McEwan pour ses yeux à couper le souffle [Evans]

'Ca se voit qu'il est pas à Gryffy... Il doit s'asseoir pour supporter le choc.' Le Mowana

Pour un peu, Mélusine en aurait été presque amusée. Un Vert qui refuse le défi.
C'était à n'y plus rien comprendre.
C'était lui le vengeur masqué. Pas elle.
Alors?

'En plus, il joue à l'innocent.... pffffffffff. Et l'assumation dans tout ça?'

Mais tout ça, c'était avant son éclat de rire. Ah! Elle devait enfaire une tête devant sa mini-déclaration. Mais c'était tellement nul les gens qui se moquaient de sa crédulité.
Ouais... Ouais, un instant, elle y avait presque cru.

Vexée comme un doxy, Zyn fusilla l'Evans du regard.
Ah, ça, s'il cherchait à lui mettre les nerfs en vrac, il avait trouvé la solution. Se moquer et narguer. Cocktail détonnant. Rien de tel pour ranimer la fureur mcewanienne.
Une ultime tirade et c'est l'explosion:

"Evans, tu me gaves... Mais d'une force si tu savais! C'est toi qui est incohérent!"

'Oh! Ca c'en est un, de mot intelligent!'

Humph.
Bon, pour le fritage intérieur, elle verrait plus tard. Parrons au plus pressé.
D'un mouvement large du poignet, Mélusine ressortit sa baguette, fit deux pas en avant et cala l'instrument de bois juste sous son nez à lui.

"Bon, Evans, petit pote. Maintenant, tu me dis ce que t'es vraiment venu faire ici. Parce que la calligraphie, je sais bien qui te l'a filé. Ou plutôt, qui te l'aurait filé. Faut pas me prendre pour une imbécile, non plus."

Comment il réagirait, pris la baguette dans le sac?

Bouche entrouverte, yeux de merlan fri. Il en perdrait son Anglais…

« Ce que je suis vraiment venu faire ici ???? »
Elle me prend pour une nouille ou quoi ?

Debout cette fois le Evans. Plus besoin d’assise. Au contraire, espace et mouvement par pitié parce que cette fille a le don de vous mettre les nerfs en pelote, l’esprit en boite et le venin à vif.
Enfin debout… pas trop vite quand même parce que le piercing à la narine avec une baguette de McEwan non stérilisée ça ne l’intéresse pas plus que ça.
Il soupire. Pas trop fort également, un nettoyage de sinus est plus vite arrivé que ce qu’on croit. Surtout quand celle qui tient le plumeau est une rouge complètement furax à cause de vous, et ce, même quand vous avez déployé d’intenses efforts pour être correct.
Avec une pointe de délicatesse et une tonne d’exaspération il repousse la baguette intrusive et s’empare de la sienne. Désormais c’est œil pour œil et nez pour nez. Qu’elle bouge et il lui greffe une trompe d’éléphant pour le restant de l’année scolaire.

« Tu sais très bien ce que je suis venu faire ici Miss Je-me-débrouille-pour-suivre-les-gens-en-retenue ! La calligraphie tu devrais essayer ! Ça détend il parait … sauf avec toi. Là c’est pas vraiment de la détente c’est plutôt un exploit si on arrive au bout ! »

C'est qu'il commencerait presque à s'impatienter!
Il ferme les yeux un instant. Il n’allait quand même pas s’énerver pour elle non ?

Elle me fiche mal au crâne…

Elle a quand même un don cette fille pour enquiquiner les autres… pour sa dernière année il fallait vraiment que quelqu’un pense à lui offrir une plaque à cet effigie. « McEwan Mélusine, enquiquineuse de Rouge ». Sur cette réflexion d’un niveau proche du ground zero, il ne peut s’empêcher de sourire, fanfaron, heureux de sa trouvaille. Ses yeux verts pétillent de malice lorsqu’il reprend plus calmement.

« T’es quand même gonflée tu sais… non seulement tu te sers des retenues des autres pour avoir tes rendez-vous mais en plus tu t’arranges pour pourrir la retenue à l’autre. Tu sais qu’il existe d’autre moyen pour avoir un rencart ? » Questionna-t-il taquin.

