Nombre de messages : 326 Age : 32 Maison : Serpentard Année : 7ème année Gain de Gallions : 19689 Date d'inscription : 08/12/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Mer 21 Mai 2008 - 17:19
Adel aimait bien les glaces parfum passion. Peut-être avait-il trop travaillé ces derniers jours. Cela avait fini par le rendre marteau. Pourquoi pensait-il si soudainement à une glace à la passion? Besoin de saveurs caraïbes? Oui. Besoin de vacances.
Quoi qu’il en soit, Adel aimait bien les glaces parfum passion. Ca ne lui rappelait rien de précis... peut-être seulement le jour où il en avait goulûment mangé une avec Mai-Lan.
Pour l’obtenir gratuitement, les jumeaux avaient dû recourir à toute une parade de stratégies futées et enfantines auprès du vendeur de glace qui passait régulièrement devant leur porte avec sa petite camionnette ouverte sur le côté, pour les narguer qu’il avait plein de glaces et pas eux. Mai-Lan jouait la grande blessée (elle marchait en boitant et boitait parfois de la mauvaise jambe) et Adel jouait l’orphelin: « Nous on aimerait bien des glaces parce qu’on n’a pas de maison et pas de famille car elle a explosé dans une grande tornade tout à l’heure et que maman elle avait tout son argent sur elle donc on n’a plus d’argent aussi, est-ce que c’est possible? » Depuis, Adel ment nettement mieux.
Le vendeur de glace leur avait offert un cornet passion pour deux en leur faisant promettre qu’ils disaient bien la vérité. Les jumeaux s’étaient consultés en se chuchotant des mots à l’oreille : « On vous dit quand on aura les glaces! » sourirent-ils de toutes leurs dents – au passage, il en manquait au moins deux à Adel.
Après avoir obtenu gain de cause, les jumeaux haussèrent les épaules et léchèrent la glace chacun leur tour pour être sûrs qu’il ne la leur reprendrait pas. Ils acceptèrent alors de dire la vérité : « Non, maman, elle est à la maison et la tornade a pas explosé ici mais ailleurs très loin dans un pays qu’on connaît même pas en plus! Merci pour la glace! »
Ils repartirent gaiement vers le jardin où ils se disputèrent comme deux gnomes écervelés pour savoir qui aurait le droit de manger le bout du cornet.
Adel ferait une thérapie à la fin de l’année pour savoir la raison pour laquelle il avait fréquemment ce type d’absence dès qu’il suivait un cours dont Sacha était professeur.
En tout cas, ça c’est fait.
Transplanage à gauche. Transplane à droite. Oulà, raté. Pas grave, on recommence. Turlututu Choixpeau pointu. Réussi. Réapparaît dans le cercle le plus proche de l’estrade. Salut de Lansley d’un grand sourire. Retourne au cercle. Exercice terminé.
* Envoyez le permis, j’ai une Campbell à aller narguer. *
HJ: désolé, je n’ai pas réellement le temps de poster dans mon propre sujet -_-
Purdey LaRoche Elda Adulte
Nombre de messages : 1021 Age : 33 Maison : Ancienne Serpentard Année : 1ère année [Moon Shadow] Gain de Gallions : 20668 Date d'inscription : 24/01/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Mer 21 Mai 2008 - 21:41
*Le Nutella. Purdey ne jurait que par ce mélange. Jusqu'à en avoir utilisé pour de nombreuses expériences lorsqu'elle était petite. A savoir : pâtes au Nutella , Banane Nutella, Poire Nutella, madeleine Nutella, citrouille Nutella, et glace Nutella.
La création de sa glace au Nutella lui restait dans sa mémoire. C'était un jour où elle passait ses vacances en Russie, chez sa tante. Avec ses soeurs et ses cousins, ils s'étaient tous mis d'accord pour réclamer une glace à Valentine. Celle-ci leur avait fait des cornets à la citrouille. Les enfants étaient tous, alignés du plus grand au plus jeune sur la terrasse. Les pieds se balançant dans le vide. Purdey était entourée à droite d'Ulrich, et à gauche d'Owen. Les garçons étaient turbulents, et écrasaient Purdey. Ulrich le faisait pour s'amuser, mais Owen, lui c'était pour agacer Purdey. Faisant genre du "Oups-pas-fait-exprès" il donna un coup dans la boule de glace de Purdey. La jeune Bulgare avait réagit au quart de tour, et avait écrasé la glace du cousin sur sa tête. Elle s'était enfuit par la suite. Parcourant la grande maison russe, pour fuir son cousin, elle tomba sur son pot de Nutella (déjà à cette époque elle avait toujours un pot sur elle).
Un sourire s'était dessiné sur le visage de la jeune fille. Son regard valsait entre le cornet vide et le pot plein. Elle créa la Glace au Nutella. Fière de son mélange, elle se ramena, toute fière sur la terrasse, léchant savoureusement sa glace Nutella. Cependant, Owen avide de vengeance lui fit un croche-pied, et elle tomba tête la première.
Sa glace Nutella amortissant la chute ...
Bon, le cercle maintenant ...
Elle fixa les dalles au centre du cercle. Eviter la désartibullation, éviter d'atterrir à des endroits où on ne veut pas, se concentrer, être déterminé.
Simple.
Une impression de tourbillon, d'écrasement, c'était pire que lorsqu'un troll vous prenez pour siège. Même si elle n'a jamais tenté l'expérience, elle s'imaginait la chose comme tel. En rouvrant les yeux, elle crut qu'elle n'avait pas bougé.
J'ai pas bougé, j'vois toujours la même chose.
Sauf qu'elle avait les pieds dans le cerceau.
J'ai bougé ...
Elle essaya en sens inverse. De retour au point de départ, l'envie lui prenait d'avoir un pot de Nutella, là, dans les mains. L'image de sa glace Nutella étalée sur son visage était encore présente.
Raaaah ... retires cette image de ta tête ...
L'image de Cullen, l'aîné, les mains sur ses hanches prit vite la place de la glace. Il faisait quoi là ?? Elle fronça les sourcils.*
"Liam ?! Retire tes mains, ou tu finiras désartibulé..."
*Il ne le voulait pas.
Mouais ... *
"Tu peux libérer mon cercle maintenant s'il te plait ?"
*Il re-transplana. Elle visa un autre cercle, autre que le sien. Son regard parcourut la salle. McEwan. Juste histoire de chercher la bouse. Elle ne pouvait pas la voir en peinture, elle non plus. C'était réciproque. Elle se concentra donc sur le cercle de sa 'cousine'. Même impression de troll assit sur elle. Elle se retrouva dans le cercle de Mélusine. Elle fit bien attention de ne pas la toucher, ni la frôler. Elle lança un regard narquois à la Gryffondor. Pas un mot, pas un geste, elle repartit aussitôt. De retour dans son cercle, essaya de transplaner juste à côté de Baten. Un peu pour le plaisir cette fois. Une fois à côté, elle fit genre qu'elle avait mal calculé sa trajectoire.*
"Oups."
*Elle sourit, retourna dans son cercle, et continua quelques trajets. Elle essayait de faire des efforts pour obtenir son permis, mais aussi et surtout pour ne plus penser à Mark. pas aujourd'hui en tous cas. Pour cela elle s'était activé en mode BECASSE. Il y avait assez de garçons dans la salle pour être heureuse. mais y avait surtout Baten ...*
Charlotte Leonhart Administrateur
Nombre de messages : 1370 Age : 36 Maison : Ancienne Serpentard Année : 1ère année - Moon Shadow Gain de Gallions : 19949 Date d'inscription : 29/10/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Mer 21 Mai 2008 - 23:02
" J'ai déjà eu le permis, Purdey. "
~†~ La voix de la jeune anglaise s'était élevée, calme, posée et même pas ironique. Pour une fois... La jeune rousse était venue se mettre dans le cercle à côté du sien, tout au fond de la salle. Elle avait croisé les bras en une moue boudeuse et Charlotte s'imaginait bien ce que pensait sa collègue. Elle pensait que Sacha lui donnerait le permis sans qu'elle n'ait aucun effort à faire. Mais la question ne se posait même pas puisque son permis, elle l'avait déjà eu... Et elle le repassait quand même oui, sombre histoire... Peut-être la vous contera-t-elle un jour... Les derniers arrivants se faufilèrent dans la salle, certains plus discrètement que d'autres. O'Malley la salua au passage, elle lui rendit son salut d'un bref hochement de tête. Seth entra à son tour dans la salle. Elle ne le connaissait pas beaucoup. Ils avaient fait un TP de sorts ensemble mais elle le trouvait changé. Cependant, elle n'irait pas lui poser la question... Iscarioth prit place sur le dernier cercle de leur rangée de Serpentard. Il ne la salua pas. Ce n'était pas une mauvaise chose en soi. McAllistair le Jaune arriva en bon dernier et Sacha se mit à présenter la chose et à expliquer les consignes. Avant de... faire venir Belrin à côté de lui. Et un poing serré, et une mâchoire crispée pour la jeune brune...
Elle préféra détourner son regard furieux vers les élèves qui sortaient de leurs cercles pour s'essayer au difficile exercice du transplanage. Certains avaient étrangement plus de facilités que d'autres... Quand à Charlotte, son poing droit tenait sa baguette, ses ongles plantés dans sa paume gauche, tout ceci en se concentrant pour ne pas jeter de sorts à tort et à travers. Visage impassible, regard dur et sauvage. Il y avait trop de Gryffondor dans la salle - elles n'étaient que trois mais c'était déjà trop. Et, pire encore, il y avait trop de filles. C'était quoi toutes ces cruches qui s'étaient habillées comme des sal..... Humpf. Ca y est, elle était énervée. Non, il ne lui fallait pas grand chose. Et oui, ce n'était pas une bonne nouvelle. Cela lui faisait des petits frissons dans le ventre comme quand..... Hum, non. Autre exemple. Comme quand elle mangeait une glace. Oui, voilà. Parfait. Son parfum préféré ? Vanille noix de coco.
Cela lui venait de quand elle était petite. Le parfum préféré de son père était la vanille, celui de sa mère la noix de coco. Il ne fallait pas chercher plus loin... Elle se souvint de cette soirée de juillet... Elle avait fini sa quatrième année, Eneas sa troisième. Jack et Mary l'avaient invité à venir passer les vacances avec eux. Ces vacances avaient probablement été les meilleures de la jeune fille... Sans parler de celles de l'année suivante... Ahem. Eneas était donc arrivé à leur maison d'Hammersmith dans l'après-midi. La fin de la journée s'était bien passée, ils avaient été dîner en ville et étaient rentrés assez tard. Cela devait faire une bonne demie-heure que les lumières avaient été éteintes pour tout le monde mais Charlotte ne dormait toujours pas. Elle s'était finalement levée et s'était faufilée dans sa chemise de nuit jusqu'à la chambre d'ami sur la pointe des pieds. Elle avait frappé tout doucement à la porte avant de l'entrouvrir. Son cousin ne dormait pas non plus. Elle lui offrit un large sourire avant de venir s'asseoir en tailleur sur le bout de son lit. Ils avaient discuté un peu et avaient finalement décidé d'aller se goinfrer de glace... Sans bruit, ils étaient descendus dans la cuisine et avaient attrapés quatre pots de crème glacée. Rien que ça. Eneas s'était disposé sur une assiette deux boules pistache/chocolat, et Charlotte en avait fait de même vanille/noix de coco. C'était la première fois qu'Eneas venait chez les Leonhart et ils étaient aussi proches que s'ils avaient été à Poudlard. La nouveauté de la chose : voir son cousin chez elle, mélangée à leur symbiose qui s'était imposée au fur et à mesure qu'ils avaient appris à se connaître, depuis qu'Eneas était à Poudlard. Cet étrange mélange, ainsi que la simplicité de la soirée, avaient fait de cette soirée, de cette nuit, un souvenir impérissable dans l'esprit de Charlotte. Trace d'une époque révolue...
