[Parc/jardins de Salem] Délectation [PV]

*Oublier ne serait-ce qu'une après midi, ou plus l'ambiance de l'école. Quitter l'uniforme, les chaudrons, les bouquins, tout ce qui va avec l'apprentissage sorcier.
Purdey s'était évadée de Poudlard pour faire quelques achats de printemps. Elle devait passer à la ménagerie magique. Sterben ne mangeait rien depuis deux jours, cela inquiétait la septième année. Elle avait également envisagé de passer au magasin et accessoires de Quidditch. Son balai devait passer en révision. La saison de Quidditch avait pris fin, et elle devait avoir un balai parfait pour sa prochaine rentrée. Elle souhaitait poursuivre dans le Quidditch.
Si elle s'y prenait un peu tôt ?
Non, car elle ne s'imaginait pas passer un été sans son balai, alors autant le faire maintenant.

La Serpentard s'était attachée les cheveux pour une fois. Le soleil faisait apparition, elle avait opté pour une tenue de printemps. Son sac en bandoulière, Sterben dedans, un sac très long dans sa main gauche, noir, contenant son balai, un Galaxie 9. Elle avait pris le soin de s'acheter auparavant un sac pour le protéger. Les voyages risquaient de l'abîmer et elle ne voulait pas endommager ce qui lui permettait de vivre.

Elle entra d'abord dans le magasin de Quidditch. Le gérant était une connaissance de la famille. Il avait en effet fourni les balais pour l'équipe de Quidditch du père de la demoiselle. La rouquine confia alors le balai à Monsieur McFly.
Aussitôt le balai déposé, elle fila à la ménagerie. Elle sortit Sterben, le présenta à une dame qui avait les cheveux grisonnant et très mal coiffés. Elle avait pourtant un air confiant, presque un air sauvage aussi.*

"Alors, qu'est ce qui vous amène ici mademoiselle ?
Mon furet ne mange plus depuis deux jours.
Hum ... Je vais voir ça."

*La vieille femme sortit sa baguette magique, lança tout un tas de formules que Purdey ne connaissait pas. Un sourire se logea sur le visage de la dame. Purdey fronça les sourcils. Qu'avait-elle à sourire alors que son animal était mal. Elle ne pu se retenir de parler froidement.*

"Quoi ?!
Votre furet a juste du chewing-gum coincé dans l'oesophage.
... Quewoi ? ... Hailley ...
Pardon ?
Non rien. Ça va prendre longtemps ?
Non, en deux minutes c'est fait. Vous pouvez patienter ?
Oui ..."

*La vieille femme prit Sterben et partit derrière? Pourquoi ? Si ce n'était qu’un chewing-gum il n'y avait aucun intérêt de partir à l'autre bout du magasin. Non ?
Purdey fit donc le tour du magasin. Des chouettes, des rats, des chats, toute une ménagerie sorcière. Elle s'attarda sur un hibou, noir, avec une tache blanche sur l'oeil. Elle approcha son doigt de son visage.*

¤ Crack ¤

*Il venait de lui pincer le doigt.*

"Aïe ! Saleté !
Faite attention, il n'est pas très sociable ce hibou.
J'ai vu ça.
J'ai retiré le chewing-gum de votre furet il est en bonne santé.
Hum ... ça me coûtera combien ?
Oh pas grand chose. 5 gallions.
Tenez."

*Elle donna les gallions à la vieille femme, puis sortit, Sterben dans les mains.

Hailley, petite peste, tu me le payeras.

Elle se dirigeait vers les Jardins de Salem. Elle n'avait rien à y faire. Une fois dans les jardins, elle posa Sterben par terre. Celui-ci vagabonda. Purdey quand à elle, le suivait en marchant, laissant aller ses pensées...*

- Tu ne dis même plus bonjour... enfin, c'est vrai que tu attaches beaucoup d'importance aux maisons et une serpentard avec une pouffys... fais pas cette tête, je te taquine. Qu'est ce que tu fais de beau à Salem en cet après-midi de liberté loin de toute BRIME et autre bébête que peuple Poudlard.

Isis avait apostrophé Miss Laroche Elda du banc où elle profitait du soleil printanier. Elle fut étonnée mais ravie de voir une tête qu'elle connaissait. Depuis que les bestioles BRIMEs avaient pris le pouvoir les journées de libre étaient rares. Alors tous les élèves en age de transplaner s'enfuyait le plus loin possible de Pré-au-Lard dès que cela était possible.

