Vacances en Grèce (avec Léa Baldwin)

Grande bretagne.

Dans une forêt proche de la maison de Luna Lovegood.

"Luna, fait attention à toi, tu vas trébucher sur une branche. Fais gaffe ! Le Portoloin est proche, mon ami l’a bien caché, je n’ai pas encore compris pourquoi tu as voulu acheter ce foulard moldu… On en fait de très bien par chez nous pourtant… Bon il est là, juste derrière la branche, enfin la racine. Juste en bas, oui, attend moi, on va poser la main dessus et je vais prononcer le sort."

Le portoloin était une bonne vieille chaussure toute trouée qui avait l’air d’avoir été porté par quelqu’un qui avait deux fois la taille de pied correspondante… Ca avait donc laissé un gros trou par lequel les orteils pouvaient prendre l’air… Ils touchèrent ensemble le portoloin et les dernières paroles de son père se perdirent dans le tourbillon…

« Et c’est parti pour nos belles vacances ! »





Luna atterrit en douceur sur l’herbe détrempée. Il a plu et ça se sent. Sur ses habits et dans la nature. Elle se réfugie sous un arbre, pendant que son père arrive derrière elle, portant ses lourdes valises. Il est vêtu comme un chasseur de trésor plutôt que comme quelqu’un qui prendrait de vraies vacances. Un large manteau marron et un t shirt bleu, plus un jeans bleu clair… Mais pour son père, ça n’était comme toujours, pas que des vrais vacances. Il venait chercher son rêve, son idéal, sa chimère. L’article de sa vie… Ou du moins l’un d’entre eux.

Son père sortit un article de journal de sa poche, arraché de ne je sais quel encyclopédie sur le Quidditch… Il le relit encore une fois à haute voix… Comme si elle ne l’avait pas déjà assez entendu…

Llewellyn, Dai, dit "le Dangereux"

Voilà, c’est lui qui va nous mener sur la piste…

C’était un célèbre joueur de Quidditch pour les Catapultes de Caerphilly. Il était connu pour son style de jeu osé et téméraire.

"Voilà ce qui nous intéresse :"

Il fut tragiquement dévoré par une Chimère lors de vacances à Mykonos, en Grèce. La salle destinée à traiter les morsures magiques à Ste Mangouste porte son nom.

Kennilworthy Whisp

« Bon Luna, je vais essayer de parler à cet homme là bas, histoire de savoir s’il peut m’aider à localiser le lieu où ce joueur de Quidditch est mort tragiquement… Il faut que je me rappelle mes cours de Grecs, ça prendra un peu de temps, mais j’essayerais de revenir aussitôt. »

Sans attendre de réponses, son père partit à ses occupations. Luna en profita pour enlever ses chaussures que son père ne voulait pas qu’elle enléve, et elle s’asseya sur l’herbe. La pluie était fine, l’arbre la protégeait, elle s’y sentait bien… elle commença à s’assoupir légèrement, sachant que son père mettrait toujours plus de temps que prévu.

Les vacances n’étaient pas vraiment rose chez les Baldwin. Léa faisait la tête à sa famille, partait le matin dans le coin secret de sa forêt, revenait le soir pour le dîner et refusait d’adresser la parole à ses parents. Un soir n’y tenant plus, sa mère lui fit une proposition qui lui rendit le sourire. Par le biais du transplanage d’escorte, elle allait l’emmener voir sa cousine Laurène en Russie. Non pas que Léa aimait sa cousine, non elle la détestait, mais elle était sûre de pouvoir lui soutirer des informations, celles que sa mère refusait de lui apporter. En vérité Léa avait fait cette demande au début des vacances et sa mère avait refusé prétextant que ce n’était pas si facile avec son travail, aussi la jeune brunette fut-elle surprise que sa mère ait changé d’avis.

