MATCH Serdaigle/Gryffondor

HJ: écrit avec Eden.

Seth suivait le passage des heures grâce aux tintements d’un lointain clocher qui égrainait ses carillons dans la moiteur du soir, puis dans la rosée du matin. D’ahan, il parvenait encore à arrêter les tirs des Gryffondor mais il peinait à modérer les instincts qui lui facilitaient la vie. Comme la vitesse, par exemple. Plusieurs fois, il surprit en sa direction les regards interloqués de son capitaine. Seth misait sur la dissipation. Il agissait comme si tout était normal, si tant est que visualiser les tirs au ralenti était normal.

Lorsque James Alhambra siffla finalement un temps mort d’une durée honorable pour que chacun puisse se reprendre, le Serdaigle ne réalisa pas tout de suite. Il stationna dans les airs devant ses trois anneaux. Dans les gradins, il surprit son frère descendre en toute hâte. Japhet était déjà sur le sol. Elle remettait son balai à un de ses coéquipiers avant de se laisser emmener par Liam.

Seth les rejoignit mais l’aîné lui assura qu’il s’en occupait. Le gardien n’insista pas. Il embrassa sa sœur et la congratula pour son endurance.

Devant les vestiaires, Elliot les félicita à son tour mais Seth avait déjà l’esprit employé ailleurs. Parmi les joueurs et leurs amis descendus sur le terrain pour prendre de leurs nouvelles, il cherchait la chevelure emmêlée d’Eden qu’Elliot n’avait pas manqué durant le match. C’est une sensation étrange de voir quelqu’un qu’on aime bien charcutée par quelqu’un d’autre, tout en étant forcé de garder son sang froid parce que nous étions du côté du bourreau. Cela avait beau n’être qu’un sport, Seth avait eu plusieurs fois l’impulsion de voler vers Eden pour lui demander si ça allait. Il n’avait pu le faire que lorsqu’elle s’approchait des anneaux.

Profitant de l’inattention générale, il courut jusqu’au château et subtilisa ce qu’il trouva sur les tables du petit déjeuner, ne laissant derrière lui qu’un coup de vent qui fit s’envoler les serviettes de table. En quelques minutes, il fut de retour près du terrain, prenant soin de réapparaître quand aucun regard ne pouvait le voir.

Tout le monde se dissipait peu à peu. Il traversa la foule fatiguée et se rendit près d’Eden pour lui tendre la nourriture. Il leva précautionneusement et très lentement sa main libre vers ses cheveux châtain. Il les écarta sur le côté pour dégager son front.

- Ca va ? sourit-il. Je t’ai apporté de quoi manger... je vais prendre une douche rapide pendant que tu manges et on se rejoint après ?
- Quoi ? On se rejoint pas avant ? sourit à son tour la demoiselle un peu groggy des attaques O'Mallienne.
- Avant ? fit-il semblant de ne pas comprendre... tu veux manger sous la douche ?
Elle se rapprocha de lui, jusqu'à murmurer pour que lui seul entende.
- L'innocence ne va pas à tout le monde.
- Hum ? Qu'est-ce que je dois comprendre ?
Seth lui offrit un sourire qui supposait qu'il avait très bien compris ce qu’il était supposé comprendre mais il aimait vraiment beaucoup quand Eden posait des questions dont elle connaissait déjà la réponse... ou quand elle posait des questions dont elle avait déjà préconçu la réponse.

Petit coup d'oeil agacé d’Eden qui songeait qu’il avait l'art de lui faire formuler ce qu'elle voudrait implicite.
- Oh, je vois, tu es trop fatigué par le match... dit-elle. Coup bas. Mais faisant parti du jeu.
- On se rejoint après la douche, réaffirma-t-il, suivi d’un clin d'oeil sarcastique. Ca, oui, riposte-t-il tacitement, c'est un coup bas.

Eden trépignait. Mauvais joueur, l’accablait-elle secrètement. En plus, les cognards Serdaigle l'avaient couvertes de bleus, sa lèvre saignait et elle était certaine de ressembler à un épouvantail. Note pour plus tard : ne pas essayer de séduire avec cette tête là. Changement de tactique de la jeune fille :
- Aïe, geignit-elle.

