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Seth Cullen Créature Magique
Nombre de messages : 313 Maison : Serdaigle Année : 7ème année Gain de Gallions : 18490 Date d'inscription : 13/02/2008
| Sujet: Symptômes Lun 18 Fév 2008 - 19:15 | |
| Seth se demandait s’il était le seul à sentir.
Peut-être que ces effluves dont il trouvait que les relents clamaient leur suprématie sur toute autre odeur connue n’étaient perceptibles que par ses naseaux. Plus jamais, craignait-il, il ne pourrait retrouver l’usage de l’odorat tellement ça empestait. Le choc subit par ses narines serait irréversible.
Il avança dans la grande infirmerie peuplée d’une classe entière d’élèves de métamorphose qui venaient d’essuyer la maladresse de l’un des leurs visiblement amateur en matière de sortilèges Longue-Langue.
L’odeur ne venait pas d’eux. Ils ne la sentaient d’ailleurs pas. Personne, comme Seth, ne semblait incommodé au point de se pincer le nez. Même l’infirmier, occupé à recevoir et à installer la dizaine d’élèves à la langue pendouillante, ignorait l’émanation nauséabonde.
Comme son propre cas pouvait attendre, le Serdaigle s’installa sur un des lits pour laisser le temps à monsieur Zagora de traiter ses malchanceux patients. Pendant ce temps, il chercha l’origine de l’odeur. A force de réflexion, il finit par s’imaginer qu’il s’agissait d’un effet secondaire de ce qui l’amenait véritablement ici. Dans ce cas, il lui faudrait très tôt retourner à la bibliothèque pour se s’informer sur les futurs changements auxquels il devrait encore se heurter suite à son "accident". Japhet et Liam allaient encore devoir le rassurer et tempérer sa colère durant une autre de leur soirée fraternelle.
Seth fut interrompu dans ses réflexions par la voix d’une des personnes qui venait d’être guérie par l’infirmier. Encore préoccupé, il n’avait pas correctement entendu la question mais il lui semblait qu’on venait de lui demander ce qu’il attendait ici, les yeux dans le vague.
Il tourna la tête vers son interlocuteur, prenant soin de toujours se pincer le nez ce qui devait lui donner un air débile, puis il bredouilla des excuses, il n’avait pas entendu la question. |
| | | Eden Sanders Préfète
Nombre de messages : 460 Age : 40 Maison : Gryffondor Année : 6ème année Gain de Gallions : 18497 Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Sam 23 Fév 2008 - 18:48 | |
| Cette satané toux l’avait prise voila bien des semaines. Elle avait commencé par l’ignorer. Puis avait râlé. Enfin elle s’était plainte puis avait opté pour des pastilles pour la gorge. Rien n’y faisait ! Cela faisait maintenant trois semaines qu’on la regardait de travers dans chacun des cours. Et dieu sait qu’elle ne souhaitait pas les perturber ! Mais la toux grasse et profonde était légèrement dérangeante. Pour elle premièrement, puisqu’elle s’y arrachait les poumons de manière extrêmement élégante et féminine ! Puis éventuellement pour les autres, qui effectivement, elle leur accordait, ne devait pas entendre grand-chose derrière le bruit de fond qu’elle animait chaque jour. Après une énième expulsion accompagnée d’un « Miss Sanders, si vous êtes malade il faudrait vous soigner ! » elle se dit qu’effectivement il était temps d’y remédier et de réagir. Elle ne se sentait pas fiévreuse, pas fatiguée, mais la toux la dérangeait. A contre cœur elle franchi donc les portes de l’infirmerie. Ce lieu la rendait malade plus qu’il ne la rassurait. Des lits des produits… Rien de bien folichon, bien au contraire!
Elle traîna son uniforme et ses petites bottes dans la pièce en prenant bien soin de prendre un air détachée et sure d’elle. Hors de question qu’on puisse éventuellement penser qu’elle s’affolait pour une toux. Non, si elle venait c’était pour ne plus déranger voila tout. Après tout, une petite toux n’avait jamais tué personne.
L’infirmier lui sourit et l’assis sur un lit posant plein de question sur les origines de la toux. Les origines ? Qu’est ce qu’elle pouvait bien en savoir des origines elle ? Elle avait juste envie qu’on s’en débarrasse. A quoi bon savoir d’où elle venait ? Non elle n’avait pas pris froid, non elle n’avait rien fumé. Rien n’était resté coincé en travers de sa gorge et elle était loin d’être stressée ! De l’angoisse ? Non pas vraiment… Si il continuait à ce rythme la, ce petit bonhomme en blanc finirait par lui faire concevoir que sa toux était psychologique. Il ne fallait tout de même pas pousser. La demoiselle pouvait aisément envisager qu’on se fasse remarquer volontairement pour lancer un appel au secours, mais dans ce cas là, elle aurait de toute évidence, choisi quelque chose de plus élégant. Se faire remarquer, c’était un art. Il fallait en jouer avec classe et volupté. Une toux grossière de fumeuse invétérée à son âge n’était pas réellement l’idéal.
Eden leva les yeux au ciel, et affirma une dernière fois, que non, elle n’avait pas de problèmes particuliers dont elle voulait parler. Décidément, la plupart des gens n’avaient aucune idée de ce à quoi ils s’exposaient en posant cette question. Et si un jour l’envie lui prenait de réellement raconter sa vie ? Elle imaginait d’ici la tête de l’infirmier attendant patiemment quelques heures à ses côtés qu’elle ait fini de vider son sac. Ses parents, sa vie, ses doutes, ses angoisses, ses peurs. Le tableau la fit sourire et elle manqua de se faire planter le bâtonnet de bois que tenait l’infirmier dans le fond de la gorge. Mais ?! Voulez-vous bien vous tenir tranquille cinq petites minutes, que je puisse voir ce qu’il en est ? Eden acquiesça, bredouillant d’inaudibles excuses et rouvrit la bouche. Elle écouta d’une oreille distraite les élucubrations de l’infirmier qui commentait l’état de sa gorge. Tout à fait charmant… Décidément, c’était sa journée, sans conteste. Elle en profita pour jeter un regard autour d’elle. Les bâtonnets étaient de rigueur si l’on en croyait la population qui gravitait ici ce jour là. Eden avait entendu dire qu’un cours de Métamorphose avait mal tourné. Visiblement, cet hiver, la langue pendue avait la côte. La demoiselle grimaça. Sortilège Longue-Langue, de toute évidence.
Allergie ? Quoi ? Allergie ? Comment ça allergie ? Et dire qu’il avait l’air ravie de lui annoncer ça! Ça ne l’enchantait pas du tout, elle, une allergie ? Et puis à quoi d’abord ?
Non, elle n’avait pas mangé de cacahuètes, ni goûter les potions du cours… On était reparti pour un tour d’horizons des éventualités. Eden s’ennuyait déjà et se contentait de secouer la tête en signe de dénégation, laissant son esprit vagabonder dans un lieu tout à fait autre que celui là. Alors qu’on lui enfournait une cuillère d’un sirop, ma foi, fort goûteux dans le bec, elle assista à l’entrée plus ou moins remarquable d’un garçon de Serdaigle.
L’infirmier était reparti à ses Longues-Langues, plantant Eden là, sa cuillère dans la bouche, tout à sa contemplation d’un jeune homme qui s’installait sur le lit d’à côté, dans une posture pour le moins ridicule. Il se pinçait le nez avec force. Visiblement quelque chose n’allait pas avec l’odeur. Eden ôta la cuillère de sa bouche. Oui finalement, avec ça dans le bec, elle n’avait pas l’air plus maline que lui et son nez. Elle leva le nez et huma l’air de la pièce.
Rien.
Enfin, elle voulait bien concevoir qu’il régnait une vague odeur de médicaments, et que certains élèves avaient du courir pour venir jusqu’ici, mais de là à se boucher le nez, il devait y avoir autre chose… Elle tenta sa chance.Un problème avec ton nez ? Tenant toujours fermement son appendice nasal il bredouilla de vagues excuses qu’Eden traduit par un « Vous pouvez répéter la question ». Bon écvidemment, toutes narines bouchées, la situation était assez ridicule, mais la Rouge et Or faisait un dur travail sur elle-même pour éviter de faire profiter constamment le monde de ses réflexions acides. Difficile. Elle répéta donc : Je te demandais si tu avais un problème avec ton nez ? |
| | | Seth Cullen Créature Magique
Nombre de messages : 313 Maison : Serdaigle Année : 7ème année Gain de Gallions : 18490 Date d'inscription : 13/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Lun 25 Fév 2008 - 8:55 | |
| Seth secoua la tête négativement quand il comprit enfin la question qu'on lui posait. Toujours ahuri, ses yeux roulèrent autour d'eux, décrivant un large cercle pour désigner le lieu.