Le matin du jour prévu, Léa était prête avant tout le monde. Si auparavant on lui avait dit qu’elle serait heureuse de se rendre chez sa cousine, elle aurait éclaté de rire au nez de celui qui lui aurait sorti ça. Enfin sa mère et elle partirent direction la Russie, enfin presque…
Elles arrivèrent sur un terrain herbeux assez humide et assez inconnu. Léa commença à se poser des questions et interrogea sa mère :

- Hum… Maman, je ne me souvenais pas que Laurène habitait à côté d’une forêt…

- Oh et bien… c’est vrai tu as raison… peut-être me suis-je trompée dans l’itinéraire… les transplanages sur longues distances ne sont pas toujours évidents…

Le ton de sa mère ne plaisait pas à Léa, ça voulait dire qu’elle avait fait exprès de se tromper dans la destination, son ton était faux. Léa soupira :

- Super ! On est où alors ? Et on repart quand ?

- Je n’en ai pas la moindre idée…mais on est pas obligé de repartir, c’est super des vacances mère-fille qu’est-ce que tu en dis ?

- J’en dit que j’ai été trop naïve de croire que tu m’emmènerai chez Laurène.

- Oh Léa, tu as une mine triste ces temps-ci, je voulais te faire plaisir…

- C’est ça…

- Ecoute, je vais voir pour trouver quelque chose à faire.

- Prends ton temps surtout, je ne suis pas pressée…

Mais comment avait-elle pu encore se faire berner ? Comment avait-elle pu croire que sa mère l’aiderait à comprendre ? Elle se retrouvait maintenant coincée dans un endroit qu’elle ne connaissait pas. Vive les vacances ! Léa tourna les talons, en attendant que sa mère revienne, elle allait faire un tour. Léa s’avança dans l’herbe humide, passant près d’un arbre maudissant sa mère et ses idées stupides. Puis elle s’arrêta soudainement, avait-elle bien vu ? Elle recula et aperçu une jeune fille assoupie en dessous de l’arbre qu’elle avait dépassé. Et cette jeune fille, elle la connaissait, de vue bien sûr mais elle la connaissait, c’était Luna.

- Luna ! Quelle coïncidence !

[hj : j’espère qu’on est bien à côté d’une forêt… ]

« Luna, quelle coïncidence ! »

Cette jolie phrase la tira de sa rêverie, alors qu’un papillon allait venir se poser sur son épaule. Celui si repartit aussitôt, alors que Luna se relevait et époussetait sa robe.

« Léa ! »

Elle se précipita et la rejoignit, puis la serra fortement dans ses bras, voyant en elle, la sauveuse de ses vacances du moins pendant quelques temps.

« Que fais-tu là ? Moi j’accompagne mon père et euh… »

Elle pointa un doigt vers les arbres et localisa son père en train de parler, enfin d’essayer de parler à un groupe de trois personnes. Luna n’entendait pas la discussion d’ici, mais elle l’était déjà en train de l’imaginer. Un dialogue de sourd, version grecque. Elle s’étira lentement tout en refrénant un bâillement à bouche semi ouverte et avec un son bizarre, le genre gargouillis de sons…

« Je suis super contente de te voir ici ! Mon père et moi sommes en Grèce, parce qu’il a lu un article dans une encyclopédie qui l’a remis sur la piste des chimères. Des créatures magiques avec toute sorte de mélange d’animaux sur eux… Ca donne le type super monstre que cherche toujours mon père, il veut dire aux gens qu’ils existent. L’année dernière nous avons été en Suède, nous n’avons rien trouvé, mais c’était de belles vacances quand même… »

Luna était un peu déçu d’être revenu bredouille de son ancienne expédition, elle n’avait rien dit à son père, pour ne pas le gêner, mais cela faisait tellement longtemps qu’il cherchait… C’est à finir par croire que toutes les chimères étaient prévenues par un agent interne au sein du Chicaneur… Luna devrait peut-être enquêter sur ce sujet troublant. Les agents qui aident les Chimères…

« Si nous allions visiter la forêt, je suis sur que nous trouverons un ou deux lapins amusants. »

Ou plus gros, voire vraiment plus gros… Luna attrapa la main de Léa pour l’inciter à marcher.

« Et tu en profiteras pour me raconter ce qui t’amène ici… »

Elle lui fit un léger sourire.

