Entraînement aux Potions

*Il se sentit basculer en arrière et s'attendait à heurter violemment le sol. Cependant il ne ressentit pas de choc mais au contraire quelque chose qu'il trouva, sur le coup, des plus doux et agréable. Il se sentit traîné et enfin posé, toujours sans savoir ce qui se passait vraiment, à savoir qu'Isis venait de lui éviter une belle chute.
Au bout d'un moment il commença à entendre un son lointain… non pas un son mais plutôt une voix. Il lui semblait avoir déjà entendu cette vois mais sur le coup il ne pouvait mettre un nom ou un visage sur celle-ci. Il se contenta donc de suivre les conseils qu'elle lui donnait, maintenant qu'il arrivait à distinguer des mots.
Ralentissant sa respiration mais inspirant plus profondément il se sentit revenir à lui doucement, son mal de tête avec, néanmoins la fouleur était moins vive.*

-Oh ma tête ! Qu'est ce qui s'est passé ? Pourquoi je suis sur une chaise… Isis ?!

*Les souvenirs d'une rencontre, d'une potion, de ce prénom, d'une forte douleur à la tête lui revinrent à l'esprit. Ce qu'il y avait entre la douleur et l'instant présent était une parfaite inconnue. Une chose était sure, il souffrait beaucoup et la lumière qui se reflétait dans une des fenêtres ouverte n'arrangeait rien à la chose…*

Isis fut contente de le voir revenir doucement à lui. Elle écouta attentivement sa voix affaiblit peu sur de lui.

Tu t'es écroulé... tu as souvent des malaises qui surviennent comme ça. Ou c'est la première fois ?

Isis se releva, mais resta toujours près de lui. D'un mouvement de baguette elle fit apparaître du chocolat. Jonathan lui avait appris, il était très doué pour ce sortilège.

Tiens, mange. Ca te donnera un peu plus de force, je pense.

Elle lui mit la tablette de chocolat dans les mains. Elle restait toute calme à coté de lui, avec un sourire très rassurant.

Elle se demandait bien ce qu'il avait eu. Elle regarda les ingrédients du coin de l'œil, si ca se trouve c'était à cause d'un de ses effets. Mais en fait non, aucun ingrédient avait des effets négatifs comme "mal de tête fulgurant" ou "perte de conscience". Enfin, il y avait l'empestine concentré. Elle savait qu'en faible dose seul une odeur épouvantable et dangereuse à forte concentration. Mickael en avait partout sur lui, cela a put lui produire un effet négatif. Sur le livre cela était juste "un effet dangereux" mais il n'y avait pas plus d'explication.


Isis aurait voulu jeter un coup d'œil au livre, pour voir si sa supposition était exacte ou irréaliste. Mais une odeur de brûler et des crépitements peu rassurant venaient de se faire entendre dans la salle. Elle regarda le chaudron qui était en train de déborder et d'éclabousser tout autour de lui.

Isis se précipita vers la cheminé. Elle lança un recurvite sur le chaudron et éteignit le feu d'un mouvement de baguette.


Isis souffla de soulagement. Elle inspecta ce qui resta du chaudron, noirci, sentant le brûler à plein nez.

Il ne te restera plus qu'à te racheter un nouveau chaudron si tu veux pas que Rogue te massacre.

Isis revient près du serdaigle en prenant au passage le livre. Si ça se trouve, elle allait peut etre avoir la réponse dedans. A savoir, est ce que l'empestine peut provoquer des malaises à trop forte concentration ?

*Mickael avait toujours la tête dans le brouillard mais une chose était au moins sûre : Isis était la et s'occupait de lui. En effet elle lui donna du chocolat à manger, chocolat dont il n'eut aucune idée de l'origine puisqu'elle le lui tendit d'un coup. Sans soute n'avait 'il pas fait attention pensa t-il. Il mordit dans la tablette et avala un bon morceau de la pâte au cacao et sentit tout de suite un soulagement un peu partout dans son corps, comme si un courant tiède et régénérateur le parcourait.
Il appréciait beaucoup la présence de la jeune fille en cet instant et ne savait comment la remercier. Il se dit qu'il le ferait plus tard, d'abord il fallait qu'il arrive à se relever, ce dont il ne se sentait pas encore capable. Il jugea donc meilleur de rester encore assis avant de se retrouver par terre pour rien.
Il venait de se convaincre de cela qu'il sentit une horrible odeur de brûlé qui venait de son chaudron, mais à peine avait-il levé les yeux vers le récipient que la Poufsouffle c'était déjà précipité pour arrêter le "drame" qui avait lieu. Elle jeta un regard dans le fond du chaudron qu'elle venait de vider d'un coup de baguette magique, puis se retourna vers lui pour revenir à ses cotés.
Il remarqua alors que le voile qui était encore devant ses yeux c'était retiré presque entièrement et qu'il comprenait sans difficulté ce que lui disait Isis.*

Euh oui je… certainement. Tu veux faire quoi avec le livre ? Pas continuer au moins ? Je suis désolé mais moi je pourrais pas continuer je pense.

