I Love Pink [Dance&Drink]

Isis: Adrian, m'accorderais-tu cette danse?

" Gloups! "

Mais Lawrence lui répond:

- Euhh non, Isis... je ne t'accorderais pas de danse... pourquoi?

Il n'est pas certain que cette non parade va fonctionner. Isis va croire en premier lieu qu'il fait le singe. Pour une fois ça ne serait pas le cas. Il est on ne peut plus sérieux. Règle d'or: Lawrence pas danser même si Ellys lui a appris. Il offre un large sourire à sa cavalière qui en second recours va se dire qu'il va peut-être expliquer la raison de ce refus. Est-ce que le Gryffondor oserait le lui dire franchement? Oui, il oserait.

- Je danse comme un pied, à moins que tu n'aies pas besoin des tiens, je préfère encore éviter de danser. Ellys m'a appris l'année dernière mais je ne sais danser qu'avec elle. Il y a qu'avec elle que j'ai pas peur de me ridiculiser car elle a des pieds très costauds et très patients...

Un peu moins fanfaron, le sixième année avance vers sa cavalière en abandonnant un moment le buffet et son intérêt gustatif. Quand il est bien face à elle, il lui offre son bras pour l'amener vers la piste quand même:

- Mais si tu veux, moi je veux bien te regarder danser... ça doit être très jolie une fille qui danse toute seule pour un garçon. Tu es une fille! Je suis un garçon! On est fait pour s'entendre! En échange de cette incapacité physique, je te promets de me montrer un cavalier exemplaire jusqu'à la fin de la soirée...

Malika a écrit:

Toute timide, Malika ne sut pas tout de suite où aller. Elle chercha donc des personnes qu’elle connaissait et soudain, miracle, elle remarqua Sully.

*Yes !!*

La 7ème année arriva derrière son camarade qui se trouvait près du buffet. Soudain, elle se plaça devant lui et elle le salua avec bonne humeur. Heureusement qu’il été là sinon, elle ne sait vraiment pas où elle serait allée.

- Coucou !! Ça va ? Cool ton costard’.

Après cela, elle se retourna vers le buffet et saisit quelques pâtisseries. Un délice. Voyant que Sullivan ne devait pas avoir tout pigé de ce qui venait de se passer, elle se mit face à lui et engagea la conversation.

- Alors, t’a perdu ta langue ? Au fait, t’es venu tout seul ? Je sais que ça fait vachement Sainte Nitouche ma robe, mais bon, m'en fiche, du moment que j'méclate ! Y a de l'alcool !?

Sourire total ridicule sur les lèvres de la jeune hystérique. Le regard fixant les yeux de Sully. Le pauvre, il doit être largué.

Tout à tour, Sully sourit, fronça les sourcils d'un air confondu, écarquilla les yeux, hocha la tête et sourit encore devant la déferlante de paroles de Malika.

Il décrypta aisément qu'elle ne se sentait pas à son aise et ce phénomène provoqua chez lui une attitude calme, rassurante et posée pour la compenser. Il pivota vers le buffet et prit un verre de quelque chose qui ne contenait pas d'alcool car s'il commençait à boire dès maintenant, ça serait mission impossible de tenir toute la soirée. Chez lui l'alcool avait très mauvais effet. Il leva son verre vers celui de sa poursuiveuse qu'il voyait habillée de façon féminine pour la première fois.

Les entraînements retiraient à ses coéquipières la base de leur féminité en les faisant disparaître derrière de grosses lunettes d'écailles, et des vêtements épais et masculins. Le reste du temps, tout le monde portait son uniforme. Il ne restait que les week-ends pour s'habiller de façon plus personnelle. Sullivan venait de se rendre compte que Malika était une fille, enfin, on se comprend.

"A ta santé et au rose, puisque c'est le thème de la soirée" dit-il en cognant légèrement le haut de son verre sur celui de la septième année.

Il but une gorgée avec le même calme et à la fin de sa gorgée, il lui dit:

"D'abord, je ne trouve pas que ta robe fasse sainte nitouche. Ce rose pale est très discret, ça te donne des allures sophistiquées et ça change de ton pull bleu pour le Quidditch. Ensuite, oui, je suis venu seul, j'ai eu beaucoup de travail, les semaines se sont enchaînées et je n'ai pas eu le temps d'y penser..."