La joie que dégageait Luna lui arracha un sourire, et lorsque celle-ci vint la serrer dans ses bras, toute la colère et les idées noires qu’elle avait accumulé contre sa mère s’envolèrent. Elle était heureuse de retrouver une tête connue.

" Ha on est en Grèce ?? Ha ben c’est pas la porte à côté de la Russie ! C’est même pas sur le chemin ! »

Léa était sidérée, cela confirmait que sa mère n’avait absolument pas prévu de l’emmener en Russie voir sa cousine. C’était même à parier qu’elle avait prévu son coup à l’avance. Qu’elle fasse comme elle veut, Léa finirait par tout découvrir un jour ou l’autre.

" Les chimères ? c’est pas quand on a un peu trop d’imagination ? un mélange d’animaux ? ça existe ces bébêtes là ? Hou la ! ça va me donner la migraine… "

Et Luna lui proposa d’aller se balader en forêt pour trouver des lapins… des lapins ? Oh puis pourquoi pas. Seul problème ? sa mère l’avait laissé là, et elle ne l’avait pas prévenue. Mais trop tard Luna l’entraînait déjà, ce qui donna l’idée à Léa de donner une bonne leçon à sa mère.

" Elle n’avait qu’à pas m’emmener contre mon gré… "

- Ce que je fais là ? Ma mère a fait erreur sur la destination à atteindre par transplanage, donc je me retrouve là un peu par hasard… Sympa, cette expédition sur les chimères !

Qu’est-ce qu’elle pouvait dire d’autres ? elle n’y connaissait absolument rien sur la question.

L’herbe mouillé chatouillait les pieds de Luna, qui glissait, s’amusait à attraper des brins d’herbe avec ses orteils, et faisait tout un tas de choses que l’on ne pouvait pas faire en portant des chaussures.

« Tes chaussures, tu ne les enlèves pas ? »

Luna se faisait tentatrice des pieds de Léa. Un transplanage mal réalisé et Léa venait pour des vacances avec Luna dans le pays des jolis temples… C’était une très bonne chose. La Grèce est un joli pays, disait souvent son père. Car même s’il venait pour sa quête de gloire personnelle, il prenait soin d’emmener Luna dans des pays avec un grand passé. Même si cette histoire avait été pour la plupart vécu par des moldus, elle en était toujours aussi agréable.

La forêt devant elles se diversifiait. Des herbes, on passait vite à des arbres robustes et massif. Des chênes de très grande taille, qui montrait que la forêt était ancienne. On le sentait aussi, l’écorce avait une odeur bien à elle. Puis le terrain se dégagea très rapidement et elles arrivèrent devant une falaise. Au dessus d’elle, une grande brume surplombait des montagnes aussi aiguisés que des couteaux. En contrebas par contre, naissait une nouvelle végétation toujours plus dense. Et un reflet blanc proche d’une des montagnes caché pour beaucoup par la végétation étendue. Le vert cachant le blanc.

« Un reflet blanc ? »

Luna s’exprimait à haute voix, sans s’en apercevoir, mais qu’importe le message était compris. C’était la destination à atteindre, pour deux filles qui s’ennuient.

« Et bien Léa, ta mère a bien fait de te conduire ici, même si quelque part, ça n’était peut-être pas prévu. Je propose qu’on se dirige vers ce reflet que nous voyons là bas, il nous faudra un peu de temps pour y aller, mais peut-être ferons nous quelques rencontres par ci, par là. »

Luna sortit un ruban rouge de sa poche et l’attacha à un arbre juste à coté de la falaise. Elle prit sa baguette et :

« Stupefix ! »

Avec le léger vent, et le sort pour paralyser un objet, le ruban indiquait maintenant la vallée en contrebas, ainsi si le père de Luna la cherchait, il saurait où elle était allée. Elle se contenta par la suite de mettre sa baguette sur son oreille, puis de sourire à Léa, avant de commencer à descendre la pente inclinée. Ses chaussures toujours à la main…

Et voilà, Léa avait déjà des remords. Le simple fait de tourner le dos à la direction d’où était partie sa mère lui en avait donné… Même si sa mère n’avait pas respecté son choix, Léa ne pouvait s’empêcher de penser que ce qu’elle faisait n’était pas bien… Léa afficha une mine interloquée lorsque Luna lui posa une question assez étrange. C’est là qu’elle s’aperçu que la jeune Serdaigle ne portait pas ses chaussures.

