Trempette

Ernest préparait ses affaires pour rentrer chez lui. Toujours aussi méthodique et méticuleuse, Hermione avait préparé les siennes depuis deux jours. Depuis le jour du bal en fait. Elle n'avait gardé avec elle que des affaires essentielles: deux ou trois robes de sorciers, et une tenue moldue pour se vêtir le jour du départ.

Il lui manquait. Deux jours qu'ils étaient ensemble et il lui manquait déjà, alors qu'il n'était que dans les cachots. Qu'est-ce que ça allait être pendant une semaine!

Pour se changer les idées, elle décida de sortir prendre l'air. Tout lui donnait le cafard en ce moment. Il faisait très chaud dans le parc, aussi, elle décida d'aller se tremper les pieds dans l'eau du Lac Noir. Elle avança vers la rive et releva sa robe. Elle trempa un orteil, puis deux, puis trois, et enfin, elle se retrouva avec de l'eau jusqu'au genoux.

- Quelle fraicheur!

HJ: poursuit qui veut

Hermione regarda un élève batifoler dans l'eau. Il avait l'air heureux d'être là. Avec un sortilège d'attraction, il fit venir ses affaires à lui.

Visiblement, cet élève ne savait pas qu'il était interdit de nager dans le Lac? Normalement, elle devait intervenir pour le punir. Mais même si elle prenait sa fonction de préfète très à coeur, elle n'avait pas envie de le punir.

De plus, elle avait elle-même les pieds dans l'eau. Elle ne savait pas si c'était permis ou pas. C'est alors qu'il se mit à lui parler. Cette question était un peu personnelle de la part d'un inconnu... Mais il avait vu juste.

- Je ne suis pas triste, je me sens juste vide.

Licinius, le regard fixé sur l'horizon où des oiseaux s'envolaient de la forét interdite, sans même jeter un regard à son interlocutrice, répondit:
"J'ai du mal à croire qu'une élève aussi jolie, intelligente, populaire, ayant fait une tel impression lors du bal et ayant aussi brillament réussi ses examens puisse se sentir aussi vide." Il se tut quelques secondes, regardant les oiseaux s'éloigner derrière l'horizon, et ajouta:
"Et après tout, ce n'est qu'un sentiment... Ils existent mais ne perdurent que parce qu'on les alimentent. Je suis sûr que si tu pensais à autre chose tu te sentirais mieux."
Licinius jeta un rapide coup d'oeil en coin pour voir si son interlocutrice réagissait avant de regarder à nouveau l'orée de la forêt interdite. Sa voix était toujours douce et son sourire n'avait pas bouger sur son visage. Sans être autoritaire, il se voulait avant tout rassurant.

Jamais elle n'avait su répondre à un compliment, alors tout ce qu'il venait de lui dire... la mettait terriblement mal à l'aise. Elle n'avait jamais vu ce garçon auparavant mais il semblait la connaître. Même si elle était au courant que ses exploits avec Harry et Ron n'étaient pas passés inaperçus, elle était quand même surprise.

Puis elle se dit qu'elle était stupide. Il est vrai que ce qu'elle avait fait lors du bal avec Ernest n'avait laissé personne indifférent. Apparemment, ça ne le gênait pas à ce garçon. Elle posa son regard sur le serpent qu'avait dessiné Ernest sur sa main. En faisant bouger ses doigts, on aurait dit qu'il ondulait. Elle se décida à lui en dire un peu plus.

- Je m'appelle Hermione. Je me sens vide parce qu'Ernest n'est pas avec moi, et je me sens sotte parce que ça ne fait que deux jours que nous sortons ensemble. Et la perspective d'être séparée de lui pendant une semaine ne m'enchante guère...

Licinius fut frappé par une telle réponse. Il s'était attendu à ce qu'elle évite le sujet qui la rendait morose, qu'elle tente de changer de sujet, voire même qu'elle lui mente en lui racontant qu'elle avait la nostalgie de chez elle, qu'elle était déçue car elle n'avait pas eu la note qu'elle espérait en étude des runes ou encore qu'elle avait été refusé pour faire partie de l'équipe de Quidditch de Griffondor l'année suivante.
Bref, Licinius s'attendait à toutes les réponses sauf à celle-ci. Sa main, posée en arrière et sur laquelle il s'appuyait, glissa, le destabilisant quelque peu. Il se redressa et quitta du regard l'orée de la forêt interdite pour regarder, pour la première fois depuis son arrivée à ses côtés cette après-midi là, le visage d'Hermione.

