Sans raison

C’était une journée sans.

Une journée sans était une journée comme les autres mais avec beaucoup plus de sans que les autres: sans Elliot O’Malley (dit Oma) parce qu’il travaillait assidûment à ses aspic, sans soleil parce qu’on était dans cette Ecosse de bouse où le soleil était aussi rare qu’un Serpentard normal, sans maquillage parce qu’elle s’entrainait à être na-tu-relle, sans régime parce depuis qu’elle refréquentait Oma, suite au match de quidditch, Jay bouffait comme quatre et réapprenait le gout des aliments car Elliot disait toujours qu’il préférerait les formes. Bah il allait être servi quand il sortirait avec un gros tas, sans nouveauté non plus car il était bientôt 21 heures et le jour était terminé...

♥ Que faire? ♥

En train de feuilleter distraitement Sorcière Hebdo, après avoir lu l’article le plus intéressant qu’elle avait jamais lu, intitulé "les sorcières du 21ème siecle face au machisme" (ils sont trop fort à Sorcière Hebdo, y’avait pas à dire), Jay s’était assise comme une miséreuse. Elle était adossée au mur qui menait juste un peu plus loin à une salle de classe ouverte et vide, pleine de chaises où elle aurait été plus confortable mais des fois il ne faut pas chercher plus loin, on a juste envie d’être assise par terre. Sans raison (remember? Journée sans.)

Les autres jours de cette semaine à la même heure, elle était avec Oma.

♠ Il y’a pas idée de réviser... soit on sait et on se rappelle,soit on sait pas et puis tant pis! C’est la bouse. ♥

C’était de la philosophie de paresseuse. Il n’était jamais bon que Jay contracte ces deux symptômes dans la meme soirée: paresse et ennui... parce que c’était souvent dans ces moments là qu’elle faisait n’importe quoi, autrement dit qu’elle faisait des bêtises.

Justement la sensation monta doucement elle comme une maladie. Il y avait un gars qu passait devant elle et sans trop de formalité car nous étions toujours dans cette journée sans, en tout cas jusqu’à minuit, elle l’interpella.

Hey!... tu... berk!

Elle le dévisagea...

Grr, tu es jeune. Non, non, tu es Soeren, ça va, je parviens encore à me rappeler de certains noms... tant pis pour ton âge, je cherchais un cobaye...

Elle attendit que le garçon réagisse avant de poursuivre. Selon la réaction, elle improviserait en quoi elle pouvait bien avoir besoin d’un cobaye... elle venait juste de l’inventer. Pour passer le temps.

Une fille !! Mais comment ai-je pu me mettre dans une telle situation ?

Telles furent les premières pensées de Sœren lorsqu'une demoiselle gryffone le harangua.

Tout avait pourtant si bien commencé. Affalé sur la couche d'un de ses camarades de Serpentard, le jeune garçon dévorait des plumes en sucre - son plaisir quotidien - tout en faisant semblant de lire ses notes de cours. Il était plus absorbé par ses songes que par les courbes qu'une plume de corbeau avait dessinées sur la feuille. Sa main droite tenait le parchemin, tandis que la gauche faisait régulièrement le voyage d'un sac rouge et blanc en Kraft à sa bouche. En effet, par gourmandise, il ne prenait pas le temps de savourer ses sucreries en les laissant fondre sur son palais, il croquait dedans tel un miséreux qui n'aurait rien avalé depuis des semaines. Arriva donc le moment où la main gauche ressortit vide du cornet. La droite lâcha immédiatement la peau pour aider sa jumelle à fouiller le sac. Mais, il fallait se rendre à l'évidence : plus un seul morceau de sucre ne le remplissait.

Je vais faire quoi, moi, maintenant ?

Sa question resta sans réponse. Les autres Serpentard de la chambre ayant mieux à faire que de se soucier des tracas de nourriture d'un glouton...

Sœren savait qu'à cette heure il lui serait impossible de quitter Poudlard et se rendre à la boutique de plumes sans risquer de se faire surprendre. Aussi creusa-t-il ses méninges pour trouver une autre solution.

Il y a bien ce petit Serdaigle que j'ai vu en sortant du cours de potions et qui tenait un sachet semblable au mien, mais je ne pourrais pas entrer chez les volatiles et fouiller les lieux tout en passant inaperçu... Et quand bien même j'y parviendrais, il irait pleurer auprès de sa maman, ou pire du Professeur Rogue, qu'un vilain serpent lui a volé ses bonbons. Avec ma chance, ils se douteront tous que c'est moi...

Mais j'ai besoin de sucreeeeeuh !!!!!

Un élève, qui lisait les Aventures d'Un Singe à Poudlard, leva son museau et observa avec dédain le crieur. Plein de mépris, il rappela que Sœren leur avait vaguement parlé d'une cachette secrète, un soir, et qu'il n'avait qu'à s'y rendre, avant de se replonger dans son livre.

J'suis bête, merci.

D'un bond, il se précipita vers la porte.

