[Taverne Bois-Sans-Soif] Grand bal masqué du Nouvel An !!

- Appelez-moi King, en toute simplicité...

Fallait bien dire une trollerie pour détendre un peu l'atmosphère. C'est vrai quoi elle avait un peu l'air coincée du chaudron, à moins que ce ne soit moi qui la mette mal à l'aise.

Bah, ça dûrera pas.

- Je disais ça simplement pour rire. Appelle-moi comme tu veux, ça m'ira bien du moment que ça ne se limite pas à troll.

Tout le monde tournoyait dans de grands mouvements autour de nous. Fallait s'y mettre. Après tout, je me suis pas tapé trois heures de répète avec mémé pour pas essayer ce soir. Je suis un pro de la valse même si ça se voit pas tout de suite. et puis, les filles, c'est sociologique, ça aime danser, alors...

- On pourrait peut-être commencer par danser. En principe, je ne devrai pas t'écraser les pieds, je suis pas trop mauvais sur ces vieilleries. Maintenant, si tu as un mec et si tu préfères le rejoindre, j't'en voudrai pas, t'inquiète.

C'était vrai. L'avait l'air plutôt jolie ma cavalière, un peu maigre peut-être, mais jolie.

*Qu’est-ce qu’il fait chaud dans ce fichu costume !* râla intérieurement le Gryffondor en tirant sur son col. Il se promit d’y remédier avant la fin des festivités.

La plupart des participants avaient rejoint leur partenaire attitré et ce Philèbe d’un soir se dirigea d’un pas lourd vers sa cavalière. Il la trouva seule dans un coin, une main gantée négligemment posée sur sa hanche. Inconsciemment, il laissa voyager ses yeux lentement de haut en bas avant de remonter paresseusement sur le visage masqué de la belle. Impossible de dire de qui il s’agissait. En tout cas, il la trouvait ravissante dans sa longue robe noire qui ne manquait pas de mettre en valeur les courbes de son corps.

- Bonsoir… Meleth, je suppose ? la salua-t-il en accompagnant ces quelques paroles d’un signe de tête révérencieux.

Inutile de préciser qu’Andrew était complètement nul dans ses relations sociales avec le beau sexe et il en avait parfaitement conscience. Malgré tout, il s’était promis d’essayer de bien se comporter ce soir avec sa cavalière si tant est qu’il savait quel était le protocole à suivre lors de ce genre de soirée.

*Ne pas faire le Troll…Ne pas faire le Troll… Ne pas faire le Troll…* récita-t-il en un sourire crispé, caché derrière son masque.

Derrière eux, plusieurs couples avaient déjà envahi la piste de danse et se mettaient à valser au rythme de la musique.

- Est-ce que…euh… Me feras-tu l’honneur de m’accorder cette danse… ?

Il tendit une main gantée vers Meleth en une invitation silencieuse de le suivre jusqu’à la piste.

James avait beaucoup hésité avant de se décider à venir au bal. Certains l'auraient peut-être traité de poltron mais la menace de la BRIME avait de quoi le refroidir. Mais Jörgen avait fini par le convaincre. S'ils se faisaient prendre, ils se feraient prendre à deux.
Un peu après l'heure du grand rush, les deux garçons s'étaient donc glissés jusqu'au cinquième étage, derrière la statue de Gregory le Hautain, déguisés, riant comme deux enfants en train de faire une belle bêtise. Et c'était peut-être une belle bêtise qu'ils étaient en train de faire. Les bêtises, c'était mieux à deux.

Après un trajet principalement marqué par un usage excessif des coudes et toute autre partie du corps capable d'infliger des coups, les deux garçons arrivèrent enfin à la Taverne. Difficile de se tromper d'endroit, il en sortait un vacarme à réveiller un scrout mort. Avec un sourire complice, James et son frère poussèrent ensemble la porte qui menait à l'intérieur, juste à temps pour poser leur nom.
En panne d'inventivité, ils s'étaient tous les deux déguisés en moldus (Note du joueur: à la manière sorcière, donc, pas très réussie). En plus du masque obligatoire, le jeune homme portait donc un pantalon de costume avec un top de fille (NDJ: taille XL mais bon, y avait quand un gros noeud bleu sur lesdeux épaules), des bottes de pêche et une casquette d'un obscur club de foute-bol.

Le temps de dire deux-trois trolleries, enfoncés dans un coin de mur, et les deux frères se turent pour écouter la formation des couples. James était le premier. A l'appel du nom de Noun, une jeune fille fit un pas en avant. Paralysé, il attendit que l'appel fut terminé pour quitter sa moitié d'O'Brian et s'avancer vers celle avec qui il allait passer la soirée. Un peu gauchement, il déclara:

"Salut. Je suis Sean."

