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| Mon étoile était à la Grande Ourse... | |
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Sacha de Lansley Administrateur
Nombre de messages : 739 Age : 41 Maison : Ancien Serpentard Année : 1ère année - Unicorn Ring Gain de Gallions : 19947 Date d'inscription : 30/10/2006
| Sujet: Re: Mon étoile était à la Grande Ourse... Lun 9 Juil 2007 - 19:58 | |
| Mimoune a l’air d’adhérer au programme reconstruit pour cette soirée. Il est déjà tard et je sens que nous ne sommes pas couchés. Pour le matelas, nous pourrons toujours utiliser la magie, par contre le Bain-à-bul’ m’intrigue depuis que Dollyway m’en a parlé lors de ma dernière escapade. Je n’en avais jamais vu.
J’écoute le rire de Charlotte, qui reste mon air symphonique préféré. C’est assez longtemps après que son rire se soit éteint que je me décide à ouvrir la bouche. Pendant ce laps de temps, je la regardai charmé parce que ce n’est pas souvent que je la vois rire… parce que si je remonte dans ces deux dernier mois, et même avant… c’est la première fois que je la vois rire de bon coeur.On commence par le bain-à-bul’ et encore tes rires, lui dis-je en la prenant dans mes bras, emportant le drap avec nous.Je la garde ainsi en essayant de me relever sans trop tituber.Accroche tes jambes autour de ma taille… on y va.Je marche vers la cuvette architecturale construite à la façon du pied d’une mezzanine en portant Charlotte. Nous découvrons les joies de cette invention qui d’après Miss Dollyway est inspirée d’une création moldue. Sacrés moldus. Des bains qui bougent tous seuls. La sensation est agréable et l’eau est parsemée de pétales de roses qui diffusent une odeur de jardin printanier.
Nous discuterons encore. Nous ferons valser l’énorme matelas jusque sur le large balcon qui donne sur le Lac Noir insaisissable à cause de l’obscurité. Mimoune ne frissonnera pas une seule fois de froid et je ferai tout mon possible pour la tenir au chaud. Nous regretterons de ne plus avoir la force d’aller nous nourrir convenablement au restaurant quand une fringale nous saisira vers trois heures du matin. Nous nous endormirons vers quatre heures et une heure plus tard, aux premières lueurs du jour, nous enfouirons nos têtes sous le drap pour gagner encore quelques heures de sommeil bercé par le soleil complice.
Dernière édition par le Lun 9 Juil 2007 - 22:02, édité 1 fois |
| | | Charlotte Leonhart Administrateur
Nombre de messages : 1370 Age : 36 Maison : Ancienne Serpentard Année : 1ère année - Moon Shadow Gain de Gallions : 19952 Date d'inscription : 29/10/2006
| Sujet: Re: Mon étoile était à la Grande Ourse... Lun 9 Juil 2007 - 20:20 | |
| ~†~ Un rayon de soleil... Quelle heure était-il ? Sûrement très tard dans la journée, ou alors l'une de ses compagnes de dortoir s'amusait à diriger un Lumos dans la figure de la jeune fille. Mais ce n'était pas leur genre. Hum... ? Mais, le soleil ne brillait jamais à ce point-là, dans les dortoirs de Serpentard... Alors pourquoi... ? Oh, probablement se croyait-elle encore au château, alors que les cours étaient déjà terminés, et qu'elle se trouvait dans sa chambre, à Hammersmith. Est-ce qu'elle avait oublié de tirer les rideaux en allant se coucher ? Non, ce n'était pas ça non plus. C'était autre chose encore...
Elle se retourna doucement, pour tenter de fuir l'astre lumineux. Elle voulait dormir encore. Elle était bien là. Ce parfum... Elle était bien dans ses bras... Sous ces draps.... Oh... Elle ouvrit un oeil, encore endormie. La chambre quatre baguettes. Pré-au-Lard. Le week-end gagné. Ca lui revenait... Et, s'il faisait aussi clair, c'était parce-qu'ils avaient dormi dehors, après avoir mis le matelas sur le balcon. Elle n'avait même pas eu froid...
Sacha dormait encore. Un petit sourire attendri apparut au coin des lèvres de la jeune anglaise, alors qu'elle restait là, immobile, blottie contre lui, à l'observer. Elle avait dormi comme un bébé... Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu un sommeil aussi réparateur... Même pas un cauchemar... Oh, elle n'en faisait pas tous les jours... Mais régulièrement, il lui arrivait de se réveiller brusquement, en sueur. La plupart du temps, il était question de Sacha, et du Ministère. Il se faisait dénoncer. Des fois par Cain, des fois par d'autres... L'un de ces songes l'avait particulièrement marquée, celui qui revenait le plus fréquemment.