Et le voici donc dans les couloirs, se dirigeant vers une salle de classe souvent déserte, dans laquelle il avait dissimulé un paquet de plumes en sucre.
Il n'eut pas l'occasion de l'atteindre. A l'autre bout du couloir, se tenait une forme humaine. Il la vit s'avachir sur le sol et décida de passer devant sans y prêter attention. Hélas, la forme s'adressa à lui, lorsqu'il fut à sa hauteur. Répondre ou ne pas répondre, telle était la question...

Mmh une vieille... Eh ben, on ne tient déjà plus debout mami ?

Ironisa-t-il. Ne venait-elle pas de le traiter de jeune ?
Il s'accroupit pour que leurs yeux se croisent.

J'suis pas un rat, m'z'elle, alors va falloir trouver quelqu'un d'autre pour tes expériences... et puis j'ai pas trop l'temps là, tu vois !

Acheva-t-il dans un clin d'oeil, persuadé que la chose le laisserait se sauver. Il s'apprêtait d'ailleurs à se relever.

Le jeune Serpentard n'avait pas trop l'air de vouloir servir d'objet d'expérimentation. Qui aurait pu lui en vouloir? Tout le monde n'avait pas le même amour de la sciences, de la recherche et du développement que Jay... Ok, elle disait n'importe quoi. La recherche et le développement n'était même pas un concept qui l'avait effleuré un jour.

Comme c'était une journée "sans", elle aurait pu faire sans lui. Mais elle pouvait aussi faire sans son accord ^^
C'est ce qui était bien dans les journées sans, on pouvait choisir... ou bien pas.

Sœren était un peu fou, il venait de s'accroupir devant elle. Elle lui sourit avec trop d'amabilité pour que ça vienne du fond du cœur, parce que Jezabel souriait très rarement avec une vraie amabilité.

Elle lui avait laissé le point pour sa raillerie sur la vieillitude et s'était contenté d'un gloussement presque heureux. Car si elle n'aimait pas trop sourire dans le vent, par contre, elle aimait bien la répartie. En général, les gens lui fonçaient dans le lard quand elle ne savait pas tenir sa langue, alors qu'il était tellement plus simple de juste "répondre"... mais les gens, avait depuis longtemps deviné Jezabel, adoraient se sentir persécutés, avoir des raisons de s'apitoyer sur eux-mêmes et ils aimaient se sentir dans leur bon de droit de se plaindre.Elle leur arrangeait souvent les boulons en leur donnant plein de raison de le faire ^^

Donc Sœren était devant elle. Elle ne répliqua pas à son refus de servir de rat de laboratoire, elle n'avait toujours pas trouvé en quoi expériencer des choses sur lui. Quoique maintenant, le clouer au mur, lui retirer son pantalon, lui en faire un bonnet d'âne et le laisser avec sa répartie de crapaud dans le couloir jusqu'à demain matin, lui apparaissait comme une expérience des plus alléchantes.

Elle s'approcha de lui et regarda dans ses yeux verts. Elle le dévisagea et regarda sa joue imberbe ^^ et sa bouche... sa bouche... Jay fronça. Elle se leva en s'appuyant sur sa tête brune et rangea son magazine dans sa poche.

Sœren (moi, c'est Jay^^), t'as la bouche plein de sucre, faut mettre des bavettes, petit. Tu manges comme un cochon. Qu'est-ce que t'as à faire de si important pour ne pas avoir limmense privilège de me servir de cobaye, demi portion? Mami pourrait-elle t'aider? Je m'ennuie à mourir.

♥ déclic Serpy ♥

Si tu m'aides à faire ce que j'ai à faire, je t'aide pour faire ce que t'as à faire. C'est un marché comme un autre.

Tandis que le jeune garçon songeait à se relever, la créature qui lui faisait face scrutait son visage.

Mais qu'est-ce qu'elle a à m'admirer comme ça,

. Je sais que je suis beau, mais quand même...

Se disait-il à lui-même, alors que les yeux de sa rouge camarade venaient d'atteindre sa bouche.

Ben quoi, elle a quoi ma bouche ?

Avait-il continué sa réflexion, tout en posant une main sur ses lèvres. Mais, il n'eut pas le temps de comprendre seul ce qu'elle avait trouvé de si charmant à sa juvénile figure. La Gryffone se leva en écrasant la brune chevelure du garçon et lui précisa qu'il ne savait pas manger.

Constatant à son tour les quelques dépôts de sucre que les plumes avaient laissé, il lécha ses doigts, puis ses lèvres, sans prêter plus attention à la Jezabel dressée devant lui.

Faut pas exagérer, mami Jay je ne mange pas si salement que ça non plus.

Il avait insisté sur le Jay, comme si la nommer était important. A son tour, il se rapprocha du plafond - enfin, il se releva, pour ceux qui n'auraient pas compris…
Ne sachant quoi répondre à la demoiselle, il tenta, d'un air pseudo-dégagé, de reprendre ses paroles. Il faut dire que Sœren n'était pas un habitué des discours, lorsqu'il ne les provoquait pas, et ses connaissances féminines se résumaient en un seul être, le plus cher à ses yeux : l'unique, la plus belle, la merveilleuse femme de sa vie, sa mère Rolling Eyes

. Aussi, se trouvait-il mal à l'aise si près de cette fille qui lui parlait comme… comme quoi, d'ailleurs ? Comme s'ils se connaissaient depuis toujours, peut-être ?