Licinius, tout en fixant Hermione du regard, un regard vide, plongé dans ses pensées, réfléchissait.
"Ernest doit être le serpentard avec qui elle était lors du bal." pensa-t-il.
"Cela ne fait que deux jours..." continua-t-il en lui-même.
Licinius reconnaissait bien là la passion des premiers temps d'une histoire naissante. Une émotion qui rendait aveugle aux vérités les plus simples et les plus évidentes. Qu'était-ce une semaine de séparation en comparaison de toute une vie?
"Mais comment aller contre la passion..." se dit-il en haussant les épaules.

"Tu sais..." dit-il à Hermione "... quand je sais que quelqu'un à qui je tiens beaucoup va s'absenter un bon moment, je ne perds pas mon temps dans les parcs, je passe mes derniers instants en sa compagnie."
Et il fixa à nouveau l'horizon, les yeux droits en direction des montagnes qui surplombaient la forêt interdite.

Cette phrase à consonnance philosophique la fit rire. Ce bonhomme ressemblait un peu à l'hermite de Nietzche: Zarathoustra. Avait-il déjà connu ce genre de relation pour pouvoir en parler comme ça?

Il était tout de même étrange... On dirait que la forêt interdite l'attire. Que cherche-t-il? Ses yeux n'arrêtent pas de fixer ce lieu si sombre. Un frisson parcourut son échine lorsqu'elle repensa à ce qui lui était arrivé là-bas avec Icare.

- Je ne suis pas avec lui parc qu'il prépare ses affaires. Nous devons nous voir après... En fait je teste la solitude à petite dose, dit-elle dans une pointe humour. Lui par contre, c'est un solitaire pour sucre.

Elle le regarda avec curiosité.

_ Que cherches-tu dans la forêt? Ton regard n'arrête pas de s'y poser dessus.

Licinius sourit à la réponse d'Hermione.
"Testez la solitude à petite dose" se répéta-t-il en lui-même, ce qui le fit sourire davantage encore. "Si elle était comme ça aujourd'hui, que serait-ce dans quelques jours?
Tout ceci sera largement oublié le jour de leurs retrouvailles" continua-t-il en lui-même en s'imaginant Hermione sautant au cou d'Ernest dans le Grand Hall, le visage illuminé par un sourire trahissant une joie sans pareil.
A cette pensée, l'esprit de Licinius devint alors tout à coup plus léger et une paix intérieure put se lire sur son visage. Il poussa un profond soupir.
Hermione avait esquiscé un sourire pour la premièr fois depuis le début de leur discution et cela était la preuve, pour Licinius, qu'une situation n'était ni toute blanche, ni toute noire et qu'il suffisait de peu pour changer la morosité en rire. C'est alors qu'Hermione lui posa une question qui lui parut étrange.
Il resta à regarder l'horizon, feignant de ne pas avoir entendu la question d'Hermione mais réfléchissant quelques secondes à la réponse à donner.
Il était vrai que, s'il se permettait de nager dans le lac noir, jamais il n'aurait enfreint le réglement en ce qui concernait la forêt interdite. Ainsi, jamais il n'y avait mit les pieds et les créatures qui pouvaient y vivre l'intriguer grandement. Mais là n'était pas la seule raison qui le faisait regarder dans cette direction. En regardant droit devant lui, il ne pouvait que tomber sur cette forêt.
"Je trouve étrange le contraste entre la forêt interdite, sombre et bruyante et le calme apparent des montagnes.
Qu'est-ce que j'aimerai visiter ses montagnes!!!" ajouta-t-il, à moitié dans ses pensées.
"J'envie ma cousine qui habite à quelques kilomètres seulement des neiges éternelles des Alpes." ajouta-t-il.

Quel enthousiasme, pensa-telle. C'est rare de voir quelqu'un s'emballer comme ça en parlant de montagnes.

