Sortilèges d'apparitions et de disparition: toutes années

Vent. Tourbillon. Couleurs. Impossible de savoir ce qui se passe. Cheveux emmêlés qui font mal. Classe retournée. Démonstration de force.
Quand Wiwick exécuta son petit numéro, il fallut bien deux bonnes minutes à Elinor pour remettre dans l'ordre tout ce qu'il venait de se passer. Un saut dans le temps. Dix minutes avant.

Il semblait encore à Elinor que sa tête tournait et que ses pensées n'arrivaient pas dans le bon ordre à son cerveau. A croire qu'il avait aussi embrouillé et retourné les cerveaux.

* Wow, c'est pas un mou de la baguette Wiwick! Cette leçon vaut bien un sourire.*

C'est alors qu'il déclama les sentences envers les fauteurs de trouble. Orpheline de son amie pour dix minutes, Elinor se retrouva seule à sa table, deux places libres à côté d'elle.

* Il n'a pas le droit, elle a rien fait! Et en plus faut qu'on range le bordel qu'il a semé! Je plains sa femme! Espèce de troll des cavernes, on est pas des elfes. En plus il nous a pris dix minutes de nos vies, de quel droit?.*

- Wingardium leviosa.

La plume qui s'était envolée arriva lentement dans ses mains. Elle regarda le bocal renversé dns lequel le pauvre rat la suppliait des yeux de le laisser filer.

- Désolée vieux... dit-elle en redressant le bocal sur le bureau, et en mettant devant elle le gros grimoire.

Le rat s'agitait toujours dans son bocal. Il faisait beaucoup de peine à la jeune fille qui s'en voulut de le laisser souffrir ainsi. de temps en temps, il lui semblait être emprisonnée elle aussi, dans sa vie, dans ses dissimulations. Prise de pitié, elle prit le rat sur ses genoux et se mit à lui caresser la tête comme elle aurait pu le faire pour un chat. Sauf que lui ne ronronnerait pas. Elle attendit ainsi le début du cours, patiemment, et presque en contemplation "religieuse" comme le voulait Wiwick.

Wow wow wow!

Un duel en préparation.

Quand June provoqua Terence en duel sous le coup de la colère, se doutait-elle qu'il allait accepter? Non, sinon elle ne l'aurait pas fait. Il faudrait qu'elle apprenne à réfléchir. Non, c'est trop long de réfléchir et on arrête de vivre quand on pense trop. Regardez Mickael Corner, il a toujours ce visage contrit de malheur à force de réfléchir. June ne voulait pas terminer avec les mêmes rides que Corner sur son beau front. Elle aurait dû penser un peu, juste un peu plus avant de se laisser aller.

Terence avait faiblement accepté et JT avait bien remarqué que son visage reflétait la maladie et la lassitude plutôt qu'une véritable envie de disputer un duel avec la soeur de son amie.

"Qu'est-ce que j'ai encore fait?"

Mais elle ne pardonnerait pas pour autant la mise à l'écart. Elle se rendrait sur le lieu du duel à l'heure dite pour l'honneur. Même si elle ne levait pas sa baguette une seule fois.

"Qu'est-ce que j'ai encore provoqué, je vous le demande!"

Ecko avait triste aussi, ou déçu. Ce n'était pas ce que voulait June. La blonde voulait que ces deux-là comprennent une bonne fois pour toute qu'elle existait malgré leur amour.

"Ca va! Depuis la rentrée ils m'évitent dans leurs petites histoires!"

Cette pensée suffit à faire renaître son envie de duel mais ni elle ni les autres n'eurent le temps.


Remonter dans la temps.

Le professeur Merwick, sans doute agacé par leurs cris et la cohue ambiante, avait résolu les affaires en renvoyant tout le monde dix minutes avant. JT était sidérée!! Elle n'était pas sidérée à cause de l'intervention mais à cause de la force que cela devait demander de faire valser toute une classe dans le passé!

"Je vais finir aussi dans le club des BECASSEs... au moins, avec lui je sais qu'il ne se laisse pas faire" songea-t-elle en regardant la classe dont l'état était proche du capharnaüm. Le chapeau de June était tombé par terre, ses cheveux étaient dans le désordre. Elle vit passer devant elle Terence, la tête baissée, suivi d'Ecko.

Leur arbitre de duel aussi était convié à sortir. June ne prit pas cela comme une punition mais comme une chance de pouvoir peut-être enfin avoir ce temps qui leur avait manqué pour arranger les choses comme Enym semblait penser qu'il fallait le faire.

Les yeux bordés d'étincelles de ses camarades de classe la firent sourire. Jamais contents! Pourtant c'était chouette de savoir qu'on pouvait en arriver là en travaillant autant.

"C'est décidé, à la fin du cours, je vais demander des cours particulier à Merwick pour avoir ce pouvoir-là, je veux pouvoir aller dans le temps! Réparer mes erreurs!"... ou les empirer.

Très contente, elle termina de se recoiffer et sorti elle aussi de la classe. Destiny et Poesy firent la même chose.

"Je ne vais pas m'illustrer dans un énième monologue, je vais lui demander franchement à celui-là, ce qu'il a dans sa tête. Qu'est-ce qu'il veut? Pourquoi il met Ecko à l'écart de moi. Je suis sa soeur, nom d'une Goule! Et poyrquoi à moi, il m'aime pas aussi?!!! C'est pas juste ça!"

- Terence, dit-elle froidement, Ecko aussi...

June se tourne vers Draconia, d'une moue dubitative:

- Et Draconia, tant que tu es là... je suis désolée, c'est de ma faute si nous en arrivons là. Draconia, je vais tout faire pour que tu ne sois pas collée à notre place mais pour ça il faudrait que ces deux Supercrétins m'expliquent une bonne fois pour toute ce qu'ils me cachent!!! Je ne suis pas idiote! Je vois bien qu'on me cache quelque chose! Pourquoi je suis toujours à l'écart? Ho, ça y est, je m'énerve encore... Terence même si au bout de dix minutes, la situation n'a pas avancée, tu l'auras ton duel puisqu'il semble que cela soit la seule façon d'attirer un bribe de ton intérêt vers moi.

"Mince, il va croire que je suis jalouse. Ha, mais cela pourrait être intéressant de foute l'esprit de Terence à l'envers... cling! idée brillantissime!!"

June fait mine de baisser des paupières tristes en direction d'Ecko. Ses yeux se mouillent avec une facilité qu'elle ne savait pas possible:

- J'avoue... que je suis amoureuse de toi Terence et que cela me fend le coeur de voir que c'est avec ma soeur que tu préfères être... tant pis si tu ne m'apprécies pas mais au moins, ne me rejetez pas. Je ne demande pas plus.

"Qu'est-ce que je vais encore provoquer?"