N'étant pas majeur, Isis n'eut pas le loisir de transplaner. Elle était sur Londres car elle avait passé sa matinée et le début de son après midi à sainte Mangouste. Entre l'attente, les infirmières occupées à papoter, Mallhouwen qui l'a réprimande comme d'habitude sur un traitement qu'elle a à moitié respectée et les nouveaux tests expérimentales créer spécialement pour l'adolescente, Isis avait passé une journée ennuyante. Pire qu'être enfermée avec Greenapple et son balai dans le chaudron. Et je ne parle pas du mari... Le seul moment agréable a été son déjeuner avec Baten qui finissait son stage à l'hôpital. On n'imagine pas combien un visage amical peut vous soulager dans cet enfer.

Isis était maintenant devant Purdey et l'emmena au café du parc. Si elle ne savait pas encore qu'ils faisaient des déserts exquis, elle connaissait la réputation de leur café meringué, un régale.

"Hein ?"

*Tel était sa réaction lorsqu'une voix l'interpella pour lui parler de Serpentard et Poufsouffle, de ne pas avoir dit bonjour, de ce qu'elle faisait et ... Isis, c'était elle bien entendue. Elle ne s'attendait pas du tout à la voir ici. Elle pensait être la seule de Poudlard à traîner entre ses grands arbres et ses fleurs de toutes les couleurs.
Néanmoins, elle afficha un petit sourire, même si elle mourrait d'envie elle aussi de savoir ce que faisait Miss Kitlee ici.*

"Tu n'as pas dit bonjour toi non plus... Hum ... Bonjour Isis. Je suis ici parce que je devais emmener mon balai en révision et Sterben à la ménagerie. Il avait bouffé un chewing-gum ... Humpf ...
Et toi que fais-tu ici ?"

*Isis prenait les devants et avança. N'ayant rien de prévu de particulier, la jeune femme la suivit. La direction était vers le café du parc. Purdey n'y avait jamais mis les pieds. Elle avait plus l'habitude de fréquenter les cafés bulgares ou même russe quand elle voulait enquiquiner sa soeur. Elle avait tout de même entendu vaguement parler de leur café meringué, cela par Dédèle, une accro du café en plus d'être un boulet.

Tiens ... j'y pense ... Je l'ai enfermé dans un placard à balai juste avant de partir, et sans sa baguette. La pauvre, elle doit être en train d'hurler à la mort ...

Sterben essayait de choper les gnompillons*. C'est stupide un animal par fois, surtout quand on sait que les gnompillions ont des petites griffes qui font très mal quand ils se sentent menacés.
Marchant maintenant à côté d'Isis, et se rapprochant du café, elle parla mais sans vraiment s'en rendre compte.*

"Je ne suis jamais allée dans le café du parc."

Spoiler:

Le café était en plein de cœur du jardin de Salem. Il se fondait dans la végétation, seul son emblème rose fushia trahissait sa présence au fil des saisons. Construit autour d'un chêne millénaire, le bâtiment semblait avoir été bâti au cœur même du tronc. Les branches traversaient la pièce principale et délimitaient les différentes parties du restaurant. Tandis que les feuilles prenaient un malin plaisir à former des rideaux végétaux devant un client un peu trop pressé. Les branchages quant à eux devenaient une arme redoutable contre n'importe quel client irrespectueux ou voleur qui aurait tenter de prendre la caisse.

Il y avait peu de monde malgré le temps magnifique de ce mois d'avril. Les deux jeunes filles s'assirent à la terrasse surplombant la Mare Emerald et ayant une vue directe sur les champs de coquelicot où avait trouvé refuge de magnifique Vivet d'or* depuis 1 ans. Cela avait beaucoup de bruit dans le pays et venir à Salem sans les voir étaient devenu une faute de très mauvais goût. Devenu une espèce protéger, les Londoniens particulièrement choyer ces petits oiseaux en voie d'extinctions.

Isis buvait son café meringué avec beaucoup de délice. Tandis que le furet de Purdey s'amusaient à asticoter des orchidées magiques qui n'appréciaient pas vraiment. Purdey lui avait demander ce qu'elle faisait là, elle avait bien sur pris soin de rien dire là-dessus. Les deux jeunes filles avaient bavardé de tout et de rien.

- Tu fais quoi l'année prochaine ? Tu compte aller à l'université ? Jonathan compte y aller. Ca va me faire du bien de le voir… en tout cas plus souvent que là. Ca fait plus de 2 moins qu’on sait pas vu, ca fait long.