Une seconde gorgée pour s'encourager:

"Si toi aussi tu es venue seule, alors je serais honoré d'être ton cavalier. Pour la demande, vaut mieux tard que jamais!"

"Danses avec les pieds, avec les idées, avec les mots, et dois-je aussi ajouter que l'on doit être capable de danser avec la plume ?"

[Friedrich Nietzsche]

La salle est décorée de rose, non pas les fleurs sublimes que l’on trouve dans les plus beaux jardins, mais bel et bien la couleur rose, dans un tel contexte, elle avait l’air joliment agressive, faisant sentir un léger mal-être aux personnes ne dépendant que de la couleur adverse que l’on appelle couramment le vert. Le vert s’opposant au rose, une théorie intéressante, mais qui ne se vérifie pas toujours… En effet, la rose lové au creux de la poitrine de Mary resplendissait et portait atteinte aux regard des autres garçons, tombé dés lors en disgrâce, et se tenant particulièrement confus, de ne pas avoir une aussi jolie cavalière que lui… Les danses commencent. Alors Kellian regarde attentivement Mary et tout en lui dédiant un regard qui se veut troublant… Troublé, voire admirateur, il lui prend les mains.

« Acceptes tu cette première danse ? Puis la suivante, puis toutes celles qui suivront… M’inviter à un bal, c’est m’inviter longtemps… »

Il lui sourit, se voulant amical. Il désire lui montrer qu’il la remercie de l’avoir invité à ce bal, et espère qu’elle comprendra…

La première danse démarre à peine.

« Je te trouve ravissante ce soir, dans cette robe, tu vas faire des jaloux… »

Mais est ce une erreur ? Il ne la connaît que peu… La flatter ainsi pourrait la faire fuir. Autant éviter les clichés machos…

« J’y pense, avant que l’on danse ensemble, enfin si tu acceptes… Pourquoi tu m’as invité ? Je ne suis pas le garçon le plus populaire de Poudlard… »

Il attend sa réponse avec impatience… ^^

Les premières notes de musique se font entendre, et déjà son charmant cavalier l’invite à tourner sur la piste de danse. Comment refuser une si jolie invitation surtout quand elle est suivit d’un compliment en bonne et dû forme.

Mary ne put s’empêcher de rougir, et ses joues se teintèrent de rose, au moins, elle ne dénaturait pas l’ambiance de la soirée. Qu’elle idée, du rose partout, si la soirée n’avait pas été celle l'halloween, Mary aurait sans doute refusé de se vêtir de rose, mais c’était une soirée habituellement déguisée, alors Mary ne dérogeait pas à la règle, et c’était déguisée en rose.

Citation :

« J’y pense, avant que l’on danse ensemble, enfin si tu acceptes… Pourquoi tu m’as invité ? Je ne suis pas le garçon le plus populaire de Poudlard… »

Que lui répondre, je te trouve plutôt beau gosse et tu m’as l’air sympa, alors je me suis dit pourquoi pas lui ? Ou encore, personne ne m’avait invité et tu es celui a qui j’ai pensé ?
Il y avait un peu des deux ; personne n’avait pris la peine d’inviter Mary pour la Pink Party, et ne connaissant qu’assez peu Kellian, elle voulait apprendre à mieux le connaître depuis quelque temps.

-Et bien, pour être honnête, quand j’ai vu que personne ne voulait m’inviter, j’ai pris les choses en mains. Je n’ai jamais eu la chance de pouvoir vraiment te parler, c’était l’occasion. Et puis il est toujours flatteur pour une fille de se rendre à un bal avec un aussi charmant garçon que toi. Plus elle parlait, plus sa voie était basse, manquait-elle de retenue dans ses propos ? Elle ne voulait pas non plus lui faire espérer des évènements qui n'auraient peut être jamais lieu.
-Et toi, pourquoi avoir accepté la demande d’une presqu’inconnue ? Reprit elle

Tout en finissant sa phrase, elle l'entraîna sur la piste et se mit à tourner avec lui. Elle aimait tellement danser, elle découvrirait bientôt si Kellian était à la hauteur de ses espérances. Tout en dansant, elle lui glissa quelques mots à l’oreille

-Je veux bien que tu me fasses danser, mais je ne veux pas monopoliser ta compagnie toute la soirée, une très charmante jeune fille rêve sans doute de partager quelques pas avec toi, et puis, surtout, il faut penser à mes pieds, les créateurs de chaussures pour femmes ont la fâcheuse habitude de créer des souliers qui vous font mal dès que vous les portez plus d’une heure consécutive. Disons que je ferai une pause toutes les trois chansons dit elle en souriant

Puis elle se tut et profita du moment, tout en fermant les yeux pour oublier un peu le rose ambiant et bien trop présent.