Pour sortir de la classe après le tremblement de terre, Ecko aida Terence. Elle marcha d'abord derrière lui en gardant son regard posé sur sa nuque pour ne pas voir les autres ni même le professeur qui devait les avoir dans le colimateur pour la grande scène dans laquelle la famille Sagapenny venait de s'illustrer. A mi-chemin vers la porte, elle passa sa main autour de sa hanche car elle le savait fébrile et qu'elle avait de toute façon envie d'avoir son contact contre elle. Ecko ne se sentait pas bien non plus:

"Je ne veux pas que Terence et June se crèpent le chignon et encore moins devant l'autre serpentard."

Une fois sortis, dans l'oreille de Terence, elle demanda:

- Qu'est-ce que tu as, tu es tout pâle...

Ils marchèrent à plusieurs mètres de la porte vers un endroit du couloir qui s'élargissait.

Mais elle ne pu attendre de réponse car Royal Force TinyPenible lui coupa la chique en les questionnant directement sur ce qu'ils pouvaient lui cacher. Il était vrai que des quatre personnes présentes, JT était la seule qui ignorait que Terence avait la faculté de se changer en fille le soir venu. Si quelqu'un dans ce couloir était prêt à mettre sa main à couper que JT ne répèterai jamais le secret à toute l'école cela ferait déjà longtemps que ce quelqu'un serait manchot. June ne sait pas tenir sa langue, on aura déjà remarqué.

Elle ne le fait pas exprès la plupart du temps, c'est ainsi: elle pense à haute voix.

Alors Ecko lâcha Terence pour ne pas attiser la colère de June. Elle se mit face à Draconia et la blonde, debout, à côté du serdaigle. Elle sortit sa baguette pour toute éventualité car elle ne savait pas si June gardait en tête de provoquer Terence ou pas. Elle garda sa main bien serrée sur le morceau de bois. Son attention était à son comble quand June déclara aimer Terence.

"AH !! NON !!! Y'en a marre !" s'insurgea-t-elle "elle ne peut pas faire ca ! Elle ne peut pas prôner ça ! c'est une déclaration de guerre et non plus un duel... j'ai promis de le l'aider et l'aider ça commencera par écarter June de son chemin !"

- Pavé de fiente, tu ne peux pas dire ces choses-là ! Tu ne les penses pas... Lui, il ne t'aime pas !

A Terence:

- Tu l'aimes aussi?

- Ecoute June, je vais tâcher de garder mon sang froid...

Regard directe vers Draconia, car la poufsouffle sait que la serpentard sait de quoi ils parlent tous:

- On ne peut pas te dire ce que nous cachons mais il n'y a rien de mal. Tu le sauras un jour si Terence le désire.

Regard planté dans celui de June:

- Ca le concerne. Ne confonds pas tout, tes soi-disant sentiments et ce qu'il se passe autour de toi... tu viens de planter un cours entier avec tes sottises ! Tu te comportes comme une gamine... je suis ta soeur, voyons, je resterai toujours avec toi. Mais j'ai besoin d'air là, tu me gaves.

Ecko redressa immédiatement sa baguette vers sa soeur car elle savait que c'était le genre de phrase qui pouvait provoquer sa fureur. Puis la pensée que June puisse être tombée amoureuse de Terence l'amusa. Elles ne s'étaient jamais disputé pour un garçon car leur goût étaient différents... dans ce cas:

"Cela veut peut-être dire qu'elle aime réellement Terence, ah ah ah ah !! Terry est dans la bouse !"

- Et Draconia, sache que moi aussi je suis désolée, mais moins que June... ce n'est pas de ma faute tout ça !

*Orphens, je vais t'étrangler.*

C'était la phrase que Draconia ne cessait de se répéter alors qu'elle attrapait rageusement sa baguette magique. Si un simple regard pouvait tuer, alors Merwick, mais surtout Orphens ne seraient déjà plus qu'un vulgaire tas de cendre. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle risquait de se prendre une retenue à cause de cet idiot. Parce qu'elle avait décidé que tout était de sa faute ! S'il n'avait pas accepté ce stupide duel et s'il ne l'avait pas désignée comme arbitre, rien de tout cela ne serait arrivé !

Et puis cet espèce de Prof en avait mis du temps avant de réagir ! Il était resté à les observer avec un sourire totalement niais avant de faire son petit tour avec sa baguette. Et il n'avait pas le droit de jouer avec le temps tout ça parce qu'il mettait 15 ans avant de réagir à ce qu'il se passait autour de lui.

Elle suivit la progression de Terence hors de la salle en imaginant toutes sortes de torture qu'elle se ferait un plaisir de lui infliger, malade ou pas. Elle se leva alors en soupirant bruyamment et prit la direction du couloir en lançant un regard noir à tous ceux qui croisaient son regard.

La Serpentard rejoignit les trois autres, les poings serrés et vint se placer à côté de June. Draconia ne s'attendait pas à ce que la Poufsouffle lui présente des excuses mais elle lui dit tout de même d'une voix traînante.
:

-Inutile de me présenter des excuse et on ne donnera pas au prof une raison suffisante pour m'attribuer une retenue…

Elle lança un regard appuyé à Orphens tout en croisant les bras. Ils avaient intérêt à régler leurs petites histoires rapidement et si possible sans que June ne fasse trop couler de sang… Elle s'attendait à ce que la blonde commence à déverser un torrent d'insultes et de noms d'oiseaux à sa sœur et son copain mais eu lieu de ça…

… Elle fit une déclaration d'amour à Orphens et une de mauvais goût avec ça…

*Quoi ???*

Elle lança un regard incrédule à June parce qu'elle ne s'attendait pas à ça. Au lieu d'entrer dans une colère noire, elle affichait une mine ouvertement triste. La Serpentard cligna plusieurs fois des yeux en se demandant si la Terre n'avait pas dévié de son axe. Elle ne comprenait vraiment pas ce qu'elles pouvaient lui trouver. Peut être était-ce son air efféminé qui leurs plaisait ? Si un jour Draconia se surprenait à sortir une ineptie du style : "Terence, tu es beau." Ou pire encore : "Terence, tu as la carrure d'un Dieu grec.", elle irait directement se faire interner…

- Vous n'avez plus qu'à vous mettre en ménage à trois maintenant. Commenta-t-elle finalement amusée par tout ce qu'elle entendait.

- On ne peut pas te dire ce que nous cachons mais il n'y a rien de mal. Tu le sauras un jour si Terence le désire.

Draconia tourna la tête vers Ecko et arqua un sourcil.
- Ce que vous faites ne me regarde, ni ne m'intéresse se contenta-t-elle d'affirmer en un haussement d'épaules.

Elle n'était même pas au courant qu'ils mijotaient quelque chose. Ce n'était pas comme si elle était sans cesse en train d'espionner les moindres faits et gestes des autres élèves. Ils faisaient ce qu'ils voulaient, après tout. Et si Terence lui avait demandée de lever ce qu'il considérait être une malédiction parce qu'il en avait marre de devoir agrafer chaque soir son soutif, et bien, c'était leur problème.

- Et tu n'as pas besoin de t'excuser toi non plus. Evidement que ce n'est pas de ta faute puisque c'est celle d'Orphens... Elle adressa un sourire ironique au Serdaigle qui ne semblait pas aller au plus mieux. Elle ne savait pas en trop en quoi il était coupable mais elle avait décidé de se mettre du côté de June.

