Couple 7: Elliot O'Malley - Purdey LaRoche Elda

Elliot O'Malley a écrit:: T’es fantastique, je lui dis en l’embrassant sur la joue.
Je me tourne, lui tends mon bras pour l’accompagner vers le buffet où les sept organisateurs de la soirée tapent leur speech.
Au buffet, en écoutant d’une oreille distraite le discours d’ouverture, je propose un verre à miss en m’excusant sommairement pour l’attente. Je me rattraperai dans le courant de la soirée.

Pareil pour toi. Un parfait contraste avec la couleur de ma robe, me répond Purdey.
Je lui souris. C’est vrai que tout noir et tout blanc, notre couple d’un soir ressemble à un damier.

Près du buffet, c’est le concours du chevalier servant le plus serviable. Vas-y qu’on se met des coups de tatanes discrets - et avec classe parce qu’il faut pas froisser le costume - pour passer les premiers et servir un verre à sa cavalière.
Ce qui est bien, c’est quand on est grand. Quand on est grand, en général ça élimine tout un tas de personnes des années inférieures qui n’ont pas encore atteint la taille moyenne d’un élève de septième année. Ca élimine pas un McAlistair de deux mètres, alors, lui, je le laisse passer volontiers devant moi et je lui souris de toutes mes dents en lui disant avec complicité:

Alors, tu as fini avec une Serpentard comme ton frère... tu vas te faire botter ton petit cul de négro...

Je profite qu’il est déconcerté pour lui passer devant sans attendre sa réaction. Voilà comment on fait avec les plus grands: faut feinter. Par l’opération du Saint Esprit - qu’il est serviable celui-là aussi - ma main atterrit sur la courbure du dos de Purdey que je protège des bousculades en la faisant avancer près de moi, sur mon flanc. Je la retire le plus vite possible comme si j'avais entendu Jezabel me labourer les tympans en hurlant: "Non mais tu la touches, là? Pourquoi tu la touches? Tu veux que je te coupe les bras ou quoi?" Dès que nous sommes face au buffet, je retire immédiatement ma main, même si c'était sans arrières-pensées.

♠ Regarde-moi cette bande de chacals, on dirait qu’ils ont pas mangé depuis deux semaines.... ♠

Je lui demande ce qu’elle veut boire. Elle me dit une vodka-nutella.

Tu déconnes? Je lui réponds. Ah, ça non, elle a pas l’air de déconner, elle y tient. Attends, si je trouve ça sur le buffet des boissons, Tom Cruise, c'est moi et je suis le roi du cocktail et des chevaliers servants serviables.

Mes yeux inquiets parcourent la longue table au drapé blanc. Verdict: pas de vodka-nutella. Pour gagner du temps pendant que je regarde comment les autres gars s’en sortent afin de trouver une idée, je lui dis:

Tu sais quoi, je suis très content d'être ton cavalier. Je déconne pas... même si avec ton cocktail introuvable tu la fous mal. Ca me fait plaisir de passer le bal avec une septième année pour qui c'est aussi la dernière soirée à Poudlard.

♠ Baguette, aide-moi. ♠

Sur un verre en cristal que je remplis de vodka à un tier, je tapote et je prononce la formule d’Aromantique. Le mélange prend la couleur du Coca. Je touille, fourre deux glaçons et un petit parasol en papier que je chipe dans le verre de quelqu’un, ces petits parasols kitschos, vous savez, ceux qui sont trop colorés comme dans les bars has been. Mais ça le fait.
Pour moi, c’est plus simple, je me sers un gin-framboise.
Je tends son verre à mademoiselle LaRoche Elda en souriant. Faut trinquer:

A cette dernière soirée et à nos futurs. Cheers!

On boit, puis on s’écarte du buffet où est agglutinée une masse de personnes. On se trouve une des rares tables esseulées, je lui tire la chaise pour pas faire les choses à moitié et je m’assois à côté d’elle.

Tu as tiré quoi comme carte à l'entrée? Tu sens un changement en toi? Une influence?

Je la questionne, curieux de comparer avec ce que je ressens de mon côté, pendant que les sept animateurs nous préviennent que la première épreuve va être bientôt lancée. Chant? Franchement, je suis trop content.

*Pas de limites pours ce soir, la boite de Pandore avait été ouverte de toutes manières, alors autant en profiter, plus encore lorsque c’était la dernière soirée.
Un effet de gloutonnerie semblait avoir frappé toute la salle. Le buffet était entouré, comme prit en otage, impossible de s’y frayer un chemin. Elle aperçut sa sœur, avec James. Elle ne lui avait pas parlé depuis longtemps, peut-être un peu trop. Elle sentit la présence de Poesy, elle allait devoir contrôler ses pensées, si elle ne voulait pas que la Gryffondor l’assomme de questions lorsqu’elle en aura l’occasion. Mark se dirigeait vers le buffet en compagnie de Malika, elle devait l’éviter. Elliot sembla arriver au bon moment en posant sa main dans la courbure de son dos. Elle ne réagit pas tellement, enfin si, mais c’était plus sur la réaction de Mark s’il le voyait.

J’espère juste qu’il ne réagira pas comme avec Julian.

La souvenir de l’ex-préfet de Serpentard le visage ensanglanté lui provoqua une grimace. Elle devait arrêter de penser à lui, de se torturer l’esprit. Un sujet, elle devait trouver un autre sujet, peu importe lequel. Vodka-Nutella ? D’accord, c’est ce qu’elle répondit à Elliot. Il était surpris, pas autant qu’elle. Au pire elle se soulerait à la Vodka.

Mouais, bof ... Pas top après pour la soirée.

Il engagea la conversation pendant qu’il cherchait le moyen de faire ce cocktail.*

"Si je dis la même chose ça ferait vraiment cliché, mais je le pense quand même."

*Une fois le verre en main, ils trinquèrent, bêtement elle dit pareil. Aucune originalité, elle allait devoir trouver mieux pour le reste de la soirée, sinon c’état sûr qu’elle n’irait pas sur la liste des soirées inoubliables.
Une table vide les accueilli, elle s’y installa, croisant sa jambes droite sur la gauche.