Spoiler:

*Sterben reniflait les orchidées. Mais celles-ci ne semblaient pas du même avis. L'une d'entre elles se ferma brusquement devant le furet qui prit peur et vint se blottir sur les cuisses de sa maîtresse qui était en train de boire le café meringué. Enfin d'y goûter plutôt, car la jeune femme bulgare n'aimait pas tellement le café. Elle était plus chocolat chaud et thé. Mais là elle aimait bien. C'était doux et chaud. Et même s'il faisait beau et que les températures étaient agréables, ça ne la dérangeait pas.

L'endroit était ... comment dire ... naturel. Voilà. Relaxant. Purdey ne s'y sentait pas trop à sa place, mais elle appréciait. Elle était plus habituée à avoir du bruit autour d'elle, ou quelque chose de plus agitée. Là c'était trop calme.
Elle arrivait facilement à parler avec Isis. Pourquoi ? Elle n'en avait aucune idée. Peut-être que les deux noëls au BDE y étaient pour quelque chose ? Possible*

"Oui je compte aller à Poudlard Uni. Pour le Quidditch... Ça doit être dur de ne pas voir celui qu'on aime aussi longtemps que ça ... Mais s'il va à Poudlard Uni à la rentrée prochaine ça va être plus simple pour vous, pour vous voir."

*Elle bu une nouvelle gorgée de café, regarda Isis, et s'adossa contre le siège.
En y pensant, l'année prochaine elle verra moins Mark. Ça allait lui faire drôle. Elle qui avait l'habitude de le voir tous les jours. Elle posa sa tasse sur la table, un Vivet d’or s'approcha de leur table. Une question lui trottait dans la tête. Elle hésita à la poser. Mais autant savoir maintenant que ne jamais savoir.*

"Tu as l'air très proche d'Andrew Tyler si je ne me trompe. Non ?"

La question surpris Isis qui ne fit rien pour le cacher. Elle reposa sa tasse qu'elle venait de porter à ses lèvres sans avoir bu une goûte du liquide.

- Euh... oui. Andrew est un ami, un ami proche. Un confident.

Elle regarda de travers Purdey pour savoir ce qui trottait dans sa tête. Pourquoi cette question ? Il lui fallut quelques secondes pour voir le sujet sous jacent. La poufssoufle connaissait le penchant de Purdey pour les ragots, normal en étant élèves à Poudlard. Mais voila, les rumeurs sont blessantes même si elles sont véridiques pour certaines. Juste parce qu'elles sont vraies.

- Je ne trompe pas Jonathan. Ni avec Andrew ni avec quelqu'un d'autre.

Menteuse. Oui et elle l'assumait ce mensonge. Juste pour qu'on foute la paix à Andrew. Pour elle, de toute manière, c'était fini depuis belle lurette. Elle aurait à tout jamais cette étiquette de fille facile, pour rester polie.

- Donc toi aussi tu crois que je couche avec tout ce qui à une baguette entre les jambes.

Le soupire bruyant qui suivit l'affirmation fit partir en catastrophe le Vivet d'or qui becquetait des miettes de gâteau sur une table vide prés de la leur.

- Tu sais le mois dernier Joséphine m'a fait la gueule pendant une semaine sans que je sache pourquoi. On s'est pris la tête parce qu'elle me reprochait quelques chose dont je n'avais pas la moindre idée. Ce quelque chose était que d'après les on-dit j'avais une aventure avec Adel. Sympathique, surtout qu'on m'avait annoncé un peu plus tôt dans la journée que je sortais avec Winnie la sœur de mon supposé amant car j'avais plus de garçon à mettre sous la dent. Ces rumeurs de Dragonne me donnent la vericellose.

Isis s’était un peu enflammée pendant son discours. Elle se calma avec son café meringué et le chant léger de l’oiseau d’or qui faisait la cour à une autre de ses congénères au-dessus du lac.

- Enfin, ta question n'est pas si bizarre que ça. Avec la déclaration d'Andrew à la saint valentin, on nous prête une aventure. Baliverne.

*Ce qui avait pu lui passer par la tête ? bien des choses que des adolescentes se posent ou s'inventent dans le seul but de s'occuper, d'alimenter les conversations ou bien encore de savoir si c'était vrai ou non. Purdey n'échappait pas aux règles, elle avait imaginé Isis flirter avec Andrew, plus, peut-être, ou même moins. Elle avait imaginé en tous cas.
Qui avait-il de mal à ça ? Rien, sauf le risque de se faire gueuler dessus une fois tout dit. Mais bon, qu'on le dise ou non ça en revient au même. Si on ne le dit pas on fait le reproche de n'avoir rien dit, et si la chose est dite le reproche est fait de la même manière. Purdey préférait soulager sa conscience au risque d'enquiquiner son monde. Mais ça, ça faisait bien longtemps qu'elle ne s'en souciait plus.