- Mais je vous préviens, il est hors de question que je passe une soirée en retenue et à cause de vous en plus. Alors arrangez vous comme vous voulez mais si vous voulez vous entretuer, attendez au moins la fin du cours.

Elle vit qu'Ecko n'avait toujours pas baissé sa baguette et Draconia resserra davantage la sienne. Elle trouvait plutôt ridicule de se battre au sujet d'un garçon qui n'en était un que la moitié du temps. Mais elle garda cette pensée pour elle parce qu'elle n'avait pas spécialement envie de se voir être la cible des deux excitées. Au lieu de ça, elle se contenta de regarder alternativement les deux Poufsouffle.

"J'en peux plus..." ca passait en boucle dans sa tête comme un vieux disque rayé.

Dans le couloir tout ne se passa pas exactement comme il le pensait. Il aurait simplement voulu expliquer à June qu'il était une fille la moitié de son temps, une fille aux mêmes proportions qu'Ecko et qu'Ecko l'aidait pour lui confectionner des vêtements. Rien de bien méchant, elle avait raison Ecko.

Un déraillement et la déconcertation fut à son comble. Voilà qu'elle faisait une déclaration d'amour. Il avait bien regardé autour de lui, aucun trou de souris pour se cacher.

"J'en peux plus..." souffrait-il en silence dans sa tête qui allait exploser: June criait, Ecko la sermonait, Draconia faisait sa Draconia, dans la tête de Terence une chose était certaine: "Je préférais ma vie avant les filles."

En sortant de la classe Ecko l'avait soutenu, il avait réellement de la peine à marcher et son front commençait à perler de la sueur de sa fièvre.

"Je veux partir d'ici"

Il s'appuya contre le mur pendant que cela jacassait autour de lui. Il revoyait les deux mois passer dans sa tête par bribes d'images interposées:

La difficulté de s'insérer dans cette école même si on était en dernière année avait été son premier obstacle. Tout le monde regardait le fil de sa vie sans s'intéresser à son voisin. Pourtant, ils étaient tous dans les mêmes murs à partager beaucoup de choses en commun. Quelques échecs lui avaient fait baisser les bras: être seul plutôt que de se battre pour parler aux autres. Il était dvenu comme ça Terence. Ca lui plaisait d'être seul et de seulement regarder les autres en envoyant deci delà une petite boutade pour déranger.

Devenir une fille puis en découvrir quelques autres... depuis le mois de septembre et ce TP d'Artémis, sa vie avait considérablement changé. Pas seulement à cause de sa forme mais plutôt à cause de son contenu: il avait Ecko, il avait June, Sakura...

"Pourtant, je veux partir d'ici, j'en peux plus..."

Deux mois et elles étaient devenues tout ce qu'il avait. Mais ce qu'il avait commençait à tourner en jus de citrouille périmé ou en potion trop compliquée. Il ne pouvait plus. Les cris continuaient. Maintenant Draconia serrait sa baguette aussi fort qu'Ecko et les deux filles se faisaient face à face. C'était de la faute de Terence selon Draconia. Trop faible pour réagir, il ne dit rien, de toute manière, il n'avait rien envie de lui dire, il était agacé par ses violences verbales répétées.

"Je suis habitué, quoique je fasse, ça ne sera jamais asez"

June se déclarait mais ne réclamait en fait que de la considération. Alors pouvait-il lui en donner seulement parce qu'elle les prenait tous à partie? On n'obtient rien en l'imposant. Aimer ne se conjugue pas à l'impératif dit-on.

Terence glisse le long du mur et s'accroupit aux pieds d'Ecko. La poufsouffle tient parole et le défend corps et âme même envers sa soeur. A-t-il le droit de la laisser vivre cette sorte de sacrifice pour lui? Pour un pacte qui ne repose sur rien?

"Je suis gavé moi aussi, je veux partir, ne plus être ici..."

Le temps passait. Il était à la moitié: il ne leur restait que cinq minutes. C'était souvent la même chose dans la vie de Terence pourtant bien tranquille, alors à chaque fois en général, il s'en allait en voyage pour oublier, pour se remplir les yeux d'autres choses.

Aujourd'hui Merwick en avait décidé autrement, il devait affronter. Pourtant en quelques minutes, s'échapper restait la seule possibilité de Terence face à ce flot d'animosité:


Je ne veux pas tout ça, je n'ai rien demandé, coupa-t-il soudain en se relevant.

Il regarda chacune puis s'arreta sur June:


Je n'aime pas et je ne peux pas aimer.
Si du repos à ton esprit cela peut t'économiser
Ou renouveler le lien qu'avec ta soeur tu entretiens
Sois-en certaine, je ne suis pas amoureux. Rien.

Nous allons faire très simple ici aussi,
Car je veux que vous entendiez ce qui va être dit:
Je ne compte me disputer en duel avec aucune.
Ecko, je te délivre de notre pacte sans rancune.
June, autant que tu le saches maintenant
Pour que nous gagnions tous deux du temps,
Je ne répondrai jamais à ce que tu viens de dire.
Tu vas pouvoir retrouver ta soeur sans me maudir,
Je ne souhaite plus être un sujet de discorde.
J'aimerais arranger vos vies et vos désordres.
Draconia... je ne sais pas quoi te dire. Je te souris.
Pas d'esclandre et tu ne seras pas punie
Car je retourne en classe... et...
Je changerai de place et...

"Je ne veux plus jamais parler à l'une de vous trois, vous êtes les plus fortes. Je baisse les bras et je... pars en voyage..."

Terence se retrouna pour rejoindre la classe. Il n'avait pas besoin d'ajouter autre chose au sujet de son "voyage" qui ne signifiait rien d'autre que son "absence" de leur vie quotidienne à Poudlard, elles découvriraient bien avec le temps qu'il ne comptait plus les croiser. Non pas à cause d'elles mais à cause de lui.

"Ca sert à quoi tout ça?"

Il posa un instant sa main sur le mur, pris d'un autre vertige, mais dos aux filles, elles ne purent rien voir. Alors, il marcha en direction du bout du couloir.

"Je tire ma révérence, mesdemoiselles, car rien ne me flatte dans toute cette situation."

A peine arrivée dans la salle de classe, Mélusine eut l'impression d'avoir pénétrer dans un autre univers sans commune mesure avec l'endroit ordinaire qu'était habituellement ce lieu. Quel méli-mélo! Une seule pensés parvint à son esprit:

'Hé, mais JE suis la reine du méli-mélo... JE suis Méli-Mélosine, la reine du bazard...'