Retour brutal à la réalité causé par la voix de Liam, pas très loin. Elle tourna son visage et le vit, les mains sur les hanches de Purdey. La bonne excuse... Retrouvant sa mauvaise humeur, Charlotte fit quelques pas en arrière pour sortir de son cercle. Elle transplana en plein milieu. Plop. Pas de grandes difficultés puisqu'elle avait déjà eu son permis. Juste histoire de se dégourdir et de s'assurer de ne pas avoir perdu la main. Une idée lui traversa l'esprit mais elle la repoussa de toutes ses forces. Elle se voyait transplaner de cercles en cercles et donner des tapes derrière les têtes de toutes les filles. Jackersson avait le droit à des cheveux verts. Belrin se retrouvait suspendue au-dessus des portes, saucissonnée avec son soutif dans la bouche. Et McEwan tombait agonisante, par terre. Depuis leur heure de colle commune, Charlotte n'avait pas adressé la parole à la rouquine ni ne lui avait accordé un regard, eut-elle été transparente que ç'aurait été la même chose... Cependant, elle n'oubliait pas. Non, elle n'oubliait pas que cette garce avec contribué à l'emprisonnement de Sacha pendant quelques mois à Azkban. Elle le payerait, un jour... Peut-être même qu'Itchî pourrait l'aider...
Cependant, rien de tout cela ne se produisit. Elle resta très calme, extérieurement, et transplana simplement de cercle en cercle. Elle évita soigneusement ceux d'Iscarioth et des filles. Mieux ne valait pas la tenter... Le cercle de McAllistair Jaune, O'Malley qui n'y était plus, Cullen Vert, Sutham - il lui rappelait vraiment quelqu'un mais elle ne remettait pas le doigt dessus -, McAllistair Bleu et Cullen Bleu, qui n'étaient plus dans leurs cercles non plus. Elle ne fit que se métamorphoser aux côtés des garçons, leur lancer un furtif regard puis disparaître aussi rapidement qu'elle n'était apparue. Retour dans son cercle. Elle croisa les bras sous sa poitrine et détourna son visage sur la droite. Face à elle, le mur et le vide. Ses cheveux retombaient sur ses épaules et cachaient son champ de vision si bien qu'elle ne voyait personne. C'était parfait. Aussi immobile qu'une statue, elle se figea et attendit la suite tout en ressassant de sombres idées. Finalement, elle avait changé d'avis. S'il préférait discuter avec ce... cette... cette Gryffondor, Belrin, qu'il fasse. Il n'aurait plus manqué qu'il embrasse McEwan... Elle était venue pour avoir son permis. On le lui avait retiré pour des broutilles et elle était venue pour le récupérer. Rien de plus. ~†~
* Hum.... Non. Même si lui est libre après, moi je ne le suis plus. *
Jezabel Jackersson Adulte
Nombre de messages : 233 Age : 35 Maison : Gryffondor Année : 7ème année Gain de Gallions : 19704 Date d'inscription : 03/12/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Jeu 22 Mai 2008 - 18:01
Elliot.... Elliot? murmura Jay à l’oreille d’Elliot. Ca faisait un petit moment qu’elle s’était rapprochée de lui pendant que Sacha parlait. Elle avait profité du passage d’Althéa pour prendre la main d’Elliot et tirer doucement dessus pour le faire sortir de sa rêverie. On aurait dit qu’il était complètement disparu de la grande salle, calme et les yeux dans le vide. Au bout d’un moment, il finit par lui répondre et elle fut rassuré, il n’était pas devenu neuneu subitement. Oui? Fit-il encore dans l’autre monde d’où Jay venait de le sortir. Tu pensais à quoi? A moi?! ^^ T'es plus fâché? Murmura-t-elle avec un brin de malice quand Sacha venait de terminer son speech. Non, ça va... je pensais à toi, oui... A l'odeur de tes cheveux, Jay, lui dit-il avant de lui voler un petit baiser et de transplaner dans son cercle comme un voleur.
Son absence ne dura pas longtemps, il retourna aussitôt à l’extérieur de son cercle, par transplanage, pour revenir à côté de Jezabel qui le regardait en grommelant des trucs pas clairs parce qu’il réussissait tout super facilement et pas elle.
Elle allait lui faire la remarque et entâmer une longue série de réprimandes mais il la prit dans ses bras malgré que les deux responsables étaient à quelques mètres d’eux à regarder le déroulement des exercices, il transplana avec elle dans ses brasvers le cercle de Jay et ça donna à la Gryffondor l’horrible impression qu’on essayait de tasser son corps dans un bâton de rouge à lèvres. Puis quand ils réapparurent sans dommages physiques dans le cercle de Jezabel, Oma l’embrassa comme s’ils étaient seuls au monde. Alors Jay elle se sentit vraiment comme ils étaient seuls au monde. Elle se laissa fondre sous ses lèvres et la sensation était carrément plus agréable que le transplanage.
Il s’écarta et lui dit:
Allez, à ton tour, faut que tu y arrives parce que cet été je voudrais bien qu'on aille quelque part tous les deux. Pour ça, faut savoir transplaner à la Marina de Plymouth... là bas, il y a un super glacier qui fait des glaces à tous les parfums, on en prendra une puis on prendra le voilier de ma grand-mère... si tu fais pas ta chochotte, je peux te faire naviguer jusqu'à Aruba, chez mon cousin...
Jezabel plissa le museau pour l’indigne critique qu’il faisait! Comment ça? Elle, elle ferait des chichis? Elle, elle serait du genre à ramener six malles sur un voilier de 6 mètres carrés pour être certaine de mourir avec toutes ses fringues si des fois ils coulaient? Jazzy Jack serait-elle assez pimbêche pour proposer à Oma au dernier moment avant la traversée de plutôt prendre l’avion! Naaaan! Ce n’était pas son genre, ohh!
Elle commença à grimacer mais son sourire vint remplacer la moue boudeuse. Elle voulait vraiment passer des vacances rien que tous les deux sur un bâteau (pourvu quand même qu’il soit plus gros qu’une barque et qu’il y ait une salle de bain ^^)
Avec un peu d’appréhension, elle transplana une première fois mais elle arriva dans le mauvais cercle, elle était dans celui d’Elliot, voilà qu’elle faisait les exercices à l’envers. Mais non, en fait, c’était qu’elle pensait à lui et sa détermination était toute tournée vers Elliot O’Malley. Elle râla en lui expliquant pourquoi c’était de sa faute à lui et pas la sienne et elle sortie du cercle pour faire une autre tentative en direction du sien. Il s’agirait quand même pas de vouloir un jour transplaner à Plymouth et d’arriverà Maubeuge. La vieille blague...
Cette fois, elle y arriva et elle sauta de joie sur place en tournant les yeux vers Sacha pour être certaine qu’il l’avait bien vu. C’était un truc qui lui avait échappé, elle tourna immédiatement les yeux vers Oma et tira la langue en penchant la tête sur le côté, elle le savait très sensible à cette grimace, elle lui faisait tout pardonner. Elle transplana vers le cercle de Caleb qui y était revenu temporairement et retourna vers son cercle à pied car elle n’aimait pas du tout transplaner. Elle se rendait compte que ça lui donnait la migraine. Si elle avait son permis, elle ne s’en servirait qu’occasionnellement parce que c’était assez brrrrr comme sensation. Elle s’en servirait pour aller à Plymouth avec Elliot pensait-elle rêveusement quand elle regagna sa place à côté de lui où elle vint lui prendre la main pour l’attirer s’asseoir avec les autres sur le côté.
♥ On transplanera tous les deux et j’aurais pris soin de faire réduire mes malles pour qu’on fasse pas couler le voilier. Mais peut-être qu’en dehors de l’école je ferais moins de chichis de toute façon. J’aurais aimé ne prendre qu’un pareo, un short et un top, un maillot et une petite trousse de rien du tout avec juste des élastiques et de la crème solaire.
Arrivés à Plymouth, on irait chez ce glacier dont il parle et on prendrait une glace. Lui, il prendrait certainement framboise parce que c’est son parfum préféré, celui qui lui rappelle sa mère et que j’aime bien mettre dans mes cheveux pour lui donner des pensées agréables sans qu’il s’en rende compte. Moi, j’aurais pris une double boule fraise parce que les régimes ça va un temps mais faut aussi se faire plaisir. Pendant qu’on serait sur le pont du bateau de sa grand-mère, je serais obligée de lui tenir son cône car il retirerait les amarres ou les trucs comme ça ( j’y connais rien aux bateaux mais Oma lui, il sait tout, car il a ça dans le sang)
Et pendant ce temps, je râlerais parce que sa glace elle me fondrait sur les mains. Il râlerais aussi en disant que oh faut pas commencer à lui prendre la tête dès le départ sinon c’est direction Maubeuge. Alors, j’arrêterais mais à la place je chanterais faux exprès pour qu’il se dépêche parce qu’il saurait que je m’arrêtrais de chanter que quand il urait détaché ce voilier de malheur et qu’on irait sur les flots.
Finalement, le bateau quitterait le port de Plymouth et accompagné d’un baiser, je lui rendrais son cornet alors qu’il serait à la barre ou un truc comme ça (je m’y connaitrais pas plus en bateau mais Oma il saurait, lui), on mangerait notre glace silencieusement en se sentant vraiment libres et bien de se préparer à quitter la Terre pour être rien que tous les deux.
En pleine mer, je serais allongée sur le devant du bateau et Elliot il viendrait me rejoindre, on regarderait le ciel en discutant et il me raconterait comment ca se fait qu’il connaît tout ça sur la mer et la navigation. Il me raconterait que sa grand-mère c’était la fille d’un pirate et que par un vieil enchantement suite à un deal avec l’océan, l’équipage d'un arrière arrière arrière arrière arrière O’Malley aurait été sauvé en échange qu’il y ait toujours un O’Malley qui navigue sur les mers chaque année et qu’ils protèges les être de l’eau. Pour le moment ils en ont pas trop besoin mais peut-être qu’un jour, si un gros méchant vient perturber l’écosystème du monde et le déséquilibrer, alors peut-être que ce jour-là, Elliot il sera utile.
Les jours passeraient et je découvrirais Elliot comme jamais je le connaissais jusque là. J’apprendrais aussi à me connaître mieux et je passerais pas une heure sans lui dire combien je suis heureuse et combien je l’aime.
On arriverait à Aruba, il y aurait déjà Clarence qui serait là bas. On irait visiter tout, on ferait du bateau tous les jours ense gavant de glace à la fraise et à la framboise. On serait plus coquins et on visiterait aussi les secrets de nos corps. A la rentrée à Poudlard Uni, on serait le couple de l’année et jamais personne pourrait nous séparer... ♥
Jezabel rêvait très très très loin de la Terre et elle croyait dur comme chaudron qu’ils feraient ce beau voyage. Mais elle ne prévoyait pas dans ces plans estivales qu’Elliot serait repéré par un agent artistique qui voudrait faire de lui la nouvelle star à la mode, qu’ils perdraient le contact car il partirait à travers le monde pour faire la première partie des concerts des Bizar Sisters, qu’il ne recevrait jamais les hiboux désespérés qu’elle lui envoyait car il en recevait des tonnes et des tonnes et que les siens se perdaient dans la masse, qu’il croirait qu’elle l’a oublié, qu’elle apprendrait ses liaisons en suivant les GMC (sorte d’internet sorcier par grimoire magiques), qu’elle passerait deux ans sans le voir ou à le rater car sa vie de star l’éloignerait du monde, qu’après le bal de fin d’année, jamais elle ne reverrait Elliot O’Malley.
Mélusine McEwan Administrateur
Nombre de messages : 1655 Age : 39 Maison : Ancienne Gryffondor Gain de Gallions : 20118 Date d'inscription : 02/10/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Ven 23 Mai 2008 - 13:44
Mélusine n'écouta que d'une oreille le long blabla servi par De Lansley. C'était plus ou moins le même discours que celui qu'on leur avait servi l'an passé, quand elle avait planté son permis la première fois. Elle grimaça juste à la mention du mot "prison" et se sentit rougir. Encore. Lassant.