- Euh… non… pourquoi faire ?

Ça, c’était la réponse qui allait en entraîner une autre, et qui allait sûrement faire enlever les tennis de Léa, cela pour qu’elle évite de se poser trop de questions et qu’elle se donne un mal de crâne pour un truc pas si compliqué que ça en fin de compte.

" Hein ? un reflet blanc ? où ça ? "

Léa porta son regard là où Luna avait le sien et aperçut ce qu’elle avait mentionné. Luna lui proposa alors de se rendre vers ce fameux reflet blanc.

- D’accord !

Luna accrocha un ruban rouge à un arbre, Léa s’interrogea et comprit alors que la jeune fille était en train de faire exactement la même chose que le Petit Poucet et ses cailloux sauf qu’en l’occurrence elle faisait cela pour son père. Les remords de Léa vinrent la saisir à nouveau et elle se chercha des idées pour ne pas culpabiliser.

" Voyons, elle devrait en avoir pour une heure au moins, espérons qu’on sera rentrées d’ici là… ou au pire peut-être qu’elle croisera le père de Luna qui même s’il ne m’a sans doute pas vu, supposera peut-être que je suis avec sa fille et… "

Elle n’avait à l’idée que des suppositions, et ça ne l’empêchait pas de culpabiliser. Alors elle fit ce qu’elle ne devait pas faire, elle refoula ses remords dans un coin de sa tête.

Cela faisait un moment qu’elles marchaient maintenant, évoluant dans la forêt, comme dans une jungle profonde, Luna esquivait tout un tas de branches gênantes devant elle, à l’aide de sa baguette.

« Nous ne devrions plus être très loin. Je vois déjà quelque chose, il me semble que c’est le reflet de tout à l’heure… »

Le soleil qui se reflète sur une surface blanche… le soleil qu’elles suivent toutes deux pour arriver à leur destination. Ca y est, il s’agissait de…



… Un temple perdu dans la forêt. Des pylônes de pierre qui soutiennent un dôme, avec des multitudes de dessin. Un vrai lieu de culte. Au centre, une fontaine. Distribuant de l’eau en quantité. Luna s’y appuie et boit un instant, c’est que marcher donne soif. Et à moins que Léa soit un chameau composé de deux bosses, elle ne tarderait pas à en faire autant.

Luna examine à nouveau les symboles, elle voit un loup dessiné, le loup court… Sur deux ou trois traits, puis il s’écroule. Une flèche enfoncée profondément en lui. Les autres dessins s’animent, pour ceux qui savent regarder… et lire en eux. Une femme s’approche, armé d’un arc. Elle enlève la flèche du loup, puis appose sa main sur son front. Le loup se relève et reprend la course, alors que la femme se remet à courir, puis son corps se transforme, elle se baisse, et devient une gazelle. Et sur 4 autres pylônes, la même histoire reprend. Sur les deux restants, une autre histoire recommence, mais les signes semblent s’effacer… le temps les a effacé, puis autre chose, et Luna abandonne pour le moment, elle y reviendra plus tard. On peut lire ces symboles sur chaque pylône :

Ἄρτεμις

« Artémis… Déesse de la chasse… »

« Nous nous trouvons dans un semi temple dédié à cette déesse. »

Et les lunes dessinées sur le toit, renforce cette idée, car elle était aussi la déesse de la Lune. Luna montrait sa culture à Lea, après ses longues heures passés à la bibliothèque, à préparer ce voyage, à et apprendre la mythologie.

« Léa, que connais-tu à la mythologie ? »

Luna passe une main sur l’un des pylônes qu’elle n’arrive pas à déchiffrer, tentant de trouver un relief, quelque chose qui puisse l’aider à déchiffrer l’histoire de ce lieu…

Léa marchait à côté de Luna, l’imitant avec sa baguette pour écarter les branchages gênants. La forêt était bien plus dense qu’elle ne l’aurait imaginé, l’avancée n’était pas vraiment aisée et la jeune Gryffondor se demandait bien comment Luna faisait pour avancer sans ses chaussures. Luna annonça la proximité du point d’arrivée.