Des têtes inconnues, cheveux mêlés, corps fusionnant presque qu'il était difficile de les distinguer les uns des autres. Bon, peut-être éxagérait-elle un peu. mais il y avait longtemps qu'elle n'avait pas vu ce lieu devenir le théâtre d'un tel charivari. Même Hermione, pourtant élève modèle ne semblait plus tout à fait elle-même. Que se pasait-il donc? Un sort jeté collectivement? Une potion mélangée au jus de citrouille du matin? Pourtant elle-même avait bu plus que sa part et elle ne ressentait aucun effet étrange qui aurait mené à un tel état... Quoi que... Maintenant qu'elle y songeait, elle sentait un vague frisson la parcourir. mais ce n'était que le résultat de ce qui s'affichait devant elle.

Elle pri un instant pour essayer de démêler ce qui se passait. Difficile quand on en avait manqué le commencement. Prudement, elle s'avança parmi la foule... Sans doute n'étaient-ils pas si nombreux que ça mais l'agitation donnait l'impression du nombre. Elle adressa un salut de la tête au professeur, accompagné d'un petit sourire, posa tranquillement ses affaires avant de s'approcher avec curiosité du lieu de l'action. Si les autres "s'amusaient", pourquoi pas elle?

Ecko regarda Terence perdre pied et glisser lentement contre le mur à côté d'elle. Ca n'allait vraiment pas pour lui et tout ce que les trois filles avaient à lui offrir c'était des cris et des bastons de gamines. Le coeur d'Ecko battit très vite tout à coup, elle voulut se pencher devant lui pour l'aider à se relever mais il le fit de lui-même et s'adressa à elles.

"Il a une drôle de façon de parler aujourd'hui. Bien rythmée tu vas me dire."

Je n'aime pas et je ne peux pas aimer.
Si du repos à ton esprit cela peut t'économiser
Ou renouveler le lien qu'avec ta soeur tu entretiens
Sois-en certaine, je ne suis pas amoureux. Rien.

Terence parlait à June avec un respect très étrange. Ou alors c'était l'effet de la façon dont il s'adressait à elles. Dans sa tête Ecko répondait à tout ce qu'il disait:

"Si l'amour que tu crois n'avoir pas
Est caché dans tes mensonges qui t'emplissent de trop
Je peux en cinq mots abgréger tes tracas
Pour ouvrir ton esprit à ton coeur au plus rapide galop"

Nous allons faire très simple ici aussi,
Car je veux que vous entendiez ce qui va être dit:
Je ne compte me disputer en duel avec aucune.
Ecko, je te délivre de notre pacte sans rancune.

"Mais moi je ne veux pas!
Je te soutiens que tu le veuilles ou pas."

June, autant que tu le saches maintenant
Pour que nous gagnions tous deux du temps,
Je ne répondrai jamais à ce que tu viens de dire.
Tu vas pouvoir retrouver ta soeur sans me maudir,
Je ne souhaite plus être un sujet de discorde.
J'aimerais arranger vos vies et vos désordres.

Cette fois-ci directement concernée, Ecko souhaita intervenir car elle sentait où il voulait en arriver. Elle se mit du côté de Draconia et de sa soeur pour faire face au serdaigle de plus en plus mal en point. Elle attendit patiemment qu'il termine sa tirade - ah ! ca y est, j'ai trouvé, on dirait qu'il parle en vers - Ce qui était bien avec Terence c'est qu'il ne passait pas par quatre chemins pour envoyer bouler les filles. Espérons que JT ne soit pas susceptible car il venait de lui mettre une de ses vestes devant toutes ( )

- Terence, je te promets que je ne me disputerai plus avec JT.

"Je ne promets pas d'être sympa avec ta Draconia par contre"

Terence s'en allait déjà et tournait le dos à ce qu'elles étaient:

- Terence ! (trop triste, j'ai pas le droit de mettre du 18 de taille là) Reste sinon je répète ce que tu m'as dit... je ne veux pas mais je te jure que je le fais et tanpis pour tout le reste... reste, on ne part pas en voyage au bout de nul part juste parce qu'on arrive pas à affronter les difficultés. Je vais changer, promis, JT aussi...

Ecko pinça très fort JT pour qu'elle miaule un "moi aussi":

- S'il te plait, tourne pas le dos à notre amitié.

"Tout ça c'est de la faute de cette serpentard au coeur de pierre!!!"

"Noooonn" (frustration totale de ne pas pouvoir faire un taille 20, j'éditerai quand ma punition sera levée, pfff retournons dans l'histoire) "s'il s'en va, ça va encore être de ma faute... pourquoi qu'il s'en va d'abord? J'ai rien fait, c'est de la faute d'Ecko tout ça!"

La blondinette avait écouté Terence avec attention et son esprit était libre de tout vomissement verbal. Le pauvre chéri semblait à bout. On aurait dit qu'il n'en pouvait plus. Donc, elle était particulièrement attentive, on peut même le noter d'une pierre blanche ce moment là. Mis à part le fait qu'il s'exprimait comme un vieux grimoire de poésie et qu'il était pâle comme un linge, on pouvait dire qu'il n'avait pas froid aux yeux d'envoyer voler sur les roses épineuses une proposition aussi charmante (la mienne) sans même un regard désolé, ainsi pour June l'affaire ne s'arrêterait pas là puisqu'on ne pouvait pas lui dire "non" aussi facilement et encore moins en lui tournant le dos ou en enveloppant la mise à mort de sa dignité dans une vers de poésie (même pas métrique en plus).

Ecko ne devait pas être dans son état normal ou le secret partagé était plus gros que June ne le pensait car sa réaction était très bizarre à voir pour sa soeur.

"Je ne l'ai jamais vu comme ça devant personne. Pourquoi elle s'écrase? Comment ça, elle promet qu'on ne va plus se disputer? Nous nous disputons depuis 16 ans toutes les deux, ça ne va pas changer pour un garçon, ouille! Elle vient de me pincer la garce!"

- Non, je ne veux pas changer moi, murmura JT en frottant à l'endroit où la Grosse Truie l'avait pincée. Mais elle dût se résoudre à le dire aussi car ça rigolait plus, ça parlait sérieux. Mais qu'avait-elle donc?

- Moi aussi! s'écria-t-elle bien que le serdaigle était déjà un peu loin, Je ne ferai plus de remarques à Ecko, jusqu'à demain, mais je t'en prie, faut que tu reviennes car sinon elle va pleurer et alors ça, j'aime pas quand elle pleure, après elle morve sur moi.

June osait à peine regarder sa soeur. Ca la rendait folle de ne pas savoir les enjeux de tout ce cinoche. Où est passée mon Ecko à moi qui va piller la cuisine le soir et qui envoie balader tout ce qui bouge? Qu'est-ce que ce sale type lui a fait promettre? C'est quoi ce pacte? Qu'est-ce qu'elle menace de tout répéter?

- Vas-y répète, moi je veux savoir... pourquoi "tourne pas le dos à votre amitié"? Je croyais que t'en étais amoureuse! Pourquoi il dit n'aimer personne? Si c'est vrai, t'as bien perdu ton temps, Grosse Truie. TU VAS ME DIRE CE QUI CLOCHE CHEZ TOI? SINON JE NE PROMETS RIEN! RIEN DU TOUT! Terence, retourne-toi! Tu ne peux pas aimer, tu ne peux pas rester, tu ne peux pas parler, tu ne peux pas jurer, tu ne peux pas te battre, tu ne peux même pas tenir debout et tu ne peux pas non plus partir comme ça, en laissant Ecko. Et moi qui t'aime.