Seth écarquilla les yeux et - toujours lorsqu'il allait entrer en contact avec elle - il ralentit son geste de la main, accrocha son menton et le redressa délicatement vers lui. S'approcha... la regarda. S'approcha encore. Sourit. S'approcha toujours un peu plus. Un baiser. Là. Très léger, à l’endroit où elle saignait... évidemment.

Il roula des yeux quand il s'écarta.
- On se rejoint après la douche, maintint-il, la brocardant d’un nouveau sourire. Quelle comédienne... dit-il assez fort pour qu'elle l’entende quand il fut déjà à la porte des vestiaires Serdaigle où il disparut.

HJ: Ecrit avec Seth

Elle le regarda s’éloigner en souriant.

*Je finirai bien par gagner…un jour…peut-être*

Entre eux, tout prenait la forme de jeux, même s’ils étaient dangereux.
Eden passa la main dans ses cheveux emmêlés, collés par le sang et la sueur. Tout à fait sexy. Là aussi ça saignait, en haut du front, pas beaucoup, juste en surface, la où le cognard l’avait éraflé.

*Il m’a pas raté O’ma.*

Sa lèvre, c’est un coup de coude, elle croit…mais plus trop sure. Parce qu’elle commençait à avoir des absences intellectuelles assez impressionnantes vers la fin du match. Bien qu’on ne lui fasse pas prendre des vessies pour des lanternes, les cognards prirent au cours du jeu, la traître apparence de souafle. Petite balle qu’elle a accueilli à bras ouverts. Heureusement que le front avait amorti, sinon on était bon pour le dentier à quinze ans.

Tout en grignotant les mets apportés par Seth, Eden fonça elle aussi vers son vestiaire. Une douche ne serait pas de trop. Déjà qu’elle ressemblait à un épouvantail qui aurait croisé un troupeau de corbeaux destructeurs... mieux valait sentir bon.
Surtout avec Seth.

Une douche à la vanille et une dizaine de cris de douleurs plus tard, la demoiselle galopait vers les serres, tenant le gardien des serdaigle par la main.

Les gazons tièdes des serres firent un accueillant tapis aux deux jeunes gens, harassée de courbatures et de bleus pour l’une, semblant un peu fatigué pour l’autre.

-Regarde-moi ça ! C’est plus des jambes de fille ! Merci Oma, murmura-t-elle en se laissant tomber, masse inerte sur le sol verdoyant.

Seth la regardait en souriant. Etendu sur le sol, il contemplait les séquelles, s'en voulant de n'avoir rien pu y faire. Il posa sa main sur les bleus, sans appuyer, juste sur la peau. Un frôlement régulier après lequel il aurait aimé voir les bleus disparaitre. Il remonta sa caresse, jusqu'à mi-cuisse, s'extasiant de pouvoir le faire avec une telle facilité, une telle envie. L'envie ? Il avait envie de tout, sauf de parler de Quidditch.

La caresse était douce. Eden s’allongea complètement dans l’herbe, dont un brin lui chatouillait affectueusement le visage. Elle leva les yeux vers Seth. Il était beau. Même à la suite d'un match de quidditch de 24h, après lequel elle ressemblait juste à une serpillère qui aurait trop servie, lui, restait superbe. Lumineux, blond, beau… presque trop.
Si elle osait...

Elle osa.

Tout doucement, elle l'attira à elle. Il se laissa faire.

-C'est bien la première fois que j'ai autant sommeil et si peu envie de dormir...

Comme souvent, Seth fit celui qui ne comprenait pas. Il décerna à Eden un sourire qu'elle pouvait interpréter comme elle le voulait et qui ressemblait de loin à la plus charmante invitation à se blottir contre lui. Il pouvait l'accepter. Il lui coûtait toujours autant de résister à son parfum mais son contact ne le paralysait plus de peur. Il s'entrainait avec abnégation afin de pouvoir l'amener un jour au Clocher, juchée sur son dos.

Puis Eden l’embrassa, le cajola, le supplia de laisser passer ses autres souafles. Il sourit tout bas:

- Je t'en ai déjà laissé passer trois... si je fais pire, Elliot va me tuer...

Elle se redressa sur un coude, avec toute la brusquerie que son corps était encore capable de fournir.

-QUOI? t'as fait exprès de les laisser passer?????

Outrée.

- Oui, dit-il désabusé en se rallongeant, j'avais peur que quelqu'un ait la puce à l'oreille... qu'est-ce que tu voulais que je fasse ?