*Tout en parlant il essaya de se lever, sentant ses jambes trembler grandement il prit appuie contre la table tout à coté. Il préféra attendre que la sensation des "jambes en coton" passe avant de relâcher son appuie. Baissant la tête il se demandait s'il devait parler à la jeune fille de cette chose qui lui était arrivé il y a quelques temps déjà, cependant il pensa qu'il valait mieux continuer comme il l'avait fait jusque la et ne rien dire à personne. Son regard glissa de bas en haut le long d'Isis et sentant ses joues s'empourprer il détourna rapidement la tête, admirant un très joli mur aux pierres parfaitement agencées.*

Isis arriva face à Mickael, bouquinant déjà le bouquin. Elle soupirait et pousser des hum dans le vide. Pour l'instant rien de répondait à sa question.
Elle entendit Mickael se relever, mais ses jambes étaient très fébriles.

Reste assis pour l'instant. Ne fait pas de trop grand effort d'un coup, faut que ton corps se remette.


Elle lui agrémenta un doux sourire avant de replonger dans le livre.

Tu veux faire quoi avec le livre ? Pas continuer au moins ?

Non, je ne veux pas continuer, tu n'es pas en état.

J'essaye de trouver d'où peux provenir ton malaise. J'ai pensé que l'empestine... enfin c'est qu'une supposition.

Elle s'assit sur la table.

Il y a marqué qu'à forte concentration l'empestine pouvait avoir des effets néfastes. Vu la quantité que tu as sur tes vêtements, j'ai supposé que ton mal de tête fulgurant puisse provenir de ça. Enfin, comme je ne sais pas trop qu'elle effet à l'empestine, a part que ca à une odeur infecte et que sa tache, je regarde si dans le bouquin il y a des éléments sur ça.

Isis ferma le livre d'un coup sec et le posa dans un bruit sourd sur la table.

Mais il y a rien dans ce livre. Rien du tout.


Enfin, c'est pas très important. Quand ca ira mieux, je t'emmènerais à l'infirmerie.
L'interne pourra savoir ce qui ne va pas.


Isis redescendit de la table. Elle regarda par la fenêtre un petit moment avant de revenir dans la pièce. Elle jeta un coup d’œil au malade.

Tu veux d'autre chocolat ? C'est assez bénéfique pour ce genre de crise.

*Mickael apprécia énormément que cette élève dont il venait à peine de faire la connaissance prenne autant de soin et d'attention à lui. Il ne s'était jamais retrouvé dans un telle situation, en tout cas jamais en présence d'une personne, qui que ce soit. Il gardait ça pour lui et après avoir hésité un instant il décida qu'il en serait encore ainsi après avoir quitté cette jeune douce jeune fille. Un profond sentiment de tristesse l'envahit alors. Pourquoi ne voulait il pas en parler ? Avait il peur des conséquences que cela pouvait impliquer ? Il chassa rapidement toute pensée de son esprit écouter les suppositions d'Isis quant à l'origine de son malaise.*

Tu pourras longtemps chercher dans ce livre te dans tous les livres que tu voudras, tu ne trouveras absolument rien qui pourra m'aider. Mais ça tu ne peux pas le savoir…

*Elle lui fit alors remarquer qu'ils iraient à l'infirmière dès qu'il irait mieux. Il sentit alors ses jambes se relâcher, comme si elles ne voulaient plus porter son corps ou le poids du secret. Il fit mine de rien et reprit place sur la chaise qu'il avait quitté quelques instants avant. Heureusement elle regardait au dehors et n'avait certainement pas vue sa faiblesse.*

-Ecoute je ne compte pas aller à l'infirmerie. Et je ne pense pas que ton chocolat puisse changer quoi que ce soit. Je… écoute je te remercie pour ce que tu as fait pour moi, c'était vraiment très gentil. Beaucoup plus que cela mais je dois te laisser, je ne peux pas rester…

*Son visage emprunt d'un sourire mais aussi de larmes était à l'image de sa voix, un étrange amalgame de considération et de tristesse. Il sentait comme une boule dans sa gorge et préféra se taire. Il se releva alors très péniblement, ses guiboles le retenant à peine. Il commença à s'avancer doucement vers la porte, son corps largement en appuie sur la table.*

Disparesco

Isis avait pointé sa baguette sur la table qui se volatilisa sous le coup de son sort. Mickael perdu tout son équilibre et Isis se hâta de le rattraper et de le rasseoir. Pourquoi avait-elle fait ça, tel etait la question ?

