Couple 9: James O'Brian – Hailley LaRoche Elda

Après l'entrée remarquée de Sothis, James reporta son attention sur sa partenaire. Tout d'abord, pour la simple raison qu'il ignorait absolument qui était Sothis à part un type de Serdaigle. Et puis, surtout, parce que, de son point de vue, regarder Hailley était définitivement plus intéressant que noter l'arrivée des personnes successives (il y avait quand même beaucoup de monde à Poudlard). Il leva à peine la regard à l'arrivée de son binôme qui, pour une fois, il était pesque présentable. Heureusement que sa main secourable était venue à son... secours.
Mais c'était chose faite et il n'était plus temps de s'attarder sur des questions vestimentaires. Quoi que la robe de Hailley était vraiment chouette. Sauf qu'il le lui avait déjà dit.

'Soyons un garçon civilisé et plaisant.'

Que faire?
Idea

Histoire d'officialiser leur "couple", le jeune homme tendit la main et l'attira dans un coin, un peu à l'écart de la marée humaine qui continuait de déferler dans la Grande Salle.
Nos deux ~~tourtereaux~~ amis se retrouvèrent donc un peu à l'écart du vacarme incessant, plus à l'aise pour discuter. Mais discuter de quoi?

'Pustules et cancrelats, c'est un bal. On est censé passer une soirée sympa ensemble.'

Sympa.
Commencer par sourire donc.
Avec un peu de chance, ça ne serait pas le premier bal d'Hailley parce que sinon... Mais non, non, non, ça n'était pas son premier bal, pas vrai?
Oh, et puis, après tout... Ca n'était pas parce que c'était un bal qu'ils devaient se montrer hautains et distants. Non, s'en tenir à l'habitude, voilà qui était bien.
Avec un sourire en coin, James finit donc par glisser un:

"Il t'a fallu du temps pour le rendre présentable?"

Quelques paroles plus tard, les organisateurs s'avancèrent pour présenter leur équipe ainsi que le déroulement de la soirée.
Plus attentif au comportement maeglinien qu'au discours des sept hommes et femmes, James en loupa la moitié, se fiant à sa partenaire pour savoir ce qu'il faurdait faire. Au moment où il avat réussi à se persuader que Maeglin était encore sur le point d'exploser, quelques applaudissements retentirent pour saluer un programme qui se promettait alléchant.
Une grimace, deux-trois clap-clap et il se tournait à nouveau vers Hailley:

"Tu veux boire quelque chose en attendant le début?"

Enfin, et parce qu'il attendait la réponse de Hailley, il jeta un coup d'oeil au papier qu'il avait pioché au moment d'entrer. A dire vrai, la perspective de revoir Hailley avait plus ou moins relégué au second plan les autres informations. Il avait fait comme tout le monde par réflexe et se rendait maintenant compte que ça n'était pas forcément un geste anodin. Peut-être qu'il aurait dû écouter le discours, en fait. Trop tard de toute façon.
Sur son petit papier, un seul mot: gourmandise.
C'était plutôt cool, ça. Enfin, il lui semblait.

"T'en as un aussi? C'est quoi? Moi, j'ai "gourmandise". Je crois que je vais chopper quelque chose à manger aussi."

Et si, c’était le premier vrai bal officiel de Miss Hailley LaRoche Elda. Le vrai parce qu’on lui avait posé un lapin au nouvel an, et officiel parce que au nouvel an c’était caché.
Elle ignorait comment elle devait se comporter dans ce genre de soirée. Et cela même si elle se sentait bien en compagnie de James. Non en faite elle ne savait même pas comment elle devait agir avec lui. Elle essaya de cacher cette angoisse derrière son sourire.

J’vais faire une boulette avant la fin de la soirée, même plus de cinq ...

Elle lui avait répondu qu’elle allait bien, avait rougit quand il complimenta sa tenue. Il n’avait pas fait de commentaires sur sa chute, mais elle se sentait encore gênée qu’il l’ait vu une fois de plus les fesses au sol.

Maeglin était sur son épaule, il semblait être aussi angoissé qu’Hailley, mais lui traduisait ça en sautant sur l’épaule de la deuxième année. Il était énergique, un peu trop au gout de la demoiselle. Elle était distraite par les animateurs de la soirée, elle fut surprise quand il lui prit la main et l’attira un peu plus loin.

"La salle de bain est complètement en désordre à cause de lui. Il ne supportait pas que je le douche. J’ai du appeler deux filles pour qu’elles m’aident à doucher cette toute petite boule de poils. Après il était claqué, il a dormit, j’en ai profité pour lui mettre le nœud. Il est extrêmement têtu."

Les animateurs se présentèrent, et annoncèrent les couleurs de la soirée. Hailley fut prise de panique. Elle allait devoir chanter. Horrible. Elle espérait juste tomber sur un pêché plutôt cool. Si c’était la luxure elle se jura de ne pas monter sur scène, elle ne voulait pas la paresse non plus, elle ne voulait pas gâcher cette soirée.
Là elle allait sérieusement commencer à stresser. Heureusement que James la tira de ses pensées négatives, sinon elle serait restée là, plantée, sans bouger jusqu’au moment où elle devrait monter sur scène.

"Euh ... Un jus... à la citrouille. J’crois que y a que ça qui va passer. Tu vas prendre quoi toi ?"

Elle n’avait pas encore remarqué la tenue de James. Il était très beau, ce qui la fit redevenir rouge. Sans raisons.

La honte !

"Hein ? Euh ..."

Elle ouvrit sa main gauche, le papier était tout chiffonné. Sa chute, James et les animateurs l'avait fait oublier sont pêché. Pourtant elle l'avait vu. Elle savait ce que c'était. Mais elle l'avait oublié. Pour ça qu'elle s'était imaginé avec la Luxure ou la Paresse. Elle déplia le petit bout de papier. Un sourire en coin.

"Pareil. On se jette sur le buffet ?"

'Elle sourit quand même, ça, c'est cool.'

