Sur une tour, à l'extérieur, introspection

*Cette après-midi, je n'ai pas cours. J'en ai profité pour grimper dans une des tours légèrement excentrée par rapport à la zone la plus active du château, afin d'avoir un peu d'isolement. C'est une tour assez haute. Je m'installe entre deux créneaux, sors Kineko de ma poche et le pose sur mes genoux. Il dors et je le caresse lentement. De là où je suis, je peux voir le parc et le lac dans leurs immensités. Je vois aussi le stade de Quidditch. Ce lieu que je haïs. De toute ma scolarité, je n'y suis allé qu'une fois, en première année.
Le bruit insupportable de la foule.
Depuis je ne m'y suis plus jamais rendu. Et il y a de quoi. Tout de même. Ca fait un peu plus de cinq ans maintenant.
Le cognard tiré à toute vitesse.
Je devrais quitter et oublier cette peur. Après tout, le but de chacun est de trouver le bonheur, non? On ne peut pas atteindre le bonheur si nous pensons toujours à nos peurs.
Le joueur est touché, craquement, et il vient s'écraser devant toi dans les gradins.
Si j'arrivais à vaincre cette peur trouverais-je le bonheur?
Des gémissements, ceux du joueur blessé? Non. Les miens.
Peut-être que je n'ai pas besoin de la vaincre, si je l'enfuis de moi ça suffirais, non?
Tu as du sang sur le visage. Ce n'est pas ton sang, c'est celui de l'humain agonisant parmi les planches défoncées du gradin, celui qui gît à tes pieds.

Je détourne les yeux du stade. Depuis cinq ans, j'en ai toujours peur. J'ai toujours le même mauvais souvenir. Je les baisse vers Kineko, mon petit chat gris, qui ronronne doucement. Si je pouvais être comme lui, une bête, sans pensée, ni raison, n'as ni joie, ni malheur. Ca serait reposant, tellement reposant. Qu'est je fais depuis que je suis à Poudlard? Pas grand chose. C'est depuis cette année que tout à changé. Changé par ma volonté.
Pendant quatre ans, cet isolement volontaire qui ne m'a rapporté que si peu. Quoi au juste? de la tranquilité? du calme?
Non, juste une plus grande solitude dans mon coeur, un vide. Ce vide est présent chez chacun et il ne peut être que combler par un autre humain, par la vie en société. En fait, on se cherche chez les autres et on se construit par eux. Nous n'avons pas de nous propre. Nous sommes un peu de chaque personne que l'on a croisé. Notre personne, c'est les autres et les autres sont notre personne. J'ai croisé si peu de monde.
Est-ce pour cela que depuis que je me suis réveillé, que je commence à parler aux autres, je fais de tout et n'importe quoi? Pour me compléter au plus vite?

Kineko miaule faiblement. Je sors quelques croquettes de ma poche et lui donne. Il les croque avec délice, bien que, je ne sais pas si les chats éprouve et ressente le délice.

Le plus grand changement est cette fille. Mowana Beckett. Par le fruit du hasard, les situations se sont enchaînées et je me suis retrouvé avec ça, ce qui pousse à porter un gant noir tout le temps. Maintenant, j'ai un lien avec une personne. Je dois être responsable, patient et attentif, sinon ce lien sera un fardeau alors que je peux en faire un atout.

Je soupire. Mes réflexions ne m'avance pas plus que d'habitude. Je regarde les montagnes, me plonge dans une rêverie sans réflexion pour quelques instants. Je me mets à parler à Kineko à voix haute, comme une mamie, mais c'est pas grave, il n'y a personne ici.*

-Tu sais Kineko, depuis que tu es avec moi, je me sens un peu moins seul. Tu crois que c'est à ça que servent les chats? à tenir compagnie aux êtres humains? Ce qui est sûr, c'est que je suis content de t'avoir. Tu ne fais pas trop de bruit, tu mange même pas 5 grammes de croquettes pour vivre par jour, tu es relativement propre et tu plaît aux filles. Tu es un allié précieux et un compagnon fidèle.

*Kineko s'en fout royalement de ce que je dis. Il dort et a étalé des croquettes à moitié mâchés sur ma robe. Je crois que c'était des "Saveurs Sardines et Brocolis" vu l'odeur.
Je ris de ma stupidité, voilà que je parlais vraiment à mon chat. Encore un effet de la solitude à long terme.

