MATCH Serdaigle/Gryffondor

Léa avait récupéré la balle avec une rapidité déjantée ! Elle lui adressa un petit signe de tête auquel la demoiselle répondit d’un sourire complice. Eden plongea en piqué pour se retrouver quelques mètres sous elle.

- Allez Sanders, surtout, te rates pas à la réception… sinon je promets de manger une brindille du balai de Pendragon !

Au dessus d’elle, Léa lâcha le souafle. Comme prévu. Avec une précision au millimètre prés, la balle vint se loger dans les bras tendus d’Eden, qui dirigeait son balai d’une simple pression des genoux. Sensation extra… le petit chéri répondait ~~au doigt et à l’œil~~… à la rotule et aux cuisses.
Jamais le sol n’avait semblé aussi proche. Elle aurait pu compter chaque brin d’herbe. Sauf que le moment n’était pas réellement approprié !
Le souafle en main, Eden accéléra. Traversant en rase motte les quelques mètres qui la séparait des buts, elle gardait ses yeux gris fixés devant elle. Elle était bien trop bas pour pouvoir marquer. Peu importait.
Le quidditch est un sport d’équipe.

- A toi de jouer Léa !

D’un vif mouvement de l’épaule, la petite irlandaise expédia la balle au dessus d’elle. Retour à l’envoyeur, Léa avait couvert sa camarade par le haut.

Un nouveau coup d’œil vers le bas pour vérifier qu’Eden était bien en possession du Souafle, et Léa se dirigea vers les anneaux pour accompagner sa camarade. Elle se doutait qu’Eden n’aurait pas assez de temps pour remonter marquer, si elles ne voulaient pas se faire à nouveau prendre la balle, cela allait donc être à Léa de jouer.

Eden volait vraiment très bas. Léa, elle n’aurait sans doute pas supporter de voir le sol d’aussi près. Une fausse manœuvre et c’était visite aux fourmis… Léa pila devant les anneaux et tendit les bras pour recevoir la balle qu’Eden lui renvoyait. Elle ramena la balle à elle, avant de l’expulser vers l’un des anneaux. Peur de rater ? Bof pas du tout, qui ne tente rien n’a rien. Et si elle ratait, et bien tant pis, elle réitérerai la manœuvre plus tard dans le courant du match, ou même Eden ou Roxanne.

En attendant, elle regarda la balle filer vers l’anneau, difficile de savoir si elle serait repoussée ou pas. Et si c’était le cas, il faudrait faire vite, car la balle serait de nouveau renvoyée dans le jeu et certainement pas pour leur équipe.

MATCH Serdaigle/Gryffondor - Page 2 Souafl10

En repoussant le souafle, malgré le Cognard 1 qu’il venait de se prendre dans les côtes, Sullivan évita à notre équipe de se mettre encore plus sur la tronche qu’elle ne le faisait déjà. Si on se l’était pris, comment j’aurais attrapé Evangéline et Malika par les couettes!
Y’avait pas à charrier, c’était un drôle bon gaillard notre gardien avec ses 2 mètres 98 - je trouvais qu’il était anormalement grand, alors je lui prêtais des tailles anormalement élevée, c’était pire quand les deux jumeaux étaient côte à côte, ça faisait un mur de McAlistair infranchissable.

Je lève la main en direction de l’arbitre profitant de la remise en jeu pour demander un temps mort.

TEMPS MORT, cris-je vers le sol.

Je vole vers Sullivan et je lui pose la main sur l’épaule pour qu’il relève le visage vers moi et qu’il me confirme qu’il pouvait s’en remettre. C'était mal barré. Il pouvait même pas parler, dis donc...
Je fais un nouveau signe vers l’arbitre pour annoncer un changement de joueurs. Pendant que j’y suis, je vais mettre Sakura sur la touche, elle n’en br... fait pas une, elle viserait même pas une taupe immobile avec sa batte enraillée.

Sakura, t’as pas envie de nous aider et de rattraper la bataille des vestiaires? Bah t’as gagné, tu sors. Tu peux soutenir Sully, je crois qu’il va vraiment pas bien... enfin, moi, je dis, si tu voulais pas jouer, tu aurais pu le dire depuis le début comme ça on aurait mis Japhet directement en position. Ehlana, elle est où Ehlana? Je veux pas forcément lui parler mais juste savoir qu’elle fait pas la kéké, c’est déjà bien.

Soutenant le grand Sullivan, Sakura retourna au vestiaire en balançant un autre monologue où j’étais soi-disant méchant et patati et patati.
L’arbitre devait nous prendre pour une sacrée bande de demeurés et il n’était pas loin du compte.

La fratrie Cullen grimpe sur son balai et me rejoint à contre cœur.

Quoi?!! Vous allez pas me dire que vous aussi, vous êtes fâchés?! Je te signale que c’est de TA faute Seth... qu’elle idée de...

Pas le temps de terminer. L’arbitre siffle, le match reprend. Les balles sont remises en jeu.

Je balance direct mon premier Cognard 2 sur Mélusine, en mémoire de Sully.

