[Sortilèges - Cours commun] Les Sortilèges Artistiques

~†~ Tandis que Mélusine parlait, Charlotte pointa sa baguette sur ses propres vêtements et ils se transformèrent, peu à peu et grâce à des sorts informulés, en un costume qui convenait pour la pièce. Des manches et des chausses rembourrées et tailladées, une armure légère autour du buste... Et, pour finir, la fraise autour du cou. Cela suffirait amplement, Mélusine et elle étaient en cours, pas à une représentation. ~†~

Tybalt toise Roméo avec mépris. Comment ose-t-il lui assurer qu'il l'aime ? Il n'est qu'un misérable, comme tous les Montague. Et que fait-il ? Pourquoi sa voix est-elle si douce ? Cherche-t-il à gagner la miséricorde du Capulet ? Ce Roméo n'était vraiment qu'un lâche...

" Mon garçon, ceci ne peut excuser les injures que tu m'as faites : tourne-toi et combat ! "

~†~ Toujours sous l'effet du Shushush, la Serpentard avait simplement chuchoté et sa voix avait porté, assez forte. Elle remua d'un petit geste sa baguette magique et fit apparaître, là encore en informulé, une rapière. Elle cacha alors sa baguette magique dans son costume et prit la fausse arme dans sa main droite, la pointant vers Roméo/Mélusine. ~†~

[Sortilèges - Cours commun] Les Sortilèges Artistiques - Page 3 Rapiereuz7

Connaitre un sort pour faire pousser un arbre ? Elle était pas Mère-Nature elle, simplement une élève de 4ème année à Serdaigle, collège Poudlard. Où il avait vu qu'elle arrivait à faire pousser des arbres ? Pis de toute façon, les arbres poussaient très bien tout seul, ils avaient pas besoin d'elle pour cela. Donc la réponse était ...

Non, je ne sais pas faire pousser d'arbre.

Mais elle pouvait trouver un substitut. Elle laissa Derek dans leur coin avec un sourire et partit prendre un pot de fleur qui était sur le rebord d'une fenêtre. Certes, ça n'avait pas la taille d'un arbre mais c'était vert. Le principal non ?

Voila ton arbre, je peux pas faire mieux

Elle rangea son texte - qu'elle avait appris au cours de l'été à force de le lire et le relire - et s'agenouilla à côté de mini-Serdy-chou. C'était l'instant fatidique : le lancement du sortilège !

Shushush !
- Tu crois que si on parle fort, on cassera les oreilles de ceux qui sont à l'autre bout de la classe ?

Elle avait murmuré mais sa voix sonna beaucoup plus fort à ses oreilles. A partir du moment où Derek avait prononcé la formule et lui avait parlé, elle s'était posée une question. Si le sortilège leur permettait d'être entendu dans une grande salle s'ils murmuraient, s'ils criaient, leur voix devrait surement être elle aussi amplifier encore plus à cause du sortilège non ? A moins que le sort ne soit qu'une emprise magique sur l'ouïe des spectateurs et pas réellement sur la voix des acteurs ?

Professeur ! J'ai une question. Le sortilège du chuchotis marche comment ? Il amplifie la voix alors même qu'on murmure ou c'est simplement les spectateurs qui perçoivent nos murmures comme des paroles dites à haute voix ?

Elle avait parlé d'une voix forte, alors si il lui répondait qu'elle lui cassait les oreilles, la préfète aurait la réponse à sa question sans qu'Enym ait à se déranger pour elle. C'est cool non ?

Elle reporta ensuite son attention sur Derek qui attendait allongé. Elle avait lancé le sortilège et elle connaissait son texte raccourcis de quelques phrases. C'est partit alors.

"Mon aimé… Je sens tes vêtements sous la paume de mes mains, ton corps inanimé semble figé tout comme ton destin.

* Diane avait pris la tête de Palamon entre ses bras et parcourait de ses mains le corps ensanglanté de son mari. *

Toutes ces passions qui m'étaient destinées, se sont éteintes à jamais. Cette balle faite de pur argent, a traversé ton corps comme de l'acier brûlant. Pourquoi ne m'as-tu pas laissé souffrir à ta place, pourquoi ne m'avoir laissé qu'une infime trace?

* Elle pencha sa tête en avant pour effleurer les lèvres de Palamon, comme pour lui insuffler son énergie, qu'il s'accroche à la vie ... ou lui aspirer ses dernières parcelles de force ... *

De ta famille qui t'aime, pourquoi leur as-tu préféré ta vie de bohème? En méritais-je seulement la peine, alors que tant de femmes t'avaient voué leur amour et toute leur haine? Quand dans tes refus, elles avaient laissé leurs courroux exploser a nus. Que bien des maris songeurs et jaloux, se sont recroquevillés à ta vue seulement pour quelques sous…

* Une larme coula, qu'elle ne retint pas *

Oh seigneur, puisse le temps qui passe estomper mes pleurs !"

* Son visage changea du tout au tout après avoir prononcé cette dernière phrase. Le masque de la femme épleurée tomba et celui de la haine trop longtemps mise de côté, toutes les vexations subies sans raison remontèrent à la surface et prirent la place de la douleur. *

" Mon ennemi… J’ai beau pleuré ta mort, celle ci ne m’attriste pas. Le poison que j'ai versé dans le but de t'étourdir, te laissant aussi fragile qu'un animal blessé, et cet orgueil que tu tendais si souvent dans un sourire, est le même qui ne t'as pas permis de te rendre compte de notre faux hyménée.

* Diane arborait maintenant un sourire victorieux. Heureuse de s'être préservée. *

Quand à ta fortune, que tu as si longtemps laissé de coté, crois-en ce ciel nocturne, que nous irons moi et mon amant la chercher.

De tes enfants je prendrais grand soin, lorsque je les emmènerais au couvent, l'un deviendra prêtre, ou forgeron ou manant, que m'importe, et ta fille deviendra sûrement une femme qui se pavane, une vulgaire catin de cette sorte.

