Petit voyage dans le temps (PV)

- Tu sais si tu ne m’aimes pas, ne te sens pas obligé de m’aider.

Jezabel roula des yeux à l'écoute de la remarque mièvre a faire pleurer de la poufsouffle.
Est-ce que c'était la peine de répondre à ça alors qu'elle venait clairement de lui dire qu'elle ne l'aimait pas et que ce n'était pas parce qu'on n'aimait pas les gens qu'on ne pouvait pas les aider à chercher leurs affaires (ou leur chat, en l'occurrence). On n'allait pas y rester cent siècles à tourner en rond et la petite blonde avait aucune envie de lui répéter une troisième fois: je t'aime pas.

Jezabel pensait que Jo Campbell aurait inventé n'importe quoi pour ne pas l'affronter tant elle avait peur de le faire mais elle aurait jamais cru qu'elle irait jusqu'à disparaître d'un coup. Parce que c'était précisément ce qu'elle venait de faire sous le regard ahuri de la Gryff qui n'eut pas le temps de réagir car elle aussi fut attrapée par un nuage de fumée noir serpentin qui l'aspira.

Elle sentit tout son corps picoter, elle avait l'impression qu'on la faisait tourniquer (+_+) dans le vid,e, elle n'arrivait même pas à ouvrir les yeux mais elle sentait qu'elle était dans une sorte de tube lumineux. Soudain la sensation pris fin. D'un seul coup. Et VLAM!! Attérissage forcé sur le derrière, sur un truc tout mou. C'était Jo Campbell allongée sur le sol d'une chambre qui ressemblait à une chambre d'étudiant. Il y avait plein d'affaires, des piles de grimoires et de parchemins soigneusement empilé, aux mur s, on avait accroché des photos de défilé où les sorcières marchaient fièrement sur un podium où on lisait en fond : "Jackersson Show"

Elle se releva de son tapis de poufsouffle et accouru devant la photo, l'arracha et la regarda avec plus de soin. Elle se vit aussi assise sur une chaise en train d'applaudir et de regarder fièrement la robe qui passait. A côté d'elle, il y avait beaucoup d'édtudiants de l'école mais tout le monde paraissait plus vieux.

Jay se remit sur ses deux pieds et alla vers la fenêtre pour découvrir où elles étaient:

- Par mon sac en cuir à 250 Gallions!! On est à Poudlard mais vient voir dehors! C'est plus pareil, y'a deux bâtiments près du lac ! Où on est ?

HJ: j'ai mis du temps à répondre car j'attendais l'autoristaion d'Adel pour le faire jouer

Jay jeta un regard au dépliant. Depuis qu'elle avait appris que Poudlard renfermait dans ses murs tout une batterie de salles et d'ailes du château dédiées aux universitaires, elle n'avait eu de cesse de vouloir s'y rendre mais elle avait eu beau chercher, elle ne trouvait jamais rien. Parfois, elle voyait des étudiants dans le parc mais ils disparaissaient soudain alors qu'elle les prenait en chasse. Elle s'imagina qu'il y avait un bâtiment dans le parc qui avait subi un sortilège de Désillusion ou des sortilèges Repousse Mineur qui l'empêchait de voir où ils se rendaient. Maintenant qu'elle voyait par cette fenêtre qui semblait être celle de sa chambre à elle, elle su qu'elle avait toujours eu raison.

Elle se retourna sur elle-même avec excitation et fouilla dans tous les tiroirs à la recherche d'un agenda ou d'un calendrier. Une idée venait de germer en elle. Elle avait toujours la photo dans sa main et si son pressentiment était vrai, alors Jo et elle étaient quelques années plus tard.

Elle finit par trouver une carte de la bibliothèque où le dernier livre qu'elle avait emprunté, Les Chaudrons de Velours, datait du 10 février 2009 et une date en rouge clignotait:



La neige dehors indiquait que, tout comme à Poudlard, dans le futur où elles se trouvaient, on devait être l'hiver.

Soudain quelqu'un frappa à la porte. Paniquée Jezabel ne sut pas trop quoi faire. Elle se demanda si c'était elle ce que ça lui ferai de se retrouver face à elle-même. Mais ça ne pouvait pas être elle qui frappait à sa propre porte. Elle n'ouvrit pas, fit signe à Jo de se taire en posant son index sur sa bouche et s'avança derrière la porte:

- C'est qui? demanda –t-elle à travers la porte

Une voix familière lui répondit:

- C'est moi, qui veux-tu que ça soit? T'attends quelqu'un d'autre?

