Jeu de rôle basé sur les règles inventées par J.K. Rowling dans l'univers de Harry Potter.
 
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 [Edimbourg] De Billy à Logan.

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Mélusine McEwan
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Mélusine McEwan

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MessageSujet: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyMar 11 Mar 2008 - 12:44

__Edimbourg__
__12 rue Day Llewellyn__
__Fief des McEwan girls__
__24 avril 2008__aux alentours de 13 heures__



Des flammes naquirent soudainement dans la cheminée du salon, illuminant brièvement la pièce de lueurs vertes.


'Ouais, ben, M. Cheminette, il aurait dû les faire rouges ses flammes. Ca aurait été plus mieux beau.'

Illuminant la pièce de lueurs vertes, donc, et accouchant de deux silhouettes. L'une tassée par les ans et l'autre... un peu plus athlétique.

"Dom Elliot!"

Mélusine s'apprêtait à lui sauter dans les bras comme elle l'aurait fait avec Jon, Xanou ou Lex avant de se rendre compte de son geste. De trébucher sur elle-même et de se contenter de la bise d'usage. Bise à tendance nettement rougissante. Puis, avec un peu plus de cérémonie, elle salua la nouvelle venue qui accompagnait son ami et qui était de toute évidence sa grand-mère. Les ayant fait s'installer devant son jus de citrouille maison, elle se mit à gazouiller avec entrain sur des sujets aussi variés que les chances des Kestrels de gagner le prochain tournois, l'inflation du prix des chocogrenouilles et la dernière gamme de produits de chez Zonko.

Enfin, avec un nouvel éclat vert non avadakedavrantesque deux nouvelles silhouettes se pressèrent dans le petit salon, déclenchant le rire de Zyn:


"Yeahhhhhhhh! Eden! Seth!"

Pour le coup, elle sauta vraiment sur Eden avant d'adresser un nouveau sourire rougissant à son compagnon. Pour une fois, elle s'en était rappelée.

"Posez tout là, avec les trucs d'Oma!"

Suivez son regard: derrière le thuya aux feuilles...euh... bref... ayant subi quelques expériences zynesques hasardeuses.

"Mam! Ils sont tous là!"

Approximativement deux secondes après ce dernier éclat, une copie conforme de Zyn avec vingt ans de plus, des boucles brunes, des pupilles vertes et quelques cicatrices, apparut avec son habituel sourire bienveillant. Après avoir salué la petite équipe (et la grand-mère avec solennité), elle agita sa baguette, faisant apparaître les trois verres manquants et des pâtisseries supplémentaires. Après tout, c'étaient des amis de Zyn. A table !

Alors? La séance est pour quand?

... La séance.
Tout avait commencé par un surnom. La phrase-clef des récits mcewaniens semblait être "il était un surnom". Lors de l'Aventura anti-héroïque, celui qui s'était vu affublé du charmant surnom de Billy (pas du tout charmant au goût dudit Elliot) avait manifesté une certaine curiosité vis-à-vis de l'origine de ce nom douteux. Il en avait résulté une promesse. Se faire une sortie-découverte ciné-moldu. Implicitement -sans aucun doute parce que Dom Elliot était un garçon doté d'un certain bon sens-, il avait été décidé que chacun d'eux amènerait un ami pour éviter à Mélusine les affres rougissantes d'un tête-à-tête (certes amical) avec un représentant de la gente masculine.
Après un long discours intérieur, le choix de Zyn s'était porté sur Eden, Gryffondor de son état. Et si la jeune fille ne pouvait pas tout à fait prétendre au titre d'amie, il était néanmoins certain qu'entre ces deux-là, le courant circulait. Un attrait commun pour la gourmandise tout d'abord. Et l'absence d'un père qui avait donné lieu à une discussion étrange lors de sa propre cinquième année. Une discussion embrumée par le sommeil, au moment où on perd un peu son self-control. Elles n'en avaient pas reparlé depuis lors mais le souvenir demeurait et avait tissé ses liens.
Quant à l'invité d'Elliot, Zyn ne le connaissait que de nom. Et vaguement de réputation. Imaginez... Un garçon qu'il ne fallait pas toucher... Une aubaine pour Mélu Mac.

Il avait été convenu que tous viendraient camper chez Zyn puisqu'elle était la seule à s'y connaître un tant soit peu en ce qui concernait les Moldus (peu, c'était le mot, gracieuseté de sa grand-mère qui lui avait fait découvrir la littérature moldue et le cinématographe) pour passer une séance au "Opticus", le cinéma le plus proche. Par convention, il avait été décidé qu'il ne serait pas fait mention du match Serdaigle/Gryffondor puisque chacun d'eux était membre d'une des équipes et qu'il était stupide de laisser des tensions s'installer pour des raisons sportives.


****************


__Centre d'Edimbourd__
__Cinéma l'
Opticus__
__un peu avant 15 heures__



Après le départ de la grand-mère d'Oma, le quatuor avait fini de goûter (enfin, surtout les deux gloutonnes qu'étaient Eden et Zyn) avant de se faire mettre gentillement à la porte par Gwen McEwan sous prétexte qu'ils allaient être en retard.

Devisant gaiement, le petit groupe s'échappa du Doxyham (le quartier sorcier d'Edimbourg où vivaient les McEwan) pour pénétrer dans le monde étrange des Moldus après les dernières recommandations de Zyn (avec le sourire bien sûr). Seuls Elliot et elle seraient abilités à se servir de leur baguette en cas de souci. Charmante perspective.

Enfin, Eden, Seth, Elliot et Zyn se retrouvèrent devant l'Opticus qui ressemblait... à un cinéma.


"Bon. On est tous OK? Je paye en argent moldu et vous me remboursez plus tard. Ca fera 15 mornilles.
Et bien sûr, on prendra du pop-corn..."


Là-dessus, Mélusine poussa la porte de l'Opticus et entra la première.


Spoiler:
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Elliot O'Malley
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyMer 12 Mar 2008 - 15:42

Malgré les révisions qui m’attendaient sagement dans mes parchemins d’école, je pris les vacances avec entrain. Je suis retourné chez moi, en Irlande, dans mon bled paumé et aussi pluvieux que l’Ecosse.
Les parents allaient bien, mon père me paraissait fatigué, je flippais parce qu’il vieillissait et que je le voyais pas assez, j’étais assez content que le pensionnat poudlarien prenne fin cette année. Ma mère était toujours aussi en forme, elle me prépara mes plats préférés, je les préférais à la bouffe de Poudlard. Ma grand-mère restait la calme et belle femme qu’elle est en écoutant mes histoires d’école, un peu en retrait.

J’ai été content de revoir Doherty, ma meilleure amie, elle vit aussi sous notre toit bien qu’elle soit une moldue. Elle m’a raconté son année depuis les vacances de Noël.
Elle avait un amoureux qui s’appelait Ricky et qui était "hyper trop beau", des notes assez médiocres mais elle s’en fichait, mes parents et ma grand-mère avaient pris grand soin d’elle et ils connaissaient tous Ricky, alors moi aussi je voulais connaître son Ricky. Elle me le présenta le lendemain de mon arrivée, on fit un petit deux contre deux au basket. Bon joueur, mec plutôt sympa, j’étais content pour Doherty.

De mon côté, je racontai à Doherty mes querelles avec Jezabel, ma curieuse Saint-Valentin avec Althéa, ma décision sans équivoque de me concentrer sur mes études et d’arrêter de me prendre la tête avec Jay. Je lui jouai mes derniers morceaux, lui dis que mes notes étaient très bonnes et que j’aurais sans doute mes examens.

Pour un week-end, je devais m’absenter afin de me rendre à Edimbourg. De ses yeux folâtrant gaiement, supposant qu’il y avait une fille derrière l’impromptu week-end, elle me demanda pourquoi.
Je lui expliquai qu’il y avait bien une fille derrière tout ça mais que c’était une copine. Zyn. Elle voulait m’emmener voir un film moldu, enfin, c’était moi qui l’avait cherché mais j’avais appris plus tard que Mélusine était amoureuse de quelqu’un, mais que de toute façon, avec tout ce que Jay m’avait pris la tête, je n’y avais plus songé et que mon attrait pour Mélusine était devenu de l’amitié.

Ma grand-mère a insisté pour m’accompagner, les O’Malley ont des origines un peu spéciales et ils se comportent parfois avec étrangeté quand je veux fréquenter d’autres familles sorcières. Grace s’était en allée rassurée mais je savais qu’à mon retour elle me ferait un check-up de ce qu’elle avait perçu de chacun. Comme si ça m’intéressait.

Au cours d’une discussion avec Seth, un élève de sixième année de ma maison, j’ai découvert qu’il aimait beaucoup le monde des moldus. Je l’ai naturellement invité à venir s’il voulait, prenant la précaution de prévenir Zyn. "Invite toi aussi une connaissance si tu veux," avais-je dit à ma camarade. Le simple rendez-vous se transforma en week-end, et finalement nous prévoyions tous de dormir chez Zyn. Par un heureux hasard, l’amie de Mélusine était aussi une amie de Seth.

Devant le cinéma je regardais les affiches en me questionnant sur la différence qu’il pouvait y avoir entre le cinéma moldu et sorcier. Les moldus avaient des genres cinématographiques qui me laissaient coi. Les films d’horreur, ah ça devait être quelque chose, et les films policiers pour eux, ça devait être un peu comme nos films sur les Aurors... le choix se porta sur X-MEN. Je voulais voir quelque chose de catégoriquement différent de notre monde. Les petites salles projetait exceptionnellement la trilogie.

J’avançais à côté de Mélusine, acquiesçant pour l’argent mais lui donnant tout de suite le change, ma grand-mère m’avait laissé de livres moldues pour que j’achète un cadeau aux McEwan à la fin du week-end afin de dire merci.

De tous les trois, celle que je connais le moins c’est Eden. Je me tournai alors vers elle tout en avançant dans la file vers un homme qui prit nos billets et les déchira. Au début je fus outré, je comprenais pas pourquoi il faisait ça, après j’ai compris que c’était normal. Les moldus payaient spécialement quelqu’un pour contrôler et déchirer les petits papiers, ça alors! Les sorciers se contentaient de glisser leur ticket dans la borne à tickets.


Sinon, Eden, lui dis-je en tenant la porte de la salle de cinéma, pendant que les filles et Seth passaient, toi, tes parents sont moldus?

Je pensais la question innocente.
Je fais bien attention de m'écarter un peu plus après Seth pour qu'on se touche pas, je connais sa peur phobique du contact et j'ai pas envie de passer le film dans les toilettes à le voir dégobiller.
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Eden Sanders
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyJeu 13 Mar 2008 - 18:38

Les vacances.
Elles les avaient attendus avec impatience celles là ! Habituellement, elle restait au château. Ça ne la changeait pas des autres périodes de l’année. Sauf qu’il y avait beaucoup moins d’élèves et pas de cours.
Eden en profitait pour explorer diverses salles du château. Elle était fascinée par Poudlard. Après cinq années, elle découvrait encore de nouveaux lieux, de nouveaux couloirs, des passages secrets. Epatant.