MATCH Serdaigle/Gryffondor - Page 2 Cognar10

Pour ses premiers vols officiels sur le terrain, Seth aurait pu faire une entrée dans l’équipe un petit peu plus discrète. Ah ! La savante idée qu’il avait eue plus tôt dans les vestiaires.
- Ne t’en fais pas, lui avait dit Japhet, ils avaient commencé à se chipailler dès le petit déjeuner. Ce n’est pas de ta faute.
- Oui. Je sais. N’empêche... je n’aimerais pas qu’on se souvienne de ce jour comme le jour où Seth Cullen a engendré une scission irrévocable entre tous les Serdaigle.
- On s’en fiche. Ceux qui t’embêtent, tu les boufferas à la pleine lune, avait-elle finalement ri joyeusement en enfourchant son balai.

Seth et Japhet flottèrent légèrement jusqu’à Elliot. Le sixième année n’avait strictement rien contre son aîné, seulement, il pensait qu’ils auraient dû déclarer forfait au lieu de prendre le risque de grimper sur leur balai dans leur état.

- Non, je ne fais pas la tête ! Seulement, murmura Seth à son capitaine, je crois que cela va être difficile d’arrêter des souafles si j’ai la bougeotte tout le temps. Je ne sais pas somment Sullivan s’y est pris. Et si ma bouche ne se fait pas une pause... - l’arbitre siffla, les deux Cullens durent aller à leurs postes - on en reparlera après le match mais je crois que ce n’est pas sage. Qui sait ce qui va arriver ?

Même seul, Seth se parlait à lui-même en s’en allant devant les anneaux. A haute voix, il réfléchissait. Eden était dans l’équipe adverse. Il était certain qu’elle remarquerait le moindre mouvement un peu trop rapide ou l’état nerveux dans lequel il était et qui ne lui était pas coutumier. Rapporterait-elle, s’il témoignait d’une inexplicable mobilité inhumain ? Seth se promit de faire attention. D’ailleurs, il n’était pas sûr que son balai réponde aussi vite que la commande de ses muscles ou de son cerveau. Le jeune Cullen prit la place encore chaude de Sullivan McAlistair.

- Pourvu que j’arrête les tirs, soupira-t-il en opérant la remise en jeu de la balle rouge en direction d’Evangéline. Mais la balle alla directement vers sa camarade Malika. Pourvu que je les arrête sans avoir envie de « bouffer » personne à la fin du match, rajouta-t-il en souriant à la mémoire de la remarque de sa sœur.

Japhet, prise elle aussi d’une agitation verbale, traversa le terrain et entama sans délai ses premiers coups de battes en déclamant les vers de l’acte I de Hamlet pour ne pas trahir ses vraies pensées:

- Maintenant grave dans ta mémoire ces quelques préceptes.
Refuse l'expression à tes pensées et l'exécution à toute idée irréfléchie.
Sois familier, mais nullement vulgaire.
Quand tu as adopté et éprouvé un ami, accroche-le à ton âme avec un crampon d'acier;
mais ne durcis pas ta main au contact du premier camarade frais éclos que tu dénicheras.
Garde-toi d'entrer dans une querelle; mais une fois dedans,
comporte-toi de manière que l'adversaire se garde de toi.
Prête l'oreille à tous, mais tes paroles au petit nombre.
Prends l'opinion de chacun; mais réserve ton jugement.

C’est en direction d’Eden qu’elle lança le cognard 1.

La balle avait été remise en jeu par Seth. Ce début de match était un désastre bien que les Rouges n’aient pas réussi à marquer. Chaque fois que l’on essayait de faire une passe à Malika, la balle était interceptée. En plus, tout le monde gueule et se chamaille. En même temps, ils ont bien raison. Depuis le début, la Bleue s’était retenue de venir mettre son grain de sel mais s’en était trop.

- Vous allez la fermer espèces de sales trolls ! Concentrez vous sur le match bande d’idiots, vous voyez pas qu’on se fait ratatiner à cause de votre inattention ?! Si ça continue comme ça, on y arrivera jamais ! Vous faites n’importe quoi ! Vous êtes pas réveillés ou quoi ? Pas capable de faire des passes correctes ! On s'expliquera après le match, pas pendant ! C'est pas possible là !.........

Etc, etc… Les explications seraient pour plus tard, bien qu’elle ait beaucoup de mal à résister à l’envie de saisir une batte et dégommer ses coéquipiers. Tandis qu'elle criait, elle même n’avait pas fait attention au souafle. Elle remarqua qu'il venait de passer près d’Evangéline mais celle-ci la rata. Malika hurla intérieurement puis rattrapa la balle de justesse, au bout des doigts. Hors d'elle, la poursuiveuse prit la direction des anneaux. C’était le moment ou jamais. Soit, elle se le faisait à la solo et marquait pendant que les autres se tapaient dessus, soit elle essayait de repérer un pousuiveur pas trop loin des buts bien qu’elle n’ait plus aucune confiance en ses camarades. Personne en bonne position. Tant pis, elle allait se débrouiller. Elle n’était plus très loin. Elle donna une impulsion à son balais et à la balle par la même occasion.

Celle-ci partit à une vitesse folle vers l’anneau central. Malika avait l’avait lancé aussi fort qu’elle aurait aimé lâcher une baffe dans la figure d’un autre Serdaigle.