- Quitte à les laisses passer, j’aurai voulu que cela soit parce que tu étais subjugué par mes yeux, mais bon.... grogna-t-elle d’une voix boudeuse.

- Eden Sanders, je suis subjugué tout le temps. Pour me tenir éveillé, je cherchais ton parfum dans les airs, confessa-t-il en riant à ses bougonneries.

Inutile de préciser qu’un radieux sourire vint illuminer le visage de la petite irlandaise qui se colla contre le corps du gardien adverse avant de somber dans le sommeil le plus paisible qui lui ait été accordé en quinze ans d’existence. Ils se réveillèrent quelques heures plus tard pour rejoindre leurs équipes respectives...

Malika sursauta. Elle s’était endormie sur son balais. Un coup de sifflet ! Enfin. La Serdaigle n’eut pas la force de sourire. Elle laissa juste son balais descendre tout seul jusqu’au sol. Elle manqua de tomber lorsqu’elle mit le pied au sol. Heureusement que quelqu’un était à côté d’elle : elle s’était accrochée dessus. Pas moyen de reconnaître la personne mais sympa quand même. Elle prit son balais puis se dirigea lentement vers les vestiaires. La-bas, Elliot leur fit un petit discours sans cesse interrompu par Ehlana. La 7ème année était complètement larguée. C’est tout juste si elle comprenait ce que disait le capitaine. Elle ne parvenait plus à retenir ses paupières. Elle prit un paquet de biscuit dans son sac puis, avec Liam et Clarence, elle accompagna Japhet, dont le poignet avait été cassé par un cognard.

Lorsqu’elle entra dans l’infirmerie, elle vit Sullivan. Elle avait presque oublié qu’il s’était blessé au début du match. Elle se précipita vers lui. Il avait l’air fatigué. Mais certainement pas autant qu’elle. Ils restèrent sans bouger pendant quelques secondes. Malika ne savait que dire. Elle se nettoya le visage, coiffa ses cheveux d’or, retira sa cape de Quidditch puis regarda par la fenêtre. Dans même pas deux heures, elle serait de retour sur le terrain et elle était certaine qu’elle ne serait pas encore en état de jouer. Ce match, c’était de la folie. Elle s’approcha du lit et s’assit sur le bord en sortant ses biscuits. Elle en proposa à Sully même s’il ne devait manquer de rien à l’infirmerie. Celui-ci se décala et la 7ème année vint caler son dos sur l’oreiller. Elle avala un biscuits.

- Tu sais quoi ? C’était horrible ce match… dit-elle dans un souffle. En plus, c’est même pas finit…

Elle se rapprocha un peu de Sullivan, se débarrassa de sa cape de Quidditch puis expliqua vaguement au jeune homme ce qui s’était passé depuis qu’il était partit :

- …. et puis, les cognards volaient dans tous les sens, Evangéline s’en est reçut un. J’ai envoyé le souafle dans le public je sais plus combien de fois, mais j’ai quand même marqué. Ah, Evangéline est devenue attapeuse et Ehly, poursuiveuse. Elle a marqué un but. L’a bien fait Elliot d’échanger leur postes. Quand j’ai marqué, Jezabel a pas arrêté de gueuler sur Elliot, j’ai pas trop comprit pourquoi m’enfin, l’est partit avec elle tout à l’heure. ‘Sont fous les mecs…

Elle lança un regard amusé vers Sully puis bailla. Elle n’allait pas tarder à s’endormir et ses paroles étant soporifiques, le 7ème année allait certainement suivre. Malika bougea légèrement de place. Elle se mit contre lui, elle avait froid. Ses cheveux étaient humides. Elle les repoussa en arrière.

- … Seth a fait des trucs chelou avec son balais, j’ai encore pas comprit – Z’êtes fous c’est vrai, il a laissé passé la balle. Je marque encore… je sais pas trop comment. Des cognards ont foncé dans… dans le public et les a… réveillé… et … ensuite… ben…

Elle sentit qu’elle ne tenait plus. Elle se laissa tomber de fatigue sur Sullivan. Elle changea plusieurs fois de positions puis prit son camarade dans ses bras sans s’en rendre compte, avant de s’endormir profondément. Quelqu’un vint la réveiller pour la reprise. Elle était encore fatiguée et ne reconnut pas la personne. Elle avait un horrible mal de crâne et c’est tout juste si elle n’était pas plus fatiguée qu’avant mais elle replaça tout de même sa cape de Quidditch sur ses épaules. Sullivan s’était endormi. La jeune femme s’approcha de lui et lui déposa un baiser. Il ne bougea pas. Un petit sourire apparut sur les lèvres de la Serdaigle avant qu’elle ne reparte rapidement vers le terrain de Quidditch…

Spoiler:

S'il devait y avoir un insatisfait, ce serait son cerveau. Pas son estomac. Misère, vingt-quatre heures sans manger et sans boire. C'était pas humain.
Ah! Ca, elle s'en souviendrait de sa première nuit blanche.