Suite de cela (ici):

Sambre et Jezabel étaient en train de danser lorsqu'un volatile se posa dans ses cheveux. Le premier réflexe de Sambre fut de saisir sa baguette pour en débarrasser sa jeune cavalière mais rien ne s'arrangea car l'oiseau affolé commença à défaire les cheveux blonds de Jezabel.

Nous vous passerons les détails morbides (élimination du pigeon par Sambre -_-'') mais la jeune fille se retrouva les cheveux dans un état pitoyable et la robe abîmée. Lorsque le professeur se pencha vers la Gryffondor pour lui demander comment elle allait, celle-ci semblait ne pas pouvoir répondre.

Soudainement, autour d'eux, il y avait beaucoup de Serpentard et de regards noirs, sourires en coin, rictus. Il n'était pas dupe que le dernier sortilège fut lancé par Demelza sous son nez. Il s'occuperait de son cas plus tard.

Pour l'instant, il avait accepté de chaperonner une soirée et d'être le cavalier d'une jeune fille, extravagante , certes, mais somme toute gentille. Le trentenaire avait un peu de mal à accepter que plusieurs personnes s'attaquent à une seule pour un prétexte qu'il trouvait enfantin si les bruits qui couraient étaient plus que des bruits.

La musique avait cessé. Sambre prit Jezabel dans ses bras et la porta à l'extérieur de la salle sans souci des regards infantiles qui les mitraillaient.

Il était aussi fâché contre les Gryffondor qu'on disait courageux et loyaux pour leurs amis et qui ne répondaient pas pour subvenir à l'aide d'une des leur sous prétexte de rester sans opinion ou de ne pas vouloir se mêler ou prendre parti, que contre les Serpentard. Avec ses amis de Dorsword, le français en avait fait vivre des vertes et pas mûres à ceux qui osaient se dresser entre lui et ses copains de maison. Vive la solidarité.

Il serrait Jezabel contre lui car il se sentait frustré d'être professeur et de devoir garder le masque de l'autorité quand il savait que la jeune fille prendrait à coeur ce qui lui arrivait. Tout compte à l'adolescence. Le moindre regard compte, l'amour des autres, les petites histoires, celles qu'on garde en soi et qui nous abîment; alors une telle humiliation pour tout le temps qu'elle avait passé à organiser cette fête compterait autant qu'un tremblement de Terre à l'autre bout du monde. A la rescousse. Des Lys méprisait l'injustice et la lâcheté.

Grâce à son pouvoir de Duplikat, le professeur fit revenir une Jezabel illusoire, rayonnante, pimpante et souriante dans la salle. La jeune fille dévoila l'épreuve suivante et toutes les autres sans que personne ne remarque la mystification. Les Serpentard qui désiraient rester, resteraient. Les autres pouvaient sortir.
Le Duplikat de Sambre le dit à haute voix juste avant de relancer la musique. Des doubles, oui. Comme un jour il avait permis à Mark Resnald de se cacher derrière un double de lui-même pour accomplir sa punition de bécher le terrain de Quidditch avec un minuscule râteau.

Mais la vraie Jezabel et son professeur de Potions s'en étaient allés plus loin. Dehors. Sambre s'était assis sur les marches qui menaient au parc. Il gardait Jezabel contre lui en attendant qu'elle retrouve l'usage de la parole. En effet, même après que Sambre la libéra du sortilège bloclangue, la jeune fille ne prononçait toujours aucune parole.

Il resta silencieux et réconfortant, faisant apparaître devant ses yeux, une petite fleur rose fuchsia qui dansait dans les airs.

Tout doucement... silencieusement.
Pour eux la soirée Pink se terminait sur les marches du château, à la lueur d'une lune argentée et compatissante.

- Oh, désolée, s’excusa la maladroite Poufsouffle.

Elle venait de le bousculer lui faisant ainsi déverser sur sa superbe chemise le contenu de son verre. Le jeune homme tira sur sa chemise en grimaçant légèrement.