L’absence des autres finalement ne changeait rien… Elle trainait avec peu de monde.
Elle en profitait pour bénéficier pleinement du calme offert par certaines parties du château. Le parc, le lac…Elle dessinait beaucoup. Elle lisait, respirait, sentait, devinait, se racontait des histoires. Et les vacances lui convenaient.

Ces vacances là avaient un goût différent. Un goût d’aventure et de souvenir. Mélusine, la capitaine de l’équipe de Quidditch et l’une des rares expertes* en chocolat du château l’avait invité à camper chez elle pour partager la délicieuse expérience d’une séance de cinéma à Edimbourg.
Mélu, ou Zyn comme on l’appelait était l’une des rares filles avec qui Eden pouvait prétendre se sentir bien. Elles ne partageaient pas tous leurs secrets, ne se racontaient pas leur vie entière, mais elles avaient partagé certaines confessions. Rares. De plus, Eden avait trouvé son égale culinaire. Zyn était elle aussi fan de chocolat...et de Quidditch! Ce qui ne lui enelvait rien. Le week-end s’annonçait forcément sous un jour exceptionnel !

De plus le ciné, c’était quelque chose qu’Eden aimait bien. Elle n’y était pas allée souvent. Quelque fois tout au plus avec sa mère, lorsqu’elle était petite. Et puis une fois pour Noël il y a cinq ans. Elle aimait beaucoup ça et était ravie de faire à nouveau l’expérience du grand écran.

Elle avait obtenue une autorisation pour venir chez Mélusine. Normalement, elle devait être à Poudlard, ou au foyer. Et ce n’était pas le cas. Mais la directrice avait été compréhensive et peut être un peu surprise que la solitaire Eden passe quelques jours chez des amis. Elle avait accepté de bon cœur, marquant ainsi Eden d’une confiance qui avait enchantée la jeune fille.

Elle avait donc débarqué chez Zyn, bagage et bonne humeur en main et en compagnie de Seth, lui aussi convié.
Non, décidément, ce week-end end allait être particulièrement génial.

En avant pour X men ! Eden observait les affiches d’un air pensif alors qu’ils faisaient la queue pour entrer. Un abonnement au ciné ça devait être sympa. Il y avait temps de chose à voir !
Alors qu’un des employé du cinéma vérifiait leurs billets et les déchirait Eden nota une réaction de surprise chez Elliot.
Elliot O’Malley, un élève de 7ème année lui aussi.
Un ami de Zyn qu’elle ne connaissait pas encore. Il lui tint la porte gentiment ce qui permit à Eden de noter qu’il avait de bonnes manières. D’autres ne se seraient pas gênés pour lui lâcher dans le nez. Ce n’était pas le cas. Il n’aura pas à sortir sa baguette pour réparer un nez éclaté.
Alors qu’elle lui souriait pour le remercier, il s’adressa à elle.


- Sinon, Eden, toi, tes parents sont moldus?

*Qui me parle?*


Eden haussa un sourcil. D’entrée si elle répondait qu’elle n’en savait rien ça plomberait l’ambiance. Clair. Mentir ce n’était pas cool non plus.
Bon dernière solution, se retourner et finalement se manger la porte. Ça ferait diversion.
Bah non, trop douloureux. Tant pis.

Elle tira brièvement la langue et opta pour une petite vérité planquée derrière un beau sourire.


- Je ne sais pas trop. Je crois que ma maman était de notre monde. J’ai des souvenirs d’elle où elle fait des choses magiques. Mais bon, c’est vrai que quand on est petit on édulcore tout !


Lui, pas la peine d’en parler. De toute façon elle n’en savait rien.

*Bien, Sanders tu enchaines, inutile de le gêner d’entrée, y a pas de quoi de toute façon.*

- Mais les cinémas je connais ! J’y suis allée quelque fois. J’ai grandi avec des Moldus alors plus rien ne me surprend. Même pas qu’on déchire du papier pour avoir le droit d’entrer.


Elle lui adressa un léger clin d’œil. C’est vrai que le comportement moldu était amusant et surprenant. Mais comment pourraient-ils faire autrement finalement ?

Dans la salle, plusieurs spectateurs. Elle n’était pas encore pleine, mais peut être que du monde continuerait à arriver. Eden observa un instant Seth. Tant de monde autour de lui risquait de l’incommoder. Déjà qu’elle, à son petit niveau, pouvait sentir que certains ne connaissaient pas l’usage du savon, elle imaginait ce qu’il devait ressentir sentir.
Elle envoya la main à sa poche et sentit la petite bosse sous le tissu. Elle lui ferait parvenir le petit paquet tout à l’heure, dans l’obscurité. Il verrait bien si ça pourrait lui servir ou non. En tout cas elle espérait que ça l’aiderait à mieux supporter les odeurs ambiantes.

Elle lui adressa un petit sourire ravi qui lui allait fort bien.
C’est dingue comme la seule perspective d’aller au cinéma pouvait lui arracher plus de sourire qu’en toute une année.



Spoiler:


Dernière édition par Eden Sanders le Mer 19 Mar 2008 - 13:49, édité 1 fois
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Seth Cullen
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyVen 14 Mar 2008 - 13:01

De Billy à Logan, il s’était passé beaucoup d’étapes. Pour Seth, il y eut d’abord de Elliot à Eden. A l’origine une discussion banale qui s’était transformée en invitation à un week-end entre amis. Il ne s’y serait jamais rendu seul, c'est-à-dire sans Eden ou quelqu’un qui sache pour sa condition. Dernièrement, il considérait les loisirs comme un jeu aussi dangereux que la roulette russe. Pourtant, d’emblée la proposition lui avait plut: avoir une vie normale et insouciante, aller au cinéma avec des camarades de classe, qui plus était, dans un environnement moldu. La seule chose qui l’inquiétait restait l’hébergement. La nuit. La pleine lune était passée, n’apportant aucune nouveauté. C’était déjà ça.

D’Eden à Carlisle. Pour les vacances de Pâques, Seth retourna avec Liam et Japhet dans leur petite ville de Nord, à Carlisle. Avant le dîner, il avait réuni les Cullen pour leur annoncer son projet de week-end et surtout, pour les entretenir qu’une cinquième personne était au courant pour son secret. Les réactions furent hétérogènes. Ephraïm et Oda se montrèrent obscurément enchantés. Japhet sourit bêtement et ses yeux verts se nimbèrent d’une lumière malicieuse. Se pouvait-il que Seth fût passé à côté du comique de la situation ? Pourquoi eut-elle ce visage enjoint d’autant d’insinuations ? Elle l’affubla de questions au sujet d’Eden, questions auxquelles il ne répondit pas. Il finit par éviter sa sœur durant les jours suivant. Quant à Liam, il se montra hostile à l’information, selon lui cela n’engendrerait que des problèmes et il n’hésiterait pas à se débarrasser d’Eden, comme Ephraïm s’était débarrassé du mage Ebert, au moindre souci. Seth et son frère se querellèrent rudement, séparés par leurs parents qui imposèrent au plus grand un peu plus de respect pour les choix du cadet.

« Et pourrions-nous la connaître ? » avait requis son père.
« Oui, quand elle le voudra » avait répondu calmement Seth.

De Carlisle à Edimbourg. Accompagné de Liam, Seth se rendit à Londres sur le quai 9 ¾ pour accueillir Eden et emprunter le réseau des cheminées dans une échoppe spécialisée. Son frère avait insisté et les parents n’avaient pas refusé. Seth ne fut pas dupe. Il savait pertinemment que le Serpentard en profiterait pour tenter d’intimider la Gryffondor, alors quand Eden pointa son nez, Seth les présenta de manière expéditive et se débarrassa le plus vite possible de son frère qui n’avait de cesse d’attaquer la jeune fille de ses regards sinistres et furibonds. Liam n’adressa pas directement la parole à Eden une seule fois.

« J’espère que tout se passera bien... s’il t’arrive quelque chose, je trouverais le responsable et il souffrira jusqu’à ce que je décide que sa souffrance est l’honoraire qui me convient pour payer l’injure » se crut-il en droit de proférer en ne regardant qu’Eden.

Seth roula des yeux en souriant à la jeune fille et prit Liam dans ses bras pour une accolade fraternelle. C’était la première fois que la Gryffondor voyait quelqu’un approcher le Serdaigle et le toucher avec tant de familiarité. Il ne s’était accoutumé qu’aux Cullen. Le tableau devait représenter une scène aux couleurs inattendues.

« Va-t-en avant que ça soit toi qui me doives le lucre pour rétribuer ta bêtise, zorro, » lui signifia Seth en disparaissant avec Eden par la cheminée.

Liam lui sourit puis jeta un dernier regard peu amène à Eden avant de tourner les talons.

De Edimbourg à Logan. Pour parer au manque de chaleur dont il pouvait faire preuve au premier abord - son inacceptation des contacts physiques le handicapant - il distribuait des sourires désolés en expliquant librement qu’il avait une peur phobique des contacts corporels. La grand-mère d’Elliot ne lui en tint pas rigueur, ni personne, quel que soit l’étonnement vécu par le sujet. Tout le monde discutait joyeusement mais Seth resta peu volubile, écoutant avec recueillement tout ce qui se disait. Il était impatient d’aller au cinéma. Les marques de son enthousiasme étaient frêles sur son visage impassible, cependant, il y pensait depuis des jours, se réjouissant à l’idée et anticipant son plaisir. Il observa longtemps Mélusine qu’il connaissait pour ses prouesses de vol mais à laquelle il n’avait jamais eu le loisir de parler. Le défaut serait peut-être réparé s’il se décidait à ouvrir la bouche durant ce petit week-end.

Ils se rendirent au cinéma. Les yeux de Seth allaient et venaient. Il noyait son regard dans tout ce qui les entourait, les voitures, l’architecture, les affiches publicitaires, les manières, les bandeaux des mères poussant leurs enfants, les textures nouvelles, tout ce métal et ce béton, les câbles électriques, les enseignes lumineuses, le bruit, le bruit, le bruit. Il notait scrupuleusement les détails des choses qu’ils avaient pu lire et qu’à présent il illustrait d’un regard, d’une saveur. Ses narines frétillaient avec plaisir en respirant le gaz carbonique, il reconnaissait souvent cette odeur suffocante mais il apprenait à la détailler. Il apprenait aussi dans les effluves qui s’échappaient des restaurants, aurait presque été capable de retranscrire la carte si on lui en avait donné le temps. Il finit par cesser de respirer par le nez dans la salle de cinéma. Toutes ces odeurs concentrées, les sucreries, la forte exhalaison du pop-corn, la sueur, leur passé à tous, lui devenaient plus ardus à supporter. En salle de classe, ils n’étaient qu’une vingtaine... dans cette salle de cinéma, il y aurait plus de cent cinquante personnes. Il n’y avait pas pensé avant.