Le vent se met à souffler et je ramène mes genoux vers ma poitrine, Kineko dans un creux.
Je ne me souviens plus pourquoi j'ai décidé de devenir sociable cette année. C'est étrange tout de même. C'est, je pense, le choix qui marque un tourant important dans ma ville d'étudiant en magie, et je ne sais plus pourquoi. Ou plutôt je ne sais plus comment j'ai commencé. La vrai raison je la connais. Une incroyable envie de devenir comme les autres, de faire partie d'eux, de m'intégrer à leur monde.
En fait c'est très dur à faire, je n'y arriverais pas si je ne me force pas un peu. J'y arriverais.
Je renverse ma tête en arrière, inondé par le soleil.*

Enfin un endroit calme! avec un peu de chance je pourrais finir ce livre tranquille! c'est fou qui a fait ces tour si haute. des fois les sorciers devraient se mettre aux inventions des moldus. il devraient faire taire un peu leur fierté et avoué que les moldus ne sont pas si stupides. l'ascenseur est une invention géniale!!

Jo grimpa la dernière marche et ouvrit la porte de la tour qui menait à l'extérieur.

C'est pas vrai!!! on peut âs être seul dans ce chateau?!!
Un garçon qu'elle n'avait jamais vu était assis entre deux créneaux. D'un côté elle avait envie de le tuer parce que de sa faute il allait falloir qu'elle redescende toutes les marches qu'elle avait eu du mal monter mais elle n'avait pas pu s'empêcher de voire qu'il avait l'air préocupé. Il n'avait pas l'air d'avoir remarqué sa présence. Il se mit à parler ... à son chat apparement...

Il renversa sa tête en arrière.

Qu'est ce que tu fais, tu t'en vas discrètement ou tu restes planté là?
Tu t'étais pas promis d'essayer de faire bougé ta vie sociale??
Bon allez, tu respires un bon coup et tu te bouge! Va lui parler!

- On t'as jamais dit que c'est dangereux d'être aussi prêt du vide?

Elle avait été peut être un peu plus sèche qu'elle ne l'aurait voulu.

Pas de réponse...
Jo fronca les sourcils
*Il ne l'avait certainement pas entendu. Il avait l'air complêtement plongé dans ses pensées.*
Jo s'approcha de lui lentement et sans bruit.
* elle n'avait pas envie non plus de lui faire peur et qu'il tombe par accident *
Quand elle fut juste derrière lui,elle posa sa main sur l'épaule du jeune homme tout en attendant sa réaction...

*Perdu dans mes pensées, je dérive. Kineko reste calme. Je crois entendre une voix au loin. Ce n'est rien. Cette sensation d'être couché sur l'eau, au milieu d'un océan serein. De l'eau et du soleil pour vivre. Du vent pour rendre plus vivant. Tout ce qu'il faut à une plante.
Je sens le contact d'une main sur mon épaule. Qui est ce? Je ne me sens pas l'envie de bouger, je me sens comme une plante. Une longue plante grimpante accrochée à cette tour.
Je me décide quand même à bouger et à parler.*

-Oui?

*Peut être qu'on m'a belle et bien parlé finalement.*

Quand il se retourna, Jo remarqua qu'elle ne l'avait jamais vu auparevant. Il avait l'air un peu dans son monde.

" on ne t'a jamis dit que c'était dangereux d'être aussi près du vide?" répéta t'elle.

Elle jetta un oeil sur le chat auquel le garçon parlait ily a quelques secondes.
Elle sourit au jeune homme et lui dit :

" très joli chat"

*C'était une jeune fille à l'allure relativement sombre à qui j'avais à faire, son blason indiquait Poufsouffle par ses couleurs sable et or.
Dangereux? Quand on est prudent rien ne l'est, à condition d'être seul. Voilà, je suis contraint de faire la conversation, je ne peux plus me plonger dans mes pensées librement. Tant pis, parlons alors.*

-Non personne ne me l'a dit. Tu va le faire peut être?

