Cours O-B

"Evidemment, ce n'est pas moi qu'il aurait interrogée"... En plus, on donne une bonne réponse, on gagne dix points, et on en enlève douze, ça commence bien... "Décidément..."

Hermione resta les bras croisés sur sa chaise en attendant la réponse de Licinius. Elle était curieuse d'entendre ce qu'il aurait à rajouter... Elle aurait pu compléter la réponse de Silmaé, mais évidemment... Elle ne serait pas interrogée.

C'était quand même rare ce qu'il venait de se produire pendant ce premier cours. Une Serpentard avait levé la main, et il ne l'avait pas interrogée... Hermione se dit que le Professeur Rogue avait déjà Silmae dans le nez pour l'année, et qu'il n'aurait pas fini de souffrir. En général, ses amis en savaient quelque chose...

Le visage de Licinius était impassible, pparemment, il savait quelque chose que Silmae n'avait pas dit. Elle espérait pour lui que ce soit bien ce qu'attendait Rogue, sinon...

La réponse de Silmaé était des plus complètes. Néanmoins Licinius fut intérieurement amusé du stratagème utilisé par le professeur Rogue qui avait, cette année encore, décidé de ne pas aider Gryffondor à remporter la coupe des 4 Maisons.
"En potion ou en Défense contre les forces du mal, Rogue reste Rogue." se dit-il en lui-même.

Sans s'en apercevoir, Licinius avait oublié d'abaisser son bras lorsque le professeur avait interrogé Silmaé et il se trouvait interrogé à son tour.
Que pouvait-on dire de plus que le jeune Gryffondor n'avait déjà dit?

"La réponse de Silmaé est extraordinnairement complète et il serait difficile d'ajouter quelque chose..." reconnu-t-il humblement "...néanmoins, loin d'avoir une remarque à faire, je souhaiterai poser une question.
Mon camarade... " continua-t-il en désignant poliment du bout des doigts le jeune Gryffondor "... nous a démontré l'aspect obscure de la magie et des sorciers qui l'utilise. Mais ne pourrait-on considéré les forces du mal comme supérieures à la simple magie?" demanda-t-il, les sourcils légèrement levés. Visiblement, les élèves dans cette salle ne semblaient comprendre le sens de sa question.
"En effet,..." reprit-il "... l'Histoire du monde magique démontre que les sorciers ne sont pas les uniques détenteurs des forces du mal. Certaines créatures telles que les trolls, les détraqueurs, les loup-garous ou les gnomes ont participé, durant la Grande Guerre de 1689 ou l'insurrection de 1863, à des actes bien plus horribles que n'ont pu en commettre certains sorciers tristement célèbres comme Grad Din Aldor, Darma Flinam ou Vous-Savez-Qui."

Assis dans mon coin de la salle de défense contre les forces du mal, ex-salle de potion, je regardais le professeur Rogue s’appliquer à une tâche qui affectionnait parfaitement : le massacre de Gryffondor. Depuis que je suis avec Hermione, j’ai un respect total pour cette maison et je désapprouve totalement le comportement de Rogue. Mais après tout c’est sa personnalité. Et surtout je ne peux rien lui dire, sous peine de perte de points. Ce n’est pas tout d’être un Serpentard, avec Rogue, si on veut des points, vaut mieux répondre correctement et le laisser tranquille si on ne sait pas quoi dire.

Hermione était déjà dans la salle quand je suis rentré tout à l’heure. Je n’ai pas pris place à côté d’elle, préférant ne pas la déranger. Hermione est une étudiante parfaite ; ça ne sert à rien de la déranger pendant son travail. Elinor est aussi à ce cours. Je suis trop gêné pour être à ses côtés. Du coup je suis simplement entre deux élèves que je ne connais pas, en suivant le cours distraitement. Ces derniers jours je n’arrive plus à me concentrer et le côté trop théorique de ce cours ne m’aide pas tellement.

J’ai toujours aimé la théorie mais pas au même niveau que la pratique. C’est pour ça que j’aime tellement la botanique. Ça ne fait pas de moi un home d’action pour autant.

Vivement la fin du cours, j’ai besoin de tenir Hermione. Je me sens tellement creux en ce moment.

