Du rafu parmis les plumes!

Lizzie était d'humeur légère en ce beau dimanche à Poudlard. Dehors, le ciel était clair et ensoleillé, malgrès le froid qui sévissait depuis le début de l'hiver.

La jeune fille n'avait pas travaillé pendant le weekend, puisque pour une fois elle n'avait pas eu de devoirs... elle se dit soudain qu'Hermione, qui était sa camarade de classe, avait dû s'avancer dans son travail ou lire une bonne dizaine de bouquins ininteressants... Lizzie elle préférait prendre du temps pour elle quand elle en avait l'occasion.
Elle avait consacré son dimanche à discuter devant la cheminée de la salle commune, avec Mélusine et d'autres camarades de Gryffondor, tout en dégustant quelques friandises de Noël qu'elle avait reçu un peu en avance.

Puis en fin d'après-midi, elle monta dans le dortoir dans le but d'écrire une lettre à sa famille pour accompagner le cadeau qu'elle avait acheté à sa petite soeur Alice.
Lorsque Lizzie entra dans le dortoir, sa petite chatte se mit à se rouler sur la couette de son baldaquin. La jeune fille la salua d'une caresse et d'un "Salut ma belle!"

Elle s'installa en tailleur sur son lit avec son parchemin et sa plume et écrivit la lettre en une dizaine de minutes, puis emballa le cadeau pour sa petite soeur. Le jour où elles s'étaient quittées sur le quai de gare à Londres, Lizzie lui avait promis de lui écrire régulièrement et de lui envoyer des cadeaux.
Il s'agissait cette fois-ci, d'une ravissante tunique en satin couleur saumon, brodée avec de petites perles blanches, que Lizzie avait acheté chez Guaichiffon à Pré-au-lard. Quand elle était petite, son papa avait toujours l'habitude de lui rapporter de magnifiques tenues de ce même magasin qui se trouvait cette fois-ci à Londres... Alors elle perpétuait la tradition avec sa petite soeur!

Une fois la lettre et le paquet prêts à l'envoi, elle se prépara pour se rendre à la volière. Elle mit sa veste la plus chaude, son écharpe et son bonnet, car il faisait toujours un froid glaciale dans la volière, à cause des courants-d'air...
Puis elle se mit en route.

Il n'y avait pas grand monde dans les couloirs, les gens devaient être bien au chaud devant les cheminées...

Elle arriva en bas de l'escalier qui menait à la volière. Elle aperçut par les meurtrières le soleil qui commençait à se coucher... cela donnait au ciel une couleur oranger assez apaisante.

Pourtant, des bruits étranges commençaient à se faire entendre au fur et à mesure que Lizzie montait les marches... Elle tendit l'oreille... Elle percevait une voix qui parlait fort, qui criait par moment... Elle continua de monter avec méfiance. La voix devenait de plus en plus forte, il y avait également des bruits de battements d'ailes, comme si les hiboux volaient à toute vitesse sans pouvoir s'échapper de la volière... Visiblement il n'y avait qu'une seule personne en haut, puisque Lizzie n'entendait pas d'autre voix... Elle était presque en haut, elle hésita à faire demi tour... Que pouvait-il bien se passé en haut? La personne était-elle dangereuse? Quelqu'un était-il en danger? Peut-être que quelqu'un avait besoin d'aide... Peut-être que c'était juste une personne triste qui était entrain de péter les plombs...

Soudain un bruit de ferraille qui dégringolait retentit... c'était sans doute une mangeoir qui était tombée...

Lizzie pensa soudain: "Oh allez Liz' arrête de faire ta froussarde!"
Puis elle monta les quelques marches qui restaient et entra dans la volière...

Toujours un peu méfiante, Lizzie rentra tout doucement dans la volière, jetant tout d'abord un petit coup d'oeil à l'intérieur... Elle avait un regard peu rassuré...plissa les yeux pour essayer de reconnaître quelqu'un...puis reconnu de longs cheveux roux qui lui étaient familiers... Elle esquissa alors un petit rictus, mélange de sourire et de soulagement, avec en plus un brin d'ironie.

"C'est donc toi Zyn qui fait tout ce rafu!" dit-elle d'un ton amusé
"Tu m'as fichu une de ces frousses! Je croyais que des gens se battaient! Alala tu nous les fera toutes!"

Elle s'avança vers son amie et lui mit une tape sur lépaule, suivie d'un baiser sur la joue, puis elle aperçu Maude...