Un coup d'oeil autour d'elle. Génial. Elle détestait la moitié de la salle. Parce que Mélusine McEwan ne savait pas aimer.
Maintenant, quoi? Attendre? Pfffff.
Chocolat-jus-de-citrouille. Elle avait été sobre au petit déjeuner de ce matin. Le goût lui revenait en bouche, suscitant un inexplicable sentiment de malaise. Sans chercher plus loin, Zyn essaya une fois de plus de rester concentrée. Peine perdue. Même cause, même conséquence que durant le cours de botanique de l'an dernier. Chocolat-jus-de-citrouille. Bouse. Il n'avait jamais été capable d'utiliser des mots simples Et avec ça -sans compter le reste-, on lui demandait d'être attentive? Sans compter que c'était sacrilège pour une Gryffondor d'écouter et de suivre les indications d'un Serpentard. Quand on voit où cela vous menait. En particulier cette Gryffondor-ci et cet ex-Serpentard-là. Chocolat-jus-de-citrouille.
- Mel?
Chocolat/jus de citrouille.
- Mel? Tout va bien?
"Je ... je... réfléchissais."
'Menteuse.'
Elle pensait juste à ce qui l'avait amené à déserter la salle commune pour les quartiers professoraux. Une énième plaisanterie sur "Zyn-est-toute-seule", "Zyn-pourquoi-t'as-pas-de-mec?" et autres "Zyn-tu-sais-même-pas-aimer". Gnagnagna. C'était gavant à force. D'abord, un, c'était même pas vrai. Il y avait bien quelqu'un dans sa vie. Et deux, si elle ne savait pas aimer, c'était peut-être encore elle que ça ennuyait le plus. Ils ne se rendaient pas compte combien c'était frustrant de toujours rester sur ses gardes? Toujours sur le qui-vive. Certains disaient même qu'elle avait le coeur froid. Pas vrai. On s'enferme dans une prison de glace non pas pour se protéger des autres mais pour se protéger de soi, de ses propres réactions. S'efforcer de geler ses hormones pour garder un semblant de contrôle. S'entourer d'un halo de blizzard pour éviter que la chaleur humaine ne s'approche de trop près et fasses fondre ses propres résistances. Seulement, même sous des couches de neige épaisse, le volcan ne fait que dormir, attendant le printemps. Avoir peur du printemps, c'est difficile à expliquer.
Voilà pourquoi elle "réfléchissait".
James avait été adorable. Il l'avait accueillie sans mot dire, lui avait préparé un repas même si on n'était que deux heures après le dîner et l'avait regardé manger en silence. Elle le remercierait un jour pour ça.
- Mel?
Un "Mel" qui veut dire "regarde-moi". Docile, elle leva le regard.
"J'aimerais bien rester là, cette nuit."
Il cilla. Elle savait bien ce à quoi il pensait.
'Non. Je veux juste dormir dans tes bras.'
Elle cilla à son tour. Comment lui dire? C'est dur de savoir, d'assumer le fait qu'on ne correspond pas à ce qu'on attend de nous. Elle se leva doucement, hésitante. Se réfugia dans ses bras pour oublier. L'embrassa lentement.
'Ceridwen...'
La Déesse Mère, elle, devait bien comprendre. Les caresses de James se faisaient plus insistantes.
"S'il te plaît... non."
- Mel... ça fait quatre mois.
Comme si elle ne le savait. Tous les matins, en se regardant dans la glace, elle y pensait. Elle y pensait pendant la journée, se demandant ce que Maude, Althéa ou elle ne savait qui aurait fait à sa place. Elle ne savait pas. Elle avait peur. Peur de James et de ses désirs d'homme. Peur d'elle-même et de ses réactions. Parce que Mélusine McEwan avait peur d'aimer. Parce que Mélusine McEwan ne savait pas aimer.
...Interruption intempestive du programme par PLRE. Sa chère cousine. Pas d'humeur. Bon. Elle lui avait pris son cerceau. Mélusine, elle, lui avait pris Resnald. Pour une journée. Il l'avait aimé plus qu'il n'aimerait jamais LaRoche-Elda. Son amour à elle avait été à la hauteur de sa haine. Thanks to the filtre. Parce Althéa, cette traîtresse avait fini par avouer (et passer une très mauvaise soirée). Thanks to the filtre. Parce que Mélusine McEwan ne savait pas aimer.
Passons. Ce fut McAlistair (prête à parier que c'était Aaron-Alhambra) qui lui donna l'Idée, lorsqu'il transplana sir les pieds de De Lansley. Inspir. Expir. Un peu tendue -on le serait à moins-, Mélusine se matérialisa gentiment dans son propre cercle, attendant que McAlistair lui ait transplané dessus une deuxième fois. C'était son échauffement à elle. Bon. Le moment était venu. Inspir. Expir.
'Byrnan Blaed.'
Concentration. Un tour. Disparition. Apparition. A 10 cm de De Lansley.
"Bonjour, professeur"
Le temps du tremblement d'un sourire. Pas plus. Pas de blabla. Pas de mains sur les épaules. Juste se grandir un peu dans une mauvaise imitation de danseuse étoile. C'est à ça que servent les orteils, il ne faut pas s'y tromper, à se hisser à la hauteur des garçons un peu trop grands. Un millième de seconde de répit avant de basculer. Sa bouche sur la sienne. Les yeux grands ouverts, directement enlignés dans les siens. Pas un baiser. Non. Juste une légère (humph) pression des bien-nommées incisives sur sa lèvre inférieure. Jusqu'au sang. Oeil pour oeil. Dent pour dent. Ou presque. S'éloigner. Transplaner.
La joue qui lui cuisait soudain. Non pas parce qu'elle rougissait. Enfin... si, bien sûr qu'elle rougissait. Mais ça n'était pas que ça. Deux doigts portés à sa joue gauche. Deux doigts retirés précipitamment. Rouges. Poisseux. Zyn resta un instant à regarder fixement ses doigts souillés. pendant que des larmes de sang dégoulinaient sur sa joue. Des torrents de larmes. Hébétée, elle demeura immobile, fixant le petit bout de chair abandonné (de son point de vue, il n'était pas petit du tout) aux pieds du "prof".
'Charmant! Je lui ai laissé un souvenir de moi.'
McEWan la rouge entendait murmurer autour d'elle. Mais elle ne sentait que la douleur lancinante qui pulsait sous son oeil. Et le goût du sang dans sa bouche. Elle n'était pas sûre que ce soit le goût de la cuvée McEwan. Parce que Mélusine McEwan ne savait pas aimer. Mais elle savait haïr.
Sacha de Lansley Administrateur
Nombre de messages : 739 Age : 41 Maison : Ancien Serpentard Année : 1ère année - Unicorn Ring Gain de Gallions : 19944 Date d'inscription : 30/10/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Ven 23 Mai 2008 - 16:15
Baten regarde la scène et se fait un plaisir de ne pas intervenir. Il décide que c'est le bon moment pour passer entre les rangées de cercles vérifier que tout se passe bien. Médicomage sélectif, mes blessures l'indiffèrent.
Après McAlistair, c’est au tour Etc-McEwan de me transplaner dessus. Enfin presque. Elle a la décence de ne pas s’asseoir sur mes genoux. Mais pas celle de garder sa bouche loin de la mienne. Baiser court et douloureux où elle emporte avec elle un peu de mon sang et de ma surprise.
A mes pieds, comme pour me prouver que je ne viens pas de rêver ce 'viol buccal' , un morceau de chair - que je n'arrive pas à identifier tout de suite comme étant une joue - répand son sang sur le parquet.
Là-bas, McEwan se tient la joue. Ici, je souris en coin. Passe ma langue sur ma lèvre inférieure mais ça n'empêche pas le sang de couler sur mon menton.
Debout. Je m'excuse auprès d'Althéa. 'Je reviens', lui dis-je, comme si ça pouvait l'intéresser. Ma baguette de sauge orchestre la déambulation du morceau de chair qui me précède alors que je descends de l'estrade et marche tranquillement vers McEwan. J'arrive à sa hauteur. La regarde. Pas longtemps. Mon regard ne lui dit rien. Elle ne sait pas aimer mais elle sait haïr. Je sais.
Délicatement, je tends ma paume retournée et le lambeau de peau s'y dépose. Je range ma baguette dans ma poche arrière de pantalon pour libérer mes mains. Passe machinalement ma langue sur ma lèvre inférieure qui saigne toujours.
Ne bouge pas, lui dis-je faiblement en posant ma main sur son menton pour tourner doucement son visage sur le côté et m'offrir une pleine perspective sur le gouffre ensanglanté.
Gestuelle gracieuse et précise des doigts de la main. Chair à vif dirigée par des incantations en grec ancien. Le Médicomage ne saurait pas en faire autant. Moitié pour la frime, moitié pour l'honneur, je lui adresse un regard affecté pour le faire culpabiliser d'avoir quitté l'estrade avant la fin du spectacle mélusinien.
Petit à petit, la chair se reconstruit et des ponts de peau se tissent entre eux pour reprendre la joue que le visage avait abandonné.
Ca doit brûler mais:
Ne bouge pas, j'ai dit.
Terminé. Je la regarde très loin dans son âme. Souris. Pas moqueur. Pas prétentieux. Pas prof. Pas Sacha. Je souris simplement en passant le revers de ma manche sur ma lèvre inférieure.
Ca devrait aller.
Je recule d'un pas. Mon sourire n'a pas changé mais je la dévisage profondément, intimement, longtemps. Creuse au fond d'elle ce que je veux savoir.
Je sais. Je recule d'un autre pas mais il ne m'éloigne pas assez pour que ma main tendue vers son visage ne puisse pas ne pas toucher la joue reconstruite. Je vérifie l'élasticité en appuyant légèrement du pouce.
Ca m'a l'air bon.
Désolé pour le baiser, lui dis-je. J'avais juste envie de faire le con.
Un sourire amusé.
Tes baisers son dangereux, Mélusine.
Je tourne les talons. Regagne ma place à côté d'Althéa. Lape ma lèvre qui ne s'arrête pas de saigner. Trop digne pour demander à Baten d'y remédier. J'attends que l'écoulement cesse. Il cessera bien. J'aurais les traces d'une petite cicatrice. Un souvenir inhabituel.
'L'avais-je déjà appelé par son prénom?'
Malika Stevens Adulte
Nombre de messages : 116 Age : 34 Maison : Ancienne Serdaigle Gain de Gallions : 18894 Date d'inscription : 31/08/2007
Sujet: Re: Permis de transplanage Sam 24 Mai 2008 - 18:08
- Salut !lança Malika à Sully qui venait de la saluer.Oui, je vais très bien.
*En tout cas, je vais mieux maintenant*
La Serdaigle adressa un immense sourire à son camarade. Elle était de bonne humeur, ça y est. Sullivan paraissait gêné mais Malika n’y fit pas tellement attention. Même si elle ne le montrait pas, elle l’était elle aussi. Elle se rappela de la pause durant le match de Quidditch. S’était-il rendu compte qu’elle l’avait embrassé ? Peut-être. Peut-être pas. Il regarda ailleurs. Malika fit de même. Le cours allait commencer et si elle voulait se retrouver seule avec Sully à la fin, il faudrait qu’elle réussisse à obtenir son permis. Ce ne devait pas être si difficile finalement. Quoique. La description du transplanage expliqué par Sacha la fit tressaillir. Elle espéra ne pas s’étouffer. Elle lança un petit regard en coin à son voisin. Celui-ci prenait toujours soin de ne pas tourner la tête vers elle. Elle sourit en s’imaginant avec lui durant une balade romantique. Avec de bonnes choses à manger. Comme des glaces. Vanille Chocolat. Le meilleur parfum de glace du monde. Elle voulait la même qu’elle avait eu l’été dernier alors qu’elle était à la plage dans le sud de la France. Elle était énorme et même que c’était sa grand-mère qui l’avait fait. Ce jour là était un des meilleurs de sa vie. Elle venait de terminer sa sixième année à Poudlard avec d’excellentes notes. Ses parents l’emmenèrent donc en France pour les grandes vacances où elle retrouva sa grand-mère qu’elle aimait tant – et qui faisait des super glaces. Ca lui rappela même autre chose. Le jour où elle trouva son premier petit copain. Elle sourit de nouveau en repensant à cela. Elle ne devait pas avoir plus de dix ans puisqu’elle n’était encore jamais allée à Poudlard.