*En fait, sa manière d'aborder les gens me parue un peu brusque et sans vraiment le vouloir, je donnai le même ton à ma réponse.
Kineko lui plaît, tant mieux. Lui est toujours aussi indifférent et s'obstine à macher des croquettes et à les éparpiller sur le tissu noir et épais de ma robe de sorcier. Je commence à douter de l'affection qu'éprouve Kineko pour moi.*

-Tu viens faire quoi ici?

humm... charmant. il avait répondu assez séchement... à vrai dire elle ne lui avait pas parlé trop aimablement non plus.

elle décida d'ignoré son ton asser dure, prit sur elle même et lui dit:

"non en fait, j'ai peur du vide c'est pour ça. je n'aime pas voir les gens trop près du bord. En fait je suis venu ici pour pouvoir lire ce livre" dit elle en montrant un vieux livre ou la reliure en cuire était beaucoup abimé.

Jo le regarda dans les yeux.

" Et toi? tu es venu faire quoi ici?... à part te pencher si près du vide" ajoutta elle avec un petit sourire sincère.

*Je jette un coup d'oeil rapide au livre en question mais ne parvient pas à voir son titre. C'est un livre très ancien, usé et légèrement poussièreux.
Etrange d'avoir peur du vide et de monter sur une tour pour y lire. Les gens agissent comme ça de temps en temps. Le papillon sera toujours attiré par les flammes même s'il finira par s'y brûler les ailes.
Je n'ai cependant pas tellement envie de bouger de mon perchoir, j'y suis confortablement installé et Kineko, qui s'est rendormi pour la vingtième fois de la journée, est couché sur moi.
La fille me regarde dans les yeux, c'est étrange et direct pour une personne qu'on rencontre pour la première fois. Moi je passe mon temps à éviter les regards. Les regards sont si incompréhensibles. Je n'arrive pas à faire la différence entre un regard haineux et amoureux, un regard amical ou de dégout. J'évite les regards qui pour la plupart me plonge dans la confusion.
Je lui rends un léger sourire, qui est très éphemère.*

-Je n'étais venu là que pour penser un peu à certaines choses. Et pour prendre l'air aussi, me reposer et peut être même faire une sieste. Pas grand chose en gros. D'ici, il y a une très belle vue.
Je m'appelle Ernest et toi?

*Quel beau sourire il a ^^ dommage que ça ne dure pas longtemps.*

"Je m'appelle Jo... enfin... Josephine mais personne ne m'appelle comme ça."

Jo regarda l'écusson sur la robe d'Ernest : serpentard comme Draconia qu'elle avait rencontré à la volière.
Jo se rapprocha du bord.

" c'est vrai qu'il y a une très belle vue. Mais je regarde seulement au loin. si je regarde au pied de la tour je vais faire un malaise, ria t-elle.
En faite quand je viens ici pour lire je me met là, appuyée contre un crenau. et comme ça je ne vois pas le vide. J'aime venir ici parce que c'est calme. Tu viens souvent ici toi?

-Enchanté Jo. Non c'est la première fois que je viens ici.
C'est sûr qu'il vaut mieux ne pas trop t'approcher du bord si tu as le vertige. Tu aimes bien cet endroit?

*Elle semble sympa et non agressive. C'est bien. Le problème c'est que je ne sais pas trop quoi dire.
Pendant ce temps, Kineko commence à rouler et à glisser de ma robe de sorcier, je le rattrape d'une main et le cale mieux. Il ne s'est même pas réveillé ce paresseux*

- oui, je viens souvent. Enfin, je viens ici lorsque j'ai le temps. Avec le travail qu'on nous donne à cause des buses ce n'est pas évident. Et puis cette année je me suis fixé comme objectif de ...

Jo s'arrêta, tourna la tête sur le côté et fronça les sourcils.

* Mais qu'est ce qu'elle avait à raconter sa vie comme ça??*

Jo se resaisit et continua.

- Enfin peut importe, dit elle en retournant la tête vers Ernest. Tu aimes cet endroit? Si c'est le cas je risque de te retrouver souvent ici, dit elle avec un petit sourire sincère.

*Dommage que la jeune fille se bloque dans son discours, ça m'aurait permis d'en savoir plus sur elle. Elle me fait un petit sourire à la fin de sa phrase, auquel je réponds poliment.
J'évite avec soin la question des BUSE qui me semble être un bon sujet de mécontentement, créant une sorte de sentiment de haine, de dégoût et de chianterie totale.*

-Oui, j'aime bien cet endroit, c'est agréable, à l'abri des autres et aéré.
Avoir de la compagnie ici n'est peut être pas désagréable mais je ne sais pas, c'est la première fois que je viens.