*Mickael s'était rendu sans grande joie au cours de défense contre les forces du mal, Rogue étant leur nouveau professeur. D'ailleurs il avait fait preuve de tellement peu de motivation qu'il était arrivé parmi les derniers élèves et était donc installé à une table à l'arrière de la salle de classe. Il aperçut en avant quelques têtes qu'ils connaissaient, notamment Ernest qui semblait être un peu ailleurs. Le Serdaigle ne tarda pas à être dans le même état que son ami et décrocha dès les premiers mots que le professeur laissa échapper. Autant il pouvait l'écouter parler des heures quand il exerçait en potions autant il aurait du mal à présent pour ne pas sombrer dans les abysses de l'ennui. Heureusement il avait appris au détour d'un livre très intéressant sur les petits sortilèges pratiques en cours un sort qui le soulagerait un peu.

*«Braxus !», murmura-t-il. Ceci eu pour effet intéressant de créer comme deux bras invisibles qui soutiendraient sa tête, et ce sans que personne ne puisse s'en rendre compte. Mieux valait ne pas se faire prendre dans une telle posture dans un cours du professeur le plus dur de Poudlard. Il se laissa alors aller à ses réflexions et en priorité au pourquoi de leurs existences.*

Pourquoi j'ai tant de mal à m'intéresser aux cours depuis la rentrée ? Même le cours de potions ne m'attire plus comme c'était le cas encore l'année dernière… Peut être est ce du à "ça".

*Il n'entendit que de très loin la réponse d'un élève qui eu droit à toute la gratitude dont Rogue était capable, à savoir une perte de point. Celui lui était cependant égal en cet instant, préférant rester plongé dans ses pensées.*

EDIT PROFESSEUR ROGUE : vous auriez pu vous inscrire avant d'intervenir en cours, je vais devoir vous enlever des points, - 5 points.

Terence savait qu'il devait se faire plutôt petit quand il entrait dans un cours avec le professeur Rogue car le sinistre professeur ne se cachait jamais de mépriser toutes autres maisons que serpentard. Il avait donc aucunement l'ambition de tenter de répondre aux questions qu'il allait poser pour éviter de faire perdre des points à sa maison. C'était la seule stratégie à laquelle il avait pensé.
 
Terence avait décidé de s'asseoir à côté d'une serpentard justement, Draconia, avec laquelle il était en potions. Il ne s'était pas assis à côté d'elle par amitié car il semblait que cette fille n'aimait rien ni personne, mais au moins, assis à côté d'elle il aurait la paix et la certitude que sa voisine ne lui parlerait pas. Terence n'aimait pas discuter en cours.
 
Il suivait silencieusement le ramassage de Silmaé, sans plus compatir que ça.
"A quoi s'attendre d'autre?" se dit-il.
 
Licinius avec lequel il avait eut une discussion sur la littérature en salle commune était un garçon assez spirituel mis le professeur de défense contre les forces du mal en serait certainement autant touché que si on lui enfonçait une aiguille dans la plante des pieds.
 
Alors Terence, gardait les mains jointe sur sa table, écoutant docilement ce qu'il se passait dans la classe, trouvant le temps terriblement long soudain, regrattant surtout de s'être inscrit à cette matière. Après le cours, il se désinscrirait pour choisir les sorts et enchantements.
"Si je dois apprendre des sortilèges autant que ça soit avec quelqu'un de plus patient et de plus juste" s'imaginait-il en posant son regard compatissant sur Licinius.

La question relevait presque de la philosophie tant elle était théorique. La réponse résidait dans les croyances des personnes et dans leur coeur plus que dans les livres. Elinor fut la première à oser lever la main... Après tout, pourquoi ne pas essayer.

- Considérer les forces du mal comme supérieures à la magie dépend de la personne qui est interrogée. Selon ses croyances, ses idées et l'éducation qu'elle a reçu, elle apportera une réponse différente. Pour ma part, je considère que selon l'histoire, les détenteurs de la "simple magie" comme le disait mon camarades ont toujours su vaincre et se montrer plus rusés que les forces du mal. Le "bon côté" l'a toujours emporté si nous rappelons les exemples de la Grande Guerre ou plus récemment, les tentatives de prise de pouvoir de Vous-Savez-Qui. De plus, les créatures dont parlait Macrine ont la plupart du temps été soumises et utilisées par les forces du mal. Le mal qu'elles comportent ne rentre pas dans un projet global de conquête du pouvoir.