Spoiler:

Sakura avait toujours aimé dansé, aussi loin qu'elle s'en souvienne. Petite déjà, elle se laissait guider par son père ses pieds sur les siens, se faisant bercer au grès des mélodies. Et avec le temps, elle n'avait pas changé. Elle trouvait que la danse était une émotion des plus nobles. Elle éprouvait donc beaucoup de joie aux bras de son cavalier, qui pouvait passer pour un maître en la matière.

Son partenaire l'avait gratifié d'un sourire qui semblait sincère lorsqu'elle l'avait emmené pour aller sur la piste. Et bien qu'elle ne connaisse pas le personnage, elle éprouvait une certaine fierté : il avait apprécié.

La demoiselle évolua sans difficulté sur la première chanson. Il la menait d'une main ferme, et elle se laissait tournoyer un sourire lumineux sur les lèvres. Pas de doute, il savait y faire. Même lorsqu'il se hasarda à faire une dernière acrobatie, et la renversa en arrière. Lorsqu'il osa dire que ce n'était plus de son âge, elle trouva le moyen de répondre, taquine :

- Oh oui je vois ça ! Si ça continue ainsi, je ne vais plus avoir de partenaire pour longtemps.

Strawberry avait à peine eu le temps de reprendre son souffle et de se rafraîchir à l'aide d'une deuxième coupe de bierraubeure, que son compagnon d'un soir l'emmenait pour une nouvelle danse.

Un, deux, trois, quatre. Un, deux, trois, quatre. La valse était beaucoup moins intuitive et la miss s'efforçait de rester dans le temps. Ce n'est pas parce que l'on aime une chose que l'on est doué pour ça... Manquerait plus que je lui marche sur les pieds ! pensa t-elle affolée.

Puis sur le même ton que Cisco.

- Mais Naturellement. Rien ne me fait plus plaisir que de danser en votre compagnie. Cette valse va peut-être nous permettre d'apprendre à nous connaître un peu plus. Du moins je l'espère. Oseriez-vous me révéler votre maison, ou craignez vous de détruire le mystère qui nous unit ? Pour ma part, je suis encline à me confier, sans pour autant exposer mon identité. Il vous faudra attendre minuit pour y être autorisé...

Et alors qu'elle prononçait ses derniers mots, Strawberry faillit perdre l'équilibre : son pied mal assuré avait glissé. Elle se retint de justesse à l'épaule de son cavalier, et sourit, penaude.
Elle n'osait pas lever les yeux en direction de ses yeux bleus, profond comme l'océan tellement elle était rouge de confusion.
Inspirant une grande bouffée d'air frais, elle reprit ses esprits assez vite et s'excusa d'une voix chevrotante malgré ses efforts de ne rien laisser paraître.

Sentant que sa partenaire était plus à l'aise pour le Rock que pour la Valse, Cisco faisait de son mieux pour la conduire. Ses mouvements étaient souples et il tentait, du mieux qu'il pût, de corriger les petites indécisions qu'il ressentait.

Néanmoins, il l'a laissa évoluer par elle-même, préférant lui offrir un sourire réconfortant plutôt que des conseils. De temps à autre, Casey jetait un rapide coup d'œil à leurs pieds, pour que lui-même ne pas perdre le sens du rythme.

Il apprécia également sa façon de répondre à sa question; sur le même ton que celui du jeune homme. Bien qu'il n'ait aucune idée concernant son identité, il était persuadé que cette jeune fille possédait un certain humour.

Puis, elle perdit l'équilibre. Cisco se risqua de la rattraper, mais son manque d'expérience ne le lui permit pas. Ils s'arrêtèrent une fraction de seconde, reprirent leur position et le cours de la valse à la mesure suivante.

Il accepta ses excuses d'un bref hochement de tête et fit quelques pas de danse supplémentaires avant de pouvoir profiter d'un moment plus calme dans la mélodie pour poursuivre leur discussion.

- Mais tout le plaisir est pour moi. lui dit-il d'une voix douce pour la remercier.

- Pour ce qui est de ma maison, je préfère vous la faire deviner…

Voyons … par où commencer … Hum … Voici quelques indices …

Je suis supposé apprécier personne d'autre que mes compères…

Ma maison est la seule et l'unique Maison à Poudlard à être détestée par toutes les autres…

En théorie, nos ennemis jurés doivent être des Gryffondors ou des Moldus, ou même les deux, à notre convenance. Et si ce n'est pas le cas, nous sommes décriés et déclarés traitres à notre rang, rang qu'il nous faut mieux avoir le plus immaculé possible.

