[Taverne Bois-Sans-Soif] Grand bal masqué du Nouvel An !!

Yggdrasill a écrit:: - Twist ? Yggdrasill pour le restant de la soirée. Alors comment pensez-vous la passer en ma compagnie, charmante Demoiselle ?

Yggdrasil ?
Jamais entendu parler.
C'était quoi ? Ca voulait dire quoi ? Ca venait d'où ?
Des questions qu'Ellys n'hésiterait pas à poser plus tard. Ca c'était sûr et certain !!

Qui qu'il soit, Yggdrasil lui fit une révérence et lui présenta son bras.
Ellys eut un large sourire amusé et glissa son propre bras autour de celui de son cavalier inconnu. Elle s'apprêta à parler mais, bien qu'elle ait modifié sa voix pour ne pas être reconnue, elle hésita quelques secondes.

" Bouse !! Va falloir que je fasse gaffe comment je cause et qu'est-ce que je fais !
Si je dis que des trolleries, je vais me faire pister direct ! "

Bon, ok. Là ça allait être plus tendu.
Ellys était pas vraiment une actrice dans l'âme. Elle était même plutôt du genre à être elle-même dans toutes les situations. Et elle risquait probablement de faire plusieurs faux pas.
Bah tant pis hein, elle allait faire ce qu'elle pouvait pour pas se faire griller direct et ce serait déjà pas mal.

- Twist, c'est bien moi !
La soirée ? Je compte bien m'amuser avec vous, cavalier mystérieux et profiter de ces quelques heures que nous allons passer ensemble.

Ellys se tourna vers le buffet et attrapa un verre de punch qu'elle tendit à Yggdrasil. Elle en prit ensuite un pour elle et en but une gorger avant de le reposer et de se tourner vers son cavalier d'un soir.

- Par quoi commençons-nous ?
Préférez-vous aller boire tranquillement un verre en grignotant, aller danser sur la piste parmi les autres ou... Ou peut-être autre chose.
C'est vous qui voyez !

La Poufsouffle eut un petit rire, en haussant les épaules et reprit son verre, en attendant la réponse d'Yggdrasil.

Il fallait se rendre à l'évidence. Soit son cavalier avait eu la flemme de venir au dernier moment ( ou peut être qu'il était tombé malade) ou soit il avait découvert qui elle était sous son costume et son identité de Juliette et il avait pris de peur car ses malheureux pieds allaient souffrir le martyre car elle allait sûrement les écraser toute la soirée...

Elle était assise à une table et regardait les autres danser la valse et le tango, le coude sur la table et le menton dans sa main. Elle essayait de deviner qui tait qui, mais pour certain c'était quasi impossible. Elle ne savait même pas qui devait être présent ou non. Elle arrivait à mettre un nom sur une ou deux personnes parce que bien qu'elles aient un masque qui bandaient leurs yeux, elles étaient reconnaissable à leur bas de visage.

Après avoir soigneusement trié les raisins sec des noisettes, Jo s'était amusé à les positionner sur la table de façon à ce que ça forme un papillon. Elle jeta un sort basic et le papillon se mit à battre des ailes toute en restant sur la table. Au bout de quelques minutes de contemplation elle cessa l'animation et se mit à manger les antennes de l'insecte, puis son corps. Elle ne mangerait pas les ailes : elle avait eu trop de mal à les faire.

Elle resserra son masque qui commençait à se faire la belle et s'attaqua à une serviette en papier. Si dans deux musiques, personne ne l'approchait, fille ou garçon, peut importe, elle retournerait au château. En plus elle était quasi certaine qu'Adel n'était pas là... Elle s'amusa à plier s serviette jusqu'à ce qu'il prenne la forme d'un oiseau. Elle sortit sa baguette de nouveau et posa la pointe de cette dernière sur des ailes en papier. L'oiseau se mit à battre des ailes et à se balader dans toutes la pièce. En passant sous des robes, ce qui quelque fois causait quelque étonnement auprès de ces charmantes demoiselles!

Jo se mit à rire et retourna au reste de ses raisins secs. Finalement, elle n'aurait peut être jamais dû louer ce costume... ça n'avait pas servit à grand chose. 10 gallions la location!!

Quand au masque, elle l'avait trouvé dans une boutique de Pré-au-Lard.

[Taverne Bois-Sans-Soif] Grand bal masqué du Nouvel An !! - Page 3 Captur10

Elle se leva et alla se servir un jus de citrouille. Elle n'avait pas vu que la personne sous le costume super impressionnant blanc, noir et doré s'était approché d'elle.

- Est-ce que ton cerveau est si imbibé d’alcool que tu ne comprends plus ce que je dis ? grommela Andrew en regardant la jeune fille à travers son masque d’un air ennuyé.

Il soupira en la regardant pratiquement vider son verre. Quelque peu irrité qu’elle ait sélectionné ce qu’elle voulait entendre de lui, le jeune homme but d’une seule traite son verre à forte teneur en alcool, histoire de se dire qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un kneazel.

- J’ai dit qu’on ne pouvait boire que si on ne voulait pas répondre à une question… Mais bon, c’est pas grave, hein. Tu peux continuer à boire, ça me dérange pas.

Andrew se redressa doucement pour venir s’appuyer contre le dossier de sa chaise. Il croisa les bras et scruta la jeune fille qui était en face de lui d’un air finalement amusé.

- Pour répondre à ta question – il n’y a rien d’indiscret là dedans – j’ai 17 ans…répondit-il en un haussement d’épaule.
C’est à mon tour alors…

Il posa un doigt sur son menton et fit mine de réfléchir un instant avant de demander :

- Si un épouvantard se cachait sous le bar et qu’il apparaissait devant toi. Quelle forme prendrait-il et pourquoi ?

Remarquant que le verre de Meleth était à moitié vide et qu’il y avait de fortes chances pour qu’elle ne lui avoue pas quelle était sa plus grande peur et donc qu’elle prenne quelques gorgées ou qu’elle boive quand même parce qu’elle était une alcoolique convaincue, Andrew poursuivit d’un air espiègle :

- Je vais nous acheter une bouteille au bar, histoire de faire des réserves… En attendant, tu peux réfléchir à une réponse, si tu souhaites répondre, bien entendu…

Il se leva et prit la direction du bar. En chemin, il passa près d’une jeune fille qui portait une robe or. Elle se trouvait près d’un pichet de ce qui paraissait être du jus de citrouille.

- Je ferais attention à ce que je bois si j’étais toi…, la prévint-il en s’arrêtant près d’elle.

Soudain, le groupe de musique changea totalement de registre et un nouveau morceau débuta. Un large sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme alors qu’il ne sentait déjà emporté par le tempo.

- Ohh ! J’adore ce morceau ! Viens, allons danser !