Mais elle était nerveuse. Ca c'était moins cool. Même s'il ne pouvait absolument pas lui en vouloir parce qu'il n'était pas sûr d'être dans un meilleur état.
Aussi fut-il agréablement surpris devant le récit de la toilette de Maeglin. Tellement surpris et tellement amusé que James laissa échapper un pouffement qui vira rapidement au fou-rire, évacuant le début de tension qui pesait un peu trop lourd sur ses jeunes épaules. Il faut dire aussi que la vision de Hailley bataillant avec son boursoufflet pour le fourrer sous la douche était propre à faire rire le triste sire le plus dépressif.

Et puisque Hailley ne se vexait plus des éclats de rire que provoquaient chez James ses aventures avec Maeglin, James comptait bien en profiter. Le rire était toujours bon à la santé. Aussi, le jeune homme se gondolait comme un calmar en se rendant jusqu'au buffet. Il riait encore en lui servant son jus de citrouille. Il manqua s'étrangler en tentant d'avaler un mini-pain-surprise. Du pain qui cachait en son sein de la tomate, du poivron, de l'oeuf dur et du jambon.
Il se prit à songer que c'était un peu comme Hailley. Un truc d'apparence plus ou moins anodine qui se révélait plein de surprise et dont on ne pouvait bientôt plus se passer. Dans l'ensemble, ça parait d'abord plutôt sympathiqe même si on ne sait pas trop à quoi s'attendre. Prudement, on mâche une bouchée. On avale. On sourit. Curieux. On cherche à identifier les ingrédients. Charmé.
Comme Hailley. Fraîche et naturelle comme la tomate. Surprenante avec une pointe d'exotisme comme le poivron. Une réserve d'énergie comme l'oeuf dur. ~~De la chair tendre comme le jambon~~.

"Goûte, ch'est chupra bon. Churtout si t'es une "gourmande" auchi..."

Là-dessus, James partit dans une nouvelle crise de rire à s'étouffer les cordes vocales, ne remarquant même pas les premiers élèves qui se dirigeaient vers la scène.

La bouche pleine, elle regardait James lui tendre un autre truc à manger. Si elle aurait pu c’était devant le buffet qu’elle allait passer la soirée. Elle avala lourdement sa bouche pleine de petits fours, pour enfourner celui que James lui présenter.

J’vais finir avec une indigestion à l’infirmerie ... Le Baten

Elle mâchait, rapidement, puis moins, encore moins... Elle tira une tronche dépitée.

Y a du poivron... Eurk !!

Elle détestait le poivron. Que devait-elle faire ? Tout cracher ? Mouais bof bof la discrétion. Avaler ?

J’vais gerber après. Pas grave.

Elle avala quand même. C’était pire que les verrines ça. Les verrines c’était un peu comme James d’ailleurs. Quand tu regardes, ça a souvent des jolies couleurs, c’est super beau. Mais t’hésites à y gouter, tu y vas un peu à reculons, par peur de tomber sur un mauvais truc. Puis après tu te sens bien, c’est bon, ça rafraichit le plus souvent, puis tu deviens apaisé. Un peu comme James. Quand elle le voyait elle ne voulait jamais aller vers lui, elle avait toujours un peu peur. Il était très beau aussi, ça elle l’avait toujours su. Puis une fois qu’elle était avec lui, elle était apaisée, elle se sentait bien avec lui.
Le pain surprise était passé. Au pire elle vomirait devant tout le monde en chantant. Elle tâtonna son épaule, Maeglin n’y était plus.
Un regard à gauche, il s’apprêtait à bondir dans un bol de Profiteroles.

"Maeglin non !"

Elle bouscula un grand, certainement un septième année, elle risquait de se faire taper dessus, mais au moins elle avait récupéré Maeglin. Ce boursoufflet était vraiment une plaie.

"J’crois qu’on aura le droit à un boulet pendant la soirée. On a tous les deux la Gourmandise comme pêché et Maeglin explose lorsqu’il mange des sucreries sorcières. J’espère que t’es réactif parce que j’y arriverai pas toujours toute seule."

Le boursoufflet bougonna, il gesticulait entre les doigts d’Hailley. Il voulait exploser, pas elle. Même si à la fin de la soirée ou un peu avant, juste après le chant elle le laisserait manger ce qu’il veut. Il finira certainement dans une coupe d'un cocktail quelconque, du moment que ce n'était pas au fond d'une bouteille de Champagne, ce truc moldu que Maeglin a déjà gouté (Non Hailley n'est pas irresponsable).
Le chant ... Les animateurs étaient d’ailleurs en train d’appeler le couple numéro neuf.

"C’est qui le 9 ? Hiiirk ! C’est nous ! James je sais pas chanter, je vais trop avoir la honte, et j’suis trop angoissée à l’idée de monter toute seule sur scène. Tu viens avec moi ? Steu plait ..."

Elle ne voulait surtout pas se retrouver toute seule à chanter comme un chaudron devant, euh ... y avait qui dans la salle ? McEwan (le prof) et la cousine aussi, De Lys, Purdey, Resnald, des grands, des septièmes années, et puis Derek, et puis ... elle ne voulait pas non plus chanter devant James, à côté oui, mais pas devant. Elle était redevenue toute rouge.

'Pas drôle, elle a eu mon idée avant que je la dise.'

Mais bon, il était prêt à lui pardonner...
Sa bonté le perdrait un jour.

C'était juste qu'il aurait préféré que ce soit lui qui propose à Hailley de l'accompagner sur scène. Bizarrement, James trouvait que ça n'avait pas tout à fait la même portée. Enfin, c'était peut-être dans sa tête.

Après l'épisode "manger", l'épisode "Maeglin", la série James et Hailley au bal vous propose l'épisode "on va chanter" ou le "James, Hailley et Maeglin show". Mouaif. Arborant un air calme qui ne cadrait pas du tout avec ce qu'il ressentait, le jeune homme tendit une main secourable à Hailley et assura:

"Ok. No stress, d'accord? On va monter ensemble, on va chanter ensemble, on évite de danser et tout se passera bien. T'as qu'à prendre Maeglin avec toi, ça sera notre porte-bonheur, ça te va?"