Jazzy, leur splendide, magnifique, exceptionnelle, sublime, bref, gardienne préférée, dans un spectaculaire mouvement qui nécessitait l'usage à peu près tous les membres de son corps, stoppa le souafle avec brio, suscitant les sifflets admiratifs des Gadflies et autres spectateurs enthousiastes.
Mélusine n'était bien sûr pas en reste et donna de la voix à pleine puissance. Puis, tout s'enchaîna dans un fouillamini dont elle ne saisit pas le sens. Sa voix chuta en même temps que sa cage thoracique devenait caisse de résonnance pour cognard en mal de contact physique. A moins que ce ne soit le contraire. Dans tous las cas, la voix de Zyn fit un magnifique saut périlleux qui donna quelque chose du genre:

"Yeah! T'es la meilleure! Jazzy poweramwahkeribu"

Enfin, elle n'était pas vraiment en état d'analyser quoi que ce soit. Le souffle coupé, la capitaine des Gad oscilla un instant dangereusement. Nom de Zeus! Ca faisait un mal de chien! Mais le pire, c'est qu'elle avait failli perdre sa batte. Et une Mélusine sans batte, c'était comme... euh... comme un match sans joueurs. Non, mieux. Comme un petit déjeuner sans jus de citrouille. Moui. Bonne comparaison.
Pendant que Jezabel s'occupait de renvoyer le souafle en direction d'Eden, Mélusine tentait de retrouver ses esprits. Et son souffle. Soudain, preuve que sa matière grise, petit moteur humain, se trouvait dans la région de son estomac et ne réagissait que sur sollicitation extérieure, une idée (ou plus certainement une envie) germa dans l'espristomac de Zyn. Peut-être parce qu'elle avait la très grande tentation d'envoyer un sortilège de Mutisme à toute l'équipe des Serdaigle. C'était pas permis d'être aussi bruyants! Seulement, Kennilsworthy Whisp était formel: interdiction absolue de faire usage de sa baguette contre son balai, une balle, un membre de l'équipe adverse, un arbitre ou un spectateur. Gniak gniak. Il disait rien contre soi-même ou sa propre équipe. Conclusion: on pouvait se faire plaisir. Sortant sa baguette, reléguant sa batte dans sa main gauche (de toute façon, sa main gauche était tout aussi déchaînée quand il s'agissait de frapper un cognard), Mélusine avisa sa cible la plus proche. Gniak gniak bis. Althéa Belrin. Avec un clin d'oeil à son amie, Mélusine effectua ce qui était censé être un délicat mouvement du poignet (et qui ne l'était pas) et marmonna un:

"Talétifdeupartou!"

Spéciale dédicace à Ludo Niwa.
Ceci fait, jugeant l'effet spectaculaire à souhait, elle jugea qu'elle pouvait maintenant s'en prendre à un cognard. Volant un peu penchée pour compenser le vide qu'elle ressentait sur son flanc droit, elle fixa d'un regard mauvais la petite bête responsable de sa douleur, se concentra sur cette sensation et envoya sa batte embrasser le cognard 2 sur... hum... voyons. Le tout dernier arrivé: Seth Cullen.

Difficile de réceptionner un souaffle en plein fou rire.
Difficile … mais faisable !
Après ce magnifique arrêt de Jay, chaque balai des Gryffy devaient se sentir pousser des ailes. De dragon au moins, vu la rage de vaincre qui s’installait dans le cœur des rouges. Eden réceptionna le souaffle envoyé par sa capitaine aux cheveux carotte flamboyant.

- Nom d’une citrouille ! J’ai faillit le rater celui là !

Elle jeta un œil à ce qui se tramait sur le terrain. Les batteurs s’agitaient en tout sens, une trainée rouge et orange lui indiqua que Mélu Mac était en action et renvoyait à l’envoyeur le cognard 2 chargé de toute la puissance du clan McEwan en personne. Eden profita de ce que chacun reprenne ses positions pour filer telle une tornade en direction des buts adverses. Cramponnée à son balai, le souafle bien en main, elle jeta un rapide coup d’œil circulaire. Ses camarades étaient en voie de se démarquer. Ce qui tombait à pic car une furieuse envie d’éternuer lui taraudait les narines.

*Vraiment pas le moment Sanders !*

Dans un cri qui n’avait plus rien d’humain (on est au stade supérieur à du non-féminin, c’est pour dire) Eden envoya la balle à sa camarade, en une passe rapide qui risquait d’être légèrement douloureuse à la réception. Avis aux bleus, en cas d’interception, prévoyez la glace !

- YEEEEEEEEEEEEHAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Les Rouges arrivaient droit sur Seth qui venait d’éviter un cognard 2 que Japhet avait lancé à Mélusine. Trop loin pour repousser la balle noire, Seth ne put attendre qu’on le sauve. Il hésita pourtant un moment à se le prendre exprès pour ne pas avoir à voler trop vite sur son balai et mettre la puce à l'oreille aux spectateurs et aux autres joueurs. C’est qu’être un demi vampire avait ses inconvénients: il n’était pas facile de cacher ses réflexes.

Toutefois, le gardien remplaçant quitta quelques instants ses anneaux. Contrairement à l'acuité humaine, il voyait le cognard comme si ses yeux furent des multiplettes. Au ralenti. Feignant d'être surpris, il manoeuvra une boucle qui le rétablit à sa place initiale tandis que le cognard 2 traversa l’anneau de droite.