- Lili !la héla Keira. Dépêches-toi si tu veux une glace !
- J’arrive, attends moi ‘tite sœur !
Les deux petites filles partirent en courant vers le marchand de glaces se trouvant à l’autre bout de la petite plage, leurs chevelures blondes éclatantes sous le soleil et virevoltantes avec la petite brise. Il faisait une chaleur presque insoutenable. Elles n’étaient pas habituées à cela en Angleterre où le temps était gris le plus souvent. Alors qu’elle arrivait à côté du camion robe bonbon, un petit garçon les devança. Immédiatement, Keira se mit à lui crier dessus. Malika s’empressa de la calmer. Il avait l’air plus âgé qu’elles et il ne fallait pas chercher d’ennuis un si beau jour. Les deux sœurs firent la queue derrières une dizaine de petits enfants tout aussi affamés qu’elles. A plusieurs enfants de là, le fameux garçon qui les avaient doublées. Il était aussi passé devant plein de monde apparemment.
- Oh le méchant, il est tout devant ! cria Keira.
De nouveau, Malika dû la calmer. Ce n’était qu’une place de perdue après tout. Pas de quoi s’énerver. Le petit garçon repartit avec deux glaces à la main. Une au chocolat, une à la vanille. Malika le regarda s’éloigner. Puis son tour. Elle en prit une à la vanille alors qu’elle n’aimait pas ce parfum lorsqu’il n’y avait pas e chocolat pour aller avec. Mais apparemment, il n’y en avait plus. Sa sœur en prit une à la framboise puis elles repartirent. Keira se régala alors que Malika était furieuse. Elle était certaine que le petit garçon avait prit tout ce qui restait du chocolat. Alors qu’elle laissait sa petite sœur repartire vers les parents, elle s’installa sur un banc en pierre, à l’ombre d’un petit arbre. Elle lécha sa glace sans entrain puis quelqu’un vint s’asseoir à côté d’elle. Elle tourna la tête. C’était lui. Elle s’apprêta à lui jeter sa glace à la figure mais il lui tendit la sienne. Les yeux grands ouverts d’étonnement, Malika saisit la glace du petit garçon.
- Désolé, j’ai pris la dernière. Je te la donne.
- Euh…Mer-ssi, articula-t-elle difficilement. Le Français n’était pas une langue facile mais grâce à sa grand mère, elle comprenait quelques mots.
Il s’appelait Quentin. Il avait onze ans. Ce fut le premier petit copain de Malika. Mais il ne parlait pas Anglais. Ce n’était pas si grave après tout. Ce fut le retour en Angleterre qui posa un problème. Elle ne le revit jamais après cet été là. Mais le temps qu’elle avait passé avec lui était inoubliable. Il lui avait montré des endroits sublimes dans les montagnes, et ils avaient même fabriqué une cabane sur un petit îlot non loin de la plage. Que de bons souvenirs finalement.
Malika sourit, encore. Ce n’était pas la seule fois où des garçons l’avaient abordé grâce à des glaces. Comment connaissaient-il ce point faible ? Elle l’ignorait. Ce qu’elle savait, c’est que l’heure était venue de transplaner. La Serdaigle tourna la tête. Sullivan n’était plus là. En faite, il était sur les genoux de Sacha. Elle étouffa un rire puis se concentra à son tour. Elle fixa son cercle. C’est là dedans qu’elle serait dans quelques secondes. Elle ferma les yeux puis… Rien. Elle rouvrit les yeux, s’apprêta à soupirer. Il ne fallait pas abandonner. Elle n’avait fait qu’un essai après tout. Elle se remit en place. Concentration, fermeture des paupières. Elle se sentit soudain étouffer. Elle rouvrit les yeux mais elle ne vit rien. Rien de net en tout cas. Une main sur sa poitrine, elle tentait de respirer. Puis soudain, l’air entra dans ses poumons. Elle inspira tellement fort qu’on aurait dit qu’elle sortait de l’eau et qu’elle avait oublié de prendre sa respiration avant. En fait, c’était presque cela. Elle regarda soudain devant d’elle. Elle n’était pas dans le cerceau où elle aurait dû être. Elle était plutôt… au fond de la salle. Face au mur. Comme si elle avait été mise au coin. Elle grimaça et retourna à sa place. A savoir, au centre de la pièce. Elle se concentra une troisième fois. Elle se préoccupa un peu plus de sa destination que les deux autres fois. Elle reprit son souffle puis sentit qu’on l’écrasait. De nouveau, elle paraissait s’étouffer. Une fois à l’air libre, elle tomba à genou sur la pierre froide, en se tenant le cou. Elle avait l’impression qu’on venait de l’étrangler et de l’écrabouiller sur un mur. Elle rouvrit les yeux. Le cercle ! Elle était dedans ! C’était le sien au moins ? Oui. Elle recommença cinq fois. Deux fois, elle tomba au fond de la salle. Décidément. Une fois, elle atterrit devant Sullivan. Rouge de honte, elle s’empressa de recommencer. Une autre fois, elle arriva dans un cercle qui n’était pas le bon. Et finalement, elle réussit à transplaner dans le sien.
Elle se releva plus vite qu’elle ne l’avait prévu. Tout sourire, Sully la regardait. Il avait réussit lui aussi ? Vu l’enthousiasme dont il faisait preuve, oui. Il lui déballa une phrase tellement rapide qu’elle eut du mal à comprendre. Quand elle parvint à saisir la question, elle sourit puis rigola. Des glaces ? Vraiment. Les garçons manquent sérieusement d’imagination… Mais non, je plaisante. Cela lui rappela seulement des souvenirs…
- Oui, évidemment que ça me dit, répondit-elle en plaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Ce qu’elle faisait lorsqu’elle était gênée ou qu'elle ne savait pas quoi dire.Et ne t’en fais pas pour mon régime, ajouta-elle avec un clin d’œil.
Il se remit à transplaner. Elle, elle préféra attendre quelques minutes avant de recommencer. Cette sensation d’écrasement était vraiment trop désagréable.
Aaron McAlistair Adulte
Nombre de messages : 78 Maison : Poufsouffle Année : 7ème année Gain de Gallions : 18951 Date d'inscription : 11/08/2007
Sujet: Re: Permis de transplanage Dim 25 Mai 2008 - 14:59
Tout le monde semblait concentré dans ses exercices. Tout ce sérieux commençait déjà à m'ennuyer royalement même si dans un coin de la tête je bataillais pour mettre en avant le fait que c'était important d'avoir ce satané permis. Permis pour plus de trolleries. La vérité c'est que je n'étais pas courageux pour deux noises et que je n'avais pas envie de me retrouver en deux morceaux sous les rires de tout le monde.
Soupir.
- Allez réglisse, c'est le moment. me murmurais-je à moi-même.
Réglisse c'était le surnom que m'avait donné Olivia. C'était notre petite voisine à Sully et à moi. Tous les trois on a passé une grande partie de notre enfance à jouer ensemble et à trouer nos pantalons sur les trottoirs qui séparaient nos deux maisons. Je me souviens la première fois qu'on s'est vus. Nous avions 5 ans. Ses parents et elle avaient emménagés la veille. Nous nous sommes trouvés dans la rue, j'étais en train de m'amuser avec un ballon.
- Toi t'es tout sale, t'as pas dû te laver depuis longtemps. T'as vu comme t'es noir? - Quoi? Mais... - T'es tout noir comme un rouleau de réglisse. Je vais t'appeler comme ça. Moi c'est Olivia. - Moi c'est Aaron et je ne suis pas sale. Je suis juste noir. - Si t'es sale. Maman elle le dit toujours. Si on ne se lave pas on devient tout noir. - Ma peau est noire, mais je ne suis pas sale. T'as qu'à essayer de me laver si tu veux.
Elle passa un quart d'heure à essayer de nettoyer mon avant-bras et lorsqu'elle s'aperçut que touts ses efforts étaient vains, elle haussa les épaules et finit par dire:
- Ben écoute c'est pas grave, tu dois avoir raison. Je peux être ton amie quand même?
Nos parents nous emmenaient manger des glaces tous les mercredi après-midi et à chaque fois, j'étais tenu de prendre au moins une boule de réglisse par Olivia sous peine de la voir nous faire la tête pendant une semaine. Fortarôme avait beau multiplier les nouveaux parfums, les inventions les plus farfelues comme "violette récoltée avec la rosée du matin", rien ne me fit plus lâcher la réglisse. McAaron était mon surnom, réglisse le surnom d'une seule. Elle seule savait me pousser à faire quelque chose, juste avec ce mot. Son départ précipité pour la France pour ses onze ans me chagrina. Elle allait intégrer Beauxbâtons et moi Poudlard. Plus jamais je n'entendis quelqu'un m'appeler réglisse.
Un énorme sourire naquit sur mes lèvres, j'étais prêt.
Soupir.
C'est parti. S'il y en a une qui doit être désartibulé, je serai celui-là. Gonflement de torse. Je visualise parfaitement l'endroit où je dois "atterrir", façon de parler. Je suis tellement nul que je suis quasiment sûr de finir chez Rusard vu le nombre d'heures que j'ai déjà passé là-bas.
La sensation est très désagréable. A ma grande surprise je suis au point de chute, mais...
Althea Belrin Personnage Inactif
Nombre de messages : 858 Age : 33 Maison : Gryffondor Année : 6ème année Gain de Gallions : 19726 Date d'inscription : 26/11/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Dim 1 Juin 2008 - 14:19
Althéa était allée rejoindre le devant de la salle boudeuse. Le pire était, il lui semblait, qu'après le discours de Sacha, cette place, elle y serait allée toute seule comme une grande. Mais vu qu'elle n'avait pas pu en placer une et qu'on ne lui avait pas laisser le choix, elle avait décider de... Bouder. Et donc de se taire.
Oui, c'était enfantin. Autant que la fois où elle avait refusé de manger une glace car il n'y avait pas le parfum qu'elle voulait. Pourtant quel commerçant digne de ce nom n'avait pas de glace à la vanille avec des pépites de chocolat et une crème avec du caramel chaud avec en plus un peu de chantilly ? Et puis de toute façon, ce jour là, elle était tombée amoureuse... Et si elle ne pouvait pas offrir le meilleur pour son amoureux (et pour elle-même ) ce n'était même pas la peine d'acheter quoique ce soit ! L'amour est tellement pur quand on a 6 ans...
Ce qui n'est plus le cas quand on grandit car l'amour devient une aventure périeuse où chaque jour est un combat pour garder auprès de soi son trésor. Il n'y avait qu'à voir Sacha qui l'avait déjà abandonnée pour aider Mélusine. Ces deux là, c'étaient quelque chose. Beaucoup de haine. Mais malgré tout ce qu'on pourrait dire, ils étaient sûrement plus attachés l'un à l'autre qu'il serait bon de reconnaitre.
Tandis que les élèves s'exerçaient et parlaient entre eux, Althéa, elle, pensait. Elle pensait à Eneas. A ses baisers. Au mystère qui consistait à trouver dans leur fougue la douceur et dans leur besoin la tendresse. A ce mystère qui les avait fait se rencontrer et à cet amour qui augmentait en elle à chaque fois qu'ils se voyaient. Il y avait maintenant trop de passé pour qu'il n'y ait pas d'avenir pour eux.
Sacha revint alors en se léchant la lèvre et Althéa en eut soudain marre de se taire. Surtout que cela devait plus arranger son "prof" qu'autre chose.
- Contente de tes élèves ?
C'était une introduction comme une autre...
- Il y a longtemps qu'on ne t'avait pas vu ! T'as fait quoi tout ce temps ?
