apprécier la dégustation d'un whisky pur feu alors que la loi interdit l'alcool au mineur si on en dans la grande salle. Tu ne pourras pas connaitre la joie de transiger le règlement, de déguster tapi dans le noir une gorgée, paniquer à l'idée que quelqu'un le découvre mais en te délectant du plaisir et de l'excitation que ca engendre... donc non, pour que tu puisses vivre ta première cuite comme il faut, il n'y aura pas de Whisky pur feu en pichet. Par contre, je ne dis pas non pour une bonne bierrabeurre.

Ce qu'Isis rajouta sur sa lettre derrière la démission d'Arckoyd. D'ailleurs, sa lettre, elle l'avait transmise à son bouffon pour que celui-ci démontre ses talents de sorciers et fasse que le parchemin puisse être lisible pour toute la populace.

- Sinon, Wart, ca te dit qu'on se fasse une partie de Merlin turlinpinpin après mes doléances ?
- Yes

Isis regarda le petit bout laisser sa place. Vous ne rêvez pas, Siegwart était le chouchou d'Isis. Le seul qui avait le droit de venir l'embêter quand elle étudiait, le seul qui pouvait la déranger quand elle manipulait dans la serre, le seul qui pouvait la faire perdre à Merlin turlinpinpin sans qu'elle se mette à crier sur tout le monde, le seul qui pouvait faire plein de bêtises sans se faire punir. Bref, Wart c'est son préféré et il l'assumait très bien.