Il fit un virage non loin d’une tribune et s’engagea de nouveau sur le terrain en direction de Seth mais, cette fois, Jah qui avait eu le temps de revenir à grand renfort Shakespearien - elle déblatérait toujours ses monologues d’Hamlet - vint réceptionner la balle 2 au niveau de son frère, juste devant le plus grand des anneaux.

Elle arma sa batte et visa:

- ...est-il plus noble de souffrir dans l'âme les frondes et les flèches d'une Fortune enragée, ou de prendre les armes contre une mer de détresse, et d'en finir en s'y opposant ? Mourir, dormir, pas plus ; et se dire que par le sommeil nous mettons fin à la souffrance du coeur, et aux mille assauts naturels dont la chair est l'héritière ; c'est là la consommation finale que l'on doit avec ferveur souhaiter. Mourir, dormir ; dormir -peut-être rêver-, ah, voilà l'obstacle !!!

Le cognard 2 alla droit sur Léa.

Seth remercia sa sœur et se remit en position pour suivre le match et le souafle mené par Eden et Mélusine abîmée.

Ender s'était laisser dépasser par l'action.
Passe, suit, passe, loupe, continu, accélère ...

- Oh, non.

Une brune de Gryffondor était juste devant les cages.

- Oh, non, non, non !

Une brune de Gryffondor venait de tirer dans les cages. Il retint son souffle. Il leur faisait quoi dans cette maison pour que ses filles aient autant la niaque. Là, il devait le reconnaitre : il était impressionné. Elles étaient trop fortes... enfin trop cela restait à voir.
Concentre toi et bouge toi.

Mais c'était dur. Il vit comme dans un film leur gardien éviter le but, un film où le suspense intense venait de se relâcher. Il vit comme dans un rêve des changements se faire dans son équipe. Et surtout, il vit de loin Malika tenter sa chance sans pouvoir l'aider et cela le réveilla.

- Oui!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ..... Mince de crottes de Troll.

Même la gardienne de Gryffondor était trop forte. Elle rigolait en arrêtant le but genre trop trop facile. Ender doutait. Mais s'il douterait se serrait en bougeant.
La gardienne relança le souaffle. Et il serait le premier à s'en emparer.

- C'est parti.

Il accéléra. Par chance, il était non loin de la trajectoire de la balle. Son immobilité l'avait fait oublié de ses adversaires. Il avançait vite et la balle aussi.
Maintenant.

Il tendit la main qui se referma sur elle. Mais la vitesse du souaffle le surpris et l'entraina en arrière. Il se retrouva la tête partant vers le bas. Pourtant loin de se laisser effrayer, il appuya le mouvement et fit un tour complet de son balai. Il repartit tout de suite de plus belle.
Accelère !!!!!!! Et maintenant passe.

Il tira son bras le plus loin possible et de toute sa force lança le souaffle vers une de ses poursuiveuses préfèrées.

Le cognard 2 que son amie Mélu' et elle avait envoyé toucha sa cible : destination Evangeline. Pendant ce temps, le souafle vadrouillait parmi les rouges et finit par un magnifique tir de Léa suivit d'un tout aussi magnifique cri d'Althéa :

- Alllezzzzz ! Vas-yyyy le souafleuuuuu !

Mais visiblement, le souafle ne l'entendit pas (il a même pô d'oreilles, trop naze) car il finit sa course entre les bras du gardien des bleus. D'ailleurs, l'action repartit aussi vite si bien qu'un instant Althy en oublia les cognards pour observer voler le souafle jusqu'à leur cage et...

- Nonnnn ! Vas-y pôôô le souafleuuuuu !

Mais cette fois-ci, Merlin l'entendit et Jay fit un superbe arrêt génialissime puis renvoya le souafle à Eden et...
Pourquoi Mélusine était pliée en deux là ? Mince ! Bouse de dragons ! Les cognards ! Leur capitaine s'en était pris un dans le ventre sans qu'elle-même lui vienne en secours ! Et pourquoi Mélu' la regardait comme ça ? Elle sortait sa baguette ? On a pas le droit de s'en servir pendant un match pourtant ! Eh ! Pourquoi elle la pointait vers elle ?!

Le cri d'Eden traversa alors tout le stade alors qu'Althéa sentait son corps se "poilifier" très bizarrement. Elle regarda ses mains, son corps... Ses yeux s'agrandirent de stupeur. Elle regarda Mélusine qui lui avait fait un clin d'oeil avant d'agiter sa baguette.
Mais elle faisait peur là ! C'était quoi ce bazar ! Elle ressemblait à un ours bizarroïde ! Horreur !

Et puis une idée commença à lui traverser l'esprit... Un sourire vint étirer ses lèvres (même si cela ne se voyait pas sous tous ses poils >.<). D'accord, elle faisait peur... Eh ben ? Ce n'était pas le but ? Ne devait-elle pas intimider ses adversaires avec ses cognards ? Elle allait faire de la bouillie bleue au chocolat (c'est toujours meilleur) saveur balle noire ! Et cela, même si elle ressemblait à un épouvantail qui aurait toute sa paille qui ressortait !

C'était à elle de jouer !

Mes Gadflies, mon coeur, ma tête, ma batte et mes poils sont à vous !