Quel pêché elle avait ? L’envie. Le destin ou le hasard ? Elle pariait plus sur le destin là. Et en preuve de destin, elle avait Lilith comme parfait exemple. Bref.
Elle devait faire la conversation, se détendre, parce que depuis le début de la soirée, elle ne l’était pas vraiment.
Elle sourit à Elliot.*

"L’envie. J’crois que j’ai senti le changement en piochant le papier. Et toi, t’as pioché quoi ? Pas la paresse j’espère, ça risque de promettre sinon. Tu ressens quoi ? "

*Mouais non, surtout pas la paresse. N’importe lequel sauf celui là.
La première épreuve allait commencer. C’était quoi déjà ? Le chant. Arf, elle savait chanter oui, enfin c’était beaucoup moins bien que de la voir jouer au Quidditch. Il n’y avait pas moyen d’esquiver le chant ?*

"C’est le chant la première épreuve non ? Y a pas un moyen d’esquiver ? Humpf ... Tu vas t’en sortir mieux que moi, et je passe juste après. Pfeu."

*Démoralisée ? Naaan ! Bien plus que ça. Elle en était sûre, même Hailley allait faire un truc mieux. Elle ferait peut-être mieux que McEwan la rouge, enfin quoi que ...

Eurk ... La galère... *

Purée, l'envie! C'est quoi ça, l'envie? Ca veut dire que tu vas être jalouse...?

Non, je le fais pas exprès. Je sais très bien ce que ça veut dire l'''envie'' mais dans la forme, je vois pas trop...
Dans mon langage de mec, je veux simplement savoir si l'envie ça veut dire qu'elle va me casser les pieds pire que Jay dès que je mate une nana ou si elle sera envieuse des autres ou possessive... si ça la rend jalouse de toutes choses ou juste des choses relatives à son cavalier... ou pas du tout. C'est très simple un mec. Il faut pas chercher très loin. Il veut seulement savoir à quel point il va se prendre la tête.
Il y a des degrés de prise de tête. Ca va de "acceptable" à "insupportable", en passant par "Non, maman, s’il vous plaît, pas ça!" et "Qu’est-ce qu’elle me veut encore?"

Hum... répond Purdey, j'crois que oui, j'vais être jalouse pendant toute la soirée, et de tout le monde.

Est-ce que sa franchise est censée me rassurer?

Plus loin, Seth et Eden se sont assis eux aussi. La discussion a l'air tendu, Seth semble nerveux mais bien que je ne sois pas trop dans leur couple, j'ai plus tendance à penser que c'est l'influence de leurs cartes plutôt qu'eux qui les amène à ça. Même si on se parle plus trop, je connais un peu mon larron... ah? Ben, fini la dispute, les voilà de nouveau dans les bras l'un de l’autre.
Je crois que ces cartes vont tous nous rendre guedin.

Enfin, reprends-je, moi j'suis tombé sur l'orgueil... en clair, je vais me la jouer gavé toute la soirée. Trop cool! Alors si je te chante Mista Boombastic en roulant des fesses et en bombant le torse, ne m'en veux pas, ne te cache pas non plus sous la table, ris-je, ça me passera.

Seth va sur scène. Je ne comprends pas le message de la chanson mais je suppose qu'Eden, elle comprendra.
Puis, on discute et parfois on danse avec Purdey. Le temps passe, j'apprends à mieux la connaître et elle est pas si bornée ou désagréable que j'aurais pu le croire. Les trucs qu'on raconte sur elle, je les vois pas... enfin, si je les vois, mais ça me dérange pas.

Pendant qu'on parle et qu'on s'amuse, je cherche ma chanson. Je sais ce que je pourrais faire mais là, ce soir, j'ai plutôt envie de m'éclater sans me prendre au sérieux ce qui va complètement en contradiction avec l'orgueil. Ou alors c'est bien par orgueil que je n'ai pas envie de faire le showman.
Purdey dit qu'elle serait ridicule de passer juste après moi. Ouais, ça se trouve, ouais... mais en même temps on n'est pas tous des Mickaël Jackson en puissance.

♠ C'est vachement dur de jouer les orgueilleux quand on n'a pas un pète de prétention dans le sang. ♠

Je connais ma valeur et je sais qu'elle dépasse pas celle d'un autre. Elle n'est pas non plus moins importante. J'ai une bonne image de moi-même malgré les trolleries que je peux proférer et mon langage de charretier. Purdey aurait pu tomber sur un branleur et passer une de ces soirées formatée dont Jay est fada. Moi, c'est pas mon truc... et faut pas aller penser que je suis pas romantique pour autant! Non, je suis le roi du romantisme, c'est moi qui ai inventé le concept dans mon berceau quand j'en avais marre de la tétine.
Les nourrices, elles étaient fada de mon regard et de mes vocalises et je leur cueillais des fleurs - chourrées dans leurs propres jardins - pour qu'elles prennent dans leurs bras.
Je serais pas en train de me la raconter, là? Et je m'égare un peu aussi.

♠ Heureusement qu'il y a personne dans ma tête quand je suis soumis à ces trolls de cartes... ♠

Sur la liste accrochée au dessus de la scène, y'a mon nom qui se met en valeur. C'est à mon tour. Ca déchire mon nom en gros comme ça!... hé?! Il serait pas un peu plus petit que celui de Pudey? Ah non, c'est juste que le sien est plus long et je... je me m'égare encore.

Monter sur la scène, il ne faut pas me le demander deux fois. Je m'y sens à ma place et les regards ne m'ont jamais dérangé. Au contraire, ils m'encouragent et me donnent envie d'être sans cesse en représentation. Si un jour pouvais être chanteur, avoir un public qui crie mon nom, rendre les filles guedin, faire des films avec les plus belles actrices, faire des concerts sponsorisés par les plus grandes marques sorcières, signer des autographes et entendre mes sons chantonnés dans les supermarkets... je serais une pub ambulante, une valeur sûre de la zic sorcière, les mecs voudraient me ressembler et je pourrais faire ce que je veux...

La musique démarre, j'ai la banane comme jamais... un prélude à mon crétinisme orgueilleux.

J'aurais bien dédicacé une chanson à ma cavalière mais je me sens plutôt de parler de moi, moi, moi... ça sera mieux que de dire des choses pseudo-romantiques à son sujet alors que je la connais à peine dans le fond.

Je ne colle pas,
Ne me décolore pas,
Je suis sans odeur,
Les enfants m’adorent,
Je suis disponible chez ton marchand de journaux
Je suis en promo,
Je suis rigolo.

Je suis croustillant,
Super absorbant,
Numéro un aux Etats-Unis,
Je suis sans sucre,
Dure plus longtemps,
Je suis prouvé scientifiquement.

Je ne colle pas,
Ne me décolore pas,
Je suis sans odeur,
Les enfants m’adorent,
Je suis disponible chez ton marchand de journaux
Je suis en promo,
Je suis rigolo.

Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion

Je suis authentique,
Je suis plus actif,
Et plus concentré,
J’agis sans frotter,
Je suis rigolo,
Colle-moi sur ton frigo.

Je ne prends pas de place,
Je ne laisse pas de trace,
Je suis essentiel,
Vu à la télé.

Demandez conseil à votre pharmacien,
Je résiste à l’eau,
Je suis en promo.

Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion
Je suis en promotion...

(HJ: "Je suis en promotion" de Martin Angor)

Fin de la chanson, je traîne encore pour savourer les applaudissements et les rires - c'est vrai que j'ai chanté n'importe quoi...

Certifié sans défaut, donc, Purdey, si veux m'essayer..., lui dis-je depuis la scène en souriant.

Alors, ça c'était de trop... Mark va m'exploser la tronche et encore heureux pour moi, Jezabel est dans son lit. Cette fois, je descends de scène et j'aide ma cavalière à y monter à son tour. J'ai à peine le temps de lui dire:

Je te promets que dès que je suis libéré de cet enchantement, je te chante rien que pour toi une chanson un peu moins débile...

"Hum … fais comme tu veux …"

*Absente, ailleurs, de l’autre côté de la salle même. Son regard mitraillait le couple Malika/Mark. Ils étaient trop proches à son goût. Elle n’aimait pas ça. Elle était certes en froid avec lui, mais Elle, elle ne devait pas en profiter pour autant. Elle allait en profiter, toute la soirée. Elle devait savoir aussi qu’ils étaient en froid, elle … elle allait se manger un sortilège dans la tronche la blonde aux apparences se sainte. Il tourna la tête. Dans la direction de la rouquine ?
Aucune idée.
Elle tourna la tête vers Elliot avant de le savoir. Elle se sentait stupide. Elle avait dit à Elliot qu’elle ne parlerait pas de Mark mais elle ne faisait pas mieux, toutes ses pensées étaient tournées vers lui. Elle lui avait répondu sans vraiment entendre ce qu’il disait. Il était tombé sur quel pêché déjà ? Elle n’avait pas entendu.

Bouse ! Je suis vraiment trop nulle ce soir.

Elle essaya néanmoins de ne pas trop fixer son attention sur le préfet Serpentard. Elle discuta donc avec Elliot, et elle commençait même à s’amuser. Son verre de Vodka-Nutella était vite descendu à la moitié. Elle allait finir la soirée en ne sortant que des choses pas très nettes.

Tant pis, c’est ma dernière soirée, j’en profite.

Elliot se trouvait être quelqu’un de très sympa. Comment et pourquoi n’avait-elle pas fait connaissance plus tôt avec lui ? Elle aurait peut-être pu passer plus de bons moments dans cette école. Si seulement elle avait été un peu plus sociable. Ce soir elle était l’inverse de tout ce qu’elle avait été durant ces sept années. D’une part à cause de sa carte, mais aussi parce que depuis quelque temps elle voulait changer, elle avait aussi grandit dans sa tête. En même temps, à bientôt dix-huit ans …

Mark chantait. Il était beau quand il chantait. Elle se sentait mal. Il avait l’impression de souffrir. A cause d’elle…
Elle bu quelques gorgées de sa boisson, un peu trop vite. Elle devait s’amuser, ne penser à rien d’autre.

Je vais tout foutre en l’air à cette soirée, je dois me calmer.

Elliot monta sur scène. Sa chanson parlait de … lui ? Il était à l’aise sur scène, un peu trop. Les conversations avaient cessé. Il chantait bien … trop bien.

Et je dois passer après … ça ? Moi ? Couple 7: Elliot O'Malley - Purdey LaRoche Elda 00000005

Couple 7: Elliot O'Malley - Purdey LaRoche Elda 00000005

Elle fronça les sourcils. Elle allait faire ce qu’on appelle un flop. Une grosse bouse, surtout en passant après quelqu’un qui chante parfaitement. Elle était jalouse. Elle croisa les bras. Pourquoi devait-elle se ridiculiser ? C’était un peu trop … fort là.
Elle fini son verre rapidement. Elle allait en avoir besoin pour affronter ça. Le verre encore à ses lèvres, Elliot s’adressa à elle. Elle cracha sa vodka-Nutella, en manquant de s’étouffer. Elle était devenue blanche, afficha un sourire qui sonnait faux.*

"On verra Elliot …"

* Tu viens de signer ton arrêt de mort Elliot, Mark doit t’en vouloir …

Elle posa son verre, monta sur scène avec l’aide du Serdaigle. Elle entendit à peine ce qu’il lui disait.*

"Ouais, pour le moment j’vais essayer de faire un truc convenable. Tu chantes vraiment mieux que moi. C’est injuste."

*Qu’est ce qu’elle allait chanter ? Le trou noir. Elle s’installa devant tout le monde. Elle aimait bien que les gens la regardent d’habitude. Mais là elle avait trop l’impression de faire tâche en passant après Elliot.

Zen … j’vais y arriver.

Une chanson en tête, parfait.
Après que la musique commença, elle inspira, puis se lança.*

Quand tout rigole
Comment ça va
Tiens ça m'inquiète
J'ai ton épaule
Y a comme un loup qui mène l' enquête
Pour moi nickel
J' trouve ça bizarre
Où est ma doc
D'urgence l' appel
Allo j' suis pas d'attaque
Ça va pas doc

Y a comme un hic
Tout ce bonheur
Qu'est ce que ça cache enfin
C'est pas logique ( C'est pas logique )
Y a comme un hic
Qu'est ce qui va m' tomber sur le coin
C'est pas logique
Ce s'rait logique

Tant qu' j'ai ta main
Tant qu' j'ai encore au cœur un cri
Méchant destin
J' m'attend au pire
J'aspire à l' accalmie

La vie le long
C'est toujours
Y a pas de quoi je sais
S' faire une raison
Avant qu' tout soit
D' ici peu dissipé

Y a comme un hic
Tout ce bonheur
Qu'est ce que ça cache enfin
C'est pas logique ( C'est pas logique )
Y a comme un hic
Qu'est ce qui va m' tomber sur le coin
C'est pas logique
Ce s'rait logique

Quand tout est calme
Route dégagée
Vue imprenable
Que la vie drame
C'est pris les pieds
Tapis sous la table

C'est pas logique
Y a comme un hic
Qu'est ce qui va m' tomber sur le coin
C'est pas logique
Ce s'rait logique

Y a comme un hic
Tout ce bonheur
Qu'est ce que ça cache enfin
C'est pas logique ( C'est pas logique )
Y a comme un hic
Qu'est ce qui va m' tomber sur le coin
C'est pas logique
Ce s'rait logique
Y a comme un hic.