Sans même attendre de réponse de sa part, il lui attrapa le poigner et l’entraina sur la piste de danse.

- J’espère que ton cavalier et ma cavalière ne nous en voudront pas de les laisser quelques instants. Mais là, c’est plus fort que moi, je peux pas résister ! s’exclama-t-il alors qu’ils entamaient une danse un peu spéciale.

Il n’y avait pas de mots qui pouvaient décrire avec précision les mouvements désordonnés et désarticulés qu’ils enchaînaient à une vitesse folle. Mais en gros, ça ressemblait à ça…

Meleth ouvrit de grand yeux étonnés avant de comprendre ce que venait de lui dire son camarade.

-Oups, excuse moi. Je suis pas dans mon état normal ! dit précipitamment la jeune fille en reposant son verre à moitié vide sur la table.

Meleth baissa la tête. Elle était vraiment lamentable. Même cachée derrière un masque, elle avait beaucoup trop de mal à se faire passer pour quelqu’un d’autre. Elle sentit son visage chauffer. Tout ce qu’elle avait envie, c’était de renverser la table et de partir. Mais elle n’avait pas la force de le faire. Lorsqu’elle releva les yeux vers Philèbe, celui ci était en train de finir son verre. Il s’adossa à son siège. Meleth le fixait, sa tête toujours baissée, ce qui lui donnait un regard agressif. L’inconnu avait donc 17 ans. Super… Et en plus, il s’ennuie.

Un épouvantard ? De quoi la demoiselle pouvait-elle bien avoir peur ? Si ce n’est d’elle même. Elle ferma les yeux. En cet instant, elle aurait réellement aimé être quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui puisse se faire aimer facilement, mais non, elle était bien Demelza Worpel, en 5ème année à Serpentard, mélancolique et détestée…

La jeune fille s’apprêta à prendre la parole pour répondre à la question de son partenaire, mais il se leva. Apparemment pour aller chercher d’autres bouteilles. C’est qu’il la prenait certainement pour une alcoolique… Vexée, Meleth croisa les bras et se calla contre le dossier de la chaise, fixant son verre, sans un mot.

La musique changea soudain de rythme. Il était plus rapide. La jeune fille leva la tête et regarda les couples en train de danser. Là encore, elle se détestait. Chassant ses tristes pensées, elle chercha Philèbe du regard. C’est dans les bras d’une demoiselle vêtue d’or qu’elle le repéra. Sans qu’elle ne s’en rende compte, elle était déjà debout, les mains sur les hanches. Pourquoi ressentait-elle de la jalousie en ce moment même ? Ce garçon, elle ne le connaissait même pas. Et lui, s’ennuyait totalement en sa présence. Voilà pourquoi il était partit chercher une autre fille en prétextant aller chercher de nouvelles bouteilles d’alcool pour l’alcoolo Demelza Worpel !

Meleth baissa les bras. Sans que personne ne puisse le voir en raison de son masque, un de ses sourcil de releva. La danse du jeune homme était totalement ridicule. La jeune fille soupira puis réfléchit à ce qu’elle allait faire. Soit elle virait cette fille et prenait sa place pour danser avec Philèbe, comme aurait fait une Serpentarde jalouse. Soit elle allait lui gueuler dessus avant de retourner s’asseoir. Soit, elle lui souhaitait une bonne soirée en la compagnie de cette demoiselle et s’éclipsait vite fait bien fait… ?

Trop dur…

Le pas rapide, elle se rapprochait de son « soit disant » cavalier pour la soirée et de la jeune fille qu’elle ne connaissait pas. En cet instant, elle ne savait toujours pas laquelle des trois propositions elle avait choisit, mais elle ne ralentit pas. Une fois à côté de Philèbe, elle prit une grande bouffée d’air afin de lui lâcher tout ce qu’elle avait sur le cœur, mais elle s’interrompit. Elle n’avait pas envie d’encore gâcher une soirée. Celle de Jezabel, c’était bon… Elle décida donc de ne pas crier mais elle chuchota à l’adresse de son camarade :

- Excuse moi te de déranger, je vois que tu es très pris. Mais ne t’en fais pas, je ne vais pas t’importuner longtemps. Juste assez pour te dire que je vais faire un tour dehors, et je ne reviendrais peut-être pas. Mais bon, ça, t’en a rien à faire, pas vrai ? Tu te marre très bien sans moi.

Sans attendre de réponse, Meleth fit volte face puis se dirigea vers la porte, le pas toujours aussi rapide. Une fois dehors, elle fut soulagée de sentir l’air frais sur le bas de son visage. Elle avait une envie folle de se débarrasser de son masque mais elle craignait que quelqu’un passe dans le coin. Elle s’installa contre le mur, et scruta les étoiles qui étaient merveilleusement belles ce soir. La soirée, elle, par contre, était totalement gâchée, une fois de plus à cause d’elle. A croire qu’elle était vraiment maudite…

Si Philèbe l’avait regardé attentivement lors des dernières paroles prononcées par la jeune fille, peut-être avait-il remarqué cette larme qui faisait briller la joue droite de la Serpentarde, qui décidément, était bien trop sensible et s’attachait trop facilement aux gens…

Casey écouta avec attention la réponse de sa partenaire. Elle se décrit succinctement et la référence qu'elle fit aux Mugs à Fleurs décrocha un sourire au jeune garçon, même si celui-ci n'était pas certain de ce qu'elle voulait ou non évoquer par là.

Il était à présent quelque peu déstabilisé par le fait qu'il devait à son tour exposer une partie de sa vie. Rapidement, un murmure s'éleva dans son esprit et lui conseilla de ne pas lui révéler la vérité. Une petite voix étrange que le jeune homme ne comprit pas immédiatement. Une petite voix qui le poussa à se montrer différent. Peut-être était-ce le sortilège d'illusion qu'il avait jeté sur son visage qui provoquait cela, mais le jeune homme, même s'il lui était déjà arrivé à plusieurs reprises de mentir auparavant, savait pertinemment que cette tentation lui était en partie étrangère.

Puis, comme si son inconscient avait finalement pris par lui-même la décision, il lui répondit d'une voix assurée et sincère.

- Je sais que cela peut paraitre paradoxal, mais je suis passionné par les Moldus et leurs modes de vie. J'ai longtemps vécu parmi eux, avant d'intégrer Poudlard, et j'ai toujours été fasciné par ce qu'ils arrivaient à faire avec, entres autres, ce qu'ils appellent "Technologie". C'est fantastique ! Je suis persuadé que certaines de leurs choses ne pourraient pas être reproduites avec toutes les Magies du monde.

J'aimerais plus tard trouver un moyen d'allier mes capacités de sorcier à leur monde - en accord avec nos lois magiques bien entendu ! -

C'est, je crois, ce qui fait ma particularité en étant Serpentard. Mais de vous à moi, je crois que le Choixpeau avait trop usé de Whisky Pur Feu avant de me répartir. termina-t-il dans un franc sourire.

