[Couple N°7] Shanty Bendla et Enki Youshenko

Le Juge Lara Impartial annonce le couple N°7: Shanty Bendla et Enki Youshenko


Elle:


Lui:


Et Dwi:




HJ: Merci, encore de beaux avatars aux bonnes dimensions

EPREUVE N°1: CHANT

Shanty ne se sentait pas vraiment à sa place dans cette salle bondée, où, tour à tour, les élèves passaient sur une estrade, mise à la place de la table des professeurs.
En effet, il avait été annoncé que la première épreuve de cette soirée était une épreuve de chant, et chacun des élèves présents devait chanter une chanson, accompagné ou non par les musiciens des Bizarre Brothers.


° Qu’est ce que je fais ici… Je ne vais jamais pouvoir chanter devant tous ce monde !° Pensa t-elle.


Soudain, elle fut tirée de ses pensées par de bruyants applaudissements.
Un élève dont elle ignorait le nom venait de terminer.
La scène était vide.


° Allez Shanty…° S’encouragea t-elle en montant d’un pas tremblant les marches.


Elle sortit sa baguette, tout en se répétant dans sa tête les paroles de sa chanson.
Devant elle, Griffondor comme Serpentard, Serdaigle comme Poufouffle la dévisageaient, attendant sûrement d’entendre la voix de la préfète, pour pouvoir ensuite s’en donner à cœur joie niveau critiques.


La jeune fille pointa sa baguette sur sa gorge, et murmura


« Sonorus »


Puis, elle fit signe au pianiste du groupe de commencer l’accompagnement, et commença sa chanson


« Je pourrais tout comprendre
Les caresses et les mots tendres
Et ce reflet merveilleux
Qu'elle a posé dans tes yeux

Je pourrais tout entendre
Que tu n'pouvais pas défendre
Ni les baisers ni les rêves
Qu'elle a posé sur tes lèvres.

J'essaie mais
Ce que tu m'as fait
Je t'aime mais
Ce que tu m'as fait
J'essaie mais
Ce que tu m'as fait
Je t'aime mais
Je… je… je ne… »


Le cœur de Shanty battait à tout rompre.
Elle doutait.
Non pas qu’elle avait oublié les paroles de la chanson, mais qu’elle se rendait compte qu’elle ne devait pas la chanter.
Cette chanson n’était pas la bonne.
Elle traduisait les pensées de la Shanty d’avant.
Pas de la Shanty de maintenant.
La Shanty de maintenant avait beaucoup évolué dans ses jugements, elle avait murie.
Et elle savait qu’il ne servait à rien de vivre dans le passé en reprochant à Enki ce qui s’était passé avec Sandwi.
Elle devait se battre, pas au sens physique bien sur.
Elle devait se battre pour garder celui qu’elle aimait, et pour ne pas qu’il parte avec Elle.
Shanty venait là, tout de suite, de se lancer une sorte de défi.
« Reconquérir » Enki, pour ne pas qu’il reste avec elle pour ne pas lui faire de peine.


« Désolé… C’est pas la bonne chanson… Je… recommence… »


Elle connaissait une autre chanson.
Elle chuchota au musicien de jouer un autre accompagnement, et après avoir murmuré de brèves excuses, chanta sa chanson, celle qui venait du fond du cœur, en ne quittant pas des yeux son cavalier.


« Désir de toi, au fond de moi,
Dévoile-moi comme tu me vois
Que ce soit ma fièvre,
Qui t'emporte jusque dans mes rêves.
Comme une vision bien trop brève
Je n'attends plus que toi

Dessine-moi du bout des doigts
Décide-toi tout contre moi
Comme un modèle qui prendrait vie
Sous des regards interdits,
Esquisse-moi et refais moi
Esquisse-toi rien que pour toi
Apprends les couleurs d'un tableau
Caché là dans mon cœur,
Comme une blessure de bonheur, cœur
Qui ne souffre que pour toi

Et face à moi, efface-moi
Déchire moi et refais moi
Efforce toi là sur mes lèvres
De peindre une passion sans trêve, rêve
Destine-moi à d'autres fois
Ebauche-moi libre avec toi
Que ce soit ma fièvre qui t'emporte
Jusque dans mes rêves

Désir de toi, au fond de moi
Décide-toi tout contre moi
Et là sur mes lèvres
Dépeint la couleur d'un amour sans trève,
Esquisse-moi et refais moi
Esquisse de toi rien que pour toi
Apprends les couleurs d'un tableau
Caché là dans mon cœur,
Dessine-moi juste du bout des doigts,
Ce qui t'emporte jusque dans mes rêves,
Dessine-moi du bout des doigts
Décide-toi tout contre moi
Et là sur mes lèvres
Dépeint la couleur d'un amour sans trève,
Dessine-moi juste du bout des doigts,
Dessine-moi du bout des doigts... »


Les élèves la dévisageaient toujours, mais son regard sur eux avait changé.
Elle n’avait plus peur de la foule, elle était sûre d’elle.
Car cette chanson, elle ne l’avait pas chanté juste avec sa tête,
Elle l’avait chanté avec son cœur.


Shanty sauta de l’estrade, et rejoignit Enki.
Elle s’arrêta en face de lui, et, avec un sourire amoureux, lui murmura un petit, tout petit


« Je t’aime. »


Hj : la première chanson, c’est « Ce que tu m’as fait » de Sofia Mestari.
Et la seconde, c’est « Dessine-moi » de Corrine Hermes. Elle bouge pas mal… Alors on va dire que celle de Shanty est un peu plus calme…

Depuis le début de la soirée, Enki ne se sentait pas à son aise. C'était pas que l'annonce de la première épreuve le faisait stresser, c'était plutôt qu'il avait peur que ses messages passent pas, ou passent mal.


Il avait décidé de préparer deux chansons dont une dans le dos de Shanty et a vrai dire, il aurait préféré passer avant elle sur scène comme ça, la situation n'aurait pas été encore plus incorfortable. Pourquoi?


Dwi. La deuxième chanson était pour elle et chanté avec elle.
Dwi c'était Dwi dans sa vie de jeune homme. Elle en faisait partie et il voulait pas la booter de ses journées. Il n'était pas clair avec ça mais c'est que sa dernière année à Poudlard lui avait apportée plein de surprises, de nouveautés auxquelles il s'attendait pas. Shanty, puis Dwi, puis le championnat, être préfet… ca faisait beaucoup pour un gars qui aimait être tranquille.


La semaine précédent le bal, avec Dwi, ils avaient passé plusieurs heures secrètes ensemble a préparer leur ultime chanson et Enki avait insisté pour qu'elle soit jouée devant Shanty pour qu'il n'y ait plus de question a se poser: il resterait avec Shanty pour donner une chance à son amour.


Pense: Dwi comprend, il faudra bien qu'elle comprenne qu'on tourne pas les cœurs comme des ailes d'un moulin. Nos amours sont différentes… en quoi ? j'sais pas, mais je ressens pas les mêmes sentiments pour elle et pour Shanty. Shanty c'est sans doute l'amour, Dwi la poésie.


Shanty. La première chanson était pour elle, pour lui expliquer, lui dire des choses.
A présent sous ses yeux, dans la salle, Shanty chantait comme il aurait jamais pensé. Au début de la première chanson, il s'était enfoncé dans son siège en sentant venir les reproches.


Pense: Oh les boules, la gosse tehon devant tout l'monde, ma copine qui me met au piquet.


Mais elle avait subitement changé de chanson et dans une musique plus dansante, elle avait poussé la voix avec des paroles pour le moins surprenantes. Dessine-moi. Ca donnait envie de prendre ses pinceaux et d'aller peindre tous son corps, son visage, sur les murs de l'école. Ca le chamboulait pas mal finalement cette facon qu'elle avait eu de dire franchement ce qu'elle voulait. Il ne la connaissait pas comme ça. Il savait pas encore ce qu'elle entendait par ces paroles mais il comptait sur elle pour le lui dire. Enki aimait dessiner, c'était une de ses passions, peut-être le savait elle, la métaphore le faisait sourire, la chanson était atrocement avenante, il ne savait pas si Shanty s'en rendait compte ou si lui avait l'esprit mal tourné.
Note d'un MACHO: les mecs ont toujours l'esprit ma tourné... et alors ?


Elle descendit de scène, il se leva pour la recevoir car il la savait aussi timide que lui et ca avait pas du être tres facile de se lancer. Il la recu dans ses bras, et elle fit tomber un je t'aime dans son oreille.
Son cœur se serra.
Il comprit sur l'instant qu'il ne savait pas aimer et qu'il était incapable de lui retourner ses mots qui lui percaient le cœur.


Pense: qu'est ce que t'es con Enki, dis lui toi aussi, dis lui…


Il tenait à elle, c'était certain, mais il ne lui avait encore jamais dit, ca lui faisait peur, ca le crystalisait ces trois mots comme des saintes écritudes marquées dans sa mémoire a present.


Pour toute réponse, il l'embrassa avec tendresse, encadra son visage de ses mains, il voulait faire passer dans sa douceur suffisemment de chaleur pour qu'elle sache que c'était arrivé jusque dans son cœur mais que lui, vue l'état des choses, il n'était pas encore prêt à le dire.
Pourtant, il se sentait bien avec Shanty, ils étaient au bord de ses lèvres ces trois mots rassurants, témoins d'amour et de plus peut-être. Il l'embrassa sans s'embêter avec l'horloge et les regards qui le sommaient de monter sur scène à son tour, il était pas pressé avec elle, il était pressé pour rien, la vie ca va comme on veut qu'elle aille, pour lui, elle devait aller doucement la vie.


Il finit par l'embrasser une dernière fois, au coin de la paupière et monta sur la scène.


Il avait répété les deux chansons avec les deux seuls instruments qu'il savait maîtriser: guitare et piano. Les cordes et les formes courbes pour Shanty; l'imposant appareil aux noires et aux blanches pour Dwi.


Sur la scène, une guitare l'attendait, tendue par un des types du groupe de musique. Enki avala sa salive, là, ca y est, son cœur c'était Hiroshima.


Pense: Oh maman, qu'est- ce que je fais la?


Il chercha si y'avait pas moyen de s'enfuir mais c'était trop tard toutes les paires d'yeux fixées sur lui..et ceux de Shanty… et ceux de Dwi. Pardon Dwi…


Shanty… pour toi... dit- il comme simple introduction, il apposa sa baguette sur sa gorge comme d'autres l'avaient fait.


Pense: "Sonorus"


Silence, premiers accords. La peur est toujours accrochée sévèrement à ses tripes, il commence à gratter les cordes, de sa voix un peu cassée, il se lance.