Elle finit sa dernière phrase en rougissant. Elle espérait ne pas être tombée à côté de la plaque.

La réponse que Silmaé avait apportée au professeur lui avait rapportée 10 points, et c'est tout ce qui l'intéressait, même si la perfidie du nouveau professeur de défense contre les forces du mal l'avaient poussé à lui en ôter douze pour ce qu'il appelait de l'arrogance. A aucun moment le jeune Gryffondor n'avait montrer une telle attitude, il avait simplement répondu franchement aux questions posées et tout le monde – sauf peut-être pour le professeur Rogue – avait compris que cette attitude puérile n'était que le reflet de son aversion envers l'éternelle maison, étroitement concurrente à celle qu'il dirige.

Toujours de la même manière que précédemment, Silmaé leva la main pour donner son ressentit. Dans un premier temps, le professeur Rogue semblait faire comme si celui-ci n'existait pas, puis d'une geste dédaigneux de la tête, il lui donna la parole.

- Comme je l'ai implicitement dit précédemment, les forces du mal sont associées à un état d'esprit, correspondant à un être humain, ou à une nature, correspondant à son inverse. Donc, bien entendu, ces forces n'habitent pas que les sorciers mais également certaines créatures et même certains végétaux.

Le fait d'associer les forces du mal uniquement à la magie serait une grossière erreur, elles peuvent prendre diverses formes et c'est pour cette raison qu'il est difficile de les combattre et même impossible de les éradiquer totalement.

Certains allaient peut-être penser que Silmaé prenait un nouveau risque à répondre au professeur d'une manière toujours aussi déterminé mais le concernant, il ne baisserait pas les bras aussi facilement.

Perdue dans les yeux d'Ernest, Hermione avait encore une fois raté l'occasion de répondre à une question du professeur Rogue! Décidément, ça devenait rageant pour elle. Elle voulut se rattraper immédiatement en levant la main.

- Elinor a raison, de nombreux ouvrages traitant des animaux maléfiques, comme ceux de Louisa Bigone, "Rôle et conséquence de la soumission des détraqueurs à Vous-savez-qui", traite parfaitement de l'enrôlement des détraqueurs à la cause de V... lors de la précedente guerre. Un autre grimoire, sur la soumission des trolls par Aramis Doperette démontre aussi que les animaux maléfiques ne sont que les seconds couteaux des forces du mal, et que leur mauvais côté ne répond à aucune idéologie précise.
Donc, les forces du mal sont assez puissantes pour convertir des créatures à leur service. Cependant, on ne peut pas dire qu'elles soient supérieires à la simple magie, puisque les mages noirs utilisent les pouvoirs conférés par la simple magie, si l'on exclut les impardonnables.
Bref, de la simple magie dérive la magie noire. Seule l'intention du sorcier la transforme en magie noire. Mais la magie blanche finit toujours par l'emporter puisque ses adeptes sont plus nombreux, et que de simples sorts de magie blanche peuvent contourner facilement la magie noire. Donc, les forces du mal, en théorie, ne sont pas supérieures au "bon côté" de la magie. C'est aussi la conclusion de Quentin Jentremble...

Hermione était partagée après cette réponse d'une belle précision. Elle était fière d'elle, mais elle savait pertinemment qu'elle avait ennuyé bon nombre de ses camarades, et surtout le Professeur... Tant pis...

