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| Dans la brume, sous les regards invisibles [PV Mark Resnald] | |
| Auteur | Message |
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Clyve Horla Personnage Inactif
Nombre de messages : 25 Maison : Poufsouffle Année : 5ème année Gain de Gallions : 18189 Date d'inscription : 21/04/2008
| Sujet: Dans la brume, sous les regards invisibles [PV Mark Resnald] Mar 29 Avr 2008 - 12:00 | |
| Ce matin là, il n’y avait pas de cours. En effet, c’était un samedi. Clyve aurait donc pu dormir à s’assiettée après une passablement rude semaine de cours – elles l’étaient toutes, plus ou moins… – mais l’un de ses camarades avait gémis dans son sommeil, en se retournant bruyamment. « Haaaangh… Grumph… » Cela ressemblait à truc comme ça… Cauchemar ou rêve agréable ? Un peu des deux peut-être.
Quoi qu’il en soit, l’étrange gémissement avait tiré Clyve de sa torpeur, le faisant sursauter et c’est agar et les yeux écarquillé qu’il se mit à guetter l’ « ennemi » dans les lueurs pâlichonnes de l’aube, le cœur cognant dans sa poitrine et maitrisant bien difficilement son envie de bondir hors de son lit pour empoigner sa baguette sur la table de chevet.
Evidement, il n’y avait strictement rien… En cinq ans, il n’avait même jamais vu quoi que ce soit de très impressionnant, finalement, dans son petit dortoir Poufiesque mais il ne pouvait tout simplement pas s’empêcher d’être effrayé dans des cas comme cela. Parce que pour lui, tout était encore étrange, bizarre… Anormal. C’était ça, l’instinct… C’était plus fort que lui.
Ainsi stressé dès le matin, il n’avait pu se rendormir et malgré l’heure très matinale, il s’était levé, frissonnant dans la froidure vivifiante, enfilant rapidement ses vêtements Moldus un peu élimés et carrément peu classe – surtout comparé aux vêtements sorciers haut-de-gammes qu’arboraient certains Serpentards qui n’hésitaient pas à se foutre de sa gueule. - Grrrr… Sales vicelards perfides que ces Serpents là ! pensa-t-il. Un jour, il oserait leur mordre la tête et leur griffer la queue !
Comme il n’aimait pas les robes de sorciers – ces trucs là faisaient trop chochottes et l’empêchait de courir correctement en se prenant dans toutes sortes de choses – il sortit silencieusement de son dortoir en jeans affreusement larges à priori bleu, taché, usé et déchiré, retenu par une vieille ceinture de toile avec une boucle en métal cuivré et en sweater grisâtre à capuche avec de grandes poches sur le devant dans lesquelles disparaissaient ses mains et un dessin dans le dos. Quand il levait les bras, son ventre plat était dévoilé, ainsi que son vieux caleçon à motifs à carreaux bleu et blanc. Ses baskets blanche avaient tendances à couiner sur les dalles de marbres lustrées – c’est pour cette raison qu’il n’empruntait autant que faire se peut que les vieux couloirs étroits et poussiéreux où les petite pierres parfois mal serties étaient nettement moins traitresses – et ses lacets souvent défaits trainaient derrière lui, sur le sol, attirant l’œil sur les nombreuses écorchures faites sur le devant de ses chaussures.
Son visage, comme à son habitude, était paré de son simple mais fantastique bronzage résistant au climat anglais tellement déprimant, de ses taches de rousseurs et de ses boucles follement sombres qui n’avaient nullement été coiffé et qui lui donnait des allures de petit lion noir et frisé. Mais le plus étonnant restait toujours ses yeux verts luisants dans les pénombres les plus persistantes, tels deux joyaux brulant d’acide.
Sortir du château ne fut pas très difficile – à cette heure, même Russard dormait sur ces deux oreilles. Sur le pas de la grande porte, Clyve inspira goulument l’air glacial du petit matin, observant paresseusement les lambeaux blanchâtre qui se trainassaient dans le parc verdoyant à quelques centimètres du sol, comme autant de gros moutons de brumes.
Son début de terreur nocturne venait de se calmer à l’instant même, dès qu’il s’était senti en communion avec cette nature rendue un peu plus primitive par l’aube tamisée de vapeurs. Il ne se demanda pas où il allait se rendre, il se mit à trottiner tranquillement dans l’herbe humide, sans se fatiguer, se moquant que ses pieds soient trempés par la rosée, admirant visuellement et auditivement la vie naissante par le biais des renards et des lapins courant dans l’herbe rase en criant, ou du chant des oiseaux.