Pourquoi il n'y aurait qu'elle qui donnerait de ses nouvelles ? Elle espérait juste que Charlotte ne lui en tiendrait pas trop rigueur... De toute manière, cette dernière devait sûrement avoir assez affaire avec Mélu' !
- Et pour ce qui est de mon année... Je dirais qu'elle a été mouvementée et riche en évènements ! Plus de fêtes et plus de journal, une bataille qui foire, un renvoi, une résistance et pour parsemer le tout un amoureux et des amis géniaux... Pas mal non ?
Elle sourit pour la première fois depuis qu'elle était assise à cette place et étendit les jambes devant elle. Bon, ce n'était pas si terrible d'être ici !
Sacha de Lansley Administrateur
Nombre de messages : 739 Age : 41 Maison : Ancien Serpentard Année : 1ère année - Unicorn Ring Gain de Gallions : 19944 Date d'inscription : 30/10/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Dim 1 Juin 2008 - 23:41
Les frères McAlistair et McEwan sont finalement les seuls qui requerront l’intervention de Baten ou la mienne. L’ancien Serdaigle et Médicomage en devenir s’occupe des deux frères tour à tour. Ses interventions sont dignes. Il ne juge pas. Il est déjà passé par là. Il sait la crainte et les hésitations. Franc et souriant, il ne manque pas de les encourager pour qu’ils reprennent leurs exercices sans avoir peur de se désartibuler de nouveau.
Il passe près de Jezabel pour vérifier que sa migraine n’est pas intolérable et lui délivre un verre d’eau où il fait couler quelques gouttes du liquide violet que contient une fiole sortie de sa poche.
Chacun termine et va s’asseoir ou attend sur le côté les derniers aspirants à l’art du Transplanage. Je garde un œil sur Charlotte. Elle n’a pas dû comprendre ce qu’il s’était passé avec Mélusine. Pour éviter l’hécatombe bourrine des idées qu’on se fait trop vite, j’imagine que je dois aller lui parler. Devant tous. C’est délicat.
J’ai pris des notes sur chacun. Pas au sens propre. Non. Je déteste écrire ailleurs que dans mon journal. J’ai mémorisé les gestes, les tentatives, la détermination, les réactions. Je fais un tour de salle et en profite subrepticement pour m’approcher de Mim’. Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas quoi lui dire pour qu’elle ne s’inquiète pas. Ma lèvre ne saigne plus. McEwan, en faisant ce geste absurde en plein cours, a mis sa vie en péril. Aucun timing. Je ne crois pas être le plus à craindre des deux.
Mim, lui murmure-je en me plaçant dans son dos, une main négligemment posée sur sa taille, la bouche près de son oreille. Je ne devrais pas faire ça en cours. Trop près d’elle, mes sens et mon corps s’éveillent. C’est plus fort que moi. Je t’expliquerai après le cours... c’est une bêtise. La mienne, en l’occurrence. Je l’ai cherché d’un peu trop près à la soirée d’après match et elle me rendait la monnaie de mon gallion. Me ridiculisant comme je l’ai ridiculisé. Frappe-moi parce que je suis un troll mais fiche-lui la paix. Et ne vas pas croire que je la défends. Tu sais ce qu'elle m'inspire...
Ce qu’elle fera de mon avertissement, seul Merlin le sait. Je ne m’éternise pas. Me dirige vers l’estrade où Belrin se décide enfin à l’ouvrir. Je la regarde étonné, quelque peu déconcerté. Réponse vaporeuse et distraite car je ne suis plus dans ma tête. Je suis dans Mimoune. Pas comme d’habitude. Plutôt comme jamais. Je suis dans Mimoune parce que c’est quand je fais le troll qu’elle est mon refuge. McEwan. Rien à foutre. Blessée. Réparée. Tout est bien qui fini bien pour sa joue. Elle a même eu sa petite vengeance. Grand bien lui fasse. Mimoune reste. Les autres passent.
Je souris à Belrin assez faiblement. Les yeux toujours posés sur Mim.
Oui. C’est bien, Belrin. Enfin un garçon dans ta vie. Pas trop tôt. J’espère qu’il va te calmer. Et que tu arrêteras de te trimballer en petite tenue dans la Grande Salle. Sauf si tu es tombée sur un jeune homme doué d’une grande tolérance.
Echange de bons procédés. Je lui livre une vague détail sur mon compte. Quelque chose que tout le monde sait déjà mais je n’arrive pas à parler de la vie comme elle est tangible. Celle de l’esprit est plus stimulante.
Moi, je suis papa et j’essaye d’élever mon fils entre deux cours. Il bredouille déjà et je crois que c’est un futur beau parleur. Comme papa. Il n’arrête pas de baragouiner de longs discours sur va-savoir-quoi. Bon, Belrin. Il fallait arrêter de bouder plus tôt. Le cours s’achève.
Je me lève et invite chacun à récupérer ses affaires pour sortir.
Vérifiez que vous êtes entiers avant de sortir – c’est de l’humour bien que je le dise d’une voix très sérieuse. Vous recevrez un courrier vous indiquant si vous avez obtenu votre permis. Merci à tous et bonne fin de journée.
[HJ: les désartibulés, Aaron et Mélusine, utiliseront quatre des contraintes listées dans ce message pour formuler leur dernier post. Ils peuvent ignorer la contrainte de la fleur.
Les autres, selon la symbolique de la fleur que vous avez choisie (cherchez dans le net et si vous ne trouvez pas, inventez), cela sera le thème de votre message. Exemple: si la symbolique est "Je pense à vous", ou "Méchanceté", alors il faudra que le thème soit persistant dans votre message. N'oubliez pas de préciser, dans un spoiler en fin de message, la symbolique de la fleur choisie ainsi qu'un lien menant à la source où vous avez trouvé cette symbolique.]
Charlotte Leonhart Administrateur
Nombre de messages : 1370 Age : 36 Maison : Ancienne Serpentard Année : 1ère année - Moon Shadow Gain de Gallions : 19949 Date d'inscription : 29/10/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Lun 2 Juin 2008 - 8:21
I took their smiles and I made them mine I sold my soul just to hide the light And now I see what I really am A thief, a whore and a liar
~†~ Le hasard fait bien les choses... Et parfois il les fait mal. C'était le cas aujourd'hui. Le hasard avait voulu qu'elle tourne la tête au moment où McEwan transplanait devant Sacha. Le hasard ou son instinct. Allez savoir. Qu'importe à qui revenait la faute, mais toujours était-il qu'elle avait maintenant tourné les yeux et qu'elle resta d'abord stupéfaite. Elle n'en croyait pas ses yeux.... Comment.... Et que... Mais pourq.... Comment osait-elle ?!!! En cet instant précis, Charlotte ressentait envers Mélusine McEwan quelque chose de plus fort encore que de la haine, si ce sentiment pouvait exister. Et, s'il n'existait pas, et bien elle l'inventait. Il n'avait pas de nom. Il n'avait pas de nom mais il était bien là, lui déchirant la poitrine, la faisant se sentir mal. Il l'assaillait, la rongeait de l'intérieur. Ce n'était pas la même haine qu'envers Redgrave parce qu'elle savait que Sacha tenait à cette dernière. C'était d'ailleurs l'unique raison qui l'avait retenue jusque là. Alors que la Rouge, elle... Oh, elle n'aurait aucun scrupule.... ~†~
I run to you (Run away from this hell) Call out your name (Giving up, giving in) I see you there (Still you are) Farther away
~†~ Son poing était fermement serré autour de sa baguette, trop fort, elle se demandait même comment il était possible que le bois n'ait pas encore craqué. Rouge. McEwan perdait de son sang et le fait qu'elle se soit désartibulée n'était qu'une bien maigre consolation. Sacha s'avançait vers elle, tenant ce petit morceau de peau. Il la guérit. Elle ne le méritait pas. Le hasard continua de s'acharner sur elle, probablement voulait-il la mettre à terre, puisqu'il avait fait que le cercle de Mélusine soit placé non loin du sien. Si bien qu'elle entendit sans grande difficulté les paroles de celui qui était censé être son petit ami... "Désolé pour le baiser". Pourquoi s'excusait-il ? "Désolé pour le baiser". C'était elle qui l'avait embrassé non ? "Désolé pour le baiser". Sauf que, même pour énerver Charlotte, McEwan n'embrasserait pas Sacha. C'était déshonorant pour la Gryffondor. "Désolé pour le baiser". Cependant elle l'avait fait, et Charlotte comprit avec horreur que Mélusine n'avait fait que reproduire un geste que Sacha avait déjà eu... Impression de déjà vu... ~†~
* Ryan... *
I’m numb to you - numb and deaf and blind You give me all but the reason why I reach but I feel only air at night Not you, not love, just nothing
~†~ Son coeur manqua un battement. Sa main se mit à trembler violemment alors que Sacha retournait vers l'estrade. Sa baguette allait lancer un sortilège, elle le savait. Elle ne pourrait pas l'empêcher et n'aurait de toute manière rien fait contre... Les larmes montèrent à ses yeux rapidement, larmes de rage. Une, puis deux perlèrent, avant de rouler sur ses joues blanches et pâles d'où le sang s'était retiré. Elle ne put rien faire. Une dizaine de plaques de verre apparurent, petits rectangles invisibles au-dessus de leurs têtes. Ils allèrent s'exploser contre les murs en un grand fracas de verre brisé, cependant, rien n'atteignit le sol.... Ils étaient en suspend, dans les airs. Immobiles, ils attendaient les ordres. Le bras qui tenait la baguette se leva et pointa en direction de McEwan. Les bouts de verres firent de même. Puis le bras retomba mollement le long du reste de son corps amorphe. Les milliers de morceaux de verre se mirent alors à danser autour de McEwan, s'éloignant puis revenant vers elle inlassablement. Ils entaillèrent ses vêtements, les déchirèrent quelque peu, mais surtout, ils s'attaquaient à sa peau non vêtue. Mains, bras, cou, lèvres, joue que Sacha s'était tellement appliqué à réparer, front, cheveux... Des petites coupures peu profondes mais tellement nombreuses. Ecorchée vive. Elle voulait qu'elle souffre, autant qu'elle. ~†~
Try to forget you, But without you I feel nothing. Don't leave me here, by myself. I can't breathe.