Jonathan avait aussi levé la main, les joues rosies. Son point de vue était comparable à celui de la demoiselle qui venait de prendre la parole, mais il n'en était pas entièrement d'accord. Le questionement de Licinius était strictement théorique, et le professeur Rogue avait préféré évité de répondre en donnant son propre point de vue et semblait préféré, ce qui était assez surprenant lorsqu'on connaissait le professeur, que les élèves débattent du sujet. Cette idée avait légèrement enjoué le poufsouffle, qui attendit poliement que Élinor termine sa pensée pour donner la sienne :

- Selon moi, les forces du bien et du mal -en général, pas seulement en rapport avec la magie- s'équivalent toujours, ou à peu près. Je veux dire que si les "forces du mal", par exemple, sont plus puissantes, les "forces du bien" sont plus nombreuses, et vice-versa. Je m'appuie sur le fait que si l'un des deux côtés était dominant, nous vivrions soit dans un univers paradisiaque ou infernal, alors que le monde que nous connaissons présente environ autant de caractéristiques de chacun de ces univers. Bien entendu, au cours de l'histoire, l'humanité est portée à traverser des périodes plus sombres ou plus paisibles, selon un léger déséquilibre entre ces forces. Nous n'avons qu'à penser, comme l'ont dit mes camarades, qu'à vous-savez-qui, ou encore aux guerres moldues qui connaissent des périodes où elles sont plus nombreuses et d'autres ou elles sont, pour ainsi dire, absentes. Finalement, je pense que si l'une de ses deux forces n'existait pas, l'autre ne pourrait exister non plus, comme ils se définissent l'une l'autre.

"Est-ce que j'en ai trop dit? J'espère ne pas trop avoir dévié..." Pensa Jonathan en reprenant son souffle et en reportant son attention complète sur une petite entaille à la main gauche, qu'il s'était faite dans les serres. Il détestait que tout le monde le regarde ainsi. Avoir autant d'attention le rendait très mal à l'aise.
Il tenta donc de se changer les idées, mais ne parvint qu'à penser à Isis, qui s'enfermait de plus en plus, au fil des jours qui passaient. Il poussa un léger soupir en faisant des nons de la tête.

*Mickael fut soudain surpris d'entendre son nom sortir de la bouche du professeur Rogue et ne pu rien faire alors qu'il perdit l'équilibre. Il tomba lourdement à terre, ressentant une vive douleur dans son bras droit, sur lequel il était tombé de tout son poids. Il se releva péniblement pour reprendre sa place mais lorsqu'il posa son coude droit sur la table la douleur se fit encore plus forte, au point que les larmes lui vinrent aux yeux. Ne préférant rien dire il ne fit aucune remarque à l'enseignant mais tenait à présent son bras près du corps, comme pour le protéger d'un autre choc. Malgré ses efforts la brûlure restait intense et il devait serrer les dents pour ne pas se laisser complètement aller à une pluie de larmes.*

C'est de la faute de cet imbécile ! Il l'a fait exprès j'en suis sur ! Je l'déteste !!!

*La situation avait peu changé avec l'intervention quant à l'attention de Mickael sur le cours si ce n'est qu'à présent il avait une forte douleur au bras. Il entendit vaguement plusieurs élèves prendre alternativement la parole mais cela lui importait peu, la seule chose qu'il souhaitait à ce moment c'est que le mal cesse.
La souffrance qu'il ressentait ne fit qu'agrandir l'animosité qu'il avait ressenti pour Rogue depuis qu'il l'avait eu en 1ère année mais qu'il avait refoulé, étant prof de sa matière de prédilection. Après de longues minutes qui lui parurent interminable, n'y tenant plus, il se releva et commença à se diriger vers la sortie de la salle afin d'aller à l'infirmerie, sans prendre la peine d'en faire la demande au professeur.*

Le cours se poursuivait en débat et points de vue autour des questions du professeur Rogue. Plusieurs idées passaient dans l'esprit de Terence et n'y tenant plus il voulut lui aussi participer. Alors il se fit violence et leva la main pour donner son opinion.

Tout d'abord contrairement à l'énoncé de la question du professeur Rogue, le serdaigle ne considérait pas qu'il y avait de "simple magie" ou de magie plus compliquée. Il y avait la magie blanche et la magie noire et ni l'une ni l'autre ne lui semblait plus simple ou plus dure parce que justement il avait eu besoin de sept ans pour développer ses connaissances autour de la magie en général et que sept ans c'était pas mal surtout quand on savait qu'il fallait encore bien dix ans avant d'avoir une totale maîtrise de la magie pour un bon sorcier.

Il partageait l'opinion d'Elinor ou de Silmaé, pensant que les forces du mal c'était surtout un état d'esprit. Quand son tour de parler arriva il commença tranquillement mais il savait qu'il allait s'emporter et que ses vieux tics de serdaigle allaient remonter à la surface: expliquer, comprendre, réfléchir et questionner.