A peine avait-il fini de parler qu'un second sentiment étrange l'emplissait. Il n'était encore une fois pas complètement persuadé que ce qu'il venait de dire émanait véritablement de lui. Certains éléments étaient corrects, mais le tout faisait que c'était une autre personne que Casey Call qui se dessinait face à cette bride de description.

Pour palier à cette sensation, il attrapa un autre verre et en bu rapidement son contenu.

Jörgen avait donc réussi à convaincre son jumeau de se rendre au bal. Les élèves manquaient d'occasion de s'amuser en cette fin d'année. Si en plus, on comptait que le Ministère avait fermé toutes les sources de divertissement... L'essentiel était sans aucun doute que le Quidditch soit encore autorisé. Mais il n'empêchait que profiter de ce qui leur était offert était peut-être une chose intelligente.
Le trajet jusqu'à Pré-au-Lard se fit donc dans les mêmes conditions pour les deux garçons: passage derrière Gregory le Hautain, rire et usage excessif des coudes.
Comme son frère, Jörgen n'avait rien trouvé de plus fun que de se déguiser en mldu. Quoi que, à son avis, son propre costume était nettement plus réussi. Il avait vu un adulte l'arborer lors de la précédente Coupe du Monde: kilt et poncho. Kilt beige et poncho multicolore. Absolument magnifique. Et so muggle.

Du fin fond de leur coin de mur, les deux représentants O'Brian observait avec amusement la foule bigarrée. Etrangement, l'amusement de Jörgen, alias Connor, alla très nettement en diminuant en voyant que James (Sean) rejoignait sa partenaire. Parce que lui-même avait aperçu la sienne. Et était impressionné. Comment diable allait-il réussir à passer une soirée normale avec une fille comme ça?
Sans être du genre à vous faire sortir les yeux de la tête, elle était quand même assez? impressionnante? Il n'avait pas le vocabulaire pour ça. A croire qu'il était moins courageux que son frère. Mais il n'osa pas s'avancer jusqu'à elle. Il fit juste quelques pas et s'arrêta net, dirigeant son regard jusqu'au buffet. Un verre pour se donner du courage? On commençait doucement. Une petite bierraubeurre.

"En même temps, je vais pas me pointer, comme ça, avec deux trois mots et..."

En réaction au départ précipité de Meleth, Andrew resta plusieurs secondes, bouche bée, le regard collé à la porte de la taverne qui venait tout juste de se refermer derrière sa cavalière. Son comportement avait été plus que surprenant et le jeune homme ne parvenait pas à comprendre ce qui avait pu engendrer une telle réaction.

*Cette fille est folle, je ne vois pas d’autre explication.* songea-t-il un peu désarçonné.

- Merci pour la danse, souffla-t-il rapidement à Juliette avant de se précipiter à son tour en dehors de la taverne.

Il faisait nuit noire mais le ciel dégagé était parsemé d’une myriade d’étoiles scintillantes. Andrew chercha sa cavalière du regard mais ne l’aperçut nulle part à travers cette obscurité dense. Il voulait la retrouver afin d’essayer de comprendre ce qu’il avait bien pu faire de mal.

- Meleth ! appela-t-il en faisant le tour de la taverne dans l’espoir de discerner une ombre ou un mouvement. Meleth, où es-tu ? Dis-moi ce qu’il y a ? Est-ce quelque chose que j’ai dit ou fait ?

Il était pratiquement certain qu’il était en partie responsable. Restait à savoir en quoi ? Jusqu’ici, il s’était plutôt bien comporté avec sa cavalière et il pensait qu’elle avait pris autant de plaisir à se trouver en sa compagnie que lui avec elle. Ils avaient dansé, il avaient ris, il s’était même proposé pour lui acheter une bouteille ! Certes il s’était absenté quelques secondes pour danser avec une autre fille. Mais ce n’était pas comme s’ils avaient dansé un slow langoureux ! Il ne l’avait même pas touchée !

*Qu’est ce qu’elles sont susceptibles !*

- Ecoute Meleth, quoi que j’ai pu faire, je te demande pardon. Je suis désolé d’avoir laissé sous entendre que tu étais alcoolique même si c’est vrai… Si c’est à cause de cette danse, je t’assure que ça ne signifiait rien pour moi. C’était un geste de charité : elle se sentait seule et j’ai voulu la divertir, rien de plus ! C’était amical !

*Mais pourquoi je me justifie comme ça ? On n’est pas mariés aux dernières nouvelles* se dit-il en se donnant mentalement une tape sur le front, conscient de la pointe désespérée qui avait surgi de sa voix. Oui, on pouvait faire plein de chose mentalement…

Il s’était éloigné de la taverne et se retrouvait désormais au milieu de fourrées. Soupirant bruyamment, il fit claquer ses bras le long de son corps en signe d’impuissance.

- Meleth, où que tu te caches…sors de là… s’il te plait…

Lentement, il releva la tête, un sourire joueur aux lèvres.

- Parce que si c’est moi qui te trouve…

Il laissa sa phrase en suspens, à l’affût du moindre bruissement de robe.

~†~ Un Whisky Pur Feu, deux Whisky Pur Feu... Et comme on dit, jamais deux sans trois. C'était le troisième Whisky Pur Feu que Charlotte ingurgitait. Le pire étant peut-être qu'elle buvait ça comme du jus de citrouille... Et que ça ne lui faisait pas grand chose. Elle avait un peu chaud, se sentait d'humeur guillerette mais à part cela... Pas de quoi être malade ou se mettre à danser nue sur une table... D'ailleurs... Elle s'ennuyait un peu. Pas que regarder les autres danser, se prendre la tête ou flirter était barbant, mais tout de même un peu... Hum... Elle n'allait pas rester. Charlotte se leva et se dirigea vers la sortie, alors que des élèves dansaient d'une drôle de manière. On aurait dit qu'ils avaient une crise d'épilepsie...

Lorsqu'elle arriva au centre de la salle, les Gnomes Carabinés changèrent brusquement de registre. Musique envoûtante... Mine de rien, l'alcool devait avoir un peu altérer son esprit puisque la jeune brune se mit à onduler lentement sur la piste. Sans cavalier... Le buste qui s'amuse à se balancer de droite à gauche... Lentement... Les bras qui se lèvent... Lascifs... Les poignets qui tournent, tournent... Des ronds incessants... La tête qui oscille... Gauche... Droite.... Les yeux qui se ferment.... Se laisser emporter par la musique. Complètement. Les hanches... Sensuels... Les mains, qui viennent jouer avec les cheveux et s'amusent à les emmêler...