Il lui avait semblé reconnaitre de l'ironie et voire même un peu de sarcasme dans le ton qu'elle avait employé, il fallait réagir de la même façon :

Ce que j'ai de mieux à faire que de te servir de cobaye ? Hum… Je crois, jeune airelle, que toute activité, même la plus dégradante, est meilleure que de te servir de cobaye ! Cobaye pour quoi, hein, d'ailleurs ?

J'ai dit jeune airelle ? J'suis stupide ou… En plus, à cause du jeune je ne peux plus l'appeler la vieille ou mami…

Peux-tu m'aider ? Bah non, tu peux pas, ce que j'ai à faire ne concerne pas les filles, c'est un truc d'hommes, tu vois ? …

Un truc d'homme, c'est bien ça, elle va surement me laisser après ! Je ne vais quand même pas lui dire où se trouve ma réserve personnelle. Il y a des biens précieux dedans. Des trucs qui ne concernent pas les filles, donc…

Oui, donc, bref, tu peux pas comprendre, tu peux pas m'aider, j'ai pas besoin de ton aide, j'ai pas besoin de toi… Tu as des plumes en sucre ?

Finit-il tout de même par lui demander, au cas où… L'amour pour le sucre le mènerait au bout du monde. Parfois, il se demandait s'il serait prêt à abandonner la magie pour une montagne en guimauve. Mais ceci n'a rien à voir avec la conversation qu'il avait alors avec une blonde Gryffondor.

♥ "jeune Airelle"? Il est stupide ou? ♥

Jay fronça le nez, retroussa sa jolie bouche aux lèvres rosées en une moue incrédule et arqua un sourcil perplexe. En gros, elle fit une grimace. Mais la grimace mua doucement vers un visage plus décontracté pendant que Sœren s'exprimait et elle termina par décontracter sa bouche élastique en un magnifique sourire qui précéda un éclat de rire qui résonna dans le couloir et qui semblait presque soulagé. En gros, elle se moquait. Mais la moquerie était plus charmée par l'incongruité de la dernière question du garçon que parce qu'elle trouvait réellement la question idiote.

Elle n'en savait rien sur l'importance qu'avait pour lui le fait de trouver une plume en sucre (ou plusieurs), Jay avait toujours eue une imagination qui sortait des sentiers battus... voire qui se perdrait très très loin à côté des sentiers battus.

Par exemple, se disait-elle, il avait peut-être été envoyé par les scélérats de sa maison à la quête de telles friandises sinon ils allaient le pendre par les pieds dans la salle des tortures (bien sûr Jay ne savait pas si une telle salle existait mais elle aimait bien le croire. Quand une école avait pour concierge un gars comme Rusard et pour promenade une forêt qui se nommait la forêt interdite, alors elle pouvait bien avoir une salle de tortures).Ou bien, c'était plus probable, il avait une maladie très grave et qu'il préférait tenir secrète plutôt qu'on s'apitoie sur son sort. Une horrible maladie qui le tuerait à coup sûr s'il ne se nourrissait pas de plume en sucre régulièrement. D'où le sucre autour de sa bouche, d'où son humeur exécrable de petit branleur, d'où, il n'y avait pas tergiverser des heures, son empressement à la quitter pour aller à la quête de ce qui le maintiendrait en vie... mais peut-être aussi qu'il avait soudain pensée que Jay pouvait être sa bonne fée et ses donc la providence qui les avait mise sur le chemin l'un de l'autre. Oui, c'était tout à fait ça et Jezabel avait soudain beaucoup de compassion pour Sœren... son rire cessa. Pauvre Sœren... il devrait souffrir le martyr. Il fallait lui trouver des plumes en sucre sinon elle serait la cause de sa mort atroce! Tout prenait son sens... et forcément, cette envie subite de sucre ne s'appelait pas plus simplement un excès de gourmandise.

C'était bien qu'aucun légilimens se prenne d'affection pour l'esprit de Jay sinon il en écrirait des gags invraisemblables et ses collègues lui diraient: "non mais où vas-tu chercher tout ça?" Ca serait tellement méchant de dire: "dans l'esprit d'une jeune airelle."

En plus, il fallait le dire, Jay ne savait même pas ce qu'était une airelle et avait pas idée qu'elle put être jeune ou vieille ou adolescente.

La septième année empoigna Sœren à l'épaule et le traîna à travers le couloir. Elle décida de mettre de côté son article fraichement lu sur les hommes sorciers du 21ème siècle. Quand on était sur le point de mourir d'une grave maladie secrète, on ne pouvait pas être macho ou misogyne, on ne pouvait qu'être triste.