Quand elle a faim, la Mélusine McEwan est de mauvaise humeur. Et s'auto-envoyer un cognard ne fait rien pour arranger les choses. Alors, plus que n'importe qui d'autre, la capitaine des Gadflies aurait eu envie de sauter sur l'arbitre pour le remercier de son coup de sifflet. Et regretta d'autant plus de ne pas pouvoir le fairen lorsque son regard tomba successivement sur sa gardienne et le capitaine des Bleu et sa poursuiveuse et le gardien des Eagles.
Buh. Le monde était injuste.

Vivement l'année prochaine qu'elle soit plus une élève-on-se-tient-loin-des-profs-sinon-c'est-"tu-passes-par-le-portail-avec-tes-valises-pour-ne-plus-revenir".
Comme chacun le sait, le chocolat est le meilleur ami de la femme et Zyn se précipita dans ses bras chaud pour se consoler. La citrouille rend aimable alors elle s'en versa également une longue rasade. Le lait, ça re-calcifie; après une journée entière de match, c'était plutôt un plus. Et la cannelle... bah, la cannelle, c'était bon. Depuis quand elle justifiait ses mélanges?

Trois quarts d'heure plus tard (après l'équivalent mcewanien d'un déjeuner-goûter-souper-collation-de-22-heures-petit-déjeuner), se levant enfin de table, Mélusine partit à la recherche de quelqu'un pour lui tenir compagnie. Parce que, James, bien sûr, était depuis longtemps parti rejoindre Morphée (ce gros flemmard). Seulement, tout le monde (comprendre: les filles de son équipe) avait décidé d'en faire autant. Et, elle, elle n'avait plus sommeil. Ou plutôt, elle n'avait pas envie de dormir.

'Alors, on fait quoi?'

Regarder passer les nuages?

'Non merci.
Piquer une tête dans le lac?'

Genre, elle s'était pas assez mouillée durant le match.

'Mouillée?'

Elle sentait qu'elle allait aimer son idée.

'Oui.
Pourquoi t'es mouillée? Enfin, plus que tu n'aurais dû...?'

La faute à James. L'avait regardé Stevens d'un peu trop près.

'Exact! Tu t'es pris la honte devant tout le monde. T'as été trempée au bout de deux minutes. Et...'

C'était bon, elle avait compris.
Elle allait aller trouver James. le prétexte si on la questionnait? "Oh, mon balai a, je pense, un petit défaut de virage. Il flanche un peu quand je monte trop haut... Blablabla.".
Facile.

Sauf que, arrivée à bon port, elle découvrit un James Alhambra ronflant comme un Ronflak.
Pfu. Pas drôle.
Quand il était comme ça, impossible de le réveiller.
Elle allait devoir le regarder dormir.
Les trois heures allaient être longues. Et son humeur allait pas s'arranger.

hj: 48 heures sont passées

Le match reprend, les arbitres remettent en jeu les quatre balles.
Le Quidditch, c’est trop de la balle si on est motivé. Je fais comme si j’étais motivé, je lance des regards et des encouragements très sûrs de moi, je fais mine de partir à la poursuite de cognards mais le dynamisme est feint.
Le Quidditch, c’est trop de la balle quand on peut montrer l’exemple. Je voudrais montrer l’exemple aux Eagles, pour qu’en me voyant m’acharner malgré la fatigue qui est toujours là, tapie au coin de mes yeux et engourdissant mes mouvements, ils se disent qu’ils ne peuvent pas laisser tomber maintenant.
Le Quidditch, c’est trop de la balle quand on fighte pour l’honneur. Pour l’honneur, on doit tenir encore.

De mon côté je fais tout pour ne pas me laisser distraire par Jay. Le Quidditch, c’est trop de la balle pour tester son aptitude au refoulement et son niveau de concentration.
J’ai jamais été aussi sérieux et concentré. Pourtant, j’ai de quoi dévier.