Si elle avait ouvert les yeux, peut-être aurait-elle vu le regard de ces quelques garçons qui la regardaient, bouche-bée, les yeux ronds, désireux, choqués, ou encore surpris. Si elle avait ouvert les yeux, peut-être aurait-elle vu ces quelques filles qui la regardaient, bouche-bée, les yeux furieux, ébahis, outrés ou encore jaloux. Mais Charlotte ne regardait personne, yeux clos. Juste danser... Danser pour elle-même, sans se soucier du regard des autres. Ils pouvaient bien en penser ce qu'ils voulaient...

Les dernières minutes de la chanson... Derniers instants... Cheveux qui volent... Droite, gauche... Déhanchement un peu plus provocant. A peine. Les omoplates, nus, qui se rapprochent puis s'éloignent, sens inverse à ses coudes, en un jeu subtil, rythmé par la musique... Et voilà, c'était terminé... La jeune anglaise reprit lentement son souffle, comme elle ouvrait les yeux. Elle avait chaud. Cela devait provenir de ses joues, qui chauffaient. Merlin, heureusement qu'elle avait un masque... La danse l'avait plongée dans une sorte de transe, mais elle devait l'avoir un peu dégrisée car Charlotte se sentit soudain gênée. Là, toute seule, au milieu de la piste. Sortir...

Elle se fraya un chemin parmi la foule, atteignant la sortie. A l'extérieur, une vague de fraîcheur la fit frissoner. Et maintenant ? La fin de sa soirée ? Elle transplanerait, irait voir ses parents qui passaient la nouvelle année chez des amis. Elle terminerait la soirée avec eux et reviendrait à Pré-au-Lard vers 5h du matin. Elle reviendrait au château comme elle l'avait quitté, par chance elle ne croiserait personne et, enfin, elle se terminerait dans leur salle, à Sacha et elle. Dormir sous le regard curieux d'Itchî... ~†~

Le gens qui l'avait emmené sur la piste la fit énormément rire. Sans gène il l'avait embarqué sans lui demander son avis. La musique était sympa, on se laissait facilement emporté par le rythme. D'ailleurs, le rythme de son cavalier était assez étrange. Une danse assez folle. On avait presque l'impression qu'il était complètement désarticulé. Jo essayait de le suivre mais elle s'emmêlait les bras et il fallait avouer... elle était aussi souple qu'une Mothe de Birmanie.

La danse fut courte, mais cela redonna un peu de punch à la jeune fille qui était, il a quelque minutes, prête à partir. Son camarade se figea. Difficile de suivre son regard pour voir quel était le problème. Il la remercia et fila par la porte. Il était plutôt sympa... Mais elle n'avait pas réussit à trouvé de qui il s'agissait.

Tous ces mouvements bizarres lui avaient donné soif. Elle se dirigea vers le bar.

Un Whisky-Pur-Feu s'il vous plaît! Et avec des glaçons!

Une fois le verre en main, elle se tourna vers la salle. La musique avait changé. On était vraiment dans un autre registre. Jo but une gorgée... ça brûlait la gorge! Jo se mit à tousser et posa son verre. Beaucoup trop fort!

Elle aperçu un jeune homme avec un kilt... Il n'était pas arrivé depuis longtemps, elle ne l'avait pas vu avant. Elle avait un doute...

Elle s'approcha de lui, il était penché sur le buffet. Elle arriva derrière lui et lui tapa sur l'épaule.

- Salut, tu es Connor? Lui demanda t-elle avec un petit sourire.

Toujours adossée au mur de la taverne, Meleth hésitait à partir. C’est pourtant ce qu’elle avait prévu de faire en sortant précipitamment. Mais finalement…

Les yeux dirigés vers les étoiles, elle croisa les bras pour se réchauffer. Comme un troll, elle n’avait pas pensé à récupérer sa veste qu’elle avait déposé dans la taverne. La brise fraiche se transforma lentement en vent froid. La jeune fille claqua des dents puis se décida enfin à bouger. Pas question de retourner dans la taverne pour l’instant, elle n’aurait qu’à marcher pour se réchauffer. Meleth se dirigea tout droit vers une sorte de petite forêt. L’idéal pour être enfin tranquille. Bien qu’il fasse noir, elle parvint à trouver une sorte de rocher pour s’asseoir. D’ici, elle pouvait encore apercevoir la taverne. Après un long soupir laissant échapper quelques vapeurs de ses lèvres, la jeune fille sursauta. Philèbe venait de sortir. Etait-il réellement venu la chercher ? Elle avait du mal à le croire mais ne trouvait pas d’autre raison à cette sortie.

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune fille avant qu’elle ne se lève pour aller se dissimuler derrière un arbre. Son cavalier l’appelait. Elle avait tellement envie de lui répondre. Mais ses lèvres restèrent closes, le petit sourire malicieux n’avait toujours pas disparut. Meleth se posa contre l’arbre, fixant le ciel et écoutant Philèbe qui faisait son monologue. Une expression de colère apparut soudain sur son visage avant qu’elle ne laisse échapper quelques mots :

- Mais bouse ! Je suis pas alcoolique !

Elle plaqua ensuite sa main sur sa bouche, réalisant qu’elle s’était faite repérer. C’est vrai qu’elle avait assez mal prit le fait que son cavalier aille danser avec une autre fille. Pour une fois qu’elle pouvait passer du temps avec quelqu’un sans qu’on la laisse tomber ou qu’on la critique. Mais malheureusement, même cachée derrière son masque, la personnalité de Meleth n’avait pas disparue.

La jeune fille sortit de sa cachette, mais son cavalier n’était pas là, il devait être légèrement plus loin. En essayant de faire le moins de bruit possible, elle tenta de rejoindre la taverne, pas tellement envie de se paumer dans une mini forêt ! Lorsque soudain, elle s’immobilisa…

« Parce que si c’est moi qui te trouve… »

Ces mots avaient été prononcés d’une étrange manière. Philèbe avait l’air de prendre cela comme un jeu. Meleth esquissa un léger sourire. Elle était venue pour quoi en réalité ? S’amuser ? C’était peut-être le moment de s’y mettre… Lourd silence. La jeune fille savait que son cavalier surveillait le moindre bruit. Entrant dans son jeu, elle se redressa puis quelques mots s’échappèrent de ses lèvres, d’un ton tout aussi joueur que son cavalier :

- Et que se passera-t-il si tu me trouve, Philèbe ?

