Cours 2.0.0

Elle fixait sa montre, 5 minute moldue d'avance... Elle en laisserait trois à l'arrivée des derniers élèves alors son cours commencera. Les élèves qui arriveront dans ce créneau de deux minutes se prendrons une remarque rien de plus. Alors que ceux qui oseront se présenter en cours après ces 2 minutes perdront des points.

Ainsi, à ces pensés elle traversa la salle pour ouvrir la porte aux premiers:
-Bienvenu.

Un bienvenu qu'elle ponctua d'un sourire indescriptible, mélange d'effroi et de bienveillance paradoxale.

Elle laissa la porte ouverte et s'installa à son bureau, siégeant sur la salle dans une de ses postures dont elle seule a le talent de sculpter les courbes.

Pense: Plus que deux minutes ...

Seth allait poser sa main sur la poignée de la porte pour la pousser quand son cœur bondit. Le professeur Vector, derrière la cloison, venait de le faire. Il se retrouva un moment en face d’elle encore surpris par l’étonnement, puis il se décida à entrer pour rejoindre une place au premier rang. Il n’avait réellement que faire des a priori sur les élèves qui se mettaient d’emblée au premier rang.

Il salua d’un faible "bonjour professeur" la dame qu’il trouva très pensive et commença à sortir ses affaires pour le cours, soucieux d’engendrer le moins de bruit possible. Il n’aimait pas se retrouver seul face à la prof et il avait l’impression que tous ses gestes produisaient un grand vacarme.

Au pas de course Isis remonta tout le château. Elle était allée entre son cours d'arithmancie et son cours de rune ce qui l'obligea à se dépêcher pour arriver à l'heure. Vector avait toujours cette fâcheuse habitude de ne pas supporter le retard.

Apres un super dérapage contrôlé, elle entra triomphante dans la classe, à l'heure et même que sa lettre était partit. Trop douée y a pas à dire. Un vrai boulet en sortilège mais en sprint elle était imbattable.

- Bonjour professeur

Isis alla s'asseoir derrière Seth. Elle était du genre à s'asseoir avec les gens qu'elle côtoyait car elle avait trop peur de déranger. Je crois que ce blocage vient de sa première année. A cette époque là, la jeune et innocente Isis s'était placée à côté de Carène Miller, serdaigle de la même année. La pouffys s'était tellement fait engueuler qu'elle n'avait plus oser se mettre à côté de quelqu'un pendant 1 mois entier.

Mais cela ne l'empêchait pas de faire des gourdes. La dernière fois, elle avait arrosé son voisin de devant avec de l'encre sous le sourire mesquin d'Adel.

- Dis Seth... t'aurai pas un parchemin pour moi ? J'ai fini mon stock à cause des runes.

En faite, elle avait fini son dernier parchemin pour écrire la lettre qu'elle venait d'envoyer. Quoi que ca ne doit intéresser personne d'autre qu'elle, la lettre était adressée à Jonathan son amoureux qui devait venir à Pré-au-Lard le weekend prochain. C'était pour ca qu'elle était sur un petit nuage.

Un mouvement de la tête poli avait accueilli silencieusement Isis qui, la première arriva dans la classe. A présent, il était d’autant plus difficile de ne pas produire de bruit et de se montrer discret qu’ils étaient deux. Deux jeunes dont l’une engagea la conversation à peine assise sur sa chaise. L’oreille de Seth frétilla à la doléance et, apportant comme toujours à ses gestes, une coordination fluide et silencieuse, il parvint à sortir trois feuilles vierges de son sac qui volèrent derrière lui. Il déposa subrepticement sa baguette sur le coin de sa table.

- J’ignorai que les runes demandaient tant d’assiduité, murmura-t-il de demi profil vers Isis, un brin hâbleur toutefois souriant, pour lui démontrer implicitement qu’il lui aurait donné ces feuilles sans qu’elle ait jamais eu besoin de préciser la raison pour laquelle elle n’en avait plus.

Depuis qu’il était sorti du Labyrinthe, Adel se rendait régulièrement en cours. Pour le moment, il n’y en avait aucun qui ne fût inscrit dans son emploi du temps auquel il ne se rendit pas. Et ce n’était pas de gaîté de cœur.