*Je ris pendant un bref instant.*

Jo appuya ses coudes sur le crenau près d'Ernest. Elle regarait le petit chat qui semblait dormir profondement.

- Moi aussi j'ai un chat qui passe ses journées à dormir. Il s'appelle Mimousse Le Chat. Et à la maison j'ai un poisson rouge : Bubulle Le Pané. Etrangement ils s'adorent tous les deux. humm la maison me manque, dit Jo en un soupire.

Elle regardait l'horizon et réfléchissait sur le nombre de jour qui lui restait avant de retrouver ses parents. Puis elle retourna la tête vers Ernest et lui demanda :

- ça fait combien de temps que tu as ce chat?

*Je ne sais pas pourquoi mais j'ai tout d'un coup la musique de 30 millions d'amis dans la tête. Etrange.
Les animaux de Jo ont l'air pour le moins étrange, en commençant par leurs noms.C'est tout de même bizarre, un chat et un poisson rouge qui s'entendent.
Le jeune fille s'installa près de moi, les coudes sur la pierre de la tour.*

-Je l'ai seulement depuis quelques semaines. J'avais envie d'un compagnon et comme mon anniversaire était proche, mes parents me l'ont offert à ma demande. Ma famille n'est pas riche et c'est pour ça que je n'ai eu aucun animal avant.

*Je dis ça comme ça, sans m'en rendre compte, gratuit. Kineko dort encore évidement. Même s'il se mettait à pleuvoir, il ne se réveillerai pas.*

-Ta maison te manque? Ta famille? La vie en pensionnat n'est pas facile à Poudlard, même s'il y a des tonnes de compensation.

- oui ma famille me manque. J'aime Poudlard mais la présence de tout ces élèves me terrifie. Je n'aime pas de me sentir obliger d'aller voir les uns ou les autres. Mais cette année j'ai décidé de faire des efforts. Je vais esayer de me faire des amis sans me forcer. je vais être un peu plus sociable et aller vers les autres. J'en ai marre d'être toute seule et je sais très bien que je n'avancerais pas si je le reste.

Jo avait dit ses paroles sans pouvoir les arrêter. Alors quand elle eut fini de parler et qu'ele se rendit compte tout ce qu'ell avait dit, elle piqua un fard et tourna la tête faisant mine de regarder l'horizon.

- je parle trop des fois... je suis désolée

*Tiens, elle est un peu comme moi en fait.*

-Ne t'excuse pas, tu as le droit de parler et c'est même bien que tu le fasse. Si tu veux avancer vers les autres, c'est ce qu'il y a de mieux à faire.
Bien tu n'es pas obligé de le faire. C'est tellement pénible de faire ce qu'il ne nous plait pas.
Par contre, si tu ne supporte plus d'être toute seule, bouge. Je suis pas une réussite de la sociabilité mais à un moment ou à un autre nous n'avons plus le choix, c'est les autres ou la folie de la solitude. Choisis les autres. Ils t'apporteront beaucoup de mauvais sentiments, mais aussi beaucoup de très bons sentiments.

*D'où me vient cette pseudo sagesse? Je crois que la rencontre avec Mowana m'a non seulement donné plus d'assurance à l'égard des autres mais aussi une sorte d'aisance pour les aider. A moins que ça vient de moi...*

*Je lui fais pensr à quelqu'un. Sale coup quand on est persuadé d'être unique. Apparement, ça ne lui est pas désagréable, j'évoque son passé. Je ne sais pas si je dois flatté.*

-Ah bon? A qui donc?

*C'est une drôle de sensation, que je n'ai jamais connu, c'est étrange. Après tout, je n'ai pas connu beaucoup de réelles sensations due aux autres, vu que je ne fréquentais personne.*

-Pas vraiment, j'habite à Londres depuis toujours et en fait je n'ai pas vraiment d'amis. Mes rares amis, je me les suis fait cette année à Poudlard. C'est parce que j'ai commencé à m'approcher des autres.
Ton ami Andrew est français? toi aussi?

*Kineko s'étire puis se rendort. Ca ne sert pas à grand chose de s'étirer et de se rendormir mais c'est Kineko.*