- Je suis allée plusieurs fois dans les Alpes avec mes parents. J'ai beaucoup visité la France avec eux. Nous étions allés à ... Chamonix, Avoriaz, ... C'est aussi beau l'été que l'hiver. C'est surtout calme et reposant, sauf si on y va pour skier! Dans ce cas, on a l'impression de se retrouver dans le métro londonien aux heures de pointe! J'avais bien aimé Chamonix parce qu'il n'y avait pas de station de ski dans le village. C'était plus calme...

Et voilà, maintenant, c'était elle qui s'était emballée, en racontant ses souvenir de vacances. il ne manquait plus que les diapos pour aller avec. Ernest apprécierait beaucoup Chamonix pour sa quiétude.

Mais c'est pas vrai, voilà que je pense à partir en vacances avec lui maintenant! Je suis vraiment secouée par mes sentiments.

Licinius sourit de plus belle. Hermione, en evoquant ses vacances en France, ne semblait plus du tout se sentir vide. Elle racontait cette histoire avec une pointe de passion dans la voix.
Licinius continua donc la conversation, avant que la passion dans le regard de son interlocutrice ne s'estompe à nouveau à la pensée à cet amour qui s'éloignerait d'ici quelques heures.
"Je ne suis jamais allé en France, généralement, c'est ma cousine qui vient en Grande Bretagne.
Comment c'est la France?
On dit que les français sont fiers et vaniteux." ajouta-t-il en riant.

Beaucoup de souvenirs remontaient petit à petit. C'était un vrai plaisir de les partager avec quelqu'un qui semblait s'y intéresser. Pour une fois! Elle se souvint lorsqu'elle avait parlé de bouillabaisse avec Harry et Ron l'an dernier...

- La France est un pays magnifique. Toutes les diversités climatiques et géographiques sont représentées: Mer, Montagnes, plaines, plateaux... Les français sont... des gens gentils qui ont le sentiment de se faire envahir par les anglais ces temps-ci, dit-elle en riant. Il est vrai que beaucoup de nos compatriotes s'installent outre-Manche. Mais j'adore les français, à chaque fois que nous sommes allés visiter leur pays avec mes parents, nous avons très bien été accueillis. Selon les régions où l'on va, ils peuvent être renfermés, gais, prétentieux, susceptibles, fiers...

Elle parlait sans difficultés de ce pays où elle était partie maintes fois en vacances avecs ses parents.

- Nous ne devons pas oublier que l'histoire de nos deux pays sont intimements liés depuis Alienor d'Aquitaine. Nous possédions une grande partie du territoire français à l'époque féodale, et inversement, les français ont été rois d'angleterre pendant un bon moment!

Elle se tut un moment, encore une fois, elle avait pratiquement fait un cours à quelqu'un qui lui posait une simple question.

Hermione était redevenue Hermione et Licinius préférait cela.
Elle lui avait décrit la France et les français, sa géographie, son histoire,... Licinius buvait ses paroles comme tel aurait pu être le cas dans un cours du professeur Flitwick. Il n'aurait guère était surpis qu'Hermione lui énonce la superficie du territoire français, le nombre d'habitants, la religion la plus représentée, les différents dialectes,... Venant de cette fille-là, plus rien ne l'étonnait maintenant.

"Ma cousine habite Grace, une ville du Sud de la France. Elle se vante sans arrêt du soleil qui règne chez elle, contrairement au climat britannique.
Elle n'arrête pas de dire que nous faisons toujours tout en dépit du bon sens, et que nous sommes continuellement à contre-courant. Pourtant, ces français ne sont bon qu'en cuisine, et encore, il faut voir ce qu'il mange, et en courtoisie. Mais là encore, je ne sais pas si ce n'est pas un mythe..." Licinius se mit à rire.

- Grasse, la ville du parfum... C'est très beau.

Elle écouta Licinius verser sa diathribe de préjugés contre les français. Ces idées reçues était monnaie courante de ce côté de la Manche. De la même façon, les français ne traitaient-ils pas les anglais de "Roast-Beef"?
C'est sans doute là le lot de gentils surnoms que se donnent des ennemis héréditaires...
Hermione soupira à ces pensées. Elle se rappela soudainement la distance et l'air hautain que pouvait prendre à certaines occasions Fleur DeLacour. Puis, elle se dit que Fudge n'avait rien à lui envier. Enfin de compte, cequi comptait le plus, au-delà de la nationalité, c'était le rang auquel appartiennent les personnes.