Je rejoins l'opinion d'Elinor. La magie est ce qu'on en fait: les forces du mal sont par définition une utilisation de la magie en vue de faire le mal. Un même sortilège ou maléfice lancé avec l'envie de blesser ou de défendre aura une portée différente.

En sorts et enchantements, c'est ce que leur disait le professeur et tout à coup Terence fit le recoupement avec ce qu'il avait entendu en cours de Sorts.

Vous nous demandiez au début du cours si nous avions une idée de ce qu'étaient les forces du mal. Après sept années passée à Poudlard et les divers événements qu'il y a eu, je commence à avoir ma petite idée mais je suis contre les raisonnements manichéens qui séparent la Terre en deux et contre penser avec simplicité que les forces du mal sont opposées aux forces du bien, point barre.

Terence affecte une grimace d'évidence et continue sur sa lancée:

Je suis à Poudlard pour apprendre la magie et tous ses ressors, connaissant les forces du mal, je saurais les différencier d'une magie, disons, positive ou utile. Les forces du mal sont représentées comme le disait Silmaé, autant par les créatures maléfiques et malignes comme les épouventards, vampires, zombies, lutins de Cornouaille et bien d'autres, que par les mages qui prétendent se servirent de la magie noire pour aboutir à leurs fins. "Aboutir à ses fins" c'est exactement ça le problème. Là vous nous demandez si on sait en quoi l'une est supérieure à l'autre. Je veux bien tenter de répondre à ça, et je réponds en disant la finalité. C'est la finalité qui différencie les deux magies. Même si je suis intimement convaincu que la finalité de la magie ne devrait pas être de faire le mal, certains ont pensé que grâce à cette magie on pouvait accéder au pouvoir, à l'immortalité, à la maîtrise des autres êtres vivants, à leur déchéance ou à leur mort. Les forces du mal ont pour moi un dénominateur commun: la haine, l'envie de faire souffrir ou de posséder par la force ce qu'on a pas. Pour se prémunir de ça alors on nous apprend la défense contre ces forces du mal. Mon dialogue va paraître plus romanesque mais se défendre contre les forces du mal, en dehors de toute histoire...

Terence regarde Licinius:

Livres ou érudition…

Il a un regard pour Hermione ensuite:

Théories et autres machins de ce type…

Dernier regard sur Silmaé avant qu'il repose ses yeux sur ses mains croisées et tremblantes jointes sur la table:

pour combattre la haine je connais que l'amour, l'envie de sauver et de préserver son prochain. C'est plus dur à mon avis et c'est pour ça que ça a de la valeur, à mes yeux en tout cas. C'est toujours tellement plus facile de tomber dans la haine mais j'imagine pas tout ça comme dans un conte de fée où les méchants combattent les gentils et où l'amour est vainqueur à la fin, THE END, sortez les mouchoirs. Je l'envisage comme une nécessité intérieure, une discipline de l'âme et une vraie maîtrise de son environnement et de ses connaissances. On ne combat pas les forces du mal parce qu'on se dit que c'est mal. A contrario, ca doit etre pareil quand on s'oppose aux forces du bien: on le fait pour des convictions: les unes sont individuelles et tournées sur soi et les autres sont communautaires et cherche à défendre des valeurs dites positives, non? Je pense pas non plus que parce qu'on se contente de les identifier comme étant juste "les forces du mal" ou de "la magie noire", ça les définissent ou ça les rende supérieures à la magie traditionnelle. Ce qui les définit pour moi, l'une comme l'autre, c'est le sentiment qui m'anime quand je tiens ma baguette et que je dois survivre face à un adversaire. Si je devais défendre une personne que j'aime en lançant un avada kadevra, je le ferai sans hésiter, force du mal ou du bien, ça serait le cadet mes soucis.
"Quand j'aurais appris à lancer un avada kadevra"


Mais si l'on considère que les forces du mal sont supérieures alors on considère que la haine est plus forte que l'amour et ça, c'est propre à chacun et je le discute même pas.