Finalement, ce fut à son tour de se mettre à la recherche du jeune homme. Rebroussant chemin pour se retrouver dans un noir presque complet, elle tenta de scruter les alentours afin de le repérer. Elle entra en contact avec un arbre et décida de ne plus bouger. Le froid lui transperçait la peau, elle tremblait. A présent, elle ne voyait absolument plus rien, pas même la lumière de la taverne…

Enfoncée dans les coussins, les yeux rivés sur son compagnon de soirée, Sakura l'écoutait avec attention. Dans ses yeux clairs, l'étonnement fit place à l'intérêt. Elle ne s'attendait pas à une réponse de ce genre. Elle ne doutait pas que sa confession soit sincère, mais elle était tout de même surprise. Son passion n'était pas exactement ce qu'un 'Serpentard type' aimait. Au contraire.
Tout en réfléchissant, à ces quelques mots, la jeune fille allongea son bas en direction de la table. Elle tâtonna, et attrapa un sucre d'orge - qu'un elfe de maison avait du laissé à son intention pour sur - pour le mettre à la bouche. Elle joua quelques instant avec et finit par répondre :

« Que tu sois passionné moldu doit paraître étrange pour tes compagnons de maisonnée non ? A moins qu'ils ignorent tout de ta passion. Je suppose que tu dois pas le crier sur les toits non plus... »

Le fixant un instant, elle essaya de l'imaginer dans sa salle commune, en train de parler de sa dernière découverte au sujet des moldus. « Purdey, ça te dit de voir comment marche un téléphone moldu ? Tu vas pas y croire, c'est incroyable. Ils sont incapables de se téléporter mais il savent faire voyager leur voix. Tu trouves pas ça extraordinaire ? »
Secouant la tête, pour faire partir cette drôle de vision, elle comprit que ce n'était pas du tout le genre du Vert et argent. D'aucun Serpentard d'ailleurs.

Que pouvait-elle en penser alors ? Elle avait la drôle d'impression qu'en quelques minutes, elle en avait apprit plus que certains de ses copains de chambré. Loin d'avoir sa langue dans sa poche, elle finit par déclarer :

« C'est bizarre, tu me sembles bien différent que ce j'imaginais. Ai-je droit à ta partie cachée ? Après tout, cette soirée ... le contexte est ... inhabituel. Ça force presque à la confession... »

Elle l'avait vu boire son verre pratiquement d'une seule gorgé, et crut comprendre à ce seul geste, qu'il regrettait peut-être de le lui avoir dit.

« A mon tour de te dire un petit secret. Je fais la collection de briquets. Je les ai tous caché dans une boite en bois de rose. La boite n'est pas bien grande mais mon grand père maternel y a jeté un sortilège d'extension. Pour le moment, j'en possède 117 différents. Ah non, je me trompe, j'en ai offert un à Jörgen lors de notre dernier TP de potion. Ça ne fait que 116 ! Tu sais lui aussi adore le monde moldu. Je lui en ai donné un, un peu comme un gage d'amitié tu vois. Mais il a du être surpris car celui-ci était spécial. Des fleurs de cerisier étaient dessinées dessus, et donc, tout rose ! «

Elle éclata alors de rire. « Je me demande s'il aura le courage un jour de le montrer.Puis lui souriant. « J'aimerais bien t'en donné un à toi aussi. Un tout vert, avec des écailles dessus. Je suis sure que tu l'aimerais »

Xaël pénétra enfin dans ladite salle festive. Il avait par avant transplané depuis chez lui ( d'où l'intérêt d'habiter en Ecosse et d'être semi-professeur... ). Ensuite, il s'était assuré par plusieurs reprises qu'aucun membres du ministère ne furetait dans les environs, puis il était rentré.

L'ambiance semblait être à son comble et la fête battait son plein. Par un simple sort Memoxiento, il se mit au courant de sa partenaire. Souriant aux personnes qu'il rencontrait sur son chemin, il se répéta " je suis Ewan, je suis Ewan, je suis Ewan ".

Arrivé devant sa partenaire, il entendit son

Citation :: 'Bonsoir'

. Hum, un peu de poésie et de charme, non ?
De son côté, il s'inclina devant elle et lui baisa la main avec douceur :

- Je suis honoré d'accompagner ta beauté ce soir, Marguerite. Je serais Ewan jusqu'à minuit.

Souriant dessous son masque, il lui prit l'autre main :

- Une danse gente demoiselle ?

Althéa entendit un bruit derrière elle. Quelqu'un s'était rapproché d'elle. Et voici que son cavalier pour la soirée la rejoignait enfin. Une accélération du coeur, on reprend son souffle et on se retourne. Visiblement, il était déjà plus doué qu'elle pour trouver quelqu'un dans une foule... Puis, indécise, la gryffondor ne put s'empêcher de détailler le garçon qui se tenait devant elle sans répondre tout de suite à son salut. Il était vêtu de manière très inhabituelle et elle n'arrivait même pas à trouver les mots pour le décrire. Deux gros noeuds bleus sur les épaules, des bottes, une casquette... Sans oublié bien sûr le masque. Non vraiment, son look était particulier mais cela lui plaisait. En tout cas, ce qui était sûr, ce qu'elle n'arrivait pas à reconnaître le garçon de Poudlard qui se cachait derrière ce costume. L'avait-elle déjà croisé ? La jeune fille secoua alors la tête pour chasser ses pensées et revenir sur l'instant présent.

- Euh, salut !, lui dit-elle enfin. Moi c'est Noun... Enfin, tu dois le savoir puisque tu es là !

Althéa grimaça gentillement à son cavalier. Déjà de nombreux couples s'étaient élancés sans plus attendre sur la piste de danse. D'autres encore s'étaient rapprochés des boissons et des mets avant de partir dans des conversations animés... Bref la soirée avait déjà commencer pour tous... A eux d'y rentrer à leur tour.

- Alors, on fait quoi ? Une petite danse pour se mettre en jambe mon cher Sean ?

Et Althéa attrappa d'office en riant la main de son cavalier. Elle l'entraîna un peu à l'écart de la piste de danse pour qu'ils puissent avoir un peu de place pour eux. La musique, après avoir fait déjà quelques valses, tangos et autres chansons plus ou moins sensuelles, partit sur un rythme plus intérèssant selon la gryffondor.

- Ca va bouger ! Tu sais danser ? Moi je me débrouille...Mais bon, je suppose que de toute manière, il suffit de se trémousser en rythme et de tourner !, lui dit-elle en lui adressant un clin d'oeil. Tu es prêt ? C'est parti !

Et la musique s'élança vraiment, entraînant Althéa et Sean avec elle.