Et, pour terminer, nous sommes, comme pour la plupart des sorciers et des sorcières à Poudlard, malgré tout ce que je viens de vous énoncer, très fières d'en être les membres.

Je suis convaincu que vous avez trouvé dès mes premiers mots… fini-t-il par lui confier.

Son visage affichait une moue similaire à celle d'un petit démon ravi d'avoir commit une bêtise.

- Même quelque chose m'assure, très chère, que votre maison n'est pas la même que la mienne…

Votre voix est décidément trop douce pour une couleur aussi froide.

Votre démarche est, quant à elle, voluptueusement trop légère.

Tout comme vous ne devez pas être proche d'Helga, car votre élégance vous convient si bien. ajouta-t-il pour conforter sa seconde hypothèse.

- Il ne nous reste donc plus que deux solutions… Me trompe-je ? termina-t-il en rythme avec la musique.

- Je suis ravie de ne pas à avoir à vous détromper quant à ma maison. Pour ce qui est de la votre, il m'est impossible de ne pas l'avoir devinée. Vos indices m'ont grandement aidés, et je dois avouer que votre masque y fait subtilement référence, monsieur le Serpentard.

Approchant doucement la main de son visage, Sakura fit courir ses doigts fins sur le masque d'illusion là où certaines nuances de vert faisait penser à des écailles de reptiles. Elle retira sa main aussi vite qu'elle l'avait avancée. En aucun cas, elle n'aurait voulu faire un geste déplacé. Et reprit.

– En tout cas, vous n'avez pas à craindre que je sois votre ennemie. Bien que le rouge me sied plutôt bien, je n'y suis pas attachée. Je suis fidèle au bleu, tout comme celui de vos yeux mystérieux.

Petit sourire. Après la douce description qu'il venait de faire de sa personne, elle n'avait aucune gène de lui parler de ses yeux. Elle était fascinée par leur couleur si profonde, et elle se demandait en cet instant s'ils changeaient d'éclat en fonction de ses humeurs. Sans doute. Dans ce cas, je n'ai pas envie de les voir s'assombrir de colère. Il doit être intimidant, et beaucoup moins accessible qu'en ce moment.

– J'espère tout de même que vous n'avez rien à l'encontre de ma maison. Cela serait dommage de gâcher nos relations pour si peu.

Petit sourire taquin.

– De mon coté, n'ayez aucune crainte. Le vert ne m'effraie pas. J'espère que vous en êtes heureux ?

Les dernières notes de la valse lui firent échapper un soupir de soulagement. Si l'on écartait sa petite glissade, on pouvait dire qu'elle s'en était bien tiré. Mais son répit ne fut que de courte durée. Déjà les notes d'un tango lui parvenait à ses oreilles, et en ce moment même, elle était bien contente de porter un masque. Elle n'avait jamais osé s'élancer dans ce genre de danse. Et son visage l'aurait vite trahie.

Qu'en était-il des goûts de son cavalier ? S'il voulait éprouver son audace ou son courage, il suffisait de lui proposer ce tango. Elle n'était pas du style à se décourager pour autant, et elle finirait par répondre à son invite. Ceux qui connaissait bien la jeune fille, savait qu'elle aimait les défis : Autant en lancer que les relever. Pour preuve, le dernier exploit de la Elda à la Grande Salle un peu avant Noël. Une bien étrange scène d'ailleurs. M'enfin passons les détails.

– Vous ne m'avez toujours pas dit ce que vous attendez de cette soirée ? Et je dois avouer que je suis d'une nature un peu curieuse, un vilain défaut d'ailleurs... Venir en tant que cavalier, avec une inconnue c'est pas très ordinaire. Aimez-vous le risque, le mystère, ou bien juste curieux de la soirée ?

- Attends…

A peine arrivés au beau milieu de la piste et avant de commencer à tourbillonner parmi les autres couples, Andrew relâcha la main gauche de sa cavalière pour venir la poser sur le haut de son bras. Puis, le jeune homme ramena sa main libre sous l’omoplate de Meleth. Un léger signe de tête plus tard et il l’emmenait se promener aux quatre coins de la piste. Malheureusement, leurs débuts furent périlleux, leurs mouvements non coordonnés et leurs gestes maladroits si bien que sa mystérieuse partenaire en vint à s’excuser. Alors, Philèbe secoua la tête en signe de dénégation.

- Inutile de t’excuser, je danse suffisamment bien pour deux, railla-t-il d’un air faussement arrogant en riant sous son masque.