Elles arrivèrent devant une sorte de temple et cela n’étonna qu’à moitié Léa… Après tout, c’était en Grèce qu’elles se trouvaient. Il y avait une fontaine au centre et Luna s’y pencha pour boire. A première vue, l’eau semblait propre et pure. Léa imita la jeune Serdaigle après s’être assurée que celle-ci ne s’écroulerait pas devant elle, intoxiquée… Puis Luna observa le temple et ses ornements, silencieusement. Léa jeta un œil sur les piliers à côté d’elle mais n’analysa pas les symboles comme Luna était en train de le faire.

Luna lui expliqua alors qu’elles se trouvaient dans un temple dédié à Artémis et lui posa une question à laquelle Léa mit quelques minutes avant de répondre.

" Hou la, mythologie…c’est assez complexe et ça fait près de cinq ans que je n’en ai pas entendu parler… "

- Et bien…Une mythologie c’est propre à un peuple… Je connais la mythologie romaine et la mythologie grecque…

" … que j’ai toujours tendance à confondre. "

- Enfin, je connais certainement mieux la romaine que la grecque… et j’avoue qu’il y a longtemps qu’on m’en a parlé…

" Et ça ne m’avait pas passionné, faut dire que la prof n’était pas passionnante non plus…"

Et Léa se rapprocha de Luna.

- Tu peux peut-être m’en parler un peu…

« Souvent la mythologie romaine et Grecque se confondent, mais la Grecque a toujours précédé la romaine. Et je la préfère légèrement, même si moi je connais plus la Grecque. »

Elle fit un léger sourire timide à Léa, puis replongea dans ses souvenirs, afin de réciter une vision express de ses cours d’avant voyage.

« Artémis est la déesse de la chasse et de la nature sauvage, elle est belle, chaste, vierge et farouche, avec des grands talents de chasseresse, on la représente le plus souvent, court vêtue, armée d'un arc et de flèches forgés par Héphaïstos, elle est souvent accompagnée d'une biche, d'un cerf ou d'un chien, ou encore d'une meute de chiens offerts par Pan. J’espère d’ailleurs, ne pas les rencontrer. »

Elle marqua une pause afin d’extirper de sa mémoire d’autres souvenirs.

« On la trouve aussi accompagnée par un cortège de nymphes et d'océanides, desquelles elle exige la chasteté. J’en connais à Poudlard qui serait déçu… »

« La présence d'un croissant lunaire et d'étoiles surmontant son front confirme qu'il s'agit d'une déesse lunaire, errant comme la lune et apportant la lumière comme Apollon, son frère. »

Elle rangea sa baguette derrière son oreille, une nouvelle fois, signe que la réflexion était terminée. Alors elle parla d’une voix calme à Léa.

« C’est tout ce que je sais sur Artémis. Mais il nous reste encore des Pylônes à explorer. Ils n’ont pas livré tous leurs secrets. Il a fallu des siècles pour que le passé grec s’ancre dans l’histoire et ce qui est amusant, c’est que maintenant il ne nous faut plus que quelques secondes pour tout voir… Il nous faut juste un peu de magie et de connaissances. »

Luna repris sa baguette, une idée lui ayant traversé l’esprit, comme un coup de foudre d’intelligence, c’était soudain, mais cela pouvait marcher.

« Revelo ! »

Un trait de lumière jaillit de sa baguette et heurta le pylône dans une gerbe d’étincelles, une partie du pylône se troubla alors, et une autre histoire recommença…

Une jeune femme couchée sur un lit, quelqu’un qui se lève du lit à cet instant, et se rhabille avec une large tunique, un homme apparemment. Puis l’image se trouble de nouveau. On voit la jeune femme qui a un ventre rond, elle va avoir un enfant, mais il y a des éclairs dans le ciel, quelqu’un ne partage pas le bonheur. Puis des chiens !