Louis prit Shannon par la taille et la mena vers la piste de danse. Ce contact la troubla un peu et lui donna la chaire de poule. Elle n'avait pas l'habitude d'être ainsi accompagnée. En réalité, elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de prendre partie à une telle soirée. Ni d'être aussi proche d'un garçon dont elle ne connaissait même pas l'identité. Elle n'était pas certaine d'être faite pour ce genre de « jeu » ni même d'apprécier. Mais d'un autre côté, ce laisser guider avait un côté excitant qu'elle n'aurait su définir.
Pour les premier pas, Shannon maintenait une certaine distance entre elle et son cavalier mais cela ne dura pas. D'un geste savant, Louis la rapprocha de lui avant qu'elle ne se soit rendu compte qu'il avait bougé. Elle se retrouva là, penchée en arrière, son visage au plus près de son cavalier et celui-ci la fixa. Elle rougit ne sachant comment réagir. Par Merlin, elle n'avait jamais été aussi troublée. Elle savait ce qu'il regardait et cela la rendit plus confuse encore. Il dansait avec volupté et Shannon se sentait emportée comme dans un tourbillon. Elle suivit son cavalier et dansa comme elle n'avait jamais dansée. Elle ne savait même pas qu'elle savait le faire aussi bien d'ailleurs. Elle en éprouva un certain plaisir tout en étant complètement égarée. Elle était sur un nuage et lorsque la musique s'arrêta, elle ne comprit pas. Ah oui, elle était au bal masqué du nouvel an. Elle dansait. Elle reprit conscience de ce qui l'entourait et se rendit compte que Louis la fixait. Puis il parla.

Skadi, tu as une poitrine magnifique. Merci pour cette danse.

*Qu...Quoi ? Une poitrine magnifique ?*

Elle rougit comme jamais et entendit à peine ses remerciements. Elle ne savait pas vraiment quoi en penser. Il avait dit ça avec une voix neutre. Shannon se demanda même s'il n'était pas en train de se moquer d'elle. Elle devait reprendre ses esprits. Réfléchir. Ne pas laisser place à ses émotions. Qui pouvait dire une telle phrase avec tant de sérieux ? Voulait-il la froisser ? Était-ce un réel compliment ? Peu délicat, certes. Mais un compliment tout de même ? Finalement, cette remarque la ramèna sur terre brutalement. Mais que faisait-elle ici ? Pourquoi était-elle venue ? Elle se sentait seule alors que la salle était surpeuplée et que son cavalier était encore près d'elle pour le moment.

*Je dois lui répondre. Enfin je crois... Respires.*

D'un ton qui se voulu sûr et résolu, elle répondit d'un léger sourire.

« Merci à toi. »

Il lui fit un rapide résumé du déroulement futur de la soirée – lui, au moins, semblait habitué à ce style de festivités – . Il lui dit ne pas aimer se plier aux conventions de ces rituels sociaux. Cela n'avait absolument rien d'engageant. D'avance, Shannon appréhendait ce genre de soirée. C'était une grande première pour elle. Et le malaise qu'elle éprouvait ne lui donnait pas vraiment envie de recommencer. Porter un masque aurait pu la rassurer. Ainsi, elle était cachée aux yeux du monde. Oui, mais elle n'avait pas réalisé à quel point elle détesterait que le reste du monde soit lui aussi caché à ses yeux.
Il lui parla gentiment, lui demanda de choisir ce qu'elle voulait faire. En fait, elle n'avait qu'une envie : partir. Courir loin de cet endroit. Pleurer un coup. Se sentir ridicule de son attitude. Se rassurer en se disant que personne ne saurait que c'était elle. Et se promettre de finir par vivre en ermite dans une grotte, entourée de boursoufs, de véracrasses et de salamandres. Mais non, elle prit son courage à deux mains. Elle en avait assez, et ce n'était pourtant que le début de la soirée. Mais elle n'allait pas partir en courant. Certainement pas. Elle reprit un peu confiance en elle et se dit que l'honnêteté était peut-être encore la meilleure attitude. Elle n'aimait pas la dissimulation.

« Pour être honnête, je crois que je n'aime pas tellement ce genre de soirée. Je n'aime pas que l'on soit tous ainsi cachés. Je ne sais pas faire la " conversation ". Comment parler sans nous dévoiler ? On ne pourra dire que des banalités. Et je n'en ai pas envie. Je me sens petite et gênée. Je n'ai absolument aucune idée de ce qui me ferait plaisir de faire dans cette soirée. J'ai aimé la danse. J'aimerais peut-être boire un verre... »

Elle avait débité cela sur un ton rapide. Elle se rendit compte après coup que ce qu'elle venait de dire était tout à fait honnête mais aussi légèrement ridicule. Elle allait passer pour quelqu'un de puéril. Mais après tout, elle n'avait que 14 ans et n'était pas vraiment le genre de fille à l'aise avec le sexe opposé surtout lorsque celui-ci se comportait avec autant d'assurance que Louis.

« Hem... Je crois que les rites sociaux, ce n'est pas vraiment mon truc non plus... »

Puis elle posa la première question qui lui vint à l'esprit.

« Pourquoi avoir choisi de t'appeler Louis ? »

Banal et indiscret.

Casey retrouva rapidement sa plénitude. Il reposa nonchalamment son verre sur la petite table et prit ensuite une position plus confortable. Pendant que la jeune fille parlait, il en profita pour une nouvelle fois observer les traits de son visage. C'était comme un jeu où le but était d'imaginer ce à quoi Strawberry pouvait ressembler derrière son masque. En fonction de ses aprioris ou de ses peurs, elle oscillait entre une magnificence sans nom à une disgrâce sans commune mesure.

Il entrecoupa ses pensées pour répondre à sa question.

- Ce n'est effectivement pas quelque chose que je dis à qui veut l'entendre. Comme tu l'as très bien compris, les Serpentards ne font pas partie des élèves les plus ouverts qu'ils soient aux choses qui les dépassent. Quoi qu'il en soit, les membres de ma maison me connaissent déjà suffisamment pour me trouver particulier, je pense, et j'en suis même certain, que cette nouvelle ne les surprendraient pas plus qu'ils le sont déjà à mon propos.

Il remarqua qu'avec une étrange facilitée, ils avaient quitté leur petit jeu du vouvoiement. Il se demanda si la jeune fille avait délibérément fait ce choix ou si la présence du jeune homme était raisonnablement agréable pour le permettre.

- Cela fait peut-être partie de l'une de mes faces cachées, mais je peux t'assurer que j'en ai d'autres. D'autres un peu plus intéressantes et secrètes qu'il serait inapproprié que je te les dévoile devant cette première rencontre. surenchérit-il après avoir marqué une légère pause.

Il laissa volontairement planer autour d'eux une ambiance de mystère qu'il se plaisait parfois à entretenir. C'était là l'une des méthodes du jeune homme. Si on lui avait demandé d'expliquer pourquoi il s'amusait à agir de la sorte, il aurait été certain qu'il aurait été incapable d'y répondre intelligiblement. C'était ni plus ni moins qu'une autre sorte de divertissement de Casey Call, et il était de notoriété que ceux-ci n'étaient pas des plus fins.

Il écouta ensuite la confidence de la jeune fille.