D’humeur égale, il entra dans la salle d’arithmancie. Il ne l’avouerait jamais à qui que ce soit mais rendre des devoirs minables à ce professeur absurde lui conférait un grand plaisir hebdomadaire. Il aimait son heure d’arithmancie, c’était les vacances de l’esprit alors que pour beaucoup, la matière grise était mise à rude épreuve. Adel n’avait jamais rien compris à cette matière et il ne s’en sentait pas complexé. Au contraire, il mettait un point d’honneur à ne rien comprendre à ce que cette farfelue leur racontait.

* Le jour où je comprendrai ce qu’elle raconte, ça voudra dire que je serais devenu aussi tapé qu’elle. *

Dans la classe, Vector était derrière son bureau. Il la salua avec un grand sourire qui lui racontait combien il était ravi de la revoir depuis la semaine dernière, qu’il espérait qu’elle avait apprécié son dernier devoir, lequel comportait vraisemblablement plus de bêtises que la copie d’un troll qui aurait vaguement su l’alphabet et les chiffres. Il se sentait tellement de joie qu’il aurait été prêt à lui demander si elle avait passé un bon week-end... et à en écouter la réponse.

Dans la salle, Seth et Isis. Assis l’un derrière l’autre. Que choisir? Par habitude, il alla s’asseoir à côté d’Isis à laquelle il sourit. Seth venait de lui faire une remarque sur les Runes qu’Adel ne comprit pas, n’ayant pas suivi le début de la conversation. Il s’étonna cependant:

- Isis, tu n'as choisi que des matières théoriques ou quoi? Runes? C’est quoi ça comme matière? Ca sert à rien. Jamais tu fais de la magie avec ta baguette?

Ces fausses questions murmurées enrobaient ses deux camarades.

Isis sortit sa baguette et fit un informulé en direction de l'accusateur. Un magnifique furoncle apparu sur sa joue. Il devait bien correspondre à la taille d'un rapeltout.
Quand un deuxième furoncle apparu sur le front Isis regarda avec un sourire mesquin son voisin.

- Tu vois, je sais utiliser ma baguette. Finite Incantem. Mais je trouve plus intéressant d'utiliser ma tête et mes mains. J'utilise assez quotidiennement la magie...

Mais elle ne continua pas sur sa lancé. Une petite fumée opaline sortit de sa bague. C'était un cadeau de Jonathan à Noël. Grâce au rune, Isis lui avait donné une fonction particulière. Elle contenait plusieurs message de Jon qu'Isis stockés pour les avoir toujours sous (enfin sur) la main. Mais il y avait toujours des ratés. La bague commençait à tracé des mots plutôt coquin en plein milieu d'une salle de classe composé de 3 élèves certes, mais il y avait tout de même deux de trop. Sans compter la prof, une coincé des chiffres.

Aux grands maux les grands remèdes. Isis se débarrassa de sa bague et la jeta dans son sac qu'elle ferma consciencieusement. Avec un peu de chance la bague se sera éteinte d'elle-même. Enfin espérons. Elle doutait que la littérature coquine soit du plus grand effet en plein milieu d’une explication Vectorienne sur la signification de la racine carré de l’infini diviser par un chiffre premier. Un truc impossible quoi.

- Et les runes c'est super intéressant comme matière. On a étudié le... la... ben je sais plus.

Isis tomba sur Seth. Un sourire d'excuse et les joues se rosirent légèrement. Si cela était encore possible car la bague l'avait rendu très rouge déjà.

- Mais ça n'empêche que j'utilise avec assiduité mes parchemins à défaut d'écouter le cours de rune.

Isis se tut. Faisant mine d'attendre sagement le début du cours sous le regard de Vector qui n'avait jamais apprécié les bavardages dans sa classe, elle commença à écrire sur un parchemin qu’elle tendit à Adel qui n’avait pas parler pour rien. Quand il faisait plus d’une phrase d’affilée, il n’y avait rien d’innocent dans son discours.

sur un des parchemins de Seth, Isis a écrit:: Si Joséphine t’a parlé de mon exploit face au lutin de Cornouailles au dernier cours de DCFM, pour ma défense je dirais que cette sale bestiole m’a prise par surprise.

