Cours 3 de divination: la lecture du café

Sybille attendait ses élèves dans sa tour. Un paquet de café à la main, elle inspectait derrière ses énormes lunettes, les sourcils froncés, la notice. Elle avait eu des ennuis pour avoir le café adéquat. La boutique lui avait livré un mauvais café au lieu de la célèbre marque "manoir du café ". après maints problèmes, elle avait réussi à se le faire échanger. Mais des doutes subsistait.

"ils seraient encore capable de coller une vignette pour cacher la mauvaise marque. "

Mais si réellement, les vendeurs avaient fait cela, Trelawney n’aurait pu le voir à l’œil nu. Elle reposa le café sur une des tables, avec un soupir. Elle avait d’avance placé des tasses, des filtres, des paquets de café, des cuillères, et des carafes d’eau chaudes. Les élèves se placeraient par deux ou éventuellement par trois en cas de nombre impair. Elle alla se rasseoir dans son fauteuil et attendit en essayant de rester éveillée.

" je me demande comment ça se fait que j’ai envie de dormir, c’est pas normal… "

Althéa s'était réveillée de bonne, bonne humeur ce matin !!
Elle avait cours de divination. C'était presque son cours préféré. En effet, il consistait à faire le troll ! Ou plutôt dans une science dans laquelle Althéa ne croyait pas du tout mais qu'elle adorait puisque cela lui permettait de partir dans des délires ... inimaginables !!

Bref, elle s'était levée et avait bu son chocolat chaud, pas un café. Elle n'aime pas le café, c'est une plante digne de la divination mais pas de son estomac !!

Elle avait saisit son sac et avait commencé à monter les innombrables marches qui la séparaient du le tour de divination. Elle sautillait en comptant le nombre de marche. Elle avait monté exactement 666 marches (666 est le chiffre dit du diable !!).

Elle entra dans la salle en lançant un grand :

- Bonjour Madame !!

Elle était la première à rentrer.
Althéa jeta alors un coup d'oeil inquiet à la professeur.
J'espère que je ne l'ai pas surprise ! Elle serait capable de faire une crise cardiaque pour moins que cela !!

La journée s'est écoulée sans que je ne parvienne à en décompter les heures. Elle aurait pu sembler dix jours, comme elle aurait pu me sembler dix minutes. Le ciel a été si gris qu'en passant devant les fenêtres du château, je n'aurais jamais su dire si nous étions à l'aurore où la fin de la journée. Il fait sombre. Le fond du ciel est ocre et les nuages caressent l'horizon à l'infini. Les couloirs bourdonnent des habituels chuchotements des tableaux, discussions moites des étudiants et des bruits de pas allant et venant. Les miens se dirigent vers la tour Nord: cours de divination.

J'arrive en haut d'un escalier qui termine en colimaçon. Sur le pallier, je sais qu'il y a l'échelle menant à la salle mais quand j'arrive, devant moi, je reconnais une paire de jambe qui en terminent l'ascension. Je me frotte la tête, un peu stress. Tranquille. Nous sommes obligés de nous recroiser. Pendant la Green Party, j'ai su faire abstraction, pourquoi pas en divination. A mon tour je monte, après avoir attaché mon sac en bandoulière.

Arrivé sur le plancher, je constate cette même odeur nauséabonde qui plane toujours dans cette pièce fermée. Trelawney a l'air fatigué... des Serdaigle et une Gryffondor... puis Charlotte en fond de salle. Le choix n'est pas très large. Sur les tables, un nécessaire pour travailler en binôme. Il me faut réfléchir très vite car cela commence à faire un moment que je suis debout à ne rien faire devant la trappe encore ouverte. J'avance au ralenti vers Ortho-quelque-chose... puis lui passe devant: "Une première année, de Serdaigle de surcroit. Non, je ne peux pas passer une heure assis à côté d'une fille qui n'a pas de sein."

Je poursuis ma route jusqu'à Charlotte dont la mine renfermée me donnerait presque envie de n'être que gay. Sans un mot, je m'assois, passe mon sac autour de ma tête, le pose au sol, étends mes jambes, me tourne vers elle, son oreille et... ne dis rien.
Je n'ai rien à lui dire. Silence. Expiration. Je reviens en ma position et ne laisse que le souffle d'une respiration sur sa chevelure cascade de noir.

J'allonge mes bras sur la table et du bout des doigts attrape machinalement le paquet de café en jouant avec, attendant que le cours débute. Même pas bonjour.