Terence relève son visage. Sa peur a laissé place à une sorte d'indifférence froide face à l'opinion des élèves de la classe. Pour lui tout le reste n'était que masturbation cérébrale (c'est mieux?) et studieuse qui sortaient plus des livres que d'opinions personnelles. Son opinion il savait qu'elle n'était pas la meilleure mais au moins c'était la sienne.

" 5 points??????????? C'est tout??????????"

Hermione passa cinq bonnes minutes à pester contre le Professeur qui se refuserait toujours à l'apprécier à sa juste valeur.... Un brin prétentieuse que tu es, petite.

"Et Elinor qui a 15 points tout ça pour avoir philosophé! Je suis sûre qu'elle n'a jamais lu les auteurs que j'ai cité... Grrrrrrrrrrrrrrrrr ..."

Puis, une fois la colère passée, elle se rendit compte que gagner cinq points pour un gryffondor n'était déjà pas si mal, surtout avec le professeur Rogue. Peu à peu, sa colère s'estompa... Surtout lorsqu'elle fut absorbée par le discours du professeur.

L'entendre parler de frontière à ne pas dépasser, à rester dans la norme sous peine de sortir du carcan "acceptable" de la société, cela lui semblait être tellement lui. Le fait de le savoir membre de l'Ordre du phoenix, dans son travail d'espion, faisait qu'il marchait toujours sur une corde raide. Et s'il avait été sauvé par Dumbledore une fois, il devait sûrement savoir qu'une seconde chance ne lui serait jamais donnée.

" C'est probablement une leçon de vie qu'il est en train de nous donner..."

Finalement, elle se dit que ce premier cours en lui même était très philosophique et que la réponse de sa camarade, même si elle avait eu 15 points pour son appartenance à serpentard, n'était pas si hors sujet que ça. Elle prit des notes, arrêta de raler, puis, ouvrit son manuel.

Ginny Weasley avait suivi le cours en bouillonnant sur sa chaise. Suite à une expérience lorsqu'elle était en troisième année qui avait mal tourné, Ginny s'était jurée de ne plus jamais pester à haute voix dans le cours lorsque le professeur Rogue s'en prenait injustement à un élève. En effet, en troisième année, elle avait tenté de défendre Luna Lovegood. En fait, elle avait plus que tentée, elle l'avait vraiment défendu et avait tenu son point de vue. En était résulté un énorme débat entre elle et le professeur. Malheureusement, ce dernier étant puissant, il avait le pouvoir de lui coller des heures et des heures de travaux supplémentaires et de retenues. Cela ne devrait pas l'arrêter de tenir tête lorsqu'elle avait raison, oui mais voilà que maintenant, elle était dans l'équipe de Quidditch de Gryffondor et Rogue ne se gênerait pas pour faire expres pour placer ses heures de colles en pleine pratique. Et cette année, pas question que Gryffondor perde!

La jeune fille serrait les poings dans ses manches de robe, sous son bureau, fulminant contre les insultes que leur nouveau professeur de Défense expédiait à droite et à gauche. Elle jeta un regard en direction d'Hermione pour voir la réaction de celle-ci.

*Respire Hermione, respire. Ah et Ginny aussi, respire...*

Elle se détendit légèrement, mais elle savait bien que cela ne durerait pas.




[hj: désolée du retard, j'ai eu des complications de déménagement!]

L'acquisition de ses points fit se taire Terence mais avec tout ça, il ne trouvait pas réellement de réponse à sa question malgré la réponse du prof lui-même. Il choisit cependant de se cramponner a ses convictions et de prendre en note l'avis du professeur sur son parchemin ainsi que les interventions qu'il avait récompensées.

Rogue parla ensuite des Lutins et Terence se sentit comme visé par cette remarque. Il haussa un sourcil amusé mais ne fit rien de spécial, après tout il avait eu Lockhart en DCLFM en troisième année, il se pardonna lui-même pour son erreur. Un peu de condescendance n'avait jamais fait de mal personne.

Pendant ce temps, pendant que des serdaigle gagnaient des points pour leur maison d'autres en faisaient perdre et c'était le cas de leur préfet Mickael auquel Terence sourit amusé quand il était sorti pour faire... ce qu'il avait à faire.

"C'est une école de malades."