Peut etre qu'un jour Isis expliquera au monde entier comment elle sait très bien perdre face à un minuscule lutin de Cornouailles.

J’entre nonchalamment et de plutôt bonne humeur dans la classe du cours d’arithmancie. Quelques têtes connues sont déjà là, des élèves sont assis et regroupés près du premier rang. Je vais pas faire mon asocial, surtout que je le suis pas.

Bonjour m’dame! je lance vers la prof de mon habituel air joyeux.

Faudra qu’un jour je pense à arrêter de sourire, on dirait un campagnard. Les anglais sourient moins que les irlandais, j’ai l’impression, ou alors, pire que tout, je souris plus que la moyenne des irlandais (alors que je bois même pas de bière), houlà, je suis pas certain que ma réflexion soit très intéressante. Pas grave, j’arrive en place.

Je me suis dirigé vers Seth.

Je tire la chaise à côté de la sienne, m’assois et salue à la cantonade - bouse, j’avais dit que j’arrêtais de sourire à tout va - trop tard. Je salue mes trois camarades en souriant.

Hep! Salut Isis, salut Seth, Adel...

Derrière, ça s’écrit des petits mots, devant, ça s’exerce à se faire tout petit.

Je crois que je vais faire comme devant.

*Les pensées dirigées vers autre chose que les cours, Purdey déambulait dans les couloirs qui menaient à la Salle Juge Lara Impartial. Déjà plusieurs heures de cours derrière elle, autant le dire, l'arithmancie était de loin la matière qu'elle préférait. Elle y allait seulement pour faire gagner des points à sa maison. Elle essayait d'aller dans la plus part des cours, sauf les Runes. Aucune utilité ce cours, autant étudier chez les moldus ça ferait le même effet.

Passant la porte, elle était encore une fois à l'heure. Même en faisant des efforts pour arriver en retard elle arrivait à l'heure. Bon ok elle n'avait fait aucun effort pour arriver en retard aujourd'hui, mais quand même...

Bon alors, bleu, bleu, jaune et vert ... pas de rouge déjà c'est merveilleux, Merlin a enfin entendu ma prière ...

Un petit sourire se dessinait sur son visage. Elle se dirigea vers la table derrière Iscarioth et Kitlee. Elle s'assit juste derrière la Poufsouffle, et soupira en entendant leur conversation.

Futile et sans aucun intérêt ...

Elle posa lourdement son sac sur la table, de façon à bien montrer sa présence. Elle ne regardait personne. Du Serpentard à l'état pur servit par Miss LaRoche Elda. Et encore un cours d'ennui avant la détente ...*

Pustule aussi vite disparue qu’apparue. Tant mieux pour Isis parce qu’Adel ne pensait pas avoir la tolérance facile avec quelqu'un d’autre que Joséphine. Sous ses airs de noble cancre imperturbable, le Serpentard n’était pas trop à enquiquiner. Le tigre se calma assez vite. Pas même un coup de griffes. Seul son oeil azuré qui vira au bleu nuit et un léger mouvement de repli de la main trahirent son désir de représailles. Mais il ne fit rien de tel. Pas un coup de griffes car Isis annula aussitôt ce qu’elle venait de causer.

Elle gribouilla sur une feuille libre un mot justifiant, selon elle, sa critique sur la vanité des Runes. Il lut, ronchon, encore réticent à cause du souvenir récent de la pustule. Ca ne l’avait décidément pas faire rire.

Il saisit malgré tout sa plume, qu'il trempa dans l'encrier d'Isis, puis il répondit:

Citation :: Elle ne m’a rien dit mais heureux de l’apprendre. Sois certaine que ce soir, au dîner, tout Serpentard t’appellera L’amie des Lutins ou Lutinette.

Il hésita puis ajouta:

Citation :: Alors comme ça les Runes t’apprennent le "ben j’sais plus"
En tout cas, je suis ravi – comme toute la classe – d’apprendre qu’au moins Jonathan en profite bien.

T’as pas honte?