On va t'en trouver à la pelle des plumes! Tu mouras pas, Sœren. En tout cas pas ce soir... demain, si tu veux, demain j'ai à faire, discutait-elle en les entraînant vers les escaliers et vers un autre couloir. Je sais qui il faut détrouss... heu... à qui il faut demander. Quand j'étais préfète de la BRIME, j'ai supprimé des quantité incroyables de trucs idiots et il y avait ce garçon, Greg, qui bouffait tout le temps, ça m'écoeurait, tu comprends, j'étais au régime. Je lui ait supprimé toutes ses friandises, je dealais contre d'autres trucs avec les autres septièmes années. Avec tout ce que j'ai volé...heu, supprimé, j'ai une vraie caverne d'Ali Baobab et les 40 Détraqueurs (oui, elle avait des fois des petits problèmes de précision avec ses connaissances sur le monde des moldus)... on va aller voir Greg... je... heu, c'est pour la bonne cause, je le stupefixe et tu fais ses poches ^^ et s'il n'a rien sur lui, je t'emmène à ma caverne de Baobob.

Tout cela avait un sens si vous cherchiez bien... il fallait seulement se concentrer un peu et ne pas avoir l'esprit borné pour le trouver.

En prononçant son discours, Sœren avait pris soin d'observer attentivement la Gryffondor. Le limpide minois de celle-ci laissait transparaître ses pensées. Parce qu'il n'était pas sur de l'impact que pouvaient avoir ses mots sur Jezabel, l'adolescent se rassurait - ou s'inquiétait - à mesure que l'expression de son interlocutrice changeait. D'une grimace aux rires, des rires à une sorte de compassion-pitié, il était difficile de se fixer.

Mouais, donc soit elle se fout de moi, soit j'me fais vraiment trop d'illusions. Je devrais p't-être arrêter de penser, ou de partir du principe que chaque fois qu'on me parle c'est qu'on me veut du mal… Naaaan, je continue. Ça fait 15 ans que je me porte bien grâce à ça !

Puis, subitement, alors qu'il cherchait toujours à comprendre, une main ferme se saisit de son épaule, pour le tirer vers d'autres lieux. L'empoignade venait de la Rouge, qui probablement prise d'un excès de folie, dû à une surchauffe des neurones ou à un pic d'adrénaline, avait décidé de lever le camps, en entrainant son nouvel acolyte dans son délire.

Wow, Jay, lâche-moi. Je supporte pas qu'on me tienne comme ça ! Je suis capable d'avancer tout seul !!

Roh, mais c'est pas vrai. Faut vraiment qu'elles piaillent comme ça, les filles ?

…Tu mourras pas, Sœren. En tous cas pas ce soir…

Ben non je mourrais pas, je sais bien que je mourrais pas ! Sauf si tu sais un truc que je sais pas !! Hey ! Tu vas faire quoi ? Me donner des plumes empoisonnées ? C'est ça ? Ton truc de cobayes, c'est un test de poison ? Ou alors, tu veux me torturer ? Je suis fragile moi hein, attention !! Parfois ma cicatrice dans le dos, quand il fait chaud, elle me brûle encore alors…

Contrairement à elle, son expression ne laissait rien filtrer des doutes qui le tenaillaient. Il la suivait, impavide, l'écoutant parler de Greg et de ses bonbons. Miam A table !

Puis, un mot frappa ses tympans, un mot doux, un mot d'amour, un mot simple… Qu'il reprit en murmurant, un large sourire illuminant ses traits. C'était assez rare pour le relever Rolling Eyes

!!

Voler… Toi aussi, tu voles ? Enfin je veux dire tu… empruntes aux riches, pour donner à ceux dans le besoin, à commencer par toi ?

C'est avec un clin d'œil complice qu'il acheva sa phrase. Elle, de son côté, parlait d'un certain Ali Baobab et de sa caverne. Sœren, fréquentant le monde des moldus à ses heures perdues, avait entendu parler d'un personnage au nom similaire. Ils devaient être frères ou quelque chose comme ça Rolling Eyes

mais, tout cela n'était que détails.

Tu sais, Jay, stupéfixer ses futures victimes ce n'est pas génial, c'est bas, pas honorable, enfin tu vois. Je préfère quand elles croient pouvoir se défendre, c'est plus marrant. J'te montrerai… Si tu veux Avec Greg… Laisse moi faire…

Prononça-t-il, en arrêtant sa marche. Il la regardait avec de grands yeux ronds de caniche en mal de câlins, la tête penchée sur le côté, se mordillant les lèvres. Un peu comme un gamin demandant une faveur à sa mère. Puis, il lui sourit à nouveau, reprit sa route à reculons pour ne pas la perdre vue, histoire surtout de prendre les devants - alors même qu'il ignorait où ils allaient.
Il était à la fois impatient et excité à la perspective de remanger un peu, beaucoup, passionnément, à la folie !!! Rolling Eyes

oui, c'est comme ça, j'emprunte aux uns et je rééquilibre pour donner aux autres en échange de quelque chose car dans la vie tout se paye ^^

Il voulait qu’on le laisse faire, alors, Jezabel n’allait pas le contredire. Elle haussa les épaules et lui dit que c’était d’accord, elle le laisserait faire. Ca se voyait que le petit n’avait jamais vu Greg (ce qui était surprenant). Mais elle le laissa faire parce que Jezabel malgré toutes ses lacunes culturelles connaissait bien l’histoire de David et Borat, le plus petit qui battait le plus grand. Alors on ne savait jamais, peut-être que Soeren ne serait pas intimidé par Tank. Tank, c’était le petit nom qu’on donnait à Greg et qui était inversement proportionnel à la taille et à la hauteur de greg qui était aussi immense et carré que son surnom était petit et concis... mais au moins le surnom renseignait sur la bête. En général, Jay usait de ses charmes avec Tank car le reste ne fonctionnait pas mais, peut-être que Soeren avait lui aussi des charmes insoupçonnés. Comme dans David et Borat.