Dans la Grande Salle. Cain la regardait, souriant d'un air pervers et satisfait, comme il savait si bien le faire. Elle ne comprenait pas. Sacha était assis à la table des verts, un peu plus loin. Et puis des voix s'élevaient. Des cris aussi. Deux hommes de forte carrure entraient et s'avançaient directement sur Sacha. Mais ils n'avaient pas de visage, trop flou. Ils l'emmenaient à l'extérieur, vers le parc. Elle se levait et les suivait. Au milieu du parc. Les deux hommes tenaient Sacha fermement. Et un détraqueur venait vers lui. Elle se mettait à pleurer. A crier. A hurler. Mais rien à faire. Cain la tenait et elle n'arrivait pas à le repousser. Il riait, en lui annonçant qu'elle finirait sa vie avec lui, qu'il fallait qu'elle oublie Sacha, parce-qu'il allait perdre son âme. Le détraqueur se penchait sur lui et... Et elle se réveillait.
Mais pas de cauchemar aujourd'hui. Pas en ce samedi d'été, alors que le soleil brillait. Elle continua d'observer le jeune Serpentard de longues minutes encore, ne pensant même pas à l'après-week-end. Juste ce moment. En profiter. Ils avaient tellement peu l'occasion de se voir... Mais, après les mots qu'ils avaient échangé la veille... Elle ne doutait plus. Un jour, il n'y aurait plus personne pour leur barrer la route... Cette pensée encore en tête, elle vit Sacha commencer à remuer, doucement. Il se réveillait. Et elle l'accueillit, prenant volontiers la place de Morphée. Petit moment de douceur et de tendresse au réveil...
Il était passé midi lorsqu'ils se levèrent. Ils se préparèrent puis descendirent de la chambre. Ils saluèrent Miss Dollyway qui se trouvait dans le hall de l'auberge et discutèrent quelques minutes. Celle-ci en profita pour leur annoncer qu'elle les invitait à dîner le soir même. Ils acceptèrent avec joie puis sortirent finalement de l'établissement. Un petit transplanage, puisqu'apparemment elle y était autorisée, et les voilà devant le fameux restaurant. Remarque, même si elle n'avait pas eu le droit de transplaner, sous prétexte de ne pas avoir le permis, elle l'aurait quand même fait...
Main dans la main, ils entrèrent dans le restaurant, l'air de rien. Ils s'avançèrent, allant demander à l'un des serveurs une table à leur nom. On leur répondit que non, que la réservation était inscrite à hier. Charlotte prit alors un air navré, expliquant d'une petite voix désolée qu'ils avaient dû mal comprendre. Petit sourire innocent et déçu pour le final, et voilà que le serveur leur annonçait qu'il allait "voir ce qu'il pouvait faire". Elle se tourna vers Sacha, lui souriant d'un air malicieux. Petit baiser au passage... Eh, il lui avait dit, dans le tunnel, qu'il comptait profiter de ce week-end. Eh bien elle aussi figurez-vous...
Le serveur revint vers eux, afin de les amener à une table. Miss Dollyway ne s'était pas trompée en leur décrivant le restaurant comme l'un des plus beaux... Les deux jeunes gens mangèrent, discutèrent, rirent... Un étranger aurait pu comprendre à quel point ils s'aimaient rien qu'en les voyant. Mais jamais, jamais il n'aurait pu deviner comme leur situation, leur vie, étaient compliquées, difficiles. Difficiles à supporter cet éloignement constant, l'impossibilité de se voir... Et compliqué dans le sens où il y avait des non-dits. Beaucoup de non-dits... Charlotte n'avait pas parlé à Sacha du chantage, et lui ne lui avait pas révélé qu'il était au courant... Mais, en cet instant, ils profitaient. Profiter de la vie, de pouvoir être avec "l'autre" sans crainte. Juste... Faire comme tout le monde, simplement...
Après ce délicieux brunch... Hum... Voilà un moment qui plut particulièrement à Sacha... Aller dépenser les 500 gallions de bons d'achat qu'ils avaient gagné lors du bal. Et tout cela dans les boutiques de Pré-au-Lard. Autrement dit... Du shopping quoi. Charlotte, qui n'était pourtant pas vraiment fan - faire les boutiques n'était pas son fort, et elle perdait vite patience - , se prit au jeu. Elle... s'amusa même. Wow... En même temps... Cette petite séance d'essayage aurait arraché un sourire même au plus revêche. Entre une Mimoune qui essayait des vêtements pour le moins coquins et un Sachanichou qui devenait cow-boy l'espace de quelques minutes... Non, elle ne l'avait pas forcé. Ou juste un peu alors... L'après-midi touchait à sa fin lorsqu'ils eurent enfin dépensé toute la somme qui leur avait été offerte. Ils avaient fait divers achats, dont je ne vous ferais pas la liste car celle-ci serait trop longue, et repartirent lentement vers la Grande Ourse, les bras chargés.