- Ce que tu dis n'est pas faux. Mais avant de regarder les autres, on ferait toujours mieux de se regarder soi...

Hermione était pleine de bon sens.
"Charité bien ordonnée commence par soi-même..." dit Licinius d'un air songeur. "C'est tout à fait juste."

Il regarda à nouveau les montagnes, l'air rêveur, avant d'ajouter :
"Et de toute façon, nous sommes tous pareils. Nous avons tous nos petits défauts et nos petites qualités."
Licinius venait de se souvenir d'un hibou que sa cousine lui avait un jour envoyé auquel elle avait adjoint l'oeuvre picturale d'un peintre moldu du nom de Magritt sur laquelle on pouvait voir un homme, vêtu d'un veste de costume et d'un chapeau melon et dont la tête était dissimulée derrière une pomme. Cette cher cousine avait prit la gentillesse d'y écrire : "A mes anglais préférés." Licinius lui avait renvoyé le dessin d'un homme trapu, avec une moustache, un béret et une baguette de pain sous le bras. Il avait lui aussi prit la peine d'écrire : "A mes français préférés."
Que l'on soit d'un côté ou de l'autre de la Manche, les enfants restaient des enfants.

Puis Licinius se souvint de ce qu'Hermione avait dit sur Grasse.
"Oui, en effet, c'est la ville du parfum. Mon oncle, qui est moldu, travaille justement dans une parfumerie. Fiorella m'a dit que par chez eux, on l'appelait une narine."

Licinius ne devait pas trop parler français, ou alors, son oncle s'était trompé dans la traduction française. Il n'y avait que ça comme explication.

- On les appelle des nez. Ce sont des personnes qui ont un odorat très développé, et qui travaiellent à l'élaboration des parfums. Tu as beaucoup de chance, ces personnes là sont aussi rares que leur don.

La famille de Licinius devait être très gâtée si l'oncle en question leur envoyait quelques cadeaux. Hermione se souvint avoir visité une usine de fabrication de parfum fort célèbre à Nice, et elle avait eu la chance de voir travailler un nez. C'était très impressionnant. Ce jour là, sa mère avait dépensé une coquette somme d'argent en cosmétiques, chose d'une rareté extraordinaire dans la famille Granger.

Hermione pensa du coup à ses parents. Ele n'allait pas les revoir longtemps à Londres puisqu'elle revenait pour le tournoi... et Ernest. Il allait bien falloir en parler à sa mère au moins, elle a des antennes pour ce genre de choses! L'an dernier pour Viktor, elle l'avait senti rien qu'au sourire de sa fille lorsqu'elle avait franchi le seuil de sa porte.

"Un nez!!!!" s'exclama Licinius. "Oui, c'est c'la, un nez."
Licinius se trouva tout à coup stupide de la bourde qu'il venait de commettre. Hermione avait du le prendre pour un idiot d'avoir dans sa famille un expert en parfumerie et de faire une erreur aussi grotesque.
"D'après Fiorella, son grand-père et son arrière-grend-père avait déjà ce don. Mais elle, elle a hérité de la magie de sa mère, et non du nez de son père." finit-il en riant.

Licinius fit une pause. Un vent d'Est venait de se lever, soufflant une délicate brise qui fit voleter les cheveux d'Hermione et rafraîchit agréablement l'air chaud de cet après-midi ensoleillé.

"Et toi? Tes parents? Que font-ils?" demanda-t-il, sentant qu'il commençait à devenir peut être légèrement indiscret.

Le vent chaud se leva de plus en plus. A tel point qu'Hermione sortit un crayon de son sac. Elle releva ses cheveux touffus et les attacha au-dessus de sa nuque en soupirant. Elle ne pensait plus qu'à ses parents....

En étant l'amie d'Harry Potter, elle était devenue une cible de choix pour Voldemort, et ses parents aussi. C'est pour cela qu'elle ne les voyait pas souvent. Elle ne voulait pas les mettre en danger plus que de raison. ses chers parents...