* Elle reposa la tête de Palamon au sol et se leva, époussetant sur le corps inanimé de son mari sa robe. Un rictus déforma son visage pour sa dernière tirade ... *

Ta lignée sera éteinte, je serais vengé dés que la douleur lié a tes coups se sera estompé. Que dans un précipice, on jettera ton corps déterré. Que dans un dernier spasme, enfin tu m'oublies…"

star

La préfète avait murmuré son texte tout du long, hormis pendant la dernière tirade où elle avait haussé le ton. Et à chaque fois, ses paroles lui avait paru plus puissante.

Jetant un regard à sa "comparse" -oui, accessoirement, quand on jouait une pièce à deux, il pouvait être utile de se regarder-, Mélusine était aux premières loges pour assister aux "transformations".
Ah? Bon. Ok.
Mademoiselle Leonhart voulait se la jouer ainsi? Si elle avait besoin d'un conditionnement pour entrer dans son rôle. Ca n'était qu'un prétexte pour se cacher, non? Ca n'était pas tant l'apparence qui comptait mais ce qu'on réussissait à faire passer. Enfin, bref, ça n'était pas un secret que Leonhart aimait les choses futiles; Rien qu'à voir comment elle ~~se fringuait~~ s'habillait. Re-bref.
Ne pas laisser la Verte penser que si elle gardait son propre accoutrement, c'était parce qu'elle ne maîtrisait pas ses sorts. Bon, c'était vrai mais pas question de le montrer.

De toute façon, il lui suffisait de s'échauffer les nerfs pour réussir à pondre un truc correct. Facile. Se remettre en mémoire leur histoire commune. Et voilà, ça râlait déjà de l'intérieur.
Se concentrant là-dessus, la jeune Ecossaise agita avec légèreté sa baguette dans son dos, misant tout sur quelques informulés. Son costume à elle était plus simple mais il lui paraissait plus beau. Une chemise aux manches légèrement bouffantes. Des chausses blanches également.
Fin prête.

Un océan de paix. Un nuage accroché à la cime.
Le calme. La plénitude.
Le monde soudain plus beau qu'il ne l'a jamais été. Plus calme. Plus pur.
Aujourd'hui, Roméo voyait.

"Je proteste, jamais je ne t'ai fait injure, et je t'aime à un degré que tu ne peux imaginer. "

Un mince sourire tendit les lèvres du Montaigüe. Il ne recula pas d'un pouce (même si Mélusine eut du mal à la laisser faire avec confiance. Son ennemie qui pointait une épée sur sa propre poitrine, ça n'était une vision des plus rassurante) devant l'épée. Il se contenta de le fixer, ce Capulet, ce cousin, sans ciller.

"Tant que tu n'auras point connu la raison de mon amour: ainsi, bon Capulet -et ce nom, il m'est cher tout autant que le mien- sois satisfait."

Hum, c'était quoi ces deux tordus qui avaient pénétré dans la classe subitement ?

Mark Resnald les sentait très mal les deux énergumènes Surtout la femme, ressemblant allègrement à une marâtre de contes de fées moldus. Enfin, il n'allait pas se formaliser sur les deux entités nouvellement arrivées, lui il avait mieux à faire.
Comme tenter de survivre au cours de Sortilèges, ah mais ce brouhaha, ça lui fichait le Chaudron en Citrouille. Pas ou très peu habitué de la foule le Préfet, mais il devait faire avec. Et ça l'embousait grave. Bon la chanson était parfaite, il aimait bien là aussi ce groupe Moldu.
Purdey avait de bonnes idées et de bons goûts en matière de musique. Le Capitaine approuvait pleinement sa petite amie. Par contre faire partager son Stradivarius ne l'enchantait guère, il était réservé pour les grandes occasions et le cours n'en faisait nullement partie. Mais quant à savoir s'il en jouait bien. Il verrait ...
Les mains gantées tremblaient sur l'archet, le Violon n'attendait qu'une chose : de jouer et de faire vibrer le musicien. Purdey regarde sa batterie ? Hum ? Elle ne sait plus en faire ou quoi ? Mark pouvait pressentir l'angoisse de la belle rouquine ...
Mais un petit sourire et une main posée sur l'épaule pour la rassurer. Ils y arriveraient tout les deux.

Puis, les Sortilèges ne devaient pas être très complexes. Non, en effet.

Purdey se mit à le regarder en le questionnant s'il avait compris. Ouais bah en même temps, il n'était pas un Troll non plus. Non mais franchement.

- Je suis pas idiot non plus chérie. Ok, j'attends alors. Lui dit le Préfet en esquissant un sourire forcé, tout en regardant de ses prunelles dorées les deux adultes : intrus dans le cours d'Enym Merwick.

L'essai de la Miss LaRoche Elda, s'était bien passé, parfait. Ils allaient pouvoir jouer car Mark commençait un peu à prendre racine, avec son Violon, son archet et tout ce qui s'ensuit ... Elle avait repris confiance avec sa batterie, il en était fier lui. Jillian, autant se lancer ...
Comme pour attester ses pensées, elle lui jeta un regard et lança l'informulé. Elle avait lancé celui qui amplifiait le volume, lui, il allait faire le contraire. Et après, ils inverseront pour voir ce que ça va donner. Qui ne tente rien n'a rien !
Pointant machinalement sa baguette sur son instrument il prononça l'Informulé désiré :

"De-Silencio !"

Hum ? C'était quoi ça ? Toutes ces fausses notes jouées par Purdey ? Mark la regarda et leva un sourcil témoignant toute son incrédulité. En suivant le regard de Purdey, il put trouver la source de son malaise : les gens du Ministère. Hum. Elle s'excusa, il lui fit un sourire amusé ... Elle était trop mignonne quand elle s'excusait la Purd'.
Pas de réponses de la part du Préfet, seul son regard en disait long. Lui, il était prêt. Son sort déjà lancé, il n'attendait que le signal de la part de sa camarade Serpentard. Et petite amie.
Il la vit se redresser et entamer les premières notes. L'archet glissant sur les cordes fébriles, il la suivait sur la Musique. Le Morceau choisi.

Fermant les yeux comme il avait coutume de le faire d'ailleurs...