~†~ Les rayons du soleil se reflétant sur les milliers de morceaux de verre qui volaient était un magnifique spectacle, embelli plus encore par les petites perles de sang brillantes. Elle n'eut cependant pas le temps de l'admirer... Car à peine avait-elle remarqué la beauté de la chose qu'elle s'enfuit. Elle était restée à peine deux secondes après que les bris de verres se soient mis à tourbillonner... Elle se mit à courir à toute vitesse et, en quelques secondes, fut hors de la Grande Salle. Elle ne put retenir plus longtemps ses larmes qui lui brouillèrent la vue... Elle traversa le Hall et partit en direction du parc. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi lui avait-il fait ça ? Elle avait mal... Son coeur hurlait et, si elle s'arrêtait de courir, il exploserait. Elle avait mal... Pourquoi lui avait-il fait ça ? Pourquoi l'avait-il embrassée elle ? Pourquoi pas une autre ? Mais bon sang pourquoi avait-il fait ça ?!! Elle ne lui suffisait plus ? Ils ne se voyaient certes pas beaucoup ces derniers temps mais.... La boule dans sa gorge se fit un peu plus oppressante encore. Elle lui faisait confiance. Il l'avait trahie. Trahie encore... Elle avait tellement mal... Elle avait l'impression que Sacha et Mélusine la tenaient chacun par un bras et tiraient aussi fort qu'ils pouvaient. Elle se sentait déchirée. Mais elle savait que si elle s'arrêtait, c'en serait fini... Elle avait juste envie de disparaître, pour faire taire cette voix dans sa tête qui répétait "Désolé pour le baiser", pour faire taire son coeur qui ne cessait de pleurer, pour faire taire ces élancements qui menaçaient de la faire sombrer. Elle voulait juste disparaître... Plus de Mimoune. Vous trouvez la réaction exagérée ? Pas tant que cela... A la haine ressentie envers McEwan venait s'ajouter Redgrave et son bambin qui se jouaient de ses nerfs. Plus le fait que Sacha et elle ne se voient pas beaucoup. Sans oublier la peur inconsciente que ce qu'elle avait vécu avec Ryan ne se reproduise... Ce joli mélange suffisait à faire tomber une Mimoune, aussi forte soit elle. Plus de Mimoune... ~†~
I run to you (Run away from this hell) Call out your name (Giving up, giving in) I see you there (Still you are) Farther away
~†~ Elle courait, sans s'arrêter, sans se retourner. Rien à foutre du permis de Transplanage. Rien à foutre que McEwan soit blessée. Si seulement elle pouvait en crever.... Rien à foutre de ce que tous les élèves présents pourraient penser. Rien à foutre que de Lansley soit agacé. Tout lui était égal. Plus rien n'avait d'importance. Absolument rien. Pourquoi continuer alors ? Si elle avait pu se transformer en Sinistros, elle les aurait tous approchés, un par un. Si elle avait pu se transformer en la Faucheuse, elle les aurait tous exterminés, un par un. Si elle avait pu se transformer en une épidémie, ils en seraient tous morts dans d'atroces souffrances, un par un. Si elle avait pu, elle n'aurait pas existé. Peut-être alors n'aurait-elle pas eu mal... Elle avait passé la moitié du parc maintenant. Pourtant elle ne s'arrêtait pas, les joues humides et les yeux embués. La Forêt Interdite, droit devant elle. Elle s'y plongerait avec délice, trouverait ses ombres rassurantes et réconfortantes. Elle ferait en sorte de s'enfoncer si loin qu'elle se perdrait. Et peut-être alors consentirait-elle seulement à s'arrêter. S'arrêter et s'asseoir sur le sol, repliée sur elle-même, en attendant qu'elle n'ait plus mal. Ou qu'une bête affreuse vienne la dévorer, chose qui arriverait certainement bien avant que les pleurs de son coeur ne se soient arrêtés. Elle accueillerait même le monstre à bras ouverts, pourvu qu'elle ne souffre plus. Elle avait mal et voulait juste disparaître. Disparaître... Mais ce n'était pas possible. Alors, simplement elle allait... Oublier. ~†~
Farther away
Farther away
Farther away...
~†~ .......... Heureusement, le hasard ne faisait pas si mal les choses que cela. Sa main tremblait, tenant fermement sa baguette. Cependant, elle parvint à contenir sa colère, haine, ou appelez cela comme vous voulez, plus longtemps qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle restait immobile dans son cercle, au fond de la Grande Salle, à fixer la rouquine qui n'aurait bientôt plus le loisir de les défier. Sa main tremblait toujours et elle savait qu'elle ne parviendrait plus à se retenir longtemps, lorsqu'elle sentit une main se poser sur sa taille. Elle se raidit quelque peu et un souffle vint effleurer ses cheveux puis se glisser à son oreille. Une bêtise... Ce n'était qu'une bêtise... Le frapper ? Non, elle l'aimait bien trop pour ça, même s'il faisait le troll. Juste, s'il pouvait éviter de faire trop le troll, sinon cela la détruirait... Quelques mots prononcés mais qui parvinrent à la calmer. Le démon invisible de la trahison retourna se tapir tout au fond de son coeur, là où elle ne savait même pas qu'il existait. Elle attendit sagement le reste du cours qui ne tarda pas à arriver, les bras croisés. Sa main ne tremblait plus. McEwan n'était pas passée loin. Si elle savait... Elle ne fanfaronnerait certainement pas, aussi Gryffondor soit-elle. Elle était complètement suicidaire de l'avoir embrassé devant Charlotte, et encore plus de l'avoir mordu. Mais ce n'était pas grave. Elle finirait bien par payer... Il arriverait un jour où elle irait trop loin, et tout ce qu'elle gagnerait serait qu'elle en mourrait... Sacha annonça la fin du cours et les élèves récupérèrent leurs affaires et sortirent les uns après les autres. Charlotte ne bougeait pas. Bras croisés, visage impassible, les yeux braqués sur le Licorne. Il serait peut-être le seul à deviner cette lueur mi-amusée mi-réprobatrice dans son regard. Comme à chaque fois qu'il faisait le pitre... Elle attendrait tranquillement que les élèves soient tous partis, sans détourner son attention de la seule personne qui lui importait. Il lui devait une explication... ~†~
Spoiler:
Rose noire : mort, mon amour pour vous n'existe plus.
Noah de Lansley Personnage du futur
Nombre de messages : 166 Maison : Poufsouffle Année : 6ème année Gain de Gallions : 18526 Date d'inscription : 01/01/2008
Sujet: Re: Permis de transplanage Mar 3 Juin 2008 - 12:47
Le cours était terminé. Je devais le quitter, quitter Sacha, et cela m’était d’une difficulté telle que je m’inventais des excuses et rangeait très lentement mes affaires pour le regarder encore.
C’est scroutt les enfants. Ca ne sait rien. Ca vit à l’instinct. Ca agit selon ses besoins et mon besoin est très simple et très pur, dénué de toute arrière pensée: je voudrais faire durer encore quelques minutes ce temps où nous sommes dans la même pièce, même s’il ne me reconnaît pas, même s’il ne me regarde même pas.
Près de lui, quels que soient nos âges ou l’époque, il était mon père et j’agissais comme un fils. Un fils en manque du regard paternel. Ses bêtises me manquaient, ses rires, ses rides, ses cheveux identiques aux miens qui, lorsque nous étions assis de dos, nous rendaient de parfaits jumeaux. Combien de fois maman m’a appelé "Sacha" avant que je me retourne pour s’excuser et se reprendre: "pardon, Noah. Ah, vous vous ressemblez trop. Je cherche ton père... tu ne sais pas où il est?" Charlotte a fait la même erreur tout à l’heure.
Je fus témoin d’une scène assez extraordinaire où Mélusine alla l’embrasser à sang. Je me remémorais l’épisode de la soirée Bubble pour le Quidditch. Instinctivement, j’avais tourné la tête vers Charlotte. Il n'était pas aisé de garder de la distance avec ces événements. Ce triangle amoureux trouvera-t-il un jour une issue qui serait convenable pour chacun ? Je rabattis mon regard à côté de moi, sur Seth Cullen pour vérifier que tout ce sang ne lui donnait pas envie. Je hochais la tête pour l'inviter à me rassurer. Il fit le même geste pour me rassurer. Il tenait bon. Nous nous regardâmes sans ciller ou sans ajouter de commentaire.
- Elle est à cran, fit-il remarquer.
Mes yeux se plantèrent sur Charlotte qui pressait sa baguette avec nervosité. Quelques minutes plus tard, Sacha alla la rejoindre. Il pouvait faire croire que sa trajectoire était hasardeuse mais à le voir traverser la salle, nous savions parfaitement vers qui il se dirigeait. Il murmura à l’oreille de la Serpentard quelques mots et Seth ajouta pour me rassurer, tout en descendant de la table avec nonchalance mais :
- Arrangé.
Je lui souris et le questionna sur ses projets de l’après-midi. Nous étions libres grâce au permis de Transplanage. J’espérais pouvoir passer la journée avec lui plutôt que de me morfondre sur mes histoires de cœur avec Lanah ou sur la douleur de voir mon père sans pouvoir lui parler. Je voulais me changer les idées.
- Ca te dit qu’on se fasse une partie de Quidditch dans les bois? Je suis sûr qu’avec ta vitesse ça va être un truc de fou!
Nous nous dirigeâmes vers la sortie. Il acquiesça à ma proposition en m’avertissant toutefois qu’il devait d’abord parler à son frère. Je lui souris pour agréer. Je souhaitais qu’ils se réconcilient. J’espérais que cet entretien les rapprocherait.
- Je t’attends près de la cabane d’Hagrid. Je vais choper deux balais. A toute.
Je jetai un dernier regard vers Sacha et attentis qu'il croise mes yeux pour lui sourire. Il ne devait pas comprendre ce sourire mais ce qui comptait était qu'il le prenne.
Nombre de messages : 271 Maison : Ancien Serdaigle Année : Aucune Gain de Gallions : 18815 Date d'inscription : 11/10/2007
Sujet: Re: Permis de transplanage Mer 4 Juin 2008 - 12:37
Au moment où on fait des promesses, on est toujours certain de les tenir, on croit que ça sera facile et qu'on y arrivera sans problème puisque c'est ce qu'on veut et qu'être fidèle à une promesse est finalement quelque chose de plutôt agréable qui nous donne une très bonne image de soi. On sent valeureux, c'est valorisant et la promesse est "valorisable". Après y'a la vie qui vient foutre le box dans nos promesses. Ca, on y peut rien mais ça rend la promesse épineuse au moment où on doit faire le choix de la tenir ou de l'oublier. Ca fait toujours mal car c'est pas parce qu'on laisse de côté une promesse qu'on n'aime pas ou qu'on ne respecte pas la personne à qui on l'a faite. C'est cette foutue vie avec ses hasards de bouse qui aime bien nous faire des blagues.
La bonne blague de la vie ni Jay ni moi n'en rirons au moment où ça se passera. Je lui fais des promesses de voyage et je ne sais pas encore que je ne pourrai pas les tenir. Pourtant, maintenant, dans ce cours de Transplanage qui voit nos caractères se réconcilier et croire en un futur sympa et insouciant, c'est l'élémentaire sentiment de bien-être qui nous enveloppe.
Elle a mal à la tête, Baten vient lui donner une potion, on attend la fin des exo pour tout le monde en se tenant dans les bras l'un de l'autre. Pas besoin de causer, on a rien à se dire, c'est juste le besoin d'être l'un contre l'autre, comme deux ado nigauds qui ne jurent que par le toucher. J'ai mes doigts qui jouent avec la paume de sa main pour la décontracter car pour une fois, je sens bien que c'est pas de la comédie son mal de crâne. Elle a l'air tout molasse, quand elle est câline, c'est qu'elle est crevée, sinon c'est plutôt les coups de bâtons et embrouilles en veux-tu en voilà. Elle pose sa tête contre mon épaule et ne suit plus les transplanages des autres. Je sais pas à quoi elle pense, mais elle est calme.
Aaron se désartibule sévèrement et le médicomage de Sainte-Mangouste vient à sa rescousse. Pendant ce temps Sacha nous conseille de vérifier qu'on a toutes les parties de notre corps avant de sortir. Je crois que je l'aurais senti, j'avais oublié un pied dans la Grande Salle. Je bouge lentement pour ne pas bousculer Jay, qu'elle ouvre les yeux tranquillement pour requinquer son corps d'un peu d'énergie, le temps de sortir d'ici.
T'as des affaires? Je lui demande.
Je vais lui chercher son sac, la laissant planer où nous nous sommes assis. Je reviens vers elle. J'applique un baiser sur son front et me baisse pour être à sa hauteur et voir dans ses yeux rougis où en est cette petite migraine. Elle en est que Jay est toujours dans le coltar. Je lui souris, écarte une mèche ensoleillée de son visage et me rassois à côté d'elle. On n'est pas pressé. Pendant que les autres sortent, je me mets à califourchon sur le banc, ouvre mes bras pour lui offrir mon épaule. Sa tête s'y laisse tomber, lourde et fatiguée.
Oh, la, dis-je à voix basse dans son oreille, faudra vraiment qu'on trouve autre chose pour aller sur les quais, le Transplanage, ça ne te réussi pas du tout.
Je vais trouver une solution pour ça. Pour qu'on parte à la conquête océanique sans qu'elle en devienne migraineuse et, dans l'immédiat, pour qu'elle finisse la journée un poil plus cosy que maintenant. Je voudrais être tout pour elle. Le bon garçon, le réconfort, l'entrave qui l'empêche de faire n'importe quoi, l'amant, l'ami, le confident, la plage où elle s'allonge quand elle veut se reposer. J'ai pas l'étoffe d'un chevalier servant mais je sais encore ce dont elle a besoin. Si j'ignore complètement comment fonctionnent les autres nanas, celle qui dort dans mes bras n'a aucun secret pour moi.