Pas vraiment le temps de s'en assurer. Déjà, quelques regards furetaient dans la salle à la recherche du "couple-9-qui-se-faisait-attendre-on-avait-pas-toute-la-soirée".
Main dans la main, ils se dirigèrent vers la scène, James précédant Hailley (il paraît qu'il fallait que le garçon soit le premier du couple à se produire). Ce qui était plutôt une bonne idée puisque Hailley, fidèle à elle-même, loupa une marche et manqua s'affaler devant tout le monde. Avec un sourire timide, James s'empressa de la remettre d'aplomb, songeant qu'elle n'avait vraiment pas besoin de ça.

Complètement stressés (dingue comme le stress était communicatif), ils attendirent les premières mesures, James s'efforçant vaillament de regarder en direction de la salle, Hailley cramponnée à son bras.

'Bon.. Ben, c'est parti...'

Un raclement de gorge et il se lança. Il chantait quand même moins pire que quand il était avec Jörg et Jup'.

"Quand l'appétit va, tout va
Quand l'appétit va, tout va
Vidons les futailles, à nous la ripaille
Quand l'appétit va, tout va

Quand l'appétit va, tout va
Quand l'appétit va, tout va
Vive les quenottes, qui croquent et qui grignottent
Quand l'appétit va, tout va

Ecoutez ce qui va suivre
Le vieux proverbe est changé
On ne mange pas pour vivre
Il faut vivre pour manger

Quand l'appétit va, tout va
Pour la santé y'a que ça
La pire émotion, c'est quand on a son
Estomac dans les talons

Petits goinfres et bons gros
Sur un rythme d'allegro
Pour manger et boire
Font jouer des machoires
Quand l'appétit va, tout va

Hailley, j'aime ton nez mignon
J'aime aussi les champignons
Et puis les saussisses et le pain d'épices
Quand l'appétit va, tout va
Quand l'appétit va, tout va

Un bon repas sans fromage
C'est une bête qui n'a qu'un oeil
C'est un oiseau sans plumage
Une forêt sans écureuil

Quand l'appétit va, tout va
Quand l'appétit va, tout va
Veuillez rendre hommage
Au beurre et au fromage
Quand l'appétit va, tout va

Quand l'appétit va, tout va
Quand l'appétit va, tout va
Vive les quenottes, qui croquent et qui grignottent
Quand l'appétit va, tout va
Ne l'oubliez pas braves gens
L'appétit vient en mangeant
Vidons les futailles
À nous la ripaille
Quand l'appétit va, tout va"

Au final, ça s'était pas passé si pire.
C'était facile de penser ça une fois bien installés à leur place, alors que le couple suivant prenait la relève.
Complètement paniquée et s'agrippant à son bras comme un môme à son doudou, Hailley s'était quelque peu calmée à mesure que la chanson avançait et qu'elle se prenait au jeu. Lui-même s'était senti plus décontracté à mesure que la petite jeune fille prenait en assurance et même, oui, s'amusait... Il était sûr et certain d'avoir surpris l'éclat d'un rire vers la fin.

Mais il fallait bien avouer, c'était Maeglin qui avait assuréle spectacle, se positionnant en avant-scène et entamant la danse du boursoufflet. Tout simplement indescriptible. Number 1

Enfin... jusqu'à ce qu'un premire année imprudent arbore d'un peu trop près une gourmandise tentante, jusqu'à ce que Maeglin bave d'envie et se jette dessus, jusqu'à ce qu'il l'avale et qu'il explose une nouvelle fois, jusqu'à ce que James et Hailley éclatent de rire en coeur, bousillant le dernier refrain par des pouffements intempestifs...

Oui, finalement, ça c'était plutôt bien passé.

Spoiler:

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Le temps passa vite ensuite, précipalement dilapidé en goinfrements intempestifs au milieu d'un fou rire qui ne les quittait pas d'une semelle.
James ne l'avouerai certainement pas mais, outre la nourriture qui produisait un attrait absolument hors du commun sur lui, le reste de son attention était plutôt fixée sur Hailley, si bien qu'il loupa plus ou moins la prestation de l'ensemble des participants qui passèrent après eux.

'Après tout, un bal, c'est avant tou à deux que ça se passe...'

Trois dans le cas présent, puisque MAeglin semblait s'être remis de son explosion (et se montrais tout à fait près à renouveler l'expérience en lorgnant baveusement le buffet).

Mais, lui aurait-on demandé ce qu'il avait durant la fin de sa première épreuve et le début de la deuxième que James aurait été bien en peine de répondre. Sans doute ce que font deux adolescents qui prennent plaisir à passer une soirée ensemble en toute simplicité. Aucune importance des détails si le sourire était au rendez-vous. Et, assurément, quand les organisateurs reprirent la parole, James souriait.

"Deuxième épreuve, à nous quatre!
Hailley, tu te sens prête? Après toi, ma chère."

Une courbette plus tard, James montait à son tour sur scène pour s'asseoir parmi la rangée des "messieurs". Une tablette, un stylet, sept questions... et une soudaine panne d'inspiration.
Après avoir noté quelques mots qui, tout compte fait, n'étaient pas si nuls, James, toujours souriant, attendit la suite des événements.

Quatrième verre … cinquième verre … le fou rire toujours là, Hailley essayait tant bien que mal de se ressaisir. L’épreuve du chant était passée très vite, elle ne se souvenait que de quelques trucs : Elle avait réussit à chanter, elle s’était mangée la marche au début, elle avait enfoncé ses ongles dans le bras de James, Maeglin avait explosé, James et elle avait eut un fou rire à la fin, ils avaient mangé par la suite, et elle avait bu. Elle avait encore soif. Son stresse avait disparut. En même temps avec James ce n’était pas une chose compliquée.
Elle était contente de passer la soirée avec lui.
Maeglin guettait d’un œil mauvais les confiseries qu’Hailley ne se gênait plus pour aller les chiper.