Il hésita encore puis transmit le billet à Isis.
Elliot débarqua à son tour et salua joyeusement tout le monde. Adel lui rendit son salut avec circonspection. Il suivit Purdey des yeux, sans la voir vraiment car il s’était déjà rendu dans ses pensées suivantes. De toute façon, il avait croisé cette dernière ce matin, à la table des Verts.

Une légère rougeur colora les joues d’Adel à la suite de la pensée qui le fit soubresauter. Il fut heureux qu’aucun légilimens ou liseur de pensées n’ait pu la lui voler.

Il reprit très vite le papier et ajouta en minuscule, le visage impassible penché sur le parchemin qu'il termina d'enchanter. Un simple aparecium révèlerait à Isis la dernière phrase:

Citation :: C’est comment de faire l’amour?

Isis était la seule personne qu’il connaissait à Poudlard (et qui était fréquentable, n’en déplaise à Leonhart) qui avait visiblement passé le grand pas.

* Quel meilleur endroit qu’un cours d’arithmancie pour en parler?

*

On se demande bien.

Cela faisait un moment que Malika n’était pas allée en cours d’Arithmancie et elle décida de rattraper son retard aujourd’hui même. Une fois qu’elle eut bourré son sac de tous les livres qui lui serviraient dans sa journée, elle sortit de sa salle commune, le pas rapide, en direction de la salle de cours. De loin, elle remarqua deux élèves de Serdaigles qui s’y rendaient eux aussi.

La 7ème année franchit la porte de la salle, salua gaiement le Professeur Vector avant de chercher une place libre. Ce qui ne fut pas dur étant donné le peu de personnes qui étaient arrivées. La Serdaigle s’avança vers ses camarades de maisons puis s’adressa à eux, un grand sourire aux lèvres.

- Salut Elliot. Coucou Seth. J’peux me mettre à côtés de vous ?

Sans réellement attendre de réponse de leur part, Malika s’installa aux côtés des deux jeunes hommes. Après quoi, elle sortit quelques affaires. Elle se cala ensuite dans le dossier de sa chaise et jeta quelques regards aux alentours. Arriver à l’heure aux cours devenait vraiment lassant. Si tout le monde arrive en retard, le cours met plus de temps à commencer et la jeune Serdaigle finit par s’ennuyer. Pleine d’espoir, elle se tourna vers ses deux camarades en priant pour que l’un d’eux disent quelques chose avant qu’elle ne regrette d’être venue…

Seth et Elliot libérèrent le milieu de leur paillasse pour laisser Malika s'asseoir entre eux. Bien qu'elle ait posé la question, elle n'attendit aucunement qu'un d'eux lui réponde pour prendre place, alors naïvement Seth se demanda à quoi il avait servi qu'elle leur pose préalablement la question si la réponse la désintéressait. Le sans-gêne des filles l'agaçait. Pourtant, il est certain que par courtoisie ni l'un ni l'autre n'aurait refusé.

Après quelques secondes Malika montra des signes ostensibles de son désir de discuter en attendant le début du cours. Seth fit comme s'il n'en avait rien remarqué et regretta que leur professeur ne mette pas moins de temps à envisager le début de la leçon.

Il n'avait aucune envie de se laisser aller au bavardage et il espérait que de l'autre côté de Malika, Elliot se montrerait plus loquace pour que des deux la septième année jette son dévolu de "prolixattitude" sur le batteur. Par ailleurs, ceux-ci avaient bien plus en commun qu'avec lui. Ils faisaient partie de l'équipe de Quidditch de leur maison et ils étaient de la même année.

Pour se dégager d'une quelconque obligation sociale, Seth fit mine de relire la leçon de la semaine précédente, sachant pertinemment qu'il en connaissait déjà chaque ligne par cœur.

Dernière édition par Isis Kitlee le Mar 4 Mar 2008 - 11:09, édité 1 fois

Isis jeta enfin un coup d'œil au mot d'Adel qui avait hésité par trois fois à lui tendre. Elle le lu mais ne déchiffra pas la dernière phrase. Isis était sur d'y avoir une dernière phrase. Prononcer en informulé le sort adéquat et elle vit La question. Elle ne put cacher son trouble à la lecture de La demande.