Dean était toujours assis. La très charmante Selene se mit à côté de lui. Ils commençaient à chercher des chansons pour le tp d'aujourd'hui. Ils listaient toutes les chansons possibles et inimaginables. Le groupe musique était le dernier à avoir reçu les directives du professeurs. Ils étaient donc les derniers à se mettre au travail. Le proffesseur donna enfin les instructions du cours. Sonorus et silencio?? Dean en avait entendu parler, mais n'avait aucune idée quant à leur réalisation... Mais bon, selene allait peut être l'aider. Deux superbes pianos vennaient d'apparaitre dans la pièce. Ils étaient magnifiques! Dean se rappellait lorsqu'il avait reçu son premier piano à la maison, c'était il y'a 3 ans environ. C'était un des plus beau jour de sa vie. Il allait enfin pouvoir jouer sur un vrai piano, comme celui à l'école de musique de son quartier.

Dean sortis de ses pensées. Il ne fallait pas qu'il traine, ils avaient encore une chanson à trouver. Tous les élèves commrnçaient à s'entrainer, Soudain, Selene proposa une chanson. Un certain groupe qui s'appelait "Leaves Eyes", "une sorte de rock symphonique. Dean n'en avait encore jamais entendu parler, mais bon, ca l'inspirait pas mal. Il décida donc d'accepter cette chanson. Selene était rayonnante; et ravie de ce choix. Nous allons enfin pouvoir commencer. Dean se dit qu'il valait mieux d'abord tester les deux sortilèges, avant de commencer le TP avec Selene. Il prit sa baguette qui était posée sur la table, repris connaissance des instructions du professeur Merwick, et se lança, il essaya tout d'abord le sortilège silencio. Il fit le mouvement avec sa baguette, la posa sur son coup et dit : "de-silencio"!! Dean essaya de parler, mais vraisemblablement, le sortilège n'avait pas fonctionner, car il parlait toujours avec le même ton de voix.... "mince" se dit il, je savais que ça ne marchais pas. Dean était stressé, il n'avait pas encore jeté beacoup de sorts... Deplus, le fait qu'il était en groupe avec une autre personne, qui plus est de Serpentard, le rendait très nerveux. Dean avait toujours été très timide et avait peur de paraitre ridicule.... Il decida de retenter sa chance, remis sa baguette sur sa gorge et récita l'incantation. "Dé-silencio" ! Dean essaya de parler, mais aucun son de sortis de sa bouche!! Il avait oublier de penser à un volume sonore dans sa tête, le sort avait trop marché!!! Puis il saisit sa baguette et lança "finite incantatem", sa voix redevint normale. Dean était ravis, il avait réussi!!! Puis il essaya le sortilège sonorus. Il remit sa baguette sur sa gorge et dit :"in-sonoratus". Il essaya de parler : "CHOCOGRENOUILLE!!!!" Horreur!!!, lle son de sa voix résonna dans toute la classe, le son était dix fois trop fort, tout le monde se retourna pour voir ce qui s'était passé. Ca y'est, il avait réussi à se faire remarquer.... Selene était morte de rire, elle n'avait pu s'en empecher.... Dean, tout penaud, récita la formule finite incantatem, et sa voix retrouva un ton normal. Il était tout de même satisfait. Ils allaient pouvoir commencer l'exercice avec le piano.

* Bouuuuuuuuseuhhh !!!! C'est quoi la suite du texte déjà ? *

~†~ Aucune idée.... Le trou noir total. Oh le sale bad. Elle ne se souvenait absolument plus de la suite du texte, de son dialogue. Bon.... Bah, elle ne voyait plus qu'une seule solution de toute manière. Qu'aurait-elle pu faire d'autres ? Eh bien c'était parti... Impro totale. Eh, elle n'avait pas vraiment d'autre choix... Si elle se retrouvait un jour sur une scène pour faire du théâtre, et qu'elle oubliait son texte, elle ne pourrait pas rester plantée là à ne rien faire et à attendre, la bouche en coeur... Improvisation donc. ~†~

Tybalt garde le bras tendu, la lame de l'épée à quelques centimètres du torse de Roméo. Alors comme ça, il l'aimait ? Et Tybalt devait se sentir satisfait tant qu'il ne connaîtrait pas la raison de son amour ? Tybalt penche légèrement la tête, observant plus profondément Roméo, et un rictus se forme sur ses lèvres. Il se met à tourner autour du Montaigue, l'épée toujours pointée sur lui, à la manière d'un prédateur.

" Je ne serai satisfait que lorsque nous aurons combattu. Mais dis-moi donc les raisons de ton soi-disant amour, que nous puissions rire avant de faire tinter les épées... "

Finalement, le sortilège manqué que Derek s'était lancé aurait peut-être un avantage : il n'aurait probablement pas à baisser le ton de la voix pour murmurer, après s'être lancé le sortilège du murmure. Il s'adossa comme il le pouvait contre le pot de fleur (ridiculement minuscule) que sa préfète lui avait amené. Inconfortable, il se retourna pour lui lancer un sortilège de métamorphose qui était censé le grandir.

-Amplifio

Pas le teindre en bleu! Il réessaya, le pot grossit rapidement et la fleur qu'il contenait poussa rapidement, sans trop qu'il comprenne comment il avait réussi à faire pousser la plante. Il avait le pouce vert et ne le savait pas?

Il se radossa contre le pot, voyant sans vraiment les voir les deux inspecteurs du ministère, entendant sans y porter attention les cris, la musique, les paroles, les blongs et les blingblangs de ses confrères. Il répétait mentalement son texte, jusqu'à ce qu'Ehlana demande au professeur si sa voix était amplifiée même quand elle parlait normalement. Derek avait sursauté et, trop occupé à calmer son petit coeur qui battait la chamade, il ne s'était pas vraiment aperçu que la voix de sa préfète avait une force relativement normale. Et voilà que ça commençait.

***

Palamon avait conservé les yeux clos lors de toute la partie du texte de Diane, gisant contre son arbre-pot-de-fleur. Il semblait mort, ou sur la ligne de la vie à tout le moins, et se laissait manipuler par son épouse alors qu'elle lui prenait la tête, le serrait, le repoussait...

Il se retourne de lui-même, fixe Diane d'un regard de braise. Non pas enflammé par la passion, mais plutôt des braises jalouses et vengeresses qui ont substistés à la flamme. Ses lèvres frémissent, comme si il cherchait l'énergie de parler, ou simplement ses mots. Mots qui finissent par trouver leur chemin hors de sa bouche et se posent dans la salle, aussi tranchants qu'une guillotine. Il murmure faiblement, à l'article de la mort, mais toute la salle l'entend.