- Eden, murmura-t-il à l’oreille de sa camarade, je peux me mettre entre Elliot et toi, je ne peux pas supporter le mélange écœurant des autres parfums... je n’arrive pas à contrôler, il y en a trop.

Eden lui tendit alors un minuscule paquet où il découvrit un drôle d'objet. Elle lui expliqua disrètement que c'était un pince-nez. Seth éclata de rire - ce qui fit se retourner quelques têtes - puis, souriant à son intention, il réitéra à voix basse:

- Tu es plus agréable qu'un pince nez. Je m'accomoderai de vos parfums plutôt qu'un signe trop ostansible qui dévoilerait mon handicape... je ne crois pas qu'Elliot le prendrait bien si je me bouchais le nez à côté de lui. Mais je trouve cela adorable d'y avoir pensé et, si ça ne te dérange pas, je garde le cadeau. Sait-on jamais, pour un autre jour...

Sur ce, il enfouit le pince-nez dans sa poche intérieure de blouson, qu'il ôta pour le laisser sur son dossier de fauteuil. Ainsi fut leur rangée: Eden, lui, Elliot et Mélusine. La peau d’Eden diffusait un parfum qu’il appréciait particulièrement et qui se mariait plaisamment avec celui de la peau d’Elliot qui avait, aux narines de cet étrange spécimen adolescent, une odeur attirante. Seth comprit alors pour la première fois qu’il pouvait assortir les gens en harmonisant leur indéfinissable parfum, celui qu’il prenait pour leurs émotions ou leur âme. Les apparier avec exactitude.

Les lumières s’éteignirent, et les publicités et les bandes annonces défilèrent.

- X-men... ça veut dire quoi ce "X" ?
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Mélusine McEwan
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyDim 16 Mar 2008 - 12:23

Elliot et Eden s'étant mis à deviser gaiement, Mélusine sentit qu'elle devait s'occuper un peu de Seth. Hum. Sauf que, pour une fois, elle ne savait absolument pas quoi dire. Alors, elle se contenta de lui sourire un peu bêtement tout en prenant conscience (très rapide à la détente Mélu Mac), en le voyant agir, que ça n'était pas une simple lubie que ce refus du contact. Bouse, c'était même limite une phobie. Pas le genre de trucs dont on pouvait rire. Ca lui enlevait du même coup son quasi-unique sujet de conversation, puisqu'ils s'étaient refusés à parler Quidditch et que...

De pas en pas, ils entrèrent tous dans la salle et par un hasard moyennement heureux, Zyn se retrouva placée aux côtés d'Elliot sans avoir trop compris comment ils en étaient arrivés là. Elle aimait bien Elliot mais... Mais dans l'obscurité ambiante et tout le tralala, elle avait songé qu'elle se mettrait aux côtés d'Eden, ce qui lui éviterait quelques désagréments de carnation. Bien sûr, dans le noir, ça ne se voyait pas, mais...

Le cours de ses pensées dévia à la question de Seth (c'était finalement moins embarrassant de se trouver à côté d'un ami dont elle savait qu'il ne se permettrait rien sous peine de se condamner tous deux à une séance de torture raffinée par Jezabel -du genre se faire repeindre en rose ou être obligé de s'habiller en VRAIE fille, sans savoir lequel d'eux deux en souffrirait le plus-, qu'un jeune homme dont elle ne connaissait presque rien):


"Une chocogrenouille que ça veut dire "Extra" !"

Sur ces mots, les lumières finirent par s'éteindre en même temps que l'ultime image de la dernière publicité ("Elmett, le coiffeur des stars").

...


Les lumières se rallumèrent doucement dans un crescendo où Zyn se surprenait toujours à songer que, s'il s'était agi de l'oeuvre d'un sorcier, celui-ci aurait une très belle maîtrise du Lumos. Mais passons.
Comme à son habitude, la jeune fille ne bougea pas de son fauteuil avant la fin du générique. Il y avait quelque chose d'étrange dans cette liste de noms inconnus qui la fascinait. Et, pour une fois, cette lubie tombait bien. ILs éviteraient les mouvements de foule.
C'était d'ailleurs assez étrange que Zyn prenne garde à la phobie du jeune homme, elle qui, d'habitude, se souciait des problèmes des autres comme de sa première paire de chaussettes. Sans s'interroger plus là-dessus, la jeune fille se pencha vers son deuxième voisin vers la gauche:


"Ok. J'ai perdu. Mais à votre avis, X, c'est pour Xavier, les hommes de Xavier ou c'est le X qui correspondrait à quelque chose qu'ils auraient en plus dans leur cellule et qui leur donnerait leurs pouvoirs?"

Sur ces réflexions tout à fait, euh... Bref. Là-dessus, Mélusine se surprit à sourire, avant d'envoyer la conversation se balader ailleurs:

"Alors, vous en avez pensé quoi? C'est qui votre préféré? Vous trouvez pas que le crapaud est absolument ignoble? Et le cin..."

Avec son absence de réflexion à grande échelle coutumière, la jeune fille avait failli laisser entendre que certains de leur groupe n'avaient jamais été au cinéma. Et, cela semblerait aux quelques moldus encore épars dans la salle aussi énorme qu'un sorcier n'ayant jamais entendu le mot "Quidditch".

"J'adore Logan, il est..."

...absolument hypersex. Oui, ces derniers temps, Zyn se surprenait à penser aux hommes en terme de sexy-attitude... Troublant...

"... à hurler de rire... Mais je l'aime bien..."

Au-delà de la sexattitude de Logan et de son humour, Zyn aurait aimé parler d'autres choses. Du caractère moldu du cinéma. Mais aussi des différences entre les pouvoirs imaginés par les Moldus et ceux, bien réels, des sorciers. Et de tout un tas de trucs qui lui tournaient dans la tête.
Mais, pour cela, il leur faudrait être entre eux. Entre sorciers.
Aussi, Mélusine finit-elle par se lever, entraînant les autres vers la sortie avant de se faire à moitié aveuglée par le soleil. Son estomac parla pour elle:


"Ca vous dirait d'aller mang... boire quelque chose avant de rentrer?"

Et puis, se promener, peut-être, aussi. Ils finiraient bien par trouver un coin tranquille pour parler en toute tranquillité.
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyLun 17 Mar 2008 - 14:12

J’ai pas vu le temps passer. Déjà les lumières se rallument. Je m’étire comme chat en faisant attention de ne pas frôler mon voisin, ni ma voisine... tous les deux souffrent à peu près du même problème sauf qu’un des deux vomi et l’autre rougi sans cesse.

Durant le film, l’enchaînement d’images glisse dans ma tête, l’histoire file à toute allure, je suis paumé plus d’une fois car je comprends pas certaines choses. Je ris des fois, car les blagues sont très drôles, mais d'autres fois je me perds, car l’histoire me semble si vraie, si possible. J'arrive plus à déterminer le vrai du faux.
Dur de faire la part des choses entre ce qui est fictif et réel pour les moldus parce qu’à mes yeux tout me paraît possible. Je sais juste une chose, c’est que les moldus n’ont pas réellement ces pouvoirs mais ils les désirent car ils en font des films. Qu’est-ce qui était possible et qu’est-ce qui était impossible dans tout ça?

Ce type avec ses serres de fer, la détente de leur corps, la façon dont ils bougent et se battent... la technologie, l’avion, il était terrible cet avion... Ou celle qui ne peut toucher personne, elle porte le nom du prof de Défense, c’est délirant... elle me rappelait Seth.
Je me suis demandé si Seth ne pouvait pas toucher car ça le rendait malade mais qu’il aimerait bien toucher, ou si c’était quelque chose qu’il n’envisageait pas et avec lequel il vivait bien. Rogue en souffrait.

En sortant de la salle obscure, je le dévisage malgré moi. Pour la première fois, ce garçon m’intrigue. Il a l'air de bien s'entendre avec Eden... et s'ils étaient amoureux, comment feraient-ils pour s'embrasser, se toucher, se serer dans leur bras? Ils seraient obligés de vivre un amour platonique?
J'arrête de mater Seth sinon il va croire que je suis amoureux de lui.

Pendant la séance, je le sentais pas confort. Des fois, j'aurais juré qu'il ne respirait plus, que quelque chose l'incommodait.

Sinon j'ai aussi noté que même dans le noir, on peut voir les rougeurs de Zyn. Une fois j'ai frôlé sa main dans le sachet de pop-corn, on aurait dit que je venais de la voir toute nue. Ca commence à être assez destabilisant de se sentir comme si on faisait quelque chose de mal à chaque fois qu'on la regarde trop longtemps, qu'on l'effleure ou quoi... les humains, sont fait pour se toucher.

♠ Je serais tellement malheureux si je pouvais plus danser avec quiconque par hantise du contact physique. ♠




Sinon, je crois que mon estomac a fait un bond quand j’ai vu tout ce sang. J’ai arrêté de taper dans le pop-corn de Mélusine - qu’est-ce qu’elle bouffe - pendant une des bastons. J’étais retourné, ahuri.

Les X-Men, sont un peu comme nous, dis-je quand nous sortons pour aller boire ou manger quelque chose, j’imagine que c’est ce qui arriverait si les moldus savaient pour nous. Vous avez vu comme ils flippent des choses qui ne passent pas par leurs machines mais plutôt par l’être humain? Ils se défendent avec leurs fusils... si un jour je me faisais attaquer par un moldu armé, je crois pas connaître un seul sortilège pour arrêter les... commet on dit? Les ballons? Les balles? C’est ça? Ils nous extermineraient... brrr, ça me fait froid dans le dos. C’était super chouette en tout cas! J’aimerais bien avoir ces pouvoirs-là, surtout, j’aimerais bien bouger comme eux... pas forcément pour la baston, mais leurs corps sont élégants.

Nous marchons à travers les rues et un Starbuck nous fait du gringue, surtout à Zyn, alors on y va.
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Eden Sanders
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyMer 19 Mar 2008 - 13:42

Le film était plutôt chouette.
Eden avait goûté avec délice aux joies du grand écran. Le cinéma, c'était à la fois, plein les yeux et plein les oreilles. Les images s'étaient succédées à une vitesse phénoménale, elle avait eu envie de rire, de pleurer, avait frissonner de peur et parfois de dégoût. Elle s'était même surprise parfois à envoyer la main prés de Seth pour s'accrocher à lui quand la tension était trop forte, mais une partie de son esprit était bien heureusement resté sur le qui-vive.
Il était limpide comme de l'eau de roche que son malheureux compagnon aurait détesté cette intrusion soudaine dans son espace vital.
Deux ou trois fois elle avait jeté un oeil en direction de l'inconnu qui se trouvait à son autre côté. Un moldu de toute évidence. Une vingtaine d'années, peut être un peu plus. Il se goinffrait de pop corn. Elle avait manqué là aussi d'envoyer une main s'agripper à son bras. Surtout lors du combat particulièrement sanglant.
Non pas qu'elle soit sensible à l'extrême, mais tout ce sang était tout de même assez impressionnant.