Comment pouvait-on se poser cette question en plein cours d’arithmancie. On se demande bien.

Elle prononça silencieusement la phrase en détachant chacun des mots pour être sur de la comprendre. Elle fit cela plusieurs fois, oubliant de saluer Purdey qui espionnait l'air de rien ce qui se passait devant elle.
Malika passa plus qu’inaperçu au yeux d’Isis. Cette dernière ne vit pas Seth fuir une conversation et encore moins la réaction du sans gène de la jeune fille.

Non, Isis était subjuguée par la réponse que son voisin attendait. Qu’est ce qu’elle allait pouvoir lui répondre.

Ca aussi on se le demande.

Spoiler:

1 minute avant le début du cours. Laps de temps immensément court. Va tenir 1 minute sur le sujet. Surtout qu'Isis parle ce qu'on appelle le breton qui s'accentue sensiblement quand elle est troublée.

Avant de débuter, elle a quand même l'état d'esprit de se pencher vers Adel et de faire en sorte que Purdey cette curieuse écoute pas. Devant que des serdaigles, il ne pense qu'à leur devoir on est sauvé, ou plutôt je suis sauvée.

- Adel, alors euh… faire l’amour. C’est… comment te dire sans tomber dans la vulgarité. D’ailleurs, pourquoi tu me poses cette question en plein cours d’arithmancie. D'ailleurs pourquoi tu me poses cette question tout court... enfin pourquoi à moi ? Enfin bref. Donc je te disais quoi. Ah oui. Euh alors comment… mouai non c’est clair, faut juste que j’arrive à trouver les mots.

Isis respira, les joues rosies et ne trouvant absolument pas ses mots.

- En fait,

Mais cela n’alla pas plus loin. Elle imaginait sa dernière nuit avec Jonathan. Et la suivante, et celle d’avant encore. Leur première plutôt désastreuse ou il était bien gauche à une plus intime dans un coin reculé de Pré-au-Lard ou un passant aurait pu les surprendre. Elle revivait les sensations délicieuses d’avoir un homme en elle. Les tendres caressent et la découverte du corps de l’autre. Les attitudes gauches et pudiques des premières fois. Les langueurs des corps qui commençaient à avoir de l’expérience. La découverte de l’autre et du plaisir toujours poussé plus loin, pour partager toujours plus que de simple va et vient mécanique.

Au final, elle était rouge de honte. Adel toujours avec son air impassible écoutait le début du cours. Ou plutôt faisait semblant d’écouter le début du cours. Elle tourna la tête vers lui en ce demandant bien ce qu’il attendait au final d’elle. Heureusement qu’il n’était pas legimanciens sinon il l’aurait vraiment prise pour une tarée.

- Adel, faire l’amour est la chose la plus intime et aussi la plus belle qui pourra t’arriver avec Joséphine. C’est un partage doux et sincère avec la personne qu’on aime. Mais c’est indescriptible, il faut que tu le vives pour le ressentir*.

Spoiler:

Quand Malika s’approche de notre table, je m’écarte spontanément devinant qu’elle souhaite s’asseoir avec nous. Une table de Serdaigle.
Seth boude, le sixième année qui a toujours été allergique aux filles et au contact physique avec les autres, m’arrache un sourire avec son attitude de repli.
A début, je trouvais ça cheum, maintenant, j’en ris - la plupart du temps avec lui, ça évite d’aller tout de suite au drame - quand il se fait effleurer par mégarde par une nana.

Je souris à Malika pour l’inviter à s’asseoir à la chaise libre qui est entre Seth et moi.
Il fait semblant de bosser, ça m’éclate d’autant plus que Seth le Studieux n’est pas du genre à bosser à la dernière minute. Ca me donne envie de lui prendre la tête par le biais de Malika. Je crois qu’à la fin du cours, il va m’en vouloir.

Malika, tu as impressionné Seth, je ris tout bas pour rappel.
Comment tu vas faire pendant les soirées, les bals, pour ta vie? Il faudra bien qu’un jour tu touches ou te laisses toucher par quelqu’un... fais-je en passant ma question devant Malika pour atteindre Seth.