- Ce n’est rien…, lui assura-t-il en un sourire crispé en accompagnant du regard la jeune fille qui avait pris possession du bras de son cavalier jusqu’à la piste de danse. De nombreux couples se trémoussaient au rythme de musiques entraînantes bien qu’il y avait une certaine retenue dans leurs mouvements.

Il repéra Mary qui dansait avec un autre Serpentard et haussa un sourcil. Elle avait refusé de lui révéler l’identité de son cavalier si bien qu’il avait fini par croire qu’elle avait invité Dobby. En tout cas, il la trouvait ravissante. Il n’avait pas eu le temps de la complimenter et se promit de le faire dès qu’une telle occasion se présenterait à lui.

- Ma chemise est fichue. Soupira-t-il en se tournant enfin vers le préfet des Verts. Mais ce n’est pas ça qui va m’empêcher de profiter pleinement de la soirée ! Et je sais déjà comment réparer ce petit incident…

Il reposa son verre sur la table alors qu’une étincelle pétillante avait allumé son regard. Le genre de lueur qui couplée à un sourire espiègle laissait à deviner qu’il avait une idée derrière la tête. Et pour cause, il ramena une main au niveau du premier bouton ornant sa chemine. Sous la pression exercée par son index et son pouce, le premier bouton sauta, puis le second et enfin le dernier.

- On va danser ma petite cravate en sucre ? proposa-t-il en lui tendant le bras.

Ensemble, ils se dirigèrent toujours d’une démarche instable, non pas en direction de la piste de danse, mais vers deux tables vides non loin du buffet. Pink Tie relâcha son bras et Andrew en profita pour grimper sur une chaise avant de sauter sur la table. Sans attendre, il commença à remuer bras et jambes alors qu’un nouveau morceau débutait. Il laissa tomber sa chemise le long de ses bras et la rattrapa d’une main avant qu’elle ne tombe. Il leva son bras en l’air et fit tourner la chemise au dessus de sa tête. Elle lui échappa des mains et vint atterrir sur la tête d’Isis mais il ne s’en préoccupa pas. Il balançait chacun de ses membres de façon totalement désarticulée mais parvenait tout de même à rester en équilibre sur la table.

Il tourna la tête vers son Crazynet qui lui aussi était bien atteint du chaudron et éclata de rire en le voyant danser. Les autres devaient s’inquiéter de leur comportement exubérant, se demandant peut-être même s’ils n’avaient pas besoin d’un check-up à Sainte-Mangouste. Mais Andrew n’en avait rien à faire. Ce n’était pas tous les jours qu’une soirée était organisée à Poudlard et il comptait bien en profiter à fond, il l’avait prouvé lors de sa dédicace. Lorsqu’il réussit à capter l’attention du préfet, il lui cria en rigolant :

- Le premier à poil !!

Sans cesser d’agiter le haut du corps, Andrew se débarrassa de ses chaussures qu’il poussa hors de la table. D’une main, il défit son pantalon qu’il laissa glisser le long de ses jambes en exécutant un mouvement du bassin explicite. Il sortit un pied, puis l’autre et le pantalon trouva sa place sur la chaise. Désormais, tout le monde pouvait admirer son magnifique caleçon décoré pour l’occasion de petites citrouilles roses ainsi que ses chaussettes noires. Trop la classe quoi.

De ses accessoires, il ne lui restait plus que sa baguette qu’il gardait précieusement en main. D’un geste souple, il la fit tourner dans un mouvement similaire à celui qu’exécutaient son bassin et son bras libre.

Enfin, il la pointa sur sa Pink Tie et s’écria :

- Chocosempra !!

Un jet de chocolat liquide jaillit de sa baguette magique et vint frapper de plein fouet son cavalier d’un soir qui se retrouva tout chocolaté.

- Tu sais que tu as l’air apetissant ma binette supracalorique ! s’exclama-t-il hilare avant de sauter de la table en criant :

- Bataille de chocolat !!!!!!!!!!!!!!!!

Sous le regard vert de Mary, Kellian tendait l’esprit et ses deux oreilles pour les coller sur le ton de sa voix. Une jolie voix qui se mélangeait à la musique, et lorsque le son de ses paroles ne se faisaient plus que chuchotement, ces dernières étaient remplacés par les paroles de la chanson, donnant à eux deux des allures de jeune couple engagés, sous l’air de In the name of love de U2. Le groupe magique irlandais.

