Le souvenir du passé, une profonde blessure ... [PV Alex]

*Mercredi 26 décembre 2007
15h53

Dehors il neige, et il y a du vent. Purdey regardait au coin d'une fenêtre d'un couloir la neige tomber et s'accumuler dans le parc. Son regard était perdu, jusqu'au moment ou elle entendit des bruits de pas. Elle se ressaisit, remonta sa cape, et partit.

Un peu plus loin, dans le Hall, elle avait le visage ferme, ne laissant paraître aucune émotion. Son bonnet, son écharpe et ses gants aux couleurs de Serpentard, sa cape sur le dos elle s'affrontait à combattre la tempête de neige, mais elle n'avait pas le choix. Elle devait se rendre à la volière, elle devait envoyer un hibou à son, père, elle n'avait pas le choix.

La neige venait agresser son visage qui se crispait.
Personne n'était dehors. Pas étonnant en même temps, quand on regarde le temps. Il n'y a que les urgences et les fous qui sortent dehors. Purdey faisait partie des urgences.
Père LaRoche Elda, exigeait de sa fille qu'elle lui fasse le bilan de sa scolarité à chaque fin de trimestre. Ouais c'est ça, de toute façon, à chaque fois elle mentait. En même temps elle ne voyait sa famille d'une fois par an, et encore. Et c'était pendant les vacances d'été.

Arrivée à la volière elle fut soulagée de pouvoir être à l'abris de la tempête.
Elle se dirigea vers un hibou. Oui un hibou pas une chouette. Une chouette ça résiste pas; et là lettre devait parvenir le plus vite possible en Bulgarie.

Dernier regard à la lettre en question.*

Papa,

Mon premier trimestre c'est bien passé, je suis à la lettre les conseils de Tzvetan, je pourrai bientôt contrôler parfaitement ses pouvoirs.
Quand aux cours, il n'y a qu'en Vol que je m'applique vraiment. Les autres cours je n'y vais que pour passer le temps.
En ce qui concerne le Quidditch tu le sais je joue à merveille.

Passe le bonjour à Maman, si tu croises Oswald, pulvérise-le contre un mur de ma part s'il te plait, et dis-lui qu'aux vacances prochaines je ferais une escale en Russie, pour lui donner de mes nouvelles.

Purdey

*Soupir profond.
Elle replia la lettre, la remit dans l'enveloppe, et l'attacha à la patte d'un hibou grand duc qu'elle venait d'appeler.
Mais quelqu'un venait d'entrer. Il venait de lui parler, mais elle n'avait rien compris, elle se retourna brutalement.*

"Pardon ? ..."

*Elle était comme figée, elle n'en croyait pas ses yeux de le voir devant elle.
Sept ans, sept année où elle ne lui avait pas parlé, ou elle ne faisait même plus attention si oui ou non il était dans les couloirs, dans la même salle de cours, sept ans ou elle l'avait oublié, sept ans ou elle avait du le remplacer, sept ans qu'elle s'était forgé une carapace, agressive, sept ans qu'elle jouait la fille peste, la méchante, l'égoïste, tout ça à cause de lui ... Et il était là, comme la réincarnation.

La lettre de Purdey tomba au sol. Elle ne décrochait pas son regard du visage du jeune homme qui venait d'entrer.

Alex Cohen ... *

Non mais vraiment ! Pour qui se prenaient ces deux zozios du Ministère ? Il fallait faire quelque chose, oui ! Mais quoi ? Il n'avait aucune ressource ! Il n'était qu'un pauvre étudiant de 18 ans. Oui. Mais ils avaient l'avantage du nombre. Zyn lui avait parlé d'une rencontre au BDE pour justement établir une sorte de… de plan d'action. Alex lui avait promis qu'il ne manquerait cela pour rien au monde, puis était monté à son dortoir pour aller chercher un morceau de parchemin, une plume et de l'encre, histoire d'écrire une lettre pour son père.

En effet, Mark Cohen, Médicomage de son état, avait toujours été de bon conseil pour son fils unique.

Citation :: Papa,
Comment vas-tu ? Ici, on est mal. Tu te souviens des deux inspecteurs du BRIME ? Ben figure-toi qu'ils portent plutôt bien leur nom ! Ils viennent d'annuler toutes les activités parascolaires ! Même le bal du nouvel an pour lequel Zyn voulait que je reste pour les vacances a été annulé ! C'est dire…

Je souhaite de tout cœur qu'on sera capable de lutter solidairement pour faire tomber ce régime totalitaire. (Ouh ! Je m'emporte ! Désolé…)

Oh ! Et puis parlant de la louve, Zyn va très bien aussi.