- Non, c'est l'odeur. Elle est très forte. Je d'arrive pas à b'habituer.
Un problème avec son nez ? reprit-il en imaginant l'allure qu'il devait avoir. Il se demanda pourquoi il inspirait plutôt une personne qui aurait eu un problème avec son nez qu'une personne qui éprouvait une difficulté à respirer. Les rôles auraient été inversés, il aurait plus éventuellement parié sur un problème olfactif que physique.
L'infirmier, Zagora, n'avait toujours pas remarqué la présence de Seth et le jeune garçon se demanda s'il n'était pas préférable qu'il sorte de cet endroit aux relents qui lui étaient farouches quitte à revenir le lendemain. Sentirait-il toujours cette odeur nauséabonde plus tard ? Son incommodité n'était-elle que passagère ?
- Tu de sens rien... émit-il perplexe en reportant une attention ténue sur Eden dont il constatait l'aise.
Pour se sauver du ridicule, il finit par se contraindre à retirer sa main. Il inspira une longue bouffée d'air mais l'inspiration se transforma en toux époumonée. Non, décidément, l'exercice était insupportable. Les effluves mariés de camphre, de sueur, de parfums désassortis, d'exhalaisons médicales, d'herbes rancies et de vomi créaient une odeur définitive de chanci qui lui soulevait le coeur. Il se pinça derechef le nez.
- J'ai l'impression d'être le seul à être gêdé par l'abas d'odeur. Je sens... se dit-il distrait en s'adressant cette fois-ci moins à son vis-à-vis qu'à lui-même.
Il réfléchit, ferma les yeux et libéra une nouvelle fois ses narines en faisant une gros effort sur lui et en se concentrant fortement pour détacher chaque odeur les unes des autres.
- Je sens ton parfum et ta peau, ça, c'est moins désagréable... le savon que tu utilises, le shampoing de la fille qui est là-bas, la pierre moisie des murs, le drap humide qui vient d'être changé mais dont le matelas dégage encore la fétidité acide des vomissures... c'est atroce. Je suis submergé par le parfum des choses.
Il rouvrit les yeux mais ne se reboucha pas le nez, comme s'il désirait combattre les filets mélangés qui se nouaient invisiblement autour de sa gorge pour l'étouffer. L'effort qui avait nécessité la reconnaissance et la distinction des différentes odeurs lui avait parallèlement permis de les accepter. La souffrance olfactive était toujours présente mais bien plus vivable.
Seth ouvrit ses grands yeux verts sur Eden, espérant presque qu'elle lui explique ce qui lui arrivait quand même l'infirmier en serait tout aussi incapable. Aussi, son expression se modifia-t-elle sensiblement et il se reprit, offrant désormais un visage moins éperdu.
Il dévisagea la Gryffondor:
- Tu fais partie de la tribu des Longues Langues ? |
| | | Eden Sanders Préfète
Nombre de messages : 460 Age : 40 Maison : Gryffondor Année : 6ème année Gain de Gallions : 18497 Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Mar 26 Fév 2008 - 22:53 | |
| *Longues langues ?* Eden ouvrit ses grands yeux gris sous l’effet de la surprise. Elle tira la langue et foudroya le garçon du regard. Qu’insinuait-il exactement ? Sa langue ne lui convenait pas peut être ? Elle était prête à répliquer de façon plus où moins cinglante, lorsqu’il lui vient à l’esprit qu’il pouvait imaginer qu’elle venait d’être guérie. Elle referma donc la bouche en une moue légèrement boudeuse et décrocha à son interlocuteur un petit sourire en coin ironique.- Non, je n’ai pas eu ce plaisir… Ainsi donc il semblait que ce Serdy était capable de détecter les odeurs les plus subtiles. L’odeur de sa peau… et son parfum… Intéressant. Ceci dit, elle sentait bon, ça n’était pas une nouveauté. Eden le détailla rapidement. Grands yeux verts, peau très claire, blond, fin. Plutôt agréable à regarder. De taille moyenne, c'est-à-dire plus grand qu’elle, le jeune garçon avait l’air d’attendre une explication de sa part qu’elle n’était pas vraiment certaine de pouvoir lui donner. Eden s’assit en tailleur sur le lit. Elle observa la pièce, le groupe des longues langues, toujours un peu vexée qu’on l’ait pris pour l’un d’entre eux, puis reporta son entière attention sur son camarade. Elle repoussa quelques mèches châtain qui voletaient autour de son visage et inclina légèrement la tête pour finir de jauger son partenaire. Comment lui dire, qu’elle ne sentait pas les odeurs de la pièce aussi intensément que lui ? Il était évident qu’il souffrait de quelque chose, mais était-il prêt à l’accepter… autre question. Le tact et la douceur pour dire les choses n’étaient pas une qualité propre de la demoiselle. Elle avait plutôt tendance à annoncer les choses de but en blanc, laissant peu de place au passage de pommade ou autre perte de temps. Elle réfléchit un instant, portant un doigt à sa bouche en une pause rêveuse puis annonça enfin :- Pour être honnête, je sens bien un certain mélange d’odeurs plus ou moins agréables dans cette pièce mais de la à me sentir agressée par elles… Il y a un monde. Plutôt pas mal pour quelqu’un qui n’avait pas l’habitude d’arrondir les angles. Elle serait même allée jusqu’à le qualifier de « vraiment bien ». Simple, clair, compréhensible. - Tu es certain que tu n’as pas croisé un S ….sort qui pourrait altérer ton odorat ? Ça devait certainement exister ça. Un sort qui vous décuple l’odorat, rendant ainsi insoutenable la moindre fragrance. Elle huma l’air à nouveau. Elle pouvait pourtant se vanter d’avoir un odorat assez fin. Une sorte d’instinct animal la poussait à renifler les gens qu’elle croisait, se fiant bien souvent à sa perception de leur odeur. Mais là, vraiment, rien qui puisse justifier le fait de se pincer le nez avec autant de conviction.- Je pense que tu as de toute évidence un léger souci olfactif… Il a intérêt à rester uniquement avec des personnes qui sentent bon… et frais. Le souvenir du parfum de certaines filles de Poudlard lui revint en mémoire. Capiteux, sucré, entêtant… A l’évidence, insoutenable pour ce pauvre Serdaigle. Elle-même devait avouer qu’elle avait du mal à les supporter. Elle aimait la fraîcheur avec une légère touche de piquant en tête… Une petite pointe musquée qui rappelait son caractère… Elle laissait volontiers les parfums aux arrière goûts de sirop ultra sucrés aux autres. Et encore pas trop proche d’elle. Dieu que ça devait être horrible de sentir les odeurs encore plus fort qu’à la normale ! Il avait essayé une bouffée d’air sans son pince-nez manuel, mais visiblement, on pouvait assurer que ça ne lui avait pas réussi. Pris d’une quinte de toux aussi rauque qu’un cri Sombral désespéré il semblait accablé par les puissants relents de la pièce. Eden compatit. La toux, ça la connaissait. Tiens, à propos de toux, le sirop avait l’air drôlement efficace… Elle y penserait la prochaine fois.
Elle jeta un petit regard intrigué au jeune homme et se défit de son petit sourire. Repassons aux choses sérieuses. - Au fait, je suis Eden. Et toi ? |
| | | Seth Cullen Créature Magique
Nombre de messages : 313 Maison : Serdaigle Année : 7ème année Gain de Gallions : 18490 Date d'inscription : 13/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Jeu 28 Fév 2008 - 14:48 | |
| Au fait, je suis Eden et toi?
Moi, je ne suis pas Eden.
- Seth.
Eden ne faisait pas partie des élèves qui remplissaient l'infirmerie à cause du sortilège Longue Langue. Comme lui, elle était là pour un tout autre problème dont elle se garda de faire état devant lui. N'étant lui-même pas pressé de lui confier la raison pour laquelle il s'était – à contre cœur – rendu à l'infirmerie, il remisa sa curiosité derrière un visage impassible.
Avec de la chance, elle croirait que l'anomalie de son odorat surdéveloppé constituait la seule raison de sa présence ici et il n'aurait rien à justifier.
Il présagea que l'hypertrophie de son sens olfactif n'était qu'un autre symptôme de ce qu'il allait devenir prochainement. L'idée le terrifia. Combien d'autres changements devrait-il subir? Comment cachera-t-il éternellement la monstruosité que l'incident de cet été avait causée en lui?
Seth blêmit. Il peina cette fois-ci à cacher son anxiété. Il avait besoin de parler à son frère et à sa sœur. Eux seuls étaient au courant.