C’est là que les formes lointaines et confuses des gradins du stade de Quidditch mangé par le brouillard attirèrent son regard, lui faisant plisser le nez de dédain. Il n’aimait pas trop cet endroit. Il y avait en général trop de monde qui s’y agitait et de cris. Mais à cette heure, même les équipes les plus portées sur les entrainements seraient absente, et il y avait quelque chose qui l’attirait, indubitablement...
Mue par une curiosité soudaine et pour le moins incompréhensible, il dévia sa route pour se rendre sur l’immense terrain de Quidditch. Il couru comme s’il était poursuivi par des ombres, dépassa les gradins et se dirigea au centre du stade, en son centre exacte… C’est là qu’il arrêta sa course, s’immobilisant totalement, tremblant et frissonnant sous la vision des centaines de bancs vides qui s’élevaient haut dans le ciel. Les gradins n’étaient plus des gradins, mais maintenant des déités bizarres qui faisaient cercle autour de lui, le tenant dans les faisceaux combinés de leur milliard de regards invisibles.
Clyve avait l’impression qu’ici, le silence était lourd et oppressant. C’était comme si les cris et les hurlements des supporters pleins d’engouement, cette intensité là, étaient tout de même présente mais en version négative. Chaque fois qu’un drapeau claquait dans le vent, il sursautait et se retenait de faire demi-tour.
Le monde s’était-il inversé, avait-il basculé quelque part… ? Non, il délirait encore !
Il secoua la tête vivement pour se remettre les idées en place et encore frissonnant, il continua de traverser le terrain pour aller vers les poteaux des buts adverses. Là, il sortit sa baguette de la poche arrière de son jeans et se jeta un sortilège qui sécha instantanément ses pieds et le bas de ses jambes en un tour de main et paracheva le tout d’un Impervius. S’il se moquait d’être mouillé lorsqu’il courait, il n’en allait pas de même lorsqu’il était immobile… Ceci fait, il s’assit dans l’herbe humide sans que cela soit désagréable et appuya son dos contre le poteau de but central. Les drapeaux continueraient de claquer dans la brise matinale, le faisant toujours frissonner, mais il venait de décider qu’il résisterait à ces craintes irraisonnées. De sa poche, il sortit encore un petit sac de toile enchanté – il avait travaillé tout un été à la fin de sa troisième année pour pouvoir se l’acheter – dans lequel se trouvaient, entre autre chose, son calepin du moment et ses quelques outils de dessin. Il ouvrit son carnet à sa bonne moitié – c’est qu’il dessinait assez souvent – et commença à griffonner avec son gros feutre noir.
Il ne dessinait pas bien, mais il aimait noircir le papier de pleins de petits traits rapides qui formaient peu à peu des formes bizarres. Il dessinait souvent les mêmes symboles qui se répétaient et se répétaient jusqu’à former une toile de motifs qui mangeait la totalité de la feuille – et même plusieurs feuilles consécutivement. Ses préférés étant les spirales, les étoiles, les lunes, les feuilles, les formes géométriques simples et bien sûr… les yeux. Mais pour l’heure actuelle, ce qu’il dessinait ressemblait de plus en plus à une sorte de Poudlard monstrueux, avec pleins de tours qui crevaient le ciel de ses flèches noires bardées de centaines de petites fenêtres comme autant d’yeux. Plus qu’un château, le bâtiment semblait s’étendre comme une ville macabre, ou comme le dos hérissé d’une bête plus gigantesque encore.
Hypnotisé par son propre dessin, par l’acte de noircir le papier de cette façon répétitive, machinale… Clyve ne vit pas le temps passer, ni une personne s’approcher. |
| | | Mark Resnald Elève modèle
Nombre de messages : 636 Age : 39 Maison : Serpentard Année : 7ème année Gain de Gallions : 19459 Date d'inscription : 01/03/2007
| Sujet: Re: Dans la brume, sous les regards invisibles [PV Mark Resnald] Mar 13 Mai 2008 - 15:15 | |
| Pwaf un Samedi, ce qui signifie une absence de cours ...
Mais toujours un job de Préfet. Ce dernier n'était pas de meilleure humeur en ce jour de prétendu congé. Lui, il préfèrerait se rendre aussi loin que possible du Château. Seul exhutoire, échapper à sa Salle Commune, sûrement déserte à cette heure, éviter la Grande Salle où il y aurait pas mal de regards inquisiteurs sur sa personne. Lui, il préfère s'extirper de ce grand monde, pour se retrouver seul avec ses questionnements. Quoi de mieux que le terrain de Quidditch ? Où il n'y aurait pas âme qui vive. Seulement lui et l'immense espace ... Il a pour habitude de se retrancher seul, dans le domaine des BloodDust, bien que souvent Loevi Leroy soit sur ses talons. La Poufsouffle, elle aussi Préfète, ça fait bien un petit moment qu'il ne l'a pas croisée dans le tout Poudlard. Sûrement occupée à se ridiculiser quelque part, ou mieux encore : tenter de faire une Trollerie potable. Ce qui en l'occurence n'arrivera jamais. C'est donc sur ses merveilleuses pensées que Mark Resnald peine à sortir de son lit aux draps verdâtres, le sommeil ayant eu du mal à se frayer un chemin ... En effet, les trois quarts de la nuit, il est resté les yeux dorés ouverts à contempler le plafond alors que ça somnolait méchamment chez ses acolytes amphisbènes ... D'où les immenses cernes sous les pupilles ternes, encore à se torturer l'Esprit.