Elle avait observé Elliot de temps à autre. Il fallait avouer que le garçon n'était pas pour déplaire et qu'il était même très agréable à regarder. A ce passage là du film elle avait pu constater un léger changement de teint chez le jeune homme. Comme quoi c'était le film qui était impressionnant, et non elle impressionnable.
Zynn, elle avait parut rougir...rougir? La présence d'O'Malley? Le film? Toujours est-il qu'elle l'avait surprise à piquer un fard malgré l'obscurité.

A la sortie, étrange manège, Eden observait Elliot, qui lui observait Seth étrangement. La demoiselle imaginait ce qui trottait dans la tête du jeune homme. Une véritable énigme ce Seth. Eden songea avec amusement à l'inutilité de son petit cadeau. C'est vrai que c'était ridicule, mais avec toutes ces odeurs ambiantes, elle avait cru bien faire. Ceci dit, Seth semblait s'en être plutôt bien sorti.


Ce qui est épatant dans les cinéma, c'est qu'aprés en avoir pris plein les yeux, plein l'estomac pour certains et plein les narines pour d'autres, les spectateurs en prenaient également plein les oreilles.
Eden et la musique. Profondément mélomane, la jeune femme se délectait de chaque musique qu'elle pouvait percevoir. Celles de ce film étaient remarquables. Elles semblaient vous prendre aux tripes et vous guider plus loin encore que les images, à travers les non-dits en passant par l'implicite. Un régal pour les oreilles. Un voyage auditif en quelques sortes. Lors du générique de fin, elle s'était enfoncée un peu plus dans son fauteuil et avait fermé les yeux, s'emplissant une dernière fois de l'ambiance du film. Si elle n'avait pas été sorcière, elle aurait étudié la musique. Peut être pour devenir compositrice, ou chef d'orchestre. Mais peut à peu en découvrant ses dons, elle avait envisagé d'autres possibilités, gardant la musique pour passion.

Zynn proposait d'aller manger. Enfin boire. Mais ils mangeraient forcément, avec deux estomacs à pattes sur quatre, nul doute qu'elles arriveraient à leur faim fin. Zynn et Eden partageait un certain goût pour le chocolat, aussi, lorsqu'ils passèrent en vue d'un glacier dont les clients se délectaient d'immenses coupes de glaces saupoudrées d'une épaisse couche de chocolat fumant, Eden ralenti le pas et tâcha d'attirer l'attention de sa camarade culinaire.

Elliot s'était lancé dans une réflexion sur les possibles attaques moldus s'ils venaient à découvrir les sorciers.
Effectivement l'humain à tendance à réagir violemment face à tous ce qu'il ne connaît pas. Et ce, qu'il soit sorcier ou pas. Eden jeta un oeil vers Seth et lui sourit. Avait-il déjà été au cinéma auparavant?

Un sortilège pour arrêter les balles, ça devait bien exister ça.
Eden ralentit encore un peu, faisant mine de trouver la vitrine d'une petite librairie particulièrement attrayante. Pourvu que Zynn repère le glacier de l'autre côté de la rue.

Elle évitait de croiser le regard de Seth à nouveau, qui lui, n'avait pas du manquer le glacier de part les effluves parfumées qui devaient lui parvenir aux narines. Il ne manquerait pas d'aborder ce petit sourire moqueur, sachant à quel point ce petit bout de femme qu'était Eden pouvait être gourmande. En quantité pas énormément finalement...mais que de la qualité! Bonbons, chocolats, glace, pâtisseries...Il est évident qu'un spécialiste de l'alimentation n'aurait pas le même avis, mais passons. Elle aimait bien les légumes aussi, aprés tout ça compensait!

Elle planta ses yeux gris dans ce d'Elliot, les moldus elle s'y connaissait un peu, elle les avait côtoyé pas mal d'années.


- Si un jour ça t'arrive tu peux toujours te servir d'un bon vieux maléfice du saucisson. ça devrait suffire à l'empêcher d'appuyer sur la gachette. Sinon je suppose qu'il doit exister une sorte de bouclier physique non?


Eden fourra les mains dans les poches de son jeans et leva le nez en l'air. C'était étrange de se retrouver en ville aprés le décor de Poudlard. Ici du béton, des voitures, des lampadaires et beaucoup de gens dans les rues. ce n'était pas déplaisant. Mais le calme du parc finirait par lui manquer si elle vivait continuellement en ville.


-
Si vous aviez le choix d'avoir un de leur pouvoir, vous choisiriez lequel?
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Seth Cullen
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyJeu 20 Mar 2008 - 19:21

Le film parlait du rejet et de l’acceptation. Ouverture grise et pluvieuse sur un camp de concentration dont Seth n’était pas certain que ses camarades eussent connu la symbolique. Ce n’était pas l’histoire des sorciers.

Rejet et extermination de centaines de milliers de personnes que certains moldus avaient décrété impures. Rejet et volonté d’extermination de ceux qu’ils appelaient les "mutants", les "freaks", les "différents."

Les X-Men, comme les sorciers, Elliot avait raison, ne ressemblaient à rien de ce que connaissaient les moldus et ça les effrayaient. Ils se sentaient menacés non pas seulement à cause de la différence - car si les X-Men eurent été sans pouvoir et aussi bêtes que des trolls des montagnes, Seth pariait sa baguette qu’il n’y aurait pas eu débat - mais plutôt parce que ces êtres monstrueux démontraient de capacités surnaturelles qui dépassaient la mesure des leurs. Et ce que les uns appelaient évolutions, les autres le voyaient comme une aberration eugénique ou une erreur de Dieu. Magneto disait que Dieu n’allait pas assez vite et qu’il voulait changer cela. A la manière forte. Comme Liam, songeait Seth avec tristesse.

Dans les deux camps, il y avait des forces du mal. Les forces du mal étaient les intolérantes. L’intolérance était la plus grosse et la plus dangereuses des espèces qui peuplaient la Terre. Dieu y pouvait-il quelque chose ? S’amusait-il à créer des exceptions comme les sorciers pour éprouver la sagesse des actions humaines ? En créant les différences, avait-il à ce point besoin de vérifier que l’Homme était aussi sapiens qu’il se définissait ?

Si Dieu existait, Dieu était un joueur.

S’il devait se sentir proche d’un des personnages, ce ne fut pas forcément à Rogue qu’il aurait pensé mais plutôt à Logan. Solitaire, loup instinctif qui ne jure que par son flair, s’amourachant d’une fille qu’il ne peut pas avoir mais profondément combatif, authentique et indépendant.


- Je n’envie aucun de leur pouvoir.

J’en ai déjà assez d’étranges, pensa-t-il pour lui.

- Nous avons des sortilèges pour presque tout. Nous pouvons être légilimens pour lire dans les pensées, occlumens pour s’en protéger. Nous pouvons transplaner pour aller d’un endroit à l’autre sans effort. Certains sorciers sont métamorphosis comme Mystique, d’autres maîtrisent un ou les quatre éléments à force de travail, il y a les animagi, les métamorphomages... nous pouvons attirer la matière, la repousser... nos baguettes concentrent plus de pouvoirs. A moindre échelle que cette fiction mais quand même... nous sommes multiples. Certes, nous ne pouvons pas passer à travers les murs, marcher sur l’eau ou commander à l’orage mais à vrai dire je ne vois pas ce que je ferais si la foudre m’obéissait. La seule chose qu’un sorcier ne peut pas faire avec sa baguette et que j’aurais aimée et qui n’est pas dans X-Men, ça serait de remonter le temps.

Certainement alors qu’il retournerait dans la forêt Polonaise où il avait été mordu. Il aurait fait en sorte de ne pas croiser les deux créatures qui s’étaient faites un festin de lui.

- Ou bien, il serait amusant d’arrêter le temps. Moins de stress pour les examens ou vivre éternellement un moment qu’on aime bien sans que rien ne change...


La petite bande marcha dans la rue à la recherche d’un établissement pour faire une halte méritée. En marchant, il se fit la réflexion qu’il avait trouvé le film moins sanglant que d’autres qu’il avait pu voir en vidéo bien que le sang soit très suggéré par les scènes de violence. Mais ce n’était pas ce qui avait coupé l’appétit du jeune Cullen. Seth n’avait pas faim. Il n’avait jamais faim.

- Ces odeurs, murmura-t-il à Eden, seule, qui louchait sur le glacier de la rue d’en face en envoyant des signaux désespérés à Mélusine qui devait elle aussi et sans peine l'avoir remarqué. Je ne savais plus comment m’asseoir pour survivre.

Remarque faite, il interpella Elliot qui allait entrer dans un Starbuck Café.

- Elliot, je pense que les filles veulent s’empif... manger une glace ou une gaufre.

Seth désigna du menton une maison qui était juste à côté.

En marchant dans la rue, Seth avait "senti" que le septième année provoquait une exhalaison instantanée de phéromones dès qu’un groupe de filles les croisaient. Secrètement, il surveillait le taux d’Eden. Eh ouais.
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Mélusine McEwan
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyJeu 27 Mar 2008 - 13:10

Pendant que les garçons se mettaient à philosopher sur l'implication des pouvoirs, les conséquences directes sur leur possesseurs et la réaction de ceux qui les entouraient, Eden et Zyn étaient également sur la même longueur d'onde: les yeux et le nez au vent. A la recherche de quelque chose capable de survenir à leur appétit extraordinaire.

Comme chacun le sait, les femmes étaient malgré tout dotées de la capacité de faire plusieurs choses à la fois. La preuve: Zyn flirtait du regard avec tout ce qui pouvait évoquer l'univers culinaire, son nez cherchant d'autres informations invisibles, ses pieds marchaient, sa bouche souriait et ses oreilles écoutaient. Pendant que sa matière grise essayait de faire une synthèse potable de toutes ces informations.


"Jsuis d'accord avec Dom Elliot. Moi, ça me fait flipper qu'un Moldu découvre un jour que j'ai des pouvoirs qu'il a pas. Je sais qu'ils se flattent, les Moldus, je veux dire, d'être plus tolérants qu'avant. La chasse aux sorcières et tout... Mais il suffit de les regarder pour se rendre compte que si on rentre pas dans le moule qu'ils considèrent comme le prototype humain, bah... Enfin, vous voyez ce que je veux dire."

Si Eden et Seth n'étaient pas encore habitués à son lunatisme, ils allaient vite découvrir la joie de son saut du coq à l'âne. Championne du monde!