Evangeline venait de quitter la salle de potions et se dirigea vers sa salle commune,croyant avoir finit les cours.Puis elle se souvenue du cours de divination.La divinition....C'était une matière très floue,un cours inutile.Elle n'y croyait pas.Mais comme toutes les matières,elle était utile et elle rapportait des points.On pouvais les gagner très facilement d'ailleurs!Alors Evangeline se dirigea vers la tour nord,où se trouvait la salle de divination.La personne qui enseignait cette matière était une drole de femme:le professeur Trelawney.Elle portait d'énormes lunettes et elle avait des dizaines de colliers et de bracelets de perles,de toutes les couleurs.Mais Evangeline resta au minimum polie.C'était une prof comme les autres après tout!Elle entra dans la salle et salua Trelawney.
-Bonjour professeur Trelawney!
Puis,elle s'assied à une table seule.Aparament,elle n'était pas en retard.La grande pièce était casiment vide,à l'exeption de 2 Serdaigles,2 Serpentards,1 Griffondor et bien sur,d'Evangeline.Elle sortit son livre et commença à lire le chapitre sur l'art de lire dans le café.Franchement,elle ne comprenait rien à tout ce charabia.Tout ça c'est du hasard!On ne peut pas lire l'avenir!La prof devait juste inventer quelque chose et le tour est joué!C'est vraiment n'importe quoi l'école maintenant!Comme peut on consacrer sa vie à enseigner CA!Cette matière inutile!Vraiment,Evangeline ne comprenait pas...

Licinius avait eu beaucoup de mal à se lever ce matin-là. Même le soleil, qui l'empêchait d'ordinnaire de dormir, n'eut pas raison de lui.
Il valut bien au moins 20 minutes au jeune Serdaigle pour le décider enfin à poser un pied par terre. Il mit une sortie de bain brodée à l'effigie de la maison Serdaigle et se dirigea vers la salle de bain.

Un quart d'heure plus tard, il sortit de la salle de bain mais il semblait toujours aussi peu réveillé et les épis sur sa tête n'avaient même pas disparut.
Il ouvrit son armoire, en sortit une paire de chaussette, un caleçon, un jean bleu un peu délavé, une chemise blanche et son uniforme mais il aurait ses gestes étaient dictés par l'habitude. Si bien qu'il aurait très bien pu être affublé d'un tutu, d'une grenouillaire et d'un bonnet de bain sans que cela ne lui pose d'avantage de problème.
il s'habilla lentement, tentant tant bien que mal d'ouvrir plus grand ses yeux, et regarda sa montre.
"Mince... Déjà... "
Il prit ses affaire, jetant son sac sur son dos, et se dirigea en direction de la tour de Divination.

Il escalada les escaliers de la tour, étira sur l'échelle d'argent et arriva enfin dans la salle qui était encore plus enfumée que son esprit.
Il regarda les présents. Déjà trois élèves de sa maison.
Il passa devant Pendragon à qui il fit la bise, puis dit un rapide bonjour à Lucille et à McDowell. Il se laissa tomber sur un pouf vide.
"Alors... c'est quoi le thème du jour...
Lecture dans le café..." s'étonna-t-il.
Il sembla réfléchir quelques secondes.
"Pour moi, ce sera deux tasses... de café...
Merci..."

Il plongea lassivement vers son sac, sortant un rouleau de parchemin, quand il se releva d'un coup.
"J'ai fais la bise à Evangéline...!!!" s'enquit-il à voix haute.

Le professeur tentait de garder les yeux ouverts. Ils étaient sur le point de se refermer, lorsque l’entrée fracassante d’une élève la fit sursauter. Elle adressa un sourire léger et se laissa aller en attendant l’arrivée des autres élèves. Les bonjours ponctuant l’arrivée des élèves la maintenèrent en éveil. Une fois les élèves présents, le professeur se leva et s’exprima d’une voix fatiguée :

- bonjour à tous… lecture du café… je vois qu’il y en a qui se sont déjà mis par deux, c’est très bien… si ceux qui sont seuls pouvaient se mettre en binôme ou éventuellement en trinôme, ce serai bien… merci…

le professeur attendit que les déplacements se soit effectués avant de reprendre :

- Bien… première partie du cours, nous allons préparer le café avec toute la délicatesse possible !

Sybille regarda ses élèves d’un air très sérieux.