* Bon ça c’est fait.

Elle descendit de la scène, retourna à la table où Elliot y était retourné s’y asseoir. Elle se posa sur la chaise, croisa les jambes.*

"Minable, complètement minable. J’aurais du passer avant toi, histoire de faire moins tâche."

*Elle n’avait plus rien à boire en plus, et aucune envie de retourner au buffet, car ça voulait dire passer devant Mark. Elle resterait sans rien à boire. Pas grave.*

"Tu chantes depuis longtemps ? Nan mais parce que tu chantes vraiment très bien."

Spoiler:

Ma petite phrase a une incidence inattendue sur Purdey: elle recrache sa Vodka-Nutella dans son verre. Je trouve ça plutôt dégueu' mais je lui dis pas. Il faut jamais dire à une fille quand on la trouve dégueu', c'est mieux de lui dire des trucs sympa de quand on la trouve bien. Le reste du temps, faut faire comme si on n'avait pas vu. Moi, j'ai bien vu qu'elle bavait dans son verre et qu'elle avait failli s'étrangler mais plutôt que de ne rien dire ou de faire celui qui est aveugle, je ris. C'est toujours mieux de rire. Ca efface tout.

Elle passe et je bas la mesure pendant son passage. Je trouve ça assez agréable qu'une personne chante pour moi. Sauf qu'au fur et à mesure de la chanson, et surtout pendant le refrain, je m'aperçois qu'elle chante plutôt une chanson qui dit que ça va pas. C'est blessant ça! Tout le monde chante pour son cavalier ou sa cavalière et elle, elle me laisse choir comme une vieille citrouille pourrie en se plaignant que ça va pas.

♠ Je vais lui donner des bonnes raisons que ça aille pas, moi, si ça continue. ♠

Les filles, on aura beau tout faire pour que ça soit bien, ça l'est jamais assez. Séparez la deux heures de son mec, le petit poisson ne sait plus nager. Dites lui "non, je ne peux pas" et c'est comme si vous annonciez que vous aviez trois jambes... bref, vous la dégoûtez et elle fuit en boudant.
Sa chanson, je l'écoute plus. Moi aussi je sais vachement bien bouder. Je croise les bras devant moi et c'est fini le rythme enjoué. Je pose ma tête dans mes bras et j'écoute la fin sans la regarder.

Elle redescend, tout le monde applaudit. Pas moi.
Elle me pose des questions, me fait des compliments, je la regarde en souriant faiblement et trouve la première excuse venue pour m'échapper. Elle n'aura qu'à aller danser avec Mark. Tout à coup, Jezabel et sa joie de vivre me manquent. Qu'est-ce que je fous là à faire semblant?

Je reviens vers Purdey avec un verre de quelque chose qu'elle n'a pas demandé et si elle n'aime pas, elle ira se servir elle-même quelque chose qu'elle préfère boire.

Je reviens, je me sens mal, mens-je à moitié.
Je me sens mal, mais je me sens pas mal du bide, du cœur ou de la santé. Je me sens mal car je me sens plus à ma place.

Tu peux toujours en profiter pour aller rejoindre Mark... je reviens dans quelques minutes.

Je termine ma crise d'ego dans les couloirs. Je marche jusqu'à la salle commune des Gryffondor. Je peux pas y rentrer, je sais bien, mais c'est pas grave. J'y arrive et je fais presque l'étonné de me retrouver là. Je suis pas étonné, je me mens, je voulais être là même si je ne peux pas la voir. Secrètement, j'espère qu'à tout moment, elle va en sortir pour une raison ou une autre et qu'elle va venir m'embrasser, me dire que je lui ai manqué, me montrer de l'attachement. Qu'est-ce que je suis bête!

Je m'assieds tout simplement contre le portrait de la Grosse Dame.

Tu n'es pas de Gryffondor, toi...
Je sais, je sais... lui réponds-je en pliant mes jambes pour me mettre en tailleur.
Tu n'as pas envie de faire la fête avec les autres?
Si... si...

Elle se met à me parler des bals qu'ils font dans les portraits. Ca me fait sourire et le temps passe plus facilement sans que je regrette trop Jay.
Je sais qu'elle est juste derrière ce portrait qui bavasse et la proximité me fait du bien même si je ne peux la voir.

Quand la blessure se referme, je me lève et remercie la Grosse Dame de m'avoir changé les idées.

Plus serein, je retourne dans la Grande salle pour rejoindre Purdey. Quand je la vois, mon cœur fait encore des siennes. Il est pas content à cause de la chanson mais je suis pas du genre à rester bougon trop longtemps. Il faut toujours se rattraper aux branches du saule cogneur, même si ça fait mal.

Cette épreuve était minable. Chant libre à la fin du bal, je te chanterai une chanson un peu mieux que celle que j'ai chanté et tu devras en trouver une pour moi, dis-je en souriant. Tu danses?

On danse sur les chansons des derniers couples.
Puis les animateurs annoncent une deuxième épreuve....

*Il l’a complètement ignorée, est parti, la laissant seule …
Les derniers mots qu’il lui a dit, ce prénom surtout prononcé par lui. Elle n’a pas aimé. Elle essayait de se persuader que c’était l’effet de sa carte qui agissait comme ça sur lui, mais au fond elle le savait, elle était en tord. Pas foutue de laisser Mark tranquille, elle doit en permanence le regarder.

Elle est seule à la table, elle écoute à peine les autres chanter. Même sa sœur qui se casse la figure sur la scène lui passe au dessus du chaudron. L’absence d’Elliot lui a fait comprendre des choses. Son regard divague sur Mark. Il semble s’amuser avec Malika. Elle l’avait vu malheureux uniquement dans l’espoir qu’il pense encore à elle. Il ne pensait plus à elle. Elle aurait préféré une autre fin. Les fins elle n’aimait jamais ça. Comme toutes les filles pensa-t-elle. Depuis le début de la soirée elle se freinait, voulant peut-être que Mark réagisse.

Il ne réagira pas, je lui ai trop fait mal.

Elle regarda une dernière fois pour cette soirée le préfet, puis replongea son regard sur la scène. Elle n’avait pas touché au verre qu’Elliot lui avait ramené. Elle n’avait plus soif. Elle ne savait pas quand son cavalier allait rejointe la salle. Son visage restait dénué d’émotion, perdu dans le vague.