Eh ben ça va … je suis pas le seul à avoir un problème …

Il se demandait ce qu'une jeune fille pouvait bien faire avec des briquets alors qu'une simple baguette magique, même tenu par un Poufsouffle, pouvait substituer cet instrument Moldu. Il conserva néanmoins une certaine placidité bien que l'un de ses sourcils s'était arqué devant son étonnement. Il suivit scrupuleusement ses mimiques et sourit en même temps qu'elle.

Même s'il n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait faire d'un tel présent, il accepta implicitement la proposition de la jeune fille en hochant son chef.

- J'en serais flatté, lui dit-il d'une voix douce. Pour ma part, j'en suis désolé, mais je ne dispose pas d'un symbole assez fort pour honorer cette soirée et cette rencontre. Je te prierais donc de bien vouloir accepter ce simple présent.

D'un geste souple et discret, il avait sorti de sa poche sa baguette magique et frappa la paume de sa main gauche.

Un bouquet de fleurs, dans le même ton de couleurs que la robe de Sakura apparu. Les orchidées s'entrecroisaient autour de fines branches de fougères.

- Chère Strawberry, pour te remercier par avance de cette soirée. lui dit-il en lui tendant délicatement le bouquet.

Il la laissa quelques instants l'apprécier comme elle l'entendait, puis, il ajouta :

- J'ai conscience qu'il peut être quelque peu encombrant. Raison pour laquelle je ne me sentirai pas frustré si tu le remettais à un Elfe pour qu'il l'emporte dans ton dortoir.

Jörgen (ou Connor selon les goûts) manqua recracher son jus de citrouille sur la robe qui habillait la voix qui le surprit en pleine réflexion stupide. En résumé, il était surpris.
Le jeune homme jeta un regard envieux au verre qu'avait déposé sa ... cavalière? Du whisky Pur Feu. Ca lui aurait donné un bon coup de soutien moral. Seulement, ça ne se faisait sans doute pas. Ou, en tout cas, Madame O'Brian n'aurait certainement pas approuvé. Tout comme elle l'aurait fustigé de le voir rester la bouche ouverte au lieu de se conduire comme un être humain normal. D'un autre côté, c'était James qui s'y connaissait en filles. Lui, son truc, c'était le Quidditch. Et les Moldus. Et malgré toutes leurs bizarreries, les Moldus étaient (beaucoup) moins mystérieux que la gente féminine.

"Ah. Euh. Oui. Et. Toi. Tu. Es. Juliette?

Fallait faire quoi maintenant? Le peu qu'il connaissait des bals remontait aux vieux cinémagiques. Et très honnêtement, il se voyait pas esquisser courbettes et compliments habiles.

"Tu veux. Boire. Quelque chose?"

Jörgen chercha son binôme humain du regard. Penser comme James. Penser comme James.

"C'est joli. Ce que tu portes."

Les filles aimaient les compliments sur leurs vêtements semblait-il se souvenir. Et, il fallait le reconnaître, sa compagne avait effectivement une belle robe. Il se contenterait de faire référence à la robe d'ailleurs.

"Euh. Juliette. C'est en rapport avec la pièce de Lord Milshake?"

Règle numéro deux: la culture, ça impressionne les filles.
Règle numéro trois: faites-la rire.
C'était mal barré.

James fit une légère courbette pour saluer celle avec qui il allait passer la soirée. Il lui semblait nécessaire de commencer cette rencontre sous de bons auspices.

"Salut Noun!"

Il grimaça en retour. Mais sa grimace avait quelque chose de sympathique. A la proposition de sa cavalière de danser, le jeune homme remercia intérieurement sa Grand-Ma qui avait insisté pour que ses petits-enfants aient une éducation "correcte". Ce qui incluait leçons de danse et de politesse. Jörgen avait passé ces "leçons" à ricaner sur l'inutilité de ce genre de pratique. N'empêche que maintenant, après un coup d'oeil dans sa direction, il se retrouvait carrément empoté. Bien fait. Non mais. Bon, bien sûr, il maîtrisait mieux les danses irlandaises que la valse. Mais, ils avaient échappé au pire pour partir dans quelque chose de plus rythmé que sensuel. Pour commencer dans le cadre de la danse, il préférait ne pas être trop collé à Noun. C'était quand même gênant.

Elle rit. Il tomba amoureux. Pour la troisième fois de la journée. Il se laissa traîner sans rouspéter et acquiesça avec un sourire amusé:

"J'ai suivi des cours... Enfin, tu vois, le genre de trucs que ta grand-mère croit obligée de t'apprendre. Baise-main, valse... Ce genre de choses. Finalement, ça sert... C'est pas comme Jö.. Comme certains, quoi..."

Et Sean se laissa entraîner par la musique. Après un ou deux faux pas, il saisit le rythme et s'y laissa perdre. C'était pas si compliqué, il suffisait de se laisser porter. Noun se débrouillait plutôt bien. Vraiment bien. C'était peut-être le moment de tenter un compliment. Entre deux morceaux, il glissa, pas vraiment assuré, mais pas dans le genre troll intimidé non plus:

"Wah. Hé! Tu te débrouilles quand même carrément bien... Enfin. Je voulais dire que jetrouvaisquetudansaisbien."

Lot de consolation: son frère était encore pire que lui. Regardant les couples alentours à sa recherche, il en profita pour admirer les jeunes filles. Juste admirer. Il aimait bien les filles. Il les trouvait plutôt intéressantes.

Pourquoi Louis? Décidément.

Mentir ou dire vrai?

Un peu des deux avec fort pourcentage d’autosuffisance.

Je m’approche d’elle en lui tendant mon bras pour la conduire au buffet où je lui sers un verre de quelque chose qui se boit et qu’elle m’aura désigné d’elle-même avant de reprendre son bras pour la guider ailleurs. Ailleurs où elle sera peut-être plus à l’aise. Sauf si je suis l’objet de son malaise.

Ailleurs arrive assez vite: c’est presque à la porte de la Taverne. Sur le côté de l’entrée où nous sommes encore éclairés par les feux de la soirée dont les éclats de lumières colorés dansent en formations étranges sur le sol gondolé et pavé. Proches de la chaleur qu’il y a l’intérieur et de la fraîcheur de la dernière nuit de décembre qui s’étend à nos pieds. Dans l’onde de la musique et du silence des rues de Pré-au-Lard. Là, dans cet ailleurs entre deux mondes, je nous crée un banc.

Quand on regarde bien, il n’y a pas vraiment de banc. Il y a du vide qui semble agité par des reflets scintillant et joueurs de la lune lactée. Je montre l’exemple en m’asseyant dans ce drôle de vide et garde la main de ma jeune cavalière dans la mienne tant qu’elle n’est pas assise et rassurée, de ne pas se retrouver les quatre fers en l’air.

Assis. Assise.

Louis...