- Sur vos tables, il y a tout ce qui est nécessaire à cette réalisation… les filtres sont assez épais et donc le résultat sera un peu long à obtenir… enfin soit… pour une tasse, vous dosez cinq cuillères à café, plus deux cinquième supplémentaire que vous disposez minutieusement dans le filtre.

Le professeur se ravança ensuite d’une table et désigna des supports métalliques.

- Pour maintenir les filtres en place, au-dessus de la tasse vous disposez de ce type de support…prenez en soin! on n'en trouve plus beaucoup dans le commerce! enfin bon... dans votre filtre vous versez l’équivalent d’une tasse, de l’eau chaude. Vous allez voir goutte par goutte, le mélange se former… cela prendra un bon quart d’heure au minimum…

Sybille réfléchit un instant, et toujours sur le même ton monocorde continua de s’expliquer :

- Pour finir, à partir du manuel, vous observerez les formes noires, qui se profilent par-dessus la couleur blanchâtre… cela après avoir remuer délicatement le mélange par deux coups de cuillères légers…sens contraire des aiguilles d’une montre ! et vous n’aurez plus qu’a interpréter… au moindre souci, posez vos questions…

Elle alla se rasseoir dans son fauteuil et pour éviter de sombrer dans le sommeil, se mit à feuilleter un manuel.

La salle s'emplissait peu à peu, Trelawney restait rêveuse, de sa place Lucille l'aurait cru morte, si ce n'était quelques salutations de rigueur prouvant qu'elle existait encore.

Un élève plus vieux qu'elle, vraisemblablement de Serpentard, entra à son tour dans la classe. Il semblait se chercher une place lorsque son regard se posa sur Lucille. Elle se réjouissait à l'idée de l'accueillir, ça lui ferait de la compagnie et puis avec l'âge vient l'expérience, il aurait surement beaucoup à lui apprendre ; mais le voici s'installant silencieusement à une autre table.

*Mouais ben j'ai encore du rêver !* se désespéra-t-elle de prendre ses désirs pour des réalités.

Enfin, dans une sorte de sursaut, l'enseignante de divination s'exprima. Lorsqu'elle eut fini, elle entra de nouveau dans une sorte de létargie (y'a un h là normalement, non ?), enfin cette fois elle avait pris de quoi s'occuper...

La professeur(e) proposa aux élèves de se mettre par deux ou trois. Et comme Lucille était seule, il lui fallait bouger. En regardant autour d'elle, la Serdaigle vit plusieurs solitaires, une première année de sa maison, par exemple ; mais la plus proche d'elle étant une Gryffondor, elle préféra s'installer avec elle - il y aurait moins à déplacer.

Ainsi, elle se leva, se dirigea vers la jeune fille et lui demanda :

" - Salut ! Moi c'est Lucille, je peux m'asseoir avec toi ? "

Lily Smith (c'est ainsi qu'elle s'appelait) accepta (si si elle a accepté je lui ai demandé ^^) et voici donc Lucille en binôme. Par chance, la Rouge était en troisième année...

*Elle pourra m'aider dans ma préparation !!*

A présent, il fallait se mettre au travail. Déjà certaines tables s'affairaient...

" - Bon alors, il faut faire quoi avec ce café ?! " questionna Lucille, tout en attrapant le paquet.

Althéa vit avec plaisir Evangeline arriver dans la salle de cours. Son amie vint en plus s'assoire à côté d'elle. Elle lui fit un sourire ravi pour l'accueillir. Puis sa camarde en se posant sur sa chaise lui demanda :

- Salut Althéa comment sa va ?

Son sourire s'élargit. Et comment ! Elle était dans un cours qui ne demandait aucun savoir, juste un peu d'imagination et d'interprétation ! En plus, elle aimait bien cette matière. Elle lui répondit donc :

- Hello ! Moi ça va bien et toi ?

Mais leur professeur prit la parole pour leur expliquer comment il devaient faire... du café. Althéa poussa un soupir. Cela devait quand même être dans ses cordes ! Pas bien dur normalement ! Ils devaient également faire de groupes.
Althéa jeta un coup d'oeil à Evangeline.

- Ca te dire de le faire ensemble ?

Son amie acquiessa (je lui ai demandé, pas de problème !^^). Les autres groupes venaient de débuter. Elle s'empara donc du filtre et s'arrangea pour le faire tenir grâce à un système que leur profeseur leur avait mis à disposition. Elle versa les 5 cuillères à café et les deux cinquième dans le filtre.
Elle se poussa alors un peu de devant pour qu'Evangeline puisse verser une tasse d'eau dedans.