Sa main se referme légèrement sur sa baguette. Le sort de protection n’est pas loin, parce que ce coup là, bas comme il est, elle le laissera pas passer sans protester à corps à cris et à tout ce qu’elle trouvera dans la pièce.
Ça va faire mal, mais après une heure en huit clos avec elle ça soulage.

« Et puis franchement…évite d’utiliser des expression comme tu me gaves. Ça donne de toi une image plutôt Anatidae… genre oie tu vois ? »
Non vraiment, McEwan elle a de très beaux yeux, y à pas à dire… mais qu’elle est pénible !

"Quoi?"

Mélusine n'en revenait pas.
Comme l'aurait dit ~~Resnald~~ un autre troll de sa connaissance, c'était le pompon sur le chaudron.

"Quoi?
Non mais..."

Tellement offusquée qu'elle en perdait ses mots.

'Coach McEwan à ton service!
So... Détente. Respiration.'

Mouais. Pas envie.
Et l'autre qui... qui...

"Moi? Moi, je suis les gens en retenue? C'est TOI qui dis ça?"

Sa baguette, négligemment poussée par Evans lui revint droit entre les deux yeux. Mélusine s'énervait.
Heureusement qu'il semblait ignorer tout des non-prodigieuses capacités de Zyn en matière de magie. Quoi que... chez elle, le meileur déclencheur était encore les avalanches d'émotions.

"TOI! Alors qu'il faut le faire exprès, VRAIMENt exprès pour se faire mettre en retenue par Xaël -joue pas l'innocent, la calligraphie, je sais que c'est lui- tu dois être sa première retenur en un an... Alors, me fais pas croire que t'es arrivé là par hasard..."

C'était vrai quoi... Il s'était pointé là, comme une fleur, la bouche en coeur et elle était censée croire que c'était un hasard qu'il soit en retenue le MÊME jour qu'elle, à la MÊME heure, au MÊME endroit? Elle voulait bien être naïve. Pas stupide.
Tiens, c'était ce qu'elle allait dire.
Un chouïa moins fort.

"Je veux bien être naïve. Pas stupide."

'Ouais. Ca sonne bien.'

C'est à ce moment-là qu'elle remarqua la baguette d'Evans. Sortie aussi. Pointée sur elle.
Pô cool.

'Ouais, surtout quand ta propre baguette étincelle.'

De là à ce qu'il lui jette un sort pour être le premier... Certainement pas!
Elle décida néanmoins de jouer deux secondes avec le feu... et d'attendre encore un peu... Reprenant des couleurs plus... proches de sa carnation originelle, la jeune fille agita ses boucles rousses dans un geste qui tenait du réflexe et fixa Evans droit dans les yeux:

"Merlin... Et pourquoi j'aurais envie d'avoir un rendez-vous avec toi, hum?"

Non mais vraiment, les gars, des fois... Rolling Eyes

Une McEwan furieuse, c’est trop top.
C’est encore plus rouge que d’habitude, ça crie, ça cherche ses mots, ça panique, c’est carrément scandalisé.
Trop sexy.

Peut être un peu bruyant.
Elle accuse, elle s’énerve, se rebiffe, trépigne, s’agite…

Elle va nous faire une syncope…

« Tu t’agites trop McEwan, c’est mauvais pour la santé. »

Sa baguette –à elle- est toujours pointée sur lui. Sa baguette –à lui- est à quelques millimètres de son visage.

Complètement exaspérante.

Il résiste à l’envie de lui dessiner de fines moustaches d’un coup de baguette. C’est tentant, parce qu’à cet instant, elle a beaucoup plus du Lion que de la femme en cet instant. D’un autre côté, il est un peu frustré par ses mots qui font « mouche ».

« Je suis très flatté d’être sa première retenue en un an, ma grande, j’espère qu’il a débouché la bièraubeurre ! » ironise-t-il

Sans baisser sa garde pour autant, Shawn se détend un peu. Visiblement, la rousse et lui ont des problèmes de communication depuis le début. Normal. Eternel problème depuis la nuit des temps, les femmes ne parlent pas le même langage que les hommes. C’est un fait.

«Par contre pour un rendez-vous les cachots c’est pas vraiment mon lieu de prédilection. » raille-t-il.

C'est trop noir.