"Oh salut Maude! Tu vas bien?" elle s'avança vers elle pour lui faire une bise et jeta un coup d'oeil à ses dessins
"Génial! Notre chère Mélusine immortalisée pour son premier cours de dressage de hiboux!!"

Puis elle se redressa en s'appuyant sur ses genoux, s' approcha des hiboux et choisi le plus mignon de tous, comme elle le faisait chaque fois qu'elle écrivait à sa petite soeur, et commença à accrocher son paquet.

Une fois son courrier attaché et envoyé, Lizzie put reprendre le cours de la conversation.

"Dis donc Maude tu nous avais caché ton talent de dessinatrice! Tu en as d'autres? Tu dessines quoi en général?"

Lizzie s'arrêta là, se rendant compte qu'elle était entrain d'assomer la pauvre Maude de questions, sur quelque chose qu'elle avait l'air de considérer comme personnel... Elle se rattrapa...

"Oh... tu n'es pas obligée de répondre..."

Les yeux toujours fixés sur le carnet de dessin de Maude, Mélusine enregistrait les informations à une vitesse grand V. Tout un chacun savait que ces informations auraient tôt fait de perdre le chemin de la sortie. Mais ça valait quand même la peine d'essayer. Et puis, à quoi aurait-il servi de vivre si on ne profitait pas des petits plaisirs qui s'offraient de leur plein gré? Des milliers de pensées défilaient dans sa tête. De la plus élevée: le dessin est-il uniquement un moyen de représenter la réalité ou est-il également un moyen d'expression de ce que l'on a au plus profond de soi? A la plus terre a terre: j'ai vraiment cet air un peu fou et cette silhouette déguingandée? En passant par les plus huluberlues: et si on jetait le bon sort, le dessin s'animerait-il, tout comme les photos de la Gazette?

Bref, Mélusine ne perdait pas bêtement son temps en son contentant de regarder, cette fois d'un air un peu niais, le magnifique dessin... Puis, elle se tourna enfin vers son amie Maude:

"Dis... Je pourrais en faire une copie pour l'envoyer à Maman...?"

Maude, ayant déjà rencontré Mme McEwan, si chère au coeur de Mélusine, lors de ses quelques séjours à la maison familiale et diverses rencontres londoniennes et poudlardexpressiennes, ne pourraient que comprendre cette volonté de la jeune fille. Ce qui ne voulait pas pour autant dire qu'elle accepterait. Mais il fallait bien tenter...:

"Avec un peu de chance, elle l'encadrera..." ajouta-t'elle d'un ton légèrement taquin, mais sans le moins du monde faire mine de se moquer de son amie. Elle admirait réellement son talent. Elle continua, en rponse implicite à la dernière remarque de la jeune Poufsouffle: "Comme ça... Elle sera au courant avant que les rumeurs ne lui parviennent... De toute façon, ça de plus ou de moins...." conclut-elle avec un haussement d'épaules.

On s'appelait Mélusine ou on ne s'appelait pas. Depuis le temps, sa pauvre mère était plus qu'habituée à ses 'mélusineries'. Un peu blasée peut-être mais elle ne pouvait s'empêcher d'en rire.

"Dis donc Maude tu nous avais caché ton talent de dessinatrice! Tu en as d'autres? Tu dessines quoi en général?"

Détachant ses pensées de sa mère, elle porta toute son attention sur la réponse qu'allait leur offrir Maude. Elle manifesta sa curiosité tout en prenat garde de ne pas la brusquer. Chacun avait droit à son jardin secret et Maude était parfois assez réservée sur la matière...CE qui était tout à fait compréhensible...

-hj: Hey Zyn! À venir jusqu'à maintenant, tu tiens ta résolution!! yay!

Cours 101 de comment oublier qu'on est embarassée: diriger son attention ailleurs dès que possible.

Or, Mélusine semblait dans une période réflexive intense. L'occasion qui se présentait était donc très opportune pour refermer le cahier et poser son attention sur autre chose.

Cahier fermé.

L'esprit timide de Maude changea donc naturellement de focus et se concentra soudainement sur Lizzie qui attachait une lettre à la patte d'un hibou tout à fait mignon. Ce n'était pas de ses affaires, et c'était la raison pour laquelle Maude ne posait pas de question, mais la Poufsouffle se demandait à qui pouvait bien écrire Lizzie. Mais bientôt, son esprit dut revenir sur le dessin qu'elle avait gardé en mémoire puisque Zyn lui demandait une faveur.