Et si je devais quitter Poudlard avant d'obtenir mes ASPIC? s'inquiéta-t-il en se laissant couler avec désespoir sur le lit où il était assis. Depuis l'enfance, il s'était promis un bel avenir. Il voulait faire cent métiers à la fois, parler mille langues, voyager dans tous les pays du froid, retourner en Alaska où il pourrait vivre tel le monstre que l'injuste nature avait décidé qu'il devrait devenir. Il souhaitait soigner sa peur des autres, guérir sa répulsion du contact avec autrui... mais la maladie le ferait pour lui, le sevrant obstinément de toutes ses volontés et d'approcher quiconque serait en vie.
- Eden... murmura-t-il, c'est quoi ton rêve?
Parler. Oublier. Se défaire de l'horreur. |
| | | Eden Sanders Préfète
Nombre de messages : 460 Age : 40 Maison : Gryffondor Année : 6ème année Gain de Gallions : 18497 Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Jeu 28 Fév 2008 - 17:21 | |
| Son rêve…
Tomber dans le mélo ou se couler dans le moule d’une gamine de 15 ans qui rêve juste de réussir ?
De quoi rêvait-elle vraiment ? Actuellement la plupart de ses nuits tournaient autour d’une campagne électorale. Elle l’avait détesté … Puis petit à petit la haine avait fait place à la curiosité. Elle avait détaillée la photo, avait presque eu envie de chiper une loupe en cours pour s’approprier chacun des détails du visage tant haït. Le menton qui défiait était le même. L’assurance aussi… Et ce regard ! Bon sang que ce regard l’avait irrité. Cette force qui s’en dégageait, elle la retrouvait chaque matin dans son miroir. Cette pointe d’arrogance, de défiance… Comment pouvait-elle lui ressemblait à ce point ? Son rêve ? Se retrouver face à ce visage. Pour quoi ? Lui cracher dessus ? Etre déçue ? A quoi bon finalement…
Un rêve… Que pouvait-on bien rêver à son âge ? Elle voulait finir ses études. Devenir avocate, ou juge. Elle aimait donner son avis à tort et à travers, au moins se serait un bon moyen de se faire entendre. Mais était-ce réellement ça un rêve ? Elle savait que cet avenir là était atteignable pour elle. Elle avait entièrement foi en ses compétences. Certes parfois trop. Mais dans ce monde un trop plein de confiance en soi ne faisait pas vraiment de mal. Disons qu’elle en avait pour ceux qui doutait d’eux… du rab quoi. Elle se savait tout à fait capable d’atteindre son but. Oui, c’était plus un but qu’un rêve.
Un rêve… qu’était-ce après tout ? Quelque chose qu’on ne peut pas toucher. Quelque chose que l’on sait irréalisable et que l’on souhaite pourtant voir se réaliser un jour. Quelque chose d’inatteignable auquel on veut se raccrocher. Alors oui, elle avait bien un rêve. Celui d’être un jour capable de refaire confiance à quelqu’un d’autre qu’elle. Car ça, elle en était certaine, c’était réellement quelque chose qui n’arriverait jamais.
Le reste, elle s’en chargeait.
Eden quitta son air songeur pour planter ses beaux yeux gris dans ceux azurés de Seth. IL avait l’air extrêmement anxieux et semblait vouloir le caché. C’était loin d’être une réussite. Il avait pali, semblait en proie à une véritable horreur. En songeant à la propre réponse qu’elle allait faire à la question du jeune homme, Eden se demanda ce qui pouvait lui passer par la tête à l’instant même. C’était fou comme les gens pouvaient se cacher. Ça paraissait simple pourtant de dire la vérité. Mais se révéler… trop dangereux n’est ce pas ? Elle sonda le jeune garçon un instant, puis releva le menton en air de défi, comme pour lui annoncer qu’elle avait compris son jeu.
- Je crois que si je devais demander quelque chose je voudrais pouvoir contrôler les gens. Bon certes ça peu paraître un peu fanatique… mais au moins se serait pratique. Les gens sont vraiment trop… nuls parfois. Elle se mordit la lèvre inférieure. Bon là, c’était sûr, il allait prendre peur. Avec un rêve comme ça, on n’allait pas tarder à la faire enfermer. Pourtant…contrôler les autres… Intéressant. Plus de lâches, plus de menteurs, plus de fourbes, de faux jetons… Alors qu’elle sentait ses poings se serrer sur les couvertures du lit de l’infirmerie, elle réalisa qu’il n’avait certainement pas posé sa question en toute innocence. Un rêve perdu pour Seth ?
Elle reprit un visage impassible et lui demanda.- Et toi ? Quel est ton rêve ? |
| | | Seth Cullen Créature Magique
Nombre de messages : 313 Maison : Serdaigle Année : 7ème année Gain de Gallions : 18490 Date d'inscription : 13/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Jeu 28 Fév 2008 - 18:16 | |
| Seth dégagea son visage pour examiner un instant celui d'Eden. Il fouilla son regard argent à la recherche d'un indice. Une blague peut-être. Il ne savait pas si elle blaguait ou non mais lui, éclata soudainement de rire. Un rire tonitruant et libérateur qui étonna tout son corps de recevoir d'une façon aussi impudique la conséquence de cette confession. Il en oublia l'horreur de sa condition. Il rit aux larmes et à la liberté de n'être qu'un adolescent. Un quelque chose d'innocent qui n'avait rien de moqueur.
Quelle sincérité inconvenante avait piqué la Gryffondor ? Pouvait-on réellement souhaiter ce genre de chose? Oui. Indubitablement plus qu'on ne souhaitait être heureux, vivre riche ou vouloir le bonheur des siens, en réalité.
Au moins, celle-là, c'est pas une hypocrite, la félicita-t-il intérieurement.
A partir de là, elle avait gagné son intérêt. Il lui donna une chance, pensait-il avec la vanité des enfants de son âge, une chance de n'être pas comme les autres. Vides et égaux.
Son rire s'évanoui à mesure qu'il essaya de la mettre au parfum.
- C'est le pire rêve qu'on m'a jamais conté mais, au moins, c'est le plus intéressant.
Il sécha une larme de joie et se redressa en réfléchissant à la manière de lui répondre à son tour. Il avait posé la question pendant que lui-même avait songé au type de réponse qu'il ferait. Qu'elle ait répondu pour faire l'intéressante ou avec franchise, il décida d'être le plus honnête possible.
- Quant à moi, je rêve de tout savoir, tout comprendre, tout expliquer. Ca serait ma façon à moi de maîtriser les autres et les choses. Bien que le pouvoir ne m'attire pas le moins du monde. Ca serait plutôt une disposition de l'esprit qui me permettrait de ne pas détester les gens ou qui je suis car je me dis que l'on ne peut pas détester ce que l'on comprend, or j'aimerais bien aimer.
Il était heureux de n'avoir presque pas menti. Il espérait, par ailleurs, qu'elle comprenait qu'en parlant d'amour, il ne parlait pas du sentiment frivole d'être amoureux mais plutôt d'une élévation plus pure qui ressemblerait à l'amour de Dieu. Elle se croyait folle ? Qui était le plus fou maintenant ?
- Et ta plus grosse peur, en redemanda-t-il amusé pour pousser plus loin son expertise de la jeune fille, qu'elle est-elle ?
Dernière édition par Seth Cullen le Jeu 28 Fév 2008 - 20:15, édité 1 fois |
| | | Eden Sanders Préfète
Nombre de messages : 460 Age : 40 Maison : Gryffondor Année : 6ème année Gain de Gallions : 18497 Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Jeu 28 Fév 2008 - 19:02 | |
| Etrange garçon que celui là. Il avait répondu à sa franchise par un rire spontané qui fit sursauter la jeune fille. Elle s’était plutôt attendue à un regard condescendant et un petit sourire qui signifiait clairement « Toi ma cocotte t’es carrément folle mais je continue à faire l’hypocrite. » Elle avait joué franc jeu. Il avait répondu franchement.
Intéressant !
Le pire rêve...oui certainement. Pourtant si elle pouvait n’avoir qu’une chose, celle là conviendrait parfaitement. A partir de là on pouvait éviter bien des choses, les arranger à sa sauce de façon à ce que tout aille pour le mieux.
Il rêvait de tout savoir, elle le comprenait. Finalement, c’était aussi un moyen d’avoir le contrôle, de ne pas perdre la main. Et c’était ça dans la vie qui importait finalement. Même si la plupart des gens se planque derrière des âneries stipulant que leur rêve le plus cher est de rendre les gens heureux. Il désirait aimer les gens… ou qui il était… Qui était-il pour avoir peur de se détester ? Ça aussi c’était important. S’aimer soi. Essentiel peut être avant de pouvoir aimer les autres. Sinon on avait souvent tendance à vouloir vérifier que les autres étaient trop peu… ou pas assez !
Eden inclina la tête sur le côté… elle cherchait à déceler une quelconque particularité chez le jeune homme. Non, vraiment elle ne voyait pas. Mis à part le fait qu’il avait apparemment un odorat plus développé que la plupart des gens… il avait l’air comme les autres. Et honnêtement, elle ne voyait pas en quoi cela puisse être gênant… du moins pour les autres, parce que pour lui, il était clair que c’était bien loin d’être évident.