Jezabel écarquilla ses yeux tout ronds et se tourna vers Jo. Elle venait de comprendre qui était derrière cette porte: Adel. Elle haussa les épaules en direction de sa comparse en signe d'incompréhension et dit pour gagner du temps:

- Attends, je suis malade, j'ai une... ah... aïe... une Pustulite, j'ai du approcher un truc contagieux, je veux pas que tu me voies comme ça, tu peux pas repasser dans un heure?! je veux me faire un masque de beaut...?

- Ok, ok, soupira la voix qui montrait clairement qu'elle s'en fichait du masque de beauté. On sentait dans la voix d'Adel qu'il hésitait à poursuivre mais il finit par reprendre, si tu as changé d'avis... si tu veux plus qu'on passe la saint Valentin ensemble faut juste le dire. Pas la peine de t'inventer des excuses, Jay.

Jezabel était sciée, elle n'en croyait pas ses oreilles. Ses yeux s'étaient encore plus arrondis et elle faisait des petits non en direction de la pouffy pour lui dire qu'elle ne sortait pas avec lui, qu'elle n'avait rien fait pour une fois et qu'elle n'avait rien à voir avec tout ça.

Jo se pencha au dessus de l'épaule de Jezabel pour voir ce qu'elle venait de trouver. Un livre de la bibliothèque... le 13 février 2009?? ça laissait du temps pour le lire... Mais... les photos, le livre, la neige dehors... se pourrait il qu'elles soient dans le futur?

Jo allait faire part de ses interrogations lorsque quelqu'un frappa à la porte. Prise de panique, la jeune fille regarda Jezabel qui lui fit signe de se taire. Si sa théorie était juste, elles pouvaient se retrouver face à face avec une personnes qu'elles connaissaient avec quelque année plus. La Poufsouffle se rapprocha du placard... Au pire, si la personne entrait, Jo se cacherait et elle ne serait pas étonnée de la voir dans la pièce parce que Jo ne pensait pas que elle et la Gryffondor soient de grandes amies dans le futur...

Jezabel demanda qui était là. La réponse fit le même effet qu'une décharge électrique. Elle aurait reconnu cette voix entre mille... Sa camarade était étonnée? Sans rire... Elle n'était pas la seule... Et « Qui veux tu que ça soit? »... Quelqu'un d'autre!! Tout le monde mais pas toi! Va voir la Jo du futur!! Qu'est ce qu'il venait faire là? Oui elle devait sûrement attendre quelqu'un d'autre! Un bellâtre avec deux neurones qui se battent en duel mais pas Adel!!Lui et Jezabel étaient très amis dans le futur? Pas plus que des amis, c'était impossible!!

La jeune fille trouva une excuse bidon pour ne pas ouvrir... sincèrement, elle pensait vraiment qu'il allait croire ça? De toute évidence, non il n'y croyait pas. Le stresse commençait à monter... Il ne parlait plus, on sentait qu'il hésitait, elle le connaissait... Finalement il reprit, et chaque mot écorcha le coeur de Jo.

Le Bal de la Saint Valentin... avec elle... et ce petit nom « Jay »... Des amis? Seulement?... Franchement... Même pas en rêve... Jezabel la regardait avec incompréhension, Jo n'arrivait pas à soutenir son regard.

Elle s'accroupit et cacha son visage dans ses mains. Elle était envahi de plusieurs sentiments. Elle était sonnée... Elle ne devait plus être avec Adel à cette époque, pourtant, elle pensait que ça aurait marché plus longtemps que ça. Ils étaient bien ensemble. Elle se sentait bien avec lui. Ce n'était pas ou plus le cas pour lui? Elle avait de la peine, parce qu'elle tenait énormément à lui, vu le choc que ça lui faisait, elle en était certaine. Elle était amoureuse de lui. Follement amoureuse. Et elle était en colère. En colère contre Jezabel, Adel et elle même. Ils avaient sans doute tous les trois une part de responsabilité dans tout ça. Et « Jay »! C'était horrible dans sa bouche! De la jalousie? Pas du tout!

Elle souffrait et la colère et la jalousie l'emportèrent.

- Dis lui qu'il s'en aille ! Que tu ne veux pas faire la Saint Valentin avec lui!... Et moi je suis où là dedans? Je tiens la chandelle? Chuchota t-elle durement.