(.... là j'en fais trop, je vais me faire griller. Quoiqu'il a un joli petit c... Aller, revenons dans l'histoire).

- Et Draconia qui... qui est juste-là dans le couloir mais qui... bein est juste-là dans le couloir.

(que fait-elle dans ce drame? Pourquoi Ecko la regarde méchant? Pourquoi c'est encore moi qui poses des questions et qui suis le dindon de la farce?!).

- Mais qu'est-ce que tu peux faire? C'est quoi ta prison? s'écria June pour que Terence l'entende.

La poufsouffle se tourna vers Draconia l'air désolé pour l'excès de voix. En même temps, une petite punition de temps en temps ça ne faisait pas de mal. June ferait sa colle dans le pire des cas, elle venait de découvrir qu'elle avait d'excellent dons pour la dramaturgie un peu plus tôt, elle ferait ainsi croire à Merwick que... enfin, retournons dans l'histoire:

"J'arrête de crier. C'est plus fort que moi. Je ne comprends pas la situation et ça m'énerve."

Il ne restait plus que deux minutes pour retourner en classe et que tout s'arrange. Merwick avait des facultés de psychologue à revoir. C'est très stressant comme situation.

Des élèves arrivaient en salle de classe, et commencaient à discuter entre eux, puis tout devint bruyant, un peu trop bruyant au goût d'Eugénie, lorsque la Pouffy à côté de laquelle s'était mise à lui parler également. Donc elle était bien June, et elle avait un débit de paroles incroyable. Elle préférait qu'on l'appel JT ou bien cela ne la dérangeait pas. Puis elle s'est mise à parler de sa soeur qui était bien Ecko, maintenant elle n'avait plus de doutes. Un garçon lui avait piqué sa soeur et visiblement, elle avait du mal à le digérer. Eugénie n'en revenait pas. Elle avait les yeux ecarquillés et la bouche ouverte, de voir qu'autant d'informations pouvait sortir d'une seule et même bouche. L'écouter devennait de plus en plus difficile quand elle s'arrêta. Eugénie n'eut pas réellement le temps de reprendre ses esprits quand celle-ci se mit à crier TRAHISON.
- AAAhhh
Eugénie venait d'avoir la peur de sa vie. Sa chaise avait basculé et elle avait eut tout juste le temps de se ratrapper à la table pour ne pas tomber.
"Mais elle est complètement folle cette fille!!! Gueuler comme ça d'un seul coup... Mon p'tit coeur va pas tenir..." JT était partit dans un monologue envers sa soeur qu'elle n'avait pas vu débarquer. Ecko cherchait à l'éviter. "Tu métonnes toi, avoir une soeur pareil... Tu fais des crises cardiaques tous les jours... Elles avaient déjà crié l'une sur l'autre pendant d'autres cours, mais j'étais loin, mais là, être à côté, c'est impressionnant.". Quand Eugénie voulu essayer de la calmer, une autre Pouffy s'était mise à crier. Elle ne se souvenait plus de son prénom. Destiny ou Isis. Elle aussi elle l'avait remarqué, pendant un TP de potion. "Elles deviennent toutes cinglées... Au secours..."
Tout le monde se mettait presque à crier. Entre Poesy, JT, l'autre Pouffy et d'autres, le cours commençait très mal. Mais que faisait Enym? Lorsqu'il se mit à parler, le calme revint à peu près. Il se mit à parler longement lorsqu'une sorte de brouillard, se fit voir. Des feuilles volaient. Eugénie du retenir ses parchemins pour en pas qu'ils s'envolent. Tout redevint calme. Enym expliqua qu'il avait fait un peit retour en arrière, d'une dizaines de minutes, pour que quelques personnes puissent règler leur compte dans le couloir. "Excellente idée!!!..." L'estomac d'Eugénie remua. "Mauvaise idée... Oula, je me sens bizare, tout d'un coup. Serait-ce le retour en arrière..." Les personnes concernées sortirent, ce qui ramena un peu de calme dans la classe. "Vivement que le cours commence et qu'il soit à peu près calme. L'horreur sinon...."

Alors que le ton montait de plus en plus dans cette classe, Sakura écoutait d’une oreille ce qu’il se passait. Elle ne voulait surtout pas à devoir prendre parti pour qui que ce soit …

" Ils sont tous devenu cinglés, c’est pas possible… "

Mais heureusement le Professeur prit les choses en mains. " Enfin…" Il remonta dans le temps 10 minutes auparavant, pour que tout le monde puisse régler les problèmes avant le cours.
" Drôle de méthode quand même. Moi j’aurais mis une punition, ou alors aurait fait apparaître un nez de clown sur chacun des perturbateur…M’enfin. "

Maintenant le calme était revenu, sans doute que le choc, ou l’étonnement du sortilège en était la cause. Toujours est t-il que le bazar avait fait place au bruit dans cette fichue salle de classe.
Comme l’avait demandé Enym, Sakura se mit en tâche de ramasser les bocaux qui avaient atterris sous le bureau. (Elle ne fait rien d'autres sous le bureau..)

Alors que la jeune Serdaigle (à la voix d’ange), avait presque fini de nettoyer, on la bouscula ce qui lui fit perdre l’équilibre. Tombant sur les fesses, elle allait pester contre l’individu qui n’avait pas fait attention.


« Oh ! Excuses moi Sakura. »


Se retournant, elle reconnu Licinius.
« Ben, oui en fait qui d’autres aurait pu bien faire ça…Il n’y que lui, tellement maladroit que s’en est charmant. »
Se ravisant, elle ne lui dit rien de méchant et lui sourit doucement.


- C’n’est pas bien grave. Mais tu veux bien m’aider à me relever s’il te plait !?

Maintenant campée sur ses deux jambes, Sakura posa les bocaux qu’elle tenait dans ses mains. Remettant tout bien en place sur le bureau, elle s’installa à sa place et recoiffa ses cheveux machinalement.

Les 10 minutes étaient bientôt finies et le cours allait incessamment sous peu commencer…

L'élève de Serdaigle à côté duquel j'étais assis venait enfin de remarqué ma présence. Pour ma part, cela m'importait peu. Je n'aimais pas vraiment les familiarité mais bon dans un cours comme celui-la, discuter avec son voisin et quelquechose de pratiquement impossible à faire. Je fis donc de mon mieux pour paraître amical. Lorsque je me tournais moi même en face de lui pour entamer la conversation, un tourbillon de couleur apparut au centre de la classe. Dès lors, Je perdis toutes notions du temps et quelques secondes plus tard (alors que j'avais l'impression qu'une période plus longue s'était dérouler), la classe avait totalement changé d'aspect. Bien qu'aucun objet n'est été cassé, on avait l'impression qu'une tornade avait ravagé la classe. Bocals, grimoirs, manuels, parchemins, encriers, plumes ... tout était répendu sur le sol de la classe.