Poursuivant la jeune femme, qui a du mal à courir, elle saute par-dessus des branches, esquive des arbres à toute allure, et elle trébuche, les chiens la rattrapent. Puis…

L’homme revient, tend une main devant lui qui fait fuir les chiens. Il appose sa main sur la tête de la jeune femme, qui commence à se tordre de douleur. Puis elle grossit, et se transforme, devenant une ourse… L’homme disparaît ensuite, alors que l’ourse reprend sa course. On retrouve alors Artémis et ses flèches meurtrières, puis tout se brouille… Une inscription se dessine alors sur le Pylône et y reste.



« Je trouve ça triste cette histoire, et je ne comprends pas pourquoi ce pylône nous montre ça maintenant… Je ne sais pas si c’est mon sort revelo qui a fonctionné ou si c’est juste cet autel qui a accepté ma magie… Si c’est le cas, nous sommes les bienvenues ici… »

« J’espère que mon père s’en sort avec la moitié des Grecs du pays pour demander des renseignements… Et au fait Léa, que fait donc ta mère en ce moment ? Tu as de la famille ici? »

La mythologie Grecque précédait la romaine ? oui cela Léa le savait, c’était les romains qui avaient imité les Grecques et pas seulement pour la Mythologie mais aussi pour un tas d’autres choses. Artémis en Grèce, c’était Diane à Rome… déesse de la chasse chacune… D’ailleurs Léa repérait un certain nombres de points communs entre la Diane qu’elle connaissait et l’Artémis de Luna.

La jeune Serdaigle se servit alors de sa baguette sur le pylône et une toute autre histoire vint s’afficher. Léa observa chacune des illustrations, elle ne connaissait pas l’histoire. La mythologie était une histoire de moldus à première vue. Mais et si après tout la mythologie était une histoire de sorciers ? si cette femme était en fait devenue un animagus, cela semblait plausible. Léa commença a voir la mythologie sous un autre angle même si cela restait des suppositions.

" Callisto… étais-tu une sorcière dans l’antiquité ? "

Léa abandonna sa réflexion pour retrouver ses chers remords après que Luna ai mentionné sa mère. Depuis combien de temps était-elle partie ? Léa n’aurait su le dire, elle avait perdu la notion du temps.

- Non je n’ai pas de famille ici… pas à ma connaissance en tout cas. Je me demande pourquoi c’est ici qu’on a atterri…

Léa regarda Luna, elle se mordait la lèvre inquiète sur les conséquences du fait de ne pas avoir prévenu sa mère.

- Je suppose qu’elle était partie chercher quelque chose à faire, je ne l’ai pas accompagné… ça ne m’intéressait pas…

" Dis plutôt que tu as mauvais caractère et que ta mère préférait attendre que tu te calmes toute seule… "

- J’espère qu’elle ne s’inquiètera pas…

Malgré tout, cela la contrariait de ne pas l’avoir prévenu. Si sa mère lui avait fait ce qu’elle était en train de faire, elle aurait fait un cirque pas possible.

« Ne t’inquiète pas, ta mère ne s’inquiétera pas, après tout, tu es aux cotés de Luna Lovegood, et c’est un signe de protection suprême, un peu comme une écharpe en plein hiver, ou un collier de Callyope qui fait fuir les nuées de moustiques.… Euh enfin quelque chose du genre. »

Luna se rapprocha du pylône, ses pensées soudain attirés de nouveau par cet endroit. Une ressemblance avec un événement de sa vie. Une persistance à rester imprégné en elle, un souvenir pas forcément agréable, mais qui restait gravé. Mais tellement usé, ou tellement protégé, qu’elle ne parvenait plus à le lire… Elle apposa de nouveau une main dessus, espérant sentir un autre contact, quelque chose qui la rapprocherait d’ici, peut-être… une vie antérieure, quelque chose. Mais seul le froid de la pierre lui répondit, elles n’étaient peut-être pas assez mur pour avoir droit à d’autres symboles, à d’autres bribes de cette vie ancienne, lié à la déesse. Artémis, que désires-tu nous dire ?