Néanmoins il avait retenu le charmant avec attention, et priait son ego de ne pas faire surface, pas ce soir…

« J’ai accepté ton invitation parce que c’était une occasion d’apprendre à se connaître. Ce n’est pas pour rien si parfois l’on me retrouve seul en train de jouer du saxophone dans la volière, c’est le signe d’un élève solitaire, aux tendances narcissiques, et totalement asocial. Mon psy m’a analysé, ordre de mon cher père… En Bulgarie, les familles nobles se doivent d’avoir un comportement normal, avec de multiples tendances complètement anormales et complètement caché à l’intérieur de nous. Je dois être le moins pire de tous. »

Voilà comment déprimer quelque peu la soirée… Dis Mary, je suis issu d’une famille qui a du mépris pour tout le monde. Tu ne voudrais pas rencontrer mes parents ? Etant atteint d’un narcissisme absolu, je suis sur que tu tomberas raide dingue de moi juste à la fin du bal… Non, décidément, ça n’allait pas, c’était à croire que ces bals devaient n’être qu’une représentation d’un modèle parfait. Plutôt bal des familles nobles que bal de Poudlard avec des élèves qui s’en donnaient à cœur joie.

« Mais je t’ennuie avec tout ça, j’ai tellement l’habitude de Durmstrang. C’est tellement moins extraverti, nous n’avons pas vraiment d’habits roses, ni de fête rose, ni de Jézabel… C’est tellement plus austère… Et il n’y a que des garçons. Ca fait des années que je n’y suis plus retourné maintenant. »

Il lui sourit, ravi de ce changement de pensée dans son esprit, puis il alterne un nouveau pas de danse. Bal rose ou blanc, il doit bien lui montrer qu’il a l’habitude des bals. Les longues robes blanches des jeunes filles nobles qui seront bientôt prêtes à être mariés. Et déjà, c’était l’une des principales choses qui l’ennuyaient…

Pas très loin d’eux, il pouvait observer Jézabel et le professeur Sambre dansant ensemble. A Durmstrang, ces rapports auraient été interdits, mais là, tout semblait tellement différents… Et puis Jézabel était si… rose…

Et puis c’était sans compter sur Andrew et Mark, coupables tout les deux, de se balancer du chocolat mutuellement et eu égard à leur intelligence peu naturelle, il était de bon ton de penser qu’ils essayaient de trouver quelle couleur on obtenait, en mélangeant le chocolat et le rose. Question épineuse, à peu prés autant qu’un stupefix, que Kellian se retenait de ne pas lui envoyer en pleine figure. Avait-il une légère tendance à détester Mark ? Ca se pourrait bien…

« Pour soulager tes pieds, je demanderais à ce qu’on crée plus de semelles spéciales pour les femmes… Et moins de talons, beaucoup moins de talons, pour rendre les femmes plus petites… »

Il lui rend son sourire.

« Je pense qu’un homme galant doit se consacrer uniquement à sa cavalière d’un soir. Mais ne t’inquiète pas, tu es libre d’aller ou tu le voudras. Cependant parmi les quelques danses qu’ils me restent, juste avant que tu ailles t’asseoir, je désirerais te connaître un peu plus… Commençons par une question complexe, mais pas tout a fait anodine… »

Il marque une pause.

« D’après toi, pourquoi es-tu rentrée dans la maison Serpentard ? »

Il sourit, se demandant bien ce qu’elle va pouvoir lui répondre…

« Bien sur, après tu pourras me poser toutes les questions que tu désireras. Tu as droit à un seul Joker, utilise le bien… Ce joker sera renouvelable une fois, si entre temps, tu es parti me chercher un verre de ce que tu voudras.»

Un rapide clin d’œil achève ses dernières paroles.

- Oui et ce soir, tu es mon fantasme à moi, répliqua Pink Man en reluquant ouvertement le préfet dégoulinant de chocolat.

Il n’y avait pas à dire, à l’instar d’une barre chocolatée qui ne demandait qu’à être dévorée, sa Pink Tie était terriblement alléchante. Ça tombait bien puisque Andrew était affamé et il avait bien l’intention d’apaiser sa faim ce soir.