"Toi, toi qui m'as aimé, qui m'as désiré. Toi qui pleure toutes les larmes empoisonnées de ton coeur malade. De ton coeur de pierre, de ton organe fatal!"

Le mourrant semble délirer, mais pourtant ses propos sont lucides, comme si il avait fort bien saisi la situation. Son regard vrille et sonde Diane entière.

"De celle qui m'a tué, en m'observant souffrir, indifférente, alors que je renaissais. Vous auriez empoisonné jusqu'à mes cendres si le temps vous avait été laissé. Et que sais-je, peut-être même pire..."

Il se redresse légèrement, sa voix passant peu à peu d'un dernier souffle à un murmure accusateur et contrôlé. Ses mots sont distants, comme si il ne la reconnaissait plus, ou reniait leur mariage.

"Vous qui alliez jusqu'à tenter de convaincre votre entourage d'une mise en scène funeste. D'un dernier adieu en ma faveur, vous pour qui il serait synonyme de destitution et de tout le reste. Regardez et contemplez, que vos yeux attristés voient le reflet de votre futur."

Il marque son murmure inaudible et menaçant d'une pause angoissant la femme. Mais avant qu'elle ne puisse parler ou faire le moindre mouvement, il poursuit.

"Voyez le démon qui vous appelle, entendez le bruit de ses pas, le raclement qui s'approche. Vous méritiez milles tourments, diablesse, et il n'y a pas un seul de ces coups que je regrettai de vous infliger. Pas un seul, non plus, que vous ne m'ayez reproché."

Il marque une pause, porte son regard sur Purdey et Mark, sans reconnaître se qu'ils jouent. Il parle toujours aussi faiblement. En fait, on croirait qu'il parle de plus en plus faiblement, et pourtant, ses mots sont toujours aussi clairs et distincts.

"Entendez-vous la musique, c'est le signe épique, de votre fin qui s'annonce, maintenant que vous vous êtes avouée, que vous vous êtes dénoncée."

Derek prend sa baguette, dans son dos, et en fait sortir un bruit sourd. Un coup de feu a résonné au loin. Satisfait, Palamon sourie à Diane et parle enfin d’une voix plus forte. Il se lève en même temps que Diane, époussette ses vêtements et la retient de s’en aller, alors qu’il lui explique.

"Vous avez bien entendu, ma chère ennemie. Ce coup de feu, dans une ruelle voisine, était d’un de mes hommes, qui a tiré sur votre cher amant. Ce Marc-Antoine est décédé, sans un cri. Et vous le rejoindrez bientôt : voici mes hommes qui arrivent."

Il la repousse et elle tombe sur le sol. Il s’écarte de quelques pas, sort sa baguette et la pointe sur Diane.

***

C’est ainsi que la pièce se termine. Derek aide Elhana à se relever en lui tendant la main, puis il se retourne et voit Mélusine, une épée sous la gorge. Il suit la scène, anxieux de la voir écorchée vive, et ne remarque toujours pas les inspecteurs qui errent dans la salle.

Il pointe la baguette vers sa gorge et murmure, légèrement effrayé par ce qui pourrait arriver si le sort tournait mal :

-Finite Incantatem

Quoi?
Mais c'était pas vrai...! Elle bousillait la pièce la Leonhart.
Pfffff... et ça se disait... enfin bon. Pas le moment de se laisser déconcentrer. Pas facile avec une lame à trois centimètres de sa poitrine. Elle était déjà plate comme une salamandre, ça serait dommage de virer au total androgyne. Prudence donc.
Mélusine faillit en oublier son shushush et son textissimo. L'impro était de mise mais comment faire fonctionner son sort? Concentration?

'Textossimo. Textossimo.'

Roméo fit mine de ne pas sentir le mépris affiché du cousin Tybalt. Cousin! Son sourire à lui était beaucoup plus sincère que celui du Capulet. Il ne comprenait pas. Mais le Montaigu se sentait plein de compassion et de patience. D'un ton affable, ignorant volontairement qu'il se faisait tourner autour comme la souris par le chat avant l'heure du souper, ignorant également l'épée qui le frôlait continuellement, il répondit simplement:

"Ton sang et le mien vont bientôt être unis à jamais. Je ne peux haïr un membre de ma propre famille..."

Aux oubliettes de sa conscience l'amour de Tybalt pour sa Juliette...
Ouais, bon, elle avait juste chanté un mi bémol à la place d'un fa dièse. Pas si catastrophique...

~†~ Charlotte eut un peu de mal à ne pas rire en entendant la... hum... non, elle ne pouvait pas qualifier cela de chant... les paroles rythmées de la Rouge. Eh bien... Elle ne ferait assurément pas carrière dans le chant, elle. C'était certain. Néanmoins, elle garda un visage totalement impassible puisque Tybalt n'avait aucune raison de rire. ~†~

L'attitude de ce jeune bellâtre agace au plus haut point Tybalt. Ce qui énerve le Capulet n'est pas que Roméo sourit, mais qu'il sourit avec douceur. Aucune haine dans son regard, sur ses lèvres ni sur la totalité de son visage.

Tybalt a un petit mouvement de la tête nerveux et désapprobateur aux mots de Roméo.

~†~ De sa main gauche, la Serpentard attrapa discrètement sa baguette, au niveau de ses hanches. Elle ne la leva pas plus haut et la pointa vers sa gorge. ~†~

* Finite Incantatem.
Magnify Vox. *

Tybalt continue de tourner autour de Roméo, le tenant toujours en joug.

~†~ Charlotte rangea sa baguette tout aussi discrètement et se mit à penser, et sous l'effet du sortilège, sa voix résonna sans qu'elle ne remue les lèvres. ~†~

" De la même famille ?
Roméo, que tu es sot et naïf...
La seule manière pour que nos sangs soient unis serait que tu épouses une personne de ma famille. Une Capulet.
Moi vivant, je ne laisserai jamais un Montague toucher une Capulet. Je ne te laisserai jamais approcher notre Juliette !