- Je plaisante… lui assura-t-il en reprenant son sérieux. Mais je vais te confier un secret : tout le monde sait danser – sauf un troll à roulettes, je te l’accorde – mais ce n’est pas si compliqué de danser, il suffit juste de trouver son rythme…

Ne compte pas les pas dans ta tête et ne regarde pas tes pieds mais laisse la musique te transporter. Tu dois te laisser guider par elle sans chercher à la dompter, tu n’y parviendrais pas, c’est un combat perdu d’avance. Au contraire, laisse la s’imprégner de toi et faire en sorte de ses ondes balaient ton corps. Consens à te faire posséder par elle et tu verras, tout sera plus facile.

Il avait parlé d’une voix douce mais grave. Ses yeux attentifs et rassurants n’avaient pas quitté ceux de sa cavalière. Après tout, ce soir, pendant quelques heures durant, Andrew n’était plus Andrew. Andrew était Philèbe. Derrière son masque, il pouvait s’abandonner à être qui il souhaitait sans qu’aucun jugement ne l’atteigne personnellement.

Ils ne s’étaient pas arrêtés de valser autour de la piste et leurs mouvements se fluidifiaient jusqu’à ne faire plus qu’un avec la musique. C’est tout du moins l’impression qu’avait le jeune homme. S’il s’était autorité à clore ses paupières, il aurait très certainement eu l’impression de flotter au dessus du parquet sombre.

- Ne regarde pas les autre couples, contente toi de sentir la musique vibrer contre toi. Je suis certain que si tu fermais les yeux, tu te verrais portée dans un tout autre univers. Tu pourrais même en oublier ton cavalier et son déguisement ridicule si tu le voulais. En revanche, sache que je serais tout de même très vexé si je te surprenais en train de penser à un autre homme pendant que nous dansons… Mais en attendant, si tu n’es pas sûre de toi, laisse-moi juste t’accompagner et te montrer le chemin à suivre…

Comme il l’avait fait tout au long de la danse, il prévint d’une pression sous l’omoplate de la jeune fille un mouvement différent ou un changement de direction. Sous son masque, il sourit paisiblement. Car c’est ce que cette danse, qui arrivait bientôt à ses dernières notes, lui avait apporté, de l’apaisement.

- Tu vois bien que tu n’es pas ridicule. Bien au contraire.

Comme s'il était doué d'une capacité de discernement, le masque de Casey laissa filtrer la sensation de toucher de la jeune fille. Au passage, le garçon n'y dénota aucune moiteur qui aurait pu trahir un quelconque sentiment d'inconfort. Il hocha de la tête en signe d'approbation lorsqu'elle prononça le nom des Serpentards et fut ravi de voir que cette découverte ne la gêna pas pour autant. Après tout, beaucoup d'élèves des trois autres maisons à Poudlard avaient déjà fait une croix sur une éventuelle possibilité à découvrir chez un allié de Salazar un certain attrait, mais cela ne sembla pas être le cas de Strawberry.

Il comprit ensuite son appartenance à Serdaigle et, de mémoire, cela devait être pour Casey l'une des premières fois qu'il entamait un dialogue avec une élève de cette maison.

- Je vous en prie, ne voyez surtout pas en moi le stéréotype du Serpentard. Je n'ai absolument rien contre le fait que votre maison soit celle de Rowena. J'en suis même enchanté. Se sera pour moi, en plus d'apprendre à vous connaître, l'occasion de percevoir un peu plus cette maison qui se fait décidément très discrète, par rapport à nous, au sein de notre école. lui dit-il en référence à toutes les situations plus ou moins sombres auxquelles étaient souvent impliqués des Serpentards.

- J'ajouterai que le fait que vous considéreriez ma personne avant la couleur de mon blason en est la preuve que la qualité première des Serdaigles est belle et bien l'intelligence. C'est tout à votre honneur et à celle de votre maison.

Le couple termina avec grâce les dernières mesures de leur Valse. Cisco s'écarta de la jeune fille d'un pas, tout en ayant conservé l'une de ses mains dans la sienne. Il exécuta ensuite une courte révérence pour remercier la jeune fille d'avoir consentie à lui accorder cette danse et pour la complimenter de s'en être si bien sorti.

Puis, un gimmick s'éleva dans les airs. La Valse s'était évaporée pour laisser place à un Tango.

Bien que cela ne soit pas une danse où Casey était des plus à l'aise, une certaine complicité entre la jeune fille et le jeune homme semblait s'être installée, ce qu'il le poussa à poursuivre. Il ne le lui demanda pas explicitement mais le fit avec son regard, et d'une certaine manière, il était convaincu que Strawberry voulait elle aussi continuer de cette manière.

Il se rapprocha d'elle à nouveau, mesura ses gestes pour ne pas paraitre brut et l'enlaça d'une main par la taille pour ensuite débuter prudemment les premiers pas.