« Ce n’est pas Artémis qui vous envoie ces images… »

Luna sursauta, et regarda tout autour d’elle, afin de savoir d’où provenait la voix. Le temple n’avait pas bougé et aucune autre image n’apparaissait sur les murs. Rien de plus n’avait changé, sauf un petit détail… Elle interrogea Léa pour savoir si elle avait vu quelque chose, mais ce détail lui apparut soudain car il se trouvait juste un peu au dessus d’elle. Le nom Callipso, qui se mettait à briller étrangement. Puis les lettres disparurent en ordre de commencement… C… A… tout se rejoint, puis se regroupe, en une flèche translucide. Une flèche d’or, et sans qu’un arc n’apparaissent, ni une personne pour tirer la flèche. Celle çi fut tiré en direction d’autres arbres, et lorsqu’on pensait que la flèche allait s’abattre contre un arbre, celle çi l’esquivait car elle semblait animé d’une vie propre…

« Il faut la suivre ! Suis moi vite, on ne doit pas la perdre de vue ! »

Luna dans l’urgence de ne pas perdre la flèche de vue, attrapa la main de Léa, et se mit à courir. Cependant lorsque qu’un éclair vint frapper le temple, faisant tomber quelques débris du toit, Luna se dit que quelque chose n’allait pas… Quand les ombres recouvrirent l’autel, des ombres ne provenant pas des nuages, alors il était difficile de relier la nature à ses soudains événements. La nature restait calme. Mais pourtant quelque chose ou quelqu’un signifiait sa présence aux deux jeunes filles. Un deuxième éclair s’abattit sur le toit de l’autel. Luna recommença à courir, pour rejoindre la flèche qui maintenant devait être loin. Heureusement qu’elle était faîte d’or, car dans la pénombre soudaine qui tombait, on ne distinguait plus grand-chose.

Un grognement dans la nuit. Et la flèche qui s’arrête en plein vol, désignant un taillis, ou quelque chose remue. Luna s’approche caché aussi, en position accroupisse, peur de voir et d’être vu…

Elle voit. Un ours qui grogne, autour d’elle, beaucoup d’ombres surnaturelles… La flèche d’or la désigne. Luna remarque alors qu’elle a le pied coincé dans un piége à loup, et d’immenses lianes semblent l’entourer, prête à le retenir si besoin est…

« Je ne sais pas quoi faire! Je n’avais pas du tout prévu ça… Et puis cette ombre bizarre, c’était quoi, et cette ombre. Et puis cette flèche bizarre qui nous conduit à un vieil ours, et puis il grogne, et puis il y a un piége à loup… Il y a peut-être des chasseurs qui vont venir… Je n’ai pas très envie de les voir lui faire du mal… Léa… Que fait-on ? »

Maintenant que Luna a vu… Que va faire Léa ?

Léa adressa un sourire à Luna sans lui demander ce que pouvait bien être un collier de CaMachinTruc, parce qu’elle n’aimait pas se compliquer la vie. La jeune Serdaigle se rapprocha d’un pylône et une voix se fit entendre. Léa fixa Luna stupéfaite. Qu’est-ce que c’était encore cette histoire ? Un phénomène se déroula alors pour venir former une flèche dorée qui s’enfuit à travers les arbres.

" Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai un mauvais pressentiment… "

Luna décida de suivre la flèche et lui attrapa la main. Léa courut à la suite de la jeune Serdaigle, sans protester. Luna semblait enthousiaste, elle n’allait pas lui couper son élan. Un éclair vint frapper le toit du temple et Léa se retourna, inquiète. Des ombres…

" Je le savais ! ça va mal finir, je le sens… "

Léa la suivait, méfiante…il faisait sombre d’un seul coup, ce n’était pas normal. La jeune brunette sortit sa baguette, en courant, par réflexe, prête à réagir à la moindre offensive. Soudain la flèche s’arrêta et Luna fit de même, stoppant cette course folle. Léa reprit son souffle, doucement, mais elle n’était pas fatiguée. Elle était assez endurante et courir n’était pas trop difficile pour elle.

- Luna, mais… Qu’est-ce qui se passe ? … Oh bon sang !