Les deux élèves arrièrent à un couloir qui donnait sur la tour qui allait à la salle commune des Serdaigle. Tank Greg venait de Serdaigle. Il était en septième année avec Elliot. La gryffy attrapa la préfète de cette maison qui allait monter par les escaliers, pour lui demander s’il était possible de parler avec Tank, qu’il fallait qu’il sorte.

Quelques minutes plus tard, Tank sortit avec son mètre quatre vingt dix carré de chair, de bide, de graisse et de muscles... il y avait peut-être aussi des os. Mais Greg ressemblait plutôt à un barbarpapa, Barbidur , celui qui est rouge et qui fait des altères. Il avait le même teint rubicond que Barbidur, de la couperose sur els joues et les cheveux mal peignés.

Quand il vit Jezabel, il croisa ses deux bras qui ressemblaient à deux cuisses de cochon sur son gros bide qui ressemblait à une montgolfière bleu et vert (parce que Greg Tank, dans toutes ses qualités n’avait pas celle qui consistait à avoir un bon gout vestimentaire et il portait un polo rayré vert et bleu qui était tendu sur son laaaaaaaaaaarge ventre)

Il avait comme toujours quelque chose dans la bouche qu’il machouillait pendant qu’il parlait et on aurait presque eu un net apercu de tout le système digestif de Tank si on faisait un mètre de plus et qu’on se trouvait face à sa grosse tête de troll. Dans ses bras, il portait serré contre son flanc un gros paquet de friandises, un paquet presque aussi gros que sa grosse tête rose ma peignée. Tank la dévisageait d’un air moqueur:

Hé, t’es plus préfète alors maintenant je mange ce que je veux et tu peux plus rien dire! Qu’est-ce que tu veux?

Jezabel fit sa botte secrète du Papillon Batteur (en bref, elle battait des paupières, faisait briller ses yeux et avait une voix langoureuse):

Greg, je venais m’excuser parce que je me sens affreusement coupable d’avoir pris tes bonbons la dernière fois, je voulais qu’on marche un peu tous les deux, je dois te dire quelque chose, mentit-elle.

Jay voulait l’éloigner du couloir mais Greg était méfiant et il sortit sa baguette. Sans rien se douter de ce que lui voulaient vraiment les deux autres, Tank qui devait penser avoir une touche ne se préoccupa même pas de Soeren que son gros ventre empêchait de voir de toute facon

♥ et maintenant, j’espère bien que soeren va faire quelque chose puisqu’il voulait qu’on fasse à sa facon! ♥

Au fait, c’est qui la demi portion, finit par s’intéresser Tank en désignant de son pouce saucisson le Serpentard.

Leurs pas les menèrent à proximité de Serdaigle, où ils n'entrèrent pas. Normal, ils étaient respectivement de Gryffondor et de Serpentard, l'huis leur serait clos. Parfois, Sœren se demandait comme étaient les autres Maisons, niveau design, confort, ambiance… La question qu'il se posait le plus était : sont-ils deux ou trois par chambre ; ou bien sont-ils quinze malheureux dormant sur des lits de paille ? Les lits de paille, il les voyait bien à Poufsouffle, allez savoir pourquoi. Pour la Maison des Aigles, il avait une vague idée de ce qu'elle pouvait être, car ses parents y avaient fait leur scolarité. Etonnant qu'il fut allé à Serpentard, il croyait pourtant leur ressembler¹…

Jezabel, en demoiselle sociable, attrapa une préfète Bleue de passage pour lui demander de faire venir un certain Tank.

Tank ? C'est plus Greg son nom ?

Se demanda le Cinquième Année, en se grattant la tête. Il comprit bientôt la raison de cette appellation. Quelques instants après le départ de l'Aiglonne en chef, un colosse rayé de vert et bleu descendit les rejoindre. Sa description ayant été faite précédemment, il serait inutile de la reprendre encore.

C'est donc

Greg ! Eh ben, je comprends mieux le Tank ! Un petit nom assez mignon, lorsqu'on voit la bête qui s'y réfère !

Salut, hum Greg, je crois… Moi, c'est Sœren, Sœren Hamilton, Serpentard, Cinquième Année. Ma mère m'appelle Soèn, on m'appelle aussi Troèn², mais pour toi, ce sera Maître.

Et il lui fit une courbette, dont il augmenta plus que de raison le côté grotesque. N'en déduisez pas que Sœren fut suicidaire. Le Tank Greg aurait certes pu de sa main écraser l'arrogance du jeune Vert, mais celui-ci ne voulait que tester les réflexes de son interlocuteur.