Elle m'attendrit.
Je te promets que je serai toujours là... même quand t'es chiante, J.
Et voilà la promesse que je ne saurais pas tenir. Mais chut, pour lors, tout va bien et je l'embrasse au pays du rêve.
Nombre de messages : 78 Maison : Poufsouffle Année : 7ème année Gain de Gallions : 18951 Date d'inscription : 11/08/2007
Sujet: Re: Permis de transplanage Ven 6 Juin 2008 - 9:01
Après quelques soins de haute facture réalisées par Baten, nous secouons la tête pour essayer de retrouver nos esprits. Ce type, c'est l'eden à lui tout seul. Des fois, nous nous disons que si nous avions été une fille, nous aurions bien aimé trouver un gars comme lui pour penser les plaies que nous aurions pu nous faire en empilant les trolleries. Nous serions allés cueillir le plus bel edelweiss sur la plus haute montagne, ou décrocher les étoiles Deneb et Baten pour les lui offrir en guise de témoignange de notre amour. Nous lui construirions des Alhambra ou des Taj Mahal pour nous y réfugier...
Secouage de tête. Que nous arrive-t-il? Nous sommes hétéro et fier de l'être. La désartibulation nous aurait-elle fait perdre la tête? Et pourquoi parler de nous à la première personne du pluriel? Si nous étions blanc nous ressemblerions plus au moins à Alain Deloin cet infâme acteur moldu devant qui les filles se pâment en Asie.
////////
Gné? Dans cet état de complète folie qu'Aaron essaya à nouveau de transplanner. Au bout de quelques essais infructueux, il réussit à changer de cercle indemne. Finie la désartibulation. Par contre, bonjour les effets secondaires des potions de Baten pendant que les autres sortent de la Grande Salle.
////////
Imbibé de ces satanées potions, nous prenons notre sac et essayons de nous faufiler dehors. DL et ses paroles ne nous atteignent pas lorsque nosu assayons de ne pas tituber. Il faudrait ne pas tomber pour ne pas passer pour le dernier des trolls.
La grande salle nous semble plus grande qu'un terrain de football. Pffff... Quelques pas... ça tangue. La désartibulation c'est plus fort qu'une cuite au whisky pur feu. Pfffff
Nous nous efforcçons de vite nous cacher pour laisser sortir les différents onguents servis par Baten. Raté.
- Récurvite!
Note pour la prochaine fois: préférer passer trois jour à l'infirmerie pour retrouver la pleine capacité de son corps plutôt que d'accepter d'ingurgiter du nawak.
Spoiler:
Contraintes (c'était du sport): - Ne jamais parler de la personne la plus importante pour mon perso. En l'occurrence, il s'agit de Sully - Parler de soi à la 1ère personne du pluriel. - Utiliser les 4 noms communs, la contrainte à Mélu - Fond musical, la contrainte à Oma
Mélusine McEwan Administrateur
Nombre de messages : 1655 Age : 39 Maison : Ancienne Gryffondor Gain de Gallions : 20118 Date d'inscription : 02/10/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Ven 6 Juin 2008 - 9:53
Marcher pour rien dans ce vacarme Se mélanger parmi les ombres Perdre sa voix même quand on parle Tellement tous les bruits se confondent
Marcher toujours, sans même savoir Ni les pourquoi, ni les absences Pas vraiment suivre sa propre histoire Ne plus être sûr de c'que l'on pense
Non mais non.
Il était presque gentil. Il n'avait pas le droit. Il était désolé. Il n'avait pas le droit. Il la guérissait. Il n'avait pas le droit. Et il lui souriait. Il n'avait pas le droit non plus. C'était comme s'ils étaient revenus un an auparavant, à la fin de cette fameuse soirée. Et il l'appelait Mélusine. Il n'avait pas le droit. Ca faisait un an.
Non mais non.
Il y avait eu le procès entre temps. Elle était venue lui offrir le possibilité de se venger. Et au lieu de ça... Bref. C'était flippant.
Il la touchait. Il n'avait pas le droit. Mais c'était déjà un peu plus normal. Il était ironique. Et ses craintes s'envolèrent. Ca aurait le comble qu'elle se mette à cauchemarder une amitié. Ses baisers? Dangereux? C'était presque méchant, ça. S'il y avait quelque chose de tout sauf dangereux chez Mélusine McEwan, c'était bien cet aspect-là d'elle-même. Bon. Ok. Elle l'avait mordu mais il n'allait quand même pas lui faire croire que c'était la première fois de son histoire personnelle. Sinon, les filles manquaient vraiment d'imagination. Mais peut-être pas à ce point-là. Le sang perlait à sa lèvre sans vouloir s'arrêter. Son sang. Ce qui prouvait que dans n'importe quelle situation, on pouvait trouver un point positif. Le point positif en question? Mélusine Mouna Maëwen Myrzam McEwan n'était pas une vampire. Parce que sinon, envers et contre tout, elle lui aurait sauté dessus pour un bouche-à-bouche beaucoup plus... hum... profond. Envers sa haine. Contre l'avis général.
Quoi que... Si vraiment, elle avait été une vampire, elle aurait probablement commencé par récolter son propre sang qui s'était écoulé à gros bouillons de sa pommette. Hum. Oui, Zyn n'y avait jamais pensé. Mais il y a beaucoup de choses auxquelles on ne pense pas. Les vampires en manque d'hémoglobine se servaient-ils à domicile? Ou bien étaient-ils obligés de s'abreuver à d'autres jugulaires que la leur? Les orgies vampires consistaient-elles en morsures à gogo entre collègues vampires, copains vampires ou voisins vampires? Voire même famille vampires? Se rendaient-ils ce petit service. Pour avoir la réponse à ces questions, il aurait sans doute fallu que Zyn s'adresse à un vampirologue. Il n'y en avait pas à Poudlard. tant pis. Elle survivrait sans. Elle n'était pas vampire et c'était tout ce qui importait. Héréditairement, elle aurait de toute façon plus risqué la lycanthropie par sa loup-garou de mère que le vampirisme. On racontait de toute façon que c'étaient deux grandes familles qui évitaient de s'hybrider. Conclusion, pas de loup-garou-vampire dans la famille McEwan.
Elle s'égarait un peu, là. Peut-être parce que le sujet l'avait toujours intéressé. Elle connaissait trop bien la souffrance des loups-garous pour ne pas y penser. (le seul professeur à avoir un jour égalé Rogue dans le degré de haine inspiré à la capitaine des Gadflies n'était autre que Gilderoy Lockhart. Son Promenades avec les loups-garous n'était qu'un tissu de bêtises.) Ou sans doute plutôt parce que, mélusinement parlant, c'était beaucoup moins ignoble de cogiter à ça que de se fixer sur les lèvres de De Lansley.
Marcher pour rien juste pour le bruit Pour faire le mur à son passé Juste un instant, juste un sursis Pour un semblant d'éternité
Il avait eu mal? Bien fait! Elle avait eu mal aussi en transplanant. Un mal de chien. Et il était parti...
'Bon débarras!'
... pour ensuite rejoindre Leonhart. Leonhart. Mélusine n'y avait pas pensé. A rebours, elle se dit qu'elle n'aurait pas pu trouver mieux pour l'agacer. Ca prouvait juste qu'elle était une ennemie convenable. Mais si elle avait su ce qui se passait dans la tête de son ennemie à ce moment-là, elle aurait sans nul doute eu l'agréable sensation se sentir des sueurs froides suinter de sa colonne. Mais elle ne savait pas, échappant aux affres de l'inquiétude et de la terreur, tournant le dos à l'angoisse et à l'horreur. Pas qu'elle fut douillette. Mais quand même. Des millions de bouts de verre... Elle ne savait pas mais les voir tous les deux lui fit quand même redouter le pire. Il faudrait qu'elle songe à changer de dieux. Les siens ne lui paraissaient pas très efficaces ces temps-ci. Entre la défaite au Quidditch et tout le reste... Mais qui choisir? Isis, Osiris, Horus et Seth? Non. Trop anciens. Krishna, Ganesh, Vishnou et Shiva? Trop lointains. Des étoiles peut-être? Deneb et baten Kaïtos, Adhara et Pollux? Non, non, non. Sham, Kaffaljidhma et Arcturus. Ou Mirzam. Oui, Mirzam, son étoile.
Marcher encore pour tout quitter Pour se sentir encore en vie Suivre l'étoile d'la liberté Avant d'être surpris par la nuit
'Mirzam! Je t'en prie!'
Marcher toujours c'est déjà croire Que toutes nos traces ont bien un sens C'est retirer de nos miroirs Toute la buée de notre conscience
Un regard aux alentours. Leonhart était partie (bon débarras). Elle pouvait faire de même. Ca n'était pas comme si elle était venue pour décrocher son permis. Son regard tomba sur Althéa.
Marcher tout seul mais pour quelqu'un Se mélanger dans les mémoires Peu importe ce bout de chemin Tous les endroits ont une histoire
Althéa. La seule Gryffondor à avoir osé venir. Ah? Jazzy? Bah, c'était un cas à part. Elle, elle était à Pinkodor. Althéa. Assises. Presque punie. Elle lui faisait penser à la soeur qu'elle n'avait jamais eu. Tout au long de ses sept années à Poudlard, elle s'était créé une famille de substitution. Il y avait bien sûr Alex qui avait été si proche de vraiment devenir son frère. Il y avait Maude. Maude la douce. Maude qui la comprenait mieux que personne. Maude sa pseudo jumelle. Et il y avait Althéa. Sa soeur de blason. Sa soeur de rousseur. Sa soeur de batte. Sa soeur de douleur. Même folie latente. même entrain. Il y avait chez amie ce quelque chose qui la faisait se sentir bien en sa présence. Et ce petit truc en plus qui faisait qu'au-delà de leurs rires échangés, il y avait de la confiance et une sorte de "je serais là pour toi", un peu maladroit mais sincère. Elles n'avaient pas gardé les dragons ensemble mais c'était tout comme.
Pourtant s'en aller Sans se demander A quoi ça sert Tous ces pas sur la terre
Voilà pourquoi, au lieu de partir en solitaire, Zyn attendit son amie à l'orée de la Grande Salle. Même les plus fiers ont parfois besoin de soutien. Mais les plus fiers sont orgueilleux alors ils n'en montrent rien. Plus que tout, Mélusine n'avait pas envie d'être seule. Peut-être justement parce qu'elle le souhaitait malgré tout.
S'en aller Et toujours chercher Une autre lumière Pour nos pas solitaires S'en aller
Toujours est-il qu'à l'approche d'Althéa, McEwan la rouge exécuta une sorte de révérence comique. Elle ne voulait pas parler. Elle voulait oublier. Faire le clown. Se cacher derrière le maquillage et les couleurs trop vives. "Bouffonne" (dixit Leonhart) "Un clown qui s'ignore" (dixit De Lansley) Kif-kif l'hypogriffe sur l'échelle du ressentiment, Monsieur et Madame. Bouffonne? Clown? La preuve en image.
"Mademoiselle Banana-Split, accepteriez-vous notre humble compagnie pour une longue épopée au fin fond du château? Nous nous sommes languies du temps que nous avons pu passer ensemble..."
'Et nous inventerions n'importe quoi pour partir d'ici.'
"De toute façon, vous n'avez pas le choix. Nous en avons décidé ainsi. Allons errer au quatrième étage."
Là où les attendait le tableau de Mademoisele-Boit-Sans-soif, le teint rougeaud, coiffée en charlotte, le tout surmonté d'un chapeau en mélusine rouge. Ca n'était pas du plus bel effet.
S'en aller Sans se retourner Laisser derrière Les faux pas sur la terre
Saisissant son amie par la main, Zyn, avec un clin d'oeil mal déguisé, commença à chanter le morceau qui faisait scandale sur la RITM en ce moment:
"Nous aurions voulu être des vampires Pour reconnaître le goût du sang Et pour sentir entre nos dents La vie d'un autre s'évanouir... La vie d'un autre s'évanouiiiiiiiiir.