Un cognard 1 me passe devant le pif. Je le prends en chasse pour m’occuper. Virage pour éviter une Rouge qui traîne sur mon chemin. La balle noire et moi longeons le flanc gauche du terrain, à quelques mètres des gradins de nouveau habités. Je lève mon épaule transie de crampes et de rhumatismes, je grimace, j’arme et je tire mon boulet de canon vers Mélusine avant qu’elle ne parte en bataille contre un des miens.

Juste après mon tir, je ralentis dans les airs et suis les poursuiveurs des yeux, les commandant de francs et joyeux encouragements:

Allez, les Eagles, on reprend le Souafle encore un petit tir pour l’éclate et Evangéline va nous attraper le vif. Eagles, en avant!!

♠ Comment j’ai trop envie de dormir.... ♠

Du côté dudit Souafle, je constate qu’Ender reprend le goût du jeu. Je ne sais pas ce qu’il a glandé pendant sa pause mais le voilà voletant avec assurance, en duo avec Ehlana. Il a subtilisé la balle et, protégé par Malika et nos cognards Bleus, les deux Poursuiveurs s’avancent vers Jezabel.

♠ Ah, princ’, je te soignerai après le match. C’est promis. ♠

Spoiler:

L’Ecosse était ensoleillée. Un vent léger la parcourait et faisait trembler ses forêts. Il était quatorze heures. Le coup de sifflet qui les avait auparavant délivré, venait les mettre au pas une dernière fois. Dernière ? C'est ce que tout le monde espérait. Les bienfaits du sport ? Non. Franchement, aujourd'hui, je ne vois pas, rêvassait Seth.

Leur capitaine avait cru bon de ne pas accabler son équipe de discours trop sensationnels avant la reprise. Seth "sentit" un changement chez lui, quelque chose de chimique qu’il ne comprit qu’un peu plus tard sur le terrain lorsqu’il vit aussi Jezabel. Nom d’un botruc ! Le jeune Cullen sourit.

Il découvrit avec étonnement que les odeurs de presque tout le monde avaient été modifiées. Certains sentaient les croissants chauds, d’autres portaient l’odeur de leur compagnon, d’autres avaient pris des petits déjeuners ou des douches. Il parvenait vaguement à retracer la pause de chacun. L'odeur qu'il préférait volait un peu plus loin sur son balai.

Les Serdaigle s’étaient regroupés à l’heure dite, très peu reposés par leurs quatre heures mais plus présents que jamais.

Accompagnée par Malika qui était elle aussi restée à l’infirmerie - elle avait l’odeur de Sullivan et de furtives volutes camphrées la suivaient dans l’atmosphère - Japhet était revenue sur son balai, guérie et triomphante. Son grand frère l’avait veillée et nourrie pour qu’elle soit d’attaque, forte comme un dragon nouveau né. La cinquième année était fraîche et souriante. Elle chantonnait et dépêchait ses premiers cognards 2 en sifflotant des tubes sorciers.

La première balle (2) qu’elle envoya fut à destination de Jezabel. La Serdaigle pensait qu’en neutralisant la gardienne cela donnerait deux fois plus de chances aux futurs souafles d’entrer à travers les anneaux. Il n’était pas scroutt de tenter cette tactique.



Quant à lui, Seth avait réintégré sa place. Le cadet des Cullen ne semblait pas souffrir d’exténuation et son aura d’hippogriffe brillait, sereine, enivrée par la sieste à l'ombre d'Eden.

Il était blême comme toujours, absorbé par des pensées dont lui seul connaissait la teneur mais il suivait le match impassiblement. Aux aguets, cependant. Il se sentait près à repousser toutes les tentatives de tirs des Gryffondor, qu’elles aient les plus beaux yeux du monde ou pas.

Bah si, je voudrais bien qu'il s'excuse tient. Et pourquoi qu'il le ferait pas ? Après tout, il m'enlève à mon poste pour me coller Poursuiveuse. Quelle idée ! Mais m'en fous, si je foire, ça sera sa faute et il aura pas intérêt à m'enguirlander !

Mais pas le temps de maudire encore Oma, j'ai un souaffle à attraper et des buts à marquer. Tout en faisant abstraction de la douleur bien entendu. Ils auraient dû faire des gradins moins inconfortable aussi, eux !