Si l'adversaire est plus grand et plus fort, sers-toi de sa force pour le vaincre. Phase 1 : Le faire réagir et parer.

S'il ripostait en usant de sa baguette ou de sa graisseuse musculature, la parade serait différente, et le vol aussi. Si le Grand Serdaigle préférait jeter des sorts, il faudrait ruser, parler, détourner son attention… Être habile de sa langue autant que de ses doigts. Mais, s'il favorisait le combat aux poings : si ses gestes étaient lents, il suffirait de jeter sa baguette au sol, au cas où, tirer fort sur le paquet que ses bras enserraient et courir vite, très vite…, mais si ses gestes étaient rapides, alors il faudrait combiner les deux astuces.

Se redressant, Sœren adressa un sourire à Jay, et continua sa provocation.

Plus sa réaction est violente, plus l'adversaire se dévoile à toi.

Joli ton polo, Greg. Faudra que tu me dises où tu l'as acheté que je n'y aille pas. Quoi que, attends, tu l'aurais pas trouvé dans une poubelle sur Covent Garden ? La dame qui aide mes parents à faire le ménage se servait d'un chiffon dans ces tons pour laver les vitres et elle ne l'a plus depuis un moment.

Après ces quelques gentilles paroles, celui qui les avait prononcées se recula un peu, pour mieux observer celui à qui elles étaient destinées.

Son imposant physique n'était pas sans lui rappeler le bijoutier de son enfance, celui du collier³… Sœren nota dans un coin de son cerveau de se rappeler de demander à Greg s'il avait un parent moldu, vendeur de bijoux dans les rues commerçantes et chics de Londres. Mais à ce moment précis, il ne guettait que sa réaction en espérant ne pas avoir trop mal, s'il ne parvenait pas à éviter les coups (coups de baguette ou de massue). Rolling Eyes

________
¹ Enfin, ce ne sont que des mots sans importance, n'ayant pour autre but que celui d'ajouter des lignes à ma prose, pour le plaisir de montrer combien j'écris mal ! Tiens d'ailleurs tant qu'à raconter ma vie, si j'avais été fatigué, j'aurais écrit combien mal j'écris, quand je fatigue ou que la fièvre s'est emparée de moi, je fais des inversions… J'devrais d'mander pourquoi à mon psy Rolling Eyes

² Troèn, à ne pas confondre avec l'arbre troène, est la contraction de Troll et Soèn.
La référence automobile est involontaire, je ne l'ai constaté qu'en relisant. Rolling Eyes

Mouais, relu c'est vite dit Rolling Eyes

³ Histoire non encore disponible à la lecture mais écrite depuis longtemps. Si tout va bien, dans les jours à venir, elle sera visible.
Je le précise pour que Jezabel ne pense pas que je la plagie. Rolling Eyes

Tank Greg bougeait toujours très lentement parce qu’il avait été élevé comme s’il avait grandi dans un magasin de porcelaine. Quand on a ses proportions, les parents prennent effectivement quelques précautions pour peu que ceux-ci soit aimant et de bons parents. Les parents de Tank étaient aimant et pas de trop mauvais parents. Sur la voie 9 ¾, au départ des Poudlard Express on les reconnaissait car ils étaient tous les deux aussi différents l’un de l’autre que le jour et la nuit. Le mari, le papa de Greg, était un minuscule et tout fin bonhomme qui mélangeait le style moldu et sorcier avec un aussi mauvais goût que sont fils (Greg devait tenir ses goûts vestimentaires de son papa). Il portait un haut de forme et une jaquette à queue de pie avec par-dessus sa robe de sorcier. Il trouvait que ça faisait la farce et quand il traversait Londres, il étai persuadé qu’il passait incognito. Sa femme, la maman de Greg, elle était mastoc. Un bon mètre quatre vingt quinze avec des seins comme des coupoles de stade mais son visage doux de grosse mama rassurait sur le personnage. Ses parents avaient été respectivement à Serpentard pour le père et à Serdaigle pour la mère. Donc tout ça pour dire que Greg il était pas issu de n’importe qui et qu’il tenait de ses parents. Ils l’avaient élevé en lui répétant "fait attention" mais en ne lui disant pas trop pourquoi mais avec le temps il le compris lui-même, "bouge pas trop vite"

Pauvre Tank, être obligé de stationner tout le temps pour laisser passer les autres de peur de les écraser. Dans le couloir avec Jay et Soeren, il marchait lentement, quand Soeren l’agaça, il se plia très lentement ses sourcils et rangea son sac de bonbons dans sa poche très lentement aussi. Il avait toujours gardé sa baguette braqué sous son nez à ce petit avorton, mais il avait très lentement énoncé une première phrase.

Ferme-la.

C’était très cours mais il n’y avait pas d’équivoque.

Tu parles trop, tu me casses la tête.

Ca aussi c’était très clair.

Jezabel fit un pas en avant pour venir se placer à la hauteur de Soeren, en face de Tank et elle lui sourit en papillonnant.