Quelqu’un qui aimerait bien amer… Elle le comprenait. C’était dur d’aimer. Aussi dur que de faire confiance. Cela revenait à se révéler en plein jour et accepter que l’autre ne soit pas celui qu’on croyait…qu’il ne soit pas aussi bien que ce à quoi on s’attendait. Difficile.
Sa plus grosse peur ? Il y en avait des choses qui lui faisaient peur… restait à les classer. Elle avait peur des espaces clos. Comme 50% des gens. Banal. Les ascenseurs, les placards, les cachots, tout ça… pas évident pour elle… Elle avait peur… des détraqueurs. Ils étaient vraiment moches et faisaient souvent revivre des choses peu agréables. Mais la plupart des sorciers en avaient peur, ou tout du moins les détestaient. Pas vraiment sa plus grande peur non plus…
Elle pourrait lui dire que sa plus grande peur était de rester seule… quelque part elle y pensait parfois. Mais non, ce n’était pas ça, sa plus grande peur. Tout le monde avait peur d’être seul, qu’on veuille l’avouer ou non. Elle avait fini par s’y faire. Tant pis, si elle devait être seule elle le serait avec classe et dignité. Point barre. Sujet clos.
Sa plus grande peur était finalement son plus lourd fardeau. Elle était perfectionniste à souhait… Et à la fois très sure d’elle-même. Etrange et détonnant mélange qui pouvait s’avérer explosif.
Sa voix se mua en un murmure sourd et vibrant lorsqu’elle repris la parole.- Ce dont j’ai le plus peur c’est d’être faible… Elle observa Seth d’un regard un peu méfiant… Il devait la trouver particulièrement prétentieuse… et égoïste avec de tels rêves et peurs…
Dire qu’en cinq ans personne ne lui avait posé la question. Elle se retrouvait là à l’infirmerie et tombait sur la seule personne que ça semblait intéresser. A moins qu’il s’en fiche… mais pourquoi perdrait-il son temps à lui demander ça alors que ça lui importait ? Il avait certainement mieux à faire…
Elle se redressa un peu sur son lit et balança ses pieds dans le vide.- Je dois te paraître particulièrement pédante avec tout ça. Elle lui adressa une petite grimace malicieuse.- J’espère que ta plus grande peur n’est pas trop noble sinon en plus d’être prétentieuse et centrée sur ma petite personne je vais être ridicule. J’ai peur que ça fasse beaucoup dans la même heure ! |
| | | Seth Cullen Créature Magique
Nombre de messages : 313 Maison : Serdaigle Année : 7ème année Gain de Gallions : 18490 Date d'inscription : 13/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Jeu 28 Fév 2008 - 20:10 | |
| - Oui, peut-être un peu prétentieuse, acquiesça-t-il sobrement, mais ce n'est pas grave. Les gens parfaits sont insupportables, rigola-t-il, je ne pense guère que connaître ses défauts est d'une prétention sans nom. C'est peut-être signe d'une certaine intelligence car, qui de normalement constitué, se croit totalement hors du danger d'être imparfait ?
Est-ce que sa propre crainte était noble ? Etait-il de nobles craintes ? Il hésita car il avait oublié qu'en échange d'une confession il en devait une. Pour celle-ci, il devrait mentir ou échanger sa plus grosse peur contre une autre moindre mais tout aussi vraisemblable. Il était effrayé de tout, ces derniers temps. Le choix ne devait pas être compliqué. Tirage au sort de l'épouvante.
- J'ai peur des autres, dit-il sachant qu'à l'avenir cela allait changer malgré lui. Parce qu'il aurait besoin des autres. Il aurait soif d'eux et leur présence serait l'inéluctable condition de sa survie.
L'entendre sortir de sa bouche avec une telle platitude lui mit un coup de fouet qui lacéra son visage bonhomme d'une ombre méditative. Il passa du rire au drame d'un entrechat boiteux mais il se concentra pour ne pas rendre l'aveu plus lourd qu'il ne le vivait lui-même pour l'instant. Cette peur était quotidienne et incontrôlable.
- Peur qu'on me touche.
Tous ceux qui le connaissaient le savaient. C'était sujet à rire mais les Serdaigle respectaient assez bien, sans le comprendre, cet état de fait qui bannissait Seth dans le grenier des appétences dès qu'il s'agissait de danser, de serrer la main, d'échanger une gorgée dans le même verre, d'un baiser. Un frôlement non désiré et c'était le drame. Il ne pouvait rien toucher qui ne fût pas lui ou qui ne fût pas un autre Cullen, sans se retrouver instantanément pris de nausées.
Est-ce noble de vomir sur les autres quand ils veulent seulement nous serrer dans leurs bras ?
Pour sûr que non.
Dès qu'il croisa à nouveau les yeux gris d'Eden, il déclencha un prodigieux sourire de l'air de lui dire "là, je te bats."
L'infirmier se dirigea vers eux pour s'excuser du temps qu'il mettait à venir à bout de la classe des Langues bien pendues. Seth échangea avec Eden un regard d'entendement avant de signifier à Alexandreï Zagora qu'il pouvait attendre, son cas n'était pas grave.
Le Serdaigle désirait surtout que l'infirmier s'en aille sans lui demander devant Eden ce qui l'amenait ici. Derrière différentes senteurs dont les relents de vomi qu'un élève avait du régurgiter sur le pauvre homme, l'infirmier sentait le lait pour bébé. A ce détail sensoriel, Seth réprima un sourire.
Monsieur Zagora crut Seth sur parole concernant le manque d'urgence que présentait son cas - il s'obligeait depuis dix minutes à respirer par la bouche pour ne pas tomber évanoui – puis, il retourna auprès de la demi douzaine de cas qu'il lui restait à soigner en promettant de faire vite.
Seth se tourna vers Eden.
- A toi de me poser une question, lui indiqua-t-il pour tenter de noyer le poisson quant à sa dernière confession. A moins que tu aies une urgence ? |
| | | Eden Sanders Préfète
Nombre de messages : 460 Age : 40 Maison : Gryffondor Année : 6ème année Gain de Gallions : 18497 Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Jeu 28 Fév 2008 - 20:49 | |
| Bon, elle était belle et bien classée comme prétentieuse. Soit. Elle le méritait de toute façon. Elle haussa les épaules. Il fallait bien être quelque chose.
Ainsi donc son interlocuteur avait peur des autres… Elle pouvait comprendre. Elle aurait peur d’elle si elle était quelqu’un d’autre.
*Prétention quand tu nous tiens… Arrête ton char Eden. Avec ta taille d’elfe des bois et ton poids plume à qui pourrais-tu faire peur ?*
Bon peur qu’on le touche, voilà qui était plus gênant. Eden cessa ses battements de pieds. Elle ne voulait pas le frôler. Elle était agaçante, avait tendance à titiller les gens sur ce qui les gênait, mais elle ne se serait jamais permit de taquiner quelqu’un sur sa phobie. Ça aurait été un coup bat. Un combat gagné d’avance.
Elle ramena donc ses jambes prés d’elle. Elle comprenait ce que pouvait ressentir le garçon quand on le touchait. Elle se refusait tout droit de craquer ou se montrait faible. Elle n’avait pas menti. N’avait pas voulut jouer les prétentieuses… C’était sa seule chance de survie d’être forte. Si elle se laissait aller, elle ne serait plus rien. Et alors… à quoi bon ?
Seth lui sourit. Il avait l’air de vouloir lui dire « tu te trouves toujours aussi folle ? ». Elle lui rendit son sourire. Elle le mettait sur un pied d’égalité avec elle. Aucun des deux n’était bizarre. Il avait le mérite d’être honnête. Elle qui haïssait l’hypocrisie générale qui semblait se répandre comme du beurre sur des pâtes commençait à bien se plaire en sa compagnie.
Le sentiment était visiblement réciproque puisque Seth renvoya gentiment l’infirmier qui venait s’excuser de son retard. Le jeune garçon assura que rien n’était urgent. Alors que visiblement, il était dans une situation des plus inconfortables. Son teint virait au vert de minutes en minutes.
Mon dieu elle espérait que son odeur ne le gênait pas. Elle serait morte de honte si jamais il lui disait qu’elle ne sentait pas bon. La propreté était pour elle une maniaquerie à la limite de l’obsession.
Une idée lui traversa l’esprit. Si ça se trouve il avait besoin de parler en privé à l’infirmier, et elle restait là, bêtement à le gêner…
Il lui proposa alors de poser une question à son tour, et les doutes de la demoiselle s’évaporèrent. Si elle gênait, il ne lui demanderait pas de poursuivre la conversation. Après tout jusqu’à présent il s’était montré suffisamment franc. Il avait même osé la traiter de prétentieuse. Elle. Soit il ne connaissait pas sa réputation de tailleuse de costume, soit il était inconscient, soit extrêmement franc. Elle optait pour la dernière solution. C’était celle qui l’arrangeait le plus de toute façon.