"C'est une bonne question. Par rapport à une attaque armée, je veux dire. J'ai peur de pas avoir les réflexes pour réagir assez vite. On est tellement coupé d'eux. On saurait même pas comment réagir. Je crois que le "vivons heureux vivons cachés" n'est pas une mauvaise option."

Quant aux pouvoirs...
Instinctivement, Mélusine aurait déclaré "l'invulnérabilité". Mais parce que Seth avait répondu avant elle -avec une réflexion digne de son blason-, son esprit eut le temps de revenir là-dessus. Est-ce que c'était tellement génial d'être invulnérable. La réponse était non. Bien sûr que non. Certes, on pouvait faire plein de choses marrantes sans craindre pour sa vie... Mais les à-côté étaient beaucoup trop lourds. Être invulnérable, c'était ne pas vieillir quand les gens que l'on aimait vivaient puis glissaient lentement vers le déclin avant de disparaître. Être invulnérable, c'était souffrir sans cesse de perdre ceux qui comptaient sans pouvoir rien y faire. Mais être invulnérable, c'était aussi perdre le goût de la vie. C'était d'être mortel qui rendait la vie intéressante. Le fait de se lever le matin sans savoir si on en connaîtrait un autre, de se dire qu'à chaque instant, tout pouvait basculer. C'était ça qui donnait son goût profondément vivant à l'existence.


'L'invulnérabilité émotionnelle, alors...'

Yes!
...
En fait, non. Ne jamais se laisser atteindre par les choses. Vivre sans coeur. A moins de changer son coeur en pierre. Mais un coeur de pierre, c'était beaucoup trop lourd à porter.


"Moi, j'aime bien les pouvoirs de Tornade. Juste pour le fun. Et puis, elle a vraiment la classe quand elle s'en sert."

Pas tout à fait sûre de la pertinence et de la maturité de sa réponse, Mélusine haussa les épaules et éclata de rire.

"J'aime bien l'idée de vivre éternellement nos beaux moments. Une sorte de retour à un paradis perdu..."

Elle lança un regard timide à Seth. Avant de le détourner pour scruter la rue avant que... Oui, elle aussi, elle l'avait vu. Le bâtiment qui était certainement caractérisé par un style XVII° ou XVIII° ou même XV°, qu'importe... Mais qui était surtout caractérisé par des odeurs tout à fait alléchantes à réveille les estomacs endormis.
Plus mieux que le Starbuck! Ils pourraient toujours y aller après.


"Je vote!"

Et comme l'estomac de Zyn n'aimait pas être contrarié, la jeune fille les entraîna dans cette direction. Enfin... "entraîna"... C'était plutôt du genre "Qui m'aime me suive". Elle était sûre d'avoir Eden de son côté.

"Ca vous va si on s'installe en terrasse? Il fait beau aujourd'hui, autant en profiter."

'Et on sera plus vite installés. Donc, plus vite servi.'

Super sorry pour le délai Le Théo
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyDim 30 Mar 2008 - 12:45

J’aimerais bien avoir le pouvoir de soigner les blessures en touchant, dis-je pour répondre à la question pendant que nous nous installons à la terrasse. Même les blessures faites par balles. Si on ne peut pas les arrêter, au moins, j'espèrerais qu'on pourrait les soigner. Les chutes graves, les accidents de voitures, les maladies rares, les maladies motrices, les maladies mentales, les cancers... j'aimerais que les sorciers se réconcilient avec les moldus en leur apportant le don de guérison. Ca les aiderait sans doute...

J'éclate de rire quand une autre pensée me traverse. Je la partage avec eux.

Ils sont tellement tordus qu'ils nous enfermeraient dans des petites boites avec les mains en avant pour faire de nous des machines à soigner et toute la journée, ils feraient défiler leurs malades devant les sorciers dotés. J'avoue que j'ai du mal à faire confiance aux moldus. Ils ont la malheureuse faculté de pervertir toutes les bonnes créations.


Je parle distraitement en parcourant la carte.
C’est là qu’un dégouli de pensées me coule dessus. Je fais les comptes hyper rapidement dans ma tête pour savoir si je peux inviter Mélusine à manger. C’est le genre d’initiative qui pourrait me ruiner... parce que c’est Mélusine. Jay, elle bouffe de la salade et du pain de seigle.
Tout à coup ça change. Je me dis que je vais l’inviter et que j’achèterai des fleurs moins grandes à sa mère. Dans le pire des cas, je ferai le bouquet avec un sortilège.

J’aimerais aussi être télépathe comme ça, sans consulter les filles, je demanderais à Seth s’il va inviter Eden - vu les yeux brillants des miss sur les cartes ça va lui coûter aussi cher - mis je ne sais même pas s’il a de l’argent sorcier. Pour le cinéma, c’est Zyn qui leur a payé.

Je voudrais pas mettre Seth dans l’embarras qu’il puisse pas rendre la pareille à Eden. Alors, c’est un cas de conscience qui, de l’extérieur, doit me donner l’air très pensif.
Je vais m’arrêter de penser sinon elles vont croire que, les yeux ainsi rivés sur la carte, j’ai oublié comment on faisait pour lire.

Je trouve une solution qui me rassérène et qui va plonger mes finances dans le rouge. Ma guitare va devoir se passer de nouvelles cordes. Je toussote et je balance mes économies à joie de les inviter tous.

Je vous invite, dis-je en souriant, mais Mélusine, t’es limitée à trois glaces, deux gauffre et six boissons. Faut pas exagérer non plus.

Je lui souris derechef pour la taquiner en la bousculant gentiment du coin de l’épaule. Sûr, je déconne. Qu’elle mange ce qu’elle veut. Les filles qui mangent sont des filles joyeuses. Enfin, je trouve. Surtout quand je vois ces deux spécimens.

Je choisis une gaufre au chocolat et je pose ma carte devant moi pour en revenir aux pouvoirs. Eden n’a pas encore répondu.


Et toi Eden? Quel pouvoir et pourquoi?
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Eden Sanders
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyMer 2 Avr 2008 - 19:36

*Je voudrais pouvoir vaincre la peur. La peur des autres, et la mienne. Ça débloquerai pas mal de situations…

Mais si je réponds ça, ils risquent de me faire traverser la voie ferrée les yeux bandés.*


Eden leva le nez de sa carte et sourit à Elliot.

Elle est alléchante, la carte. Beaucoup de bonnes choses et déjà son estomac manifeste l’intérêt qu’il porte à certains mets. Les glaces en particuliers. Le banana split semble la supplier depuis le papier glacé. Elle prendra ça.
L’ennui c’est que les gaufres aussi ont l’air délicieux. Prendre les deux ? Plutôt osé étant donné la taille de la glace. Elle n’ira pas au bout et gaspiller ce n’est pas vraiment son truc. En plus Elliot invite, ça serait déplacé.


- Je pense que j’aimerai entendre les pensées des gens. C’est indiscret, soit, ça ne sert pas une bonne cause, j’en suis consciente, mais quand même, ça éviterai bien des ennuis. Entre ce que les gens disent, ce qu’ils pensent, ce qu’ils font et ce que nous croyons qu’ils font, il y a autant de similitudes qu’entre une libellule et un pachyderme.


La communication verbale à l’évidence, n’est pas le fort de l’humain et ne le sera probablement jamais.
Alors lire dans les pensées…intéressant. Ça lui permettrait par exemple de savoir exactement à quoi pensait Seth lors de la séance. Avait-il seulement senti avec quelle force elle avait réprimé ses gestes ?
Elle se serait volontiers agrippée à son bras plus d’une fois.
Il lui parlerait certainement de la séance. Dans l’obscurité elle n’avait pu voir son visage. Uniquement lorsque l’écran renvoyait une lumière assez claire et encore, ce n’était pas suffisant pour saisir réellement son expression. Il n’avait pas l’air trop malade en tout cas. Comment avait-il fait pour survivre à ces odeurs ? Elle-même aurait volontiers conseillé un déodorant à un jeune homme un peu plus bas. Sa transpiration était peut être due à la présence tout à fait ravissante d’une jeune femme à ces côtés. Peut être était-il impressionné ou autre, mais par Merlin, un petit coup de déo le matin ça ne tuait pas un dragon ! Elle avait même hésité à lui jeter l’espèce de jus de citrouille de sa voisine de derrière pour atténuer l’odeur.
De plus, elle aurait fait d’une pierre deux coups. Parce qu’ils avaient du supporter les bruits tout à fait ragoutant de la fille qui aspirait goulument sa boisson à l’aide d’une paille. De toute évidence, elle n’avait pas voulu en perdre une goutte. Réellement charmant. Si ça avait été du vrai jus de citrouille peut être qu’Eden aurait compris… Mais connaissant les Moldus il devait certainement s’agir de coca cola ou autre machin pétillant.


Eden jeta un coup d’œil à Seth. Les odeurs ici non plus ne manquent pas. Sucrées, salées, fritures de gaufres et divers parfums de fruits. La friture, elle s’en serait bien passée, alors lui, elle pouvait imaginer à quel point il devait être incommodé.

Le pince-nez ?
Encore moins probable qu’au fin fond d’une obscure salle de cinéma. Sur la terrasse d’un glacier en plein centre ville il aurait l’air d’un… Nageur égaré ?

Eden sourit en imaginant la scène. Il y avait déjà de fortes chances qu’ils paraissent étranges aux autres clients, en particuliers si ceux-ci écoutaient leur conversations. Sorts, pouvoirs Moldus… Ils étaient décidément assez aveugles et sourds ces moldus pour ne pas se rendre compte de l’étrangeté de leur propos.
C’était un avantage non négligeable d’être jeune à cette époque. Cela permet de tenir d’improbables propos sans que personne ne s’en alarme. « Moldu » devait passer pour le nouveau mot branché des Djeuns. Surement un nouveau terme pour désigner les parents. Avec les jeunes il faut s’attendre à tout !

Le serveur passe à côté d’eux et apporte une énorme coupe de glace à un jeune couple un peu plus loin. Enorme !

La glace. Pas le serveur !

C’est plutôt bon signe, ils ne lésinent pas sur la quantité.
En revanche, vu l’odeur qui subsiste dans le sillage du serveur, soit le couple a commandé une glace particulièrement chargée en alcool, soit le serveur est imbibé et là, c’est Seth qui va adorer.

Eden replonge dans la carte et regarde la composition de la glace que le couple à commandé. Colonel…c’est ça, il y a de la Vodka dedans. Ils ont mis le paquet. Ou troisième solution, le serveur qui l’a fait s’est renversé la bouteille dessus.

Par Merlin, il fallait qu’elle renifle vraiment tout maintenant !
Est-ce que Seth s’entraînait à frôler les gens lui ?