Je lui adresse en silence et discrètement un sourire immense pour souligner mes excuses par avance de me montrer si indiscret. Je ne suis pas vraiment indiscret, je sais déjà à son sujet ce que j’ai à savoir pour l’avoir observé de temps à autre, c’est pas comme si son physique ou sa chevelure blonde pouvaient passer inaperçus. Il réfute le tactile, flippe des microbes, lis plus qu’il ne cause et parle peu à sa petite sœur bien que je trouve qu’ils ont quand même l’air très liés.

♠ Si on me retrouve en train de croupir sous une vieille armoires dans un des cachots, faudra pas chercher trop loin, ça sera la vengeance de Seth. ♠

- Pourquoi tu me poses cette question en plein cours d’arithmancie?

Adel aurait pu aussi bien la lui poser en cours de Sortilèges, d’Histoire, de Potions ou de Vol. Ca lui était venu comme ça.

Quand elle psalmodia un brouillon de réponse, il conserva sur elle son regard bleu voilé de moquerie légère et réjoui de la mettre dans un tel état. Alors quoi? Et dire qu’il se trouvait prude, la Poufsouffle, quant à elle n’osait même pas prononcer le mot sexe.

Il ne demandait pas à Charlie, Lulu, Gontran ou Prosper. Il le demandait à elle. Pour savoir d’elle, fille, d’elle, Isis, ce que ça représentait. S’il avait voulu savoir ce que Charlie, Lulu, Gontran ou Prosper en pensaient, il leur aurait demandé. Sa curiosité n’était ni vulgaire, ni provocatrice. Il voulait simplement et sincèrement savoir.

Il s’était imaginé maintes choses plus ou moins horribles et bouleversantes à ce sujet. Sans doute qu’évoquer le sujet entre garçons ou avec une personne vipérine, se moquant de sa naïveté ou de son étrange indiscrétion n’aurait été qu’un moyen de le dissuader un jour de vivre cette expérience qu’elle finit par qualifier d’intime. Adel savait très bien à qui ne pas demander pour ne pas en être répugné. Or, il n’avait pas envie d’en être répugné. Il avait envie de comprendre. Intime. L’expression se colla au lobe de son cerveau et le fit taire un long moment (=ceci est un pléonasme quand il s'agit d'Adel)

La plus belle chose à vivre avec Joséphine. Ah non, non. La plus belle chose à vivre avec Jo, c’était de ne pas se prendre accidentellement un pain dans la tronche pendant au moins un jour.

Un partage doux et sincère avec la personne qu’on aime.

Aimer?

Il faut que tu le vives pour le ressentir. Oui. Certainement. Pas tout de suite... mais.

Il se pencha vers Isis et l’embrassa sur la joue en lui murmurant 'merci.'
Un tel comportement n’était pas dans son habituelle panoplie. Peut-être alors que la Poufsouffle se rendrait compte de l’important symbole de ce qu’il venait de faire. Un geste affectif ostensible d’un Serpentard pour une Poufsouffle qui n’était ni une sœur, ni la fille de son cœur.

Son visage souriant d’une façon énigmatique mais souriant quand même était une des rares expressions d’ouverture qu’arborait Adel. Il était content. Vivre pour ressentir les choses. En avoir sa propre expérience, c’était tout ce qu’il voulait savoir. Pour le reste, il n’était pas pressé.

- Il commence ce cours... râla-t-il.

Attention. Adel venait de râler pour qu'un cours débute plus vite. Herm.

Heureusement non. Le cours ne commençait pas tout de suite. Ce qui laissa à Luke le temps d’arriver tranquillement et sans se presser le moins du monde. Il appréciait l’Arithmancie et n’était pas mauvais dans cette matière : il avait même obtenue un A en BUSE l’année précédente. Mais seulement comme à son habitude, le Serpentard avait l’air détaché. Il était très bon élève, mais il était rebuté à l’idée de passer pour un intello. C’était pour cette raison qu’il dépensait beaucoup d’énergie à passer pour blasé des cours. Luke était beaucoup dans le paraitre et peu de gens le connaissaient réellement.