- Oh ! Très sincèrement, je n'attends pas grand-chose de cette soirée, lui dit-il d'une voix plus hésitante, alors que ces pensées étaient occupées à ne pas commettre d'erreurs, aussi bien au niveau de ses pas qu'au niveau de ses paroles. Mais je suis néanmoins curieux de connaître la façon dont cette soirée va évoluer.

Voyez-vous, comme je vous l'ai précisé en début de soirée, il n'est pas dans mes habitudes de participer à ce genre d'évènements. En général, ils m'exaspèrent plus qu'autre chose, mais j'ai dû m'absenter de Poudlard pendant une certaine durée et aujourd'hui je profite d'y être revenu.

Et quant à vous ? Etes-vous venu ici dans l'espoir d'une chose bien précise ? …

Vous n'êtes pas obligé de répondre. ajouta-t-il dans un clin d'œil pour palier à tout sentiment inopportun.

Et elle n'échappa pas au tango !

L'enlaçant avec souplesse mais la tenant fermement, Casey lui fit découvrir cette danse. Les premiers pas de la jeune fille furent hésitants, et elle se laissa mener instinctivement comme elle l'aurait fait sur un bon vieux rock. Elle usait de sa spontanéité et de son humour pour cacher sa détresse dans bien des cas, et celui-ci ne ferait pas exception.

– Avec ce tango, je crois bien que je vais devoir vous ramasser à la petite cuillère, mon cher. Déjà tout à l'heure, ce fut un peu dur pour vous, mais je n'ose pas deviner dans quel état vous serez après quelques minutes de cette danse ! Surtout avec une si piètre cavalière. Rajouta t-elle en riant.

Tout en ce concentrant sur les pas, la demoiselle écoutait attentivement son compagnon. Il s'était absenté de poudlard. Elle n'avait pas du le voir souvent alors. Mais ils avaient peut-être une connaissance en commun, comme Mark par exemple. Faudra qu'elle lui pose la question plus tard.
Lui n'attendait rien de la soirée. Soit.

– Pour ma part, j'ai toujours aimé les festivités. Ce sont les rares moments à poudlard, où tout le monde semble instaurer une telle harmonie. On y découvre du monde, on peut y faire des rencontres aussi imprévue qu'improbable, on festoie, on danse, on s'amuse. Pour conclure, toutes les soirées sont différentes les unes des autres, ce qui en font des moments uniques.

- Enfin pour ce qui est de cette soirée précise, j'aurais pu venir en tant qu'invité et non cavalière. Mais le goût du mystère a été le plus fort. Passer quelques heures en compagnie de quelqu'un qui m'est inconnu, et par la même occasion apprendre à le rendre moins énigmatique, c'est plutôt quelque chose d'irréel, et d'intrigant à la fois.

Elle prit quelques secondes pour réfléchir, fronçant imperceptiblement les sourcils et une drôle de petite moue aux bout des lèvres.

- Je ne sais pas comment va évoluer la soirée mais j'imagine déjà le stress, la curiosité, l'envie, la joie, l'étonnement, ou même l'incrédulité lorsqu'aura sonné minuit. Et quelle sera la notre de réaction ? Une fois les masques tombés, ça peut-être le choc ! Vous allez tenir le coup ? Dit-elle en souriant
- Je suis peut-être bien différente de ce que vous imaginez ?Elle ponctua cette dernière remarque d'un dernier sourire. Il n'allait pas être impressionné, elle s'en doutait, mais elle prenait plaisir à la taquiner un peu. Un Serpentard pas trop susceptible c'est tentant

La valse se termina bien trop rapidement au goût d’Andrew mais il se rassurait en se disant que d’autres suivraient très certainement avant la fin de la soirée. Danser lui avait toujours procuré un sentiment d’évasion. Il s’agissait des rares moments où le corps et les sens prenaient le dessus sur la tête. Les perceptions que l’on avait de notre environnement s’en trouvaient modifiées et les gestes moins calculés mais plus naturels.

Pendant plusieurs secondes, il resta à observer en souriant tranquillement Meleth qui s’était laissée aller à fermer ses paupières et faire abstraction de tout ce qui se trouvait autour d’eux. Tous deux avaient cessé de bouger comme si aucun d’entre eux ne pouvaient se résoudre à percer la bulle qui s’était formée autour des deux adolescents. Finalement, sa cavalière revint à la réalité et la belle ouvrit les yeux, s’excusa, le complimenta et Andrew se contenta de répliquer d’un air badin en penchant légèrement la tête en avant :

- Ce fut un plaisir, Mademoiselle…

Elle lui proposa ensuite de se trouver quelque chose à boire et Andrew accepta. Il lui offrit son bras et ils se dirigèrent au fond de la salle à la recherche d’une table de libre. En bon garçon courtois qu’il n’était pas souvent, il tira la chaise de Meleth et la laissa s’assoir.