Bonne nouvelle dans ce match de folie, on redécolle à peine que l'on est déjà en possession du souaffle qu'Ender a entre ses mains. Nous sommes en formation serrée, avec Malika derrière nous qui fait rempart pour éventuellement nous protéger des cognards ou des Poursuiveuses Gryffondor qui auraient l'idée de venir nous piquer la balle.

ARGH ! Un cognard ! Ouf, c'est bon, Ender a juste le temps de l'envoyer à Malika, qui se trouvait plus proche de lui que moi. Après un regard rapide vers elle, je poursuis sur ma lancée. Je me sens étrangement d'attaque pour mettre le deuxième but de ma vie au Quidditch. Allez savoir, peut-être que je me fais à ce poste.

Petite accélération, je regarde de nouveau en arrière pour apercevoir Malika qui arme son tir. Ender a pris du retard, il est derrière nous. C'est donc pour moi celui là. Léger hochement de tête vers Malika pour accepter la passe. La balle file directement vers moi sous les encouragement de Malika, que je réceptionne plus ou moins difficilement. Cette trollesse de balle voulait fausser compagnie à mes bras tendus Faudrait vraiment les dresser ces trucs.

Mais plus tard. Je parcours les quelques mètres qui me séparent de Jezabel et je suis paraite à lancer ma bombe ... qui va direct vers les anneaux de la gardienne rouge.

Restait plus qu'à espérer.

Spoiler:

Evangeline avait enfourché son balaie et s’était envolé. Elle était désormais attrapeuse , un poste qui lui convenait parfaitement. Enfin façon de parler !

Elle se qu’elle aimait c’est attraper le souaffle… Mais bon à force sa fatigue, au fond d’elle même ce rôle lui convenait parfaitement , à part qui volait autour d’elle .

Mais cela ne l’embêtait pas, son regard glacé parcourait le terrain et s’arrêta sur Elhana , celle ci se débrouillait très bien. Elle avait déjà marqué un point avec l’aide de Malika .Evangeline lui lança un clin d’œil et l’encouragea :


« Va s’y Elhana !!!!!!!!!!!!!!!! »


La jeune Serdaigle criait cela quand un petit point jaune attira son regard. Un point dorée avec des petite ailes qui ressemblait à s’y méprendre au VIF D’OR !!! Par le caleçon de Merlin !!! Pas possible ! La jeune Serdaigle vola en direction du vif d’or avec la ferme attention de le prendre…




Ps : j’attend la question. Svp pouvait vous la poser soit ce soir ou au pire après mercredi ?

Japhet avait tant subi les regards perplexes et ingrats de Gryffondor quand elle avait essayé de s’interposer entre un cognard et Léa, qu’elle se garda bien cette fois-ci de faire état de son habituel sentimentalisme lorsque le cognard qu’elle venait de lancer percuta Jezabel au visage.

Je veux, ma Sollicitude, que tu t’apaises.
De tes violents remous, n’attise pas les braises.

C’était le jeu, pensa-t-elle pour s’innocenter. Mais dans sa tête, elle dût produire un monumental effort pour ne pas regarder vers la gardienne des Rouges.

Je veux, mes tristes yeux, vous perdre dans le ciel.
De vos larmes coupables, étanchez le miel.

Pourtant son équipe venait simultanément de marquer. Jah n’en dégagea aucune satisfaction. Elle aperçut, au-dessus d’elle, Evangéline s’élancer à la poursuite du vif d’or et, tout en volant vers le cognard 1 qui n’avait pas touché sa cible, elle croisait ses doigts sur le bois de son Nimbus pour que le match se termine.

Je veux, mon Impatience, amollir ta fureur.
De ton harassement, pacifier la lueur.

Seth, quant à lui, n’avait que fermé les paupières au moment de l’impact. Aïe. Ca devait faire mal. Contre toute attente, la gardienne n’insulta pas Elliot cette fois-ci.

- Mayday, mayday... c’est pire, elle va le marave, se murmura-t-il à lui-même. Le gardien garda son calme et ses trois anneaux. Le souafle n’avait pas été remis en jeu, tout le monde restait éberlué sur le trajet emprunté par Jezabel. Arrêtée à hauteur d’Elliot, le nez fracassé et sanguinolent, elle embrassa Elliot.