- Mes parents sont dentistes. Ils habitent à Londres. Mon père est spécialisé dans les prothèses. Ma mère est plus généraliste... Je ne les vois pas très souvent. Ils projètent d'ailleurs d'acheter une maison secondaire en france, dans le périgord je crois. Nous avons déjà de la famille qui possède une maison là-bas.
Et toi, que font les tiens?

Licinius avait bien entendu... Les parents d'Hermione allaient peut être déménager en France. Cela voulait-il dire qu'Hermione allait quitter les rangs de Poudlard pour rejoindre ceux de Beaubaton. Cela serrait bien triste pour Poudlard, qui perdrait, en plus d'une excellente élève, une fille d'une intégrité exemplaire, intégrité qui lui avait probablement valut cette insigne de préfète.
Mais Licinius secoua légèrement la tête et reprit ses esprits. Hermione venait de lui posait une question.

"Mon père s'appelle Aelius Macrine. C'est un ancien avocat. Il s'est retiré du barreau de Londres après avoir fait accusé de Mangemort, et envoyé à Azkaban, un innocent."
Licinius fit une pause de quelques secondes durant lesquelles il sembla perdu dans ses pensées. Il se souvenait parfaitement de l'effondrement de son père quand il apprit qu'il avait fait condamné un innocent. C'était pour cela qu'ils avaient quitté Londres et s'était installé à Bradford.
"Ca doit être horrible!!!" s'exclama-t-il. "Jamais je ne pourrais faire un métier pareil." affirma-t-il avec une pointe de tristesse dans la voix. Ce souvenir était encore fort et Licinius sentit que des larmes auraient pu couler sur ses joues s'il ne s'était retenu.
"Il travaille aujourd'hui dans un bureau du ministère de la magie à Bradford. Il s'occupe des affaires concernant les moldus."
Licinius avait reprit un ton normal.
"Ma mère, Léna Macrine, tient une librairie sorcière à Bradford."

- Il est évident que ça ne doit pas être facile tous les jours d'être avocat. Défendre un homme qui ne rechigne pas à supprimer la vie à cause d'une naissance ou d'un rang... j'avoue que j'aurais du mal, surtout en étant moi-même "sang de bourbe" comme ils disent.
D'un autre côté, il faut bien qu'ils soient traduits en justice pour leurs exactions. Donc, il faut bien quelqu'un pour les défendre.

Hermione soupira.

- Ta mère fait un beau métier! Tu dois être sacrément calé en littérature moldue. Quels sont tes auteurs préférés? Et tes livres préférés?

Hermione avait retrouvé toute sa gouaille. Quand on lui parlait de livres, elle était intarissable. A priori, ils étaient là pour un bon bout de temps!

Licinius se rappela alors du retour de son père à Bradford.
Toute la semaine, il travaillait au ministère de la magie, à Londres, et il revenait le week end à Bradford, retrouver sa femme et son fils. Mais cette affaire l'avait moralement détruit et il quitta définitivement Londres pour rester aux côtés de Léna et Licinius.
Compréhensif, le ministère lui avait attribué un poste à Bradford, mais Aelius mit plusieurs mois avant de se convaincre que ce qu'il avait fait ne pouvait être défait et qu'il ne lui restait plus, dorénavant, qu'à tourner la page.
Etre avocat était vraiment un métier difficile, un métier qu'il lui faisait froid dans le dos.

Mais Licinius sortit de ses pensée quand Hermione commença à parler de sa mère.
"En effet, elle connait des tas de livres moldus. Elle se vante d'avoir un des rayons d'ouvrages moldus les plus complets de Grande Bretagne."
Licinius aimait bien lire les livres moldus. Il s'amusait à voir comment les auteurs moldus décrivaient la magie, sans en connaître réellement les aspect.
"En ce moment, je lis beaucoup de recueil se rapprochant au Roi Arthur, et à toutes les fées, enchanteurs et femmes mystiques qui gravitent autour de ces contes." Licinius retrouva son sourire. Ces contes lui plaisaient énormément ces derniers temps.
"Mais sinon, j'aime beaucoup la façon dont Voltaire tourne ses congénères en ridicule dans Candide ou l'Optimiste.
J'ai également beaucoup aimé lire Choderlos de Laclos"
Licinius ne savait pas si Hermione conaissait tous ces auteurs, même pour une moldue, mais il aimait en parler.