Les Montague... Ta race... Vous n'êtes que des crapules. Vous ne valez guère mieux que des chiens galleux.
Je vous méprise.
Je hais la paix, je hais les enfers, je hais les Montague et je te hais, toi, Roméo.
Sur ma vie, tu ne feras jamais partie de ma famille.
Dégaîne, lâche ! "

Tybalt s'arrête devant Roméo et baisse son épée l'espace d'une seconde.

~†~ A nouveau, la jeune brune se saisit de sa baguette et fit apparaître une seconde rapière. Elle rangea aussitôt sa baguette magique et attrapa la seconde rapière de sa main gauche. ~†~

Tybalt envoie l'épée à Roméo. Voyant que celui-ci ne bouge toujours pas même après avoir saisi l'arme, le Capulet se remet à tourner autour de lui, tel un faucon.

" Quelle folie t'as pris de t'imaginer que tu pourrais un jour t'unir à Juliette Capulet ?
Notre grande famille n'acceptera jamais un misérable tel que toi.
Tu nous offenses en imaginant de telles choses.
Et pour cela, tu vas payer.
Cher Montague, si tu as l'audace de prétendre que tu feras partie de notre clan une fois de plus, je te tuerai. "

Tybalt arrive de profil à Roméo. Il lève son épée, l'envoie en l'air, fait un tour sur lui-même et la rattrape.
Il l'abaisse aussitôt et un bruit de déchirure se fait entendre.
Le tissu de la manche gauche du Montague est déchiré et Tybalt revient se placer face à Roméo, son épée toujours en main et tendue vers son ennemi.

Un sourire contrit s'étala sur les lèvres du jeune Montaigu. Il fallait plus que quelques mots lancés sur un ton acerbe pour l'atteindre. Un cocon. Un petit cocon.
Leur Juliette.
Roméo s'abstint de tout commentaire. Leur Juliette. Comme si elle leur appartenait. Comme si ça n'était pas son coeur à elle qui choisissait de se donner. Comme si la raison familiale pouvait avoir quoi que ce soit à voir avec ça.
Mais rien. Le silence.

Quelques mots de plus. Plus durs et plus cruels. Parce que beaucoup plus justes.
Mais ne rien dire. Ne pas provoquer. Ne pas nourrir la haine qui était au fond le seul obstacle à leur amour.
Roméo résista, s'exilant dans un pays où il n'était que deux, pour ne pas vois son "cousin" tourner tel un charognard, feinter et... attaquer.

Mais si Roméo ignorait, Mélusine, elle ne pouvait qu'être fixée là-dessus. Parce qu'une ennemie plus une épée, sous couvert d'une pièce, ça faisait une équation beaucoup trop hasardeuse. Et parce quelle était le contraire du Montaigu. Elle la haïssait et désirait tout sauf faire partie de la Grande Famille des Serpentard. alors, réflexe plutôt que geste mûrement réfléchi, Mélusine/Roméo contre-attaqua.

Position de garde, bras armé en avant, épées croisées, regards accorchés à la Glu Perpetuelle:

"Je ne prétends rien.
Tu peux m'insulter autant que tu le souhaites.
Mais je ne te laisserai pas prétendre que Juliette choisirai un misérable. Ca serait juger de son goût..."

~†~ Roméo dégaina mais dans les souvenirs que Charlotte avait de la pièce, il ne se montrait jamais violent. Et s'il tuait Tybalt c'était... C'était parce que Tybalt avait tué Mercutio. Ah mais oui, voilà, c'était ça la suite normalement !!! Tybalt se battait en duel avec Mercutio, pas avec Roméo. Mais de toute manière, c'était trop tard maintenant. Donc... Mélusine n'incarnait pas impassiblement Roméo... Si elle contre-attaquait, ce n'était pas en tant que Roméo, mais bien en tant que McEwan. Aussi, le sourire moqueur qu'afficha Tybalt ne fut pas celui d'un Capulet mais bien celui de Charlotte Leonhart... ~†~

Tybalt affiche un sourire narquois, laissant son épée croisée avec celle de Roméo.

~†~ A nouveau, la jeune brune sortit sa baguette magique, oui encore... et la repointa vers elle-même. ~†~

* Finite incantatem.
Shushush. *

" Juliette t'aurait choisi toi ?
Roméo, le coeur de ma cousine est incapable de tomber sous le charme d'un être aussi abject que toi.

C'est toi, je suis sûre, qui l'as abusée avec tes mots enjôleurs.
Je ne permettrai pas que tu poses à nouveau tes yeux sur elle, Montague.
En garde Roméo ! "

Tybalt donne un coup dans l'épée de Roméo et fait tinter les deux rapières.
La lame fend à nouveau l'air et...

~†~ .... et Charlotte avait "malencontreusement" coupé une petite mèche rousse de cheveux. Oups... ~†~

'Ce n'est pas moi qui ait posé les yeux sur elle, c'est elle qui les a posés sur moi.'

On ne touchait pas impunément à ses sentiments. Encore moins à sa Juliette. Oser la critiquer sous ses yeux... et puis..
Et puis, et puis, Zyn bouillait trop de l'intérieur pour avoir envie d'improviser sur la lignée "Make peace not war". Alors, tant pis pour l'amour, va pour la guerre:

"Tu n'as rien à m'interdire. Même ton nom ne te donne pas ce droit. Juliette est libre, plus libre que tu ne le seras jamais parce qu'elle ouvre les yeux ailleurs que sur nos ornières familliales...
En garde Capulet... malgré tout ce que ton nom m'inspire..."

Un tintement d'acier.
La lame de Tyblat qui fend à nouveau l'air et...
Ses cheveux...! Elle avait coupé ses cheveux... Et... non, Zyn n'en aurait rien eu à faire en temps normal... Les cheveux, c'était juste un truc qui bouclait et qui poussait quand on les coupait...
Mais là, c'était Leonhart. Et elle n'allait pas se mettre à lui pardonner quoi que ce soit... et puis, sûr, elle allait s'en servir pour en faire une poupée vaudou ou untruc du même genre... Alors,
sa propre lame qui fend l'air à son tour. Et crac, une nouvelle coupe pour la Verte... Oeil pour oeil... Son oeil à elle était juste un peu plus grand... belle mèche brune qui flotte rapidement avant de s'étaler à terre.