Il était revenu, le sourire aux lèvres, lui imposant de lui chanter une chanson à la fin des épreuves. Elle ne dit rien, ne bougea pas non plus. Jusqu’au moment où elle se leva pour aller danser avec lui. Le silence est présent, elle n’aimait pas ça. Au bout de quelques minutes, elle se résolue à parler. Peut-être pas ce qu’il fallait dire, mais là elle ne savait plus trop ce qu’elle devait dire où non avec lui.*

"Je ne suis pas allée rejoindre Mark. Il me semble que ce n’est pas mon cavalier ce soir, il est avec Malika, je suis en froid avec lui, et puis je t’ai dit, il me semble que je ne parlerais pas de lui pendant le bal. Mais là je viens de ne pas respecter mes paroles."

*Elle s’apprêta à subir encore les reproches d’Elliot, sauf qu’elle fut en quelques sortes sauvée par l’annonce de la deuxième épreuve. Il s’en prendra à elle après, là elle se dirigeait vers les sièges.
Une fois Elliot assit elle se rendit compte que ça allait être galère, elle ne le connaissait pas. Encore un moyen pour qu’il râle.

Super … Bon, on va essayer de faire du mieux, juste histoire de bien finir la soirée. Elle avait l’impression d’être plus longue que toutes les autres filles à répondre. Pas grave, elle s’en contrefichait un peu là.
Puis elle termina dans les dernières à choisir ses réponses, ainsi que celles qui étaient de Sacha.

Ils veulent vraiment tout compliquer ce soir. *

Question Luxure :
Elliot : Les gestes sensuels, les regards qui se font langoureux et quand elle me murmure qu'elle m'aime dans le creux de l'oreille.
Sacha : Tout. De la naissance de sa poitrine dans cette robe outrageusement sexy, à ses sourcils froncés quand elle se fâche contre moi.

Question Avarice :
Elliot : Une rose rouge.
Sacha : Rien. Je n'achète jamais rien aux filles.

Question Envie :
Elliot : Sa petite sœur
Sacha : Avec aucune. Elle me tue sur place.

Question Gloutonnerie :
Sacha : Elle

Question Orgueil :
Sacha : De bailler pendant que je lui parle ou de me dire qu'elle s'ennuie avec moi.

Question Paresse :
Sacha : Ses bras.

Question Colère :
Elliot : Dire du mal de Jezabel devant moi.
Sacha : Ne me prêter aucune attention.

*Chose faite, elle attendit, tranquillement de savoir si ses réponses étaient ou non justes. S’attendant à ce qu’elle soit la seule à moins bien connaître son cavalier.*

♠ H.J.: Désolé, à cause des problèmes d'emploi du temps, ce post est long car c'est trois posts en un... les trois rounds d'Elliot Le Baten

♠

J'avoue, c'est assez impressionnant d'être décortiqué devant tout le monde. C'est se balader en caleçon sur la scène avant de s'apercevoir que non, bah, non, on n'a pas de caleçon. Je me sens mis à nu et, pourtant, je suis pas dans la catégorie des grands timides. Trop troll de baliser pour un truc aussi dingue et insignifiant qu'un jeu comme celui-ci.

Purdey me parait pas plus à zen que moi. On doit avoir de ces touches elle et moi. Le point positif c'est que je me dis qu'on a enfin un point commun. Ca finit par me décontracter et le temps qu'on en arrive à notre tour, je me suis presque zenifié.

Quand j'ouvre la bouche, j'aimerais bien qu'il y ait plus de box que ça dans la salle. Un peu pour engouffrer ma voix et mes confessions dans un profond bordel. Quéquette de troll! Rien de tout ça. C'est le calme plat et les gens écoutent avec respect. Sauf Cullen qui nous fait une symphonie du bordel en T majeur. T, pour troll.

Commençons par les réponses justes, souris-je à Purdey, pour la question envie, j'ai bien répondu "ta petite sœur." Je n'ai pas besoin d'expliquer pourquoi, je pense. Pour la colère, c'était facile, dire du mal de Jay devant moi serait un acte kamikaze ou irresponsable de la part de mon interlocuteur.

Je me rassois un peu mieux dans mon siège pour me redresser et je tripote machinalement la tablette magique pour me donner une contenance:

Pour la question avarice, tu as répondu une rose rouge, moi j'ai répondu une carte postale du lieu où je pourrais lui donner un concert privé avec ma gratte. Quand j'ai pas de thune, je préfère encore faire avec les moyens du bord plutôt que d'offrir quelque chose d'impersonnel et pis un peu d'imagination n'a jamais fait de mal à personne! Et enfin, pour la question luxure, toujours dans l'optique, hum, de... enfin, je... ce qui me fait vraiment craquer ce sont les mises en scène... heu, de voir que ma chérie se donne du mal pour me séduire, je trouve ça touchant... j'aime les calculatrices ingénieuses. That's it!...

50% de bonnes réponses, je trouve ça pas mal du tout alors quand c'est mon tour, je me demande vraiment si je pourrais atteindre un tel score.
Je vais dans le fond de la salle comme le demande les animateurs. Y'a une sorte de brouhaha rigolard qui s'installe et j'en profite pour aller vers Purdey à laquelle je souris:

Pour la question luxure, je trouve ça plutôt rassurant, quelque part, que t'aies pas trouvé... si tu veux, je...

Et là, c'est le drame. Y'a un truc qui sent la framboise et qui renifle sec qui est en train de me tapoter sur l'épaule. C'est Jay.
Je sursaute en blêmissant:

Jay... qu'est-ce qu.. qu'est-ce que tu fous là? Tu viens me morver dessus pour me casser le coup avec Purdey, lui fais-je pour la taquiner.
C'est ton cou à toi que je vais casser, troll bondain.

Entre temps, je m'excuse auprès de Purdey et je prends Jezabel à part. Elle a la tronche d'une personne qui ne va pas tarder à exploser, le nez rouge comme un souafle et les yeux embués.

Qu'est-ce que t'as?
Je me sens vraibent pas bien, Oba... et toute seule, j'aibe pas...
Heu, ouais, mais là, je suis un peu occupé... tu veux...

♠ Attends, Oma? Je rêve ou je rêve? Tu vas pas laisser ta nana mourir sur le pavé de la Grande Salle sous prétexte que t'a un jeu à gagner?! ♠
♠ Heu, ouais, mais Purdey? ♠

Rapide coup d'œil qui n'annonce rien de bien en direction de Purdey. Y'a rien que Jay peut faire qui ne me soumette. Jay c'est ma carte des 7 péchés à elle toute seule. Foutue nana!