Joyeux Noël. Bonne année !
Lex

Et en changeant le « Papa » pour « Maman », Alex put dupliquer facilement la lettre d'un rapide sort informulé. Et voilà ! Il donnait ainsi des nouvelles à ses parents divorcés sans trop d'effort ! Vive la paresse, quand même ! Du coup, Alex aurait plus de temps à consacrer à autres choses.

Mais avant, direction la volière !

N'ayant plus d'enveloppe, Alex ne se gêna pas pour en voler deux dans les affaires d'Andrew, puis descendit en beat-boxant les escaliers menant à son dortoir pour ensuite sortir de la salle commune et se rendre vers la volière.

Poussant la porte, il échappa les deux enveloppes, ce qui le fit pousser un juron cMélusine McEwan remanié à la sauce Alex Cohen !

« Et bouse de crotte de doxys confites en sépulcre !»

Alex se pencha pour ramasser les deux enveloppes et sursauta en entendant une réponse.

Citation :: "Pardon ? ..."

Alex se redressa en haussant un sourcil. La personne ne pensait tout de même pas…

Bouse !
Purdey !

La bouche d'Alex s'entrouvrit et il avança dans la volière pour refermer la porte derrière lui, sans pour autant quitter la jeune fille de son regard gris-bleu, derrière ses lunettes.

Purdey. C'était Purdey LaRoche Elda ! Qu'est-ce qu'elle foutait ici ?!?

À question stupide, réponse stupide :

*Ben voyons, Lex ! Elle doit envoyer une lettre à ses parents, comme toi !*

Ses pa… Oui… Son père… Ami au sien… Bouse ! C'était il y a si longtemps…! L'esprit un peu embrumé, la seule chose qu'Alex trouva à répondre fut un hésitant :

« Purd ! Euh… Comment… Comment va… ton père ?»

C'était étrange. C'était étrange de la revoir comme ça, autrement que dans les cours. Et ça l'était encore plus de lui parler à nouveau. Depuis combien de temps ne s'étaient-ils plus adressés la parole ?

Sept ans… Wow.
Et puis du jour au lendemain, en plus ! Pfuit, un instant, Purd riait à une de ses trolleries avec Zyn, l'instant d'après… L'instant d'après le néant.

*Il semblait tout autant surpris de la voir qu'elle de le voir. Un silence, court mais pesant avait fait son apparition dans la volière. Les hiboux semblaient ne plus rien dire. Ils étaient là, tous les deux, deux jeunes 7ème années.

Des fragments de sa vie avant Poudlard lui parvenaient. Elle et Alex en train de jouer dans son jardin, en Bulgarie, Lui et Elle en train de jouer dans le jardin en Angleterre.

Elle le regardait, jusqu'au moment où Il daigna parler.

Purd' ? Il fait comme si pendant sept ans on s'était toujours parlé, comme si rien ne s’était passé ... Il m'a pourtant laissé ... Il m'a abandonné ...

Elle aurait aimé réagir autrement, mais elle n'arrivait qu'à montrer sa surprise.
Ramassant sa lettre, sans le regarder, elle lui répondit.*

"Mon père va bien, il est devenu Capitaine de l'équipe de Quidditch Yougoslave. Et toi ... ton père ?"

*ça faisait bizarre de revoir quelqu'un qu'on pensait perdu.
Alex Cohen, le meilleur ami de Purdey jusqu'au jour où ils sont entrés à Poudlard, que lui fut envoyé à Gryffondor, et Elle à Serpentard.
Ses relations avec les Rouges étaient étranglements tendus.

Son amulette se mit à chauffer, elle était en présence d'un Gryffondor. Elle ne devait pas le toucher. Non, pour rien au monde.
Regardant tour à tour son amulette, Alex puis sa lettre, elle se retourna, et remit son enveloppe au hibou.

Il faut que je sache ... *

"Comment ça ce fait que du jour au lendemain je ne t'ai plus vu ? Moi qui croyais qu'on étaient amis pour la vie..."

*Parler trop vite, dire ce qu'on pense, ne pas le vouloir. Elle voulait savoir, mais au fond elle lui en voulait. A cause de lui, elle avait du se reconstruire, entièrement. Et c'est maintenant qu'elle commençait à revivre comme avant, et cela depuis qu'elle était tombée sur Mark. C'est Maintenant qu'elle devait tomber sur Lui.

Je suis maudite, à jamais, là c'est certain, ça ne me lâchera pas.

Elle se remit face à Alex. Il avait changé. Grandit, il était bien plus grand qu'elle. L'image qu'elle avait gardé de lui été un enfant de 10 ans. Maintenant il en avait 17...