~†~ Dent pour dent.... La seule différence était que la dent de McEwan était une dentellette tandis que celle de Charlotte était une dent de requin. Oh... Non non non... Elle n'aurait jamais dû lui couper une mèche de cheveux.... Ce n'était pas tant le fait qui la dérangeait. Ce n'était qu'une mèche de cheveux après tout, elle n'allait pas pleurer pour cela... Non, c'était plutôt le fait que Mélusine M M M McEwan avait osé. Elle allait le lui payer, parole de Leonhart... ~†~

Tybalt donne un coup d'épée beaucoup plus violent que les autres et l'épée de Roméo retombe sur le sol.

" Tu n'aurais pas dû McEwan ! "

~†~ Toujours sous l'effet du Shushush, mais elle avait hurlé. Alors forcément, la voix s'était élevée extrêmement forte et puissante. En vérité... Charlotte n'avait pas désarmé la Gryffondor d'un simple coup d'épée. Elle aurait pu, mais sait-on jamais... Aussi avait-elle pris sa baguette et avait-elle lancé un sort de lévitation sur la rapière de son ennemie. Elle l'avait aussitôt annulé et avait à son tour laissé tomber l'épée. Changement de main de sa baguette, dans la main droite, et la Serpentard se rua sur McEwan, salle de cours ou non...

Elle lui sauta dessus, l'entraînant au sol, et se retrouva à califourchon sur elle. La baguette pointée juste au-dessus du visage de la Rouge, entre ses deux yeux, la main gauche qui la tenait à distance, collant le dos de Mélusine sur le sol en appuyant sur son épaule. Charlotte était prête à lancer un sort. De petites étincelles vertes s'échappaient même de sa baguette. Merwick allait probablement venir les séparer. Les élèves allaient probablement les regarder, apeurés ou surpris. Les inspecteurs allaient probablement être offusqués et le noter dans leurs rapports. Qu'importe... Si McEwan n'avait pas descendu Sacha au procès comme elle l'avait fait, elle ne se retrouvait pas dans cette fâcheuse position... Voilà la solution... Lorsque Merwick les séparerait, Charlotte prétenderait que Mélusine avait mal parlé de Sacha, qu'elle s'excusait mais qu'elle n'avait pas pu se retenir après cet été... Pauvre Charlotte amoureuse et à fleur de peau... Et le gentil Professeur comprendrait. Du moins elle l'espérait... Pour l'instant elle restait immobile, au-dessus du visage de McEwan, le visage dénué de sentiments, hésitant à lancer un sort ou non... ~†~

"Mais elles se trompent de pièce ou bien c'est une autre version?"

Aucune idée, mais ça tournait au vinaigre, et les tigresses avaient besoin de quelqu'un pour modérer. Quelqu'un de sage comme un aigle. Ou un blaireau. Un aiglon ferait-il l'affaire? Au lieu d'aller chercher le professeur, le schtroumpf grognon décida de s'incruster dans la pièce. Il laissa Ehlana en plan, lui disant seulement :

-Je pense que c'est à ce moment que Benvolio arrive sur scène. Il ne manquera plus que Mercutio.

Il s'élance, sa baguette fort impuissante devant lui, comme une arme ou un bouclier purement décoratif face à la lionne et à la couleuvre. Il prend un chapeau à plume au passage, soucis d'esthétisme dans le but de leur faire comprendre son rôle, et s'approche, tout en s'efforçant de rester à distance de leurs lames.

***

Benvolio arrive en scène, effaré, essouflé. Il tourne autour des deux rivaux, sans savoir que faire.

-Roméo, mon cousin! Sieur Tybalt! Nous sommes ici sur la place publique, ce n'est point temps de régler vos querelles. Voyez la foule qui se presse et commence à se retourner vers vous...

Tybalt insulte Roméo de plus belle, prétendant défendre Juliette ainsi. Benvolio ne lâche pas son point, bien qu'il ait l'impression que les deux autres ne l'entendent pas.

-Rentrer, installez-vous calmement et discuter plutôt ensemble au lieu de cherché affront l'un l'au... Tybalt, non!

Le mèches de cheveux volent ridiculement dans la pièce. Les filles semblent y voir un peu trop de mal. Benvolio, en cousin fidèle, se place en position de combat, pointant Tybalt de son arme. Mais il n'est pas assez rapide, et c'est la voix, dénudée de tout formalisme théâtral, qu'un jeune adolescent s'exclame d'une voix suraïgue assiste à la bousculade de la couleuvre.

- Attention Rom...Mélu!!

Décidé à aidé son amie, Derek se fiche de perdre des points. On ne fait pas de mal à ceux qui sont gentils avec le schtroumpf grognon! Il se rue, tête première, dans les côtes de Charlotte, enfonçant sa baguette dans ses hanches, en hurlant comme une mandragore.

-Lâche-la! Elle t'a rien fait! Ne lui fait pas mal!

Malgré sa petitesse, son surplus de poids parvient à ne pas le faire retomber par en arrière lors de la collision avec la jeune femme.

'Oups...'

Non. C'était le genre de geste qu'elle ne pourrait jamais regretter. Parce qu'elle était Mélusine McEwan. Parce que c'était Leonhart. Parce qu'elle éatit Gryffy. Et que c'était une Verte. Et puis, une petite mèche de cheveux... Ca avait pas de quoi casser cinq pattes à un hypogryffe...

Sauf que justement, c'était la Verte et elle était la rouge. Et le mur qui existait entre elles deux avait des vertus de verre grossisant. C'était ainsi et elle aurait menti si elle avait affirmé qu'elle ne s'était pas attendue à la suite. Un hurlement. Une chute. Un rouler-bouler. Un poids sur elle. La baguette entre les deux yeux.
Oh, elle n'aimait pas ça... elle n'aimait pas ça du tout. Elle n'avait pas eu le temps de réagir parce que des vagues scrupules l'avaient assaillis à provoquer une baston juste pour quelques cheveux. sur ce terrain-là, Leonhart avait une longeueur d'avance. C'était pas les scrupule squi l'étranglaient celle-là.

Le pire était qu'elle ne pouvait rien faire... juste attendre de se faire découper le visage en petits morceaux pour le potage du soir. Mélusine avait quand même d'autres ambitions dans la vie que de nourir le calmar géant.