Du calme, c’est un Serpentard, un distributeur ambulant de poison. Il ne faut pas te fâcher... heu, Soren, t'es sur que c'est la bonne technique? tu ne serais pas en train de faire une erreur d'appréciations, murmura Jay tout bas à l'oreille de son comparse vert pomme ("pomme" pour changer de "vert" tout court)

Oui, fallait pas oublier quand même que Greg c’était pas Grabbe ou Goyle. Non, Greg c’était pas un scroutt, c’était un Serdaigle qui avait très bien été réparti. Pourtant, c’était pas parce qu’il était loin d’être bête qu’il n’était pas susceptible. La seule erreur de Soren avait été de parler de ses parents... parce que la dame qui faisait le ménage chez ceux de Soeren sur Covent, avait peut-être été cette grosse mama si gentille qui était la maman de Tank:

MOTUS EVIDAMENTO! propulsa Greg sur Soeren dont le bec se cloua immédiatement mais quand je dis cloué... herk, c’était vraiment cloué...

Jezabel commença à avoir très peur, elle n’aimait pas trop la tournure des évènements et elle se demanda ce qu’il s’était passé pour que Greg perde aussi vte son sang froid. Il tapait seulement quand on le poussait à bout... quant a sa baguette, il l’utilisait seulement pour faire grandir ses vêtement pour son confort perso.

En fait, Soeren avait été très mal avisé, il parait (c’est le bruit qui court) que Tank venait de perdre trois kilos et c’était un formidable exploit. Il ne mangeait plus que quatre repas par jour et ne s'accordait que quelques en cas sucrés. Ce pull lui avait été envoyé par sa maman par hibou pour le féliciter. Elle lui avait payé grace au économie qu’elle faisait sur les ménages.

♥ Hannnn, il va le décapiter!! ♥ flippa Jay en regardant les deux grosses pattes boudinées de Tank prendre Soren par les oreilles... et le soulever du sol.

D'un œil expert, Sœren guettait la réaction de Greg. La masse aigleuse avait jusque là fait montre d'une grande patience, marquant son agacement par quelques beuglements. Jezabel, semblant mieux connaître l'individu que son non-encore mûr camarade (comprendre vert ami), paraissait presque inquiète de la tournure du plan de celui-ci.

Mais qu'est-ce qu'elle nous fait là ? Elle croit qu'on est pote ? Rah les filles…

S'était-il dit, lorsque la demoiselle rouge cerise (ça change des pommes) lui avait susurré quelques mots à l'oreille. Il faut toutefois noter qu'elle n'avait pas vraiment tord de se tourmenter pour la suite des événements.

A cause d'une parole de trop, le Tank perdit de sa nonchalance et condamna l'arrogant au silence. Sa bouche, pourtant si belle, se retrouva close par un clou magique. Impossible dès lors de l'ouvrir, donc impossible de manger… Sœren, comme on s'en doute, n'allait pas en rester là. Très calme lui aussi, il laissa le colosse s'approcher de lui, se rappelant l'avoir vu fourrer ses friandises dans sa poche.

Si tu es face au mur, esquive ! Phase 2 : Le distraire.

Tandis qu'il remuait chacun de ses doigts pour en tester la souplesse, le Serpentard vit s'approcher de son visage d'ange Rolling Eyes

les mains charnues de ce cher Greg, bien décidé à ne pas laisser passer les vexantes paroles précédemment énoncées.

Pas taper !!

Espérait le cinquième année, tandis que deux énormes pinces s'accrochèrent à ses lobes. Il ferma les yeux, pour ne pas savoir à quelle sauce l'ogre allait le manger et se mordit l'intérieur des joues, pour que son propre cerveau s'embrouille en analysant le point de départ de la douleur.

Se servant d'une cloison pour poser ses pieds, l'infortuné jeune homme se soulevait à mesure que ses pendants d'oreille prenaient de l'altitude (tout ça pour ne pas dire simplement : pendant que Tank soulevait Sœren par les oreilles, ce dernier s'aidait du mur derrière lui pour suivre son ascension - et encore c'est pas sur que ce soit dit plus simplement ; ah prétention quand tu nous tiens). Lorsque les gros bras de Greg ne purent aller plus haut, le beau brun (à peine pas prétentieux Razz

) qu'ils tenaient prit son élan et sauta sur le ventre rebondi du Bleu. Il passa ses jambes autour de la taille de Tank, tandis ses mains se saisirent de son cou. Non, il ne l'étranglait pas, il s'accrochait juste à son nouveau copain, comme un bébé koala à sa maman.
Par réflexe, Greg avait lâché les oreilles qu'il tenait pour attraper au vol celui qui s'élançait vers lui. Sœren fit mine de vouloir lui parler, en remuant autant qu'il le pouvait la tête. Abasourdie, la montagne de graisse se tourna vers Jay, histoire de savoir si elle comprenait ce que voulait ce taré qui s'agitait dans ses bras.
Comme on parlait de lui, le taré en question cessa de se mouvoir, pour se lover contre son ami Aigle. S'il avait eu sa bouche, il l'aurait embrassé…

C'est peut-être pas plus mal que je ne puisse pas le faire, il est pas trop à mon goût le Greg ! C'est limite si je préfèrerais pas embrasser la fille-là !