"Dis... Je pourrais en faire une copie pour l'envoyer à Maman...?"

Pour Mamanchou McEwan? Pour sûr! Elle était siiiiiiiii gentille. Toutefois, Maude doutait que ça lui plairait assez pour qu'elle l'encadra... et puis si elle l'encadrait, Maude se sentirait mal d'aller rendre visite à Mel chez elle... Elle lui répondit donc...

"Ah ben oui! Pourquoi pas?"

... mais fit une grimace lorsque son amie la taquina avec l'encadrement. Grimace qui se changea en sourire avec...

"Comme ça... Elle sera au courant avant que les rumeurs ne lui parviennent... De toute façon, ça de plus ou de moins...."

C'était bien vrai, ça de plus ou de moins... Maude s'était déjà amusée à imaginer Mrs. McEwan voulant parier avec elle sur les "mélusineries" que sa fille ferait pendant l'année. Dans ses rêveries, c'était toujours Mrs. McEwan qui remportait le pari... Maude était modeste et ne se laissait pas la victoire! Peu importait. Ce fut au tour de Lizzie de parler.

"Dis donc Maude tu nous avais caché ton talent de dessinatrice! Tu en as d'autres? Tu dessines quoi en général? Oh... tu n'es pas obligée de répondre..."

Non, elle n'était obligée de répondre... d'ailleurs, elle était gênée de répondre, allez savoir pourquoi! Mais elle allait tout de même le faire.

"Non, non... pas de trouble... mais j'avais rien caché. Je l'avais juste jamais dit... C'est pas pareil... si? Meuh.... mais sinon je sais pas trop ce que je dessine en général... ce qui me tente! Vous dessinez, vous?"

Belle tactique pour diriger l'attention sur quelqu'un d'autre.

A la grande déception de Mélusine, quand celle-ci voulu faire revenir ses yeux bleus sur le carnet tenu amoureusement par Maude, ce fut pour se rendre compte que ce même carnet avait été tout aussi amoureusement fermé. Tant pis pour le profit....

Elle afficha malgré tout un immense sourire, qui était évidement dû à la réponse que Maude lui fit... Sa maman en serait tellement amusée. Elle avait appris depuis longtemps à profiter des inventions de sa fille pour en rire plutôt que s'ennuyer à tenter de la punir ou de l réprimandr, sachant bien que rien ne l'empêcherait de n'en faire qu'à sa tête. Et puis, dresser des hibous n'était pas vraiemnt le genre de choses que Mélusine appelait faire des bêtises. Pas plus que relooker la salle de cours de Runes de Xaël. Et puis, même.... Si on ne mettait pas un peu de piment dans la vie quotidienne de Poudlard, autant resté cloitré chez soi à lire La Gazette du sorcier... On en apprendrait autant sur l'état du monde et ça n'aiderait en rien... Et puis la vie sans fantaisie....

"J'ai fantaisie de mettre dans ma vie un ptit grain de fantaisie.... Youpi, youpi... fredonna-t'elle pour elle-même. C'était le genre de chose que sa grand-mère moldue passait en boucle quand sa petite-fille lui rendait visite... Peut-être que cette immersion forcée avait fait de la jeune fille ce qu'elle était...

McEwan la rouge finit par sortir de ces rêveries pour s'appercevoir qu'une fois de plus, elle avait quitté le monde des humains pour celui des songes... Incorrigible, va... Fort heureusement pour elle, le monde des pensées était nettement plus fulgurant... ce qui faisait que la jeune fille n'avait en fait loupé que très peu de choses dans le monde ordinaire. Maude sortait elle-aussi de ses songes pour répondre à Lizzie.

"Non, non... pas de trouble... mais j'avais rien caché. Je l'avais juste jamais dit... C'est pas pareil... si? Meuh.... mais sinon je sais pas trop ce que je dessine en général... ce qui me tente! Vous dessinez, vous?"


Zyn esquissa une vague moue.... Son niveau de dessin stagnait au rang du bonhomme têtard, à savoir, la capacité à dessiner d'un enfant entre trois et cinq ans... Avec un sourire, elle s'entendit répondre:

"Tout dépend... Si tu appelles 'dessiner' faire des trolls avec un corps en patate et des petits traits qui partent d'un peu partout...Alors, oui, je sais dessiner. Mais disons qu'un scroutt est sans doute plus doué que moi..."