- Owaaaagrrrrrrrrrrrrrrr !!!!!!! hurla-t-elle en se précipitant sur le premier cognard.

Elle le frappa alors de toutes ses forces et non contente de l'envoyer directement sur Elliot, elle fonça également sur un autre bleu pour le déconcentrer : Malika. Et cela, tous poils retroussés, bien entendu !

Si j’étais pas énervé, quand Jay arrête le tir de Malika, je serais tenté de crier: "bravo, ma puce, comment t’es la plus belle! t’as trop la classe!" Mais je le dis pas.
J’ai pas envie que mon mini troll d’attrapeuse vienne me secouer les doxys pour haute trahison envers les Serdy-Chou.

Je crois qu’après le match, je vais coincer Jezabel pour qu’on passe la soirée tous les deux. Qu’on perde ou qu’on gagne, comme depuis le début du jeu j’ai qu’une envie c’est être ailleurs, quelle qu’en soit l’issue, je ne pense pas que ça influencera mon envie d’être avec elle. Tout cela, je le pense à haute voix, barbotte mes mots dans ma barbe, sourit inévitablement en regardant les Rouge et Rose partir à la conquête de nos anneaux.

♠ Comment j’en ai raz le chaudron de ma bouche qui ne cesse pas de parler. ♠

Je crois que je vais faire comme Japhet et me mettre à réciter des vers. J’en connais pas... je connais que des chansons.

Pas mal, tiens. Je vais chanter les paroles de mes derniers morceaux.

Tout en armant ma batte que j’élève au-dessus de mon épaule pour réceptionner de front le tir d'Althy La Poilue, je fredonne "Cry me river".
Ca donne un côté hyper mélo au Quidditch. Pourquoi il n’y a pas de zic pendant le jeu? Parait que ça adoucit les mœurs...

Tout à coup, prenant conscience du grand n’importe quoi qu’on étale de long en large sur le terrain depuis qu’on est dans les airs, j’éclate de rire pendant le refrain. Ca y est, je ne suis plus fâché.

"CRY ME RIVEEEEEERRR!!"

Ca m’empêche donc pas, après avoir touché Mélusine, de remettre ça, en subtilisant le Cognard 1 que m'envoie Althéa, pendant que la sœur de Seth s’occupe de défendre son frère.
J’envoie le monstre du côté de chez Eden. Comment ça se fait qu’on l’ait raté celle-là?
Faut pas qu’elle arrive près de nos trois anneaux.

"Cry me a ri-i-i-iver-er! Tududulup tudolup..."

Après avoir repoussé le Cognard 1, je vole en faisant des minis zigzags. Je crois qu’on va écoper d’une sacrée réputation de drogués à l’école, après ce match.

De leur côté les Rouge et Rose ont l’air de s’éclater. Zyn lance des sortilèges aux filles de son équipe... je me demande juste...

♠ C’est quand qu’on fait du Quidd, là? ♠

Pas peu fière d'avoir enfin réussi son sort (les émotions fortes, y avait que ça d evrai pour faire de la bonne magie), Mélusine décida tout simplement de ne pas en rester là.
Mais puisqu'un match de Quidditch est un match de Quidditch, les cognards d'abord. Après un dernier regard à Althéa (vraiment trop fière, théoriquement, son sort devait juste faire pousser ses cheveux pour qu'ils atteignent la taille d'une perruque géante), Mélusine jeta un oeil à où en étaient les sales bébêtes. La numéro deux volait droit sur Léa tandis que la 1 filait droit sur Eden. Elle était plus près de cette dernière, donc, (sorry Léa), elle fonça droit dessus. D'un mouvement de batte qui commençait à dénoter une certaine habitude, Zyn l'envoya filer droit sur ... Japhet Cullen. Au milieu des beuglements d'Elliot.

'Gné? C'est sa nouvelle chanson, ça? L'a encore besoin d'entraînement...'

Mauvaise foi incarnée.
Bon. C'était pas tout ça. Elle devait passer en phase de distraction massive. Faire joujou avec sa baguette pour déconcentrer les Serdy. Chacun son tour quoi.
Et faire d'une pierre deux coups. Jazzy avait sauvé avec brio leurs buts, elle méritait récompense. Hop, un tit mouvement de baguette et les chaussettes de leur gardienne préférée virèrent au rose (fuschia pour la droite, bonbon pour la gauche. eh! Oh! Elle était Mélusine McEwan quand même). Rose clignotant. Plus mieux pas beau. Mais plus mieux drôle.
Un Serpentard ricana dans la foule des spectateurs. Quoi, l'était jaloux?

Le sourire aux lèvres, Zyn reprit son vol comme si de rien n'était. Direction: le cognard 2 en espérant arriver à temps:

"Kachou! 'Tension!"

D'autant plus qu'Eden avait envoyé le souafle en direction de ses partenaires. Pas le moment de le rater.

Seth suivait le jeu en reprenant le refrain d'Elliot:

"Cry meee a river---er... tudududulop, tudulup.. tadada taaaammm" c'était bien mieux que de parler sans cesse. Son stress l'avait quitté, il chantonnait avec le reste des Serdaigle !

Plus loin, le Cognard 2 ne tenait pas en place. Intercepté par le Capitaine des Rouges, il revenait vers Jah qui, entre temps avait décidé de traîter de La Tempête, une autre pièce de Shakespeare qu'elle affectionnait.