Et comme si elle pouvait lire dans ses pensées, après tout la Gryffone pouvait être legilimens*, le sucrophage ( Rolling Eyes

) lui adressa un clin d'œil.

Le Serdaigle repoussa violemment l'être chétif qu'il portait. Peur de ses intentions ? peur de ce qu'il pouvait faire ? peur d'être vu câlinant un Serpentard ? trop masculin pour accepter ce genre de situation ? Seul Tank le savait. Mais, à ses pieds se trouvait désormais un Sœren tordu de douleur et dont les yeux se croisaient.
En vérité, les maux du garçon étaient feints. Il n'avait rien, car il s'était plutôt bien rattrapé. Il voulait culpabiliser son bourreau de fortune, qui bien que fortement provoqué, n'était pas du genre à frapper plus faible que lui. Inquiet, il espérait que le demi-conscient Vert allait lui dire que tout allait bien. Aussi, lui rendit-il la parole en annulant le sort.

C'est toujours ça de pris

Ba lo bo li bibi !! Buru du palo li la rolo !!

Bredouilla Sœren depuis le sol, certain d'accentuer la confusion de sa proie. Il glissa une main agile dans la poche de Tank, qui s'était agenouillé, pour en ressortir un morceau de chocolat. Le sac entier, ce sera pour plus tard.
Il aurait bien partagé avec Jezabel son trophée, mais il était trop petit et surtout, il ne fallait pas que Greg s'en aperçoive ; ainsi l'engloutit-il aussitôt.

Soeren avait réussi à duper Greg Tank en jouant la farce de celui qui souffre atrocement. Pour de vrai il devait souffrir car avoir des clous tout au long de la bouche pour se la faire fermer, ça devait être très douloureux. A regarder, c’était déjà pas très beau. Jay s’était aussi laissée berné par la comédie du Serpentard, elle s’était accroupie à côté de Tank, juste au-dessus de Soeren et elle gigotait sur place en poussant des petits cris de peur et en accusant Greg de l’avoir tué.

Greg avait finit par délivrer le cinquième année mais il avait toujours des petits trous tout autour de la bouche. Mais quand elle vit son regard brillant vriller vers la poche de Greg, la Gryffone su qu’il se foutait d’eux. Comment avait-elle pu être aussi naïve, on se le demande mais le demandez pas à moi, je suis trop abasourdie pour y songer.

Le petit gars lui subtilisa un morceau de chocolat et le fila tout de suite dans sa bouche. Jay le regardait outrée:

♥ il partage pas!!! Je m’en fous je suis au régime… ah, non, j’ai arrêté mon régime depuis qu’Oma m’a dit qu’il aimait les forme !!! ARRRRgg ! je suis plus au régime et il se bouffe tut le chocolat à lui tout seul!! ♥

Il ne perdait rien pour attendre. Il voulait faire bande à part? Alors, ils allaient faire bande à part.

♥ A moi, les bonbons ^^ ♥

- Greg, c’est très bien de l’avoir délivré. Merlin te le rendra mais pas tout de suite, je crois, dit Jay en se penchant sur la grosse épaule boudinée du Serdaigle. Il rougit beaucoup ce qui le fit encore plus ressembler à un gros por… à une barbapapa rose.

Et pendant qu’elle était collée à lui pour lui faire un bisou sur la joue, sa main droite s’était adroitement glissée dans la poche de Tank pour en retirer l’objet de toutes les convoitises: le sachet de bonbons!!

Toute fière et toute chipie, Jezabel adressa un petit regard en coin à Soeren car elle savait qu’il l’avait vu faire. Greg, lui, était encore tout chamboulé. Le dernier bisou qu’il avait reçu d’une fille, c’était sa petite cousine à Noël pour le remercier de lui avoir acheté une boite de baguettes au chocolat. La rouge et or et rose dût l’aider à se relever; elle ne l’aida en rien mais l’intention y était, elle lui tenait juste son gros bras recouvert de petits poils bruns.

Tout le monde se redressa et en se relevant, la Gryff glissa discrètement le sachet de bonbons dans son soutient gorge (si Soren vient le cherche là, il se fera tuer une première fois par Jay et une seconde fois par Elliot, il n’avait pas intérêt à tenter de la peloter)

- Je m’excuse pour lui, Tank. Il est bébête, c’est pas de sa faute, il est à Serpentard depuis cinq années, ça laisse des traces. Je te dirai demain ce que je voulais te dire, je vais vite emmener Sloveig à l’infirmerie (écorchage de nom intentionnelle). Aller, toi, tu viens, ajouta-t-elle en tirant le Serpentard par le bras pur l’éloigner le plus vite possible avant que Greg ne se rende compte de la perte de ses sucreries.

Jezabel tourna au coin du couloir suivant et quand elle les sentit assez éloigné de la masse humaine, éssouflée et consternée, elle propulsa Soeren contre le mur opposé:

- T’es un taré de troll ou quoi?!!! C’est quoi cette technique pourrite?!! T’as failli nous faire tuer!