- Tiens, c'est à toi !, lui dit-elle joyeuse.

En effet ,après, il ne resterai plus qu'à attendre... attendre... et reattendre... Jusqu'au moment ou cela deviendrait intéressant : l'interprétation ! Althéa sourit rien qu'en y pensant !

Elle le savait, s'installer avec une élève d'année supérieure allait l'aider. Lily prit donc les choses en main et prépara la tasse de café, comme l'avait suggéré Trelawney. A mesure que la Gryffondor s'exécutait, Lucille se remémorait les paroles du professeur.

" - ... pour une tasse, vous dosez cinq cuillères à café, plus deux cinquième supplémentaire que vous disposez minutieusement dans le filtre. "

*Oui c'est exactement ce qu'elle fait, une deux trois quatre cinq* compta-t-elle mentalement les cuillères de café que la rouge et or versait dans le filtre.

Lorsqu'elle termina cette étape, Lily fut prise d'un doute, que Lucille s'empressa de dissiper.

" - Si si c'est bien ça, cinq plus deux cinquième ! Bon alors et après ? " s'enquit-elle.

Après et bien :

" - ... dans votre filtre vous versez l’équivalent d’une tasse, de l’eau chaude. "

Ce que fit non sans peine la jeune Smith. En effet, alors qu'elle versait l'eau, Lily poussa un rire nerveux, semble-t-il, car de douleur : elle venait de se brûler... Néanmoins, alors que sa main prenait les couleurs de sa maison, elle termina ce qu'elle avait commencé !

" - Ca va quand même, tu n'as pas trop mal ? C'est juste superficiel, hein ? Tu devrais peut-être passer ta main sous l'eau froide, c'est ce qu'avait fait ma maman lorsqu'elle renversa du thé sur ses cuisses... " interrogea-t-elle sa camarade de binôme.

Toute à son travail, Lily précisa qu'il faudrait attendre avant de poursuivre, car le filtre épais prenait son temps à laisser couler le café.

" - Ben justement, si on a le temps tu devrais en profiter... Pour ta main je veux dire... " ajouta-t-elle.

Comme elle l'avait entendu de la bouche de la professeur(e), Lucille attrappa alors son manuel, sans trop savoir quoi y chercher.

*Bah, de toutes façons il faut attendre environ quinze minutes et je ne suis pas seule à travailler* songea-t-elle en levant la tête vers sa camarade à la main brulée.

Un petit sourire de compassion à l'adresse de Lily, puis elle regarda la préparation et les gouttes qui une à une venaient rejoindre la tasse.

Althéa vit que leur tasse de café commençait doucement... très doucement... à se remplir. Elle était tellement absorbée par les gouttes de café qui tombaient... et tombaient... qu'elle ne vit pas la gêne passagère de son amie. Elle fit donc surprise quand celle-ci lui posa une question.
Hein ? Quoi ? Comment ? Café ? ..., pensa-t-elle. Ah, non, Licinius !

Elle poussa un soupir de soulagement. Elle n'avait fait aucune trollerie, tout allait bien ! Pourtant, elle trouvait cela bizarre comme question... Mais bon, elle y réfléchit avec tout le sérieux qu'elle pouvait avoir dans un cours de divination.

- Eh bien, dit-elle, je dirais en premier lieu qu'il est fort au Quiditch !

Pourtant, comme une intuition, Althéa pensa que ce n'était pas la réponse que Evangeline attendait. Elle ajouta donc après un court silence, plongée dans les gouttes de café.

- De ce que je le connais, il a l'air sympa...

Mais à ce moment là, elle sursauta. Quelque chose clochait... Puis elle comprit que ce n'était que le café qui s'était arrêté de couler ! Elle sourit. Cela allait être à elle ! Bon, la première interprétation n'était jamais la meilleure... Elle avait besoin de se mettre en condition. De s'échauffer pourrait-on dire.
Evangeline avait l'air de lui laisser le premier tour. Elle s'empara donc de la tasse qu'elle rapprocha d'elle. Puis elle tourna sa cuillère autant de fois qu'il le fallait, dans le bon sens. Enfin, tout fut près.

- Bon, je ne te promets rien de très grand ou original pour cette première interprétation mais bon..., dit-elle à sa binôme. Nous allons voir cela...