Elle inclina légèrement la tête… Une question la turlupinait vraiment… Mais pouvait-elle la poser ? Après tout, il finirait vite par s’apercevoir qu’en plus d’avoir une haute opinion d’elle-même, elle était particulièrement curieuse et brute de pomme. Elle se lança donc :- Alors on y va ! Comme je n’ai aucune urgence, je vais me permettre de poser la question qu’on évite tout les deux depuis le début : Pourquoi tu es là toi ? |
| | | Seth Cullen Créature Magique
Nombre de messages : 313 Maison : Serdaigle Année : 7ème année Gain de Gallions : 18490 Date d'inscription : 13/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Ven 29 Fév 2008 - 1:15 | |
| La question était aussi facile que la réponse était difficile. Seth soupira et lui avoua par le regard qu'il lui coûtait de répondre avec probité à cette simple question. Aucune agilité verbale ne lui permettrait de se sortir de là sans paraître couard. De toute manière, il n'endosserait jamais le maillot noir de la lâcheté. Reculer devant l'adversité ne faisait pas partie de lui. Au mieux, il pourrait décliner momentanément l'offre d'un aveu, se raviser avec sagesse.
Dois-je répondre ou utiliser un joker ? Se demanda-t-il pendant que le silence marquait son indécision d'une patte légère.
Il soupira et changea de place pour se rapprocher d'elle, réduire l'onde des paroles qu'il émettrait. Il avait été sensible à l'arrêt des gesticulations d'Eden et à la sobriété respectueuse dont elle avait fait preuve quand il lui confia son dégoût du contact. En revanche, en s'approchant d'elle, il espérait qu'elle n'ait pas de geste malheureux. Il se plaça à une distance acceptable selon lui. Il prit son regard dans le sien, certain qu'il ne lui avouerait jamais l'entièreté de ce qui l'obsédait.
Malgré elle, des bris de parfum lui parvinrent. Il décompta sans le vouloir qu'Eden comportait six fragrances différentes. Pour ne pas l'effaroucher ou la rendre paranoïaque, il tut l'information. Toutefois, reconnaître les odeurs qui l'entouraient les rendait toujours plus supportables. Il venait de comprendre la façon dont il devait domestiquer l'anomalie.
Ayant réduit l'écart et vérifié alentour qu'aucune oreille indiscrète ne les surprendrait, il débuta la réponse par une autre question.
- Et si je te disais que je souffre d'une contamination irréversible qui va me modifier sans relâche jusqu'à ce que j'en meure ? C'est moche, hein ?
Il était très sérieux. Il en avait trop dit pour ne pas piquer davantage la curiosité d'Eden mais il choisit de s'en arrêter là. Le jeu de la franchise avait des limites en ce qui le concernait. Actuellement, ses limites étaient sa méconnaissance de ce qui le rongeait et la sécurité de la Gryffondor.
- Si je t'en dis plus, c'est toi que je mets en danger dès lors imaginons que cette réponse te satisfait: je viens pour un traitement. Les beaux jours arrivent... le pollen, ces trucs-là, ajouta-t-il avec un sourire controuvé retroussé sur toutes ses dents blanches. J'aimerais bien tout te confier mais c'est impossible. Si tu veux, dis-moi la moitié d'un secret. Nous nous partagerons l'autre moitié quand nous nous ferons confiance ou si le cœur nous en dit. |
| | | Eden Sanders Préfète
Nombre de messages : 460 Age : 40 Maison : Gryffondor Année : 6ème année Gain de Gallions : 18497 Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Sam 1 Mar 2008 - 9:26 | |
| Une contamination irréversible modifiante et menant à la mort. Voilà qui prévoyait au jeune homme un avenir que l’on pouvait qualifier de fort déplaisant. Elle le regarda plus sérieuse qu’elle ne l’avait jamais été jusqu’ici. Et le pire c’est qu’il ne mentait pas. Elle les sentait les menteurs. Pourquoi lui avoir dit ça ? Il ne la connaissait pas du tout… Elle faisait peut être partie de ces petites pestes qui ne tiennent jamais leur langue et attisent à tout va la curiosité des autres en proférant à voix haute les secrets les plus intimes…
Il avait de la chance, ce n’était pas le cas. De la chance, ou du talent.
« Si je t'en dis plus, c'est toi que je mets en danger » Eden sourit légèrement. Elle avait le don pour se mettre en danger toute seule… Il paraît que c’est une sorte d’appel au secours. La plupart du temps pour elle, il s’agissait d’une bonne dose de négligence associé à une curiosité hors paire. Pour la trouver c’était bien simple, il suffisait de chercher la pièce accueillant la situation la plus farfelue ou rocambolesque. Elle était dedans à coup sûr.
La demoiselle passa en revue les différentes affections qui pouvaient transformer un jeune garçon, lui sur-développant l’odorat. Ses yeux gris parcouraient son visage, comme si elle pouvait y lire quelques indices.
Loup-Garou ? Vampire ? … Non, aucune de ses affections ne menaient à la mort du sujet. Il devait s’agir d’autre chose. Sentant la curiosité naturelle reprendre le dessus, elle se promit de farfouiller dans les bouquins.
*Pourquoi Sanders, tu penses être capable de trouver le remède miracle ? *
Elle haussa les épaules. Effectivement, les beaux jours arrivaient…avec le pollen. Tiens tiens tiens…le pollen était peut être son explication à elle. A voir ! Elle reporta toute son attention sur le jeune homme, et repoussa ses cheveux derrière ses oreilles en un geste délicat, prenant soin de ne pas toucher Seth. Les études ne devaient pas être bien faciles pour lui. On était souvent en contact avec les gens dans les couloirs… bousculades, embrassades, quelques bagarres aussi. Des filles pour la plupart, qui se crêpaient le chignon. Elle aimait le contacte avec les gens. Après les avoir renifler l’étape suivante était de les toucher. Elle éviterait pour Seth. Aucune pitié cependant ne vint se loger dans son esprit. Elle détestait qu’on la prenne en pitié et appliquait les règles qu’elle s’imposait à ceux qu’elle rencontrait. Si quelqu’un ou quelque chose peut te détruire, alors détruit le avant qu’il ne le fasse. Tel était sa devise, du haut de ses 15 ans. Les épreuves vous changent, et donne malheureusement à certains enfants un petit gout amer sur la vie. Depuis son plus jeune âge elle se battait. Envers et contre tout. Elle ne pouvait pas imaginer que quelqu’un se laisse sombrer sans combattre, ou tout simplement renonce. Elle espérait que Seth se battait.
La moitié d’un secret ? Comment pouvait-on dire seulement la moitié d’un secret ? Avait-elle des secrets ? Oui…un essentiellement. Se voyait-elle réellement là, assise dans l’infirmerie à lui balancer « Je suis la fille d’un célèbre blaireau. » ? Difficile à imaginer. Après tout il avait dit, la moitié… Comment s’en sortir avec une pirouette ? Et d’où lui venait cette envie de partager avec lui ? On avait dit pas d’attache Sanders… ça commence comme ça, on bavarde gentiment, on se confie deux trois trucs, et on fini amis ou du moins camarades !
Comment s’avouer à elle-même que depuis quelques mois la solitude lui pesait plus qu’avant ? Elle qui clamait à tort et à travers que sa seule compagnie lui suffisait amplement avait passé des jours à observer les élèves qui se prenaient par les épaules à la sortie des cours, et partaient en riant dans le parc, partager les rares moments de la journée qu’ils n’avaient pas vécus ensemble.- Un demi secret c’est loin d’être évident…Mais je vais t’en dire un cependant… Je crois que j’en ai marre d’être seule. Elle lui jeta un petit regard interrogateur. Certes ce secret là devait lui paraître insignifiant. Mais c’était certainement l’un des plus difficiles à avouer pour Eden. En prononçant ces mots, elle les sentit lui brûler la gorge. Après des années de moqueries, d’insensibilité, la voilà qui déballait tout ça devait un illustre inconnu. Chapeau Eden, c’est surement ça qu’on appelle être solide.
Immédiatement elle s’en voulut. Premièrement il trouverait ça idiot. Etant donné l’ampleur du secret que lui avait révélé, que pouvait-il avoir à faire d’une révélation aussi pitoyable que celle là ? Deuxièmement elle avait mit toutes ses années à ériger une barricade entre elle et les autres en vue de ne plus souffrir, et venait tout bonnement de flanquer un grand coup de pieds dedans. Vraiment bravo.