Japhet n'avait ni sa batte ni sa langue dans sa poche. Pour satisfaire ce ping-pong incessant, elle arma de nouveau, prête à recevoir le boulet et puisque Mélusine semblait être partout, Japhet eut la présence d'esprit de le détourner loin de la Batteuse. Mélusine ne pouvait pas atteindre le Cognard 2 en un clin. Même si la loi de la relativité était parfois abstraite, la physique était bien plus sûre de sa science qu'une Gryffondor.

"A moins qu'elle ne transplane, je ne vois pas comment elle pourrait arrêter le Cognard 1 et le Cognard 2 en même temps." pensait Japhet.

Althéa ne pouvait plus rien y voir avec ses longs poils, c'était le moment de savourer cette composition. Les deux Batteuses étaient diamétralement opposées dans l'espace. Les Cognards étaient à des mètres et des mètres d'elles...

MAINTENANT !!

- Comme mon esprit flotte incertain !... De ce monde frénétique il passe maintenant aux rêves les plus enivrants. La douce espérance rayonnant sur mon front flétri, la force de se tourner encore vers les cieux... Je me vois dans l’avenir, couronné par l’amour; la porte de l’enfer, repoussée par une main chérie, se referme ; je respire plus librement ; mon cœur, frémissant encore d’une angoisse mortelle, se dilate de bonheur ; un ciel bleu se pare d’étoiles au-dessus de ma tête ; une brise harmonieuse m’apporte de lointains accords, qui me semblent un écho de la voix adorée de... COGNARRRRRRDS !!!

Et braaam ! Pendant que le premier Cognard continuait sa course vers Léa, le Cognard 2 se dirigea de nouveau vers Eden qui venait de récupérer le Souafle d'Ender et qui, pour le conserver à son équipe, serait bien obligée de faire une passe... mais pas à Léa menacée.

On appelle ça les rebondissements.
Ce qui est dingue dans le sport, c’est qu'un match n’est jamais fini tant que l’arbitre ne l’a pas signalé. Tout peut arriver. En l’occurrence, Eden venait de se faire intercepter ce qui aurait pu être la plus belle passe de sa vie. D'un autre côté, elle venait aussi d’être sauvée par Mélu Mac d’un furieux cognard.

Le sport développe l’esprit d’équipe. Prenons les rouges par exemple. Quand on voit leurs batteuses se démener vivement pour éviter à leurs poursuiveuses de payer une forte facture de chirurgie esthétique, ça fait chaud au cœur !

Le sport aère l’esprit. Enfin, sauf pour le capitaine des bleus qui semblait en proie à un pétage de plomb bien en règle.

Le sport, ça donne le moral. Question d’endomorphine il parait. Il suffisait de jeter un œil au radieux sourire qu’Eden envoya à sa capitaine en remerciement pour le sauvetage inespéré.

- Vas-y Zynn !!Fais lui en un chapeau pointu de ce cognard !

Nul doute que Japhet ne l’avait pas vu venir. Avant d’avoir le temps de dire « turlututu » elle tâterait de la fureur des lionnes, parce que le sport, ça créé des liens.
A entendre Japhet décliner la Tempête certain serait tenté d’affirmer que le sport inculque une culture particulière. Mais honnêtement, entre Shakespeare et le quidditch… je doute qu’il y ait un lien.

Le sport ça développe le corps. Après la figure réalisée par Scott, personne dans le stade ne se permettrait d’en douter. Eden s’était même retenu d’applaudir.
Parait que le sport amène une attitude très fair play...Bon, elle n’avait peut être pas encore assez joué…
La demoiselle observa la passe de Scott et décida de marquer Stevens. On verrait bien.

Ce qu’il y a de bien dans le sport, c’est qu’il met en lumière les talents de tout un chacun. L’oprimé peut devenir le héro, la timide peut se transformer en reine d’un soir et le cancre du fond peut se révéler le plus fin stratège.
Y a pas à dire, le sport, c’est extraordinaire.

Elle filait droit sa joueuse et il était fier d'être son cavalier. Cavalier bien étrange sur lequel elle pouvait se reposer. Il sentait vibrer chaque fibre de son bois au moindre de ses mouvements et, lui, de son côté, tentait de lui insufler du courage.
Elle filait droit sa joueuse et il se laissait aller à la pression de ses cuisses, docile mais pas stupide. Quand elle vira de bord, c'était lui qui l'aiguilla. Elle partait dans la mauvaise direction, emportée par son élan, comme toujours. Et les cognards volaient. Il les craignait. Un choc serait fatal. Une éraflure, une entaille et c'était la cheminée assurée. Triste fin pour un Nimbus 2001.
Parfois, il frémissait, les brindilles aux aguets. 'Ils arrivent' pensait-il de toutes ses fibres. L'entendaient-elle seulement? Il en venait parfois à penser que oui. Sa fière amazone aux cheveux de feu.