Une ombre qui passa dans son champ de vision. Pas la mort, c'était trop tôt quand même.. Et puis, elle n'avait même pas eu le temps de Lui dire qu'elle l'aim...
Un sauveteur? Ou un ennemi. Leonhart suffisait amplement dans ce dernier rôle. Pas besoin de renfort.
Mais non. C'était le petit schtroumph. L'élan d'affection qu'elle eut pour lui à ce moment-là était trop grand pour être relaté par de simples mots. Disons que, bien que ce fut un représentant de la gente masculine, elle lui aurait certainement sauté dans les bras... Si elle n'avait pas été bloquée au sol par la sempiternelle Leonhart.
Charmant petit schtroumph, vraiment. Seulement, une Leonhart plus un Derek sur une Mélusine toute maigre, ça faisait un peu beaucoup...

"Gramachouinemagum..."

Ca aurait dû être un murmure mais le Shushush opérait toujours chez elle aussi.
Instinct de survie qui vous fait faire des choses dont vous vous seriez cru incapable... Mettant toute sa force à contribution, la jeune rouge repoussa et la Verte et son ami. vers qui elle se précipita pour vérifier qu'il allait bien, ignorant superbement Leonhart qui allait sans nul doute entrer dans une de ces rages dont elle seule avait le secret.

"Derek? petit schtroumph? Ca va...?"

~†~ Le regard totalement vide de toute compréhension, empathie, ou tout autre sentiment qui aurait pu la retenir, elle resta là, la baguette dirigée directement sur le visage de McEwan. Si elle allait le faire ? Bien sûr qu'elle allait le faire. Cours ou non... D'ailleurs, elle se concentra, s'apprêtant à lancer un informulé, mais elle entendit des bruits de pas précipités vers eux et elle sentit une... une sorte de secousse. Moui, cela ressemblait à peu près à cela. La baguette toujours pointée sur la Rouge, la jeune brune tourna vivement les têtes au moment où une baguette magique venait appuyer contre sa hanche. C'était quoi ça ? Une blague... ? ~†~

* Grogan... Toi non plus, tu n'aurais pas dû... *

~†~ Elle n'était pas tombée, elle avait été juste un peu bouscoulée. Elle était tout de même en septième année et batteuse... Il fallait plus qu'une charge d'un deuxième année pour la désarçonner... Qu'elle ne lui fasse pas de mal ? Petit rictus mesquin. Ou sinon quoi ? Il allait appeler sa môman ? Les jeunes sont trop naïfs de nos jours... Mais elle avait à peine eu le temps de dire Quidditch qu'elle se sentit basculer vers l'arrière. Forcément, face à une septième année également batteuse, elle reculait plus que de deux centimètres... Rapidement, la jeune anglaise se releva. Elle tendit son bras, visant la Rouge penchée sur le Bleu. L'expression sur son visage n'exprimait rien de bon... Ses yeux... brillaient d'une colère latente. Et c'était très mauvais signe... Mais, alors qu'elle s'apprêtait à nouveau à lancer un sort, elle sentit une main sur son bras, puis un murmure à son oreille... ~†~

- Calme-toi Cha'... Fais pas de trolleries, reprends-toi et respire... Ils n'en valent pas la peine...

~†~ La jeune Serpentard tourna légèrement la tête pour voir apparaître dans son champ de vision... Son cousin, Eneas Penn, sorti de nulle part. Elle abaissa lentement sa baguette, plongeant son regard dans celui du sixième année. Lui seul pourrait deviner la fureur intérieure qui l'habitait... Il avait raison. Ils n'en valaient pas la peine... Pas ici ni maintenant en tout cas... Elle le remercia silencieusement. Elle avait failli faire une énorme boulette... Pire que ce qu'elle avait déjà fait jusque là... Rapide coup d'oeil dans la salle. Toutes les têtes étaient tournés vers eux, évidemment... Charlotte se recula et alla s'appuyer contre le mur le plus proche, croisant les bras et observant d'un mauvais oeil McEwan et Grogan. Ils lui payeraient... Dans chaque coin sombre des couloirs, derrière chaque ombre d'un élève, elle serait là... Elle les traquerait sans relâche et ils regretteraient même d'être sorciers. Mais ils payeraient... Alors en attendant... Silence et profil bas. Ne pas s'amener plus d'ennuis qu'elle n'en aurait déjà. Merci Ene... ~†~

HJ : Avec l'accord d'Eneas =)

"T"aimes pas les bruns c'est ça ? J'en étais sûre. Mais pourtant ils sont tous bruns dans notre maison ... Mais ... Tu veux le cacher, c'est ça, j'en suis sûre. Héhé, je t'aurais Demelza, si tu veux pas me le dire j'irai questionner tous les garçons de Serpentard ... Tout le monde à un amoureux. Moi c'est Vladimir Starkof, c'est le meilleur gardien qu'on est jamais connu en Russie. Tu connais ?"

*En fait, Hailley ignorait tout de l'amour, si Vladimir était devenu son amoureux, c'étais juste parce que elle avait assisté à un match de son équipe durant l'été, et que à la fin du match, elle lui était rentrée dedans. Il s'était excusait au près de la petite Serpentard, et elle avait rougit ...
Depuis, c'est lui qu'elle préfère, après Owen bien sûr ...

Posant son oeuvre sur la table, elle souriait plus que tout le monde dans cette salle. Demelza n'avait pas l'air de très bonne humeur.
Elle fouilla dans sa poche pour en sortir un sachet de patacitrouille, et le tendit à sa camarade.*

"Prends, ça remonte le moral, et puis c'est super bon, moi j'adore..."

*Elle en prit un et le mangea. Elle manqua de s'étouffer, elle avait entendu un bruit bizarre. Elle tourna la tête et vit que c'était sa soeur qui ne savait plus jouer de la batterie.

Bah ça ne peut pas lui faire de mal à cette vipère.

IL y avait deux inspecteurs apparemment dans la salle. La femme avait l'air sévère, l'homme moins.
La femme s'approcha d'elle et Demelza, et regarda son dessin.
Ouille, elle espérait qu’elle n’aidait pas Merwick à noter, sinon elle était dans la bouse, surtout qu'elle n'était pas très sérieuse là.