Son petit menton se releva comme pour le défier de rire et ses yeux se firent plus durs. Elle ajouta sur un ton un peu plus sourd :- Mais ça vaut toujours mieux que d’être en mauvaise compagnie ! Espérons qu’il ne le prenne pas pour lui, sinon elle aurait tout gagné. |
| | | Seth Cullen Créature Magique
Nombre de messages : 313 Maison : Serdaigle Année : 7ème année Gain de Gallions : 18490 Date d'inscription : 13/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Dim 2 Mar 2008 - 12:01 | |
| Dans la position de Seth, trouver que la minuscule Eden était atypique pouvait passer pour du cynisme. Il n'en était rien, pourtant il la trouvait étrange.
Elle craignait sa solitude. Non, en fait, elle ne la craignait pas, la solitude lui devenait plus pesante que d'ordinaire bien qu'elle préférât être seule que mal accompagnée, conviction que Seth n'aurait jamais contrariée.
Il lui adressa un sourire équivoque, doué de compassion. Il ne ressentait aucune peine pour elle mais voulait bien concevoir avec elle que si on ne l'avait pas choisi, le vide abandonné derrière elle par la solitude devenait vite aussi encombrant qu'une foule lisant par-dessus notre épaule cependant qu'on écrirait dans son journal.
Il réfléchit plus profondément et se remit à l'esprit qu'il ne devait s'agir que d'un demi secret. Alors quel pouvait être l'autre pendant de l'étrange confession ? Etait-ce quelque chose ou quelqu'un qui la forçait à être seule ? Un choix intime de défiance vis-à-vis d'un monde qui l'opprime et qu'elle réfute ?
Seth aimait sa chère solitude. Il la prenait avec lui en toute circonstance, comme un bagage à main comportant le nécessaire à vivre. Telle une cape d'invisibilité, elle avait la vertu de le rendre transparent au regard des autres. Elle était ses chromatophores sur mesure. La palissade idéale entre lui et ses semblables pour se défaire des tocades du quotidien sans faire de mal à personne. Elle le protégeait.
- Dois-je comprendre que je suis de mauvaise compagnie ? s'amusa-t-il incrédule.
Puis, désirant jouer franc jeu afin d'éviter de futures stratégies idiotes.
- Voudrais-tu bien me laisser avec monsieur Zagora quand il reviendra ? requérra-t-il. Ensuite, si ça te dit, je peux commencer à chercher l'accès qui mène derrière le rempart dressé par ta solitude... Tu ne m'es pas hostile.
Sa dernière phrase, offerte avec hésitation, avait quelque chose de solennel et de risible. Il en avait toute conscience cependant sa pudeur l'empêchait d'exprimer autrement que par cette petite litote maladroite l'amabilité qu'il éprouvait pour elle. |
| | | Eden Sanders Préfète
Nombre de messages : 460 Age : 40 Maison : Gryffondor Année : 6ème année Gain de Gallions : 18497 Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Dim 2 Mar 2008 - 12:36 | |
| Eden lui accorda un de ses rares sourires. Non il n‘était pas de mauvaise compagnie, loin de là. Derrière ses airs farouches et solitaires la demoiselle adorait les nouvelles rencontres. C’était souvent le moment le plus intéressant d’une relation, on se découvre on se cherche… Après la routine s’installait, on s’habituait à attendre beaucoup de l’autre et finalement, on était déçu la plupart du temps. Alors qu’au début…au début on s’interroge sur la moindre réaction de l’autre, on a encore aucune idée de ce que l’on peut exiger ou non… et c’est tant mieux.
Seth n’avait pas eu l’air de se moquer de son aveu. Elle avait besoin de sa solitude. Parce qu’elle ne supporterait pas une fois de plus. Certains choisissaient la solitude pour avoir la paix… Elle n’était pas sure de le faire pour cette raison. Bien que passer pour une élève assez froide et distante eu de bon côté. On lui épargnait tous les commérages incessants dont semblaient raffoler les filles de son âge. Le problème quand on a des amis c’est que finalement on s’expose au danger. On s’ouvre on se confie, on attend de l’autre et on est plus maître de la situation. S’il y avait bien quelque chose qu’Eden détestait par dessus tout, c’était perdre le contrôle. Elle voulait être la seule à blâmer si ça se passait mal. Et fière si elle s’en sortait seule. La solitude ? Le seul moyen pour s’en sortir quand dés son plus jeune âge on avait pris conscience que les seules personnes sur lesquelles on est censée pouvoir compter toute sa vie, ne sont que des êtres humains avec d’immenses faiblesses. Pas des héros.
Seth désirait être seul avec l’infirmier. Aucun problème. Elle s’éclipserait discrètement le moment venu. Restait à savoir si Zagora aurait un peu de temps. Il semblait toujours débordé avec ses Longues langues.- Ne t’en fais pas, je te laisse l’autre moitié de ton secret. Quand à l’accès derrière ses remparts… c’était autre chose. Elle n’avait pas dessiné de chemin en les construisant. Elle s’était emmurée dedans, seule et bien armée, repoussant les assauts ennemis à grand renfort de pierres et arbalètes. En avouant sa solitude regrettée avait-elle parut chercher la compagnie ? Ce n’était pas vraiment le cas. Elle s’était peut être mal exprimée. Elle aurait juste voulut qu’il lui soit possible de ne pas être seule. Mais elle ne pourrait pas changer. Elle n’était pas sure d’en avoir envie de toute façon. Trop difficile, trop d’ennuis.
C’était confus. Même dans sa propre tête, alors comment l’expliquer un jour ?
Si par chercher l’accès il entendait parler elle était d’accord. Une intéressante conversation sur n’importe quel sujet ne lui déplaisait pas, bien au contraire. Elle avait des avis sur tout et les faisaient souvent connaître à tort et à travers. Elle n’était pas muette, et encore moins éteinte. Ce qu’elle redoutait c’est qu’un jour quelqu’un la touche. Ironie du sort finalement, de se trouver face à quelqu’un qui redoutait le contact physique, quand elle, craignait le contact spirituel ou émotif.
Elle avait le don de repousser tous les gens avec qui elle sentait qu’il pourrait y avoir des affinités et d’affronter quotidiennement, ceux avec qui elle savait que cela ne passerait jamais. Elle se plaisait à taquiner les vipères qui se moquaient d’elle dans son dos, admirant le courage avec lequel elles n’avoueraient jamais leurs réelles pensées. Peu de gens la défiaient de front. Mais dans le château, on savait très bien tout ce qui se disait. Eden s’en amusait. Que l’on parle d’elle, très bien, si elle venait à disparaître il y en aurait bien un pour se rappeler des ragots colportés à son sujet. Elle laisserait une trace, une empreinte. Elle aurait existée.
Eden reporta son attention sur Seth. Il ne lui était pas hostile non plus, pour reprendre son expression. Au contraire. Il avait l’air intéressant. Elle était curieuse, en perpétuel besoin d’être intéressée. Et la conversation lui plaisait. Elle lui adressa sur un ton empreint de malice:- Je doute que tu trouves un accès, l’architecte a refusé d’en laisser un. Mais ne t’en fais pas, je vis bien avec. C’est simplement, que dans un autre monde en un autre temps, peut être que j’opterai pour les bains de foule… Un autre monde où les gens seraient vrais. Pas uniquement des illusions et des masques qu’ils enlèvent et remettent lorsqu’ils le souhaitent… |
| | | Seth Cullen Créature Magique
Nombre de messages : 313 Maison : Serdaigle Année : 7ème année Gain de Gallions : 18490 Date d'inscription : 13/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Dim 2 Mar 2008 - 13:41 | |
| - Tu n'es pas malade ou souffrante, je ne cherche donc pas à te guérir ou à t'apaiser. Je prends ceci comme un défi lancé à l'armée déterminée de mes Fantaisies, dit-il le ton plus sec.
Il avait parlé avec sècheresse car il lui était insupportable de croire qu'en stipulait qu'elle était bien avec sa solitude, elle se hasarde à croire qu'il désirait la changer. Trouver un accès ou trouver une sortie au dédale. C'était la même la chose. C'était excitant de s'utiliser tout entier à affronter ceux qui croyaient qu'ils étaient dans d'immuables personnalités qui n'évoluaient guère. "Je suis ainsi, un point c'est tout", il n'y avait jamais cru. Surtout depuis qu'il se modifiait lui-même.
Un rien de hasard, une pierre jetée sur un chemin, et cela était trop tard. On se prenait les pieds dedans, on tombait à la renverse, se blessait, se relevait, peut-être abîmé, et on poursuivait avec une blessure ou en riant d'être si maladroit. Mais on n'en mourait pas de ces hasards farauds. On les accumulait avec le temps et le temps faisait toujours son œuvre: il faisait évoluer les êtres. Sans progression, à n'en pas douter, c'était l'inévitable mort vivante. Le degré zéro de l'intelligence était le refus des nouveautés. Ou alors était-ce le degré zéro du courage.