Face à Zyn, à côté de Seth le regard de la demoiselle va d’Eliott à la Gryffy. Habituellement on croise. Mais il faut avouer que les deux filles étaient si pressées de s’installer qu’elles avaient toutes deux bondies sur les premières chaises venues. Ce qui avait laissé peu de choix aux garçons. Que va prendre Zyn ? Est-ce qu’Elliot plaisantait en la limitant ?
A vrai dire, Eden ne se serait pas étonnée que la capitaine des Gad puisse avaler six gaufres et une glace.
Il y a quelques années, elles s’étaient improvisées un épisode culinaire chocolaté dont elle gardait d’impressionnants souvenirs. Autant en qualité qu’en quantité à dire vrai.

La petite Irlandaise referme brusquement la carte, prenant tout de même soin de ne pas y abandonner un doigt.


- Je me décide pour un banana split. Et vous ?
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Seth Cullen
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyJeu 10 Avr 2008 - 17:07

Rien de ce qui figurait sur la carte - qu'il ne prit que par politesse - n'attisa la gourmandise de Seth. Tandis que l'odeur sucrée de délice flottait dans l'air au point que ses camarades eurent presque l'impression d'avoir leurs gaufres, glaces et autres desserts sur la pointe de la langue, le Serdaigle restait de marbre. Il referma la carte et la glissa devant lui.

Son choix était fait. Un verre d'eau.

Il regarda le cours de la vie s'étirer dans les rues grises et bondées d'Edimbourg. Le bruit flirtait avec la pollution dans des halos de poussières qu'il aurait mieux su palper qu'une peau. Lire dans les pensées de toutes ces personnes préoccupées ? Que ferait-il des pensées des autres quand les siennes étaient si embrouillées ? Ah ! Eden et son envie d'avoir le pouvoir sur tout.

Ses pensées remontèrent le temps. Durant la séance, hormis le film en lui-même, il avait été longtemps déconcentré par l'indescriptible sensation qui paralysa ses viscères. Il sentait le bras d'Eden reposer sur l'accoudoir malgré ses yeux fixés sur l'écran. Ce ne fut pas question d'odorat mais de sensation. Il sentait son cœur battre et la salle, plongée dans l'obscurité, avait soudain fait peser sur ses poumons la lourdeur de son néant.

Les premières minutes du film avait été dédié à surmonter l'irrésistible attirance déguisée en douleur, qui imposait à son imagination la grâce qui l'aurait touchée s'il avait pu simplement reposer sa main sur celle d'Eden comme il le fit un jour dans la Grande Salle. Il fut bien content que la lecture dans les pensées des autres ne soit que chimère pour Eden, autrement elle aurait été happée par l'écoulement quasi diluvien de mots et d'idées qui lui étaient passés par la tête. Elle n'aurait rien pu suivre du film.

Le noir avait crée un fluide invisible qui transportait son envie, depuis son ventre jusqu'au corps battant du sang d'Eden.

Le film s'était déroulé et la sensation s'était amenuisée. Elle était cependant revenue instantanément à chaque fois que la Gryffondor bougeait dans son siège, sursautait ou s'emportait au gré du film. S'en défaire avait été à chaque fois aussi difficile que le coup précédent.

Le jeune Cullen ne s'était toujours pas expliqué l'électricité qui l'avait brûlé lorsque les lumières étaient éteintes et qui l'avait électrifié jusqu'à ce qu'elles fussent à nouveau.

Lorsqu'ils seraient seuls, il lui demanderait. Peut-être. Elle qui avait des explications à tout, se ferait une joie de trouver une raison à ce qu'il ressentait quand ils étaient proches dans l'espace mais distants par la vue.

Un serveur arriva et prit leur commande. Seth dû justifier son verre par un sourire dégoûté qui signifiait qu'il se sentait balloné - ce qui n'était pas vrai. Il n'avait pas faim. Tout juste.

L'homme revint plusieurs minutes après avec un plateau chargé de denrées surcaloriques dont plus de la moitié était pour les filles.

Le Serdaigle, soudain muet, se trouva de forte mauvaise compagnie. Il n'avait rien à dire ni rien à inventer pour faire passer le temps. Il laissa à ses camarades le soin de poursuivre des conversations auxquelles il n'arriva pas à prendre part. Sa tête était restée dans la salle de cinéma.
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Mélusine McEwan
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyVen 11 Avr 2008 - 18:01

J'ai cru comprendre que Seth voulait brouiller l'ordre. No souci. Je poste juste parce que je vais pas être très dispo d'ici un moment. Bisounours tous.
Ah. oui. Et désolée, j'ai encore tripé.


'Gnéhéhé! Il a pas précisé le nombre de boules pour les glaces...'

Non, réellement, le problème, dans ce genre d'endroit, c'était le choix. Ca devrait pas être permis de proposer une carte avec une cinquantaine de trucs différents. Non, mais vraiment. Comment on pouvait choisir quand on n'en avait pas goûté la moitié? On devait deviner? Non. On devrait déguster chacun des éléments pour se faire un classement ensuite. C'est vrai quoi. Il y avait des filles qui hésitaient en comptant mentalement le nombre de calories, Zyn, elle, était en proie au dilemme face à l'infinité des propositions et à sa frustration de ne pas savoir si son choix se révélerait somme toute décevant. C'était de l'incitation à la consommation, purement et simplement. Et Mélusine était sûre, à voir hésiter Eden, qu'elles étaient sur la même longueur d'onde toutes les deux. déjà, choisir entre chocolat et fruit de la passion, c'était un combat pour et contre qui pouvait prendre deux heures trente, alors, vingt parfums qui se battaient en duel, ça faisait... euh... beaucoup de temps.

Ca faisait sans nul très superficiel comme réflexion et Zyn bénit Merlin de ne pas avoir accordé à son amie Gryffy le pouvoir de lire dans les pensées. C'était superficiel, certes, mais elle n'avait rien trouvé d'autre pour détourner son esprit de ce que leur avait balancé Elliot. Il l'avait pris à la rigolade mais cette image d'eux devenus des machines au service des Moldus s'était étrangement apposée sur son écran mental. Jusqu'ici, elle avait toujours plus ou moins considéré les Moldus comme un groupe important de personnes qui n'avaient pas les mêmes pouvoirs (qui n'avaient pas de pouvoirs du tout en fait) et qui vivaient plus ou moins dans un univers parallèle. Parallèle.
La peur de l'inconnu, peut-être. N'empêche que l'image ne l'avait pas fait rire. Et qu'elle avait trop honte de montrer sa peur. Encore une. Foutue réputation des Gryffondor. Le courage. Le courage. Se montrer à la hauteur de son blason et vivre sans peur et sans reproche.
Déjà, ce petit frisson à se retrouver au milieu d'inconnus, de vrais inconnus, de ceux qui nous sont étrangers parce que différents, pendant la séance, l'avait fait sauter de son siège beaucoup plus que nécessaire. Et elle était trop fière (ou, plus probablement, trop pudique ou trop gênée) pour chercher du réconfort chez son voisin. Elle était presque sûre qu'il avait même dû esquisser un sourire à ses bonds.

Mais on était sorti du noir et elle avait préféré oublier. C'était bon l'oubli. Une technique invincible... Sauf une fois que la nuit retombait et laissait la porte grande ouverte à l'inconscient. Mais on était en pleine journée.


'Ouais. Et en plus, on a le droit de passer une maxi-commande...'

Après avoir lancé un regard genre "quoi, tu prends QUE ça?" à Eden, Mélusine ouvrit la bouche (ben, quoi? Fallait bien s'entraîner au quotidien... C'était pas donné à tout le monde d'être ventre sur pattes professionnelle. Il y avait tant de gens qui abandonnaient la première luxure de mâchoire passée) pour passer commande:

"Un jus de ci... euh... Un verre de lait avec du sirop de fraise et des amandes pilées au fond.... et...Une maxi-gauffre avec plein de chocolat, de la noix de coco rapée, du sirop d'érable et..... hum... des copeaux d'écorce d'orange..."

Ben quoi. C'était marqué sur la carte qu'on avait droit à ajouter des ingrédients. Et Elliot, il les avait pas interdit les suppléments. Elliot... Bouse... Elle lui avait même pas dit merci!

'Mouais. Vive la politesse!'

Sachant qu'elle était incapable de sauter sur les gens sans virer au rouge incandescent, Mélusine s'abstint. Presque. Elle se pencha vers lui et lui plaque un magnifique bisounours sur la joue qui marquait toute la reconnaissance de son estomac. Rouge carmin.
Tant pis.
Elle extériorisa un sourire et grimaça à la commande de Seth, hésitant à le plaindre. Mais elle le connaissait pas assez pour savoir s'il le prendrait mal ou pas. Pas grave, si elle le voyait lorgner droit sur son goûter, elle partagerait un peu. C'était Oma qui payait!
Rien qu'à la vue de sa commande, son estomac failli tourner de l'oeil. De joie.
Être sociable avant de virer à goinfre:


"T'as qu'à virer legilimens, Eden. Comme ça, en plus, tu peux choisir les pensées de qui tu atteints au lieu d'avoir le fouillamini de la population terrestre entière. Plus mieux, non?"

Ca, c'est fait. Maintenant, fallait pas pousser la mémé dans les orties. Elle avait été sociable, elle allait crier si on l'empêchait de goûter cette magnifique chose qui allait faire câlin à son estomac.
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyMer 23 Avr 2008 - 15:35

Bisou-merci. Je souris. Elle rougit.

Son estomac est un monstre. Si pour de vrai au jour d’aujourd’hui on m’avait dit que Seth était un futur vampire, j’aurais eu moins peur pour lui que j’avais peur pour Mélusine si un jour elle venait à manquer de nourriture. Certain qu’elle serait plus à craindre qu’un vampire assoiffé de sang.

Justement, Seth n’a pas faim. Ca équilibre les dépenses avec les copieux délices que les filles ont pris.
Il reste prostré dans ses pensées, c’est dans ces moments qu’on aimerait bien savoir ce que pensent les autres. Qu’est-ce qui se cache dans les regards vitreux abîmés dans les songes? Il pense à quoi?

Pour certaine personne j’arrive facilement à deviner. Les filles, sans vouloir faire le macho, c’est pas si compliqué de savoir à quoi elles pensent. Elles ont des genre de signaux hyper hostiles qui s’allument quand elles sont vénères... puis des regards tous chelous et papillonnant quand elles veulent obtenir quelque chose de nous. On peut avoir facilement la tendance.
Après y’en a qui sont de véritables girouettes, c’est plus dur à suivre mais en général, je m’en sors.

Mais Seth, j’aurais beau l’examiner sous toutes les coutures, je trouverai jamais ce qui se cache derrière ses regards, ses actions singulières, ses silences habités, ses mouvements si coordonnés et si fluides qu’on dirait presque un danseur au milieu de la foule.
C’est comme s’il avait des capteurs à people à l’intérieur de lui. Il navigue dans le monde, il marche pas, Seth. Il vole comme une plume et on sait jamais où il va atterrir.