Comme si ce n'était pas assez le bordel comme ça, maintenant une mini-tornade ravage la classe.

Je levais les yeux vers le professeur Merwick dans l'espoir qu'il sache ce qui venait de se passer et je vis qu'il tenait fermement sa baguette. Dès que toutes la classe eu repris ses esprits, Merwick leur appris que c'était lui qui avait provoqué ce remuménage en remontant le temps de dix minutes. Tout d'abord, je crus qu'il avait perdu l'esprits et regardais ma montre et constatais avec stupeur que le professeur disais vrais : il avait belle et bien remonter le temps. Merwick leur ordona de ranger la classe et leur dit que le cour ne commencerai que lorsque le calme serait revenu. je m'exécutais et récupérais ma plume et mon manuel qui n'avaient pas été plus loin que quelques metres devant ma table. Par contre il m'étais impossible de trouver le bocal contenant l'escargots et le grimoir qui était sur ma table auparavant. Je pris un bocal et un grimoir au hasard parmi le bazard au centre de la classe puis revins à ma place. Mon voisin avait déjà rassembler ses affaires. Lorsque je m'assis à ses côté, il s'excusa du ton qu'il avait eu. Je lui répondit.

Ne t'inquiete pas je comprends parfaitement.

Je souris pour paraître plus amical.

J'espère vraiment que le calme va revenir car j'ai hate que le cours commence.

Je déteste penser comme tout le monde.
Devant les regards outrés de mes camarades je ne peux m'empêcher de penser que je ne le suis pas. Je ne veux pas l'être et perdre mon temps en réflexions acides et frustrées au sujet de dix malheureuses minutes. Je me tais, je m'en fous et je commence à ramasser d'un bas placide les bocaux qui se trouvent sur ma table. Je n'ai qu'à tendre le bras, je ne bougerai pas un muscle de plus. Mon autre bras soutient ma tête animée d'une moue indifférente.

"Si seulement il avait pu aussi leur donner une leçon de positisme" me dis-je en regardant brièvement deux ou trois serdaigle fâchés que leur directeur de maison leur ait fait revivre dix minutes de leur vie.

Ces dix minutes à quoi leur auraient-elles servies autrement? Bavarder avec leur voisin, suivre le cours en pensant à ce qu'ils feraient après, gagner des points? Tout cela ne le feront-ils pas après? Je me découvre philosophe stoïque, seul accrochage à ma philosophie: je n'aime pas les cours et j'aime encore moins les complaintes.

Quand mes misérables bocaux sont redressés, j'entâme une critique acerbes de chacune de mes camarades. Oui, je ne regarde que les filles pour l'instant. Très vilaines lorsqu'elles font la tête, cela donne à leur visage une ombre au-dessus des sourcils qui me fait l'impression qu'elles n'ont plus qu'un seul sourcil. Hermione semble contente. C'est la seule qui sourit encore alors je décide de ne regarder plus qu'elle jusqu'à ce que commence le cours.

Dans les couloirs, les drames de chacun devaient être en train de se résoudre doucement ou d'empirer doucement. Tout allait bien dans le meilleur des mondes et Hermione était la plus jolie de toutes.

Les yeux toujours rivés sur elle, je sors mon parchemin et inscrit son nom sur ma liste.

"On verra bien plus tard."

Licinius, dont les joues avait légèrement rougies de honte d'avoir faire chuter sa jeune camarade, se confondit en excuse et se hâta d'aider Sakura à se relever en lui tendant une main amicale.

Il prit à pleine main trois ou quatre rouleaux de parchemins qui avaient roulé au sol, les posa sur un étagère au fond de la salle d'où il pensait qu'ils provenaient et vit Sakura se rassoir à sa place. Regardant autour de lui, Licinius s'aperçut que la salle avait presque retrouvée son état initiale et se dirigea à son tour vers son pupitre et s'asseya.

"J'espère que le cours ne sera pas aussi catastrophique tout du long." dit-il à sa voisine.
"Je ne l'ai jamais vu aussi en colère." s'étonna-t-il.

Prête, attendant impatiemment le début du cours, Hermione regardait faire ses camarades autour d'elle. Elle n'en revenait toujours pas de ce qui venait de se produire. La puissance du sort utilisé n'avait pas fait beaucoup réagir les autres. Elle souriait à présent.

Cependant, ce sourire signifiait plusieurs choses en même temps: l'effet de la potion sur son pauvre cerveau, l'admiration qu'elle portait au génie de Merwick, et enfin, une pause plus énigmatique, style Joconde, en espérant que personne ne remarque son état anormal.

" Surtout, ne pas ouvrir la bouche!" pensait-elle.

Elle remarqua un élève de Serpentard qui la fixait du regard. Elle essayait de le regarder sans se faire remarquer, mais c'était impossible. En plus, apparemment, il avait écrit quelque chose en la regardant.

" Mais qu'est-ce qu'il a? Un ennemi d'Ernest? Et ce regard... Brrrr... Il a l'air vicieux, limite pervers, renfrogné, calculateur... On dirait un Vicomte de Valmont sans le poil au menton. Je me demande ce qu'il a bien pu écrire."

Du coup, elle se mit à sourire à sa propre remarque.

" N'ouvre pas la bouche, tais-toi!"

*Poesy aurait tout donné pour ne pas se retrouvée confrontée à Destiny en face d’Icare qui leur servait de chaperon. Elle n’arriverais pas à dire ce qu’elle aurait voulu dire, elle n’osera pas parler, et essayera sans cesse de ravaler des larmes qui ne cesseront de déborder de son cœur et d’inonder ses yeux vairons. Elle n’avais vraiment aucune envie de revivre la scène qu’elle s’était déjà repasser un millier de fois dans son esprit embué, essayant de se rendre aveugle, en ignorant qu’elle venait de gâcher une amitié, quelle que soit l’importance de celle-ci, qu’elle venait de s’éloigner à tout jamais de celui qu’elle aimait, qu’elle ne pouvait même plus en faire un simple ami.
Destiny prit la parole, et exprima toutes ses interrogations qui lui trottaient dans la tête, Poesy attendit qu’elle finisse pour répondre d’une voix étranglée qu’elle essayer de garder forte et assurée avec beaucoup de peine :

-Destiny, d’abord, j’aimerais que tu sèches tes larmes, elles sont inutiles…Ensuite, je vais répondre à tes questions, parce que je sais que ça doit être pénible de s’interroger sans cesse. Icare, je l’aime depuis quelques temps, depuis le bal de fin d’année si tu veux savoir…Je n’ai jamais fait semblant d’être ton amie, je l’étais vraiment, et ça me blesse énormément que tu en doute, jamais je ne t’aurais faite souffrir, surtout après ce que je viens d’apprendre sur ton père ! … Au cours de potion, j’ai fait un filtre d’amour parce que c’était le sujet du devoir tout simplement ! Faudrait arrêter d’être parano ! Je n’ai jamais essayé de te blesser, je n’ai jamais essayé de te faire de mal, ni de te le voler! Et ça, tu ne sembla pas décidée à le comprendre !