Il arriva en classe sur la dernière réplique d’Adel. Il observa pendant quelques instants la classe puis finit pas aller s’installer non loin, tout en restant à une distance raisonnable, de Prudey. Une autre Serpentard. Il posa sac et baguette - qui était dans sa poche arrière, ce qui était relativement gênant lorsque l’on cherche à s’assoir – sur la table devant lui et s’installa en sortant le matériel nécessaire pour ce cours. Ce faisant, il remit sa baguette de Cyprès dans son sac. Elle était plutôt inutile dans ce cours.

Finalement il s’assit en soufflant. C’était vrai qu’il pouvait commencer ce cours. Il était justement en train de s’en faire la réflexion. Après tout, plus vite commencé, plus vite finis. Même si une heure c’était une heure et qu’il savait que le professeur ne les lâcherais pas en avance, au moins, il n’aurait pas l’impression de perdre son temps.

Un dernier coup d'oeil sur sa montre et ce fut comme si les trois coups venaient d'être frapper. Le professeur, après nombre de réclamations, fait enfin commencer le cours, elle se leva magistralement de son siège. De sa baguette elle fit un cercle avant de la pointer sur la porte qui se ferma aussitôt. Tandis que son autre main vint se poser sur son déhanché.

-Parfait.

Un "parfait qu'elle ponctua d'un sombre sourire à la fois malveillant, satyrique et grinçant... Imprenable.

-Comme vous avez pu le constater, ce cours, est avant tout évaluatif, je commencerai par des questions à l'oral, la participation est libre. Bien entendu, je n'oblige personne à avoir la moyenne. Ensuite, je rendrai les copies du dernier devoir, avant de passer au devoir sur table d'aujourd'hui...

Elle fit trois pas en biais du podium sur lequel s'élevait son bureau. Elle reprit la pose, main sur le hanches, têtes hautes, et son regard traversa la salle. Elle leva une de ses mains à hauteurs d'épaules et fit un petit cercle avec celle-ci en prononçant le mots suivants, avant de la reposer sur sa hanche.

-Veuillez ranger tout ce qui est de l'ordre de livre, parchemin de cours, trousse, et cetera. Je ne veux plus rien voir sur vos bureau.

Sujet: Re: Cours 2.0.0 Dim 2 Mar 2008 - 14:56

Isis rougit considérablement au bisou d'Adel. Ces rougeurs étaient une réponse muette à la sienne.

Isis avait toujours cette impression qu'Adel décortiquait chaque phrase, pesait chaque mot, en décryptait tous les sens possibles et inimaginables. Il ne disait jamais rien, se terrait sous un masque de neutralité déconcertante. Alors, elle paniquait toujours plus ou moins de lui dire une trollerie, un truc qui n'a pas de sens. Qu'il ne lui adresse plus la parole et ne lui dise plus rien. Elle le considérait comme un ami, mais elle ne pouvait pas dire si la réciproque était valable.

En fait, ce qui lui mettait la pression, c'est que la vie sexuelle de sa meilleure amie aurait pu être mise en péril à cause d'elle. ~~Mais à cette époque là, Isis ne savait pas que Joséphine avait rendu Adel impuissant à force de le frapper~~.

Vector bougea. Vector donna des ordres. Vector redevient muette. Vector attendit que tout soit prêt.

Isis avait rangé tout ce qu'elle avait sortit.

Elle passa une de ses mains dans la nuque de Seth en face d'elle. Le garçon 'sursauta'

- Seth, tiens tes parchemins, je ne vais pas en avoir besoin, merci

Isis lui en avait remis deux. Le troisième avait servit de support dans les commérages avec son voisin de droite. Elle se pencha vers lui, les rougueurs évaporés en un sourire neutre.

- Tu vois le cours commence et en plus on va etre noté... fallait pas être si impatient.

Sujet: Re: Cours 2.0.0 Dim 2 Mar 2008 - 16:20

*Entre les Serdy qui jouaient les studieux et qui se balançaient des remarques, Adel et Isis qui se partageait des mots et des phrases. Elle en avait entendu un bout et en rit intérieurement, mais elle ne put entendre la suite. Dommage ça avait l'air d'une conversation intime ...
Puis y avait Luke qui arrivait, évitant la Serpentard de loin.

Bah quoi ? Il a peur de moi lui ?