Isis niait sa soit-disant-dîte relation avec Andrew. Elle la croyait. Mais elle avait un peu de mal à croire qu'elle reste là, sage, en attendant de retrouver Jonathan. Mais bon, si elle lançait le sujet là dessus elle allait attirer les foudres d'Isis. Il faisait beau, valait mieux pas compromettre le temps.

En même temps je ne lui demandais pas de me nourrir de tant de ragots ... *

"Je te le demandais parce que j'aime bien vérifier si ce que j'entends et vrai ou non."

*Foutaises. Elle voulait juste être à jour dans ses potins.
Elle posa sa tasse sur la table. Elle avait fini son café, pendant qu'Isis parlait. Sterben s'était endormi. Purdey regarda Isis. Étrangement elle était très calme.*

"Tu sais, y a toujours quelqu'un qui doit passer pour la fille facile de l'école. Ça occupe les potins."

* Bouse j'suis en train de faire de la psychologie. Faut que j'arrête.

Elle regarda sa tasse de café, d'un regard suspect.*

"Dis, il a pas des effets secondaires ton café là ?"

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Fallait une fille facile pour les potins. Isis resta perplexe face à cette explication plus ou moins puérils. A choisir, elle aurait préféré qu'on lui dise qu'elle rend toutes les filles jalouseset que c'était pour cela qu'elles se vengaient avec leurs ragôts. Mais là, elle jouerait sur les plates bornes de Jay, et pas sur que la gryffondor soit d'accord.
N’empêche ça ferait du bien que le monde s’occupe de ses fesses et pas des siennes, ça la soulagerai.

- Non pas d'effet secondaire à moins que tu soit allergiques au café ou à la meringue. Pourquoi tu demandes cela ?

Isis lui sourit de bon coeur. Elle appréciait beaucoup Purdey. C'était une fille sensible qui se cacher derrière un caractère de scrout mal luné.

- A moins que tu dis cela parce que tu n'as pas d'excuse - comme pour Noël - pour montrer que tu es quelqu'un de bien qui peut discuter amicalement avec être qui n'est pas de Salazar Serpentard ?

Isis finit sa tasse en épiant la réaction de sa camarade. Il était à parier qu'elle sorte de ses gonds. Mais elle est marrante quand elle sort de ces gonds.

*La dernière gorgée de son café lui passa difficilement dans la gorge. Comme une grosse boule. Elle ne regarda pas Isis. Elle venait de dire quelque chose de vrai. Elle n'avait pas d'excuses certes. Elle n'en avait plus depuis que la cause de son arrogance avait réapparut et avait en quelque sorte guéri la 7ème année qui commençait à redevenir amicale et sociable.

Elle posa sa tasse, vide. C'était plus dur de faire face à la vérité qu'au mensonge.*

"Pas du tout, tu vas imaginer je ne sais quoi là. Je ... d'accord, j'ai pas d'excuses."

*Vexée, frustrée, mauvaise joueuse.
Elle regardait en coin Isis. Pas méchamment, mais elle l'accusait d'avoir découvert cette partie d'elle.
Mais après tout, elle lui faisait confiance. Isis n'irait pas répéter ce truc sur tous les toits, même si c'était aussi banal que de boire du jus de citrouille. Si elle le faisait, elle allait voir que Purdey pouvait être une vrai Serpentard aussi.

Elle voulait détourner le sujet mais rien ne lui vint à l'esprit pour évincer ce sujet.

Sauf ça :*

"Pour noël j'avais une excuse : c'était noël. Donc j'ai fait un effort."

* Mensonge.

Un sourire sur le coin gauche de ses lèvres, un regard vers Isis, elle n’aimait pas avoir tord.*

- Et un gros effort vu ma superbe belle robe et mes boucles d'oreilles que tu m'as offerte. Ca a vraiment du te coûter.

Isis se moquait ouvertement de sa camarade.

- Mais si tu préfères te rattacher à tes mensonges, je n'en vois pas d'inconvénient. Tout le monde à des secrets qui ne veulent pas qu'on sache. Toi c'est de montrer au gens que tu n'es pas qu'une peau de scrout à 2 mornilles.