Je lui rends sa main. Détourne mon visage vers là-bas où on ne voit rien. Bras posés sur les genoux. OK. Discuter.

Je pourrais te dire parce que Louis vient du germain "hold", "illustre", glorieux" et "wig", "bataille, "combattant" et que je me sens si glorieux dans le combat que j’ai trouvé le nominatif à la hauteur de mon ego.
Je pourrais frimer en te disant 'Louis' parce dix-huit rois de France, quatre empereurs d’Occident, quatre rois de Sicile, deux rois de Hongrie, un roi d’Espagne, un roi d’Étrurie, deux comtes de Flandre, deux rois de Bavière et deux ou trois ducs... j’ai dû le dire à d’autres avant toi, j'ai comme une soudaine impression de déjà-vu.
Je pourrais te dire que ce prénom a été tant donné qu’il peut aussi bien être celui d'un illustre roi ou d'un sombre inconnu.
Je pourrais te dire tout ça mais la vérité est bien plus simple et bien moins impressionnante. Louis est le prénom du...

"Je ne peux pas lui dire que c'est le prénom du grand père de mon fils autrement je vais avoir le droit à une pluie de questions."

Trouvons autre chose pour parler de l'arrière grand père de Noah.

...du grand père d’une amie. Un homme cultivé, aimant, aimable et rayonnant. Porter son nom c’est prétendre à un peu de ces épithètes qui, à dire vrai, sans le masque que je porte, ne me vont pas du tout.

Je me redresse et bois une gorgée de mon truc qui se boit et que je trouve dégoûtant - pourquoi je n’ai pas pris la traditionnelle Bièraueurre? Fool.

Je pose le verre sur le sol, devant le pie d transparent de notre banc transparent.
Vers elle. A elle. J’ai chaud sous le masque je voudrais l’ôter finalement.

Et toi? Skadi? Comme la déesse Nordique tu es fétichiste du pied?

Jo lui sourit. Le pauvre. On sentait qu'il n'était pas à l'aise. Pourtant elle n'avait pas un visage dure... Elle n'avait une voix menaçante... N'est ce pas?? Il avait l'air assez maladroit aussi. Elle avait bien remarqué qu'il avait manqué de s'étouffer quand il l'a vit... Non mais... Elle faisait si peur que ça??

- Oui je suis Juliette. J'ai déjà un verre à boire en fait. Et...

Elle s'approcha et se pencha vers lui pour que lui seul entend ce qu'elle voulait lui dire.

Ne t'inquiète pas je ne mors pas... et ne te sens pas obligé de faire comme tous les autres garçons ici. On est là pour s'amuser. On va pas se pourrir la soirée avec des courbettes et autre manières.

Elle se remis bien droite et lui fit un clin d'oeil. Elle lui fit un signe de tête vers une table qui venait de se libérer.

- Viens on va s'asseoir un peu, le temps que je boive quelque chose de moins fort que le whisky... ça m'a brûlé la gorge!

Elle se servit un verre d'un liquide bleu... pour tester... et lui fit signe de la suivre. Ils s'assirent tous les deux sur des chaises assez hautes.

- Non, ça n'a rien à voir avec la pièce. Mais ça aurai pu! Non en fait, c'est le prénom de ma mère... J'étais à court d'imagination lorsque je me suis inscrite.

Elle jeta un coup d'oeil aux gens qui dansaient.

- ça te dit qu'on essaye de deviner qui on est l'un et l'autre? Et après on va danser? N'ait pas peur... moi non plus je ne sais pas danser la valse...

Jörgen sentit un sourire se dessiner sous son masque. Il dut résister à l'envie de l'arracher pour prouver à Juliette... Pour prouver quoi? Qu'il n'avait pas peur? Mais ça n'était pas de la peur. Il était juste intimidé. Non seulement, il en était sûr, sa cavalière était plus vieille que lui mais en plus, il la trouvait plutôt jolie. Et, pour une fille, un bal c'était important. Les filles, ça aimait les robes, les danses, ce genre de choses. Ces choses qui étaient à des milles et des milles de ses propres préoccupations. Ce qui impliquait que, 1. il n'y connaissait rien, 2. il avait peur de mal faire, 3. conséquence des deux précédents, il allait faire un faux pas (et ce, sans doute au sens propre avant même le sens figuré) et 4. conclusion, il était crispé et ça n'allait pas arranger les trois premiers points.
Ca se voyait tant que ça? Il tenta l'ironie, maladroitement:

"J'espère pour toi. J'ai la peau dure.
Ah. Non. En fait. Je voulais dire que.
Et Bouse de dragon.
Oups."

Règle numéro quatre: ne pas jurer devant une fille.
Heureusement que sa mère n'était pas là ce soir, il aurait fini les tripes en l'air. Il secoua la tête d'un air malheureux qu'elle ne pouvait heureusement pas voir. Si en plus elle se mettait à avoir pitié de lui, c'était la fin des haricots.
S'asseoir. C'était la meilleure idée qu'on puisse lui suggérer. Evitant d'opiner violemment du chef sous peine de passer pour un idiot fini, Jörgen se contenta de marmonner un faible:

"Ah oui. Je veux bien."

Sitôt assis, il sentit un certain bien-être revenir. Bon, il allait devoir se relever (il avait oublié son propre verre et il se sentait déjà idiot les mains vides) mais c'était une bonne direction de prise vers le mieux certain. Un Whisky Pur Feu en main, il s'installa à côté de la jeune fille, comme en apesanteur, pas trop proche mais pas trop loin au point d'en être vexant.
Un peu plus détendu maintenant qu'il savait qu'il allait échapper à la corvée, il laissa échapper un petit rire. Pas moqueur ou quoi que ce soit.

"En tout cas, c'est un joli prénom."

Joli. Elle allait finir par croire qu'il avait le vocabulaire plus restreint que le troll moyen. Aucune importance, du moment qu'il n'était pas obligé de danser.
Elle était intelligente aussi. Apprendre à se connaître avant d'oser bouger ensemble. Se retenant de lancer un regard vers la piste où évoluait la majorité des couples, il hocha lentement la tête, puis d'un coup de baguette magique, supprima le bas de son masque. Pour boire, c'était définitivement pas pratique. Pour parler et sourire non plus.

"Ca marche pour moi.
On se pose des questions du coup? Bon. Euh. Interdiction de parler des maisons, c'est trop facile, tu trouves pas?
Je... Je commence?"

Prendre le temps de réfléchir deux secondes était une solution qu'il jugeait plus envisageable que de se lancer directement dans les trolleries.

"Ton endroit préféré dans le château? Ou dans les alentours."

C'était pas ça qui allait l'aider à deviner qui elle était; Sauf si elle répondait le terrain de Quidditch.
Un frisson. Un doute.
Que Merlin vienne à son secours s'il se retrouvait binômer avec la McEwan!