Elle marqua une pose, sa voix avait perdu peu à peu le ton de la crainte et exprimait la force de la colère et de la douleur, elle en voulait énormément à celle qui venait de l’insulter, d’insulter sa loyauté et son sens du respect des règles de la vie, elle poursuivit avec une brûlure intense au creux de son estomac :

-Je n’aurais pas dû c’est vrai…Je n’aurais jamais dû reparler de cette histoire, mais si toi tu m’évite en ayant des raisons, moi je te provoque parce que j’ai les miennes… Je sais que je ne devrais pas, mais je vais continuer à te montrer mes faiblesses, espérant que tu ne t’en serviras pas pour affirmer ta force. Enym nous a demander de se trouver chacune trois qualités, tu ne m’en a trouvé qu’une, mais moi je pourrais t’en donner des milliers, et même en inventer de nouvelles pour te qualifier petite fleur… Cette histoire est stupide ! Complètement insensée ! Jamais je ne me serais cru capable de perdre une amie pour un simple garçon dont l’amour me passera sans doute un jour, même si ce jour tarde à venir…Et quand au choix que tu dis qu’il a à faire par rapport à la potion, tu sais bien que c’est de toi qu’il s’agira, et je ne m’exposerais pas au risque de l’entendre, je sais que ses mots raisonneront dans mon esprit comme le tintement d’une cloche immortelle.

Elle se tourna ensuite vers Icare à qui elle devait aussi certaines explications, comme celle par exemple du fait qu’elle l’aime malgré le fait qu’ils ne se soient jamais vraiment parlés, qu’ils n’aient rien partagé d’assez fort pour que cela les unissent :

-Icare…Il est vrai que tu ne me connais pas, mais moi si …Enfin dans un sens…Souvent, quand tu es dans la même pièce que moi, je te regarde agir, je t’entends parler, et j’apprends à te connaître à travers les autres… Non pas que je t’espionne, loin de là, mais je t’explore à distance. La première fois que cela m’est arrivé, c’était au bal de fin d’année…Tu était avec Destiny, et tu était fière dans ton costume de bal, tu était beau sur la scène, accompagné des musiciens qui jouaient la mélodie de la chanson que tu dédiait à ta princesse. Depuis ce jour, je n’ai qu’une envie, t’observer, te contempler et me laisser guidée par les rêves qui pointent le bout de leur nez à chaque fois que je t’aperçois…

Poesy avait les joues en feu et commençait à sentir la flamme de ses yeux se raviver, elle arriva cependant à la contrôler, et les tremblements de son corps, qu’elle ressentait depuis qu’il était là se dissipèrent doucement. Elle attendit la réaction de l’une des deux personnes qui se tenaient en face d’elle, s’apprêtant à fuir Destiny à la seconde où elle se jetterais sur elle pour essayer de l’étrangler…*

Draconia avait écouté les paroles de Terence en se demandant si son état n'était pas plus grave que ce qu'elle s'était imaginée. Ne venait-il pas de s'exprimer en vers ? Les rimes étaient bien là mais niveau métrique, il avait encore du boulot à faire… Elle voulu lui dire qu'au lieu de jouer au poète, il ferait mieux de se rendre à l'infirmerie mais une fois de plus, elle se prévint de tout commentaire. Elle savait que de toute façon, il n'aimait pas demander de l'aide et quand bien même on lui en proposait, il restait campé sur ses positions.

Une série de questions se bousculèrent dans son esprit, comme par exemple quel genre de pacte il avait conclu avec Sagamenti ou ce qu'il lui avait confié, mais elle choisit de ne rien demander. De toute façon, elle n'aurait pas pu puisqu'il prenait déjà la direction de la salle de classe. Et puis, surtout, cela ne la regardait en rien.

La Serpentard leva les yeux au ciel en trouvant que l'intervention de la Poufsouffle avait quelque chose de pathétique. Décidément, les deux sœurs avaient toutes deux une préférence pour les mélodrames. Menacer quelqu'un de répéter un secret qu'il lui avait confiée, faire des promesses stériles

Au final, Draconia trouvait que cette situation était des plus puériles entre l'une qui est en manque d'attention et qui hurle pour qu'on fasse attention à elle comme un enfant gâté et l'autre qui joue les égoïstes en refusant de dire à sa sœur qu'elle s'était faite un ami, la Serpentard se demandait si elle ne pouvait pas tomber plus bas.

Elle lança un regard ennuyé à June qui venait de la rendre irrémédiablement sourdre à force d'hurler comme une véritable banshee. C'était comme si elle avait la vocation de devenir cantatrice et qu'elle s'entraînait en permanence ou pire encore, qu'elle avait été frappée d'un sortilège Sonorus dès sa naissance…

- Les dix minutes sont pratiquement écoulées. Faites ce que vous voulez mais moi je retourne en cours. Dit-elle enfin en prenant direction de la salle de classe sans même accorder un second regard au deux Poufsouffle.

Elle avait senti sur elle le regard d'Ecko à plusieurs reprises mais la Serpentard avait choisi de les ignorer totalement une fois de plus. Elle n'avait rien à lui dire et ne pas avoir à lui adresser la parole n'était finalement pas plus mal. Elle ne savait pas trop quel était son problème mais Draconia n'en avait que faire.

On l'avait nommé arbitre. Mais comme aucun duel n'avait été engagé, la présence de l'arbitre n'était donc plus nécessaire. De plus, on ne lui avait pas demandée de jouer au médiateur, Merci Merlin, alors elle n'avait plus rien à faire ici. Heureusement d'ailleurs car elle n'aurait pas supporté de rester en la présence de ces deux folles une minute de plus.

Elle desserra enfin la pression qu'elle exerçait quelques temps plus tôt sur sa baguette avant de rejoindre la salle de classe et espérer pouvoir assister un semblant de cours…

Le premier groupe d'élève qu'il avait envoyé dans le couloir rentra en cours. Que leur discussion ait résolu ou non leur différent n'était pas l'objet de ce qu'il souhaitait enseigner aujourd'hui, il ne s'enquit donc de rien mais adressa à chacun un regard bienveillant. La seule chose qu'il voulait était pouvoir enseigner dans le calme et, à voir le visage du jeune homme, le cours serait calme de son côté. ses traits étaient marqués de fatigue ou de maladie. Le professeur constatait mais ne fit rien tant qu'on ne le sollicitait pas. S'il souhaitait sortir pour rejoindre l'infirmerie, Enym lui proposerait lorsque le deuxième groupe reviendrait mais bientôt le jeune homme croisait les bras pour y fondre son visage, alors le professeur décida de le laisser tranquille tout en gardant un oeil sur lui.