Elle ne faisait plus attention autour d’elle. Les autres couples avaient comme disparut.

La deuxième épreuve tomba quand elle était en train de boire son sixième verre. Elle était en train de battre son record de litre de jus de citrouille bu dans une soirée.
James lui adressa la parole. Cette fois c’était elle qui n’avait aucune idée du but de la deuxième épreuve.

Trop la galère … J’espère qu’il pourra m’aider…

"Nous quatre ? non je me sens toujours pas prête, j’ai rien compris de l’épreuve. Euh … merci … Tu m’aideras hein ?"

Elle s’assit, regardant James s’asseoir, les autres aussi. Instructions données, ou redonnées, aucune idée pour la Serpentard. Tablette et stylet en main. Toujours aucune idée de l’épreuve.
Trois minutes plus tard elle comprit …

Arf … Il pourra pas m’aider …

Petite moue triste sur le visage. Les questions lui tombant sur la tablette, elle n’avait aucune idée pour certaines questions. Elle devait aussi chercher pour Sacha.

Mais je le connais pas l’autre !! J’vais tout faire foirer. Bon, on va faire en fonction de sa réputation…

Elle baissa la tête et remplie la tablette, se pinçant par moment les lèvres, ou passant sa main dans ses cheveux. Elle croisa les jambes, en serrant bien les cuisses.

Eurk … envie pressante !!!
j’ai trop bu …

La concentration et la réflexion en prenaient donc un coup. Ecrivant très mal elle répondit très vite néanmoins.

Question Luxure :
Sacha : L’interdit, celui qui pousse à la tentation.

Question Avarice :
James : Un paquet de friandises et un jeu de cartes explosives.
Sacha : Rien. Je n'achète jamais rien aux filles.

Question Envie :
James : Purdey LaRoche Elda
Sacha : Avec aucune. Elle me tue sur place.

Question Gloutonnerie :
Sacha : Qu'importe pourvu que je sois son dessert.

Question Orgueil :
Sacha : De me contraindre.

Question Paresse :
James : Ses bras puis le dossier
Sacha : Ses bras

Question Colère :
James : Préférer mon frère.
Sacha : Ne me prêter aucune attention.

A présent elle se tortillait sur place. Elle n’allait pas tenir jusqu’à la fin. Mais fallait qu’elle prévienne James. Comment ?

Tu m’excuses j’vais au toilettes ! Désolée envie de pipi ! Envie pressante ! Mouais foutage de gueule assurée.

Elle se mordit les lèvres, elle allait se forcer à tenir le plus, en évitant la catastrophe bien sûr. Les grimaces étaient donc en pleine fête sur le visage d’Hailley.
Elle tourna rapidement sa tablette face à James, fermant les yeux. Elle se dandinait sur place. Ses deux voisines Ewanna et Isis devaient la prendre pour une cinglée.

Rien à foutre !!! Là j’peux pas faire autrement.

Elle souffla, essayant de canaliser son envie de courir aux toilettes.

"Alors ? j’ai tout faux c’est ça ?"

Nouvelle grimace sur le visage de la demoiselle.

Viteeeeeeeuh !!!!

C’est à ce moment que Maeglin arriva sur les genoux de sa maitresse, et qu’il sautilla. Il en faisait exprès … du moins Hailley s’en persuada.

Coincé entre le professeur Des Lys (un réflexe ancestral voulait qu'il jeta de temps à autre des regards inquiets dans sa direction, comme dans l'attente d'une remarque sur une erreur monumentale commise) et Derek -sans doute se trouvait-il entre les deux extrêmes des âges du bal-, James était somme toute détendu. Il était venu là pour s'muser, se détndre et passer un bon moment avec Hailley. Les points, les honneurs, bof, ça venait en second plan. Alors que sa jeune amie ait juste ou faux, c'était très secondaire.

Il lui adressa un sourire réconfortant, une fois libérée du charme du sourd et attendit sans hâte que toutes les jeunes filles présentes répondent à leur mini-questionnaire.
Plus ou moins en milieu de liste, il n'eut pas si longtemps à attendre. Déjà Isis offrait ses propres suggestions. La dernière question était pour elle la plus évidente.

'Là, elle est forcée de gagner à tous les coups. Ca fait des points pour Poufsouffle?'

Devant cette pensée peu glorieuse, James se concentra sur sa propre partenaire. Le verdict, c'était pour tout de suite.
Et devant la première réponse de Hailley, le sourire de James s'accentua, tant parce qu'il s'agit de la bonne réponse (tadadan!) que pour le souvenir que cette même réponse remettait en mémoire. Il avait été sûr qu'elle la trouverait. La St Valentin les avait marqué tous les deux à leur manière. Levant les deux pouces, le jeune homme salua cette première réponse d'un:

"Yes Hailley!" Number 1

... avant de montrer un peu plus de retenue et d'observer ses réponses suivantes. La deuxième était pls ou moins correcte. Il s'était contenté d'un simple "Purdey", plus intimiste. Ca comptait juste quand même?
Quant au reste... "Ses bras" lui suffisait. Un hochement de tête qu'il espérait discret (si ça se trouvait, son professeur de voisin menait une enquête incognito sur ses élèves... tant pis, sans être un cancre, les études avaient toujours été un point secondaire et il ne s'en cachait pas) plus tard et la dernière réponse s'afficha. Et ça, ça, c'était du Jörgen tout craché. Parce que ça ressemblait beaucoup à sa propre réponse "Orgueil".

Citation :: Question Luxure:(- le mariage d'un regard et d'un sourire)
Question Avarice:- un paquet de friandise et un jeu de cartes explosives
Question Envie:- Purdey
Question Gloutonnerie:(- du chinois: riz cantonais, porc au caramel, poulet aux litchis, bananes sautées... que du sucré-salé)

Question Orgueil:(- de me mentir et de se jouer de moi)
Question Paresse:- dans les bras de ma compagne
Question Colère:- se moquer de moi pour une raison stupide

Deux sur quatre, c'était plutôt bien, non?
Dans tous les cas, ça n'empêchait pas James O'Brian de sourire. Il est vrai que dans une soirée aussi agréable, il n'y avait pas grand chose au monde qui empêcha ledit James de sourire mais bon. Satisfait, il se tourna vers Derek et lui murmura un:

Bonne chance!"