Je parlais de l'amour
Comme on parle du temps
Sans l'avoir vu au jour
Sans le connaître vraiment

J'y pensais comme on rêve
J'en rêvais sans y croire
Entre ces coeurs en grève
Et ces histoires d'Pouldard

J'm'attendais pas à toi
J'm'attendais pas à ça
J'm'attendais pas à moi
Dans c'rôle là

J'mattendais pas à lire
Autre chose que mes livres
J'm'attendais pas à vivre
Au dessus de mes lignes

Dans Poudlard les gens seuls
Toutes ces vies qui se frôlent
Tous ces corps qui s'en veulent
Ces chagrins sans épaules

On respire l'air du large
L'air du temps, l'air de rien
On veut tous prendre le large
Personne connaît le chemin

J'm'attendais pas à toi
J'm'attendais pas à ça
J'm'attendais pas à moi
Dans c'rôle là

J'mattendais pas à lire
Autre chose que mes livres
J'm'attendais pas à vivre
Au dessus de mes lignes

Et puis j'ai vu sa tête
Un clown aux yeux qui brillent
Dwi m'fait souvent des fêtes
D'son rire qui rougit

Si forte d'être fragile
Ses peurs après la nuit
Les princesses que j'ai lu
Etaient moins farfelues

J'm'attendais pas à elle
J'm'attendais pas à ça
J'm'attendais pas à elle
Dans c'rôle là

Je courrais sans lanterne
Vers une aube qui s'enfuit
Aux endroits où l'on s'aiment
Il ne fait jamais nuit

Mais, j'm'attendais pas à toi
J'm'attendais pas à moi
Dans c'rôle là

Et le route est si belle
De mes rêves à Shanty
Croustillante Capitaine
Préfète si jolie

J'ai posé 1000 questions
A mon coeur, à ma tête
J'ai planté l'vieux garçon
Au milieu de ses peut-être

Tous ces jours plus pareils
Tous ces matins parfaits
Pour tes yeux j'me réveille
J'voudrais t'dire un secret:
J'm'attendais pas à ça
HJ: P. Bruel "J'm'attendais pas à toi"


Lorsque la chanson est terminée un des gars des Bizarr Brothers, habillé comme une Bizarr Sisters , attend que cessent les applaudissements d'encouragement et vient chercher la guitare.
Là,dans la salle Enki sait que ca va être pire que dans un cours de Binns: pas qu'ils vont dormir mais plutot que ca va etre le désordre.


Enki regarde dans la salle puis se dirige lentement vers la piano. Il s'assoit.
Il voit Shanty, il lui sourit avec tranquilité, il tient à elle, il espère qu'elle le sait, il aimerait sans doute pouvoir correspondre avec elle dans ses pensées pour lui dire: "t'inquiète pas, ce que je fais c'est pas contre toi… c'est pour mon dernier instant avec Dwi..."
Une petite silhouette sort alors de la masse informe du public. Dwi dans son costume extraordinaire monte sur scène et vient se placer à côté de lui au piano.


Pense: flippe pas, Shanty, flippe pas...


Enki se sent le besoin de se justifier. Il va sans doute être disqualifié mais ca il s'en fout complètement, il préfère etre disqualifié que de laisser Dwi dans un coin. Oui, Dwi c'est Dwi et si ça plait pas, il s'en fout encore plus.


Je peux pas faire semblant de faire la fete sans mon petit clown… sans Dwi. On a une chanson qui, je pense, va clore ce que nous sommes. C'est une décision prise a deux… de se dire au revoir sans se faire de guerre.


Pense: "a deux" ouai… avec peut-être plus d'insistance de ma part…


Le jeune préfet, commence à jouer et il sent qu'il va avoir du mal à chanter car ce qu'il va faire, c'est la pire chose qu'on puisse faire à son amie mais ils se sont préparés, ils y ont déjà pensés. Dans sa gorge y'a comme un souaffle qui voudrait sortir et qui bloque ses cordes vocales, mais faut se lancer, alors il se lance.


Bleu: Dwi
Jaune: Enki
Italique: changements


On aurait pu se dire tout ça
Ailleurs qu'au milieu d'la scène,
Que j'allais p't êt' partir
Et p't êt' même pas rev'nir,
Mais en tout cas, c' qui est sûr,
C'est qu'on pourrait en rire.

Alors on va s' quitter comme ça…
Comme des cons d'vant l'public, ca t'va?
Comme dans une série B,
On est tous les deux mauvais.
On s'est moqué tellement d' fois
Des gens qui faisaient ça.

Mais j' trouve pas d' refrain à notre histoire.
Tous les mots qui m' viennent sont dérisoires.

Les deux:
J' sais bien qu' j' l'ai pas dit,
Mais j' te l' dis quand même... je t'aime.

J' voulais quand même te dire merci
Pour tout le mal qu'on s'est pas dit.
Certains rigolent déjà.
J' m'en fous, J' m'en fous, j' les aimais pas.

Les deux:
On avait l'air trop bien.
Y en a qui n' supportent pas.

Mais j' trouve pas d' refrain à notre histoire.

Les deux:
Tous les mots qui m' viennent sont dérisoires.
J' sais bien qu' j' l' ai pas dit,
Mais j' te l' dis quand même... je t'aime.

J' sais bien qu' j'devrais pas l'dire,
Mais j' te l' dis quand même... je t'aime.
hj: P.Bruel/L.Fabian "J'te l'dis quand même"



Enki reste assis au piano même quand la chanson est terminée.
Il adresse un regard vide de toute émotion à la salle.
Personne ne lira ce qu'il ressent à cet instant là. Il le garde pour lui.
Il embrasse Dwi sur la joue en lui murmurant "merci", sort de scène et rejoint Shanty sans se retourner une dernière fois vers Sandwi, avec laquelle officiellement maintenant, il s'engage à ne plus parler pour ne pas venir troubler sa relation avec Shanty. Il fallait faire le choix, il l'a fait.


Assis à côté de Shanty, il lui prend la main, laissant la rumeur se taire autour d'eux et d'autres couples passer sur scène pour s'exprimer. Ca faisait du bien et du mal de s'exprimer.


Voilà ma belle, tout à toi, je suis.

- Vous vous ôtez la possibilité de gagner 50 points pour vous, Youshenko, en ayant pas respecté la règle, dit le Juge en passant à leur niveau. Comme Destiny et Icare avant vous... cependant, les points perdus ici pourraient être gagnés là-bas.

*Le Juge montre d'un geste las la fille avec laquelle il a chanté en deuxième.*

- Vous vous êtes mis dans une drôle de situation...

*Le Juge Lara Impartial passait de table en table et de couple en couple.
Le Juge n'était pas une personne à part entière mais une sorte de d'ombre rouge qui semait derrière elle ses sentences et ses verdicts comme une traînée de poudre.*

EDIT JUGE UN PEU PAUME PAR VOS HISTOIRES:
- Bon, vous deux... enfin, vous trois, c'est trop compliqué... faut que je réfléchisse aux points...

Vous me laissez faire le tour de tout le monde et je reviens.

*Elle déposa sur chaque table deux feuilles de parchemin pour l'épreuve suivante mais n'expliqua pas encore de quoi il s'agissait.*

*Par ailleurs, flottant au-dessus de la scène, on pouvait voir les points que gagnaient chaque couple s'ajouter sous forme de sable magique qui coulait dans de petites répliques du sablier des points des maisons.
Chaque sablier était orné ses prénoms des intéressés.*

*A chaque fois qu'elle passait devant l'un des Couples, apparaissait le sablier là-bas, au-dessus de la scène, et au fur et à mesure qu'ils préparaient la deuxième épreuve, les sabliers se remplissaient, s'arrêtant sur les gradations suivantes: Lui: 0, 10, 25, 50 et Elle: 0, 10, 25, 50.*

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Shanty n'avait pas répondu ni même réagi mais il s'habituait avec le temps. Il la prenait comme ça car ses absences étaient charmantes.

En attendant qu'un couple passe après eux, Enki se perdait dans ses pensées devenues un amas de nœuds et rien ne voulait se démêler, il connaissait beaucoup de formules mais pas celle pour vivre facilement.
Il fut pris d'un cas de conscience concernant Sandwi. Devait-il s'en vouloir de ne pas être parvenu à chanter les "je t'aime" dans leur chanson? Non. Il était incapable de le dire à l'une comme a l'autre. Son cœur incertain ne manquait pas d'amour juste d'un peu de courage et de lucidité. Une fois encore il referma la portes sur ses pensées.

Il fut sorti de ses songes car personne ne montait sur scène, au lieu de ça... il y avait la naissance d'un brouhaha. Il leva le nez...


Pense: DWI !!!!!!!! Que, gneu… gné ? bah.. heu… ké?


Ses pensées étaient donc aussi bien formulées et profondes que ses envies, simple constatation. La serdaigle avait laissé tomber le masque d'un visage rieur pour s'armer d'un regard "sauvage", aurait il dit, comme une bête aux aguets, une panthère cherchant à intimider sa proie.


Pense: nom d'un... d'un... d'un.. heu... Nom d'un d'Un ! C'est moi qu'elle regarde comme ça?


Il se tourna dans tous les sens, pour chercher bêtement à qui elle pouvait envoyer ce regard là. Il faillit tomber de sa chaise. Les gens autour le dévisageaient. Ok au bout de trois minutes, il accepta de se dire que c'était pour sa pomme, il pensait qu'elle allait lui chanter une chanson genre "Ca mon vieux tu vas, ça mon vieux tu vas me le payer. La vengeance est un plat qui se mange froid et tu vas te glacer les doigts…" Lio et ses brunes qui comptent pas pour des prunes.
Ouf! Ce sont des violons et les premières notes de ce qui semble être un tango qu'on entend. Lio ne sait pas ce qu'est un violon, ça peut pas être une chanson de Lio ou de mise à mort.

Tout va soudain à cent à l'heure.
Dwi se donne en spectacle. Enki crève de chaud dans son siège, il a lâché la main de Shanty pour qu'elle ne sache jamais à quel point ses mains étaient moites. Malaise total, mourir sur place. Dwi, qu'est-ce qu'elle était sexy...


Pense: non!! rien sexy du tout ! mais qu'est ce que je dis moi encore ?! Elle est givrée, elle n'est pas sexy, elle me cherche des ennuis.


Enki tourna la tête mais les paroles de la chanson lui crevaient les tympans, pas a cause du son en lui-même mais à cause de ce qu'elle osait balancer. Pourquoi Dwi faisait toujours ça: ces choses qui le mettaient dans des états impossibles?


Pense: j'ai compris, elle veut me tuer, elle veut... que ma tête explose tellement j'ai chaud, tellement je suis gêné.


Il regarda du côté de Shanty du coin de l'œil: "pourvu que Shanty aille pas lui mettre un coup de baguette sur le pif" se répétait -il.


Dans les paroles de sa chanson, Dwi n'hésitait pas à sousentendre sa relation avec Shanty. Le courage qu'elle montrait encore à assumer ses sentiments envers lui le mettait moralement K.O.
Il exultait et n'en pouvait plus de gêne.

Il embrassa furtivement Shanty sur son épaule dénudée et se leva pour aller dans le fond de la salle. Au passage, il se mangea une table, se prit les pieds dans quelque chose de pas très grand (peut-être Dobby ou Winky qui était venu regarder le concert des élèves, peut-être une première année qui devait pas peser bien lourd) mais il se rattrapa de justesse au corsage d'une fille qui lui colla une baffe.


Oups! pardon, j'ai pas fait exprès.. fit il en disparaissant déjà, la joue marquée par la baffe.


C'était très difficile pour lui de fuir. pas physiquement mais plutôt dans sa tête. Il fallait créer un récurvite spécial tracas.
Encore une fois, fermer ses pensées à Dwi. "n'entre pas dans ma tête"
Fermer le cœur, les envies... a force de se fermer, il disparaîtrait.


Il atteignit le fond de la salle, près d'un mur. Devant lui, les rangées d'élèves debout le cachaient du devant de la scène, des danseurs, de Shanty.
Sous le coup de la colère, c'était plus fort que lui, il frappa de toutes ses forces dans le mur.
Un crac suivi d'un peu de sang sur le poing.
Ca le soulageait.
Bêtement, ça le soulageait.


Il posa son front contre le mur, les yeux fermés, respira profondément plusieurs fois, pas de larmes, ça sert à rien les larmes de stress, non pas, cette fois-ci. Il pressait son front contre le mur, si fort qu'il sentait les moindre rainures, il serrait sa main blessée dans sa chemise immaculée. Tous son corps était crispé. Dwi le poussait dans ses retranchements, il devait agir, faire quelque chose très vite, reprendre son sang froid.


La musique terminait, un garçon chanta ensuite mais Enki n'avait plus le cœur à regarder. Il voulait se calmer avant de retourner près de Shanty. Il se retourna et leva seulement les yeux sur la fin de la prestation de Dwi. Dans l'axe où il se trouvait, des élèves s'étaient écartés, et il la voyait... forte. Elle était très forte Sandwi et cette force le consumait de l'intérieur, le rendait très faible.


Tout le monde avait applaudi la chanson et les danseurs mais Enki ne l'avait pas regardé au moment de son salut, n'avait pas applaudi et il espérait qu'elle l'ait bien remarqué. Il tentait de rester de marbre. Agir, ça passerait par la violence avait il décidé. Il devait se montrer impassible quoique tout ça lui en coûte. Violence dans le coeur.

Quand deux ou trois couples furent passés, il s'était calmé, il retourna délassé à sa place, le coeur battant, en cachant dans sa poche son poing qui saignait.


pense: Je vais te perdre, Sandwi. J'ai pas de place pour deux amours, les places à prendre reste ma haine ou mon amitié et, Dwi, je veux pas te détester arrête tout ça, je t'en prie, je veux pas avoir à te blesser délibérément pour que tu arrêtes



]EPREUVE N°2: LE POEME OLFACTIF

La seconde épreuve arriva, un poème à écrire avec des mots et un thème imposés.

Tout le monde fondit sur les feuilles de parchemin distribuées; Après s'être concerté brièvement avec Shanty sur le choix des mots, il saisit la plume et écrivit sans s'arrêter, sans plus parler et lever le nez de sa feuille. Il était absorbé par le poème, ca lui donnait du sursis avant de recroiser le regard des autres. Il aimait écrire même s'il n'était pas très bon dans ce domaine.

Avouer à Shanty ses sentiments libèrerait sans doute la vapeur qui allait faire exploser son cœur comme une cocotte minute mais il était tellement mauvais en poésie!


pense: Oh, saleté de chocogrenouille, je vais quand même pas faire rimer ça avec citrouille? fouille? magouille? Gratouille? trifouille.......?


Ce soir-là, c'était pas son soir. Il devait absolument penser à demander aux M.A.C.H.O. de défendre les filles de faire ce genre de choses et de danser comme ça. Ca pouvait tuer un mec.


pense: et puis c'est quand même hyper dangereux une femme à qui on dit "non", ça te pète le cœur en deux temps trois mouvements.


Il termina le poème pendant l'écriture duquel il s'était rasséréné. Ce qui était idiot, c'est qu'il avait frappé le mur avec sa main droite. Il avait dû écrire avec la main gauche pour laisser la droite cachée, ce qui rendait la présentation et son écriture assez ridicules: gribouillages en de grosses lettres enfantines, certaines étaient inversées, tout penchait comme si poème voulait se tailler de la feuille.


Pense: même le poème a honte de moi! trop dangereux, les filles, l'année prochaine j'arrête les filles et la bieraubeurre.


Il avait beau dire, il avait tout de même pris le temps pour écrire ces quelques strophes en alexandrins à Shanty. Ce n'était pas du grand art mais ca venait du coeur. Il écrivait librement car quand il s'aperçu que Sandwi avait trouvé un cavalier, il pensa que c'était bien, quelqu'un lui écrirait un beau poème à elle aussi et il pourrait arrêter de pénaliser sa petite amie et de lui faire du mal en coupant tous ses gestes en deux.
"Tout à toi" il avait dit.

Le mot manquant

J'aurais voulu t'écrire un très savant poème
Faire rimer "saule cogneur" à un je t'aime,
Et trouver une strophe où placer "incartable",
Tout mélanger les vers sortis de mon cartable,
Et puis orner le tout avec des jeux de mots
Tels "Demiguise, à ta guise", ces trucs idiots,
Traiter les sons comme des fleurs à effeuiller
Au-dessus d'un chaudron aux vapeurs insensées
Qui me rappelleraient ta peau comme un doux crime
Et qui chanteraient ton parfum mieux qu'une rime.

J'aurais écrit tout ça, Shanty, tout bien pour toi,
En Alexandrins embaumés d'un peu de moi.

En quelques vers, sans fuir comme un chocogrenouille,
J'aurais fait de mon mieux pour pas avoir la trouille
De me laisser aller à écrire un poème
Où j'aurais terminé par t'avouer que je t'…

J'ai essayé, je jure et j'en fais le serment
Je n'ai pas réussi à le faire proprement
L'odorat est un thème où je n'suis pas brillant
Je t'en ferai un jour mais sans le mot manquant..

Tiens, Shanty, j'espère que ca va te plaire... lui dit il en osant a peine la regarder. Il lui tendit sa feuille. Elle n'avait toujours rien dit pour Sandwi et lui n'avait pas oser en parler, ni même s'excuser.

Shanty était plus que chamboulée.
Toute retournée,
Émue,
Furieuse,
Triste,
Elle ressentait des tas de choses toutes plus différentes les unes que les autres qu’il serait impossible de décrire, ni même de lister.

Enki avait bien chanté, certes, mais en gros, ce qu’il lui disait, c’était « J’m’attendais pas, à toi, t’es un peu mal tombé… »



° Non Shanty, tu sais très bien qu’il n’a pas voulu dire ça.

Si, il ne pouvait pas le dire plus explicitement.

Non, il est juste un peu perdu, il s’attendait pas à te rencontrer.

Hum… N’empêche, il lui a presque dit " je t’aime "…

Non, il ne lui a pas dit, donc, il ne l’aime pas.

Même s’il ne l’aime pas, qu’est-ce qu’il ressent pour elle alors?

…

Et qu’est-ce qu’il ressent pour moi, hein?

… ° Pensa-t-elle, tiraillée entre deux pensées complètement différentes l’une de l’autre.



Hélas, toutes ces questions restaient sans réponse.
Et elle ne savait pas si un jour, Enki se déciderai à lui donner des réponses concrètes.

Ce que ressentait Shanty, c’était un sentiment entre tristesse et colère. Un sentiment qui bloquait toute ses pensées. Un sentiment qui la rendait incapable de réfléchir posément. Un sentiment qui la brûlait, lui donnait envie d’hurler
Malheureusement, il n’y avait pas de mot pour traduire ce sentiment.

Shanty était trop plongée dans ses réflexions pour voir que Sandwi venait encore une fois de monter sur la scène.
La jeune fille ne fut tirée de ses pensées que lorsqu’elle entendit une voix grave, celle du Bizar’Brother qui accompagnait Sandwi dans sa chanson.

° Encore?! Mais quand est-ce qu’elle s’arrêtera?!!!°

Toujours avec ce même sentiment, cette fois ci beaucoup plus intense, elle la regarda danser, chanter, sans jeter un regard à Enki qui devait être en extase devant ce machin bleu.



° Non, tu sais très bien qu’il doit être super gêné

Si, je suis sure qu’il se rend compte qu’il a fait une grave erreur en décidant, un beau jour de février, de m’inviter au bal à la place de Sandwi.

Il ne doit pas savoir où se mettre.

Il la trouve super sexy.

STOP!!! °



Une chose était sûre, Sandwi était allée beaucoup, mais alors beaucoup trop loin.

Shanty allait se lever lorsque le Juge Lara Impartial distribua une feuille de parchemin vierge, ainsi qu'une feuille d'instructions.
La deuxième épreuve était un poeme sur le thème de l'odorat.

° Bon... Je fais ce poème et après, je vais la voir. °

La préfète se pencha donc sur la feuille, et délibéra assez froidement avec Enki, à qui elle n'avait pas adressé la parole depuis son " Je t'aime ", des mots que chacun utiliserait dans son poème.
Puis, après avoir relu plusieurs fois les consignes, commença à écrire quelques strophes, tentant de les faire rimer, tentant de rester sur le même nombre de pieds, tentant... De retranscrire ses émotions sur le papier.
Rien à faire, elle n'y arrivait pas.
Elle avait beau essayer, raturer, effacer, déchirer, recommencer, rien de poétique ne venait.

Par dépit, elle finit par inscrire sur la feuille encore vierge:




Après de longues longues minutes, elle retourna la feuille de parchemin de façon à ce que personne ne puisse lire ce qui y était inscrit, et se leva brutalement de son fauteuil , faisant au passage sursauter le couple d’à côté, interrompant ainsi leur réflexions poétiques.

Elle s’éloigna d’un pas rapide et plus qu’énervé vers Sandwi dans sa tenue d’extraterrestre qui faisait encore la fière après sa prestation.
Arrivée à sa hauteur, elle lui attrapa fermement le poignet, et l’entraîna dehors, sous les regards intrigués de Julian, du danseur et de quelques élèves.





Après de longues minutes, Shanty revint s'asseoir auprès d'Enki.
Elle se forcait à faire comme si de rien n'était, comme si elle allait bien, comme si...
Ses mains tremblaient sur le poème d'Enki qu'elle venait de saisir, son coeur battait un peu plus vite a chaque vers qu'elle parcourait des yeux...
Et étrangement, une sorte de brume l'envaissait peu à peu.
Elle avait du mal à réfléchir et elle devait relire les lignes du poème plusieurs fois avant d'en comprendre le sens.
Lorsqu'elle eu terminé sa lecture, elle se tourna vers Enki, et trouva la force de l'embrasser, comme pour le remercier, et s'excuser, aussi, car le poème qu'elle avait fait n'était rien à comparé au sien.

D'une main encore tremblante elle poussa vers lui sa feuille de parchemin, et, honteuse, baissa les yeux vers le sol de la salle de bal.

Pendant qu'il écrivait son poème, Enki n'avait pas remarqué tout de suite que Shanty était sortie de la grande salle. Quand il leva le visage de ses gribouillages rhétoriques, il s'aperçu de sa disparition. Il profita du temps qu'elle était sortie pour entouré son poing blessé par un mouchoir qui s'imbiba du sang qui ne voulait pas s'arrêter de couler.

Il eut peur un instant d'avoir subi encore un de ces trous noir et de ne pas s'être rendu compte qu'elle lui proposait de sortir mais quand il regarda vite fait autour de lui les autres couples absorbés par leur parchemin, le nez collé à leurs rimes, il se dit qu'elle avait du simplement aller s'aérer. Son poème était sur la table, retourné. Il hésita un instant avant de le lire en son absence mais n'osa pas et laissa la feuille gésir sur la table.

Puis elle revint. Pâle comme un linge. Il se leva quand elle vint s'asseoir après lui avoir tendu son propre poème.

Pense : qu'est ce qu'elle a été faire ? se demanda t –il très inquiet en se rasseyant.

Il regarda vers la grande porte Sandwi entrait à son tour. Le visage d'Enki se crispa, les deux filles avaient dû parler. Il ne voulait pas savoir de quoi et le refuge de l'ignorance était son meilleur atout pour garder la tête froide.

Shanty. Six sens pour recoller nos coeurs

Pâle, blanche, triste, malade. La vision de sa petite amie dans un tel état lui était quasiment insupportable. Ils ne parlaient plus depuis que Sandwi avait chanté sa chanson.
Enki observait Shanty les mains tremblantes sur le poème. Elle était si belle ce soir, pourquoi ne le remarquait- il que maintenant ?
Des cascades de boucles noires faisaient la courses jusqu'à ses épaules laiteuses,
son buste dans cette robe au bustier recouvrant les collines d'un printemps vert, jaune, saumon, ocre laissait paraître le corps magnifique d'une jeune fille en train d'éclore dans le jardin de l'âge adulte,
sa bouche pourpre aux lèvres imperceptiblement bordées de baisers à donner renvoyait la lumière des chandelles de la grande salle,
son regard évasif aux teintes sombres pleuraient des larmes grises de détresse invisibles qu'il avait envie d'aspirer d'un sourire de réconfort.
Le mirifique spectre de couleurs qu'elle représentait pour lui dans cette soirée, il ne fit pourtant rien d'autre que de le scruter longtemps, de tout mélanger ces teintes pour en tirer la lumière qui manquait à son visage.

Pense: je te rends si triste, Shanty…

Il avait l'impression qu'en bloquant la parole entre eux, il volait cette éclat d'habitude rayonnant sur son visage comme si le son et la lumière étaient intimement liés au rythme des battements du cœur de leur couple.

Pense: j'aurais du te demander plus tôt si je pouvais te peindre comme ça j'aurais pu te regarder des heures avant de faire naître ton visage sur ma toile. J'ai tellement peur de t'oublier.

Contre toi.
Il approcha un peu sa chaise de la sienne pour que leurs jambes soient collées, puis il prit le poème qu'elle lui avait écrit. Il gardait sa main sur son genou pour lui rappeler qu'il était là, cassé en deux mais là, près d'elle. Ensuite, il ramena sa main sur la table et il caressa de sa main valide la sienne qui venait de reposer le poème qu'elle lisait. Il sourit et lu avec délice les saveurs parfumées qu'elle avait écrites pour lui sans que cela soit du Baudelaire ou du Raoul, c'était du Shanty et ça venait d'elle, c'était tout ce qu'il espérait: simple, tranquille, cool. Ok?

"Souaffle piquant, pour qu’elle ne te veuille plus du tout
Joker sans odeur, je vais lui demander
Ton mielleux, pour qu’elle accepte mon marché
Crapaud affamé, mon cœur est il devenu fou ?"

Il y avait un poème à écrire et les parfums de Shanty sentaient la renonciation et la force en même temps: "boisé", "piquant", "acidulé", "pimenté"… autant d'adjectifs contre lesquels un vaillant petit "mielleux" trouvait sa place dans un vers ironique où elle parlai d'"Elle".
Quel marché avaient-elles conclu ?

A la lecture, Enki craignait ces vers. Il demanda pas d'explication mais tourna brièvement son visage vers Dwi avant de revenir sur le poème. Il était beau mais tellement angoissant pour lui. Elle y cachait des sens qu'il ne pouvait pas deviner; et il osait pas trop fouiller vu l'état de Shanty.
Quel marché avaient-elles conclu?

Pense: Dwi, si tu blesses Shanty, tu déclares la guerre à ma sagesse, pensait le jeune préfet de plus en plus inquiet.



Que faire sans contraindre Shanty?

Le Juge annonçait l'épreuve suivante, une danse. Les musiciens se mettaient en place et entamait une musique suave proche des adjectifs du poème de Shanty: épicée, piquante, pimentée et mielleuse à la fois.


Sucre.
Enki ne désirait pas ni remercier ni féliciter Shanty pour le poème. Il voulait une seule chose:

Viens, s'il te plait, demanda t il doucement en la prenant par l'épaule pour l'attirer contre lui. Il voulait sentir sa tête contre son cou et ses bras autour de lui pour construire la tendre muraille qui les protégerait du reste de la grande salle.

Il lui semblait qu'elle n'avait plus de force en elle alors il pencha un peu sa tête vers son visage pour trouver ses lèvres et quand il les trouva, il les garda contre les siennes longtemps. Pas un simple baiser, un baiser sucré salé de larmes mélangées à la candeur de Shanty, un baiser épicé de la musique qui voulait les entraîner, un baiser pimentée de son désir éveillé, un baiser chaleur pour raviver le feu dans ses yeux.

Puis il se leva sans trop avoir le cœur à danser malgré la musique qu'il appréciait. Il fit suivre Shanty dans ses premier pas et l'attira contre lui, juste là pas loin de leur table et de leurs poèmes laissés pour morts.

pense: pas danser… te serrer dans mes bras, ranimer ton cœur et ton sourire.

De petits pas timides en petits pas intimes, il la gardait contre lui bien enfermé dans la cage de ses bras et balancer presque imperceptiblement leurs corps sur la musique. Très lentement, presque de façon invisible, ils tournaient sans que jamais il n'ait l'intention de la lâcher. Il avait fermé ses yeux pour faire disparaître le décor et les transporter très loin d'ici. Pendant qu'ils dansaient, la parole lui revint et il lui glissa tendrement à l'oreille:


Hey, toi, petite voleuse… tu me voles mon plaisir si tu ne souris plus.

Un peu plus fort il la serra contre lui, sentant ses courbes assaillir les siennes et sa douceur tempérer sa vigueur.
Merci Deneb pour l'aide littéraire...

hj: oh les vilains qui t'ont mis "gné", je trouve qu'il est très bien ton poème et qu'il va vraiment avec la situation, il a un vrai parfum, je suis pas d'accord avec le 10 alors, je te le dis, Shanty

Shanty était toujours plantée là, à contempler les dalles champagnes de la Salle De Bal, lorsqu'elle entendit Enki se rapprocher d'elle, puis effleurer sa jambe, rétablissant ainsi le contact en eux, contact qui, malgrès son état de fatigue qui s'emplifiait un peu plus chaque seconde, lui fit comme une décharge électrique, mais une décharge électrique agréable, ce qui n'est pas très courant.

Il ne lui parlait pas mais c'était tout comme.
Depuis un certain temps, quand les mots n'avaient pas leur place, ils dialogaient par des gestes, des regards, des baisers... De cette façon, ils communiquaient d'une façon plus intime, et ça plaisait à Shanty.
Là, elle savait que ce geste là ne voulait pas dire grand chose.
Pas le geste en lui même en tout cas, mais ce qui allait avec.

En réponse, donc, elle enroula en quelque sorte sa jambe autour de celle d'Enki. Elle ne l'enfermait pas, la retenait juste un peu petit peu...

A présent, elle devait se concentrer pour ne pas s'effondrer sur la petite table.
Elle ouvrait exagérément ses yeux, se mordit un bon coup la lèvre, et, voyant que rien ne changeait, alla chercher une bouteille d'Hydromiel, le plus fort qu'elle avait trouvé, qu'exeptionnellement le directeur de l'école avait autorisé pour les élèves de septième année.
Elle n'avait donc pas le droit, mais elle s'en foutait, il falait qu'elle se tire de cette torpeur dans laquelle elle nageait depuis qu'elle avait "parlé" avaec Sandwi.
Elle posa la bouteille sur la table, et un verre à côté d'Enki, se servit un peu de la boisson sucrée, et, les yeux toujours voilés les mains toujours tremblantes, le visage toujours pâle, l'esprit toujours embrummé, le coeur toujours battant, mais toujours heureuse d'être là, avec ses amis, la musique, Enki, et le juge aussi .

Elle l'enferma de ses deux bras, s'approchant ainsi encore un peu plus de lui.
A travers son baisé, elle eu l'impression qu'il lui donnait un peu de sa force, de son courage à affronter les évènements sans baisser les yeux.
Ca non, elle ne voulait pas lui voler son plaisir, et même si elle savait qu'il y avait de l'ironie dans sa phrase, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait raison.
Alors elle lui fit un grand sourire, et reposa sa tête tout contre son coup, bougeant ses jambes au rythme de la musique, de cette musique ensolleillée, qui faisait du bien. Une sorte de pommade pour essayer de cicatriser ses problèmes du moment. Elle dansait, ignorant complètement les autres couples qui dansaient joyeusement a côté, igorant Rogue et McGo qui buvaient dans leur coin, ignorant la juge, qui draguait ouvertement Dumby, ignorant la Salle de Danse, et tout ce qui se passait autour d'elle.
Elle ferma les yeux, ne sentant que l'odeur d'Enki ainsi que la tiedeur de sa peau, n'entendant que la musique qui ne résonnait pas dans ses oreilles, mais dans sa tête, et sentant dans son corp la potion de Sandwi se battre avec les quelques gorgées d'Hydromiel qu'elle avait avalée lui rendant encore un peu de force, un peu de répit, pour l'instant en tout cas.
Elle ne voulait plus lutter pour se tenir éveillée, et voulait consacrer toutes ses pensées, ses gestes à ce moment, l'un des derniers qu'elle aurait avec lui.

Elle était dans un monde à part.
Shanty n'était plus dans la petite Salle de Dance décorée par quelques elfes de maison, elle n'était pas non plus au paradis, elle était dans un petit coin de nul part, un petit coin dans sa tête, un petit coin ou elle tentait de protéger Enki, de le retenir, de faire de son mieux pour lui rendre son plaisir.
Elle n'avait pas besoin du bizar'brother, dans se petit coin, les battements de son coeur jouaient leur propre musique...
Elle se laissait guider par le prefet, qui la faisait tourner lentement par si, et par là.
Ils ne faisaient pas de la grande danse, mais leurs mouvements étaient assez synchronisés, et a aucun moment ils ne se marchairent sur les pieds. Ca, c'était cool, par ce même là où elle était, elle sentait les lanières de ses talons hauts écorcher ses orteils. Mais l'avantage était qu'elle n'était pas obligée de se mettre sur la pointe des pieds pour embrasser Enki.
Elle l'embrassa encore, première "communication" depuis le debut de la danse. Un baiser, qui en racontait des choses...


hj: Merci, mais je trouve vraiment pas ça top... Mais contente que ça te plaise. / Tu me fais des messages magnifique en ce moment... Et en plus si Deneb t'aide... Je fais comment moi hein?

Comme si cela fut à retardement, en échos dans sa mémoire, Enki entendit résonner la chanson de Shanty et se remémora les paroles tandis qu'elle l'embrassait de ses lèvres veloutées.
Il se rendit compte que la chanson de Shanty s'était bien incrustée en lui et éveillait des sensations très fortes. Etait-ce parce que ça parlait de dessin et parce que les métaphores trouvaient leur place de facon toute naturelle en lui ? Il avait eu un flash de ce qu'il croyait avoir oublié la semaine dernière: un instant perdus sur le terrain de quidditch où il courait avec elle pour se réfugier quelque part. Il ne savait plus vers où ils courraient ni même pourquoi, mais il savait qu'ils avaient vécu ce moment.

Durant toute la fin de la danse, il l'avait gardé contre lui tantôt la serrant avec langueur tantôt avec énergie selon les sensations qui lui revenaient. Puis, son poing estropié lui rappela Sandwi et sa chorégraphie provocante.

pense: pourquoi Dwi n'a t elle pas de limites ? tout serait tellement plus facile...
Parce que tu ne les lui a pas imposé, Enki.
Doit on imposer des limites à ceux qui nous aiment et qu'on aime?
Ca dépend de la facon dont tu l'aimes.
Est ce que je le sais, moi?
T'es tu déjà assis tranquillement pour répondre a cette question?
Non
Pourquoi?
Parce que je ne connais pas la reponse... non c'est faux, je me mens encore, c'est que j'ai peur de la réponse.
Pourquoi?
Parce que je ne veux en blesser aucune.
Menteur, ce n'est pas tout… et tu sais bien que là tu blesses les deux… qu'est ce qui te fait vraiment peur
J'ai peur d'en perdre une.
Tu ne peux pas les avoir toutes les deux, tu ne pas non plus n'en choisir aucune. Ton cœur a déjà choisi depuis longtemps n'est ce pas Enki? C'est ça qui rend les choses si compliquée, c'est de le dire.
Même si je le dis, je perds celle que j'aime.
Qu'est ce que c'est que ce paradoxe tordu là ?! prends pas ta conscience pour un troll.
Ma mémoire effacera ce choix de toute facon, a quoi ca rime de se battre?
Tu fuis encore. Ne quitte pas cette école sans qu'elles sachent celle que tu aimes. Chacune leur tour, va les voir et explique leur, fais leur confiance a elles aussi. Toi tu oublieras mais elles, elles le garderont. Tu leur dois la vérité.
Je ne sais pas.
Si tu le sais, n'aies pas peur. Dessine la pour ne pas l'oublier. Elle te l'a demandé.


La chanson de Shanty c'était bien plus qu'une invitation pour lui. Elle se livrait à lui et lui faisait confiance, c'était ce qu'il comprenait de la chanson.
"Dessine-moi." Ca battait dans ses idées. Il aimait l'idée. Il la revoyait alors déchirer la scène de sa voix et de son sourire coquin. Il s'en voulu soudainement de ne pas avoir accordé plus d'importance à cette performance. Ca avait été très flatteur et très émouvant, il se sentait touché et pendant que ces pensées lui revenaient, il la serrait un peu plus fort contre son corps en regrettant encore de ne pas avoir pris le temps cette année de demander à Shanty de poser pour lui. Sa conscience l'assignait à le faire maintenant avant qu'il ne soit trop tard.

La dernière épreuve allait arriver et il se sentait de moins en moins l'envie de participer à ce bal. Il ne voulait pas mettre son cœur en concurrence avec celui d'autres de ces camarades certainement tous aussi sincères que lui vis à vis de leur cavalière qu'elle soit amie ou petite amie. Pour l'instant la victoire qu'il devait remporter était celle qui le mesurait à sa mémoire.


Shanty, allons nous en… lâcha t il soudain. Viens avec moi, il faut qu'on s'occupe de nous un peu non ? et pas seulement avec des chansons et des poemes...

Il l'embrassa sur la tempe assez furtivement puis la prit par la main pour l'entraîner dehors. Arrivé sur les marches de l'entrée, il prit délicatement Shanty dans ses bras et la porta pour descendre l'escalier et traverser le parc en direction de la grille qui menait à la sortie. Il aimait l'avoir ainsi dans ses bras.


Et bien, princesse Shanty, nous allons faire quelque chose de complètement idiot, j'espère que tu aimes les trucs idiots… quelque chose qui prend du temps, j'espère que tu as du temps.

Il marchait doucement dans la noirceur de la chaude soirée jusqu'à en arriver près de l'imposant mur qui les séparaient de la sortie. Il reposa Shanty avec précaution.


Si t'as pas peur des insectes, tu devrais retirer tes chaussures, tu vas les abîmer dans la terre.

La muraille de pierre n'était pas apparente. Il y avait des lierres et des tas de plantes folles et grimpantes qui tentaient désespérément de s'enfuir de l'enceinte du château en étouffant la grille de fer et les briques défraîchies. A côté de la grille, sur le mur, il y avait des rosaces et des symboles représentant les quatre maisons et les armoiries de Poudlard. Enki se tourna vers Shanty avec amusement et la prit par la main pour qu'elle s'approche.


N'aie pas peur, approche, dit il tout bas tandis qu'il passait l'une de ses mains sous les lierres pour écarter le voile naturel que ça formait sur la pierre, comme s'il était à la recherche de quelque chose.

Au bout d'un moment, il sortit sa baguette et la pointa sur les lierres pour les faire se tenir écartés du coin de mur qu'il venait de choisir. C'était à un demi metre vers la gauche et à hauteur du sigle de Poufsouffle.
Puis il éclaira ce qu'il voulait montrer à Shanty. Le mur nu. Rien d 'autre qu'un mur mais à l'endroit qu'il avait découvert, la roche était la plus lisse et le moins abîmé par les défauts du temps.

Enki retira sa cravate et la noua autour du cou de Shanty en souriant, il retroussa les manches de sa chemise blanche qu'il ouvrit de plusieurs boutons pour ne pas la salir, puis il se baissa et ramassa sur le sol un caillou pointu et un autre plus gros à la face plate.


Prends le relais, demanda t- il, tu peux allumer ta baguette pour m'éclairer ?

Pendant que Shanty s'exécutait, il commençait à taper sur le mur avec l'un des cailloux en servant de l'autre comme marteau.

Il tapait silencieusement et avec une grande concentration, le temps passait mais il s'en foutait, puis quand on commençait à deviner les contours de deux visages, il se tournait vers Shanty et l'observait, puis revenait à son ébauche. Des gouttes de sueur perlaient sur son front. Il était méthodique et absorbé par la pierre blanche et le visage de Shanty, il ne voyait plus rien d'autre que ce double visage naissant dans la pierre. Il n'y avait plus la nuit, plus la musique du château, plus de robe de soirée et de paillettes jolies.Quand on devina bien qu'il gravait son visage et le sien, il dit sans s'arrêter l'esquisse;


Je suis désolé de t'entraîner là avec ta belle robe mais si je m'en vais, j'aimerais que dans Poudlard, il reste l'image de toi contre moi quelque part.


Pense: si c'est pas dans ma mémoire, ca sera dans le mur.

Toujours le nez collé au mur, le visage et le cou luisant de l'effort, il s'attaquait maintenant à polir les contours pour les rendre moins carrés. Il utilisa un sortilège à défaut d'avoir de quoi poncer. Il parlait tout en poursuivant.


Un peu comme un délire d'enfant. Si je reviens un jour ici, plus vieux, si mes enfa… enfin... je veux qu'un jour quelqu'un découvre cette gravure sur le mur et se dise "ces deux la étaient suffisamment frappadingues et fous amoureux pour perdre leur temps à graver leur emprunte dans le mur…" ouais… fous à lier.

Il l'examina encore avec tendresse, lui vola un baiser ("désolé, je colle") et repoussa une mèche de ses cheveux pour dégager son regard. "Dessine-moi", n'était pas assez pour Enki, il voulait la graver pour l'éternité (en tout cas, jusqu'à ce que des entrepreneurs viennent construire un centre commercial à la place de Poudlard)

Si sa mémoire partait, si le destin les séparait, il ne devait se souvenir que de cet endroit dans Poudlard. Il voulait y mettre toute son âme et toute sa sueur. Il voulait tricher avec ses souvenirs. Il était persuadé que si tout s'en allait pour ne laisser que quelques indices dans sa tête, il n'aurait plus tard qu'à se souvenir de ce coin de mur pour retrouver les souvenirs le menant à Shanty. C'etait une veritable chasse aux tresors qu'il allait mettre en place pour le mener a chaque fois aupres d'elle.

Pense: si je me concentre suffisamment, je devinerai forcément l'endroit où j'ai caché nos cœurs, je n'aurais qu'à revenir ici pour me remémorer son visage, elle, ses baisers… Poudlard. Ce qu'on y vit entre ces murs ne s'oublie pas, tout va ensemble, tout s'imbrique.

Il l'espérait en tout cas, de tout son cœur. Et s'il lui manquait après son départ, elle n'aurait qu'à venir ici elle aussi pour le voir.

Quand il baissa enfin sa main du mur, leurs deux visages étaient terminés.

Il sourit très satisfait d'y etre parvenu puis prit doucement le poignet de Shanty et l'attira plus prêt de lui, la positionna devant lui, face au mur pour qu'elle voit elle aussi de plus prêt. Sans ses talons, il pouvait voir par-dessus son épaule sans difficulté. Il savait que ca devait pas être très agréable de se retrouver dans ses bras à cause de la sueur mais il ne s'en empêcha pas car pour la touche finale, ils allaient le faire ensemble.

Il glissa l'une de ses mains sur le bassin de Shanty et d'une petite pression pour la déséquilibrer, il fit en sorte qu'elle se laisse aller à se reposer contre lui. Il sentait son dos contre son abdomen, ses epaules fines faisaient a peine la dimension de son torse. Il posa sa joue contre ses cheveux et leur parfum l'encouragea à poursuivre.
Alors, il lâcha la hanche de Shanty et distribua à chacune des mains de sa petite amie l'une des deux pierres. Par-dessus les freles mains tenant l'outillage néandertalien, il posa les siennes pour l'aider à tenir les cailloux et à diriger les mouvements à faire pour qu'elle participe à la fin de la gravure. Deux paires de mains, deux pierres contre la roche, un seul but.


J'aimerais savoir ce que tu veux qu'on écrive dessous ? Une phrase, un mot…

Shanty se laissa entrainer vers la sortie de la Salle de Bal. D'aller dehors était une bonne idée, même si elle ne savait pas où ni pourquoi il l'avait fait sortir aussi précipitamment de la salle. Mais elle s'en foutait. Elle ne supportait plus l'atmosphère lourde et pesante qui régnait dans la salle, elle ne supportait plus les regards que lui jetait Sandwi, ou plutôt les regards qu'elle jetait à Enki, elle ne supportait plus les fortes odeurs d'alcool qui émanaient de Rogue et Mc Go, mais surtout, elle en avait vraiment marre de cette compétition idiote, élire le Roi et la Reine du Bal, où est le but?


Et puis Enki venait de la prendre dans ses bras... Et ça s'était vraiment cool, puisqu'elle était à la limite de s'effondrer, puisqu'elle s'était fait piquer son âme par une folle-dingue une bonne demi-heure plus tôt, et que de toute façon, ces ****** de talons auraient fait de jolis trous dans la pelouse uniforme du parc, et Rusard, même si il n'est pas chargé d'entretenir l'herbe qui pousse autour du château, aurait sûrement trouvé de quoi lui enlever quelques points, pour "dégradation du château".


"Enki, tu sais bien que j'adoooore les trucs idiots, et j'adooore aussi les trucs grotesques, comme la petite maison que tu nous avais construite, sur le terrain de Quidditch. Et si ce qu'on va faire est aussi idiot que la petite maison était grotesque, ça va être génial"

Elle avait essayé de dire ça sur le ton le plus enjoué qu'elle avait trouvé, mais c'était pas encore ça.
La potion de schtroumpfette lui avait tout ramoli, tout. Ses pensées, ses muscles, et son attention. Et il fallait avouer que l'hydromiel avait pas arrangé les choses...

° Mais, il m'emmène vers la sortie ou c'est ma vue qui me joue des tours? C'est un kidnapping!°

Puis elle sentie quelque chose sur une des mains d'Enki... Un bandage!
La préfète était tellement "paumée" qu'elle n'avait pas vu qu'Enki s'était blessé.

" Enki! Ta main? Ca va? "

° Pauvre cruche... TU VOIS BIEN QU'IL SAIGNE! Alors non, ça va pas! °

" Euh... Non. Mais je suis sûre que je connais un sortilège pour arrêter l'hémorragie... Laisse-moi descendre, pourquoi tu me portes si t'es blessé comme ça? "

Edit Enki pour la logique:

Enki sourit, l'embrasse puis lui dit:

Je te porte parce qu'on dirait que tu es à bout de forces... et qu'on a une trotte à faire. Moi, ce n'est qu'un bobo, ça ira, ça ne saigne presque plus.

Avec le peu de force qui lui restait en réserve, elle descendit au sol, mais de toute façon, elle était déjà arrivée devant l'imposant mur de pierres recouvert de lierres et de lianes un peu bizarres dont seule Chourave devait connaître le nom, puis Shanty retira sur le champ ses maudits escarpins, qui avaient marqués ses pieds.


Puis, comme Enki lui avait demandé, elle s'approcha du mur, jetant un coup d'oeil aux insignes des maisons gravés dans la roche.
Elle ne comprenait toujours pas où il voulait en venir, même lorsqu'avec sa baguette, il écarta les plates popur découvrir un bout de mur, vierge.
Vierge de toutes marques laissées par les intempéries du temps, vierge de symboles et dessins...

° Dessin?!!! °

" Oui... pas de problèmes... "

Elle sortit sa baguette de sa robe et lança un Lumos, pour éclairer la roche nue.

Puis, les jambes plus lourdes que jamais, elle s'assit sur l'herbe, les jambes en tailleur pour que la position la tienne droite, et les deux baguettes toujours tendue vers le mur.

° Il est en train de graver quelque chose, et il va penser quoi quand il va voir que t'es en train de te reposer par terre? °


Shanty s'efforçait de garder ses yeux ouverts, mais ses paupières étaient devenues extrêmement lourdes, et elle profita du fait qu'Enki ne la regardait pas pour fermer un peu les yeux... Puis pour les ré ouvrir quelques instants plus tard, pour voir si son travail avançait... Puis ses paupières se refermaient lentement, tout doucement... Plus elle restait longtemps ainsi, dans le noir le plus complet, à se repasser le film de cette soirée étrange, de ce moment étrange, de la danse de Sandwi, des flammes dans ses yeux, plus ses paupières étaient soudées, et plus elle avait de mal à les ré ouvrir.

Avec beaucoup, beaucoup de volonté, elle réussi a maintenir ses yeux assez longtemps ouverts pour voir qu'il gravait leurs deux visages dans la roche, et que c'était pas mal du tout.
Bien sûr c'était pas la chose la plus belle qu'elle ait jamais vu... Il était quand même pas loin de minuit, et il n'avait que pour seul outils une pierre, et pour support, de la pierre aussi.
Mais ça venait de lui, c'était elle, et lui, gravé sur ce mur, à Poudlard.
C'était lui, et elle, pendant une petite année, à Poudlard.
C'était elle, et lui, ou lui et elle, peut importe, et tout ce qu'ils avaient vécus, tout ce qu'ils avaient ressentis, tout ce qu'ils avaient faits.
C'était Enki et Shanty, sculptés dans la roche, sur ce mur qui a vu tant de chose et qui vera tant de choses encore... Mais c'était pas qu'une simple sculpture... C'était une petite histoire. Non, avec ce qu'il avait fait, il ne pourrait pas l'oublier.

Shanty lui fit un sourire, et se leva, pour tituber jusqu'à Enki, mais là, elle en pouvait vraiment plus. Elle avait beau se forcer à garder les yeux ouverts, se forcer à parler normalement, à sourire normalement, on pouvait clairement voir, à présent, qu'elle n'était pas dans son état normal.

La potion de Sandwi, elle n'était même pas sûre de savoir ce que c'était. Mais tout le temps qu'Enki avait passé à taper contre la pierre, la potion avait fait effet. Elle ne savait pas quel effet, mais la potion avait agit.

Shanty, se laissa aller contre Enki, et d'un geste très faible attrapa les deux pierres.

" Enki... ce que.... t'as fait c'est... vraiment... génial. Mais je... je suis pas sûre d'arriver... même avec ton aide......... dans la pierre. Je sais même pas...... trouver quoi écrire......................................" Soupira t-elle, d'une voix toute faible.

Puis, elle se laissa complètement tomber sur lui, fermant les yeux pour de bon cette fois-ci.

Alors qu'il tenait les deux mains de Shanty portant les deux pierres, contre lui Enki la sentait de plus en plus fébrile, le poids de son corps pressait sur son torse comme si elle s'abandonnait pour entrer en lui et ne faire plus qu'un. Le problème était que Shanty était vide. Il ne l'avait pas trouvé en forme et tentait depuis les poèmes d'adopter un rythme plus lent cependant ça devait être plus que de la fatigue. Maintenant, elle s'évanouissait.

Elle ne parvint pas à terminer sa phrase et s'écroula de tous son poids contre lui. Une inquiétude démesurée s'empara de lui et il la retint tandis que dans l'herbe deux petits bruits sourds s'étaient fait entendre: les pierres tombées, sans échos, sans espoir d'écrire jamais un mot, gisaient sur le sol aux pieds de Shanty.
Dans son esprit les images de Mathilde et de Kefv dansaient un ballet macabre, un duo d'ombres de souffrance pour un lac des cygnes funeste. Il ferma très fort ses yeux pour faire disparaître ces atrocités qui avaient pourtant siège dans sa tête seulement. La crainte de perdre ou de voir encore une fois souffrir une personne qui lui était chère le prit au ventre et il suffoqua. D'une impulsion, il passa ses bras autour de son dos et de sa taille pour la maintenir et la retourner contre lui. Il découvrit son visage éteint, la lumière qui partait.


Shanty ! Shanty ! Parle ! Parle ! Reste avec moi ! criait-il en faisant doucement coulisser son corps pour l'allonger dans l'herbe.

Agenouillé au dessus d'elle, il s'obligea à reprendre une respiration plus calme et ordonner ses gestes pour garder son sang froid. Ses vieux instincts de soigneur remontèrent à la surface en même temps que son calme.

Pense: parler pour qu'elle garde conscience…

Il passa sa main sur sa joue, son front et son cou. La peau de Shanty était tiède et il ne savait pas si c'était dû à la fraîcheur de la nuit ou une baisse flagrante de température.


Shanty... bébé, tu es gelée… On va aller à l'intérieur, au chaud, on va trouver un professeur mais pendant le chemin, tu vas m'écouter… tu dois m'écouter car je ne répéterai rien de ce que je vais te dire ce soir… murmura t- il doucement quand il aurait voulu crier. Il prenait soin avant d'entreprendre quoique ce soit de surveiller la respiration de la jeune fille et de vérifier si rien n'était cassé, si elle ne portait aucun hématome, aucune marque de commotion, aucune empreinte apparente sur le corps, mais il ne trouvait rien.


Tu dois aller bien… tu dois m'écouter… tu m'entends?

Dérouté, pour continuer de parler et attirer la concentration de Shanty, Enki chanta tout doucement la chanson qu'il n'avait pas eu le courage de lui chanter lors du bal…


Look into my eyes - you will see
What you mean to me
Search your heart - search your soul
And when you find me there you'll search no more…

Il s'arrêta de chanter quelque secondes. Une sensation désagréable l'oppressa soudain. Son esprit commença alors à se voiler de sa crainte la plus terrible: le rideau déchiré de sa mémoire ne protégeait plus ses connaissances et le trou noir montrait ses signes avant coureur.

Pense: Non ! Pas maintenant ! Vite ! Il faut penser ! faire quelque chose! Baten… le frère de Deneb..?

Don't tell me it's not worth tryin' for
You can't tell me it's not worth dyin' for
You know it's true
Everything I do - I do it for you

Avant de relever le buste de Shanty, les idées très confuses bousculées par la peur de perdre l'instant présent et cette soirée, il lui fit boire de l'eau claire de sa baguette en recherchant dans ses souvenirs s'enfuyant, ce qui avait bien pu se passer. La course contre ses souvenirs les plus proches lui donnait l'impression qu'on enfonçait dans son crâne une aiguille de fer mais il continuait de chantonner pour Shanty tout bas

Look into my heart - you will find
There's nothin' there to hide
Take me as I am - take my life
I would give it all I would sacrifice
Don't tell me it's not worth fightin' for
I can't help it there's nothin' I want more
Ya know it's true
Everything I do - I do it for you

Il se battait contre esprit pour garder encore la lucidité mais son propre corps s'engourdissait progressivement.
Ses souvenirs s'agençaient en désordre, certains commençaient même à disparaître et les voies sans issues le menaient vers des pensées brouillons. Sa réflexion en chaos s'arrêta pourtant sur l'instant où il avait vu Shanty revenir du Grand hall avec Dwi… depuis qu'elle était sortie, elle paraissait faible.

Pense: qu'est…ce… qu'est ce qu'elles..ont fabriqué? S…sur scène… elle était en forme et pleine de vie… mais depuis.

Enki regarde Shanty et cesse l'aguamenti.
A chaque fois qu'il sentait sa mémoire s'en aller, le plus douloureux n'était pas de souffrir mais plutôt de ne pas savoir s'il allait revenir, si ce n'était pas la dernière avant la fin, de ne pas avoir le temps de faire ce qu'il a à faire, que ce qu'il voit soit la dernière chose qu'il voit en pleine conscience et qu'il se réveille à nouveau vierge de toute sa vie passée, de ce qui a fait celui qu'il est, de ses sentiments.

Don't tell me it's not worth tryin' for
I can't help it there's nothin' I want more
I would fight for you - I'd lie for you
Walk the wire for you - Ya I'd die for you*

pense: un professeur… si je vais voir un pro… professeur, Dwi se fera… pourvu qu'elle n'ait rien fait de grave… Sandwi, je te maudis si tu as fait quelque chose de..de…

Shanty…

Paralysé par la peur de trahir Sandwi et celle de perdre Shanty, Enki reste immobile serrant Shanty de toutes ses forces, sentant le trou noir effacer la raison pour laquelle ils se trouvent à l'autre bout du parc du château ce soir… effaçant presque toute l'importance et l'urgence d'emmener Shanty auprès d'un professeur ou de Baten quoiqu'il en coûte.

Trois sortilèges.
UN. Il tend sa baguette vers le ciel et ne trouve rien d'autre à faire qu'envoyer un signal de détresse en espérant que quelqu'un viendra à eux.
DEUX. De sa main libre il enferme celle de Shanty et de celle portant la baguette vers le mur où sont dessinés leur deux visages, il lance un sortilège mais est incapable à cause de sa vision trouble de dire si ce deuxième sortilège a fonctionné.

Il serre la main de Shanty, caresse son épaule.

Pense: Tu es gelée… ne pouvait il cesser de se répéter comme s'il avait peur qu'elle soit en train de mourir, de partir..ca lui rappelait tellement Mathilde.


Shanty, écoute-moi… si… si ça va pas, si je… tu dois…

TROIS. Dans un dernier éclat de conscience, Enki ôte sa chemise et d'un accio à peine prononcé, il attire sa veste gisant un peu plus loin sur le sol, il passe la veste sur les épaules de la jeune poufsouffle toujours dans les brumes et, la serrant pour lui laisser la chaleur de sa peau à défaut de celle de sa voix, il lui confie son dernier secret


Je t'aime, Shanty, de tout mon coeur je t'aime.
Pardonne-moi si j'oublie… si j'oublie comme je t'aime.

* Bryan Adams, Everything I Do, écoute là au casque s'il te plaît :-) meme si tu la connais

Le bal finissait et les couples étaient peu à peu retournés rêver leur soirée dans leurs dortoirs respectifs sur les épaules de Morphée et d'Eros.

En se rendant vers la salle commune de poufsouffle dans l'espoir de trouver Shanty ou Enki pour qu'ils transmettent un message à Deneb, par la porte ouverte du Grand Hall, Egon vit briller dans le ciel ce qui lui sembla être un signal de détresse comme celui qu'Harry avait lancé le jour où avec Cédric, ils avaient été enfermés dans le labyrinthe lors de la dernière épreuve du tournoi des Trois Sorciers.

D'instinct, il sortit vers la lumière mourante qui se trouvait aux environs de l'orée du domaine de Poudlard, vers la grille d'entrée.
"Qu'est-ce que c'est que ce feu d'artifice à cette heure-ci?"

Atteignant les dernières marches de l'entrée, il se retourna pour estimer s'il était seul. Le parc était désert et le Grand Hall inanimé. Il sortit sa baguette "Lumos", resta sur ses gardes et courut vers l'origine du point lumineux.

Il avança jusqu'aux deux silhouettes encore enveloppées dans le manteau de la nuit. Ceux qu'il cherchait étaient tous deux devant lui.

Allongés sur le sol, Egon découvrit un Enki, en sueur, torse nu, aux yeux privés d'éclat mais retenant contre lui le corps inerte de Shanty protégée par une veste d'homme. Le gryffondor devina ce qui se passait pour son ami mais ignorait tout de la raison pour laquelle la préfète était évanouie. Il se précipita vers le couple immobile et examina les alentours. Au-dessus d'eux, sur le mur, les plantes grimpantes tenaient seules écartée autour d'une sculpture à même la roche. Cela représentaient les deux visages du couple pétrifié. En dessous des visages, Egon pouvait lire:



"A la mémoire éternelle, ici et maintenant, plus durable que l'airain, le souvenir reste profondément gravé dans le cœur." Traduisit Egon.

Le gryffondor reconstitua ce qui avait dû se passer ou du moins la raison pour laquelle ils étaient là tous les deux. Il s'agenouilla auprès d'Enki qui ne lâchait plus Shanty. Elle respirait toujours mais son teint blafard la présageait malade.
- Enki, murmura Egon en posant sa propre veste sur l'épaule de celui-ci.

Le corps d'Enki était froid comme la glace malgré la sueur. Le préfet des gryffondor prit rigoureusement le visage de son ami de ses deux mains, le serra très fort, remuant frénétiquement sa tête et colla son front au sien pour le regarder dans les yeux.
- Enki! Reviens! C'est Egon! Tu m'entends? Qu'est-ce qu'elle a Shanty? Enki!

La pupille du poufsouffle était rétractée mais au son de sa voix, elle reprit une couleur et une taille normale.
- Qu'est-ce qui s'est passé? Répéta-t-il quand son ami se remit à bouger, vacillant. Il éteingnit sa baguette, "nox", puis alluma près d'eux un feu à l'aide de sa baguette tout en gardant Enki à l'œil.
"Il ne semble pas avoir envie de bouger d'ici… a-t-il oublié ce qu'il s'est passé?" se demandait Egon sans rien comprendre.

Il toucha le front de Shanty qu'Enki refusait toujours de lâcher. Front pâle et tiède mais la vie était encore en elle. Comme il sentait qu'Enki faisait l'effort de savoir ce qu'il s'était passé pour lui, il pointa du doigt le mur et la gravure qui y avait été faite.

Entre les mains d'Egon, Enki revint doucement à lui. Il était envahi par une sensation mélancolique et maussade. Ses pensées étaient vides, il ne savait pas ce qu'il faisait là, la dernière fois qu'il avait eut la conscience de quelque chose, essayait-il de se souvenir, il était dans la grande salle et voyait deux filles revenir du grand hall, l'une d'elle revenir vers lui l'air triste et fatigué.

Il avait quelqu'un dans les bras, une fille la joue collée contre son torse. Elle avait l'air malade, il reconnu la fille de son dernier souvenir... il se rappella l'autre fille, Dwi.

Egon criait pour le ramener à lui et demandait ce qu'il se passait.

pense: je ne sais pas… je ne sais pas…

Le préfet gardait la fille dans les bras sans comprendre pourquoi il ne voulait pas la lâcher; son corps avait plus de mémoire que sa tête. Puis les choses rentrèrent peu à peu dans l'ordre: la fille, elle chantait, il avait ressenti de la fierté, de l'étonnement. Mais pourquoi? il se souvint que sa mémoire chancelante lui faisait des tours... quels tours? il se souvint du bal, des corps sans visages... Pourquoi sommes nous dehors? Son poing estropié et ensanglanté contre un mur . Mais pourquoi? devant lui, son ami, Egon… merci.


Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, bredouilla t- il en prenant le visage de la jeune fille dans sa main pour le relever vers lui délicatement.

Il la regarda un long moment.

Pense: que m'inspire t- elle? Pourquoi je la vois avec Sandwi…?

Des souvenirs surgirent petit à petit mais jamais avec netteté. Il avait envie d'embrasser ces lèvres entrouvertes mais ne savait pas s'il en avait la légitimité

Pense: Shanty, ma petite amie? Non…? Sandwi est ma petite amie?

Il ne savait plus clairement ce qui le liait mais une douleur incompréhensible le tenait au coeur. Il regardait briller le feu allumé par Egon pourtant ca ne ravivait rien, au contraire, ca consumait le rien où se trouvait Enki.
Lorsque Egon dirigea son bras pour lui montrer derrière lui sur le mur son propre visage gravé à côté de celui de la fille qu'il tenait dans ses bras, Enki sentit son coeur se déchaîner, s'indigner pour quelque chose qu'il ne comprenait pas non plus. Il soupira et lâcha avec ironie :


Egon… c'est de pire en pire, j'oublie tout, je vis dans le noir avec des fantômes et je ne sais pas qui a fait ça sur le mur.

Un silence...


Shanty? demanda t il à cette demie inconnue qu'il refusait de lâcher pour la réchauffer et qu'il croyait avoir senti bouger. Egon est ce que tu peux aller chercher quelqu'un? Je vais rester avec elle ici… mais… mais ne ramène pas un professeur, je sens que ça doit rester entre nous… s'il te plaît…

Enki regarda Egon acquiescer et s'en aller en pressant le pas vers le château.
https://destination-poudlard.forumpro.fr/viewtopic.forum?p=19078#19078

Il en profita pour faire asseoir Shanty dans ses bras en l'approchant un peu plus vers les flammes pour qu'ils puissent se réchauffer tous les deux.


Dis-moi ce qu'il s'est passé, si tu as un peu de force, je dois comprendre… mais ne te force pas, vas doucement… lui dit il sans savoir si elle comprenait ses paroles ou si elle était vraiment éveillée.

Citation :

Souaffle piquant, pour qu’elle ne te veuille plus du tout
Joker sans odeur, je vais lui demander
Ton mielleux, pour qu’elle accepte mon marché
Crapaud affamé, mon cœur est il devenu fou ?
Désirs acidulés, tenter de faire tout
Parce que...
Si je fais tout ça
C’est pour que tu te rappelles de moi

Les vers d'un poème qu'il savait écrit par la fille dans ses bras, lui revenaient comme un indice. Il voulait savoir quel était ce marché, cette douleur qui avait décidée ces vers? savait il ou avait il su ce qu'il s'était passé? avat-il fait quelque chose? Il voulait tout savoir pour mettre fin à cette atroce douleur qui broyait le temps, le coeur, les souvenirs.

pense: Qui est le mal ?

Shanty se laissa tomber dans les bras d'Enki, les yeux fermés, le corps complètement détendu.

Elle se sentit partir.... Où? Elle ne le savait pas.

Shanty volait dans les nuages, au dessus d'un stade de Quidditch...

Shanty croquait un fruit inconnu quelque part, dans une ravissante petite cabane...

Shanty souriait à un parfait inconnu, à la table des Poufsouffles...

Shanty creusait un trous, là bas, près de la forêt interdite...

Shanty changeait une pierre en une autre, dans une salle de classe...

Shanty dansait, une jolie fleur blanche dans les cheveux, dans une salle de bal...

Shanty brandissait une banderole de soutien, dans les couloirs du château...

Shanty passait sous un petit arc en ciel, dans les serres...

Shanty hurlait à l'intérieur, les pieds en haut la tête en bas, dans le grand hall...

Shanty écrivait fébrilement un poème, avant de sortir à l'extérieur, rejoindre discuter avec quelqu'un...

Shanty pensait, rêvait, revivait...

Quelques instants passés avec celui qui lui faisait tant de mal et tant de bien à la fois.
Avec celui qu'elle aimait de tout son coeur, de tout son corps, de toute son âme...
[Non, elle ne pensait pas au Prince Charment. Pas le mec qui a quitté Blanche Neige pour Cendrillon, Cendrillon pou la Belle au Bois Dormant et qui la quitté pour une autre fille aux cheveux noirs d'ébène ou blonds comme les blés.
Enki, il est mieux que le Prince Charment.
Parce qu'il ne lâche pas sa copine pour une autre (il n'en lâche aucune des deux) et parce qu'il est beaucoup plus sexy.]

Tous ces petits moments passé avec Enki tournaient dans sa tête, se mélangeant, faisant ainsi remonter à la surface tout ce qu'elle avait vécu avec lui, depuis le début de l'année, jusqu'à aujourd'hui.
C'était un joli rêve, plein de naïveté, plein de candeur...
Un petit moment pour s'échapper de la réalité, réalité si douce et si amer.
Que Shanty devait néanmoins affronter.

Elle était allongé tout contre Enki, et l'entendait parler.
Elle entendait sa voix résonner dans sa tête, une chanson...
Une chanson qui la touchait, car elle sentait toute la passion qui allait avec, la tristesse, la peur de perdre quelque chose.
Elle ressentait dans sa voix , dans la façon qu'il avait de la serrer dans ses bras quelque chose de très fort.
Avec cette chanson elle sentait qu'il lui donnait tout ce qu'il avait, qu'il s'ouvrait à elle, entièrement. Elle n'avait pas besoin de regarder dans ses yeux pour pouvoir entrer en lui.
Et c'est comme s' il lui confiait un peu de sa douleur... Chaque parole qu'il chantait transpirait d'émotion, de souffrance, de bonheur, elle ne savait pas trop.
Shanty n'était pas éveillée, et c'est son inconscient qui aspirait toute ces paroles, tout ces mots. Et en une sorte de message codé, elle recevait toutes ces "informations" droit au coeur, droit à l'âme.

Elle ne soufrait plus, et ne s'était jamais sentie autant protégée.

Elle n'avait plus froid, elle n'avait plus peur.
Peur du futur.
Shanty avait toujours eu peur du futur, de l'avenir, de ce qui se passerai plus tard.
Peur du temps qui passe, de vieillir, de mourir.

Tout ce que faisait Enki, il le faisait pour elle, et c'était vrai.
Elle avait faim il lui préparait à manger, elle était énervée, il l'emmenait faire un tour en balai, elle était fatiguée, il la portait, elle avait froid, il la réchauffait.

Mais il allait partir, la laissant seule.
Mais non, elle ne serait pas vulnérable. Ce qu'il lui avait dit, ce qu'ils avaient vécu, ça la rendait plus forte, plus courageuse.
Et pour une fois, elle ne se réfugierait pas dans le passé, dans la nostalgie.
Elle savait qu'elle aurait plus de force pour regarder vers l'avenir, se dire que la vie est belle et qu'aimer c'est beau.

La préfète entendit une autre voix.
Une voix qu'elle connaissait mais elle n'arrivait pas à mettre un nom dessus.
La personne discutait avec Enki, et elle entendait plus distinctement ce qu'ils disaient.
Elle commença à bouger, puis se réveilla.

Elle était dans les bras d'Enki, il lui parlait. Des flammes dansaient devant ses yeux.
Mais personne autour, personne a qui aurait pu appartenir cette voix de garçon.

Shanty se redressa tout doucement, et, les yeux encore embués par le sommeil, et jeta un coup d'oeil autour d'elle.
La nuit était toujours aussi noire, et il ne restait plus que quelques lumières allumées, aux fenêtres du château.
Elle ne savait pas combien de temps s'était écoulé.
Elle regarda Enki.
Il était un peu pâle, et paraissait un peu perdu.
Elle l'embrassa, et attrapa sa main gauche.

° Dis-moi ce qu'il s'est passé, si tu as un peu de force, je dois comprendre… mais ne te force pas, vas doucement…°

" Enki... Je sais même pas... J'ai fait n'importe quoi. Je... " Commença t-elle d'une voix toujours un peu faible.

" Sandwi. J'en peux plus. Je sais que tu tiens à elle et maintenant je sais qu'elle t'aime. Je voulais plus ça. Je voulais qu'elle arrête.... De t'aimer." Elle serra sa main un peu plus fort, pour ne pas qu'il lâche la sienne.

" Elle m'a demandé de... de lui donner mon âme. Moi je l'ai fait. Mais j'y crois pas... Elle... ma donnée une potion. Je l'ai bu, mais je sais pas... "

Shanty se tourna un peu sur le côté, pour le voir, et continua

"Je sais pas Enki. Je sais pas si j'ai bien fait de boire ça. Je sais pas ce que c'est. Je sais pas. La seule chose que je sais dans cette histoire, c'est que je t'Aime. Que j'ai été égoïste, parce que tu tiens à elle. J'ai voulu tenter de vous séparer. Je ne pense qu'a moi, excuse moi Enki. "

Finit elle par lui dire, avant de l'embrasser à nouveau, comme pour s'excuser, même si elle savait que ça marchait pas comme ça.

La préfète entendit soudain un mouvement dans l'herbe.
Quelqu'un s'approchait d'eux.

C'était Egon et Sandwi, qui venaient d'apparaître dans la lumière du feu de bois.

Eclipse temporelle
Ce référer au sujet Sandwi Polyandre Nya, Table 12

*Après le silence du vide, voici que s’engouffrait un sifflement au plus profond de ses pensées. A la manière d’une cocotte minute qui laisse échapper ses vapeurs chaudes à travers de la soupape de dépressurisation dans un sifflement omniprésent et angoissant, Sifflement qui perturbe le paisible manoir. *

*Se sentiment inquiétant s’amplifia dans les réflexions erronées de la chère Dwi.*

*Tout d’abord, elle était désespérée et malheureuse, elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire d’autre ni pour se distraire, ni pour défaire certaines affaires non convenable, ni même pour se ployer à cette soirée prospère. Que pouvait-il arriver de pire, rien à ses yeux. Elle était bloquer au plus profond des abîmes, dans une totale obscurité, un espace sombre où la vie se fait rare, où l’oxygène se réduit et le froid est un envahisseur difficile à combattre. Elle vit la petite veilleuse d’un ami à Enki qu’elle connaissait peu. Egon, petite lueur d’espoir, vint la chercher pour la tirer de sa noirceur. Sa baguette « lumos » à la main (normal, il a lui-même peur du noir* ), la traîne à la surface. *
*Tu n'as pas le droit de révéler mes secrets!! lol
*Sa douceur régénérant permet d’acquérir avec délicatesse la coopération de Sandwi. Celle-ci se laisse porter par les pas du jeune homme, le suivant dans sa course.*


pense:Pourquoi était-il venu la chercher ? A cela elle avait une petite idée, Enki dans le parc… avec Shanty
Pense : oh… boulette grillée !
Pourquoi ça allait allé ? Qu’est ce qui allait allé bien ? A cela, elle n’avait aucune réponse parce que si c’était pour ce qu’elle avait fait à Shanty alors allait au devant de sérieux problème. Oh, oui…de sérieux problème.
Elle assumait pleinement ces actes, après tout ce n’était qu’une petite tentative inespérée de plus.



Puis elle pensa en accéléré, comme ça arrive souvent dans des moments comme ça. Alors que son corps suivait péniblement Egon, sa tête était ailleurs:
Et si ils finissent par sortir officiellement ensemble, est-ce qu’il y aura encore ces moments de délire ?Est-ce qu’ils seront toujours un délice ? Est-ce que, en fait, ils ne se complaisent pas dans cet échec constant, cette course multiple, après tout c’est un couple à trois, pour quoi continuer à chercher à rompre cet équilibre, oui, pourquoi ne pas le conserver tel quel ? Un équilibre ou l’une n’est rien sans l’autre.
*Elle secoua sa tête mentalement pour remettre ses pensées mentale dans un ordre imaginé*: 'non, je n'ai pas besoin d'une 'autre' pour être complète!'


*C’est ce qui traversait la tête de Sandwi à ce moment terrible où elle reprit totale possession de son corps, il ralentissait à la vu d’une masse gisante au sol, sous un Enki suant. De plus près il s’agit de Shanty un peu dans les vaps.*

*Sandwi était ravie, sa potion avait l’air de fonctionner. Mais aux yeux de Enki et d’Egon, elle ne devait rien laisser paraître autrement ça allait être sa fête. Elle eut un sourire gêné. Qui se transforma vite en une moue triste avant de disparaître complètement pour laisser place à un regard morne et impassible.*

*Elle se racla la gorge, puis croisa les bras, l’été était présent mais les nuits restaient fraîche !*


-Euhh...Ca va?

Assise dans ses bras, Enki serrait Shanty et ne cessait pas de vouloir lui donner sa chaleur. Il pencha la tête plus prêt d'elle pour entendre ses paroles et au fur et à mesure que les mots sortaient, il ne savait pas s'il devait être furieux, surpris... son trou noir n'aidait pas beaucoup mais le corps impotent de la jeune fille contre le sien l'outrait et faisait vibrer plus de rage que de surprise.

Il écoutait alors.

"Enki... Je sais même pas... J'ai fait n'importe quoi. Je...
Sandwi. J'en peux plus. Je sais que tu tiens à elle et maintenant je sais qu'elle t'aime. Je voulais plus ça. Je voulais qu'elle arrête.... De t'aimer.
Elle m'a demandé de... de lui donner mon âme. Moi je l'ai fait. Mais j'y crois pas... Elle... ma donnée une potion. Je l'ai bu, mais je sais pas...
Je sais pas Enki. Je sais pas si j'ai bien fait de boire ça. Je sais pas ce que c'est. Je sais pas. La seule chose que je sais dans cette histoire, c'est que je t'Aime. Que j'ai été égoïste, parce que tu tiens à elle. J'ai voulu tenter de vous séparer. Je ne pense qu'a moi, excuse moi Enki."


Il venait se prendre un uppercut dans la face.



Le feu crépite. Une brise passe et fait se pencher les flammes et leur reflet dans le regard du poufsouffle.

Dans l'épais silence, elle serre sa main. Il la serre aussi.

Elle lui dit qu'elle l'aime. Leurs deux visages sur le mur, son coeur qui bat la chamade, ce trouble de la savoir si mal, si faible, des instantanés d'images qui reviennent peu à peu dans sa tête lui disent que lui aussi, il l'aime.

Des pensées torrentielles giflent alors l'air plus fort que les mots qu'il pourrait dire à l'une et l'autre des deux filles.

Pense:

Mais ça va pas ? C'est quoi ces conneries ?! Alors c'est ce que je propage? De la destruction? De la bêtise? Des gamineries?! Qui m'aime? celle qui propose ou celle qui accepte ce marché idiot ? Je déteste ça ! Vous êtes folles, vous êtes folles car y'a personne à nos âges qui méritent qu'on vende son âme, on est rien encore, on a mille choses à faire et vous gaspillez vos minutes de vies, vos carrés de cœur, vos croisées de bonheur pour un garçon qui vous blesse depuis qu'il vous a connu l'une et l'autre…

J'ai mal Shanty! Si tu savais comme j'ai mal de pas pouvoir terminer ce que j'avais commencé avec toi… j'ai pas une soirée, une nuit, une pensée qui ne soit pas paralysée par le regret d'approcher tous les jours un peu plus de ma fin sans t'avoir dit jamais le tiers de ce j'ai dans la crâne. C'est le raz de marée qui m'emporte à chaque fois que je veux te dire tout ce que je veux... alors je laisse les choses au vent et..."avec le vent vient tout s'en va..."


Dans la pénombre deux silhouettes reviennent. C'est Sandwi et Egon. Enki les regarde de ses yeux désespérés et ne dit rien. Il ne peut rien dire mais tout lui revient. Tout lui revient toujours quand il a Shanty contre lui, il redescend sur terre.

Il la connaît cette fille qui ce soir à laissé tomber sa parure garçon manqué pour une robe de soirée. Elle a les yeux tristes. Enki regarde chacune des personnes présentes. Ils ont tous les yeux qui pleurent de la tristesse, il se sent désespéré, il ne comprend rien mais il sait une chose, c'est qu'aussi malicieuse soit-elle, Dwi est une farceuse, pas un tueuse… même dans l'extrême, elle n'irait pas aussi loin par dépit. Alors il crie contre elle car il est rassuré:


Sandwi ! Qu'elle idée stupide t'a encore traversé la tête! Pour quoi faire toutes ces simagrées? Je vaux ça? Vraiment? Regarde-moi ! Je vaux ça? Non évidemment… laissez moi vous dire quelque chose toutes les deux: je sais que j'ai foutu la bouse dans vos deux vies, la mienne n'est pas beaucoup plus propre en ce moment mais Dwi… petite Dwi…

Il sourit et lui tend la main non pas pour qu'elle vienne la prendre mais pour qu'elle sache qu'il a bien comprit, qu'il a bien intégré ce qu'il y a de gravé dans son corps, sur son poignet, il lui montre le poignet vierge d'amour et continue:


Petite Dwi, tu fais n'importe quoi pour une raison que je comprends pas, Tu sais que tu m'as, alors pourquoi tu la fais souffrir elle? Si tu dois t'en prendre à quelqu'un, je veux que ça soit à moi, tu vois, car je sais tout le mal que je te fais. Tu m'as, même si tu m'as pas comme elle et il faudra qu'on s'y fasse… on en reparlera, je crois… termine t- il calmement.


A Shanty doucement en la relevant pour avoir son visage dans le sien. Il prend appuie sur le sol, la terre ferme et lui dit:


Et toi, Bébé… comment tu veux que je fasse si tu cours aux emmerdes dès que j'ai le dos tourné ? Je sais que j'ai commis beaucoup d'erreurs vis à vis de toi et je crois que j'ai une très mauvaise nouvelle: je suis les derniers des ânes et le premier des indécis. J'aimerais pouvoir te rassurer avec certitude et te dire que tout ira bien mais j'en sais rien. Je sais pas comment effacer le doute et l'ombre de Dwi.


Pense: plus je t'aime, Shanty, plus l'ombre de Sandwi prend de la place dans mes incertitudes comme si à tout moment elle allait m'avaler dans le gouffre de sa tristesse, et ça me rend triste qu'elle soit triste. Et je voudrais que personne ne soit triste.


Il lui murmure à l'oreille, une vague de mots sonnant comme d'autres reproches mais en fait, il est incapable de leur reprocher à l'une et à l'autre la moindre chose car il sait que tout est de sa faute:


Mon amour avoué, je l'ai mis dans toi et je te le reprendrai pas; donné c'est donné, reprendre c'est volé. Je veux me comprendre, je veux être le premier à me comprendre mais avec ces sottises vous me facilitez pas la tache Je suis fâché


Plus fort, sans que le feu de ses mots ne brûle qui que ce soit, avec une sérénité nouvelle malgré la complexité de l'affaire, il ajoute encore:


Je suis fâché parce que j'ai toujours peur de vous faire du mal et de savoir que vous vous en faites entre vous, ça me sidère, ça me tue, je veux pas ça.

Il se relève la mine grave et prend Shanty dans ses bras pour la porter vers le château. La veste d'Egon tombe par terre. Il la regarde et se rend compte que mêm dévêtu, il n'a pas froid maintenant, il est brûlant. Il a de la fièvre.

Enki embrasse Shanty sur les lèvres tendrement. Ca pleure à l'intérieur de son âme. Il l'embrasse doucement, il s'en fout royalement que deux autres paires d'yeux soient là. Il l'embrasse et se détache de ses lèvres sans lui dire qu'il vient de lui donner son dernier baiser.

Il marche avec elle vers le château et en passant devant Dwi qu'il l'embrasse sur le front, il dit:


Tu viens avec moi à l'infirmerie, Dwi... c'est pas une demande, c'est un ordre, je crois. Et tu me dis en chemin ce que tu lui as fait boire.

Il sourit en soupirant:

Vous êtes folles les filles...

Il se tourne vers Egon et désigne du menton la veste, le feu sans parler… il fait un petit geste de la tête en haussant les sourcils.


Tu m'aides? Demande t -il, encore...


Il sait qu'il le fera et qu'il comprend.
Enki traverse le parc en direction du château, avec Shanty dans ses bras et Sandwi à côté d'eux.



Hj: Dwi, Shanty, vous aviez qu'à poster, maintenant, c'est moi qui décide !