Isis regarda un couple de cygne onduler sur le lac comme deux amants. C'est beau un cygne. Beaucoup moins quand il se fait expédier de l'autre coté du lac par le saule cogneur.

+ Mais selon moi, ce n'est pas le scoop du siècle. Je crois que la seule chose qui voudrait son pesant d'or est qu'un nouveau Voldemort apparaisse et détruise le monde. Chose impossible.

Isis paya la note, et sortit du café avec Purdey. Le soleil rayonnait et une ballade dans un parc ou il était extrêmement facile de se perdre la tenter bien. Sans demander l'avis de sa camarade elle l'emmena avec elle.

J'ai encore jamais visité le carré des fées, il parait que c'est magnifique. On dit aussi que si on tourne trois fois devant la statue de Morgane et qu'on lui pose une question sur l'amour, elle prédira l'avenir. Je n'ai rien de mieux à faire que vérifier si cela est vrai, ca te tente ?

La question était rhétorique plus qu'autre chose, vu que les demoiselles se trouvaient déjà sur le chemin menant au petit jardin.

"Hum ..."

*Aucun commentaire sur ce qu'Isis lui disait lui venait à l'esprit, ou alors elle n'en avait pas envie. Quoi qu'il en soit, elle ne dit rien.
Elle essayait de minimiser ce fameux secret que Purdey avait gardé en elle pendant toute sa scolarité au collège. Elle ne voulait pas que quelques mois avant sa fin de scolarité à Poudlard tout soit révélé. C'était tellement amusant et plaisant que tout le monde pense qu'elle était horrible et méchante. Un moyen d'être tranquille certainement.

Isis paya la note, elles sortirent du café. Purdey suivait la jeune femme de Poufsouffle. Celle-ci parla du carré des fées. Elle y était passée une fois avec Honey. Mais Honey ne voulait pas qu'elle vienne avec elle.*

"J'ai rien de mieux à faire non plus."

* Enfin en attendant d'aller rechercher mon balai.

Le carrée des fées approchait. En effet c'était magnifique. Il y avait des fleurs de toutes les couleurs, et même une fleur qui portait les couleurs de l'arc-en-ciel.

La statue de Morgane trônait au centre.

Je la sens mal cette statue.

Elle regarda Isis. Hors de question qu'elle pose une question avant elle.*

"Je te laisse poser ta question d'abord."

*Même si Isis n'avait pas sous-entendu que Purdey devrait elle aussi poser une question, elle préférait prendre les devants. Et puis elle espérait en apprendre sur les amours d’Isis. Par simple curiosité.*

Isis ne put s'empêcher de faire la moue accentuant un "si tu veux" qui se serait voulu neutre. Elle regretta quelque peu son idée, pas la plus brillante.

[Parc/jardins de Salem] Délectation [PV] Morganebc6

Elle examina attentivement le buste de la célèbre sorcière. Dans son enfance, la légende version moldus de roi Arthur avait bercé ses oreilles. On racontait que Morgane était une fée (erreur fatale, dans le monde magique on raconta qu'elle en était très offusquée) et qu'elle était souvent la méchante, la maligne. Hum... espérons que ce ne sera pas la vérité.

- Bon je me lance.

30 secondes... 1 minute... 1 minute 30... 2 minutes...

Non toujours pas bougée d'un pouce.

- Je réfléchis à la question que je dois lui poser. C'est important... et ne pense pas que j'ai peur de le faire, surtout. Ca serait une grave erreur.

Purdey ne lui avait rien dit. Son minuscule reproche était destinée à elle-même. Se pousser à le faire. Mouais, à première vue ça ne marchait pas des masses.

On attend toujours pour poser LA question sous le regard patient de la grande Morgane. Son sourire malicieux s'étirait doucement au fur et à mesure devant les deux jeunes filles. Le visage de marbre les épiait, les mettait au défi, se moquait de leur hésitation.

Sans rien dire Isis se lança. Trois tours autour de la statue. Tremblotante elle essaya d'articuler se question.

- Suis-je amoureuse ?

C'était selon Isis la meilleure question à poser. Plus bateau on ne faisait pas. Et si Purdey la trouvait suspecte, Isis pouvait toujours se cacher sous un "je voulais mettre au défi la légende, savoir si ce n'était pas une mauvaise blague".

Mais elle l'apprendra plus tard, que les prédictions de Morgane ne sont pas des blagues.