Jezabel ne s'attendait pas à ce Jo trouve ça génial, et en effet, Jo trouvait pas ça cool. Elle devient encore plus moche que d'habitude en se laissant envahir par la détresse et Jezabel eut un peu pitié, elle hocha la tête pour se préparer à dire à Adel qu'elle ne pouvait pas passer la Saint Valentin avec lui (hj: pourquoi tu parles de bal, Jo, moi j'ai jamais parlé de bal, tu disjonctes)

Elle s'agenouilla derrière la porte, plaqua son front contre le bois et commença:

- Adel, je suis vraiment malade, on choisit pas ses pustules.

Après un temps d'hésitation et aussi par curiosité, Jay posa THE question:

- Adel? demanda-t'elle comme pour s'assurer encore que c'était bien à lui qu'elle s'adressait.

- Oui, dit-il derrière la porte, il n'avait pas bougé et pas encore répondu depuis tout à l'heure.

- Pourquoi tu passes pas la Saint Valentin avec Jo?

Stratégiquement, sa question valait zéro sur l'échelle de l'intelligence mais Jezabel avait préféré l'efficacité à la combine. Les deux filles pouvaient entendre la résonance de ce que provoquait la question même si elles ne pouvaient pas voir Adel. Elles entendirent un léger boum, puis le son du tissu glisser contre la porte. Jazzie savait qu'Adel s'était appuyé pour se laisser glisser de l'autre côté de la porte. Il devait avoir a peu de chose près la même position que Jazzie de l'autre côté.

- Tu le fais exprès? Tu m'as déjà posé la question quand je t'ai invité à la soirée du Café Campus... Jo est loin et de toute façon, elle s'en fout. Elle est sans doute avec un autre, elle aussi.

Quand elle entendit ça, Jay n'en finissait plus de se mordre la lèvre mais elle eut la rapidité d'esprit de sauter sur Jo qu'elle plaqua au sol pour lui foutre la main sur la bouche pour l'empêcher de crier ou d parler. Elle savait que cette nouvelle allait lui causer de la douleur or quand Jay avait mal elle criait, peut-être que Jo faisait pareil, il valait mieux prévoir.

- Adel... dit-elle en maintenant Jo KO, laisse-moi une petite heure et je te rejoins au café campus... promis. A toute à l'heure.

"J'ai un plan! j'ai surtout envie d'voir comment c'est dans le café campus !"

Elles entendirent Adel se lever et il ne posa pas de question. Les pas dans le couloir s'éloignèrent alors Jay desserra sa main sur la bouche de Jo Campbell et elle la regarda allongée sur le sol à côté d'elle avec une vague mais alors très très vague sentiment de culpabilité.

- Alors, déjà, mademoiselle J’ai-été-bercée-trop-près-d'un-chaudron-bouillant, sache que ce jean et ce pull ne te vont pas du tout!! Ceci étant dit, sois sérieuse deux minutes et réfléchis avant de parler, t’as l’air de rien là.

Jezabel s'approcha du bureau où elle vait laissé la carte de la bibliothèque. Elle la lança à Jo. Tout en poursuivant de parler, elle marchait de long en large dans la chambre:

- La date sur la carte de la biblio, ça clignote. Ca veut dire que je n'ai pas rendu le grimoire à temps, ça veut dire qu’on est bien dans le futur ! Et si on est effectivement un an plus tard, il a dû se passer un tas de choses qui amènent à cette situation alors tu ne peux pas réagir avec ta cervelle et tes sentiments de 2008! Wake up! Si ça ne te dérange pas d’avoir l’air intelligent, on va se poser deux minutes et réfléchir à un plan au lieu de foncer droit dans le mur et de te bousiller le futur (et le mien ça se trouve!) Déjà que visiblement, présentement, t’es plutôt pas maligne... on va essayer de te rendre intelligente dans l’année prochaine.

Jay prit un ton moins acide et elle invita la Poufsouffle à s'assoire sur le lit. Il ne fallait pas faire n'importe quoi. En plus, à quoi ça servait de changer le futur? Le passé encore, Jazzie aurait compris, mais le futur...? le futur, c'était quelque chose qui n'tait pas encore arrivé, non?

- Calme-toi. Et remonte le col du pull, ça se porte pas comme ça, t’as l’air de sortir d’un mauvais magazine de mode. On t’apprend rien à Poufsouffle ou quoi?

Malgré la phrase, le ton de Jay était plutôt maternel et doux. Elle remit le col de la Poufsouffle et lui releva les cheveux pour en faire un chignon. Ca la détendait de faire ça pendant qu’elle réfléchissait. Pendant qu’elle coiffait Jo, elle lui disait:

- Avant d’agir, on doit essayer de comprendre ce qu’il s’est passé et pourquoi. Parce que ton chéri, il n'avait pas l’air très optimiste à ton sujet... tu peux pas débarquer au café campus comme ça. Moi non plus d’ailleurs ! Je vais me changer, on sait jamais si je me rencontre, je ne voudrais pas me faire honte... AH-AH ! Tu n’y a pas pensé à ça, han ? Où on est nous maintenant ? La Jay du futur doit être quelque part au château et elle croit qu’elle a rendez-vous avec Adel... Et telle que je me connais, non seulement je vais pas louper ça mais en plus, je ne vais pas être contente de voir qu'on a fouillé dans mes affaires, le drame ça serait que je me croise et que je me rende compte que je ne suis pas unique. Pauvre moi!

Donc, je dois me cacher... que c’est excitant ^^

Jezabel était moins intéressée par le destin du couple que par la situation qu’elle trouvait génialissime. Quand elle raconterait ça à Oma!

"Bah il me dira que je débloque et que je mens encore! "

Jezabel se costuma de façon à ne plus se ressembler au cas où elle se croiserait dans le château. Or, question look, elle s’y connaissait! Pendant que Jo broyait du noir dans la chambre, Jay alla dans sa petite salle de bains d’étudiante et s’amusa à se teindre les cheveux en noir avec un produit qu’elle y trouva. Elle enfila une splendide robe de soirée argentée qu’elle trouva dans son armoire et par jeu, elle mit un masque noir qu’elle trouva dans un tiroir. Elle était méconnaissable! Elle revint vers Jo qui broyait du noir dans son magnifique pull rose et elle parada en tournant sur elle-même:

- Voilà mon costume! Faut que je me trouve un pseudonyme pour quand tu me présenteras aux gens pendant l'enquête. Ca va faire plus vrai... disons Debby. Non, c’est nul. Angel, j’adore! Quoi que c’est commun, c’est le nom du chien loup de ma grand-mère en plus. Je ne veux pas m’appeler comme un chien... Tiens, que penserais-tu de Louange Deb? Ca fait classe... réfléchissait-elle tout en haut en se mirant dans le miroir pour parfaire ses boucle brune.

- Allez, s'exclama t'elle en se retournant enjouée, on va aller retrouver des gens qui vont pouvoir nous raconter ce qui est arrivé à ton couple... mais avant ça, est-ce que t’es certaine de vouloir savoir ?



(hj: on devrait inviter des personnage du futur dans le sujet pour notre enquete!! )

Jo laissa Jezabel parler. De toute façon, elle n'avait pas tout à fait tord. C'était totalement idiot de foncer tête baisser... et ça servait à quoi de changer le futur. Elle ne pouvait rien changé à ce qui s'était passé. Mais peut être qu'en recherchant ce qui les avaient de toute évidence éloigné l'un de l'autre, elle pourrait éviter de faire les mêmes erreurs. Ça devait un être basé sur un quiproquo qui à fait effet boule de neige.

Jo fit la grimace à plusieurs reprises. On ne pouvait pas dire que la Gryffondor faisait preuve d'une grande douceur lorsqu'elle coiffait quelqu'un. C'est surement parce qu'il s'agissait d'elle. Enfin en même temps, Jo ne savait pas si elle avait énormément d'ami. En même temps, à chaque fois qu'elle la voyait, elle ne cherchait pas non plus à rester trop longtemps dans les parages.

Enfin de toute évidence, Jezabel n'était pas vraiment du genre à cacher sa joie et son excitation. Apparemment la situation n'avait pas l'air de la peiner... enfin en même temps... elle n' allait pas pleurer sur le sort du couple que formaient ... dans le temps... Adel et Jo. Et l'opération commando et Colombo qui se préparait avait l'air de l'émoustiller. Non d'un Norvégien à crête... elle allait vraiment mettre cette robe argentée pour sortir? Elles n'allaient pas vraiment pouvoir être discrètes... Tout le monde allait la remarquer dans cette tenue...

- Louange Deb c'est pas mal... mais ça..., elle pointa sa robe du doigt, s'est super voyant.

Jo s'assit sur le lit.

- Et oui , je veux savoir. Je veux comprendre... et peut être que je pourrais empêcher que ça se reproduise. Peut être...

La jeune fille regarda dans le vide quelque secondes puis releva brusquement la tête et se remis sur ses deux jambes.

- Par contre... tu crois que je peux sortir comme ça? Apparemment je suis censée ne plus être ici... Tu crois que je peux me balader comme ça? En tout cas, il faut au moins empêcher qu'Adel l'apprenne... Isis... elle sait peut être ce qui s'est passé. Mais par contre... elle doit être du côté collège...

C’est vrai que Jo devrait aussi se changer mais sa présence aurait été surprenante mais pas impensable ou périlleuse puisqu’elles étaient à peu près sûres que son Elle-du-futur était "loin"

- Si ça t’amuse, lâcha Jezabel en ne faisant pas cas des goûts vestimentaires de Jo. Comment Jay pouvait-elle écouter les conseils d’une fille qui ne savait même pas assembler un jean et un pull ? C’était soirée de fête, les filles se faisaient sexy pour sortir au café campus, la Gryffondor ne détonnerait pas.

- J’aurais plutôt pensé aller voir quelqu’un qui aurait pu nous aider, comme un prof, un adulte, sous-entendit Jezabel sans trop vouloir cracher sur le dos d'Isis. C’est pas que je crois pas qu’elle pourra pas nous aider mais je crois surtout que si elle te voit, elle va deviner en deux secondes qu’il y a quelque chose qui va pas... j’aurais préféré demandé à quelqu’un d’intelligent.

Ca faisait partie du tact dont manquait Jezabel, elle était ainsi faite que parfois elle s’expimait comme une savate. Jo se changea et elles se furent sur le point de sortir.

- On recommence à zéro: pas question d’aller au café comme ça car si Adel y est et qu’il te reconnaît ca risque de provoquer du remue ménage. On va dire que je vais y aller sous les traits de Louange Deb et que je vais l’interroger directement, je sais très bien comment m’y prendre, confia-t-elle d’un air satanique. Si tu insistes pour voir ta copine Isis, t’as qu’à y aller, on se sépare et on se retrouve dans une heure ici pour faire le point. Moi, je vois pas en quoi elle va pouvoir aider sans nous mettre dans la bouse ou nous prendre pour des folles illuminées. Je suis pour une méthode plus directe !

La bibliothèque était bondée et en plus Isis était pressée. Elle emprunta juste les deux ouvrages d'arithmancie nécessaire pour approfondir les notes de Vector et elle repartit aussitôt. Direction salle commune.

Isis devait aller ce soir au café du Campus avec Jonathan. Mais étant encore liée à l'aile Collège Isis avait normalement interdiction d'y aller. C'était sans compter sans son copain avec qui elle passait le plus clair de ses soirées quand elle partait de son dortoir... ou quand elle n'était pas dans les bras de William.

Quand elle arriva dans le grand hall, Max, la sœur d'Adel l'arrêta. Elle l'orienta vers une intruse qui était...

- Pirate ? Euh merci Max... dis ? Tu peux me rendre un service ? Tu peux mettre ses deux livres sur mon lit ?

La jeune fille accepta sans enthousiasme mais Isis savait qu'elle allait payer ce service. Pas grave, elle appréciait Max. Un sourire de remerciement et direction Jo.

- Dis-moi, qu'est ce que tu fous là. Tu m'as pas dit que tu devais transplaner à Naples pour une exxcurssion d'une semaine avec ton cours de peinture moldus ?


Isis prit son amie par les bras et la dirigea vers un endroit une petite plus tranquille.

- C'est pas parce qu'Adel t'as fait part de son envie de mettre Jézabel dans son lit ? Joséphine, tu sais très bien que vous avez des 'aventures' chacun de votre coté. Vous êtes assez troll d'avoir fait ca, vous ne vivez que pour vous aimer. Mais voilà, c'est ton choix. C'est toi qui est partit en Italie pour tes études et c'set encore toi qui a mis un terme à votre histoire. Maintenant laisse-le faire ce qu'il veut de son coté.

Isis soupira.

- Jo, Adel il choisit que des filles qui sont à mille lieux de toi. Il t'aime... mais... enfin c'est votre problème. silence Tu sais très bien que je suis là, toujours.

Isis avait toujours trouvé très troll qu'ils se soient séparés. Ils avaient l'air fin tous les deux.
A ce moment là, un hibou s'engouffra dans le hall d'entrée et laissa tomber une lettre au pied d'Isis.

Elle venait de Joséphine qui trouvait Naples absolument formidable et qu'elle prendrais le temps de prendre des photos pour lui montrer.

pense : Hein ?!?

- J'ai loupé un Poudlard express. Comment tu peux m'écrire que Naples est magnifique alors que tu te tiens devant moi ?
Joséphine ? Je veux une explication... et pas un de tes mensonges, de toutes manières tu ne sais pas mentir.

« Cela m’avait mis un coup d’entendre que Jezabel revenait en arrière sur les traces qu’avait laissée notre relation. J’étais habitué à elle. A son honnêteté exubérante et à son absence de façons. J’entendais ses intonations avec une limpidité brutale et les démêlais comme les tiges d’un panier en osier gâté: avec facilité même si parfois cela faisait mal quand on s’y piquait.

Son recul, ses mensonges. J’ai pris cela comme une trahison car elle fut l’une des seules à qui je ne mentis pas pour la séduire et subvenir à mes appétits physiques. Je lui avouai assez facilement que j’avais juste envie d’elle, que ma tête était ailleurs, sans parler de mon cœur qui n’appartenait qu’à Jo. Elle signa le contrat en m’ôtant mes vêtements et depuis nous étions des sortes d’amis-amants. Je comblais les vides laissés par Elliot, elle comblait ceux de l’absence de Jo. Nous étions écœurant mais le sexe avait toujours été très agréable.

Pour le moment, nous étions en instance de rupture avec Joséphine. Malgré tout, cette dernière savait pour Jezabel. Notre pacte comprenait la sincérité de ne jamais cacher nos extras – ayant pour la plupart lieu quand nous rompions. J’aurais particulièrement mal pris qu’elle couchât avec un autre pendant que nous étions officiellement ensemble.

Au sujet de Joséphine. Le partage de nos jardins secrets était à double tranchant. Nous étions loyaux et nous conservions la certitude de s’aimer envers et contre tout mais cela provoquait régulièrement des jalousies, des doutes, des engueulades. Courtes pour la plupart. C’était un jeu infernal. Malgré cela, nous étions intimement convaincus qu’aucune de nos aventures avec d’autres n’égalait la nôtre et le bien-être physique et le confort que ça nous procurait.

Avec les semaines passées loin d’elle, cette certitude s’était épuisée en moi. Les ruptures nous usaient petit à petit. Nous étions moins solides. L’engrenage devenait douloureux. »


Mes pensées furent interrompues par l’arrivée en face de moi d’une jeune femme brune qui portait un masque noir. Je restai impassible et cherchais sous ses traits à deviner qui me faisait cette farce. Elle ne me laissa pas le temps et répondit à ma place d’une voix grave et suave que je ne reconnaissais pas.



- Adel, bonsoir, je me nomme Louange Deb, je suis... hum... tatoueuse. Je travaille sur le Chemin de Traverse.

Je l’écoute, toujours sans réagir.

- On m’a dit que tu dessinais, improvise Jezabel travestie en Louange Deb tatoueuse pour sorciers.

Je hoche la tête.

- Tu n’es pas bavard.
- Qui être vous?
- Par contre tu es abrupt, ajoute-t-elle déconcertée.

Silence. Je ne change pas d’expression, elle est bien obligée de répondre sinon je me lève pour sortir du Café. De plus Jay ne vient toujours pas, je n'ai plus rien à faire ici.

- Je viens de la part de Jezabel.

Voilà qui suffit à me retenir.

- Elle est malade, elle s’excuse pour la Saint-Valentin.

Je hausse les épaules doucement et tourne la tête vers la baie vitrée qui donne sur le Lac Noir. Regard songeur. Déçu.

- Pas grave.
- Tu n’es pas trop déçu que ton amoureuse te plante? s’enquit-elle.

Piqué au vif, je tourne vivement la tête vers elle.

- Si vous êtes vraiment une amie de Jay, vous êtes particulièrement mal informée. Elle n’est pas mon amoureuse. Ma copine est en France ou en Italie... à la villa Médicis, je ne sais pas. Quelque part...

Ca m’embête de ne pas pouvoir lire les réactions sur son visage. Je suis pourtant persuadé qu’elle est étonnée par cette nouvelle, comme si je venais de lui annoncer quelque chose de grave. Elle se reprend.

- Elle dessine aussi?
- Oui.
- Et toi, tu feras quoi après ta septième année? Tu vas la rejoindre?
- Pourquoi ces questions?
- Pour ne pas être venue pour rien dans ce bled. Autant discuter et s'amuser, m’affirme-t-elle d’une voix langoureuse qui en dit long sur les amusements qu'elle suggère.
- Je ne sais pas, finis-je par répondre, inflexible dans mon visage neutre.

Aussi bien je ne cherche plus à savoir quelle âge elle a, ni la raison de ses questions, ou de sa présence.

- Dans le dessin peut-être?
- Je pense que cela serait bien.

J’aurais eu envie de dire 'ça dépend de Joséphine et de ce qu’elle fera' mais elle, m’a-t-elle demandé avant de fuir en France? M’a-t-elle demandé ce que ça me ferait Loin du Coeur? Rester dans le dessin, ça serait bien. D’ailleurs, la présence de Louange Deb vient de faire naître une envie en moi.

- Dites, je pourrai venir travailler avec vous cet été? En stage. Apprendre à tatouer les sorciers est quelque chose qui me plairait beaucoup, je ne compte pas faire d’études supérieures, je déteste étudier tous ces trucs idiots qu'on nous apprend.

Un autre temps un peu longuet. Elle a l’air paniqué. Je me penche vers elle.

- Je ne vous dérangerai pas, j’apprends très vite, renchéris-je presque suppliant.
- Tu ne vas pas essayer de rejoindre ton amoureuse plutôt?
- Elle est mon amoureuse mais je ne suis plus le sien. Je crois qu'elle ne m’aime plus depuis longtemps. Je la lasse alors elle court les artistes au french accent ou à la beauté latine.
- Tu fais la même chose visiblement.
- Décidément, vous ne parlez pas assez avec Jay. Autrement, elle vous aurait dit que je n’ai que mon corps à lui donner. Passer la fête des amoureux ensemble était pour parer au rituel et à la perte de nos amours respectives... nos amours infirmes qui s’ébattent à l’autre bout du globe ou de l’Europe. Alors? Vous me prendrez comme apprenti? souris-je, charmeur, pour conclure.

Jay sortit du café Magic Campus. Il flottait beaucoup. Elle vit Jo qui était sous la pluie complètement stone. Adel était resté à l'intérieur du café, c'était le cataclysme si ils se voyaient.

- Par les mille bouse de Paris! Qu'est-ce que tu fiches ici? Lui hurla Jezabel toujours masquée. Elle la prit par le bras pour l'éloigner au sec dans le château. Elle retrouva le chemin de sa chambre avec quelques difficultés (architecte sadique!!!) et y jeta Joséphine.

Jezabel se changea, se réchauffa et retourna auprès de la poufsouffle. E le ne voulait pas lui raconter ce qu'il s'était passé et à voir son visage c'était peu compliqué de savoir ce qu'elle avait appris de son côté. Mais Jay se dit qu'elle comptait de toute façon lui effacer la mémoire de ce voyage si tant est qu'elle retrouve une façon de rentrer a leu époque. Une fois la bas, elle avait promis qu'elle se ferait un devoir de veiller à rendre Adel heureux. Elle ne le faisait pas pour Jo elle le faisait pour Adel.

Elle posa une serviette sur la tête de la poufsouffle et lui sécha le visage et les cheveux:

- Regarde-toi, tu es toute moche maintenant avec ton mascara qui dégouline et tes épis de blé dressés sur la tête.

"Peut-être que si on retrouve ici la pièce avec cette grosse fumée noire, elle va nous ramener à notre monde?" supposa Jazzie en s'asseyant a côté de Jo.

Elle expira lourdement et lui dit:

- Je suis pas sûre que ça sert à quelque chose de le dire mais il t'aime. Où que tu sois à cette époque. Et il souffre beaucoup parce qu'il ne sait pas s'exprimer auprès de toi comme il aimerait le faire. Il était amer et triste, il se raccroche à n'importe quoi pourvu que ça efface ce qu'il ressent. Il veut devenir tatoueur, il veut travailler avec Louange Deb... il... enfin quoi, il t'aime même s'il ne le dit jamais.

Alors Jezabel prit la fille dans ses bras pour la consoler.

"Ca aussi je suis contente car je vais l'effacer!"

Quand elle se fut calmé, elle lui proposa d'aller à la recherche de la pièce bizarre où elles étaient en 2007.

- On la retrouve et fifilles rentrées maison! D'ac?

Sangloter dans les bras de Jezabel. Jo ne pensait pas que ça soit possible un jour. Elle n'était pas tout à fait à l'aise. Peut être à cause de ce qu'elle avait appris. C'était bien elle qui couchait avec Adel lorsqu'elle n'était pas là. En même temps celle qui était en face d'elle n'avait encore rien fait. Elle ne pouvait pas lui en vouloir... Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle lui en voulait déjà pour quelque chose qu'elle n'avait pas fait. Malgré cela, elle ne fuit pas son étreinte et se laissa faire. De toute façon, elle était incapable de réagir.

Tout ce que lui disait faisait inexplicablement pleurer Jo. Elle se concentra puissance maximale pour couper les vannes. Expiration. Mordage de lèvres. Penser à autre chose... ça c'était impossible. Cette situation la révoltait. Pourquoi tout était parti en patacitrouille comme ça?! Elle voulait comprendre!!

Elles quittèrent touts les deux la chambre pour s'enfoncer dans les couloirs sombres du château. La Gryffondor était devant en train de chercher leur chemin et Jo, elle, suivait pus ou moins derrière, complètement perdue dans ses pensées. Elle suivait sans se poser de questions, le regard dans le vide, le nez qui coulait toujours? Elle eut la chance de dire bonjour de très près à un pilier. Une bosse ce n'est pas bien grave, mais au moins ça réveille!

Son regard est attiré par un papier par terre. Un article de journal qui parle d'un certain... Antares... Jezabel ne l'attend pas. Elle n'a pas le temps de lire l'article en première page. Elle rattrape la Gryffondor.

.- Tu sais à peu près où on est? Demande t-elle avec un petite voix

Au coup du poteau même si elle n'avait pas envie de rire, Jezabel se marra ensuite sur bien deux étages, elle était au bord des larmes alors qu'elle devait se faire incognito et elle hurlait de rire des "toi, t'es trop forte!"

Plus tard, quand elle se calma, Jo lui demanda des précisions géographique:

- Ouais, je sais où on est et arrête de ramasser ce qui traîne par terre, c'est dégueux, se coupa-t-elle en la tirant. On est là où il faut pour rentrer à la maison, passe devant moi, dit Jezabel en poussant subitement Jo dans la salle qui était celle d'où elle était partie.

La rouge était contente de s'être souvenue du chemin qu'elle empruntait si peu pour de vrai. C'était un couloir vide, personne, pas un étudiant. Les deux jeunes filles avaient du retourner du côté collégien pour l'atteindre.

Le serpent noir qui ne demandait pas la permission avant de transporter les gens à d'autres époques s'éleva de nouveau pour venir entourer leurs cheville alors que Jezabel aurait au moins voulu aller saluer Oma avant de quitter les lieux. D'ailleurs pourquoi elle sortait pas avec lui dans le futur ?!!! ça commençait à bien faire la poisse!

"Le futur, ça pue"

Sur cette pensée du jour, elles apparurent dans leur bonne époque, où elle s'était donnée une mission. C'était bien de ne pas s'intéresser qu'à soi pour une fois. Elle gardait Jo par la main pour qu'elle ne s'enfuie pas mais avec son état avancé de dépression nerveuse, Jazzie ne prenait pas trop de risque en la lâchant.

- Oh, regarde Jo, un pirate tout nu, dit-elle en pointant du doigt derrière elle.

C'était trop nul comme excuse mais elle savait que ça marcherait car on est toujours tenté de regarder même si on sait que c'est même pas vrai.

- Joséphine Campbell, dit solennellement Jezabel, tout ira bien... promis, Et zou! Quand Jo tourna le dos, Jezabel abbattit tout de suite sa baguette sur sa camarade pour lui jeter un sortilège d'oubliette. Pas envie de demander la permission, à quoi ça servirait puisqu'elle l'aurait fait quand même.

Après, pendant que Jo effaçait sa mémoire, Jezabel la bouscula exprès en dehors de la salle:

- Tu peux pas regarder où tu marches, Pouffette ?

Puis elle disparut sans rien dire de plus. Elle ferma la porte derrière elle et l'enchanta d'un coup de baguette pour la coller et que personne ne connaissant son contre sort ne puisse l'ouvrir. Elle laissa Jo dans le brouillard et dans le vide post-oubliette, reprenant une attitude qu'elle connaissait de la Jezabel de ses souvenirs. Mais dès qu'elle eut le dos tourné, le visage de Jazzie redevint grave et au coin du couloir, elle se mit à courir pour réintégrer sa salle commune et tout écrire pour se souvenir.