Le second groupe arriva à son tour et dès qu'elles eurent passé la porte, la classe de nouveau subit un changement, plus infime que la première fois et plus doux aussi. Les murs se muèrent en cloisons transparentes le temps du passage vers l'instant qu'ils avaient quitté dix minutes plus tôt. Après quelques seondes ils reprirent leur consistance normale et l'horloge aux étoiles indiquait l'heure: neuf heures. Le cours pouvait enfin commencer. La classe était rangée même s'il notait avec consternation que la plus part de ses élèves tiraient des mines lugubres et rancunières.Cela non plus, encore une fois, n'était pas le problème d'Enym:

Enym ne se perdit pas en introductions futiles et commença directement par une question:

Bonjour à tous, dit-il cependant chaleureusement comme s'il venait tous de les découvrir devant lui. J'aimerais que l'un d'entre vous me dise quelles sont les formules des sortilèges que nous allons travailler aujourd'hui... de préférence un premier, deuxième ou troisième année. Ensuite un élève plus vieux expliquera à la classe les propriétés de ces sortilèges, à savoir les effets et sur quel types d'objets ils peuvent être efficace ou non.

[HJ: je considère que Destiny et Poesy ont elles aussi terminé, pour pouvoir poursuivre le cours... rentrez en classe.]

Terence marchait en direction de la classe mais son pas ralenti pour entendre les paroles qui lui étaient assénées. Ecko menaçait et June criait. Il n'en pouvait plus et il ne supporterait pas qu'Ecko se serve de ses confidences comme moyen de pression pour retenir son amitié. Il savait, il se doutait, qu'elle n'en ferait rien mais elle arrivait à un moment pathétique de désespoir et il ne voulait pas entendre cela. Pas elle, pas Ecko.

"Je ne tourne pas le dos à notre amitié mais aux problèmes qu'elle provoque" répondit-il en lui-même.

Pour lui, leurs réactions étaient signe que l'une comme l'autre, Ecko et June, étaient à cours d'arguments. En partant, il ne gagnait qu'un peu de répit mais pas plus. En s'expliquant gagnerait-il la tranquillité d'esprit? Pas sûr.

June vécut un revirement de personnalité déconcertant. Elle qui jurait aimer le serdaigle quelques minutes plus tôt et ne demander qu'un peu d'attention demandait plus que jamais un éclaircissement. Terence ralentissait le pas mais ne se retournait pas.

"Terence, retourne-toi! Tu ne peux pas aimer, tu ne peux pas rester, tu ne peux pas parler, tu ne peux pas jurer, tu ne peux pas te battre, tu ne peux même pas tenir debout et tu ne peux pas non plus partir comme ça, en laissant Ecko."

Il écoutait le laïus de June qui statuait à tord et travers sur des bases erronnées. Il serra le poing mais poursuivait sa route.

"Ne te retourne pas." S'imposait-il sentant la sueur sur son front perler jusqu'à son cou.

Il faisait chaud dans ce couloir, ou n'était-ce que dans ses vêtements? La fièvre le tenait au bout de ses serres et c'était un effort physique que de prendre sur lui pour ne rien laisser paraître. L'énervement et l'impatience eurent raison de lui au bout du compte. C'est alors que derrière lui il entendit des pas se diriger vers lui. L'une des trois le suivait, laquelle? Agacé il se retourna.

Arrêt sur image: Draconia, aussi exaspérée que lui, retournait elle aussi vers la classe. Il ne la regarda pas quand elle le dépassa et il adressa à June son ultime dialogue pour clore le débat une bonne fois pour toute. Il savait Draconia dans son dos et il savait qu'à ses oreilles le reste de ses mots parviendrait sans doute. Il parla:


Je n'ai aucun désir, je te l'ai déjà dit.
Mon dos reste tourné à la mesquinerie.
Non, je ne peux aimer. Non, je ne peux rester.
Il n'est rien qui me tienne dans cette amitié,
Si la garder veut dire lutter l'éternité.
Non, je ne peux parler. Non, je ne peux jurer.

Je ne tiens pas debout et je vous parle à vide
Mais ma gorge asséchée d'une pensée acide
Devra se libérer et ce, contre mon gré:
Mon cœur n'est pas à prendre, il est déjà donné.
Si je ne peux aimer, si je ne peux rester,
Si je ne peux parler et encor moins jurer,
C'est bien que je le veux pour mieux me préserver.

Pourquoi me préserver si l'on me dit aimé?
C'est que j'ose choisir, pour mieux me distinguer,
De n'aimer qu'une fois, une fille, une vie,
Ecko n'est pas la fille, Ecko n'est pas ma vie.
De son maître chantage
Je ne prends pas ombrage
Car elle veut bien faire, bien que le faire est mal.

Elle veut protéger mon plus tendre secret
Même si ça veut dire plonger dans mes dédales.
Mais je voudrais aimer et je voudrais rester,
Et je voudrais parler mais surtout pas jurer…

June, il est un aveu que j'aurais préféré
Dire à l'intéressée en toute intimité…
Pour cesser tes craintes et libérer les miennes
Je te confie en bloc
Et n'attends aucun troc
Ni de toi, ni d'Ecko, ni de l'intéressée
Qui à cette seconde, m'a déjà dépassée.

Depuis plus de deux mois,
Ma vie, c'est Draconia.


Terence resta un moment pour faire face au visage d'Ecko et de June sans se soucier de leur opinion. Ecko savait l'information depuis maintenant deux mois tandis que June brassait le vent sur la mauvaise route. Et Draconia? Il ne savait pas. Mais toute l'attention qu'il n'avait pas sur les deux poufsouffle s'était soudain dirigée dans son dos vers le bout du couloir où partait la serpentard.

Il sourit à June puis tourna les talons et marcha vers Draconia. Il avait pressé le pas suffisamment pour la dépasser mais ne s'arrêta pas pour s'expliquer mille fois sur ce qu'il venait de livrer. Il l'avait dit et cela ne l'engageait à rien, surtout qu'il venait de décider qu'à elle non plus, il ne parlerait plus.







La classe était rangée, les dix minutes étaient passées. Aucun duel n'avait eu lieu et quand Terence entra dans la salle de classe sous les regards interrogateurs, il avait déjà perdu trop de forces pour s'en soucier. Il changea de table comme il l'avait décidé et choisit une place près du premier rang où sa gauche et sa droite n'était plus disponible.

Quand les trois filles entrèrent, il n'adressa aucun regard à l'une d'entre elles et sorti à nouveau ses affaires pour suivre le cours ou retourner dans le futur, il ne savait ce qu'allait être le nouveau tour du professeur, et son esprit n'était plus à cela de toute façon. Une fois ses affaire sorties, il prit sa tête entre ses mains comme pour retenir la douleur qui s'en échappait et la concentrer dans ses paumes pour libérer le poids qui pesait sur son crâne. De cet instant il aurait aimé effacer les dix minutes à tout jamais.

"Partir en voyage, je n'aurais pas dû me retourner. Je ne me retourne jamais."

Puis, il relâcha ses bras et les croisa sur la table et posa son visage dans le cadre qu'ils dessinaient, ferma les yeux et s'endormit sans s'en rendre compte au bout d'une petite flopée de secondes.