Là, le beau visage froid s'illumina d'une douce lumière rosâtre quand un murmure à peine audible souffla prés des oreilles des deux jeunes filles.

- Ton amour, terré dans le tréfonds de ton cœur, sera libéré par la résurrection du sien mettant fin à des années de torture.

L'aura s'estompa et le silence se fit de nouveau. Isis resta bouche bée face à la statue avant de sortir dubitative

- Je n'ai rien compris à son charabia.

*Purdey avait croisé les bras, et posé son épaule contre un arbre. Isis l’amusait à essayer de se justifier de ne pas avoir de question, de ne pas oser poser la question plutôt.
Mais peu importe.
Un sourire amusé se dessinait sur son visage.
Elle ne soupçonna pas la question. Elle avait une bonne raison pour la poser, elle respectait cela.

Mais la réponse de Morgane en fut tout autre chose. Incompréhensible d’abord, puis très significative en y réfléchissant.
Elle se redressa. Sterben marchait dans les fleurs, un Gnompillion collé derrière lui.*

"En gros, tes amoureuse, enfin, ton amour pour ce garçon est enfouit dans ton cœur, jusqu’au moment ou lui se rendra compte qu’il t’aime.
Enfin c’est ce que j’ai compris."

*Un silence se posa entre elles. Des rires d’enfants sorciers se laissaient entendre au loin, tout comme le chant des oiseaux.
Purdey regarda la statue. Isis allaient certainement s’attendre qu’elle pose elle aussi une question. Elle ne voulait pas. Elle craignait d’avoir la réponse.

Comme si mon cas n’était pas déjà si compliqué.

Poser une question. Elle n’y échapperait certainement pas. Mais en revanche, elle pouvait repousser le moment. Il fallait juste qu’elle trouve un moyen de feinter. En espérant qu’Isis n’y verrait que du feu.

Moins sûr ça ...

Elle se lança. De toute façon, au point où elle en était. Et puis, au pire ce n’était qu’Isis qui entendrait la réponse. Sauf si des gens l’espionnait. Et si Mark était dans le coin ?

Non. Je me fais des illusions. *

"Quel est l’homme de cette prédiction ?"

*Gagner quelques minutes, rien que ça, juste quelques minutes. Juste le temps de trouver la bonne question.*

- Il n'existe pas. A moins que Jonathan soit torturé depuis des années sans que je le sache.

Elle épia le visage serein que présenter Morgane. Isis semblait attendre le moment ou la sorcière de marbre se réveillera pour lui dire qu'elle s'était trompée. Ben ca n'avait pas l'air de se faire.

- En faite, elle déraille. La légende est fausse. Je suis sur que c'est un vieux sortilège que des rigolos ont mis en place pour bercer tous les curieux.

Résolu de ne pas prendre en compte la prédiction, elle termina son argument par un

- C'est forcement ça. Vu que j'aime Jon. Essaye, ca pourrait être drôle de

- 'Elle lui ouvrira la première porte et il y entrera pour soigner leurs cœurs viciés afin d'avancer plus sainement' tel a été écrit, tel sera. La jeune fille grandira et là elle sera.

Morgane s'était réveillé. Ce qui était impossible car aucune des deux jeunes filles vivantes n'avait tourné autour de sa tête. Et retourna à son sommeil dès son devoir accompli.

- Voilà ! J'en étais sure, c'est truqué !! Forcement. Dis... Purdey je te parle. La statue, là, elle a parler toute seule, forcement c'est truqué. Et si ca se trouve c'est même un gamin qui nous fait une blague, j'en suis persuadée.

Très fiére de sa trouvaille, Isis en fit part à voix haute. Quant à elle, Purdey avait l'air de ne pas être touchée par ce qui se passait. Peut être un peu de curiosité apparaissait et encore. La poufsouffle était loin de se douter des tracas de la demoiselle et de son avenir compliqués par un mauvais sort.

- Bon, je vais faire un tour pour voir s’il n'y a pas un rigolo qui nous fait une mauvaise blague. Si ca te tente fait des essaie pour voir si tu obtiens uen réponse intéressante. Pour mon cas, elle délire à haute dose.

Parce qu'il était tout bonnement impensable que la statue prédise réellement l'avenir sur l'amour des gens qui viennent la questionner. Si elle savait à qu'elle point elle se trompait, mais trop terre à terre et butée, elle ne pouvait le concevoir. Et dans une réactivité qui était la sienne, elle partit à le recherche de l'intrus qui devait bien se fiche d'elles.