Un défi. Les Gryffondor n'étaient-ils donc pas ces êtres au cœur rouge passion qui s'élançaient vaillants devant toutes les bonnes gageures ? Les Serdaigle n'étaient-ils pas réputés pour la sagesse de leurs opinions, trouvant dans tout ce qui était inéluctable et inexpliqué ou qui comportait un préfixe en "-in", un savoureux moyen de faire fonctionner leurs neurones à plein régime ? Bien sûr que si. Il était donc inévitable qu'elle lui dise que non et qui lui dise que si et qu'ils s'amusent à gagner leur pari intérieur respectif.
- Je détesterais te faire aimer la foule ou changer une brique de tes fondations, comme je détesterais qu'on me touche si on sait que ça me rend malade. Ce n'est pas une invasion, un putsch ou une prise d'assaut... c'est une contamination dans les règles, finit-il par lui dire avec un sourire énigmatique. Ton virus s'appelle Seth Cullen et ça me sera un grand jeu de contaminer ta solitude par la mienne. Et ne sois pas si prétentieuse, (sourire éclair pour la taquiner), ça se trouve je serai lassé avant toi de chercher la porte. Qui me dit que derrière toute ta franchise ne se cache pas la crainte de n'être tout simplement pas appréciée à ta juste valeur ? |
| | | Eden Sanders Préfète
Nombre de messages : 460 Age : 40 Maison : Gryffondor Année : 6ème année Gain de Gallions : 18497 Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Dim 2 Mar 2008 - 14:04 | |
| Eden éclata d’un rire franc. La voix profonde aux intonations légèrement éraillée qui sortait de ce petit être fluet était toujours étonnante. On s’attendait à une petite voix de poupée, on se retrouvait face à un roc.
Ce garçon était décidément plus qu’amusant. Il était particulier. Une pointe de moquerie, pas de pitié, de la franchise. Décidément, elle ne savait pas qu’il pouvait exister des êtres qui lui ressemblaient autant.
Son secret l’avait peut être poussé à murir lui aussi. Quel âge pouvait-il avoir ? Guère plus qu’elle. Il n’était pas de sa promotion… il devait avoir un an de plus, deux à tout casser. Il semblait pourtant bien loin de certaines gamineries qu’on pouvait rencontrer ici. Certainement parce que sa vie était particulière. La curiosité d’Eden reprenait le dessus. Elle mourrait d’envie de lui demander la deuxième partie de son secret. Mais ils avaient un accord. On ne rompait pas un accord. Surtout lorsqu’on avait passé ce dernier seulement quelques minutes auparavant.
Machinalement son esprit continuait à travailler, citant toutes les créatures qu’elle connaissait et en quoi le garçon aurait pu se transformer…Elle finirait par trouver, elle se faisait confiance. Dusse-t-elle y passer quelques nuits.
Elle se retourna vers lui et approcha un peu plus son visage du sien. Suffisamment pour qu’il la regarde droit dans les yeux, mais assez loin pour qu’il ne se méprenne pas. Elle ne l’approcherait pas suffisamment pour le toucher, ni pour qu’un geste malheureux provoque un contact. - Tu ne serais pas fataliste par hasard ? Un virus irrémédiable nommé Seth Cullen. Sache que les virus se combattent et que bien souvent c’est l’organisme qui gagne. Je n’ai pas peur d’être apprécié à autre chose que ma valeur. Je sais parfaitement ce que je vaux et celui qui ne s’en aperçoit pas y perdra bien plus que moi. Elle lui adressa un petit sourire énigmatique et reprit :-Quant à te lasser je n’y crois pas une seconde. Je suis quelqu’un d’intéressant quand on s’en donne la peine, autant moi que celui qui cherche. Il t’arrivera tout sauf t’ennuyer. Elle haussa ensuite les épaules et détacha ses yeux gris de ceux de Seth. Regardant fixement devant elle, elle ajouta d’un ton taquin :- … Pour la prétention je t’avais prévenu. Elle observait Zagora qui se démenait avec les élèves dont la langue avait atteint un volume impressionnant. Il ne lui avait pas dit si elle pouvait partir ou pas… Elle ne toussait plus. Il fallait qu’elle lui demande ce remède miracle qui lui éviterait de se faire à nouveau renvoyer des cours. |
| | | Seth Cullen Créature Magique
Nombre de messages : 313 Maison : Serdaigle Année : 7ème année Gain de Gallions : 18490 Date d'inscription : 13/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Dim 2 Mar 2008 - 14:37 | |
| Elle s'approcha plus près et deux des six parfums les plus forts sur elle, comme sur toute personne humaine, eut un relent qui le fit immédiatement reculer et froncer le nez. Il s'arma de beaucoup de self-control pour ne pas se boucher les narines et qu'elle prît mal ce geste.
Ce qu'elle lui dit et la vivacité avec laquelle elle le dit confirma son envie d'entrer dans son jeu. La pensée mit de côté l'inconfort qu'il ressentit à son approche. Seth espérait qu'elle ne croie pas qu'elle sentît mauvais ou, pis après leurs confessions, qu'il la déméritait en supposant qu'elle l'aurait effleuré.
Dans l'espoir de faire oublier son geste de repli, sitôt qu'elle se tut, il noya l'instant dans un sourire trop grand, sans doute un peu faux de par la gêne et la stupéfaction qu'il avait ressenties, et il se leva énergiquement en faisant plusieurs pas en arrière. Il avait recommencé à ne respirer que par la bouche.
- Je... Attends-moi, je reviens, je vais demander à Zagora s'il m'est possible de repasser plus tard.
Sans attendre de réponse et après une sorte de regard désolé, non pas parce qu'il allait s'absenter momentanément mais parce qu'il était certain qu'elle avait ressenti qu'il fuyait à cause d'elle, il alla trouver l'infirmier.
Ils échangèrent quelques mots. L'homme lui expliqua qu'il n'avait plus que deux élèves à traiter et qu'il serait disponible. "Retournez avec votre camarade, j'arrive dans dix minutes. D'ailleurs, elle est libre si sa toux est passée..." déclara-t-il à Seth en lui donnant un flacon. "Remettez-lui ceci. Si ça lui reprend, qu'elle verse la moitié dans un bol d'eau."
De nouveau auprès d'Eden, il s'assit sur le lit opposé au sien et lui tendit le flacon:
- Pour ta toux, au cas où. La moitié dans un bol d'eau si cela te reprenait. Il m'a dit que tu étais libre de quitter l'infirmerie, il en a pour dix minutes et il s'occupe de moi. Tu m'attends ou tu pars ? |
| | | Eden Sanders Préfète
Nombre de messages : 460 Age : 40 Maison : Gryffondor Année : 6ème année Gain de Gallions : 18497 Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Lun 3 Mar 2008 - 18:24 | |
| Eden ne pu manquer le mouvement de recul de Seth. Il faisait visiblement de grands efforts pour ne pas grimacer. Ce serait bien la première fois qu’on lui dirait qu’elle sent fort ! Eden réprima son envie de riposter violemment. Après tout, ça ne devait pas être drôle pour lui, inutile d’en rajouter. Il tentait de dissimuler sa gêne derrière un immense sourire qui ne faisait que la confirmer. Eden haussa un sourcil, même un môme de trois ans aurait remarqué qu’il y avait une mouche dans le potage, pour ne pas dire autre chose.
Seth se leva brusquement et parti demander quelque chose à l’infirmier en bafouillant des paroles à toute vitesse.
Eden le suivit des yeux et en profita pour se lever du lit. Elle cherchait son sac, se demandant si elle avait eu le temps de rassembler toutes ses affaires avant de quitter le cours. Elle l’avait négligemment lâché sous le lit, il l’attendait, à moitié ouvert, contenant un Bazard des plus désordonné. Elle compta rapidement le nombre de livres. Ils étaient tous là. Premier soulagement. Elle en sortit un, un particulier, et ouvrit la première page. La petite coupure était là. Dans sa précipitation, elle avait tout de même effectué avec un impressionnant automatisme, le geste qu’elle effectuait une dizaine de fois par jour. Eden passa la main sur la photo, mélange de haine et de curiosité. Elle replaça ensuite le livre à sa place, entre son manuel de potion et son dictionnaire de Runes.
Lorsqu’elle se releva, Seth s’entretenait avec l’infirmier. Eden en profita pour sortir de sa poche une petite barrette avec laquelle elle attacha ses cheveux en un joli chignon dont plusieurs mèches s’échappaient, révélant son coup gracile, et à sa base, un petit tatouage. Eden reprit sa contemplation des lieux, espérant que Seth ne serait pas long. La vue des énormes langues violacées de deux autres élèves la rendait malade. … Et peut être un peu curieuse.