En attendant, Mark voulait danser et Andrew ne se sentait pas capable de lui refuser quoi que ce soit ce soir. Il s’approcha de son cavalier d’un regard féroce qui trahissait bien toutes les pensées qui défilaient dans l’esprit embrumé d’alcool du Gryffondor et se colla sciemment à son cavalier. Ils enchainèrent toute une série de mouvements qui se voulaient langoureux en faisant abstraction de toute l’attention portée à leur égard. Il n’était pas temps de se préoccuper des conséquences qu’un tel spectacle pouvait engendrer.

- Yeah bouge ton body baby ! Come on ! Youhouuuuuuuu, commenta-t-il entre deux éclats de rire.

Andrew avait bien conscience qu’il était désormais lui aussi couvert d’une partie de sauce chocolat : sur son torse, ses bras, son visage. Voilà ce qui arrivait lorsque l’on se frottait contre une barre de chocolat géante. Mais il n’en avait pas fini… Leur danse – ou plutôt leur gesticulation désordonnée de membres – terminée, le Gryffondor ne laissa pas s’échapper sa Pink Tie. Non, il agrippa sa tignasse brune et écrasa ses lèvres contre les siennes en un baiser vorace. Depuis le temps qu’il avait eu envie de goûter aux lèvres sucrées de son cher et tendre partenaire… Il n’avait pas arrêté de le narguer depuis qu’il avait appliqué du gloss plus tôt dans la soirée.

A bout de souffle mais toujours aussi exalté, Andrew se recula et fit claquer de façon sonore sa lèvre supérieure contre sa lèvre inférieure.

- Délicieux à souhait ! s’exulta Pink Man en donnant une tape enjouée sur l’épaule du préfet cacaoté. Ça te dirait pas ma petite baguette en sucre qu’on aille rendre un dernier hommage à la Salle de bain des Préfets ? La fête est presque finie de toute façon.

Bras dessus, bras dessous, les deux dégénérés se dirigèrent hilares vers la sortie mais non sans faire jaillir de leur baguette de la sauce chocolat sur leur camarade. Malika, Althéa, Kellian et tous ceux situés dans leur ligne de mire furent touchés pour la plus grande réjouissance des deux comparses.

Tous deux, ils gravirent les escaliers qui les menèrent à la salle de bain où ils terminèrent la soirée comme il se devait à savoir en prenant soin de faire disparaître la moindre trace de chocolat...

Kellian était quelqu’un de solitaire, de narcissique, il le disait lui-même, et pourtant Mary n’éprouvait pas cette sensation que procure quelques fois ces personnes égocentrique. Elle avait envie de le connaître, peut être pour lui montrer que l’appartenance à une famille ne détermine pas forcément votre futur, et qu’il y a toujours une part de notre avenir que l’on définit soi même. Il avait commencé sa scolarité à Durmtrang, et même si Mary ne connaissait cette école que de réputation, il ne faisait pas de doute que cela devait être très différent d’ici.

- Je ne connais pas ton ancienne école, ni ta famille, je ne connais que Poudlard, une famille unie et aimante, mais je joue de la harpe et du violon si un jour tu veux que je t’accompagne répondit-elle très simplement à ses propos. -Et puis, tu ne m'ennuies pas du tout, il faut bien discuter pour se connaître. Il n’y avait pas la moindre lueur de compassion dans ses propos, mais beaucoup de curiosité au sujet de son cavalier.

La mélodie qui défilait à ses oreilles était une magnifique chanson moldue que Mary appréciait par dessus tout, le hasard faisait quelque fois bien les choses, Mary était à l’aise, tout à fait disposée à la discution, d’autant que les pas de son cavalier guidaient les siens comme s’ils dansaient ensemble depuis toujours.

- Pour ce qui est de mes chaussures, je les enlèverai si vraiment sme font souffrir, par chance, tu es un excellent danseur, et tu ne rajoutes pas à la douleur en écrasant mes pieds à chaque pas, je t’en remercie.