Nous aurions voulu être loups-garous Pour qu'une fois née la lune pleine Nous sentions battre dans nos veines L'appel de ceux qui sont comme nous... L'appel de ceux qui sont comme nouuuuuuuuuu.
Nous aurions voulu être des goules..."
Plein de fausse gaieté pour se voiler la face. Parce qu'elle venait de mettre le doigt sur ce qui la gênait vraiment. Insatisfaite.
S'en aller
Spoiler:
Contraintes: je crois qu'elles y sont toutes. - Jazzy: le portrait d'Althéa - Charlotte: ne pas parler de James - Seth: ils y sont tous - Elliot: "S'en aller" texte de Marie-Jo Zarb - ma mienne: Deneb et baten Kaïtos, Isis, Seth, charlotte et mélusine - Liam: remplacer tous les "je" du texte initial par un "nous" - Noah: flippant, crainte, cauchermarder, sueurs froides, affres, inquiétude, terreur, angoisse, horreur, redouter, etc. - Sullivan: insérer des expressions idiomatiques contenant des noms d'animaux (moldues ou sorcières). Minimum: trois. (mal de chien, garder les dragons ensemble, kif-kif l'hypogriffe) et Inventez une contrainte qui vous plaise et vous donne envie d'écrire (faire la parodie d'une chanson connue: "J'aurais voulu être un artiste")
Et pour info, le message du nénuphar, c'est "tu ne sais pas aimer".
Jezabel Jackersson Adulte
Nombre de messages : 233 Age : 35 Maison : Gryffondor Année : 7ème année Gain de Gallions : 19704 Date d'inscription : 03/12/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Sam 14 Juin 2008 - 9:16
Jezabel n'entendait plus que la voix berçante d'Elliot au milieu d'un rouleau indistinct d'une rumeur dans la Grande salle. La potion que Baten lui avait fait passer la migraine mais provoqué une grosse fatigue. Jay n'aimait pas transplaner. Dans ses rêves ou peut-être était-ce pour de vrai, elle entendait Oma lui dire qu'ils trouveraient un autre moyen pour se rendre de facon économique au port pour embarquer vers Aruba.
♥ Quel dommage d'être fatiguée, ♥ songeait-elle sans avoir la force d'ouvrir la bouche pour le murmurer à son petit ami, ils avaient l'après midi de libre et elle en aurait bien profité pour rester avec lui, aller se réfugier où on ne les trouverait pas de toute la journée et emmitouflés dans un lot de couvertures qu'ils auraient piqués dans l'un de leur dortoir.
Comme ils s'étaient fâchés depuis quelques jours, ils n'avaient plus eu le temps de se retrouver seuls et par malchance, quand ils se réconciliaient, Jay était à bout de force.
Elle sentit Elliot se replacer sur le banc et elle put caler sa tête dans son couverture. Cette position confortable fut la dernière dont elle se souvint avant de se réveiller quelques heures plus tard dans un endroit qu'elle ne reconnaissait pas.
Oma avait certainement un don de légilimens parce que Jezabel était dans cette salle illuminée par une seule torche, enroulée dans un gros duvet bleu qui était certainement celui du Serdaigle. Lui il était étendu à côté d'elle, adossé au mur de la salle et en train de lire et de faire ses devoirs sous la faible source de lumière.
Les tables de la classe avaient été repoussées et agencées autour d'eux pour former comme une petite arène avec un toit au dessus, on aurait dit une petite maison. Elle s'étira et lui sourit. Plus de migraine et reposée, elle se frotta les yeux et ne se rendit pas compte qu'elle venait de faire couler tout son mascara. Oma laissa ses bouqins de côté et lui demanda si elle allait bien. Elle allait bien mais elle pourrait aller mieux.
A chaque fois qu'il avait des intentions pour elle ou qu'elle ne le voyait pas pendant un certain temps, ca faisait grandir chez elle son désir de lui. Elle ne savait pas s'il s'en rendait compte et elle ne savait pas non plus si cela était normal. Parfois, elle le voulait tellement (même si elle ne le disait pas toujours de fcon claire ou qu'elle faisait la fofolle pour mieux faire passer son désir), elle voulait tellement donc, que ca lui faisait mal au ventre. Elle ne parvenait se calmer petit a petit que quand il arrachait par ses caresses la lourdeur de ne pas pouvoir être toujours contre lui. C'était comme si elle avait une seconde peau, désagréable à porter, e qu'un effleurement d'Oma pouvait la lui retirer pour la laisser à vif et sensible.
Cette petite douleur grimpait en elle et une petite flamme plus lumineuse que celle qui éclairait la salle ou ils étaient, venait de s'allumer dans son regard.
Elliot, murmura-t-elle en se redressant pour atteindre ses lèvres.
Elle n'avait pas besoin de poursuivre, d'expliquer ou de jouer sur ce coup la, car il lui sembla que le jeune garçon avait parfaitement compris ce qu'elle voulait et qu'il était près à le lui donner.
Spoiler:
Arum rose : âme, désir de relation d'amour charnelle (destiné à une personne jeune), dans wikipedia, le lien de Charlotte.
Purdey LaRoche Elda Adulte
Nombre de messages : 1021 Age : 33 Maison : Ancienne Serpentard Année : 1ère année [Moon Shadow] Gain de Gallions : 20668 Date d'inscription : 24/01/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Lun 23 Juin 2008 - 19:27
*Aucune désartibullation durant le cours ...
Aucune désartibullation durant le cours ?
Non.
Génial.
Enfin, pas tout à fait. Il lui fallait l'accord de De Lansley pour transplaner à volonté. Elle ne pensait pas avoir trop fait d'erreurs ... Elle ne voulait plus y penser. Les uns commençaient à sortir, les autres trainaient encore dans la Salle. Elle ne voulait pas se retrouver dans les derniers à partir. Elle était venue juste pour le cours/examen. Elle avait été surprise par le geste de McEwan embrassant De Lansley. D'abord à la petite fête après la victoire de Serdaigle, puis là. Charlotte à côté d'elle semblait mal digérer tout ça, ce qui la fit partir vite. Devant, il y avait Jackersson et O'Malley, il était très attentionné envers elle. Il lui semblait aussi que McAllistair, le Serdaigle avait invité Malika, mais elle n'en était pas du tout sûre. Tous ces couples, ça étouffait la passion amoureuse.
Elle se sentait mal. Non pas à cause du transplanage, mais de tous les voir s'aimer. Enfin on mettait de côté Sacha et Charlotte, eux c'était trop compliqué. Elle soupira, prit son sac.
Où allait-elle aller maintenant ?
Si elle retournait dans la Salle Commune, c'était à coup sûr qu'elle retomberait sur Mark. Elle ne voulait pas. Ce froid entre eux deux la rendait mal. Elle ne supportait plus de devoir l'éviter. Elle l'aimait toujours, et ne pouvait se résoudre à ce que leur histoire, à eux deux, se termine. Elle ne le voulait pas. Dès qu'elle était au près de lui, son pouls s'accélérait, elle était apaisée. Quand elle était loin de lui, il y avait cette passion, ce feu ardent qui la dévorait de ne pas être au près de lui. Elle ne le lui avait jamais dit tout ça. Elle avait un peu peur de dévoiler ses sentiments. Ce qui avait certainement causé cette dispute. Elle n'avait jamais eu pour habitude de se confier. Résultat, aujourd'hui elle ne pensait qu'au jour où tout redeviendrait comme avant. Gardant en elle cette chaleur amoureuse, qui ne sortait plus. Elle voulait lui reparler, l'embrasser de nouveau, être contre lui.
Son sac sur l'épaule, elle se dirigea instinctivement vers la Salle Commune. Elle n'en prit pas conscience. Ce n'était que devant l'entrée, pour donner le mot de passe qu'elle réagit. Elle avait cette chose qui la dévorait de l'intérieur. Elle entra mais rien ne changea. Elle devait être la seule à être encore amoureuse. Lui devait être en train de l'oublier.*
Spoiler:
Rose Rouge : Passion, mon amour pour vous est ardent.
Adel Iscarioth Administrateur
Nombre de messages : 326 Age : 32 Maison : Serpentard Année : 7ème année Gain de Gallions : 19689 Date d'inscription : 08/12/2006
Sujet: Re: Permis de transplanage Mar 8 Juil 2008 - 10:28
La salle se vide peu à peu. Si pressé de la quitter dix minutes auparavant, Adel s’arrête en plein milieu. Son sac dont la lanière est enroulée autour de son poignet pend comme une poupée qu’on tient par la main. Balance un peu. Un silence l’enrobe et le plonge dans des pensées qui le laissent stone sur le carreau de la Grande Salle.
* Ca approche... * se dit-il, réalise-t-il soudain alors qu’il partait pour aller narguer Joséphine de ne s’être pas présentée à l’examen de Transplanage.
Le sac cesse progressivement son mouvement pendulaire. Tout est calme en Adel. C’est avant la tempête. Sa respiration faible lui semble n’avoir jamais fait autant de bruit. Il ne voit pas le couple assis sur un banc à se câliner. Il ne voit pas Leonhart vexée. Il ne voit pas les McAlistair désartibulés. Il ne voit pas McEwan se remettre de son accident. Il ne voit plus rien que cette Grande Salle vide et angoissante malgré le soleil heureux qui la berce.
* Ca approche et je suis comme un troll à trouver le moyen de lui prendre la tête... *
C’était quand la dernière fois? Il ne se souvient pas. Il force son esprit à se concentrer mais il ne trouve pas. C’était quand la dernière fois qu’il l’a embrassé? Ce matin en la croisant? Plus tard avant d’entrer dans la salle? Et il était comment ce baiser? On s’habitue à l’autre, à sa présence douce, aux gestes affectueux du quotidien parce qu’on pense qu’ils seront toujours là demain. Sans y penser, ils existent malgré nous. Comme on respire. On aime. Et on oublie comment on fait pour vivre ce sentiment.
* C’était quand la dernière fois que je l’ai embrassé. Ca sera quand la prochaine fois que nous partagerons un cours ensemble? Que cette Grande Salle sera aussi vide... que je m’empresserais de la rejoindre pour la taquiner... que nous nous disputerons pour savoir qui a raison et qui a tord... que je l’embrasserai sans craindre que... ça approche? *
Ca sentait la fin de l’année. Ce premier amour sera accidenté. Adel venait d’en avoir l’intuition. Un rien. Cette sonate incomplète qui murmure dans son oreille de faire attention au temps qu’il reste avant la fin de l’année. Ne rien gâcher. Se souvenir de tout. Des dernières fois où il l’embrasse dans tel ou tel lieu, des derniers regards... car il ne saurait jamais avant que cela n’arrive si ce regard ou ce baiser ne serait pas le dernier donné. Ici. A Poudlard. Dans leur adolescence.
La fin de l’année approche avec son synonyme écrasant: le départ vers l’université de Joséphine... Le départ des marques espiègles du quotidien qu’il aimait tant et auxquelles il s’est accoutumé. Elles vont disparaître. Au moins un an. Un an, c’est long.
* Ca approche et rien ne sera comme avant. *
Adel reprend sa marche. Balance son sac sur son épaule. Le silence s’efface derrière les murmures et les commentaires des autres élèves. De Lansley les prévient qu’ils recevront leur permis tantôt. Adel s’en fout.
Il aurait préféré avoir le permis de ne jamais grandir pour préserver ce que le temps a fait de mieux: les premières fois, les premiers amours, les premiers... chagrins?
Ca approche tout ça. Alors, il va rejoindre Joséphine. Il ne lui dira rien de cette angoisse qui l’a prise par surprise. Son regard bleu n’aura pas changé. Il sera serein et indescriptible. Si elle lui demande comment s’est passé ce cours de Transplanage, il ne répondra pas. Un sourire sur son épaule, il l’aura enlacé pour inscrire dans son esprit: "Et là, c’est la dernière fois que j’ai pris Joséphine dans mes bras au milieu du couloir"; Parce que le temps n’a jamais voulu s’en arrêter aux premières fois, il a aussi décidé de couler vers les dernières fois.