Un, tu ne vas nul part sans mon autorisation. Tu n'es pas en état de marcher

Isis le regarda de travers, le fusillant du regard.

Deux, tu manges le chocolat, même si ca ne te fait pas plaisir. On m’a toujours dit que le chocolat permettait de se sentir mieux après une crise… et ben c’est vrai, j’en ai eu les frais, donc tu le mange sans discuter.

Isis haussa un peu la voix car elle sentait qu’il allait répliquer.

Trois, tu iras à l’infirmerie de gré ou de force. Tu n’as pas le choix.

Elle s’assit sur une chaise qu’elle mit juste en face de lui.

Pas de chance, tu n'es pas tombé sur la bonne personne si tu souhaitais te défiler.

Isis lui fit un sourire compatissant et rassurant, en tout cas il se voulait rassurant.


Elle repensa à ce qu’il avait dit. Ben, elle savait ce qu’il avait, ce qu’il cachait. Non pas qu’elle sache ce que c’etait, mais pourquoi il le faisait. Elle aussi avait des secrets, de lourd secret. Elle avait ses malaises qui reprenaient, ses cauchemars qui devenaient de plus en plus présent chaque nuit, et elle les cachait pour ne pas en parler. Elle les cachait comme lui les cachait.

D’accord, tu as un problème qui n’est pas l’empestine. Tu ne veux pas en parler c’est tout choix, et je peux t’assurer que je te comprends, même mieux que tu le pense. Mais tu iras à l’infirmerie.

Isis resta silencieuse quelques secondes avant de prendre.

A moins que tu ne supportes pas de voir un médecin, je t’y emmènerai pas. Mais je resterai ici jusqu’à ce que tu ailles mieux. Pas le choix, je suis une vraie sangsue.

*Il entendit Isis prononcer une formule et sentit soudain la table qui lui servait de soutient disparaître. S'attendant à s'écraser par terre comme un vulgaire sac de Solanum tuberosum il n'en fut cependant rien puisqu'elle le rattrapa par le bras et le ramena vers la chaise qu'il avait quitté. Commença alors le sermon de la jeune fille. Il essaya une fois de l'interrompre afin de lui faire savoir le fond de sa pensée mais elle ne lui laissait pas la moindre possibilité de la couper, haussant même la voix pour l'en empêcher. Il se résigna donc à l'écouter et attendit que le son doux mais quand même stricte de sa voix s'interrompe pour de bon.*

-Ben bouger d'ici de toute façon je vois pas comment je peux maintenant que tu as fait disparaître la table. Tu sais que si Rusard le vois il va pas être content du tout, déjà que dégrader du matériel appartenant à l'école le rend fou la je sais pas ce qu'il ferait à la personne s'il la retrouvait…

*S'entendre parler ainsi, avec ce ton de colère cachée, le surpris assez mais le sujet abordé en valait bien la peine à son avis. Il avait laissé expressément sous entendre qu'il pourrait la dénoncer dans l'espoir qu'elle s'en inquiète et qu'elle abandonne cette idée stupide de l'emmener à l'infirmerie. Bien sur que cela aurait été la meilleure chose à faire mais il ne voulait sous aucun prétexte y aller.*

C'est quand même pas sympa d'être comme ça avec elle alors qu'elle t'a aidé… et puis elle semble aussi avoir des problèmes. Je devrais peut être… non ne t'excuse pas où tu vas finir la bas !

*Après s'être trituré les méninges il finit pas choisir de ne rien dire pour se faire pardonner et fit même mine de se renfrogner encore un plus, histoire d'aller jusqu'au bout de son idée de départ.*

Isis écouta la réplique de Mister Mickael. Malgré sa voix qui cacher assez mal sa colère, il n'avait pas autant de reparti que les serpantards.

Rusard pensera que c'est un coup de Peeves, je m'en fait pas pour cela.

Elle le regarda avec un haussement de sourcil. Il avait l'air bougon ce qui le rendait attendrissant. Bien qu'il se renfrogna encore plus, Isis savait qu'il ne lui en voulait pas.

Bine, vu que tu as l'air de ne pas vouloir parler, ca te dérange pas si je... je...

pense : Qu'est ce que je pourrai bien faire ?

... si je fouille dans ton sac pour voir si il y a pas un livre intéressant.

Isis avait son propre sac, mais le seul livre qu'il y avait dedans etait son bouquin d'astronomie, pas très passionnant comme sujet.

Elle n'attendit pas la réponse, et ouvrit son sac pour sortir, un bouquin d potion.

pense : mieux que l'astronomie ca c'est sur^^.

Elle revient s'asseoir devant le pauvre serdaigle persécuté, ouvrit le livre et commença la lecture du premier chapitre.

Au fait, faut que tu manges le chocolat... sinon, tu veux quelque chose pour patienter ou faire ton boudin ca te suffit ?