« Si j’avais voulu te balancer que tu es munie d’une paire d’œil non homologués à couper le souffle, j’aurai choisi un endroit bondé, juste pour le plaisir de te voir rougir. »

Un coup d’œil à son devoir lui confirme qu’il est terminé. Il en profite pour détourner sa baguette de la Rouge et l’agiter en direction du parchemin, qui s’enroule alors sur lui-même. Le prêt-à-rendre se pose délicatement sur un bord du bureau dans l’attente d’être remis à qui de droit.

Il se retourne ensuite vers la Rouge et Or, un sourire ironique et railleur brodé aux lèvres.

« Je suis pas assez bien pour que te donner envie d’avoir un rendez-vous avec moi McEwan ? Qu’est ce qu’il te faut exactement ? »

Ben oui quoi c’est vrai…qu’est ce qu’il lui faut ?!

Trop d'informations pour les deux pauvres McEwaniennes.

'Allo Houston, on demande des renforts, vite!'

Parce que trop d'informations court-circuite momentanément les cordes vocales. Et que Mélusine ne voulait pas faire à Evans le plaisir de lui avoir coupé le ~~souffle~~ sifflet.

...

"Alors, d'abord, si le lieu te plaît pas, t'as qu'à te plaindre à ton directeur de maison. En même temps, pô étonnant qu'il ait mauvais goût."

Petite remarque mesquine qui ne servait à rien d'autre qu'à se faire plaisir.
Calme le Evans. Trop calme. Agaçant au possible.

"Ensuite, ma santé t'embouse... et..."

Retour du regard noir. Il avait fait ce qu'il ne fallait pas. Il s'était foutu de Xaël. Si son cousin ne supportait pas les remarques sur sa nationnalité, Zyn, elle, ne supportait pas les remarques sur ledit cousin. Les choses sont bien faites.

"Ensuite... Mon cousin t'embouse aussi et moi avec."

'Non mais, c'est qui ce type? On peut pas critiquer quelqu'un simplement parce c'est pas un as de la retenue.'

Et puis, et puis...
Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!

'Ouais, j'ai saisi le message. On l'embouse, c'est ça.'

La baguette qu'elle avait légèrement relâché dans un moment de faiblesse, retrouva sa place directement sur le troisième oeil d'Evans (pôvre Trelawney, elle va encore perdre un élève), étincelle ou pas.
Dernière question. La plus gênante. Quand on s'appelle Mélusine. Parce que, qui que soit la personne qui posait ce genre de question, c'était le retour de la tomate assuré.
La preuve en image.
Et bouseuh!

'Tu l'as dit.... T'es vraiment incurable, tu sais?'

Réconfortant... Vraiment réconfortant.

"Un rendez-vous, en théorie, c'est un moment agréable et sympa. Tu remplis aucune des deux conditions."

'Ca répond pas à sa question.'

Ouais. C'était fait exprès.
Faussement calmée, Zyn vrilla ses deux prunelles bleues droit dans les siennes, esquissa un sourire:

"Et on peux savoir en quoi ça t'intéresse, hum?"

Crispé le sourire.

McEwan : 50% Pénible – 50% Canon.

« Ben dis-moi ça en fait du monde qui m’embouse McEwan. »Nargue-t-il.

Il continue à lui sourire d’un air goguenard. Juste parce que ça à l’air de l’embouser elle, profondément. Parce que lui aussi ça commence à lui taper joyeusement sur le chaudron. Mais le plus marrant, c’est quand même de la voir s’énerver. Alors il continue.

Ni agréable ni sympa… Merci.

Et voila qu’elle vient se coller à lui. Sérieux, à deux centimètres de son nez, elle lui flanque ses yeux renversants sous le museau comme ça, l’air de rien, alors qu’une minute auparavant elle essayait d’établir une connexion manuelle entre ses neurones en utilisant sa baguette en guise de perceuse.

Ces femmes je vous jure…

Elle est pénible la McEwan. Vraiment pénible. Une jolie fleur dans une peau de vache c’est tout à fait ça. Elle est canon d’imperfection. Trop grande, trop maigre, pleine de tâches de rousseurs, avec des yeux bleus à vous faire tomber à la renverse, des lèvres splendides qui ne savent dire que des trolleries. Elle est embousante au possible, avec sa peau qui se teinte délicieusement à chaque insulte profanée et ses regards avakedavran … McEwan autrement, ce serait plus McEwan. Pénible mais canon.