Je râle, la prends dans mes bras, je râle encore un peu en lui disant qu'elle choisit toujours hyper mal ses moments, je râle encore une dernière petite fois et je l'embrasse. Elle râle à son tour et elle me dit que je suis con, qu'elle est moche comme ça, qu'en plus, je vais me taper tous ses microbes et que je vais encore râler:

Je râlais déjà, donc c'est pas très grave... et ça ouais, t'es carrément moche. Allez, viens, je vais te remettre au lit et on va passer à l'infirmerie pour chouraver un truc pour que tu t'endormes. Je dois juste prévenir Purdey...

Elle fait une bouille de "je t'accompagne, me laisse pas toute seule", ça me fait pousser des ailes, je me dis que je suis l'homme, enfin, le garçon de la situation. Alors je lui prends la main - et la bouche une fois encore, trop content qu'elle soit là même si je l'avoue pas - et on va vers Purdey:

Purdey, je... je dois te laisser pour le tour suivant, je dois accompagner Miss Morve à l'infirmerie...

Vexée, Jay essaye de me mettre une calotte que j'esquive en riant:

Mais j'essaye de revenir le plus vite possible...

Je le vois pas mais, à côté de moi et pendue à mon bras, Jay fait des petites grimaces "nia nia nia na nère" à Purdey. Même sur le point de crever, elle s'arrêtera donc jamais?!

On sort.

<--- ELLIPSE --->

Je reviens seul. Tout le monde est déjà en place et notre tour est passé. J'adresse un regard d'excuse à Purdey.
Quand on en arrive au dernier et avant que tout le monde s'active de nouveau - c'est super chiant de passer son bal de fin d'année assis - je me lève pour demander à faire le jeu même si mes points compteront pas. Je voudrais quand même que Purdey sache ce que j'aurais répondu.
C'est en me sentant un peu con, restant debout devant Purdey que je commence... comme j'ai rien écrit sur ma tablette, je donne les réponses en direct live:

Paresse, j'aurais répondu que tu étais la plus paresseuse.
Avarice, j'aurais parié que tu étais une dépensière.
Gourmandise, j'aurais dit un bon restaurant gastronomique.
Colère, sans doute m'aurais-tu planté sans rien dire pour aller décompresser ailleurs.

Pour les trois autres questions:

Envie, Selene Sweevil? je sais pas trop pour ces trucs là.
Orgueil, j'aurais penché pour "t'excuser".
Et finalement, luxure, j'aurais mis Mark Resnald...

C'est le jeu et je me dégonfle pas. Même si ça compte pas, j'attends, toujours debout et glorieux, qu'elle me donne elle-même les bonnes ou les mauvaises réponses, ensuite, je la laisse plus tomber...
En espérant que Jezabel que j'ai raccompagné sur-droguée de potion Ronflesec à sa salle commune, ne se lève pas une nouvelle fois:

Et, Purdey, je m'excuse de t'avoir laissé tomber... Pourtant, mon poème préféré qui tient en deux vers dit: "De deux choses lune, l'autre c'est le soleil"... je croyais être le soleil mais ce soir, visiblement, je ne suis qu'un nuage qui l'empêche un peu de briller.

♠ H.J. - Contrainte: un poème qui nous définit. Poème de Prévert Wink

Désolé d'avoir loupé l'épreuve. J'ai essayé de me rattraper. Faut que tu saches que j'ai pas encore regardé tes vraies réponses, j'attends que tu confirmes ou infirmes tout Le Théo

♠

♠ Edit D.J. - suite...♠

<--- ELLIPSE --->

Je ne suis pas gourmand, je ne suis pas paresseux, je ne suis pas avare ni colérique, à peine un brin orgueilleux et des fois un peu envieux. Il ne me reste que la luxure que, même dans mes excès, je suis pas certain de vivre comme un péché.
Le dernier round me pose un gros problème. C’est pas de savoir quoi dire à Purdey, c’est de la lier à un péché... finalement je me rends compte que je suis super ennuyeux comme mec. J’ai pas d’extrême horrible. Si la zic ou l’art était un péché, je serais plus phraseur.

La deuxième solution, c’est de parler du péché que j’aime le moins... c’est plus facile.
Alors, je me mets à gribouiller des pensées et je le ferai en musique, comme Allanah pour Noah, car c’est encore le seul moyen d’expression qui me fasse pas trop passer pour un simplet.

Tant pis pour les règles. Je vois que suis pas le seul à les avoir enfreint. De Liam qui nous a tous grillé en passant en prem’s à Des Lys qui a fait l’inverse de ce qui était demandé, il n’y a pas tant de monde que ça qui a respecté cette épreuve.
C’est normal, ils ont dit « expression libre » et je crois qu’on a tous besoin de liberté après ces trois heures de réflexion et de conflits moraux. C’est épuisant leur bal! Avant fallait juste savoir boire et danser. Maintenant, faut aussi penser... comme si le reste de l’année, on n’avait pas assez donné dans l’éclatage de neurones.

J’ai fini d’écrire depuis un moment et c’est à notre tour de nous lancer. J’y vais le premier.
Je tourne ma chaise vers l’extérieur pour avoir la salle grande ouverte devant moi. Accio guitare et un musicos devient complice de ma dernière épreuve pour ce round.
La gratte se pose sur ma cuisse, je laisse ma baguette à l’abandon. Sing Oma. Et pour Purdey toute seule puisque je dois parler d’elle, ou plutôt à elle :

Purdey,
Je me suis trouvé plus bavard et moins hésitant avec d’autres.
J’ai jamais été un beau parleur et les mots me viennent selon les situations.
J’avais vraiment envie de te plaire. Je me réjouissais de cette soirée.
Elle ne s’est pas exceptionnellement bien passé.
J’aurais bien aimé te donner plus. S’il y a un péché que je n’aime pas, c’est bien ça: l’avarice. Moi, je donnerais tout, si j’avais tout.
Ouais, je t’aurais bien donné plus, donné tout pour que tu t’amuses et que parmi toutes celles que tu as faites et celles qui viendront, te reste de cette soirée un souvenir moins mitigé.
Tu es une fille vraiment exceptionnelle et je suis désolé de ne pas te l’avoir mieux montré...

Je baisse la tête sur ma main qui caresse les corde et j'y vais. Je chante:

Le temps d'une pirouette
Mon p’tit bouquet de violettes
Juste l’idée

Et le temps d’un baiser
L’effraction des secondes
Une éternité

Que ne donnerai-je donc ?
Mais qu’ai-je donc à donner ?
Je n’ai que des lunes dérisoires...

Que ne donnerai-je donc ?
Mais qu’ai-je donc à donner ?
Que ne donnerai-je donc ?
Mais qu’ai-je donc à donner ?

De la chair aux canons
Bourses en action
Le bonheur, ma belle.

Des vies argentées
Raflées pour ceux qui n’crèchent pas
Sous les poubelles

Que pourrai-je te dire ?
Mais qu’ai-je donc à offrir ?
Poisson-lune et frère soiffard

Que ne donnerai-je donc ?
Mais qu’ai-je donc à donner ?
Que ne donnerai-je donc ?
Mais qu’ai-je donc à donner ?
Que ne donnerai-je donc ?
Mais qu’ai-je donc à donner ?

Des fleurs cueillies dans la poussière...

Pointes d’orages
Le bruit des bottes, le silence des pantoufles
Pour l’étouffement des rages

La colère des Dieux
Jeux de massacres
Du tout à craindre
Pour du rien ne va mieux

Que pourrai-je t’offrir ?
Mais qu’ai-je donc à faire ressentir
Dans les vapeurs des samovars ?

Que ne donnerai-je donc ?
Mais qu’ai-je donc à donner ?
Que ne donnerai-je donc ?
Mais qu’ai-je donc à donner ?
Que ne donnerai-je donc ?
Mais qu’ai-je donc à donner ?

Des fleurs cueillies dans la poussière...

Je pose la guitare sur le côté de ma chaise et je me lève les fesses pour faire face à Purdey que j'embrasse - sur la joue, pas bouger Mark, couché! c'est amical.

Voilà... ponctue-je comme si je venais de faire une bêtise, je te remercie.

Je suis là sans y prendre goût,
A la fois envieuse et en colère,
Là, à tous vous dévisager,
Ou à vous envier votre bonheur,
Utopie, quelle belle trollerie,
Si seulement c’était plus simple,
Il ne m’en voudrait pas,
Et je serai peut-être avec lui maintenant…

Les minutes passaient. Purdey se sentait de plus en plus abandonné, comme l’attraction des regards, où tous disaient « Regardez, c’est LaRoche Elda, son cavalier l’a laissé en plan. Ça lui fera les pieds à cette vipère. » Elle se sentait sotte de rester encore là. Il ne reviendrait pas. Les garçons donnaient leurs réponses. Elle ne comptait plus le nombre de fois où les filles l’avaient désigné comme la fille qu’elle ne voulait surtout pas voir être embrassé par leur cavalier. Elle battait tous les recors. Elle était la plus citée. Un sourire en coin. Elle était un peu flattée. Les autres filles la voyaient donc comme un danger pour leur couple.
L’épreuve se terminait. Elliot n’était toujours pas là. Il était avec Jezabel. Purdey se refusait de parler de Mark devant Elliot, elle savait que ça l’aurait mis en colère, mais lui ne se gênait pas pour aller retrouver sa copine. Elle se mit à envier la Gryffondor. Elliot était toujours là pour elle…

Une ombre passe devant elle. Le Serdaigle était de retour. Mais pour combien de temps ?
Il énuméra les réponses qu’il pensait de Purdey. Elle le fixa un instant. Se demandant s’il n’allait pas s’enfuir une fois de plus.

« Je suis la plus paresseuse, je suis très dépensière, je préfère les bons restaurants gastronomique, par contre je t’aurais giflé. J’aurai du le faire tout à l’heure, mais je n’ai pas eu le temps. »

Trois réponses justes sur quatre. Il se permettait de s’absenter du bal mais il la connaissait mieux qu’elle le connaissait.

« Par contre je n’aurais pas supporté que tu embrasses Mélusine McEwan. Pour l’orgueil tu as eu juste, jamais je ne m’excuserai. Pour la luxure c’est Sambre des Lys que j’ai désigné. »

Elle en avait été sûre qu’il allait dire Mark pour la luxure.

«Hum … C’est pas grave, mais si ça recommence, je serai forcée de te gifler devant tout le monde. Mais je n’ai pas envie de le faire. »

Le troisième round fut annoncé par les animateurs de la soirée. Une fois encore elle allait se ramasser. Bref, elle allait quand même essayé de faire de son mieux. Ils allaient aussi devoir désigner un couple.
Elle regarda dans la salle les couples qu’il y avait.

« On prend Liam et Luna pour nous évaluer ? »

Les autres couples elle ne les sentait pas trop. Elle avait plus ou moins eu des différents avec chacun. Bref, Liam et Luna semblait être un bon choix.

L’épreuve maintenant. Quel pêché je vais prendre ? Telle est la question.

Elle repassa en revue chaque pêché avec son pour et son contre. Visiblement elle ne prendrait certainement pas la paresse, par contre la colère la tentée bien. Elle y succombait souvent. Elle commença à réfléchir sur ce pêché.
En réalité c’était plutôt une chose simple. Mais d’y rajouter son cavalier en parallèle, là c’était un peu plus complexe.
Les trente minutes étaient passées très vite, trop vite. Elle releva la tête pour écouter chaque personne parler.
Elliot défia un eu les règles de l’épreuve. Elle l’écoutait, sans rien dire, sans rien penser. Il l’embrassa sur la joue, elle sourit. Elle n’avait aucune mot qui lui venait aux lèvres. Elle griffonna un dernier truc sur son parchemin.
Puis vint son tour elle ne se leva pas. Elle avait finit par prendre le pêché qu’elle rebutait le plus.

Si la paresse n’existait pas je me porterais certainement mieux. Etre feignante n’est pas franchement dans mes projets. Visant le Quidditch, je ne pense pas que la paresse puisse venir s’installer.
Les ruses pour éviter la paresse sont nombreuses, même si elle gagne parfois, surtout pendant quelques cours. Cependant dès qu’il s’agit de Quidditch elle n’est jamais présente.
De plus la paresse, je la voie pour les faibles, ceux qui n’ont aucune volonté, ceux qui ne veulent pas s’en sortir.
Ayant une détermination en acier, j’arrive à éviter le plus que je le peux cette paresse.
Cependant, ce soir, j’ai l’impression de me sentir plus paresseuse que d’habitude. Quand je voie Elliot j’ai l’impression que toute ma volonté m’abandonne. Il réussit les choses avec tellement de facilité. Il est là pour les personnes qu’il aime. Il ne se complique pas la vie. Je ne peux même pas dire qu’il est perfectionniste, parce que sa perfection fait partie de lui.
A côté de lui je me sens un peu petite. Il a tellement de talent. Il chante bien, très bien même. Sur une scène il est à l’aise. On a tous un endroit où on se sent mieux que les autres, et lui sur scène il est très à l’aise. Il a une âme artistique. Elliot, c’est un mec à qui on a du mal à lui en vouloir. Je ne sais pas trop expliquer pourquoi et comment, mais c’est l’impression qu’il me donne. On est dans la même année, et pourtant ce n’est qu’aujourd’hui je j’apprends vraiment à le connaître.
Bref, Elliot O’Malley c’est quelqu’un qui est un rien feignant, il est une personne que tout le monde peut apprécier. Et Je pense que Jezabel a vraiment de la chance de l’avoir.
Ce que je viens d’écrire en surprendra certainement plus d’un, car jamais encore je n’ai complimenté quelqu’un de la sorte, mais c’était sincère.

Au fond elle se sentait mieux d’avoir écrit tout cela que de l’avoir dit à l’oral. Elle regarda Elliot. Elle venait de se dévoiler une part de gentillesse qu’elle n’avait jamais montré à personne.

" J’aurais préféré qu’il n’y ait que toi qui le lise, les autres n’ont pas besoin de savoir comment je te perçois. Mais bon, c’est l’épreuve, c’était un défi. J’espère juste que je n’ai pas dit de trucs faux sur toi, ça me gênerai un peu si c’était le cas …
Sinon je t’assure que cette soirée me restera longtemps à l’esprit."

Spoiler:

Si cette épreuve n’est pas pour flatter mon ego alors qu’est-ce que c’est? Je suis heureux comme un pacha, on parle de moi. En plus, on parle de moi en bien et pour finir on parle de moi en bien et c’est pas n’importe quelle bouche qui fait mon portrait. C’est miss J'aime-pas-les-gens-pousse-toi-de-là-que-je-m'y-mette en personne. Alors, je suis flatté comme je le serais naturellement et encore plus parce qu’il y a cette carte de malheur qui m’électrifie jusqu'aux doigts de pieds. Je suis sur le point de me lever et de faire un pas de danse genre "comment je suis le plus fort" mais je parviens à me retenir. Ca serait ridicule.

Jusqu'ici j'étais parvenu à bien suivre les textes, je m'étais intéressé plus particulièrement à ceux de mes amis ou des gens que je connaissais. Celui de Liam et Luna qui nous avaient tous grillés dans l'ordre de passage, ceux du couple Eden et Seth qui nourrissaient chez moi une certaine envie parce que derrière chaque mot j'avais toujours l'impression qu'il y avait des centaines d'images à interpréter et qu'on connaîtra jamais, celui d'Ehlana qui monta vaillamment sur scène pour improviser un court texte en réaction à celui de son cavalier qui nous était apparu sur l'écran bleu. Ces deux là ne devaient pas avoir passé une soirée de tout repos mais je suis sûr que ça leur laissera des souvenirs. Et la timidité du couple Sothis-Mélusine qui m'avait arraché plus d'un petit fou rire (pas trop fort quand Mélu passait sinon elle se serait liquéfiée sur place)... mais après le texte de Purdey et sa confidence, j'étais comme sur un petit nuage. Sambre ado et Isis adulte partirent en diatribes que j'écoutais à peine. J'étais effervescent, j'avais envie de sauter partout, de prendre Purdey dans mes bras et d'aller danser et chanter.

♠ Pourquoi pas en profiter d'ailleurs? ♠

Je mate du côté des Grands Pécheurs. Je me dis que je pourrais leur demander l'autorisation de passer sur la scène après l'épreuve. C'est notre teuf après tout, c'est nous qui devrions l'animer.

Je reviens, Purdey... je vais demander quelque chose...

Je m'absente le temps de demander à... pas à monsieur luxure, approcher un mec à moitié à poil, ça me met mal à l'aise... la femme avec sa coupe chelou non plus, elle m'inspire rien de bon... tiens je vais la plus sympathique. C'est Philistine. La seule dont j'ai vraiment retenu le prénom.
Je lui demande si je peux passer sur scène. Elle éclate de rire et me dit que "bien sûr mon petit" (oh, je suis pas petit!) "je vais prévenir les musiciens et mes collègues. Ca serait charment!"

♠ Ouais, ça serait surtout méchant! Le Enki

♠

Méchant comme "trop cool"!
Rebelote, je suis aux anges. Je reviens à Purdey après avoir discuter avec le leader du groupe. Il est okey pour que je monte sur scène. Il me met la pression en disant que l'un des animateurs connaît l'agent des Bizarr'Sisters et que je si je cartonne, on sait jamais, je pourrais lui demander de le rencontrer. Ca serait royal! J'accepte.

Purdey, j'ai trop envie de bouger...

Je suis en train de desserrer ma cravate et de retirer ma veste.

Faut qu'on reprenne le pouvoir dans ce bal... tu viens danser sur scène? Cap?

Cap ou pas cap, elle montra sur scène avec moi pour danser. Je l'ai déjà vu sur scène dans son ancien groupe, c'est pas une timide.
Les animateurs annoncent alors la suite des festivités: libres et libérés. Tout le monde explose de joie... y'en a qui sont tellement joyeux qu'ils se barrent dans le parc pour fricoter (enfin) dans leur état normal...

♠ Oh, Ehlana qui sort avec le Serpentard, c'est à surveiller ça Le Enki

♠

Puis, ils m'annoncent. Permission de se lâcher. Je monte sur scène. Danse. Bouge. Sue. J'aime tellement ça. Rien à foutre de tout quand je peux juste bouger sur mes zic. La musique ça transporte, qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, il faut qu'on aie envie de bouger dessus. Je chante. Cordes vocales amusées. Vibres sur les vibes de l'été. C'est les vacances, je suis diplômé, majeur, libre... et dans la salle, il y a peut-être un maillon qui peut me lier à mon avenir.

♠ Mes parents vont me défourailler si je leur dis que je veux pas aller à l'université et que je veux devenir chanteur. ♠

Pour le moment, on s'en fout. Pour le moment, ce qui compte, c'est la fête.

En descendant de la scène, je me tourne Purdey avec un smile gros comme un soleil:

Tu veux changer de partenaire et aller avec tes amis ou pas? Moi, j'ai promis une danse à Jay et je dois parler à quelqu'un avant la fin de la soirée mais autrement, je suis tout à toi.