- Je vais nous chercher des rafraichissements, je reviens…

Le jeune homme se dirigea vers le buffet où une énorme coupe emplie de punch avait été disposée. Il remplit deux verres, y ajouta deux pailles – parce que son masque l’empêcherait de pouvoir boire directement. Il retourna ensuite à sa table, déposa son verre devant Meleth et s’installa face à elle. Il ramena ses mains sur la table et croisa les doigts autour de son verre.

- Je ne serais pas étonné si un rigolo s’est amusé à corser le punch, commenta-t-il, le ton léger, en baissant les yeux sur le liquide rose marbré de bleu et de vert. Mais je suppose qu’on serait fixé si tu te mettais à danser sur la table en chantant ‘Fais l’Hippogriffe’ des Weird Sisters…

Il leva son verre, le porta à ses lèvres et en but une gorgée. Il réprima une grimace alors que le liquide frais laissait sur son passage une saveur qui n’était pas sans rappeler le goût du Rhum-Citrouille. Avec visiblement plus de Rhum que de jus de Citrouille…

- Tu as dis que tu voulais faire davantage connaissance. Ce que je te propose, c’est de ne pas aborder nos maisons respectives pour éviter que cette soirée ne soit entachée de vieux préjugés. Je me moque de savoir si tu es de Gryffondor, Poufsouffle ou Serpentard, nous le découvrirons bien assez tôt de toute manière. Je n’accorde pas d’importance à ces choses là mais je n’ai pas envie de découvrir qui se cacher derrière ce masque à travers un blason. Pas ce soir en tout cas.

- Afin de mieux se connaître tout en s’amusant un peu, je te propose un jeu. Tu auras le droit de me poser toutes les questions que tu veux et je pourrai faire de même. Si la question est trop indiscrète et que tu ne veux pas y répondre, tu devras alors boire une bonne gorgée de ton breuvage.

Alors, partante ?

Pourquoi avait-elle décidé d'aller à ce bal ? Là était bien la question ! Elle avait eu un petit espoir que celui-ci fut annulé lorsque les deux trolls du ministère étaient intervenus à Noël. Mais non, un bal non officiel avait été organisé en catimini. Cela ajoutait un côté mystérieux et excitant à la chose... Mais Shannon était presque terrifié de devoir s'y rendre. Cependant, elle avait dit qu'elle irait, alors elle ne reculerait pas. Bien entendu, elle n'avait rien de bien particulier à se mettre. Elle avait fini par dénicher un masque, rien de bien exceptionnel, et avait eu un mal fou à trouver une robe. En désespoir de cause, elle avait fini par s'habiller simplement. Une chemise blanche et une veste grise, accompagnés d'une longue jupe. La simplicité des vêtements mettait tout de même ses formes en valeur. La simplicité allait d'ailleurs bien mieux à Shannon qu'une longue élaboration. Après tout, c'était bien cette fraîcheur qui lui donnait tout son charme. A cela, elle avait ajouté un maquillage discret qui exaltait l'espièglerie de son regard et qui transparaissait malgré son masque. Elle ne s'inquiétait guère d'être reconnue. Après tout, même sans masque elle n'était pas vraiment du genre à se faire remarquer.


Après quelques hésitations, elle finit par se résoudre à laisser son crapaud Desmond dans sa chambre et à ne pas emporter son sac « fourre-tout ». Pour une fois, elle ferait exception. Cependant, cela acheva de la rendre mal à l'aise. Elle enfila rapidement une longue cape sombre et sortie pour se rendre à la Taverne Boit-Sans-Soif. Elle longea d'un pas gracile et rapide la forêt interdite, distinguant quelques silhouettes sombres se rendant probablement au même endroit qu'elle. Du moins l'espérait-elle. Qui pouvait bien se promener dans le noir, à cette heure-ci, et à un tel endroit ? Si ce n'était pas un élève, qu'est-ce que cela pouvait bien être ? Un centaure ? Un sorcier ? Un détraqueur (mais bien sûr !) ? Un troll du ministère ? Et la forêt interdite ? était-elle aussi dangereuse qu'on le disait ? Cela faisait 4 ans qu'elle était ici et elle n'y était encore jamais allée. Et pourtant, à entendre les autres élèves, tous y avaient vécu des aventures incroyables. Bon, toutes n'étaient probablement pas vraie. Mais tout de même, pourquoi les autres et pas elle ? C'était quoi son problème ? Et si elle y faisait un saut ? Mais non, elle allait au bal. Elle n'allait pas dans la forêt. Et puis il était tard.