Reportant son attention sur Demelza, elle mit exactement 2 minutes et 37 secondes à réagir.*

"Hein ? Euh ... Tu me fais comme tu veux. Avec plein de bonbons, et de face, j'aime pas de profil, ça fait égyptien, eurk !"

- De face avec plein de bonbons !? D’accord, comme tu veux. Euh nan, je connaît pas de Vladimir Starkof et nan, j’ai pas d’amoureux.

Demelza ne savait pas vraiment comment elle allait représenter Hailley. Elle n’avait jamais vraiment fait le portrait de quelqu’un. Tout ce qu’elle savait faire était de copier d’autres images ou d’inventer ses propres œuvres. Ce serait donc la première fois qu’elle aurait à reproduire quelqu’un de réel. Une LaRoche Elda en plus. Super !! x_x

Pas très motivée, la jeune fille commença donc à crayonner sur sa feuille de papier tout en mâchonnant la Pâtacitrouille que lui avait donné sa camarade et en réfléchissant à ce que celle-ci venait de lui dire. Hailley savait-elle quelque chose de ce petit « accident » avec Mark et essayait-elle de la faire craquer ? Il serait préférable pour les deux concernés que Purdey ne sache rien et donc sa sœur non plus sinon, elle risquerait de lâcher le morceau. Non, tout ce qu’il fallait faire était tout simplement d’attendre un an.

Demelza réalisa soudain qu’elle était en train de dessiner n’importe quoi. Elle n’était pas vraiment d’humeur créative aujourd’hui. Si bien qu’elle préféra poser le feuille et le crayon sur la table. Après avoir mit sa tête dans la paume de sa main droite, elle réfléchit à la façon dont elle pourrait se sortir de toutes les mauvaises situations dans lesquelles elle était tombée. Elle n’adressa plus de regard à Hailley de peur que la petite voit ses pensées au travers de ses yeux verts. Sur la feuille posée sur la table, on pouvait apercevoir le visage de la 2ème année et une de ses mains qui lui fourrait un bonbon dans la bouche. Le reste du dessin n’apparaissait pas.

Au bout de quelques minutes, Demelza se tourna vers sa camarade qui devait se demander pourquoi elle ne dessinait plus.

- Bon, j’ai plus envie de dessiner, le principal c’est que j’ai compris comment marche le sort non ?

Devant le regard d’Hailley qui paraissait si innocente, elle ajouta quelques mots.

- Je le terminerais plus tard si tu veux mais aujourd’hui, je vais pas très bien, j’ai que des problèmes…

*Pourquoi je parle de ma vie à une petite…ça va m’attirer encore plus d’ennuis… Pfff…*

L'effet désiré ne fut pas réellement atteint, mais au moins Mélusine ne s'était pris aucun sort par la figure. Un instant plus tard, celle-ci avait repoussé son assaillante et l'assaillant de celle-ci, puis était plongée sur Derek, ignorant superbement Charlotte. Et si cette dernière la réattaquait? Le schtroumpf grognon était ébahi de voir son amie aussi peu peureuse. L'aiglon, la mâchoire inférieure tremblant de plus en plus fortement, faisant claquer ses dents du bas contre celles du haut à force qu'il s'imbibait des menaces de Leonhart et qu'il se rendait compte de sa stupidité, fixait la vipère alors qu'il répondait à la sphinx en hochant de la tête, effaré.

Une main se posa sur le bras de Charlotte. Le professeur intervenait? Derek déglutit, craintif, en se rendant compte que la main était trop jeune, trop peu usée (et poilue) pour appartenir à Enym. Un élan de reconnaissance envers Eneas, dont il avait jadis usurpé l'identité avec Adrian et Sullivan, s'empara de Derek, mais il s'arrêta bien sèchement, comme le python les insultait, Mélu et lui. Ils n'en valaient pas la peine? Bien sûr que non, et les deux verts non plus, en fait.

Trop effrayé pour répondre, Derek se releva simplement, en tentant d'avoir l'air le moins heurté, humilié, possible par la situation. Que lui avait-il passé par l'esprit. Lui, deuxième année appartenant à l'une des deux maisons les moins conflictuelles, les plus discrètes, s'était mêlé d'une bagarre entre deux septième années, des maisons les plus affichées, les moins paisibles.

Il pointa la baguette vers sa gorge et murmura :

-Finite incantatem

Que pouvait-il faire de mieux? Silencieux, choqué, il ne sut pas immédiatement que l'antisort n'avait pas fonctionné. Il s'en apercevrait bientôt, à sa grande surprise...

*Laissant ses baguettes de batteries former une mélodie, le son de sa batterie dominait celui du Violon de Mark.
La musique lui fit revenir tout un tas de souvenir. Honey ...
Son aînée, elle semblait être là, à la regarder jouer de la batterie, avec cet oeil si critique, si sévère dès qu'il s'agit de musique.
La fin de la musique approchait, Purdey reposa son regard qu'elle avait perdu dans le vide, sur sa batterie.

Elle avait finit la moitié de l'exercice. Mais une question lui vint à l'esprit.

A quoi ça peut servir d'apprendre des sortilèges si simples ? Je suis en 7ème année, c'est en première ou deuxième année que l'on devrait apprendre ça...

Regardant toujours de loin et d'un mauvais oeil les deux du Ministère, elle ne dit rien à Mark, rien sur le morceau de musique qu'il venait d'effectuer. Honey occupait tout son esprit, elle voulait la chasser, elle voulait lui dire d'aller voir si elle n'était pas dans le chaudron de Rogue, elle ne voulait plus la voir. Elle était la cause de beaucoup d'ailleurs ...

Pointant sa baguette une nouvelle fois sur sa batterie, elle prononça à haute voix la formule qui mettait fin au premier sortilège, puis, elle prononça le sortilège contraire du premier.

De-Silencio

Elle rangea sa baguette magique, reprit en mains ses baguettes de batterie, donna un léger coup sur une cymbale, le son était très doux, le sortilège faisait effet.

Elle regarda Mark.*

"Tu joues très bien du Violon. Dommage que j'en ai pas entendu le son plus tôt. Mais j'espère que ça ne sera pas la dernière fois non plus ...
On y retourne ?"

*Elle leva ses baguettes, et recommença à jouer le morceau de Within Temptation, mais cette fois c'était le son du Violon de Mark qui dominait.*