Mrs Vector daigna commencer le cours.

Alléluyah !
Quoi que ... nan ... ce n’est pas cool en fait... Bouse !

Et re-contrôle. Ils avaient quoi les professeurs à ne faire que des interros en ce moment ? C'est la BRIME hein ? C'est ça ?
Dégoûtée ... anéantie ...dépitée ...
Elle s'avachit sur la table, la joue contre le bois, ses cheveux roux sur son visage.
Mais pourquoi elle était venue ici ? Hein ? Pourquoi elle n'était pas rester tranquillement dans sa Salle Commune avec Mark ou à bousiller la vie de sa soeur ? Hein ?*

Sujet: Re: Cours 2.0.0 Dim 2 Mar 2008 - 21:50

En général, Seth avait pris une telle habitude de prévenir et d'éviter tout contact avec les autres que ses mouvements d'esquive étaient devenus naturels et presque élégants. Dans les couloirs, aux heures de pointe, il parvenait à obvier au plus petit effleurement et aux bousculades, avec une vélocité qui, elle, n'avait rien de naturel malgré la fluidité de tous ses mouvements. Jamais il ne se faisait toucher. C'en était devenu un jeu, d'autres fois, une simple impulsion.

Alors, à peine Isis eût-elle posé ses doigts dans son cou glacé afin de l'interpeler, un étonnement suivi d'une très vive impulsion le fit se tourner vers elle à une vitesse insensée. Avait-on jamais vu un mouvement aussi coordonné, silencieux et précis de la part d'un simple humain ? Jamais.

Il fronça les yeux vers elle. Un regard vert émeraude flamboyant et carnassier. Il avisa dans le même temps son voisin et prit les feuilles.

- Isis, ne t'avise jamais de me toucher une nouvelle fois...

Calme-toi, Seth. Elle n'a pas fait exprès, se serina-t-il.

Son regard reprit sa couleur vert clair et son visage blafard se recomposa un sourire.

- Je t'en prie, ajouta-t-il avec douceur.

Derechef, il se tourna et rangea ses affaires comme si le bref épisode n'avait pas eu lieu.

Sujet: Re: Cours 2.0.0 Lun 3 Mar 2008 - 14:15

Adel refoula un rire quand Seth morigéna Isis d'une remarque sèche. Le Serdaigle qu'on ne touchait pas. Où Isis avait-elle donc la tête? Même à Serpentard tout le monde savait que Seth était 'l'intouchable.' Il faisait d'ailleurs l'objet de nombreuses moqueries et, sur son passage, il n'était pas rare qu'il soit rudoyé par les Verts. Mais d'aucuns n'avaient jamais essayé de l'effleurer, ne serait-ce que d'un cheveu, car son grand frère Liam, veillait au grain. Ils avaient bien fait les choses les Cullen pour se protéger, se disait ironiquement Adel, malgré tout stupéfait pas son étrange vitesse de réaction.

Le très furtif regard de Seth sur lui donna à Adel l'impression d'être estimé ou soupesé pour évaluer si, en cas de bagarre ou de dérapage, le Serpentard serait un danger pour le Serdaigle. Quelle attitude démesurée pour un simple effleurement! Mais il ne fallait pas chercher à comprendre. Une phobie, une maladie de l'être, un handicape.

Puis, le Serdaigle baissa ses ailes et ses serres prêtes à attaquer pour prier Isis de veiller à faire attention. Son expression du visage était devenue plus douce. Il suppliait mais étonnamment Adel sentit que cette supplication visait plutôt à la protéger elle de ce qu'il pourrait arriver, que lui-même et son propre désagrément quand on le touchait.

Quand le sixième année se fut retourné, Adel rangea ses affaires avec encore quelques traces du sourire dû à situation précédente, il laissa passer la dernière remarque d'Isis au sujet du cours qui débutait puis l'informa en murmurant tout bas:

- Il est allergique au toucher, Isis. Ca le rend malade.

* En voilà un qui ne connaîtra jamais les joies du câlin et qui, malgré sa beauté, ne sera jamais un danger pour les autres garçons, * se satisfaisait le Serpentard, en pensant jalousement à Jo.