Elle venait de virer, une fois de plus. Et comme d'habitude, elle filait droit sur un cognard. Il félicitait intérieurement Luke, le balai de Léa, de l'avoir écartée du danger. Luke, récent venu dans l'équipe. Il le considérait comme un fils. Combien de fois les autres balais Gadflies avaient-ils entendu Maëlstorm (c'était lui) dire "Luke, je suis ton père... enfin, un peu". Ils avaient donc le temps, son amazone et lui, de voler vers d'autre cieux. Ou plutôt vers une autre parcelle de terrain. A tempes espérait-il. Ils n'auraient jamais pu s'offrir une bataille avec les deux cognards. Quercus, le maître des balais, bénisse Luke pour son intervention impromptue.
Elle filait donc, et lui avec elle, vers le cognard 2 envoyé par cette petite nouvelle dont il ne connaissait pas le confrère. Il volait droit. Mais comme d'habitude, sa fière amazone l'intercepta et l'envoya voler droit sur un autre de ces joueurs armés d'une batte: Elliot se souvenait-il. Comme une étoile dans le désordre.
'Bravo mon amazone!' murmurait le manche de bois poli 'Je suis fier de toi'.

Spoiler:

Ender avait envoyé son souaffle. Mais la pauvre balle rouge devait avoir dû mal à se frayer un chemin parmi tous ses cognards qui jaillissaient de partout.
Est-ce qu'il y en avait vraiment que deux ? Peut-être que les cognards aussi avaient un sexe et qu'ils venaient de faire des petits cognardeaux pendants ce match.
Pourtant, Ender avait déjà eu plusieurs fois une des ses balles dans les mains et il aurait pu jurer qu'elles étaient toutes rondes. Alors d'où qu'ils étaient sortis les bébés ?

Ender était tellement plongé dans ce grave problème éthique auquel il ajoutait toutes ses sciences qu'il se grattait la tête à deux mains. Il grattait... il grattait ... Des idées lui venaient. Il était possible que :

- Mélusine ou Elliot aient tappé si fort que l'espace temps d'un instant, ils aient crées un trou de le cognard juste assez pour que le cognardeau sorte.
- Un poil d'Althéa avait pénétré dans le cognard, lui avait chatouillé les entrailles et révéillé le petit qui l'avait suivit quand le poil voulu retourné retrouvé ses copains sur Althy.
- Il y avait que deux cognards. Les autres étaient des illusions. Mais cette solution avait quelque chose de trop naturel, de trop normal. Cela sentait le piège.

Mais alors qu'il arrivait enfin à décider que la deuxième solution se devait d'être la bonne et qu'il se grattait toujours la tête, il perdit l'équilibre et manqua encore de tomber.
Pour se rattraper qu'une seule solution, il se mit à chanter.

- Cry me a grapnel o a rope ! (un grappin ou une corde)

D'accord c'était bien pire que l'original. Mais une rivière, c'était pas très utile pour se réussir à attraper son balai. Il risquait après d'être tout glissant et Ender ne servirait plus à rien s'il se retrouvait "le nez dans la ruisseau c'est la faute à Ellieau".
La chanson aidant, il parvint à mettre une main sur le manche. Et il fut entrainé par l'air et il se retrouva de nouveau l'arrière chaudron bien installé.

Maintenant, il fallait repérer le souaffle toujours perdu. Ender soupira intérieurement.
Apparement à la mode de chez nous, on sait pas bien planté les souaffles.

Japhet avait été blessée à l'épaule après sa dernière action. Elle vacillait sur son balai mais ne voulait pas montrer la douleur. La Tempête avait arrêté de retentir dans le stade de Quidditch. Shakespeare était retourné dans sa tombe, comme avant. Enfoui plus qu'à la normale sous les gravats de l'oubli.

La douleur remontrait jusqu'à son cou comme un poison tétanisant. Elle s'infiltrait dans ses os et dans sa chair en un long frisson capricieux qui ne savait où arrêter sa course. Il allait et venait, écorchant son petit squelette ébranlé.

Ce ne fut pas dans son crâne qui frissonnait, lui procurant la chair de poule, ce ne fut pas dans son ventre renversé dont les entrailles remuées scandaient la complainte du déshonneur, ce ne fut pas dans sa poitrine à peine naissante où battait son coeur entêté, ce ne fut pas sur l'épaule heurtée que s'arrêta la douleur... ce fut dans son cerveau même. Logée au plus profond d'un lobe secret. Un sang d'une intensité inconnue chavirait ses pensées...

"Je ne veux pas tomber de mon balai" pensait-elle, "je ne veux pas avoir mal, je ne veux pas être blessée... je ne veux pas que mon équipe se perde. Je veux jute jouer."

Elle résista comme elle put aux larmes chaudes. Un sourire malade et sec vint abattre ses deux lèvres contre le regard inquiet de son aîné:

- Ca va... ça va, petit frère... dessina-t-elle sur sa bouche sèche.

Depuis ses anneaux, Seth serra le manche de son balai. Il avait mal pour elle. Les Cullen souffraient toujours par trois.

Il avait mal à l'épaule et à son coeur de grand frère. C'était le jeu, hein ? C'était pour de faux ?

Il s'interdit un quelconque regard en direction de la provenance du missile. Il se l'interdit car le jeu devait continuer. Car la douleur était un jeu... n'est-ce pas ?