Même si la chance n'avait pas grand chose à voir là-dedans. Un sourire accompagna ces quelques mots...S ourire qui vira à la grimace lorsqu'une soudaine douleur lui vrilla le ventre... douleur qu'il assimila au stress qu'il avait ressenti à son premier rendez-vous avec une fille. Il avait neuf ans. Certains diraient que ça ne compte pas mais les amours enfantines sont les plus belles et les plus pures. Et, en attendant Isabel (c'était le nom de la fille), James junior avait alors senti ses entrailles s'entortiller dans tous les sens.
Le parallèle était stupide puisqu'il n'avait aucune raison de stresser en ce moment présent.

"Yeah !"

Elle sauta un peu sur sa chaise pour montrer sa joie. Mais elle se ravisa très vite, et de bloqua complètement. Sur la première question elle était sûre d’avoir bon, la seconde aussi.
Par contre c’est la troisième qui la laissa perplexe …
Comment James préférait-t-il restait avec elle ? Bien sûr elle s’entendait très bien avec lui, elle le considérait comme un ami très proche, mais il avait quand même trois ans de plus qu’elle … Dans la logique encore enfantine d’Hailley, un garçon de quinze ans n’avait pas en tête de trainer avec une fille de treize ans, une de son âge au minimum.
Elle le regarda, fixement. Avant de dire quelques mots très difficilement.

"C’est moi ta compagne dans … ta réponse … ou alors c’est un cas … général ?"

Autant je préférerais le cas général, je vais trop me sentir mal à l’aise sinon …

Surtout venant de James qui pour elle était une personne unique, quelqu’un de précieux qu’elle avait, un grand frère, un ami, quelqu’un en qui elle avait confiance et avec qui elle se sentait bien. La douleur dans le bas de son ventre la fit revenir à la réalité.
De nouveau une grimace, James allait certainement se poser des questions.

Screugneugneu !!! Ça m’agace !

Elle aperçut vaguement une grimace sur le visage de son partenaire. Ce soir, le couple numéro neuf servait à toute la salle un bal de grimaces …
Les mains d’Hailley serraient ses cuisses. Elle souffla, essayant de se décontracter …

Eurk !! Non faut pas ! Surtout pas … Faut que je parle …

Le seul moyen qu’elle trouva pour éviter de fixer son attention sur son envie pressante.

"J’ai trouvé plus de réponses de Sacha que de toi. J’ai honte. Sacha je lui ai jamais parlé, alors que toi je te connais quand même … Mais pas assez. Tu m’en veux ?"

C’était sortit n’importe comment, un peu pour penser à autre chose, mais à ça elle y pensait depuis qu’elle avait vu les résultats des questions.
Mieux connaître un inconnu qu’un ami...
Elle se sentait pitoyable.

Le tour venait aux garçons de subir le sortilège et aux filles de répondre aux questions. Un peu submergée par son envie de courir aux toilettes, elle répondit un peu trop rapidement et n’importe comment aux questions. Sur une en particulier elle allait se sentir mal à l’aise quand il le saura …
Grimaces, lèvres mordus, et autres … tout étaient bon pour pas qu’elle se soulage dans la salle de bal.

La honte si ça m’arrive, j’arriverai plus à regarder qui que ce soit en face.

Sur ordres des animateurs, les garçons devaient à présent répondre aux questions des filles. Un sourire timide mélangé avec une grimace elle s’adressa à James.

"J’espère que tu me connais mieux que moi je te connais …"

Une chappe de plomb lui lestait l'estomac. L'aurait-on jeté dans le Grand Lac, James en était sûr, il aurait coulé à pic.
C'était plus une boule de nerf qu'il avait dans le ventre, c'était une pastèque hypertrophiée. Victime d'un Rictusempra en plus.
Les crampes lui vrillaient les intestins et, vaguement nauséeux, le jeune homme se souvint enfin que son système digestif était habitué à un peu plus de... retenue.
Les crampes lui vrillaient les intestins mais cela ne l'empêcha de réussir à esquisser un sourire devant l'enthousiasmante Hailley... ou plutôt devant l'Hailley enthousiaste. La douleur se faisant plus sourde, il se tint un instant l'estomac avant de relever le regard juste à temps pour voir la jeune fille esquisser un geste similaire.

'Yeah! On est en phase. Sûr, c'est un signe.'

Un signe de quoi, il n'en savait trop rien. Sous l'effet d'une crampe plus violente que les autres, James bredouilla une réponse, plus que par gêne:

"Hum. C'était général, non?"

Il n'avait pas pensé aux éventuels sous-entendus de sa réponse.
Une autre grimace en phase.

"Et pour Sacha.... Y a pas de mal."

'Tout le monde a plus ou moins entendu parler de lui de toute manière.'

Il allait pas se vexer pour ça non plus.

"Jte jure. Et puis, vous avez été dans la même maison... ça aide sans doute."

Leur discussion fut momentanément interrompue par la suite des événements. Les réponses des filles et tout le tralala.
Revenu sur scène, avant même de chercher les solutions, il eut un grand sourire qui envoya valser au loin ses crampes intestinales:

"De toute façon, c'est clair. Pour corriger ça, on va devoir passer encore plus de temps ensemble." Le Mowana

Et hop-là.
Les questions maintenant.

'Attention, mon vieux. Hailley est susceptible comme une... euh... comme une fille. Gaffe à tes réponses, mon gars. Gaffe à tes réponses.'

Il y en avait une ou deux tellement évidentes.
La seule qui lui posait vraiment problème, c'était la première.

'On sait ce que c'est, un coup, en deuxième année?'