Althéa plongea alors le regard dans la tasse de café.

- Je vois, je vois... chuchota-t-elle. Je ME vois !!! Pas normal cela ! Ah, non ! Voilà : je vois un carré !

Elle s'empara de son livre et lu ce que cela signifiait :

Citation :

Le carré : on vous fera un cadeau. Vous vivrez dans des conditions confortables. Votre situation sera sécurisante.

- Alors voici le temps de l'interprétation !, fit-elle avec un grand mouvement théâtral. Je pense que les conditions confortables se ciblent sur ta chaise... En effet, celle-ci te soutient . En plus, elle évite à ton arrière-chaudron les pierres du sol pas si agréables et si froides ! Ta sécurité est donc sécurisante car tu es sûre que ta chaise t'est fidèle... Quoique, fit-elle en y réfléchissant, elle pourrait te tromper avec l'armoire... Mais, bref, poursuit-elle en ne pouvant pas s'empêcher de sourire, elle ne bougera pas de place ! Tu es tranquille pour l'instant !

Althéa reprit son souffle. Ca s'était de l'interprétation ! Elle espèrait quand même faire mieux la prochaine fois... Plus imaginatif... Bref, encore plus irréel comme ce devait normalement être la divination ! Elle poursuivit quand même dans sa lancée :

- Pour ce qui est du cadeau, j'ai ma petite idée...

Althéa fit rapidement changer de place la tasse de café.

- Tada !!!, lui fit-elle avec un grand sourire. Je viens de t'offrir cette tasse et ton tour de prédilection ! Je suis gentille, hein ?

Elle rigola, assez discrêtement quand même pour ne pas attirer l'attention de leur professeur sur elle. Les autres étaient absorbés par leurs travaux.
Elle regarda sa coéquipière qui n'avait vraiment pas de chance d'être avec elle. Althéa se demandait déjà quelle bêtise elle allait sortir à la prochaine interprétation... Mais qui sait, peut-être la vérité sortira de ses trolleries ?

Licinius s'était heureusement assis en face d'une camarade, ce qui lui éviterait de chercher quelqu'un pour faire un binome et l'empêcherai, pour une fois, de tomber avec un psychopathe ou une maniaque dégénérée.

Il écouta le Professeur Trelawney donner toutes les explications et fut légèrement déçu quand il l'entendit dire qu'il faudrait environ un quart d'heure avant d'avoir un semblant de résultat, lui qui espérait tellement profiter de cet exercice pour se faire un petit kawa.

Mais ce n'était plus très grave, il était réveillé maintenant, tout du moins un peu plus qu'au moment où il était entré dans la salle. La réaction qui avait suivie la bise qu'il avait donné à Evangéline lui avait comme donné un coup de fouet. Ses yeux étaient écarquillés et son esprit bourdonnait de questions.
"Mais qu'est-ce qu'elle va penser ?
Tu crois qu'elle va interpréter ça ?
Oh!!! Et après tout, je pense pas qu'elle s'embale..."

Mais le moment vint de passer à la pratique, après les recommandations interminables du Professeur Trelawney.
Il prit le filtre à café, pinça délicatement la cuillère et dosa soigneusement la poudre brune.
"Cinq cuillères et deux cinquièmes..." chuchota-t-il pensivement comme pour se rappeler se qu'il était en train de faire.
Il prit alors la tasse devant lui, jetant un coup d'oeil rapide à sa camarade qui faisait de même, avec visiblement le même soin que lui.
"Elle aussi n'est pas réveillée...???" se demanda-t-il en souriant.
Il positiona la tasse sous une espèce de cercle à un pied dans lequel il mit le filtre à café.
"Ca, un support fragile et difficile à trouver..." Licinius avait du mal à le croire vu l'aspect rudimentaire de l'instrument.
Il prit ensuite une tasse d'eau chaude et la versa délicatement dans le filtre. Mais, contrairement à ce qu'il s'attendait, rien ne coula. Il fixa durant quelques secondes encore la pointe du filtre, rien ne coulait. Il s'apprêtait à observer les filtres des voisins pour voir si eux aussi connaissaient le même problème quand une goutte pointa légèrement.
"Et ben, c'est plus qu'un quart d'heure qu'il va nous falloir."

Il observa alors sa camarade, dont le filtre coulait visiblement aussi rapidement que le sien, et entama la conversation.
"Alors, comment ça se passe cette année?"