Comment avait-il pu dégénérer à ce point ce sort ? Il avait du rebondir sur la moitié de la classe pour un tel résultat ! Elle trouverait bien un élève à questionner à un moment ou un autre…
Seth se dirigeait vers elle, tenant un petit flacon à la main. Il s’assit face à elle.- Pour ta toux, au cas où. La moitié dans un bol d'eau si cela te reprenait. Il m'a dit que tu étais libre de quitter l'infirmerie, il en a pour dix minutes et il s'occupe de moi. Tu m'attends ou tu pars ? Eden prit le flacon et le fit tourner entre ses doigts fins. Le liquide incolore semblait un peu plus épais que de l’eau. Un si petit truc pouvait vous empêcher la disgrâce de tousser comme un phoque ? Amusant !
Elle le rangea précieusement dans la poche de sa veste et observa Seth. Avait-il envie qu’elle attende ? Il avait semblé plutôt contrarié par ses fragrances, elle n’avait aucune envie de le mettre mal à l’aise. D’un autre côté si il demandait tant pis pour lui, il s’exposait à l’éventualité qu’elle accepte son offre et devait en être conscient. La conversation avec Seth lui plaisait. Elle avait plus parlé avec lui en dix minutes qu’en cinq ans avec d’autres. - OK, je t’attends alors ! Il a une solution à ton… inconfort ? Elle n’avait eu aucune envie d’utiliser le mot « cas » ou « problème ». Après tout, elle n’avait aucune idée de ce dont il s’agissait et pouvait être très loin de ce qu’il vivait. |
| | | Seth Cullen Créature Magique
Nombre de messages : 313 Maison : Serdaigle Année : 7ème année Gain de Gallions : 18490 Date d'inscription : 13/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Lun 3 Mar 2008 - 19:49 | |
| - Je ne venais pas pour ça, confia finalement Seth en remarquant la coiffure changée. Mais je lui demanderai peut-être ce qu'il me prend de tout sentir.
Après un moment, les traits de son visage se modifièrent doucement pour laisser place à un sourire amical. Le jeune Cullen essayait de calmer son angoisse de ne savoir par quel vent se laisser emporter.
Un murmure lui interdisait de parler, même à l'infirmier, des symptômes de plus en plus attristants dont sa maladie l'accablait. Pour le moment, ces symptômes étaient incommodants mais pas invivables. S'il avait une question à poser, il demanderait certainement si son odorat développé avait quelque chose à voir avec les séquelles auxquelles il devrait s'attendre dorénavant depuis sa contamination. Il devrait donc expliquer ce qui l'avait contaminé et peut-être que, pris de peur, l'infirmier le ferait interner. Ceci n'était peut-être pas une mauvaise idée après tout.
Un autre souffle, plus proche de la bourrasque que de la brise, l'invitait à se laisser porter par sa colère et son indignation. De toutes les créatures, il avait fallu que cela soit celle-ci qui lui volât sa vie. Il aurait tellement et étrangement préféré être mangé par un dragon ! Quelle mort magnifique cela aurait été ! Un majestueux Magyar !
Puis, la raisonnable mère tempête lui dictait de taire le secret le plus longtemps possible afin de profiter encore de la vie qu'il avait.
Il y aurait les Cullen pour l'entourer et l'aimer encore quand il serait un monstre. Mais il est probable qu'il les abandonnerait sans prévenir pour leur plus grand bien. Il ne voulait prendre aucun risque. Son infirmité ne devait pas les ostraciser de la communauté sorcière. Il était bien connu que les sorciers se méfiaient de ces créatures-là. Elles étaient le rebus de l'humanité. Comme il était ironique que sa contamination l'écarte plus rapidement des autres que sa peur d'eux ne le faisait déjà depuis quelques années.
- Je venais pour le pollen, n'oublie pas, sourit-il amène en lui remémorant le mensonge dont elle devait se contenter en attendant un jour, peut-être, l'instant où il lui révèlerait la vérité sur sa grande peur avant que celle-ci n'éclate à la face du monde de toute manière.
"J'ai peur de devenir un autre que je ne suis pas." C'était si simple à penser. Si dur à confier. A vivre...
L'infirmier retourna auprès d'eux plus vite que Seth ne l'aurait pensé. Il avait pris le coup de main avec les langues pendantes.
- Monsieur Cullen, dit-il, je m'excuse encore une fois pour l'attente. Quel est votre problème ? demanda-t-il.
Avant de répondre, Seth posa son regard sur Eden. C'était le moment de disparaître, alors il lui dit avec un sourire aimable:
- Attends-moi... |
| | | Eden Sanders Préfète
Nombre de messages : 460 Age : 40 Maison : Gryffondor Année : 6ème année Gain de Gallions : 18497 Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Symptômes Lun 3 Mar 2008 - 21:02 | |
| Diantre, cet infirmier était bien organisé finalement ! Il avait visiblement expédié sa cargaison de Langues hypertrophiées. Voila ce qu’on pouvait appeler de l’efficacité. En le voyant s’approcher Eden se rappela sa promesse. Il était temps de laisser Seth face à son secret. Il lui adressa un sourire aimable en lui demandant de l’attendre. Il était plutôt beau garçon, et son sourire était tout à fait charmant. Eden acquiesça d’un signe de tête et lui rendit son sourire. Le sourire dépourvu de malice et qu’elle n’utilisait que rarement. Celui qui signifiait juste qu’elle se sentait tranquille, tout à fait bien.
Elle ramassa son sac prestement et le mit sur son épaule. Elle remercia Zagora d’un petit signe de tête en lui désignant la fiole. Elle traversa l’infirmerie de sa démarche féline, jetant un regard curieux aux élèves atteints par le fameux sortilège. Si elle osait, elle s’arrêterait pour bavarder un instant avec l’un d’eux et lui soutirer quelques informations.
Elle se retourna et jeta un dernier regard à Seth. Le garçon l’intriguait. Elle espérait sincèrement qu’il s’était trompé à son sujet, et que ce dont il était atteint n’entrainerait pas sa mort.
Il avait demandé à ce qu’elle l’attende. Sauf qu’il n’avait pas précisé où. Le plus logique serait de l’attendre à l’extérieur de la salle de façon à lui laisser toute la confidentialité dont il avait besoin, mais pas trop loin de l’entrée afin de ne pas le rater à la sortie. Elle opta donc pour une attente très proche de l’entrée. Devant la porte pour être exact.
Elle s’appuya contre le mur de l’infirmerie et se laissa glisser le long de ce dernier, pour se retrouver assise, dos au mur. Eden posa son sac à côté d’elle et entreprit de détailler les gens qui l’entouraient. Un couple était assis sur un banc et semblait partager de bons souvenirs en messes basses et sourires. Un peu plus loin, une jeune fille qui devait avoir son âge, relisait ses notes avec tellement d’application qu’Eden en vint à se demander si elle n’avait pas oublié une date d’examen. Mais non, il devait s’agir d’une mordue de la révision. Eden grimaça. Très peu pour elle.
Elle décida que finalement, se lancer dans la contemplation de ses chaussures, ça n’était pas mal non plus. La jeune studieuse la stressait un peu à relire frénétiquement tous ses petits papiers. Ses chaussures il faudrait songer à les changer. L’avantage qu’avait Eden sur d’autres c’est que jusqu’à présent, elle avait pu recycler la plupart de ses affaires. Ses pieds n’avaient pas tellement grandit. Tout comme le reste d’ailleurs. Du coup, ses pantalons, qui étaient d’ailleurs bien trop long et ce, dés l’achat, pouvaient lui faire un bon moment. La plupart de ses pantalons avait un grand ourlet ou touchait le sol. Elle devrait certainement se résigner à être une femme de taille… très moyenne. Elle haussa les épaules. Ce qui est petit est mignon. De plus elle avait de la chance, elle était bien proportionnée. Malgré la petite taille, les jambes était suffisamment longues pour être élégante. Et la minceur lui conférait un petit air de poupée. Evidemment, elle espérait tout de même qu’une légère poussée de croissance lui permette de grandir encore un chouillat. Juste pour pouvoir éviter de se faire dépasser par un première année. Là franchement, c’était exagéré. Heureusement pour elle, son visage et ses mouvements trahissait sa maturité. Elle faisait très mature, peut être même plus que son âge.
Ses chaussures là, cela faisait deux ans qu’elle les portait. Elles commençaient à être sacrément usées. Il allait falloir les changer. Elles en avaient sacrément bavées les pauvres. Courses dans le parc, exploration d’arbres, escalade de vieille pierre, chutes… bref, du tout terrain !
Eden sourit. Elle en avait des souvenirs dans ce château.
Elle se retourna vers la porte. Espérons que Seth ne tarderait pas…. |
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| Sujet: Re: Symptômes | |
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