Elle finit par apercevoir les lumières de la fête et pénétra d'un pas intimidé dans la taverne. La plupart des autres filles portaient de magnifiques robes et elle se sentie encore plus mal à l'aise. Et pourtant, habituellement se genre de comparaison l'indifférait. Certains portaient des masques vraiment impressionnant. Et elle repéra deux personnes vêtues de façon très... étrange... mal assortie... Cela la rassura un peu sur sa propre apparence. À défaut d'être élégante, elle ne serait peut-être pas la plus ridicule. Elle arrêta enfin de se poser des questions lorsque la répartition des couples fût annoncée.

*Louis*

Elle chercha du regard le cavalier qu'on lui avait attribué et finit par lever légèrement la main afin qu'il la remarque.

*Ridicule*

Elle vit alors s'approcher d'elle un homme de grande taille portant un masque très impressionnant. Elle sentait qu'il était beaucoup plus âgé qu'elle et il se dégageait de lui une telle prestance qu'elle se sentit totalement insignifiante et minuscule à côté. Mais qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Néanmoins, elle tenta de chercher un reste d'assurance au plus profond d'elle même. Elle resta stoïque lorsqu'il se tint immobile devant elle. Elle devina qu'il la détaillait avec précision. Elle ne pouvait absolument pas deviner ses pensées puisque son visage était entièrement recouvert. Cependant, de son propre visage, on distinguait une infime partie du nez et sa bouche. Suffisamment pour qu'il s'aperçoive qu'elle était tendue et crispée. Il finit par engager un geste à son encontre et la salua avec amabilité, d'un ton sans réelle chaleur.

*Une danse ou une boisson ?*

Shannon n'en savait rien. Une boisson, pourquoi pas. Quoiqu'elle se demandait bien comment Louis pourrait boire avec un tel masque... avec une paille ? Pourquoi pas après tout. Il n'aurait pas l'air vraiment ridicule mais elle était certaine que cela le rendrait beaucoup moins impressionnant. Elle était même curieuse de voir comment il s'y prendrait.
Mais pourquoi pas une danse ? C'était un bal. Il fallait qu'elle se lance. Et tant que son cavalier restait avec elle, elle devait en profiter. Un verre, elle pourrait toujours en prendre un plus tard, même seule.
Les questions et réponses avaient fusées dans sa tête et elle répondit d'une voix qu'elle espéra calme et posée :

« Une danse monsieur. »

Casey s'amusa de la situation. Le jeune couple qui évoluait approximativement sur la mélodie d'un Tango parcourait la piste de pas plus qu'hésitants. Il sourit en s'apercevait que sa compagne d'un soir ne prenait pas la chose trop au sérieux et il essayait, tant bien que mal, de la guider.

Au bout de quelques minutes, il fut obligé de constater que leur évolution au milieu de la piste était plus qu'incertaine et empêchait aux autres couples de pouvoir profiter pleinement du moment.

- Je crois que l'on devrait mieux remettre à plus tard cette danse. lui confia-t-il au creux de son oreille avant de s'écarter d'elle.

- De plus, vous avez grandement raison, je ne sais pas pour vous, mais ce Tango m'a épuisé ! Allons-nous asseoir quelques minutes voulez-vous ?

Délicatement, il prit la main de la jeune fille et l'amena dans un coin de la pièce légèrement à l'écart des autres couples et où la lumière était plus tamisée. Devant eux, d'énormes coussins moelleux étaient disposés autour de tables. Par moment, quelques Elfes de Maison passaient çà et là pour réapprovisionner les plats d'argent qui ornaient les tables de diverses victuailles et cocktails.

Il guida la jeune fille près d'un pouf et l'aida à s'y asseoir avant de prendre place à ses côtés.

Il se saisit ensuite d'un plateau et le présenta à la jeune fille pour qu'elle puisse choisir à sa convenance une quelconque pâtisserie. Il rapprocha également d'eux deux nouvelles coupes de bierraubeurre.

Il s'installa alors plus confortablement et reprit le cours de la discussion.

- Pour ma part, je suis convaincu ne pas vous connaître et il y a deux raisons à cela.

La première est, comme je vous l'ai dit, que je n'ai eu que très peu de contact avec votre maison, très certainement à cause de mon blason qui, habituellement, repousse plus qu'il n'attire.

En ce qui concerne la deuxième et dernière raison, je suis certain que si je vous avais connu auparavant, avec ce début de soirée, je vous aurais immédiatement reconnu.

Je n'ai donc aucun stress à la découverte de votre visage à Minuit, mais une petite voix intérieure me dit que je pourrai en être que ravi. Ravi de pouvoir faire coïncider par la suite mes impressions de cette soirée avec votre personne.