Je ne pourrai plus jouer quand je serai vampire.
Comment résisterai-je à une plaie bien pire ?

Seth souriait à l’audace de Jezabel. Elle accaparait Elliot sans souci de la poursuite du match. Intérieurement, s’il en avait eu le courage, lui aussi aurait tout arrêté, rangé son balai pour aller se reposer avec sa mademoiselle.

Je voudrais me libérer, ne pas lâcher ma batte, m’enfuir de cette emprise. Pas parce qu’elle est désagréable mais parce que... Parce que c’est comme ça.

Je voudrais rester dans ses bras lui dire combien je m’excuse, sécher ses yeux, soigner sa figure que je ne reconnais plus derrière ce masque rouge.

Jay, non, fais pas ça, me lance pas d’ultimatum, me demande pas de choisir entre mon équipe et toi. Ca compte pas, c’est pas du jeu, comment tu fais pour m’énerver comme ça? Je saurais un jour? Tu m'expliqueras?

Le soleil baigne ses cheveux dans une rivière dorée tout contre ma joue. Sunny Jezabel me brûle et je me consume. Quoi que je fasse, dans ce dilemme, je perds quelque chose... qui avait dit ça un jour? Je sais plus trop et maintenant c’est plus très important.

Mon cœur bat façon fin du monde. Ma batte tombe sur le sol, j’espère que l’arbitre n’est pas en dessous. Ca doit pas être super permis d’assommer l’arbitre.
Wolo! L’arbitre a changé, cet arbitre-là, non, vraiment, faut pas l’assommer.

Je l'attire sur mon balai et prends le sien dans ma main, je l’assois sur moi et je vole vers Ehlana, petite préfète aux grands yeux.
J’évite de regarder le stade, j’ai trop pas envie de voir ce que les gens pensent. Je suis nul, leurs yeux ont pas besoin de me le dire.

Ehly... prends ma place. Je redescends... je suis désolé... je...

J’ai pas envie de m’expliquer. Ca me fait mal de voir Jay dans cet état et qu’elle fasse la comédie ou qu’elle soit fada au point d’allumer la foule en quittant ses anneaux, je m’en contre fous.
J’ai pas envie de l’expliquer, je le peux pas, je le ressens, ma poitrine est gonflée de sentiments contradictoires et douloureux. Y’a un peu de honte, de soulagement, de rancune, d’amour, de regret, d’amour, de perplexité, d’amour...

Je... te confie la direction de l’équipe. Je reviens vous voir dès qu’elle est à l’infirmerie... je suis vraiment désolé, je peux pas, tu comprends... je...

Je rien. J’ai l’accent dans les talons.

Je me retourne vite parce que je veux pas chialer devant tout le monde, j’ai passé l’âge. Direction le ground, je regarde personne, je suis en mode auto-pilote.
Jezabel a fermé les yeux... je suis même plus certain qu'elle est consiciente.
Je suis le pire capitaine qu'a jamais connu Serdaigle. "Je suis stupide et j'assume", mince, bordel de scroutt! Qui disait ça?

Je pose le pied au sol et j’emporte dans mon dos les regards pesants, je suis honteux. Eliminé. Comment je vais me racheter à leurs yeux? Ils pourront plus jamais me faire confiance. C’est mon dernier match de la saison et de ma scolorité... et je les laisse tomber... pas pleurer, Oma, big smile. Je smile.

Pas envie de faire une ode au cognard quand elle a mal.
Les bienfaits du sport, je les vois pas.
Dans le point de vu de mon balai, pas vivre la fin du match, c’est irrespectueux.
Je suis venu te dire que je m’en vais, Bonnie and Clyde se tirent avant de crever. Melody Nelson, c’est pour plus tard... Aux armes etcetera et gagnez sans moi, les Eagles. Maintenant, la victoire, vous la devrez qu’à vous-mêmes.
Mes alexandrins ont mal aux pieds quand je vois Jay pleurer.
Rouge, bleu, jaune vert, quelle importance, je vois plus rien qu'elle. Cette crétine. Elle est ma plus grosse contrainte. Le reste, c'est fastoche.

Visiter le dico à la quête d’une acrostiche,
Imiter Baudelaire le temps de trois vers.
Fin du jeu: ♠ Eh, Eva, t’attrapes le vif ? Chiche? ♠

hj: contraintes: un peu de tout.