Les sacs déposés dans la chambre, ils rejoignirent Miss Dollyway qui leur avait préparé un délicieux dîner exotique. Et le tout, sous une tente judicieusement placée dans le jardin de l'auberge. Le dîner se déroula bien. Miss Dollyway était une fine cuisinière et, pour sa part, Charlotte découvrit de nouveaux plats, goûta à des choses qu'elle n'aurait jamais cru manger de sa vie... Elle apprit également que Miss Dollyway avait eu hâte de la rencontrer. Ah ? Hâte de rencontrer Charlotte ? Ah bon ? Elle ne se trompait pas ? ... Hum, non apparemment. Et ce parce-que Sacha lui avait déjà parlé d'elle. Quand ? Eh bien quand il s'était éclipsé de Poudlard, pour venir dormir ici. Oh... Depuis quand préparait-il ce week-end ?
Bien sûr, Charlotte avait reçu le hibou des organisatrices du bal, leur annonçant qu'ils avaient gagné le coeur d'argent, ainsi que ce week-end organisé. Mais, au moment où elle avait été au courant... Disons que ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour passer un week-end en amoureux... Et puis les événements s'étaient enchaînés et... Et voilà... Elle ne pensait même pas qu'ils l'auraient fait, ce week-end. Mais là, les examens étaient finis. Ils devaient encore retourner à Poudlard pour le dernier bal et la remise des diplômes et puis... Et puis cette année serait finie. Alors oui, la jeune brune se demandait depuis quand Sacha s'était mis en tête de tout de même faire ce week-end...
Ils restèrent encore à table, causant tranquillement. Enfin, tranquillement... Miss Dollyway fit ce que l'on pourrait appeler... une gaffe, en assurant à Sacha qu'effectivement, Charlotte n'avait rien à voir avec la fille avec laquelle il était venu la dernière fois. Léger froncement de sourcils. La fille de la dernière fois ? Vraiment ? S'en suivit une mini-dispute de couple. Oh, rien de bien méchant. Parce-qu'au fond, elle avait confiance en Sacha. Ils bavardèrent encore un peu, et les deux tourtereaux décidèrent finalement de regagner leur chambre, après avoir amplement remercié et félicité Miss Dollyway pour le repas.
Dans la chambre. Porte fermée, seuls à nouveau. Baisers, caresses... Et direction le bain... Mais pas le bain-à-bul' cette fois. Ils l'avaient déjà testé la veille. C'était très bien, très original, très distrayant mais... Rien ne vaut un bain de mousse, à l'ancienne... Chaleur... Buée... Vapeur... Et champagne. De manière plus ou moins raisonnable au départ. Mais, plus la soirée avançait, et plus la - peut-être les, elle ne se souvenait plus vraiment - bouteille(s) se vidai(en)t. Il paraît que l'abus d'alcool est dangeureux. Vraiment ? Eh bien, en tout cas, lorsque vous êtes deux, amoureux, dans une chambre, et que vous en abusez... Au final, il n'y aura pas que de l'alcool que vous aurez abusé... Charlotte aurait certainement un petit sourire inexpliqué, lorsqu'elle repenserait à cette soirée. Quoiqu'il en soit, les deux Serpentard s'endormirent une fois de plus l'un contre l'autre, leurs deux corps entrelaçés sous les draps, le sommeil paisible, et le coeur léger... ~†~ |
| | | Sacha de Lansley Administrateur
Nombre de messages : 739 Age : 41 Maison : Ancien Serpentard Année : 1ère année - Unicorn Ring Gain de Gallions : 19947 Date d'inscription : 30/10/2006
| Sujet: Re: Mon étoile était à la Grande Ourse... Lun 9 Juil 2007 - 20:57 | |
| Matin mal de crâne. Je suppose que c’est l’alcool de la veille. Je n’avais jamais bu autant. C’était plutôt marrant. On a dû rire des heures pour un oui ou pour un non et ce ne fut pas facile de se lever pour poursuivre la journée.
Charlotte a mis des vêtements que nous avons achetés la veille. Finalement, la faire venir sans prendre de sac n’était pas plus mal, à considérer la malle avec laquelle nous repartirons.