Il reposa sa coupe vide sur la table de verre et de fer forgé puis continua.

- Si vous me le permettez, j'aimerais en apprendre un peu plus sur vous, avant que le charme de l'inconnu ne s'évapore, pour laisser la sensation étrange de la découverte de nos visages nous envahir.

Dites moi en plus sur vous … Quels sont vos centres d'intérêts à Poudlard et en dehors par exemple ?

Skadi met plus de temps qu'il ne faut pour me répondre. Je ne m'impatiente pas. Garde la main à sa hauteur en prévision du jour où elle se décidera à la prendre. Que ce jour arrive avant mes examens de fin d'année. J'ai à réviser. Furtivement, je pense à mon masque. Je me rappelle qu'il n'a rien d'aussi engageant que ceux que d'autres se sont dégotés. Malgré le sourire - ou à cause du sourire - ce visage blanc est confondant. L'hésitation de Skadi me devient plus légitime et sous mon masque, mon sourire coïncide à l'instant où elle se décide enfin. Elle prend ma main pour une danse. Je m'incline doucement vers elle et me demande toujours quel type de cavalier je vais être pour elle.

J'ai bien mes moments sages.
Mes moments distants.
Instants insupportables.
Et parfois fatiguant.
Souvent un peu moqueur.
Jamais vraiment râleur.
Puis-je être un cavalier
A tout jamais masqué?

Ma décision est prise. A minuit, je me barre. Avec mon masque. J'ai envie de voir personne et pas envie qu'on me voit ici. C'est ça. Je n'ai pas envie qu'elle sache et je n'ai pas envie de savoir. Cette optique me rend la danse plus amusante et ma cavalière plus sensuelle. J'entoure avec délicatesse la fine taille de la jeune fille pour l'accompagner sur la piste. Le geste n'est pas déplacé, je resterai courtois. Hum. Pour le moment.

Sage, distant, insupportable, râleur, déguisé?
Coquin. Comment faire autrement? Ce n'est pas aujourd'hui que Merlin me récupèrera.

Une fois sur la piste, la musique d'un tango vient de s'achever. Quelque chose qui ressemble à une valse pop (?) sorcière se répand dans la salle. C'est joli. C'est rythmé. C'est trop sérieux, cependant.

Le début de la danse. Un, deux, trois, quatre. Skadi est un peu loin de moi. Changeons cela.
Mouvement aérien du poignet. Je m'arrête. La renverse. Mon visage masqué est près du sien. Je la maintiens ainsi longtemps, la regarde. Jolie bouche. J'exagère le mouvement de mon cou pour qu'elle comprenne que ce que mon regard suit, ce sont les jolies formes de son décolleté, caché sous la chemise blanche et simple, mariée délicieusement à cette jupe, grise et simple. Parfait. J'aurais été terriblement ennuyé de danser avec un pompon multicolore ou une meringue rose et bleue.

Je la relève doucement en la maintenant contre moi. Et quoi? Danser se fait avec les corps. En entier. J'aime les corps. Tout s'envole avec harmonie et les notes bravaches s'amusent de nos mouvements. Les jambes, les bassins, les ventres, les bustes, les épaules, les bras, ils s'accordent. Autour de nous, il y a de l'espace. Alors utilisons cet espace. Quand je danse, je peux me perdre dans une sensualité qui ne fait de mal à personne. Surtout pas à ma libido mal placée.

Fin de la musique. Les autres convives s'applaudissent en riant en se regardant les uns les autres.
Les yeux de mon masque restent épinglés à ma cavalière. Dire merci pour cette danse? Hum...

Skadi, tu as une poitrine magnifique, confie-je d'une voix sans mièvrerie mais un peu froide. Ce qui ne veut pas dire que je ne le pense pas. Merci pour cette danse. Voilà. J'ai dit 'merci.'

Je me recule d'un pas, regarde au-dessus d'elle ce qui n'est pas difficile, Skadi est toute petite.
Ou c'est moi qui n'arrête pas de grandir. La salle est comble. J'étouffe déjà... cette sensation ne donne jamais rien de bon sur mon comportement.


Quand nous aurons épuisé une ou deux danses, bu un ou deux verres et avancé une ou deux banalités, tu me demanderas ce que tu veux faire de ta soirée pour te la rendre agréable. Je ne dégage aucun plaisir à me plier aux conventions de ces rituels sociaux...

"OK. Je suis toujours con et prétentieux. Ca ne passera pas ce soir."

... donc, propose, dispose, profite. Je ne suis pas toujours très gentil. Tu le découvriras peut-être quand j'ôterai mon masque, mentis-je avec gentillesse.