J’aimerais pas lire dans l’esprit des gens ni y farfouiller, dis-je un peu rêveusement suite à l’exil où m’ont mené mes pensées, le mystère de l’esprit des gens et l’incertitude de mes interprétations leur donnent une beauté que le Savoir retirerait... j’aime ne pas savoir... pour être encore étonné et intrigué. Je m’éveille aux questions que je me pose et si je trouvais partout les réponses, je finirais par m’ennuyer des autres.... enfin, je crois.
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyMer 23 Avr 2008 - 20:58

La beauté, l’émerveillement tout ça… Oui peut être. Mais elle était prête à sacrifier tout ça pour entrer dans la tête des gens. Du moins certains. Si les pensées de la plupart des mortels l’ennuient profondément, pour celles d’autres personnes elle irait jusqu’à offrir son balai de quidditch…
Oui, au moins pour celles de Seth.
Son royaume pour celles de Seth.

Sous la table sa jambe hésite. Elle rêverait de l’envoyer sur le côté et se coller à celle de Seth. A priori il ne devrait pas y voire d’inconvénient. Allez, on est parti pour une délicate approche du genou.
La demoiselle décale légèrement son pied sur la gauche.
Sauf que… parmi la foule et les odeurs se dégageant tout autour d’eux, l’effet de surprise ne serait pas vraiment bienvenu. Se rétractant brutalement Eden décroche un magnifique coup de pieds dans ce qui s’avère être… le tibia d’Oma.

Et ben génial, question discrétion c’est réussi. L’air de rien, Eden tourne calmement ses yeux vers Elliot, et lance un culoté :


- Pardon.


D’un ton un peu chantant.
Après tout, il devait bien se douter du destinataire de l’envoi express de pied. Sauf qu’à la base, le courrier était destiné à arriver un peu plus en douceur. Avec délicatesse. Bien que parfois, elle redoute d'avouer que ça n’était pas son fort, la délicatesse. Surtout avec les pieds. Agile de ses mains pourtant, elle pouvait jouer les plus complexes morceaux de piano. En revanche ses jambes semblaient particulièrement apprécier de s’entremêler et se faire de fabuleux auto-croche pattes.

On ne peut pas tout avoir.

Le self contrôle étant son fort, la demoiselle ravale sa gêne et se tourne ensuite vers Seth. Inutile de se lancer dans de bruyantes explications explicites (et explicitantes) un petit regard suffit.
Et qu’il ne se moque pas…

Il va se moquer bien sûr.

Sauf qu’il n’a pas l’air à l’aise du tout.

Les gaufres et autres saletés font leur entrée sur un plateau que le serveur peine à porter avec l’élégance dont il semblait vouloir faire preuve. Eden lui jette un regard condescendant. Il l’exaspère celui là. Sa présence confirme que l’odeur d’alcool, c’était lui. En plus il se donne des grands airs…
Ne voulant pas plonger ses camarades dans l’embarras, Eden retient avec peine les mots qui butent contre ses lèvres. Ne pas les laisser s’échapper. Les ravaler.

*Porte ton plateau à deux mains, on a aucune envie de le prendre sur la tête*


Déjà, les pires images traversent son esprit. La course effrénée du serveur, le vol dangereux du plateau …et Seth. Ah non pas Seth. Là, c’est clair, le serveur, elle le bouffe.
Lorsqu’il se penche, elle le foudroie du regard. On n’a pas idée de boire un truc aussi fort quand on travaille en contact avec les clients. C’est du mépris.
Les sucreries s’empilent sur la table et le verre d’eau de Seth fait son arrivée. Les effluvent de chocolat et autre parfums de glace monte aux narines d’Eden qui prend conscience, non sans un brin de peur, que l’odeur qui l’attire ne vient pas de la table.

C’est sur la chaise d’à côté que se trouve ce vers quoi elle voudrait se tourner.
Soudainement, elle se sent contrariée.

Ce n’est pas le serveur… ils auraient pu bien en rire.
Ce n’est pas l’ambiance, Elliot et Mélu sont d’excellente compagnie…
Ce n’est pas le film…
Autre chose…

Eden se force à sourire. Aucune envie de pourrir la soirée aux autres. En plus, elle l’attendait vraiment cette soirée. C’est la première fois qu’elle sort avec une bande de copains. Devant-elle son banana split la nargue. Elle n’a plus vraiment faim mais elle lui fera un sort tout de même. Question d’honneur. Elle attrape sa cuillère avec une rage vengeresse et la plonge dans la glace d’un mouvement brusque.
Décidément elle va passer pour une grosse brute.

Qu’elle est peut être un peu.
Et bien tant pis !

La glace à la vanille à un drôle d’effet… elle l’apaise un peu. Et puis la vanille, c’est le parfum préféré de Seth. C’est peut être un peu pour ça qu’elle a pris la glace.

*Non d’un Pitiponk Eden, tout tourne donc autour de lui ???

…Un peu…*


Elle lâche brusquement sa cuillère. Elle est prise d’un rire nerveux. Son rire est comme sa voix. Un peu brisé. Eden ne glousse pas, ne rit pas comme le font certaines filles. Il n’est pas non plus élégant comme certaines qui utilisent cet atout pour émoustiller les garçons. Ce rire là a quelque chose de triste. Il est cassé, grave. Les fou-rires nerveux, elle déteste ça. Parce qu’elle ne contrôle pas. Et perdre le contrôle pour Eden, c’est pire que slalomer entre les avada kedavra sur un terrain miné envahi de Trolls des cavernes. Ne pas contrôler, c’est l’horreur, l’angoisse, la Bouse, l’apocalypse.
Les fou-rires pour des choses drôles sont bien plus agréables. On a envie qu’ils ne s’arrêtent jamais.
Aussi soudainement qu’il est venu, le rire cesse. Eden lève les yeux vers ses camarades. Elle ne va pas passer sa soirée à s’excuser. Tant pis. Ça arrive.

…soupir à l’irlandaise…


On peut pas tout retenir, les rires, les larmes, les sentiments et les mots… tant pis.

- C’est moi ou le serveur est carrément imbibé ?


Et voilà, c’est lâché.
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyJeu 24 Avr 2008 - 18:58

Je renifle... snif, snif. Deux fois. J’avais rien grillé jusqu’à ce qu’Eden en parle.

Les narines de Seth faisaient une pause depuis un moment.
Trop. Trop. Deux fois trop. Les odeurs l’étourdissaient.
Alors, il n’avait rien pu sentir de particulier depuis qu’ils s’étaient assis.


Mais effectivement, des relents de vodka subsistent.


¤ Remote control. ¤
Un coup de pied.

[Edimbourg] De Billy à Logan. Omahh1

Ouch! Une larme de comics pendouille sous mes yeux. Qu’est-ce que je lui ai fait? Pourquoi qu’elle m’agresse?

Seth tourne sa tête vers Elliot et le voit se frotter le genou.
Qu’est-ce qu’on lui a fait ? Y a-t-il quelqu’un qui l’agresse ?

Eden.

Les quatre yeux convergent vers elle. Ils posent des interrogations identiques et finissent par en tirer des conclusions diverses.


♠ "Pardon"? Genre, juste "pardon"?! Elle m’a arraché le genou! Je suis sûr qu’elle voulait faire du pied à Seth... mytho. Qu’est-ce qu’il y a entre eux? Il y a quelque chose entre eux. ♠

"Pardon" ? Elle a dû lui marcher sur le pied sans faire exprès, pense Seth.
Je suis sûr qu’Elliot en rajoute. Quel mytho !

Elliot dévisage Seth qui s’est mis à sourire.
Seth regarde Elliot d’un œil railleur.

- Oui, disent-ils tous les deux en même temps, il pue !

Ils éclatent de rire. Un rire plus franc et moins blessé que le rire rauque d’Eden.

Eden...

Les rires cessent. L’un mange, l’autre boit son verre inodore, incolore.

Un jeu de regard silencieux fuse de pupilles en pupilles.
Chassé croisé de pensées et de non-dits.
Certains se répondent avec prestesse.
D’autres jouent les yeux qui n’ont rien vu, rien compris.
Il regarde Eden. Elle le regarde. Il pense. "J’ai envie d’être avec toi. Je me sens pas bien. Etouffé."
Il regarde Eden. Elle ne le regarde pas. Il sent les dialogues secrets mais ne peut les traduire. Il regarde ailleurs. Mélusine. Cuillère à la main, elle attaque les montagnes sucrées, collines colorées. Joli joyeuse joueuse chevelure rousse qui illumine son visage.

Elle le regarde. Comprend-t-elle comme il a envie de prendre un grande inspiration ?
L’odeur fétide du serveur n’est qu’une goutte d’eau dans la fange odorante dans laquelle les moldus se vautrent.
Il veut se jeter dans la fraîcheur d’une cascade. Couler. Ne plus rien sentir.
S’approcher de son cou parce que son bocal, maintenant, c’est elle.
S'entraîne-t-il à toucher ? Non, peut pas.

Elle regarde. Voit-elle ? Elle voit. Il en est sûr. Il voit qu’elle voie. Sent-elle ?
Mange. Il la trouve belle quand elle mange. Il voit ses yeux. Ses yeux gris ne brillent pas pareil.
Comme il a libéré ses narines pour sentir l’Horrible, il sent aussi qu’elle... ressent.
Il le ressent de même mais ne comprend pas tout.
Il ne veut pas comprendre. Car s’il comprenait, c’était à demi se l’avouer.

Des yeux se croisent par erreur. Il le regarde. Ils se regardent. Elliot comprend. Seth et Eden. Ils se parlent en secret. Il improvise ingénieusement.

J’improvise... je sais pas ce qu’il se passe dans ce très court silence où les info ont fusé et se sont entrechoquées les unes aux autres sans paraître se répondre vraiment.

Le ciel s’assombrit, pluie et nuit à venir, elles seront mes alibis.


Après, on fait quoi? On rentre? fais-je à Mélusine. Il faudra combien de décennies pour que tu finisses ce que t’as commandé? Parce que sinon on peut revenir te chercher demain matin... on te laisse avec le mec qui pouir.

Voilà, la blague est lancée... rires. Applause. Désolée Zyn, j’avais besoin d’un complice dans la salle. Pauvre, toi. Tu dois trop rien y comprendre, et ben figure-toi que moi non plus. C’est juste un prétexte bidon pour faire sourire de plus belle, faire oublier le court silence où beaucoup de choses ont été dites qui ne nous concernent pas.

Ma gaufre est délicieuse. Il me faudra pas plus de six minutes pour en venir à bout - sale goinfre - et trois pour m’en foutre partout - gamin. J’ai du chocolat sur mon nez. Non mais comment j’arrive à faire un truc pareil à mon âge?