Qui c’est ?
Alex Cohen ...
C’est un Gryffondor, ne l’approche pas, utilise mon pouvoir.
Non !
Et pourquoi donc ?
Je n’ai pas envie de tuer ce qui me reste de bien de mon passé ...
Comment ça ?
Non rien, laisse-moi Tzvetan. *

Capitaine de l'équipe de Quidditch yougoslave… Capitaine… et ton père ?

Ces mots raisonnaient étrangement dans l'esprit vide d'Alex. Et la fin de la phrase de Purdey s'amusa à faire le perroquet.

Et toi… ton père ? Et toi… ton père ? Et toi… ton père ?

Alex ouvrit la bouche et voulut tenter une réponse. Mais tout ce qui traversa ses lèvres fut une sorte de bruit étrange, comme un borborygme et il referma aussitôt la bouche. Il fit alors aller son regard sur le visage de la Serpentard, sur ses yeux, sur ses cheveux, sur ses lèvres, puis sur ses yeux. Et il esquissa un petit sourire. Bouse. C'était… c'était sa petite Purdey. Et il tenta même un geste pour la prendre dans ses bras, mais il s'arrêta lorsqu'il la vit reprendre la parole. Et il fut frappé par la rancœur que ses mots contenaient.

Eh quoi ! Qu'allait-elle penser ? Il n'était pas le seul dans le tort !

*Oui. Mais toi tu n'étais pas tout seul. Et puis les Gryffondor sont naturellement plus chaleureux que les Serpentard.*

La voix de la raison.

« Tu m'en veux ?» demanda-t-il sans la quitter des yeux.

Question stupide… Ou pas. Elle semblait bien aller, là. Et puis elle sortait avec Mark. Elle était amoureuse. Ça ne pouvait qu'aller bien pour elle. Dans ce cas… Dans ce cas, il ne devrait pas s'éterniser, non ? Si elle ne lui avait plus adressé la parole, c'était qu'il y avait une raison. Alors peut-être qu'ils étaient mieux de continuer ainsi, non ? Sinon… ils auraient renoué le dialogue depuis belle lurette !

Et face à cette conclusion, Alex détourna le regard et préféra ajouter d'un ton calme :

« Si tu ne veux pas répondre, je ne te forcerai pas. Je peux… aussi partir si tu veux.»

Curieusement, quelque chose au fond de lui se mit à protester avec ferveur. Mais quelle trollerie venait-il de dire là ? Vraiment, si ce n'était que pour sortir de telles sottises, autant rebrousser chemin en effet.

« Tu m'en veux ?»

*Rien. Le silence. Elle le regardait. Elle ne savait pas comment réagir. Elle voulait lui hurler dessus, l'accuser de tout, l'agresser verbalement. Mais elle en était incapable.
Incapable de crier sur ce qui fut son ami d'enfance.
Il la regardait, elle le regardait. C'était comme s'il ne s'était pas vu depuis des lustres. Pourtant ils se voyaient souvent, mais sans s'en rendre compte.
En cours, à la Grande Salle, dans le Parc ...

Il s'apprêtait à partir, elle n'avait toujours rien dit.
C'est lorsqu'il commença à se retourner pour partir qu'elle réagit. Elle s'avança vers lui, levant son bras pour lui retenir son bras.
Mais elle retira vite son bras de l'approche d'Alex.

Je ne dois pas le toucher ...

Une simple parole, un prénom, suivit d'un verbe.*

"Alex ... reste."

*Son regard avait retrouvait toutes les couleurs de son enfance, elle venait de s'adoucir. La vipère de Serpentard ne voulait pas qu'Il parte, Lui qu'elle venait de retrouver. Lui qu'elle espérait au plus profond d'elle même ne plus jamais perdre.
Mais cela restait encore enfermé.

Elle le regarda, droit dans les yeux.

Après quelques secondes de silence, Purdey se pinça les lèvres.*

"Je t'en veux d'avoir disparu du jour au lendemain.
Je t'en veux de m'avoir oublié.
Je t'en veux d'être la cause de plein de chose.
Je t'en veux d'être à Gryffondor.
Je t'en veux parce que sans toi j'étais perdue.
Je t'en veux parce que avec toi j'aurais pu être différente.
Je t'en veux ..."

*Les lèvres pincées, le regard profond.
Haine ? Mélancolie ? Joie ?
Difficile de savoir lorsque l'on est partagée entre la méchanceté et l'innocence de l'enfant.

Elle ne voulait pas reconnaître ses tords, elle n'en avait pas d'ailleurs.

La lettre pour son père toujours dans sa main. Elle l'avait oublié.*