Tandis que quelques couples d’un soir dansaient sur la piste, d’autres semblaient s’amuser à toutes autres occupations : Mark et Andrew semblaient en pleine forme, il était même assez étonnant selon elle que son préfet se comporte de la sorte, lui habituellement si différent de l’image qu’il donnait de lui à cette heure. Andrew en caleçon, lui tout couvert de chocolat, Mary ne put retenir un petit rire. Selene et Eneas firent leur entrée ensemble, Mary fut heureuse de voir que la Sweevil avait trouvé son cavalier idéal pour la soirée.Rapidement cependant, elle se reconcentra sur son cavalier:

« D’après toi, pourquoi es-tu rentrée dans la maison Serpentard ? » lui demanda-t-il

Elle s'arrêta net de danser, c’est une question qu’elle se posait souvent à elle même, sans malheureusement pouvoir y répondre convenablement. Mais maintenant, elle devait lui donner une réponse...
Reprenant ses esprits, elle se remit à danser :

-J’aime être la meilleur et avoir ce que je veux, et pour ça je suis prête à tout ; et je n’aime pas me dévoiler aux autres, juste ce qu’il faut, le plus important, moi seule le connais elle n’avait pas envie de se lancer dans une longue argumentation, elle soupira longuement et posa sa tête sur l’épaule de Kellian. Penses tu que j’y ai ma place ?

La chanson toucha à sa fin au moment même où les dernières paroles de Mary quittaient sa bouche.

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Plusieurs danses, un mal de pied certain, et quelques verres et autres gourmandises plus loin :

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La soirée avancait, la fin était proche, Mary ne souhaitait pas finir le bal sans achever sa conversation avec son cavalier d’un soir, peut être n’en auraient-ils plus l’occasion s'ils partaient maintenant se coucher.

Se mettant sur la pointe des pieds, elle plaça ses lèvres tout prêt de l’oreille de Kellian, et d’une voie douce et charmeuse :
- La soirée touche à sa fin, et je souhaiterais que nous terminions notre conversation. Prenons de quoi boire et manger et allons nous installer ailleurs, qu’en dis tu ? Elle termina ses paroles sur un baiser déposé sur la joue de Kellian

Adrian se laisse entraîner par Isis sur la piste. La dernière avec Ellys, c'était facile... Elle avait ce grain de folie qui lui faisait accepter de danser avec le troll qu'il était, comme deux trolls qu'ils étaient. Elle était monté sur ses pieds et il l'avait entrainer comme on fait avec les enfants pour leur apprendre à marcher. Plus tard dans la soirée quand tout le monde était soit ivre soit allé se coucher, Ellys et Lawrence étaient restés sur le perron du château, elle lui avait appris le rythme et à se sentir confortable en dansant avec une fille. Mais depuis la septième année, Lawrence ne s'était plus jamais entraîné...

"Mais on va s'y remettre, tu vas pas faire le trouillard du pas de deux."

Il posa maladroitement sa main sur la taille d'Isis (c'était ridicule, il s'était penché pour regarder s'il avait bien mis sa main à la bonne hauteur que lui appris Ellys), l'orphelin se redressa et quand il jugea que la position de sa main était satisfaisante:

"Si Ellys éait là, elle se foutrait de moi!!"

Un grand sourire et c'est parti. Le couple dansa plusieurs pas sans incident majeur. Lawrence ne dansait pas du tout dans le rythme, bien trop concentré à regarder ses pieds pour éviter ceux d'Isis:

- J'espère que tu évalues bien ce que je suis en train de faire pour toi, dit-il sans lâcher leurs pieds du regard, je suis en train de me ridiculiser, si c'est pas une preuve de respect, je me demande ce que c'est... une preuve de trollerie peut-être

Il attend un peu avant de relever son visage tout souriant vers elle. Il n'était pas de mauvaise humeur, il l'était rarement. Il s'approche d'elle et arrêta de danser comme un singe. Son pas se recala doucement sur les dernière notes de la musique:

- En tout cas, c'est un plaisir

Il fait très chaud dans la chemise à jabot de Lawrence. Il ne pensait que ce qu'il disait lorsqu'il demandait à Isis de danser. Il avait lâché ça en l'air pour se défiler mais il était incapable d'exiger ça d'une personne qu'il ne connaissait pas. Au début, il rougissait, puis après, trouvant la danse très jolie et la musique enivrante, il oublia qu'on les regardait et il pour faire honneur à l'acte d'Isis, il se tint debout face à elle, sans jamais la quitter des yeux ou fuir ces rougeurs naissantes. La musique s'arrête, il va lui donner le bras pour la conduire sans une remarque vers la table qui propose des gourmandises et de quoi boire. Il enchante un verre pour l'amener rempli vers Isis. Il réitère l'enchantement pour son propre verre et trinque avec elle:

- Je te souhaite de voir toute ta vie en rose. C'est pas donné à tout le monde d'oser faire ce que tu as fait: respect. Merci pour cette danse!