Imaginez une tache écarlate entourée de fourure. C'était à peu près l'image que renvoyait Althéa à la foule ébahie. Jugeant qu'elle était allée un peu trop loin dans la démesure (démesure dûement sanctionnée d'un coup de sifflet du grand James Alhambra) et surtout que sa co-batteuse, co-capitaine et amie préférée était dans l'incapacité de continuer à jouer, Mélusine, de sa voix de stentor hurla quelque chose qui ressemblait à :

"TEMPS MORT! , s'il-vous-plaît!"

James, qui ne pouvait rien lui refuser (du moins se plaisait-elle à le croire), siffla le temps mort, permettant aux tuniques vermillon et marine de retoucher terre. Le temps de remettre Althy en état.

*****
***
*

Par la grâce d'un doué de la baguette (du moins, plus doué que Zyn, ce qui n'était pas très difficile), Althéa avait repris figure humaine. Les Gad avaient fait une pause bien méritée. Et ces demoiselles vêtues d'un beau carmin réenfourchèrent leur balai, pendant que Mélusine priait Merlin que cette pause ait accordé le repos aux âmes des Aigles, ou, du moins, ait tempéré leurs ardeurs.

Ce qui était bien avec les reprises de match, c'était que tout recommençait à zéro. Lâcher des balles, départ des joueurs. Le souafle ressemblait à une traînée incandescente. Les cognards ne laissaient qu'une ombre derrière eux. Le vif scintillait tel une étoile. Et les joueurs flottaient, mêlant coquelicots et bleuets, comme dans un champs de blé.

*Mode je-fais-de-la-poésie-à-deux-noises off*

Place à l'action. Sa batte bien ancrée au bout de son bras, Zyn retrouva toute la vigueur nécessaire à un bon match, fila droit vers le cognard 1, sourit de toutes ses dents et frappa. Fort. Direction: Ender Scott.

'I love Quidditch!'

Pendant la pause, dans les vestiaires des Serdaigle, c’est câlins, Que Je t’aime etc. On s’excuse d’avoir parlé trop fort au petit déjeuner même si Sorry seems to be the hardest word, on se fait sorry d’avoir lancé des sortilèges à tord et à travers, on se fait des bisous en déclamant des vers shakespearien, on soigne sa petite soeurette toute déçue d’avoir été touchée, on parle de tout sauf de Quidditch car aujourd’hui, véritablement, les Serdy ne sont pas à ce qu’ils font.

Je fais quand même un laïus pour les encourager, leur dire que c’est pas perdu et qu’au moins, ce match-là, on s’en souviendra.
Seth nous débarrasse du sortilège qu’on n’a pas eu le temps d’éliminer avant d’entrer sur le terrain.

Merci Patron!

Maintenant les Serdy sont loin d’être bouches bées mais tout ce qu’ils se disent, ils se le disent car ils le veulent bien et non pas parce qu’ils ne peuvent faire autrement.

De retour sur nos balai, les Golden Eagles s’envolent en reprenant en cœur Cry me a river.
Ca nous met de bonne humeur alors pourquoi s’en empêcher.
C’est pas écrit dans le règlement qu’on a pas le droit d’être heureux.
Les Rouges pourront dire qu’on est des ouf tant qu’elles veulent, mais au moins, on est des imbéciles heureux.

Les festivités débutent. Zyn envoie le Cognard 1 sur Scott. Que je vais appeler SCOTT pour ne plus le confondre avec Eden que je vais appeler Eden.

Chacun a repris sa position et nous sommes sur le qui vive.
J’entame un plongeon en direction de ce premier Cognard pour barrer sa route et je l’envoie valser vers Athéa qui a perdu toute sa tonsure.

HJ: Les chansons sont soulignées.

La pause fit le plus grand bien à l'équipe. Elle avait quand même évité d'embrasser vraiment quelqu'un, les paroles suffisaient grandement. Mais les Eagles étaient de retour, plus en forme que jamais !

Puis, après le décollage, le vif d'or, cette satanée bestiole, apparue dans son champ de vision. Ni une, ni deux, la Serdaigle laissa tomber les péripéties de son équipe lors du temps mort pour se concentrer sur son objectif : attraper le vif d'or. Mais pas question de laisser aussi de côté leur chant commun. Peut-être que le vif serait attiré par sa douce voix mélodieuse

A L'ATTAQUEEEEEE !!

¤ Tu étais mon ami
¤ Tu es ma mie
¤ Mais tu ne savais pas à quel point je t'appréciais, non
¤ Alors tu as tenté ta chance
¤ Et fait d'autres projets
¤ Mais je parie que tu ne pensais pas que je t'attraperais, noooooooon !

Le vif lui était passé entre les doigts, d'où le dérapage vocal sur la fin. Pourquoi était-il aussi méchant ? Mais elle n'avait pas encore dit son dernier mot.

¤ Tu n'as pas besoin de dire, ce que tu as fait,
¤ Je le sais déjà, je l'ai découvert
¤ Maintenant il n'y a plus aucune chance, entre toi et moi, il n'y en aura plus jamais
¤ Et ça ne t'attriste pas ?!!

Surement que si, parce qu'elle avait toutes les chances de l'avoir cette fois. Plus que quelques mètres ...

Je l'avais dit qu'il pourrait qu'apprécier que je lui chante une chanson Faudrait trop que je propose à Oma sa chanson arrangée à la sauce Quidditch. Il deviendra une super-méga-trop-grande-star grâce à moi comme ça. La classe !

Spoiler: