[SDD]Les nymphettes de Poudlard

Hj: Texte écrit par Andrew, quelques rajouts ont été effectués par Isis. Les nymphettes continuent même si j'ai que 2 personnes, m'en fous. Elles valent le coup.



DJ :

Aucun tract n’avait été distribué, aucune affiche placardée sur les murs du château pour éviter que les deux Détraqueurs du Ministère n’en ait vent. Et pourtant, toute la population féminine de Poudlard savait qu’aujourd’hui se tenait le casting à l’issu duquel les 12 Nymphettes qui auront l’immense privilège de figurer sur le calendrier 2008 seraient désignées. Mais il ne fallait pas s’y tromper. Il ne s’agirait en rien d’un calendrier de charme. Ce que l’on attendait des candidates, ce n’était en aucun cas de la vulgarité mais de la sensualité et du naturel.

Pour ce faire, Isis et Andrew, les deux jurys avaient effectués une pré-selection des particpante.

Pour l’occasion, la Pièce Va-et-Vient s’était transformée pour accueillir cet évènement. Lorsque l’on entrait dans la salle, on atterrissait dans un vestibule qui ferait office de salle d’attente pour les candidates. Un large paravent y avait été installé au cas où les candidates souhaiteraient se changer. Une porte donnait sur la salle où se tiendrait la sélection. Il y avait une longue table sur laquelle avaient été placés pichet de jus de citrouille, 3 gobelets, des paquets de parchemins, plumes et encriers. En face de la table, se trouvait une estrade sur laquelle la prestation des candidates se tiendrait. Cette estrade aurait la particularité d’adapter son décor en fonction des souhaits des jeunes filles.

Le jury était déjà installé derrière la table et se tenait prêt à accueillir les prétendantes. Mary Mac Kendall (?), à qui on avait demandé de jouer les photographes, attendait près de l’estrade.

Andrew se leva et se dirigea vers la petite alcôve où patientaient plusieurs candidates. Il attendit d’obtenir le silence et s’adressa à elles, souriant :

- Bonjour Mesdemoiselles.
Au nom des membres du jury, je vous remercie d’avoir répondu si nombreuses à l’appel.
Chacune votre tour, vous passerez dans la salle d’à côté où Mary Mac Kendall sera chargée de vous photographier. Vous avez la possibilité de choisir un décor particulier, l’estrade saura exactement ce que vous souhaitez et se transformera en conséquence. Un seul cliché par personne sera autorisé.
Après cela, vous devrez nous présenter brièvement les raisons qui vous ont poussées à participer, à quel mois vous aimeriez figurer et pourquoi.
Sachez que vous serez jugées et notées à la fois sur votre photo et votre prestation orale.
Enfin, nous vous communiquerons les résultats en temps voulu.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne chance à toutes.
La première candidate peut entrer.

Le jeune homme tourna les talons et retourna s’assoir auprès de ses deux comparses. Il attrapa une plume, nota le nom de la première participante dans un coin et attendit…

Spoiler:

Isis fit le même sort que Mélina même si ce n'était pas une nécessité. La bulle éclata presque aussitôt. Pas fameux, on se la pète et on se ridiculise. Bon tant pis, on fait la bonne vieille méthode.

- Merci, Méli... c'est noté... Hum, on mange ensemble à midi ?


Mélina sortit. Isis écrivit sur un parchemin devant elle le mois voulu et demanda à la suivante de venir.

- Andrew, si tu veux Mélina est une amie, en plus elle est célibataire. Tu trouves pas qu'elle est magnifique ?


Edit JLI: merci de faire des DJ convenables, s'il te paît.

Elle est fin prête, elle se dirige rapidement vers le lieu du casting. Une fois arrivé, lorsque c'est son tour, elle passe devant Mary et la salue très amicalement. Elle se prépare à poser, elle est venue dans sa belle robe bleue, ses cheveux blonds tombant en larges mèches sur ses épaules et arrivant jusqu’à ses hanches… Elle est morte de trouille, elle ne sait pas trop comment poser. Elle choisit de transformer l’estrade pour mettre un décor plutot ocre, et sombre. Mais elle se tiendra debout.



Maintenant il lui reste à convaincre le jury. Elle s’avance devant eux et commence à parler.

« J’ai décidé de participer à ce calendrier, afin de montrer aux autres, que moi aussi, je peux plaire. C’est un défi personnel… J’ai grandis, je désire le montrer. C’est une manière de passer de l’état de fille à celle de femme. Il parait que quand on est une femme, on a plein de mouches, appelé aussi Hommes, qui nous tournent autour. Pour eux j’ai un sac à main, à leur mettre dans la figure. Mais pas à vous cher jury hein… Vous, je vous aime énormément. Faut voter pour moi, hein. »

« Je me verrais bien figurer en avril. C’est le mois ou on commence les farces. C’est aussi le mois où tout mes livres disparaissent, et puis c’est le mois où ma mére nous a quitté, et que mon père a commencé a me prendre en charge. Nous deux, c’était difficile au début, heureusement qu’il y avait le chicaneur. Ca nous permettait de tenir, malgré les gens qui le critiquent… Alors que c’est le meilleur journal sur l’actualité, et le seul qui révéle les créatures, connu de l’imagination, mais pas encore des gens… »

« Voilà j’espére vous avoir convaincu que j’avais ma place ici… »

Luna repartit aussitôt, en espérant vraiment avoir convaincu.

Ce matin-là, elle avait regardé son reflet dans le miroir, son teint n'était pas brouillé pour une fois, ses yeux pétillaient, à part ses cheveux en bagaille, ça allait. Elle se sourit à elle-même, dur dur de s'aimer, d'arriver à supporter son propre regard sur soi.


*Même ce miroir ne me rend qu'une pâle image de moi. Est-ce que c'est vraiment une bonne idée de participer à ce concours...de jolies chevilles...les miennes sont plutôt fines, mais ça ne suffira pas. Le sourire, c'est ça qui est décisif. *


Elle ouvrit doucement les deux portes de son armoire, et explosa soudain de rire, l'éternelle question superficielle et futile... Qu'allait-elle mettre ? Pourquoi se torturer l'esprit pour ça, quelque chose de simple, de confortable, pour aller avec son état d'esprit. Ce matin, c'était la bonne humeur de mise.


*Si c'est le sourire qui compte, c'est pas la tenue, bécasse...*

Appliquons donc l'adage du fameux styliste français " et la plus simple des petites robes noires conviendra à n'importe quelle soirée, à condition, bien sûr d'avoir le sourire ! " (Christian Dior) En avant pour le noir, on laisse tomber la robe, un petit justaucorps suffira, et des talons pour mettre en valeur mes chevilles. Et surtout, le visage naturel.


Un peu stressée, mais prenant confiance en elle, Cassandre pénétra dans l'espace aménagé. Elle adressa un large sourire à Mary MacKendal, la photographe allait jouer son importance dans la prise du cliché. Puis avec douceur elle s'installa l'estrade, elle voulait un fond neutre.


- J'ai envie de donner une part de mon optimisme en ces temps de disette à Poudlard. Ce calendrier doit redonner le moral, et j'espère qu'en souriant de toute ma bonne humeur, on pourra donner un coup de frais et de dynamisme à notre bonne vieille école. Les actions clandestines qui réussissent, aussi minces soient-elles, contribuent beaucoup à l'état d'esprit des élèves. Je crois qu'un calendrier comme celui-là est non seulement amusant, divertissant mais en plus fait à la barbe des deux zigotos qui veulent apporter ordre et discipline... Se dévoiler un peu face à l'appareil est une petite pierre à l'édifice de la rebellion, mais un grain de riz peut faire tomber une montagne comme dit le sage. Bref en résumer, détendre un peu l'atmosphère avec ce genre de trollerie, ça fait du bien.

Et puis, il y avait Mélusine, rien que pour sa démission, il fallait continuer le combat, se venger, leur montrer que Poudlard était loin de se laisser faire par une bande de ministério politiquement correcte...Mais ça, elle ne le dirait à personne.



Regardant le résultat final, la Verte ne put s'empêcher de songer que sa photo se rapprochait fortement des campagnes publicitaires pour manger des pommes, ce qui l'amusa encore plus. Elle remercia le jury et ressortit, l'important était de participer, même si la jeune fille n'était pas sélectionnée, elle aurait au moins bien rigolé.

Loevi ne savait trop ni comment ni pourquoi au juste elle était là, à attendre son tour pour être prise en photo. D'une, elle détestait les photos. Et de deux... Eh bien, de deux, les photos la détestaient aussi. C'était un fait, c'était comme ça. Il y avait très peu d'appareils photos survivant à une rencontre avec la préfète des Jaune. Il y avait très peu de choses qui survivaient à une rencontre avec elle, en fait. Et de trois, puisqu'il en fallait un : c'était quoi au juste cette blague de calendrier bis ? Il n'était pas assez bien, celui des Dieux de l'école ?

Enfin quoi qu'il en soit, elle était là, et elle se demandait encore pourquoi. Elle avait commencé par être vaguement curieuse, puis agacée, et avait finie complètement paniquée par les performances des filles avant elle. Mince alors, mais quelle classe... Nom d'un troll à lunettes, elle allait faire tache dans le décor, là. Et qu'allait dire Mark quand il verrait sa cousine attifée comme un sapin de Noël ? S'il voyait un jour la photo. Elle risquait fort de ne pas apparaître, il fallait se le dire.

Vint enfin son tour, et c'est avec un bon paquet d'appréhension qu'elle grimpa s'étala de tout son long sur l'estrade. Et bam. Voilà pour l'entrée en scène de l'artiste. Brillant, vraiment. Et le fautif miaulait joyeusement en se frottant sontre ses cheville, attendant sa petite caresse de récompense - qu'il reçut sous forme de coup de pied au... - Muguet, bien évidemment. Quel autre matou imbécile ? Elle se releva en vitesse, un sourire contrit sur le visage.

-Désolée... murmura-t-elle. Mary, Mary, si ton appareil te lâche, ne t'inquiète pas, je lui aurai juste porté la poisse. Désolée d'avance...

Qu'est-ce qui lui avait pris au juste de dire ça ? Ahem. Elle ferma les yeux, se concentrant sur ce qu'elle voulait. Et essayant surtout de calmer un peu sa gêne, ça ne le ferait pas vraiment, sur la photo. Au final, le décor qu'elle composa fut exclusivement bleu. Ouais, ça n'était pas vraiment l'effet recherché... Où était passé le vrai sapin ? Elle réfléchit un moment, chercha plusieurs poses, pour finalement choisir le plus simple : allongée par terre, comme elle faisait souvent dans sa Salle Commune ou sur son lit ou même dans le parc quand elle rêvassait ou composait des poèmes.



Une fois la photo prise - ça y est, c'est fait ! Quoi, déjà ? - elle hésita un moment puis essaya de s'expliquer, toujours allongée sur l'estrade.

-Euh... Isis a beaucoup insisté pour que je le fasse, en fait... Mais, en vrai... c'est fait pour botter le nez des deux zigotos qui ont envahis nos couloirs et m'ont piqué ma baguette toute neuve... Enfin je me suis dit que si je pouvais faire quelque chose, je le ferais, et puis finalement, c'est sympa... Et puis l'appareil a survécu et puis Isis sera contente et puis je suis contente aussi. Au départ je ne voulais pas participer, parce que j'imaginais déjà qu'on allait placarder le calendrier partout comme on a fait avec celui des garçons, alors...

Comme performance orale, il y avait tout de même mieux. Mais loevi n'avait rien préparé du tout et elle improvisait sur le tas. La qualité s'en ressentait.

-J'aurais voulu euh... le mois de décembre. Parce que j'aime bien les fêtes sauf quand je les passe chez moi... Elles sont toujours bien ici et c'est toujours décoré, c'est joli. J'aime bien les décorations... J'avais pensé à octobre aussi mais je n'ai pas les couleurs d'Halloween, plus celles de Noël... Et puis Noël c'est plus joyeux et... c'est une fête pleine de joie et de sourires...

Elle se releva, salua un peu maladroitement avec un sourire sur le visage et descendit de l'estrade, certes pas du tout convaincue d'avoir convaincu, mais contente de l'avoir fait et la tête pleine de guirlandes de Noël.

Althéa était venue posée pour le journal. Si on lui demandait pourquoi, elle répondait seulement "Et pourquoi pas ?". Si elle était là, c'était simplement pour voir... Et puis, elle avait adoré le calendrier réalisé par les garçons de l'école, et particulièrement il fallait dire, le mois d'Eneas. Elle était restée un petit moment à le dévorer des yeux, lui et à vrai dire pas simplement lui, avant d'acheter son calendrier personnel maintenant affiché dans son dortoire. Alors si les garçons l'avaient fait, pourquoi pas elle ? Si la photo était ratée ou si elle n'était pas assez belle pour figurer sur le calendrier des nymphettes, elle ne serait pûrement et simplement pas prise. Il n'y avait donc aucun danger et seulement du plaisir en jeu.

Quand ce fut son tour, Althéa s'avança dans la pièce où Mary Mac Kendall, une serpentarde, attendait pour la photographier. Le décor changea en fonction des désirs de la gryffondor qui sourit de contentement. Elle avait choisie une tenue simple et féminine pour l'occasion, accompagnée d'un décor qui changeait du commun. Il n'y avait qu'une et qu'une seule photo. Et le flash se déclencha.


Althéa sourit à la photographe et lui adressa un petit signe de la tête pour la remercier. Déjà, une nouvelle fille entrait dans la salle pour prendre sa place. La gryffie alla ensuite rejoindre Andrew et Isis pour le questionnaire oral qui suivait. Elle devait leur expliquer pourquoi elle avait choisi de venir ici et à quel mois elle souhaitait appartenir.

- Et bien, commença-t-elle, je me suis présentée ici pour deux raisons très simples : le plaisir et la curiosité. J'ai déjà eu beaucoup de plaisir à avoir le calendrier 2008 version "boys" alors j'espère que celui des "girls" aura le même succès... Et puis, pourquoi pas participer ? C'est toujours mieux que de ne rien faire et c'est assuremment bien plus amusant !

Althéa leur adressa un grand sourire malicieux. Pourtant, elle avait fait une photo assez sérieuse malgré ses dires. Ce qu'elle avait tenté de faire passer en effet dans son image n'était même pas la joie ou la bonne humeur. Non, cette fois-ci, c'était le rêve.

- Pour ce qui est du mois, je serais tenter de vous répondre septembre car c'est mon mois de naissance et donc le plus important à mes yeux... Mais enfin, c'est aussi le mois de la rentrée et même si les retrouvailles entre amis me font toujours plaisir, je ne peux pas en dire autant avec celles des profs ! Donc je choisirais plutôt juin... Parce qu'il fait beau, parce qu'on aura bientôt plus cours, parce qu'on peut sortir sans s'emmitouffler dans des bonnets et des écharpes en laine, parce qu'on peut se baigner, se faire bronzer, et tout simplement profiter de la vie ! Pi aussi parce que je suis sûre que les serpentardes, bin, elles vont prendre tous les mois d'hivers !

Althéa rit légèrement. Elle n'avait même pensé à évoquer la BRIME... Un calendrier, c'était juste un calendrier, c'était tout. Pi s'ils le prennaient mal, bin elle n'y pouvait rien ! Elle était sûre en tout cas, que d'autre ne le prendraient pas mal du tout ce calendrier...

Elle inclina alors la tête devant le jury pour leur signifier qu'elle avait belle et bien finie. Et la gryffondor partit de la pièce.

- Hum… Ça te dérange si je m’incruste avec vous à midi ? demanda-t-il en souriant à Isis tout en griffonnant quelques annotations sur sa feuille de parchemin.

Les candidates s’enchainaient mais les prestations ne se ressemblaient pas. Certains clichés avaient grandement piqué l’attention d’Andrew tandis que d’autres l’avaient plutôt laissé inintéressé voire totalement indifférent. Mais dans l’ensemble, il était très enthousiasmé et même très très séduit par ce qu’il avait vu. A moitié affalé sur sa chaise, il commençait tout de même à s’ennuyer. Il trouvait que toutes ces filles se prenaient un peu trop au sérieux et qu’aucune ne faisait preuve d’une véritable originalité. A part peut être dans un ou deux des prestations. Malgré tout, cela restait trop rigoureux alors qu’on leur laissait la possibilité de mettre en avant ce petit grain de folie qui les animait toutes.

- Tu ne m’avais pas dit que ta copine Jo comptait participer ? Elle se fait désirer la préfète. Peut être a-t-elle décidé de venir déguisée en chocoballe géant et qu’elle est restée coincée dans une porte ?

Andrew secoua légèrement la tête pour chasse l’image absurde qu’il venait de créer dans sa tête avant de poursuivre :

- Et tu n’oublies pas que toi aussi tu m’as dit vouloir taquiner l’objectif de Mary…

Le contact du souffle chaud d’Isis avec son oreille le fit déglutir en même temps qu’il se raidit. Il ferma un instant les yeux, le temps de repousser certaines images inconvenantes provoquées par le murmure hypnotique de la perfide Poufsouffle qui devait se délecter de sa peine. Ses mains agrippèrent si fermement la table que le sang quitta ses doigts. Il compta jusqu’à dix avant d’expirer lourdement et de rouvrir les yeux pour les poser directement sur Isis. Un nerf de sa joue tiquait dangereusement et le jeune homme semblait en proie à un sérieux dilemme.

- Isis…

Il marqua un temps puis soupira doucement.

- Combien de fois faudra-t-il que je te répète que je m’appelle Andrew Tyler et non Andrex ou Adrew ou Taylor ??

Il lui adressa un regard douloureux avant de lui prendre sa plume des mains et de faire glisser son parchemin devant lui.

ANDREW TYLER inscrit-il en gros caractère sur la feuille de la Poufsouffle. Voilà, c’est pas compliqué à retenir quand même !! Et si tu n’arrives pas à dormir la nuit, tu pourras toujours écrire mon nom jusqu’à ce que tu trouves le sommeil… ou que ça rentre dans ta petite tête de Poufsouffle pas nette.

Il lui sourit de toutes ses dents en marmonnant quelque chose qui ressemblait suspicieusement à « autant dire que tu devras passer plusieurs nuits blanches pour ça ».

Il s’éclaircit la voix en jetant un regard en coin en direction de la porte qui restait close. Mary avait elle aussi décidé de s’accorder une petite pause ( ), ce qui faisait que les deux jeunes étudiants étaient seuls dans la grande pièce. Enfin, il se tourna totalement vers Isis en essayant de se calmer.

- Et je ne suis pas un coquin. C’est toi qui essaies de me séduire, affirma-t-il réprobateur. Tu es bien cruelle de jouer avec moi de cette façon. Mais tu as raison sur un point. Oui je t’ai dit que je voulais te prendre en photo. Et tu l’auras cherché…
On va la prendre maintenant cette photo, termina-t-il fermement.

Aussitôt, il fit grincer sa chaise en se reculant. Il coupa court à toute protestation d’Isis en lui attrapant le poigné et en l’entrainant vers l’estrade.

- En scène mademoiselle, lui intima-t-il, souriant, en se munissant de l’appareil photo de Mary. Surprends moi , surtout.

*Par Merlin !*

Il était en train d’essayer de deviner comment fonctionnait l’appareil photo de Mary lorsqu’Isis fit son apparition de derrière le paravent. Il l’observa s’avancer vers lui, celle qui aurait pu faire pâlir d’envie Athéna elle-même, bouche bée. Se rendant compte qu’il la regardait un peu trop fixement, il ramassa sa mâchoire qui était tombée sur le sol et détourna les yeux pour se concentrer sur ce qu’il devait accomplir.

Il la laissa s’installer sans même se douter un seul instant qu’elle pouvait être tout aussi nerveuse que lui, conscient désormais de la situation quelque peu gênante dans laquelle ils s’étaient mis. Il se priva de tout commentaire et hésita un instant à prendre la photo les yeux clos. Mais il se ravisa parce qu’il n’était pas certain qu’Isis soit très enchantée lorsqu’elle verrait que la photo était totalement ratée et n’avait immortalisé qu’un bout de ses pieds.

Il attendit patiemment qu’elle trouve la position dans laquelle elle était la plus confortable et quelques secondes plus tard, on entendit juste un petit clic résonner à travers la pièce. Pensant que son travail était terminé, il reposa l’appareil de Mary sur son socle mais ne s’était pas attendu à ce qu’il doive en plus aider la jeune fille qui venait tout juste de le traiter de pervers.

- Non mais tu me prends pour qui ? s’insurgea-t-il. Je ne me suis certainement pas rincé l’œil ! Et ce n’est pas de ma faute si la végétation de ta robe fait mal son boulot…termina-t-il un peu taquin.

Il soupira avec exagération avant de grimper sur la scène pour venir se placer à côté d’Isis. Il retira alors sa cape et vint l’allonger sur le dos de la jeune femme en évitant soigneusement de regarder plus au sud. Il cala le tissu correctement sur ses épaules dénudées et éviter qu’il n’aille s’imaginer qu’il cherchait un prétexte pour la voir nue. Après tout, ce n’était pas lui qui l’avait sommée d’enfiler une tenue, certes ravissante, mais très transparente. Seulement, il ne s’était pas aperçu que la robe semblait être dotée d’une vie propre ou plus précisément la végétation qui l’habillait. En effet, ce n’est que lorsqu’il essaya de retirer ses mains de ses épaules, qu’il s’aperçut qu’une fine liane s’était immiscée jusqu’à la nuque d’Isis avant de prendre possession de la lanière de cuire tressé qui décorait le poignet gauche d’Andrew.

- Euh… Isis ? Je crois que c’est moi qui ai besoin d’aide là…

Isis se mit en position assise ce qu'elle n'avait pas osé faire avant qu'Andrew l'habille de sa cape. Quel gentleman ce monsieur Tyler. Mais évitons de lui dire, il prendrait vite la grosse tête.

- Qu'est ce qu'il t'arrive encore ? On te.... c'est bon je n'ai rien dis

Isis venait de constater qu'une des ses lianes venait d'accrocher le poignet d'Andrew et qu'une autre commençait à s'enrouler comme une main de femme autour de sa taille virile.

- Euh... ah oui, je me souviens. J'ai acheté cette robe chez Miss Coco. C'est une grande boutique sur...

Andrew la regarda avec un air de "évite de me raconter tout ca, je veux juste être libéré de ta robe si possible". Mais Isis, elle n'en faisait toujours qu'à ça tête.

- Le chemin de Traverse... tu devrais aller là-bas, ou du moins emmener ta chérie (parce que tu en as forcément une avec ton charme), elle est absolument formidable cette boutique.

Isis s'abstient de tout commentaire sur le prix exorbitant des robes et autre accessoire. Miss Coco avait une sœur jumelle moldus qui s'apellait Chanel. Toutes les deux incarnaient le summum de l'élégance à la Française et étaient incontournable dans la mode.

- Mais je ne comprends pas comment ca se fait qu'elle t'enroule ma robe, c'est pas prévu... Attend ! Il y avait un mode d'emploi pour les végétations, je ne l'ai pas lu. J’aurai peut être du.

Isis sourit timidement à Andrew. Là, il va la détester à coup sur. Elle prit sa baguette qui se trouvait à porter de main et fit venir à elle un petit carton blanc ou il y avait des explications. Elle le lu et pâlit.

pense : non d'une trollette.

En gros la plaquette d'explication mettait en garde contre la propre vie des végétaux, ils réagissaient à l'envie de la personne portant la robe. Sûrement pour ça que la vendeuse avait avertit Isis qu'il valait mieux qu'elle la porte juste avec son compagnon que dans une grande réception. Elle aurait été très troll si la robe commençait à régir à ses sentiments... un peu comme maintenant.

Plus elle relisait la petit carte, plus elle rougissait et plus les lianes les entouraient dans un nid végétal.

Mais voila, Isis ne comprenait pas pourquoi cela régissait de cette façon. C'était Andrew. Avec Jonathan ou même William, elle n'aurait pas cherché midi à quatorze heures la raison, mais là Andrew ! Elle n'était pas attirée par lui. Il avait certes des manières de gentleman, un humour qu'Isis appréciait, un regard coquin, des lèvres qu'on avait absolument envie d'embrasser, une sensualité naturelle.... hum, la robe avait-elle raison ?

- Je... hum, faut que tu me laisses deux minutes pour essayer d'arranger les choses, faut que je me concentre.... et c'est pas en me soufflant dessus que ca va m'aider

Ses poils se hérissaient à chaque fois que son souffle chaud atterrissait sur sa peau dénudée. Sans parler de son bas du ventre qui reflétait un désir que son cerveau à la masse n’avait pas encore analysé.
Elle ferma les yeux et essaya de se concentrer sur Jonathan. Là, les lianes devinrent folles. Mauvaise idée.
Et inextricablement ses pensées se dirigèrent vers William. Là, les lianes se resserrent comme pour Andrew tout à l'heure. Pas gagner.
Elle pensa à plein de trollerie. La tête de Joséphine le matin, Caleb et Aaron qui se font des autoblagues désastreuses, Dobby... Hum Rogue avec les cheveux propores. Tout ça pour essayer de mater ses hormones qui déraillaient. Enfin, qui lui signifiaient son absence d'indifférence et son envie de...

- Non ca n'arrange rien. Andrew ! ! Je n'y arrive pas... Tu veux pas me dire le plus gros truc immonde que tu ais fait ? Ca va peut être m'aider.

- Non, je n’ai pas de petite amie, grinça-t-il entre ses dents. Mais merci de me rappeler ma pénible condition de célibataire. Fais-moi penser à aller me jeter du haut de la Tour d’Astronomie quand on sortira d’ici… Ah et ta vie est très intéressante, au fait.

Lorsqu’Isis s’était assise sur le lit, en raison des lianes les reliant, Andrew n’eut d’autre choix que de la suivre dans son mouvement. Il se trouvait désormais lui aussi assis sur le lit. Seulement, il se trouvait derrière la Poufsouffle, ses jambes pendant en dehors du lit, de part et d’autre des siennes.

- Tu te trimbales souvent avec le mode d’emploi de tes fringues ? demanda-t-il interloqué alors qu’elle faisait venir à elle un morceau de carton. C’est bien un truc de filles, ça ! En particulier le fait d’oublier de lire de simples instructions… T’abuses quand même !

Il pouvait sentir une nouvelle liane glisser le long de sa taille, comme si elle cherchait à faire en sorte qu’il n’y ait plus le moindre espace de libre entre les corps des deux élèves. Ses mains avaient, néanmoins, trouvé leur place sur les hanches de la jeune femme et il vint reposer son menton sur son épaule. Cette position n’était pas des plus confortables pour le jeune homme qui était tout sauf détendu. Ce n’était, après tout, pas tous les jours qu’il se retrouvait en si close proximité avec une personne du sexe opposé. D’ailleurs, il pouvait sentir une liane s’enrouler dangereusement autour de leurs chevilles et il se demanda alors si la végétation de la robe d’Isis ne cherchait pas plutôt à les faire fusionner. Il ne put alors s’empêcher d’imaginer un androgyne qui aurait le visage d’Andrew, les cheveux d’Isis ainsi que son buste mais les jambes du jeune homme. Un être plutôt tordu en somme.

- Je ne te souffle pas dessus, maugréa-t-il d’un air absent en s’amusant de voir une mèche des cheveux d’Isis onduler sous l’impulsion de sa respiration. Et puis arrête de râler, c’est de ta faute si on est dans cette situation. En tout cas, je ne savais pas que tu étais du genre à attirer des garçons innocents jusqu’à ton lit avant de les y attacher avec toi…, murmura-t-il contre sa nuque d’un ton plus joueur.

La présence d’Isis contre lui, le mouvement des cordages de végétaux sur son corps qui ne cessait de s’accentuer le rendaient particulièrement nerveux. De temps à autre, il levait les yeux en direction de la porte pour s’assurer que personne n’allait faire irruption dans la pièce. On n’avait pas besoin de s’appeler Trelawney pour deviner ce qui risquerait de se passer dans la tête des obsédés qui peuplaient cette école de tordus s’ils les trouvaient dans cette position.

Andrew se rendit compte que plus il tirait sur les lianes en vue de se dégager, plus elles se ressairaient si bien qu’il finit par abandonner en laissant à Isis le soin de trouver une solution. Ce qu’elle lui proposa ne le convainquit pas du tout et il se doutait qu’elle était en train de se moquer de lui, pour changer.

- Je ne pense pas que ce soit le moment de se raconter des histoires crado… Je ne vois pas en quoi ça risquerait de nous aider.
J’espère en tout cas que ta robe n’est pas faite à partir de Filet du Diable, auquel cas, permets moi de te le dire, nous sommes dans la bouse.

En tout cas, je pense qu’on devrait commencer par se calmer tous les deux, en particulier si ta robe se nourrit de nos émotions. Si elle est un tant soit peu comme toi, vaut mieux pas essayer de l’exciter la p’tite.

Andrew ramena alors ses mains sur les épaules de la jeune femme qu’il découvrit en écartant légèrement sa cape. Il commença à appliquer une maigre pression mais régulière en faisant décrire à ses pouces des mouvements circulaires. Puis, il posa son front contre le haut de sa tête et ferma les yeux.

- Ferme les yeux, Isis et respire profondément, indiqua-t-il d’une voix basse. Tu es toute nouée là, essaie de te détendre et de ne penser à rien. Tu verras, ça va aller.

Isis ne lui avait pas fait l'affront de répondre à ses insinuations douteuses que seul un relou de type masculin puisse débiter. Et encre, elle était loin de s'imaginer ce qui allait se passer à la saint valentin.


Elle frissonna quand ses épaules se trouvèrent délaisser de la cape au couleur de gryffondor. Elle sentit les mains d'Andrew qui commençait à la masser.

"Ferme les yeux, respire profondément, ça va aller". C'est ce que le troll attaché derrière elle affirmait. Mais non, ca n'allait pas du tout. Ca la calmait en rien, bien au contraire.


- Andrew ca marche pas... pas du tout.


Isis referma les yeux et continuer à respirer. 2 secondes plus tard, elle affirma haut et fort.

- Non mais je t'assure ca marche pas du tout ta tactique... c'est peut être que tu ne sais pas masser que ca marche pas.

Isis ouvrit les yeux et tourna la tête à 90°. C'était la limite maximum qu'elle pouvait atteindre et bien entendu elle ne pouvait pas voir la tête du deuxième jury.

- Moi je dis, faut que tu me racontes un truc crado, sinon je ne vais jamais me calmer... et je te signale que je n'ai pas spécialement envie de te mettre dans mon lit, oublie de suite.


Aussi bizarre que ca puisse l'être les végétaux s'enroulèrent plus profondément entre les deux jeunes gens. Juste de quoi la faire mentir. Isis le savait qu'elle mentait, mais pas Andrew. Espérons.

Isis soupira et regarda les végétaux de sa robe se resserraient de plus en plus. A bout d'idée, déjà qu'elle en n'avait pas eu beaucoup, elle s'adossa à Andrew. Elle se jeta littéralement dans ses bras, appuya sa tête contre son épaule gauche, ne laissant plus d'espace entre leur deux corps.


- Laissons tomber le truc crado... je crois que je ne veux rien savoir sur cet ordre venant de toi.

Elle leva les yeux et put voir son menton. Avec un super sourire de fille en mode commérage.

- Dis Andrew, tu aimes les hommes ?