♠ Dès qu’on bouge, je prends Mélu Mac à part pour lui dire des trolleries... pour que les silences sortent de leur cocon. Je comprends peut-être rien, mais moi aussi je sens. A ma façon. ♠

Il sourit.
Il sourit.
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Mélusine McEwan
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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptyMer 7 Mai 2008 - 17:06

Elle devait rien y comprendre? Et pour cause, elle captait vraiment, mais alors vraiment rien du tout.
Il faut bien sûre que Mélusine était particulièrement obtuse, et encore plus quand on touchait aux sphères de l'amour. Il lui avait quand même fallu près de quatre mois pour comprendre qu'elle aimait James et à peu près autant (heureusement que c'était simultané) pour se rendre compte que c'était réciproque.

Alors, autant dire que les intrigues amoureuses pouvaient bien se balader en se trémoussant sous son nez, ça aurait autant d'effet qu'une parade silencieuse sous le nez d'un aveugle.


'Ouais. Là, j'aimerais comprendre...
1. pourquoi Eden s'excuse? Elliot, il a dit qu'on pouvait prendre ce qu'on voulait. scratch
2. pourquoi Elliot il pleure?'


Enfin, presque. Mais une larme dans un oeil masculin, ça vaut presque un torrent lacrymal chez une fille normalement constituée. Zyn n'était bien évidement pas une fille normalement constituée.

'On s'en fout, là! On essaye juste de comprendre le monde. Mets-y un peu du tien...
3. pourquoi Seth il est tout silencieux et qu'il mange pas?'


Ouais. Des questions super existentielles quoi.
Enfin, il y avait au moins quelque chose qu'elle comprenait. Oui, le serveur puait. Contente de pas être complètement à la ramasse, Mélu Mac joignit sa voix aux deux gars pour approuver gaiement:


"Ouais. Trop."

Et tout le monde qui se met à regarder tout le monde.
Si les autres la devinent rien qu'en jetant un coup d'oeil à son visage, elle, elle se plante toujours sur l'interprétation des expressions faciales. Le seul face-à-face qui conserve un semblant de certitude est celui avec sa gaufre "avec plein de chocolat, de la noix de coco rapée, du sirop d'érable et des copeaux d'écorce d'orange". Alors, bêtement, elle rit quand les autres rient, se tait quand les autres se taisent et cherche désespérément quelque chose à dire pour combler les blancs. Elle n'a jamais aimé le silence.
Deux bouchées. Au moins, ses mandibules s'activent. Cronch-cronch.

Mais Elliot est ce qu'on appelle un véritable ami. Il comble les silences.
Mélusine ne comprend pas. Mais sourit quand même. Oui, ils rentreront après. Et, pas grave, on pouvait emporter son manger avec soi. Et, si il essayait de la caser avec le "mec qui pouir", elle serait vraiment, vraiment pô contente. Rolling Eyes

Et c'est ce qu'ils firent -sauf qu'ils l'abondonnèrent pa avec le "mec qui pouir" et qu'ils attendirent qu'elles aient fini-. Après s'être goinfrées (au féminin, bien sûr), avoir discuté de tout, de rien et du reste, ri, le quatuor quitta le M. Mekkipwir. Elliot l'entraîna à part pour une raison qui lui était aussi inconnue que le Ronflak Cornu. Retour du tout, du rien et du reste. Le rire et la bonne humeur avec.



__Retour au 12 rue Day Llewellyn__
__Plus tard__


Posés, qui sur le lit de Zyn, qui sur le tapis rouge et or, le petit groupe venait de se faire servir du jus de citrouille maison (oui, encore) par Gwen. Gwen dont le regard s'attarda un peu trop longtemps sur Seth au goût de Zyn.


'Merlin! Faites qu'elle ne l'aime pas pas.'

Mélusine avait toujours été douée pour les prières.
Sa mère finit par les laisser après un petit sourire triste. Sans y prêter plus attention (ben, oui, sa mère, elle la voyait tous les jours, c'était pas le cas des autres. Enfin, en vacances), Zyn croqua dans un cookie banane-chocolat alors que le James Alhambra du poster qui ornait son mur lui lançait un sourire ravageur. Oups. Elle avait oublié que...
Sa chambre n'était pas tant habituée à recevoir des invités. Et, pour preuve, Rys, son kangourou bonzaï qui sautillait autour de Seth (ouais, encore lui. Tout le monde l'aimait dans cette maison, c'était dingue) en émettant de petits cris joyeux, tandis que Kriks, son hibou hululait doucement à l'oreille d'Eden et que Gwenog Jones, joueuse des Harpies de Hollyhead, clignait de l'oeil en direction d'Oma.
C'était ça, l'ambiance dans la chambre de Zyn. Rolling Eyes

Bon. Et maintenant? Elle avait pas franchement l'habitude de tenir des réunions au sommet... de son lit. Avec Lex ou Maude, c'était pas dur. Ca venait comme ça. Même pas besoin de cogiter. Paf, une idée qui vient. Et paf bis, elle la balançait tout de go.
Seulement, avec le "j'ai-rien-compris-à-ce-qui-s'est-passé-cet-aprem", elle avait juste la légère appréhension de foutre les pieds dans le chaudron et de créer le malaise.
Sortir une trollerie?


'Ouais! Le Mowana '

"Alors? Vous z'aimez ma chambre?"

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MessageSujet: Re: [Edimbourg] De Billy à Logan.   [Edimbourg] De Billy à Logan. EmptySam 24 Mai 2008 - 13:04

A part dans la chambre de Japhet, Seth n’était jamais entré dans la chambre d’une fille auparavant. Ses yeux fouillèrent avec curiosité les étagères, les posters sur les murs, les livres et autres ornements de la pièce comme si à chaque coup d’œil il sentait qu’il allait être émerveillé par un brillant trésor, sentiment qui, pourtant, ne le titillait jamais quand il entrait dans la chambre de sa petite sœur qu’il percevait comme n’importe quelle autre pièce de leur grande maison et avait d’ailleurs un intérêt bien moindre que la salle de bains, la cuisine, le salon, la bibliothèque ou la salle des jeux.

La chambre de Japhet était la seule chambre de la maison qui était perpétuellement ouverte. Ce petit battant de bois grand ouvert comme la bouche de Jah lorsqu’elle souriait, invitait quiconque passant devant à entrer sans avoir auparavant besoin de frapper. Elle voyait ses visiteurs et se réjouissait toujours qu’on vienne animer ses quatre murs.

Quand Liam entrait (la chose était rare), elle sautait sur son lit et l’invitait à venir la rejoindre pour discuter de ce qui l’amenait. Quand Liam entrait dans la chambre de Japhet, c’était souvent pour demander quelque chose.

Seth, quant à lui, venait spontanément voir sa sœur. Il n’avait jamais de raison particulière, parfois même il se contentait de prendre un ouvrage sur l’une de ses étagères et il s’allongeait sur son lit pour bouquiner tandis qu’elle continuait d’écrire, de dessiner ou de poursuivre l’activité qu’elle était en train de faire avant son entrée. Ils se regardaient, se souriaient mais ne se demandaient aucun compte. Ils n’avaient besoin que de la présence de l’autre dans la pièce.

A contrario, les chambres des deux garçons étaient toujours fermées.

Derrière la porte de Liam, on ne savait jamais sur quoi on allait tomber, il valait mieux frapper auparavant. Il avait souvent de la compagnie ou alors il mijotait des plans avec les cousins Cullen les plus vieux, organisant leurs sorties du soir de façon à se soustraire aux interrogatoires parentaux.

Pour Seth, entrer dans sa chambre, lui avait un jour confié Liam, c’était un peu comme entrer dans un temple. Tout était soigneusement rangé, calme et ordonné. Une impression de sérénité se dégageait du lieu et c’était la chambre que la fratrie préférait assiéger lorsqu’ils avaient envie de se réunir et de discuter de choses importantes, comme ces deux dernières années, de ce qui arrivait au cadet. Il n’y avait aucun bibelot, aucun souvenir d’autres pays, rien de magique qui ne soit exposé. Des tableaux ornaient les murs dans les mêmes tons chauds que le reste de la pièce à dominante orangée, rouge, jaune.

Aucune de leurs trois chambres ne ressemblaient à une chambre de sorcier comme c’était le cas pour celle de Mélusine. Seth eut le sentiment que la chambre de leur camarade avait ce quelque chose de "bordélique" et sans cesse grouillant de mouvement qu’il retrouvait volontiers dans les laboratoires d’alchimistes, dans les échoppes du chemin de traverse ou dans leur dortoir à Poudlard. Il n'essaya pas de se débarrasser de la présence du bonzaï, pour calmer la plante, il passa très légèrement son index sur l'une de ses petites feuilles... ce végétal avait vraiment les réactions d'un chat.

Il sourit pour lui-même devant les posters de Quidditch et ressentit l’envie subite d’aller à Carslisle pour décorer son intérieur afin de lui donner plus de vie et de casser tout ce qui était linéaire, carré, droit, juxtaposé, trié. Amener quelques accidents dans son environnement trop bien rangé qui ne reflétait plus du tout le chaos de sa vie de maintenant.

- Elle est géniale ta chambre, dit-il en s’asseyant avec les autres sur le sol et le lit. Seth choisit le sol, avec le bonsaï amoureux. Hum...

Il s’adossa au lit en regardant Eden pour l’inviter à s’asseoir à côté de lui - il n'y avait pas que les bonsaïs dans la vie, aussi câlin le bonsaï fut-il.

- Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? demanda-t-il à tous.

L’atmosphère confinée et chaleureuse le faisait se sentir bien plus à l’aise qu’il ne l’avait jamais été depuis le début de leur journée. Aucune odeur ne venait l’agresser, aucun passant ne risquait de l’oppresser, aucun poivrot n’était sur le point de lui renverser son plateau sur la figure.

- On fait le jeu des confidences, enchaîna-t-il pour répondre à sa propre question. Je dis ça car je connais à peu près tout le monde sauf Mélusine. Ce n’est qu’un prétexte. Ce n’est pas vraiment un jeu... chacun pose une question aux trois autres. Par exemple, les miennes seraient:
Elliot, qu’est-ce que tu veux faire l’année prochaine ?
Eden, -
il sourit. Un sourire que lui seul pourrait certainement comprendre. Il avait l’impression d’avoir discuté et posé tellement de questions à Eden que la consulter maintenant de façon aussi académique avait quelque chose qui sonnait faux la concernant. Alors, il devait trouver au moins quelque chose de croustillant. Eden, répéta-t-il, as-tu déjà eu un petit ami ?
Heu... et Mélusine, la question est peut-être indiscrète mais je me demandais... si tu... enfin... où est ton père ?


Pourvu qu’elle ne me dise pas qu’il est mort, appréhenda-t-il.
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