Apparement oui.
Répondre ce qu'il aurait aimé? Ou selon les lois de la vraisemblance universelle?

Question Luxure:

Aucun. Je ne connais personne et je n'ai jamais eu aucune visée sur personne... quasiment personne. Je ne vois pas pourquoi je changerais maintenant.

Question Avarice:

dépensière

Question Envie:

Purdey LaRoche Elda

Question Orgueil:

Partager un paquet de bonbons.

Les BONUS :

Question Gloutonnerie: le repas préparé par lui (suicidaire )
Question Paresse: paresseuse et honnête
Question Colère: elle boude

Ceci fait, entre deux crampes, James réussit à afficher son plus beau sourire et à lancer un:

"Un paquet de bonbons que j'ai droit à des cours de rattrapage aussi!"

Il ne lui en voulait pas, il avait aussi dit que c’était un cas général. Elle en fut rassurée, mais quand il parla de passer plus de temps ensemble, elle voulut lui faire un grand sourire qui se transforma en grande grimace tirant tous ses traits du visage dans le sens où ça rendait plus affreux.

Il faudra que je pense à ne jamais me présenter à une élection de sorcière ou autre, surtout pas si je bois autant.

Les mains toujours serrés sur ses cuisses, elle espérait ne pas trop passer pour une sotte aux yeux d’Isis, et d’Ewanna.
Pendant que James écrivait ses réponses, elle se tortilla, gesticula, gigota, ne cessa de bouger. Elle avait de plus en plus envie de courir aux toilettes.

Il me donne les réponses, et après je cours aux toilettes. Peu importe ce qui se produira par la suite. J’aviserai, mais là j’en peux plus…

Elle sautillait sur place. Tenta de camoufler son envie quand James lui montra les réponses. Elle fit une moue, puis un sourire.

"Presque ça, mais en effet, il va falloir qu’on passe plus de temps ensemble."

Elle examina plus en profondeur ses réponses. La première la fit rire, la seconde lui provoqua un sourire, la troisième elle tira la langue, la quatrième elle dévoila toutes ses dents. Pour les bonus, c’était sourire, grimace, sourire.

J’vais mourir de honte avec la première.

"Hum … alors. Question Luxure… Je connais tout le monde dans le château. Je fouine beaucoup et je suis rédactrice des petits potins, retiens-le. Donc j’ai donné un nom. Le tien."

Elle se mordit les lèvres. C’était le seul garçon dont elle était un jour tombée amoureuse. Certes sous l’effet d’un filtre, mais ça restait quand même dans sa mémoire.

"Question avarice, oui je suis plutôt du genre dépensière.
Question envie, c’est Charlotte Leonhart que je ne voudrais pas que tu embrasses.
Question Orgueil, c’est bien de partager un paquet de bonbon que je ne ferai pas. Sauf que je ne suis pas orgueilleuse. Donc je partage mes bonbons, mais que avec mes amis.
Pour les bonus maintenant. Question Gloutonnerie, je suis suicidaire. J’ai déjà mangé des gâteau de Mélusine, et il parait qu’ils sont immangeable, mais je les ai trouvé très bon, bref, niveau bouffe, je n’ai pas peur.
Question paresse, c’est toi que je vois comme le plus paresseux, moi je bouge tout le temps.
Et enfin, Question colère, je boude.
Tu as donc besoin d’un peu de cours de rattrapage. Héhé."

Finalement elle l’aimait bien cette épreuve, c’était une façon de mieux connaître son partenaire. Elle aimait beaucoup ça. Cependant elle en était sûre, il avait été surpris par sa réponse sur la luxure.
Rappel à l’ordre : elle avait envie d’aller aux toilettes. Et là elle ne pouvait plus se retenir. Elle se leva, serrant les jambes.

"James, tu m’excuses, mais là je dois absolument m’éclipser. J’ai trop bu je crois…"

Elle grimaça encore, juste avant de courir vers des toilettes. Elle avait oublié Maeglin sur son siège.

Pas grave, j’ai pas besoin de lui pour aller aux toilettes.

Elle était allée jusqu’à sa salle commune.
Une fois son envie soulagée, elle repassa rapidement dans son dortoir, devant une glace, et se redonna un coup de peigne. Elle ne savait comment elle en était arrivée là, mais elle avait les cheveux ébouriffés.
Elle revint en courant dans la Grande Salle. Se faisant toute petite pour éviter les regards des autres. Elle se glissa jusqu’au buffet, remplissant ses mains de bonbons, gâteaux, et autres … sauf les choses à boire. Repassant devant James, elle lui glissa des confiseries dans ses mains. Elle se rassit, explosa de rire.

"Je vais éviter de trop boire maintenant, sinon je risque de passer la soirée ailleurs qu’ici. Désolée …"

Par son manque d’attention, Maeglin en avait profité pour sauter sur les bonbons dans la main d’Hailley, et à présent, il explosait dans tous les sens, allant enquiquiner chaque personne assise.

'Soit y a quelque chose qui m'échappe, soit je l'ai mise mal à l'aise.'

Et, pour une fois, James aurait bien aimé que quelque chose lui échappe. C'était peut-être de la fierté mal placée mais il aurait aimé que le bal qu'ils passaient ensemble demeurre un bon souvenir pour Hailley plus tard. Bon, il avait pas la prétention de lui faire passer la plus belle soirée de sa vie mais, un bon moment, c'était pas tant demander. Pour être honnête, ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas autant pris la tête pour une chose aussi simple qu'une soirée. D'habitude, il prenait tout au pied levé et advienne que pourra. D'habitude. Mais d'habitude, il n'y allait pas avec une amie.

Ne laissant rien deviner de ce qu'il pensait, il se contenta d'afficher un immense sourire et répondit tout de go:

"Tu m'en vois ravi. On se voit demain matin? Petit déjeuner à côté du Grand Lac."

Et, pour que le rendez-vous ne fasse pas trop "officiel", il ajouta:

"Enfin, si le calmar te fait pas peur."

Clin d'oeil, sourire. Apparement, il aurait sa réponse plus tard.

Le verdict tomba. Il l'avait oublié l'espace d'un instant.

'Wah! Pas si mal.'

Là-dessus, il s'autorisa un petit sourire satisfait tout en enregistrant mentalement les différentes réponses. Les choses à faire et à ne pas faire. Si ça pouvait lui éviter quelques faux pas futurs...
Conscient que son "petit sourire" satisfait pouvait être interprêté comme un sourire d'autosatisfaction quant à la réponse 1., James ajouta un vague:

"Merci."

..que sa voix eut le bon goût de rendre gêné.

Mal à l'aise. Finalement, c'était peut-être bien ça. La jeune fille s'éclipsa rapidement. Le jeune homme se consola avec Maeglin, lui aussi abandonné subitement et sans raison évidente. Ca devait vraimnt être urgent.
De son côté, il en oubliait presque ses crampes.

Alors que le Round Deux se concluait et que le Round trois était annoncé, James se demandait si, finalement, la situation n'était pas plus grave qu'elle en avait l'air. Toutes ces grimaces, ces tortillements... Le retour impromptu d'Hailley apaisa ses craintes. En plus, elle apportait des bonbons. Le Théo

Il tut le "ça va" qui lui brûlait les lèvres, se souvenant que c'était le genre de questions qui avait le don de l'agacer et se contenta d'un:

"J'ai proposé Derek et Ewanna. Je savais pas trop qui t'aurais choisi."

Et James de résumer l'explication de la nouvelle épreuve qu'Hailley avait raté, entre deux mâchonnements intempestifs. Au diable les maux de ventre!

"T'as une idée, toi?"

'Ecrire... la bouse! On n'a pas le droit à l'impro?'

Râler n'avançait à rien.
Son regard se posa tout naturellement sur Hailley. En quelque sorte, elle était censé être sa muse. Restait à trouver l'inspiration. De toute façon, les grandes phrases bien tournées, lui... Il faudrait qu'il mette bien l'intonation et ça devrait passer...

Un peu plus tard.

"Ok. Terminé. Faudra être indulgente."

Une grimace. Il fallait attendre son tour maintenant.
...

"Je commence, t'es d'accord?"

Ca serait fait.
D'une voix qui n'était pas censée porter au bout de la salle mais qui se destinait à Hailley, James commença doucement, tentant de glisser dans sa voix toutela sincérité qu'il avait essayé de mettre dans son texte:

"J'ai entendu les rumeurs qui résonnent comme un écho... "Qu'est-ce qu'ils font ensemble?"... La petite Serpentard"

Une grimace d'excuse. Il fallait bien coller à la réalité...

"La petite Serpentard et l'attrapeur Poufsouffle. Certains ne voient peut-être que les trois ans qui nous séparent. Et tant s'ils ne comprennent pas ce que je fais avec toi. L'amitié est plus précieuse que le regard des autres. Alors, on s'en fout, ok, part'naire?

Je sais que ça t'perturbe des fois. Trois ans d'écart, ça n'est pas rien. On en reparlera quand on sera centenaire... Trois ans, ça vaudra plus grand chose. C'est que des chiffres, tu sais. Moi, c'est pas ce que je vois.

Moi, j'vois plutôt les fous-rires et les escapades, les parties de carte, les vols en balai, les souvenirs qu'on partage et ceux qu'on se crée. Je vois les fantômes qui s'insurgent, des Maeglin qui explosent, des courses poursuites dansle château.
Je vois aussi ta bonne humeur, tes rires et... euh, ta susceptibilité.
Moi, j'suis bien avec toi.

Tes grimaces me font sourire. Je m'inquiète parfois pour toi.
L'amitié, le respect et la confiance, ça envoie au loin quelques années de différence, tu crois pas. Et puis, tu sais, plus que tout ça... Y a un gars qui a un jour écrit que tant qu'on avait pas d'amis, on n'était pas unique au monde. Jörgen et Jupiter ont mon visage. Mais grâce à toi, je me sens différent. Unique. Merci pour ça.
En résumé, moi, j'suis fier de t'avoir avec moi.
Et maintenant, tout le monde le sait.
Voilà."

Dans le genre maladroit, c'était dur de faire mieux. Y avait ni poésie ni belles tournures. Y avait juste ses pensées. Il se força à regarder Hailley droit dans les yeux. Et à sourire.

"Derek et Ewanna ? Parfait."

James lui expliqua l’épreuve suivante. Elle ne comprit pas tout mais elle ne voulait pas faire répéter James qui venait de passer déjà une bonne partie du temps qu’ils avaient pour réfléchir à lui expliquer le dernier round.

Bon ben j’vais essayer de pas faire un truc trop minable.

Elle avait un parchemin fasse à elle. Aucune idée lui venait à l’esprit.

"J’ai aucune idée …"

Pitoyable. Elle était toujours avec des idées plein la tête dès qu’il s’agissait de raconter des chaudrons sur les autres, mais quand elle devait dire quelque chose de sincère, devant lui, et devant tout le monde. Surtout devant tout le monde.

Au pire je coule, au mieux je me casse la figure … Trop joyeux …

Lorsque c’était à leur couple de passer elle perdit complètement l’usage de la parole. Elle répondit à James par des signes de tête.
Elle se cala bien dans son fauteuil quand James commença à parler. Elle avait l’impression que toute la salle la fixée au fur et à mesure que les mots sortaient de la bouche de James. Elle était devenue toute rouge ? Gênée par les paroles de James, et par le regard des autres. Qu’ils la regardent ou non elle se sentait observée. Une fois fini il la fixa, et sourit. Elle eut du mal à sourire elle aussi, puis ce fut un sourire timide qui se dessina sur son visage. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait dire. Elle était plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral, mais elle ne voulait pas choisir un péché qu’elle n’aimait pas. Maeglin dans les mains, elle le confia à celles de James.

"Garde-le le temps que je passe."

Elle commença à monter les marches, puis elle les redescendit tout aussi vite qu’elle s’était éclipsé quelques minutes plus tôt. Elle s’approcha de James, déposa un baiser sur sa joue, et murmura.

"Merci."

Puis elle courrut vers la scène, évitant de chuter.
Une fois devant tout le monde, elle redevint toute rouge. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait lui dire. Elle avait juste le pêché en tête. Elle se mordit les lèvres. Puis se lança.

"Hum …"

C’est mal barré là.

Son regard vagabondé de personnes en personnes. Il tomba sur celui de sa sœur. Elle la fixait, son visage était dénué de toutes émotions. Elle fixa James finalement. Ça ne sera qu’à lui qu’elle parlera.

"Le pêché que je choisi là, c’est peut-être de la triche que ça soit celui-là que je prenne, mais c’est mon préféré. La gourmandise. J’ai pioché la carte au début de la soirée, toi aussi.
La Gourmandise c’est le truc que je ne peux pas me passer. J’ai toujours un bonbon sur moi, un truc à grignoter.
Je cherche toujours plus. Je suis gourmande de tout.
Les bonbons c’est un truc dont je peux plus me passer.
Et toi, avec le temps, ben j’crois que c’est pareil.
Hum … j’suis en train de te comparer à des bonbons, désolée. Mais dans le fond c’est vrai. Au début j’étais mal à l’aise avec toi. Mais plus ça va, plus j’aime passer du temps en ta compagnie.
J’dois être très gourmande de nos instants passés ensemble.

La gourmandise c’est un truc que tu contrôles pas. Tu vois un bonbon, t’es attiré par ça.
Moi je suis attirée par les bonbons, mais par toi aussi. Euh non c’est pas ça que je voulais dire. Pas attirée dans le sens amour. Dans le sens d’amitié. C’est vrai que les trois ans des fois je ne vois que ça, mais bon, c’est pas ma faute. Enfin si …
Mais bon j’ai eu de la chance d’avoir été étrange ce jour là. Tu aurais pu m’envoyer balader, me jeter un sortilège, m’en faire voir de toutes les couleurs. Non tu m’as supporté, tu m’as fait découvrir des choses que j’avais jamais vu. J’ai découvert l’amitié grâce à toi.
Quelque part je pensais que personne ne voudrait de moi, parce que j’étais de une à Serpentard, et en plus une LaRoche Elda … "

Elle s’arrêta de parler. Si Purdey ne la chopait pas à la sortie pour la jeter du haut de la tour d’astronomie c’est qu’elle aurait de la chance.

Au pire je demanderai à James de me raccompagner dans la Salle Commune … Ouais mais dans la Salle Commune après …

"Bref, j’ai appris à te connaître, et tu m’as accepté, comme je suis. Si tu es mon contraire ou comme moi, aucune idée. On s’entend bien. Tu es quelqu’un avec qui on se s’ennui jamais, tu es toujours avec des idées plein la tête, tu es un très bon joueur de Quidditch. Oui ça c’était évident en même temps. Tu es tolérant, tu es une des rares personnes sur qui on peut compter je crois. Avec toi on peut se jeter dans un trou les yeux fermés, on peut compter sur toi pour nous rattraper. Mais par-dessus tout, ce que je vois le plus c’est que tu as un grand sens de l’amitié.
Enfin, voilà. Je ne suis pas très à l’aise avec les mots à l’oral, je préfère les écrire, mais j’en avais pas envie ce soir."

Elle descendit, elle avait le cœur qui palpitait au plus fort, les joues rouges, elle manqua de louper la dernière marche.
Elle retourna rapidement s’asseoir en face de James. Elle se sentait un peu honteuse d’avoir dit tout ça.

"Désolée, c’était très brouillon, mais je voulais pas prendre un pêché que j’aimais pas."

Passé maître dans l'art du boursoufflet-sitting (tarif horaire: un bisou sur la joue gauche. Ouais, c'est pas très rentable.) -notez qu'elle était revenue juste pour effectuer le paiement d'avance, Hailley était vraiment une personne de confiance-, James s'installa plus confortablement sur sa chaise, attendant simplement. Même s'il avait très envie de rejoindre Hailley pour lui filer un coup de pouce.

Plus ému qu'il n'aurait aimé l'avour, le jeune homme laissa malgré tout un sourire flotter surs ses lèvres. Le comparer à un bonbon, on lui avait jamais fait ce coup-là...
Ca n'empêchait pas que le premier qui oserait lancer une remarque narquoise verrait fondre sur lui le juste courroux des frères O'Brian. Ou, disons, l'absence de sourire et amabilités habituelles. Parce qu'il en fallait, néanmoins, du courage pour faire ce qu'elle faisait Hailley. Surtout elle qui, elle l'avait prouvé en début de soirée, n'aimait pas la scène. Et puis, il lui semblait que c'était plus dur pour une fille de dire ce genre de truc. Enfin, pour une fille plus jeune.
C'était simple, un chouïa maladroit peut-être, mais indéniablement touchant.

Le sourire qu'il lui adressa lorsqu'elle revint s'asseoir en face de lui était à son zénith.

"Je vais me trimballer des chevilles immenses pendant tout l'été mais... ce que je voulais dire, c'est... merci."

Il l'aurait juré, dans sa main, Maeglin ronronnait. Même si, d'habitude, les boursoufflets, ça ne ronronne pas.
Détail sans réelle importance mais qu'il avait envie de mentionner. Il en profita pour se décoller légèrement de son siège et déposer un léger baiser sur la joue d'Hailley. De retour dans une position assise plus conventionnelle, il ajouta:

"Et si je t'ai acceptée, la réciproque est vraie, alors... on dit qu'on est quitte, ok?"

Maintenant que c'était dit, ils allaient peut-être passer à autre chose. Pas que ce soit vraiment gênant, mais partir dans une discussion sur les émotions, bof.

"Tiens, reprends Maeglin. Sa "maman" lui manque. Il a été très sage. Il n'a pas foutu le bazar et il est allé se coucher sans rouspéter."

Boursoufflet-sitter, the come back.