Dans les boutiques, en la voyant passer tous ces vêtements d’adolescents, mon esprit s’est en allé, divaguant vers un futur où nous serions encore tous les deux. C’est la même pensée que j’ai ce matin en la voyant se vêtir. Oserais-je un jour la présenter à mes parents? Ce n’est pas la crainte qu’elle fasse mauvais effet qui me perturbe. C’est tout le contraire. Comment supporter le regard d’un de Lansley sur soi? Un seul dans une pièce, c’est quelque chose. Mais trois ensembles…
Mon père et son regard ingrat, la scrutant de haut en bas, perspectives dirigées vers un avenir plus lointain encore, où il évaluerait comme on évalue une vache pour la reproduction, les couleurs, les dents, les yeux, les courbures de Charlotte. « Produira-t-elle de bons de Lansley ? » Voilà tout ce qui l’intéressera.
Ma mère hypocrite souriant à ces vêtements trop simples qu’il nous a plu d’acheter hier comme on achète des sucreries. Ses yeux bleus cribleurs en train de ressasser tout ce qu’il faudra changer chez Charlotte pour qu’elle paraisse bien auprès de ses amies de la noble noblesse endormie. Moi, j’aime ces vêtements. Je déteste les robes à froufrous qui cachent trop les corps mais malheureusement pas le manque de goût. Qui font un bruit à remuer les morts, qui dissonent avec la beauté naturelle de celles qui les portent.
Ces pensées me fendent le cœur. Je ne veux jamais qu'elle subisse ça. Sans raison, alors qu’elle terminait d’enfiler ses bracelets, j’ai approché Charlotte pour déposer un baiser désolé sur sa tempe, lui taisant ce qui assombrissait mon regard.
Nous sommes sortis en emportant avec nous le panier repas que l’Auberge nous avait laissé.
Le programme était plutôt bucolique. Promenade, barque, cheval. Aller au gré des vents sur une monture capricieuse qui trottait quand on voulait galoper et vice et versa. J’aurais voulu débrider les rennes, nous enfuir, aller tambour battant vers les Highlands et ne jamais revenir. Je n’en ai rien fait et nous sommes sagement rentrés rendre les chevaux. Avec regret.
Seul instant atypique de la journée: le pique-nique dans le salon délabré de la Cabane Hurlante. Je préfère passer la description de la pomme que j’ai affichée quand Charlotte m’a fait part de son désir d’aller déjeuner dans l’endroit le plus glauque de Pré-au-Lard. Mais bon… ce que Cha veut, Sa donne. Alors nous y sommes allés.
J’ai fait plus de caprices et de simagrées qu’une enfant de huit ans. Critiquant l’ingénieuse idée, jouant du sarcasme pour la taquiner, refusant de m’asseoir dans la poussière… et c’est moi qui parlais de noblesse pousse-crotte? Ce qui me faisait ronchonner n’était pas réellement de passer une heure dans cet endroit, somme toute charmant si on met de côté la décoration déplorable et l’entretien du lieu… J’avais envie de profiter du soleil, de la nature, de voir d’autres arbres que ceux du château. Le grand frisson ne m’intéresse pas, sauf s’il s’agit de les puiser en elle. Rien à faire. Je n’ai retrouvé mon sourire qu’en sortant de là.
Toutefois, je crois que je me souviendrai longtemps de ce déjeuner à la Cabane Hurlante. Pas qu’il était exceptionnel, vous avez bien compris que j’ai détesté ça… juste que c’était la première fois que Mimoune et moi avions une dispute sur un sujet frivole. Pour une fois pas de Cain, pas de mort, pas d’avada, pas d’histoire de famille, pas de Serpentard. Non. Rien de tout ça. Juste une dispute d’adolescents normaux réglée aussi tôt pour un double câlin. Je lui en ai fait part et nous en avons souri bêtement, en rentrant penauds vers l’Auberge. Nous devions être ridicules mais ce ridicule, je l’ai beaucoup aimé.
Le dimanche soir a éprouvé notre endurance… puis nos regrets que tout soit passé si vite.
Nous nous sommes endormis en silence. Nous avons peu parlé car demain était là, près du crépuscule recouvrant la forêt. Je l’ai assise sur mes genoux et nous avons écouté et regardé le Lac chuchoter et caresser la rive plusieurs heures, sans bouger ou prononcer une parole.
Endormis à belle étoile, ce n’est qu’en me levant le lendemain matin pour rentrer au château que je réalise que, enfin, pendant trois jours et depuis tous ces mois, j’ai pu me lever aux côtés de Charlotte et lui dire que je l’aime sans me sentir menacé. |
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| Sujet: Re: Mon étoile était à la Grande Ourse... | |
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