On y peut rien.
Les mèches auburn indisciplinées, comme toujours, la peau mate sans imperfections, mais le visage mat devenu émacié avec le manque de sommeil constant. Cela fait depuis quelques temps que c'est ainsi, un mauvais pressentiment sans doute. Mais s'il vient à louper sa petite amie quand il descendra les marches le menant à la Grande Salle, il se fera houspiller. Là encore ça ne change pas. Mark Resnald, préférait éviter les conflits plutôt que de se prendre la tête ... Enfin ça dépend avec qui. Un regard vers ses camarades alors qu'il se rince le visage, ces derniers dorment encore. Les gants posés au sol sont enfilés frénétiquement, comme depuis 6 années désormais. Torse nu dans la chambre, il évolue ... comme un Détraqueur. A savoir un tête qui ferait fuir tout Sorcier téméraire et un regard à glacer le sang des plus hardis. Qu'il ne rencotnre personne en chemin, l'Ignominie serait de mise. Soupir long et harassant quand il se vêt de noir, alors que seules ses baskets blanches délacées tranchent avec la noirceur des atours d'un autre temps. Mains dans les poches, il se soustrait à pénétrer dans la Grande Salle, y dérober quelques victuailles, évitant au moins le rush de tout les Poudlardiens affamés. Personne dans les couloirs, personne sur son chemin. Perfect, il n'aurait pas à se justifier d'une présence aussi "matinale". Le Capitaine aux allures de fantôme évoluait dans le Château, instaurant chaque parcelle de ce dernier dans son Inconscient ...
C'est vous dire l'Ennui dont il est sujet en ce moment même.
Il n'avait pas oublier la potentialité de se rendre au terrain de Quidditch, son Balai, il n'avait pas pris la peine de le prendre, préférant voler sur un des l'équipe. L'Eclair de Feu sera ressorti tôt ou tard avec la saison de Quidd' qui se profile à l'Horizon. Emmitoufflé dans sa redingote, toujours les mains dans les poches, le sixième année était Ombre partout où il passait ... C'était humide, l'air était étouffant, asphyxiant dès qu'il entrait sur le terrain. Mais un sourire extatique se mit à illuminer son faciès assombri par la fatigue : au moins il serait seul. Les marches des tribunes lui étaient salutaires. Il y posa sa personne sans un bruit, scrutant les alentours à la recherche de ... Non personne. Les yeux dorés se fermèrent et durant le court instant voulu, la haute stature de l'Héritier BloodDust se détendit. Enfin. Il aurait bien laissé Morphée l'embarquer ...
Mais ...
D'instinct il rouvrit les yeux, plus vif qu'à l'ordinaire. Non pas qu'il ait des dons extra-sensoriels, mais ça ne loupait jamais. Il savait quand malheureusement pour lui, quand il était affublé d'une compagnie le plus souvent indésirable. Le regard topaze se mit à scruter l'individu, occupé à faire quelque chose qui lui prenait tout son temps. Les gestes étaient rapides, il dessinait visiblement. Enfin quelque chose d'approchant. Ne prenant pas la peine de se déplacer, ça c'est pour plus tard, le Préfet héla l'intrus de par une voix grave et enrouée ...
- Hé ! Toi ! Tu n'es pas venu t'entraîner à ce que je peux voir ... Quelle déduction, c'était digne d'un Serdaigle pour le couo.
Minute, minutes, autant lever sa pitoyable carcasse de là où elle était assise pour rejoindre Mister l'Inconnu et voir un peu quel tête il peut prétendre avoir. Descendant les marches aussi rapidement que son état le lui permettait, c'est-à-dire pas vitesse grand V mais plutôt petit v, Mark put enfin se prostrer devant ... un Poufsouffle. Décidément Merlin n'était pas tendre avec lui.
- Clyve c'est ça ? Que vaut ta présence ici ? Le regard doré venait de se poser sur les traits esquissés ... Hm. Un Artiste.
Pas de méchanceté et tout le tralala des Serpents, non il était trop K.O pour ça ... |
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