Ses lèvres puisqu’on en parle, sont à quelques centimètres des siennes. Il avance un peu et il la met en rogne comme elle a rarement été. C’est tentant. Très tentant. Il sent son souffle et son haleine sucrée.

M’est avis qu’elle a bus un jus de citrouille avant de venir.

Lui il prend toujours un chewing-gum après le repas. Ça aide en cas de dispute nez contre nez. Mais le jus de citrouille… c’est pas mal non plus.

Un coin de sa bouche se soulève alors qu’elle envoie ses dernières giclées de venin. D’un geste vif, il s’empare du menton de la rousse piquante et lui relève légèrement la tête, ses yeux verts noyés dans le bleu de la Lionne. Il prend garde à ne pas lui faire mal, mais la poigne est ferme. Il commande, pas elle. Il approche ses lèvres encore plus prés, si prés qu’un parchemin ne passerait plus entre elle et lui et reste un instant à l’observer d’un air un peu contrarié.
« Tu as raison McEwan. Ça ne m’intéresse pas. » Murmure-t-il.

Il libère ensuite le fin menton de l’emprise de ses doigts, et sans un mot de plus, se détourne d’elle pour ramasser ses affaires.

Léger froncement du nez. La bouche d'Evans était juste en dessous de ses narines. Une effluve fraîche et parfumée...
Menthe-réglisse!

'J'aime!'

Non.
Non, elle n'aimait pas!
Parce que sa bouche à elle, par un curieux concours de circonstances anatomiques, se trouve être à la hauteur de ses lèvres à lui et que ça commence sérieusement à avoir un air de déjà-vu. De déjà-vu désagréable. Et que, dans un infime mouvement, Mélusine en est sûre, les trucs rosâtres qui servent d'appendice bucaux à Evans ont frôlé les siens d'un peu trop près.

'Comment dépoétiser l'instant par Mélusine McEwan. Excellent, ma chère.'

Y avait rien de poétique dans l'instant, de toute façon. Il cherchait juste à l'embouser sans aucune émotion derrière. Elle allait pas se mettre à se pâmer pour si peu.
Rougir, par contre, c'était une très bonne option.
Et mettre une ou deux étincelles furieuses dans ses yeux bleues, une autre bonne option.
Seulement, là, comme d'habitude, y a un truc stupide qui la paralyse et qui l'empêche d'envoyer sa main dans la figure d'Evans comme il le mérite.
Il a fallu qu'il se pousse pour qu'elle retrouve un tant soit peu de vertus réflectionnelles. Et ses vertus réflectionnelles de retour lui font détester le regard qu'Evans lui lance.
De la contrariété à la déception, il n'y a qu'un pas. Et de la déception à l'ignorance d'autrui, il n'y a qu'un pas. Un pas qu'Evans franchit dans un demi-tour parfait après un murmure et un lâcher de menton désinvolte.

Il se détourne.
Il a trouvé la pire des armes. Pire que la magie. Pire que toutes les insultes. Même pire qu'un baiser verdâtre. Se détourner d'elle comme si elle n'existait plus. Comme si elle n'avait plus aucune importance.
Et ça fait écho à une de ses peurs les plus profondes, celle-là même qui a été incarnée par l'Epouvantard de Rogue un an plus tôt. Devenir invisible pour les autres.
Et dans ces cas-là, elle est prête à tout pour ne serait-ce qu'un regard. Oh, elle crit et elle rit, elle aime et elle hait, Mélusine McEwan mais c'est juste pour avoir droit à un cri ou un rire, un geste ou un regard, un peu d'amour ou un peu de haine. Parce que sans rien, sans les autres, on ne peut pas vivre. On ne peut pas vivre ignorée.

Et la tentation est grande de rappeler Evans pour rien, pour n'importe quoi. Mais seulement, sa fierté l'en empêche. Alors, Zyn se laisse glisser contre un mur et s'assoit. Elle attend qu'il parte, le regard perdu dans le vague.

Cette bataille non plus, elle n'est pas sûre de l'avoir remportée.