Le nez ensanglanté, Ehlana grimaça pour la douleur que devait ressentir Jezabel après avoir reçu le cognard. Seulement, occupée à l'embrasser, le souaffle fila entre les anneaux, permettant ainsi à Serdaigle de marquer 10 nouveaux points. Mais pas de joie démuserée. La fatigue pesait toujours et voir Jay dont le sang coulé à flot ... sur Oma ?!

Abasourdie, la poursuiveuse intérimaire regarda le couple enlacé. Et là, doute. C'était pas de l'anti-jeu ce qu'elle nous faisait Jezabel ? C'était pas écrit quelque part qu'il était interdit de larmoyer sur l'épaule d'un joueur adverse ? C'était pas non plus interdit au capitaine de lâcher son équipe ? Stoïque, Ehly le regarda voler vers elle, tenant la Gryffondor dans ses bras. Elle écouta ses explications hâchées sans broncher.

Diriger l'équipe ? Ce n'est pas mon boulot ...
Désolé ? Pas autant que moi ...

Elle se détourna de lui avant même qu'il ne le fasse. Bon, d'accord, elle avait cru pendant un moment qu'il allait laisser Jay avec ses coéquipières qui étaient là pour elle. Ok, elle était aussi blessée qu'Oma préfère s'occuper de Jezabel plutôt que de son équipe, alors que c'était son dernier match, sa dernière année ... Tiens, et si elle envoyait le souaffle dans la tête de de Lansley nouvel arbitre, il allait répliquer ou pas ? Et si il répliquait, Oma reviendrait ..? Non ?

Peuh, on sait jamais hein

La Serdaigle vola jusqu'aux anneaux des Rouges pour récupérer le souaffle, qu'elle donna à la première Poursuiveuse Gryffondor qui passait par là. Prête à reprendre le match, elle fut coupé dans son élan par le cri victorieux d'Evangeline, qui brandissait le Vif d'Or, à terre. Ehly poussa un soupir de soulagement et rejoignit en vitesse sa camarade. Sourire aux lèvres, elle la félicita pour sa belle prise puis regarda le panneau des points. 200 à 30. Beau score pour un beau match. Long mais beau. Elle fit l'impasse sur le discours de fin de match, qu'elle réservait à Elliot quand il serait revenu de l'infirmerie et dès que tout le monde se serait correctement reposé.

Après avoir remercié les Gryffy's, elle courut comme une dératée jusqu'à la tour des Serdaigle. Elle entendait les douches et son lit l'appelaient d'une voix pressante

Je ne le crois pas. Je suis sur un balai. Cela faisait des années que je n’avais pas volé. C’est plutôt agréable.

Al’ est allé se coucher. Il n’a pas supporté les 24 heures de match. Petite nature. Et dire que c’était un champion incontesté de sa catégorie. Ils ont bon dos les champions.

Je le remplace.

Une batte tombe du ciel. Chute à coté de moi. Je regarde d’un œil sombre le troll qui a essayé de me tuer. Celui-là, il n’a pas intérêt à me croiser de prêt. Inédit. Il aide la Gardienne de l’équipe adverse à monter sur son balai et redescend. Avec elle. Il me passe à côté sans rien dire. Passe à côté de tout le monde sans rien dire. Tête haute mais regard brillant. Hum. Je vois...

Je ne dis rien. Ne siffle rien. Les joueurs ont le droit d’être stupides. La trollerie ne fait pas partie des fautes au Quidditch.

Le match continue. Pas longtemps. La petite balle ailée excite les deux Attrapeuses.
Juste le temps de dire 'soutif' et la joueuse des Golden Eagles referme sa main victorieuse autour du fameux trésor.

Là, je siffle.
Fin du match.

Je redescends sur terre.
Le commentateur les abreuve de compliments et vocifère des onomatopées qui embrasent la foule. Tout le monde crie. C’est le moment pour moi de partir.

Je suis bien content que l’équipe de ma tendre ennemie Etc-McEwan se prenne une gamelle. Il faudra que je pense à la féliciter pour sa nullité.

Je fais léviter le balai que j’ai emprunté contre la cloison d’un des murs des vestiaires où il se dépose et attend un prochain acquéreur. Quelqu’un de plus attentionné que moi qui voudra bien le ranger.

Je m’en vais pour laisser à chacun savourer sa victoire ou consoler sa dulcinée.

C’était un beau match.

Edit Al': je t'e******