Malvine Jones Personnage Inactif
Nombre de messages : 5 Age : 37 Maison : Serpentard Année : 7ème année Gain de Gallions : 17997 Date d'inscription : 16/11/2007
| Sujet: Mes textes Jeu 3 Jan 2008 - 11:09 | |
| Voilà deux de mes textes, soyez indulgents Enfant Terrible Janvier, et j’aperçus le monde. Je suis née révoltée. L’aube fut mon premier échec. Le soleil dormait encore lorsque je naquis, j’ai vu le jour alors qu’il faisait encore nuit. J’étais frêle et fragile mais belliqueuse et belliciste. Car lorsque enfin je fus apte à comprendre la Terre, j’eus immédiatement envie de la détruire. Cette vieille p u t a i n bleue me haïssait, mes pieds frôlant ses sables lui étaient insupportables. Mais, désobéissante, dépourvue d’ailes et acharnée, je décidai de vivre, d’apprendre à marcher et à courir. Rares sont les Enfants que Gaïa abandonne. Elle hait les Orphelins d’être anormaux, ils sont une anomalie génétique qui fait d’eux des génies, capables de détruire ou de modifier le Monde. C’est pourquoi la Terre les condamna à être à jamais seuls, le Messie Humanité donna naissance et mort à bien des larmes. Ainsi fut mon châtiment. Nulle place ne me fut accordée, je fus seule et détestée de tous, aucune armée ne serait levée pour défendre mes droits et ceux de mes semblables. Mais tout ceci n’a guère d’importance, nous savons ce que nous sommes. Et nous ne sommes plus seuls. Amor, à mortMes sabots torturent la terre, déchiquettent les grains de sable, se font génocidaires de la poussière. Je suis la sanglante révolution d’un peuple opprimé, dans mes veines coulent la sueur du Sud, l’implacabilité des terres arides d’Espagne. J’ai dansé avec bien des cavaliers et je les ai abattus, chacune de mes victoires a été un précieux enseignement, ils savent à présent qu’on ne défie pas impunément Le Diable. Mes yeux sont haine et colère, l’exaltation prend possession de mes poumons lorsque je combats, je souffre de mon souffle tant il est brûlant. Jamais je ne m’incline, le vain acharnement est l’expression même de ma mortelle combativité. Je suis un taureau. Je me nomme Espoir. Je t’observe pénétrer au sein même de l’arène, je ris intérieurement de te voir si frêle, je te tuerai, car tu es une insulte à mon omnipotence. Guerrier de chiffon, je vais te déchirer et y prendre plaisir. Dégaine donc ta lame, enfonce-la dans mon corps, je suis prêt. Qu’attends-tu ? Pourquoi me regardes donc tu ainsi ? Et pourquoi n’as-tu pas peur ? Ton silence me terrifie mais une guerre est encore à gagner. Combats. Je te le demande, le mal que nous nous ferons n’a guère d’importance. Tu t’approches de moi avec une lenteur qui ne peut être qu’amie, je sais que seuls les coups prompts sont mortels. Tu me caresses et, doucement, je m’allonge à tes côtés. Tu es à présent un frère, un allié, ta chaleur me réconforte et me conte la paix, celle que je désire ardemment. Tu te confies à moi et dévoiles tes blessures, soigne les miennes, atténue les cicatrices qui salissent et souillent mon dos et mon échine, celles laissées par leurs lames lâches. Je regrette d’avoir songé à te tuer.Observe-moi, mon ami, j’arrache mes cornes de peur de te blesser, je ne veux plus me battre, je ne veux que rester à tes côtés. Mes yeux se ferment peu à peu, je m’endors bercé par le souvenir de ton amitié, de nos heures magiques qui, à jamais, resteront gravées dans nos mémoires. Je m’offre à Morphée et je m’endors, je rêve à ce que nous accomplirons toi et moi, à ce que tu me promets. Une violente douleur s’empare de mes vertèbres, je te supplie de me venir en aide. Aide-moi, je ne suis plus que souffrance, achève-moi, je te l’ordonne. Tu le feras. Mais avant, tu souhaites que je contemple l’épée que tes doigts agrippent, celle recouverte du sang de ton ami à l’agonie. Je te le hurle, je te le vomis, Matador. J’étais un taureau. Je me nommais Espoir. |
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