" Ha ! Un nounours ! Moi j’en ai marre des forêts ! Y’a que la mienne qui est bien ! "

Léa fit un pas en arrière, tenant sa baguette devant elle et écoutant Luna.

" Oui moi non plus j’avais pas prévu du tout ça ! En ce moment je devrai être en Russie en train de me disputer avec ma cousine ! Euh oui ça j’avais remarqué que le nounours il grognait ! Quoi un piège ? "

Léa dirigea son regard vers le sol et vit la patte de l’ours coincée dans un mécanisme. Ouf le nounours n’allait pas les zigouiller tout de suite, non il attendrait sagement qu’elles l’aient libéré avant.

- Euh… le libérer ?

Oui sa voix n’avait pas un ton très convaincu… Parce que je ne sais pas si vous imaginez, un ours énorme avec une mâchoire de la même taille et sûrement remplie de dents très aiguisées et à côté deux jeunes filles pas très corpulentes… et le mécanisme on le désamorce comment ? A distance ? Non bien sûr, sous la patte du nounours ! Et Luna qui lui parle de chasseurs, très encourageant…

- Bon Luna tu peux distraire nounours ?

" Je suis folle… Bon gentil gentil… "

Léa s’approcha en restant quand même à bonne distance, et étudia un moment le piège pour voir où était le mécanisme, une fois qu’elle l’eut repéré, elle lança un sort pour le désamorcer mais il rebondit et ne libéra pas la patte de l’ours. Fronçant les sourcils, elle chercha le problème lorsqu’elle aperçut des lianes épaisses gardant leur proie et protégeant le mécanisme. Léa se tourna vers Luna, si elle avait une idée, elle était la bienvenue…

Elle rejoignit la position de Léa en restant toujours accroupi.

Distraire nounours ! Et avec quoi ? Comment ? En lui racontant le match des coqs de France contre les Tout en Noir de Nouvelle Zélande ? Ou peut-être en lui récitant l’histoire des ours en Grèce… Ou une histoire d’il était une fois un ours, c’est une histoire d’ours dans un pays d’ours. Et Luna n’avait justement pas envie de délivrer l’ours en question, mais elle voulait absolument faire confiance à cette flèche dorée, qui avait été un nom quelques minutes auparavant. Etait- ce une leçon de courage envoyé par Callisto ?

« Oui, c’est ça, j’en suis persuadé, c’est Callisto, qui veut qu’on lui montre notre courage. Je ne me sens pas plus forte qu’auparavant et je suis morte de trouille, mais… je pense qu’avec toi, ça ira mieux. A deux, on aura plus de chances de réussir… »

Le sourire qu’elle adressa à Léa en disait long sur les sentiments qu’elle éprouvait à cet instant à son égard. Une profonde amitié. Elle lui attrapa la main puis la laissa glisser sur sa paume, avant de se mettre debout et d’avancer devant l’ours, toujours grognant. Néanmoins pas d’agressivité sur ce visage. Non, Luna ne comprenait pas encore les grognements des ours, mais la souffrance si… Des rictus sur son visage à cause de la souffrance, à cause du piége. A cause de la méchanceté de celui qui lui avait fait ça… Elle s’approcha plus encore, écartant les bras, en position ouverte, risquant beaucoup de choses, beaucoup de blessures… Elle s’approche des lianes, de ces plantes grimpantes et collantes. Protectrice du piége, celles qui avaient empêché le sort de Léa de réussir… Une lumière vive comme une douce et très éclairante aura se mit alors à entourer les deux jeunes filles.

Et au passage de Luna, les lianes se mettaient à gigoter, à se tordre, puis à se faner, sous l’effet de la forte lumière. Et les lianes, sur lesquelles avait rebondi le sort, le lâchèrent de nouveau, et il heurta le piége qui s’ouvrit…

Plus de grognements. Plus de plaintes, juste un profond silence, alors que les plantes flétrissaient au sol, et que l’aura avait disparu du corps de Léa et Luna.

L’ours alors s’ébroue, et respire un grand coup, le nez à l’air…

Puis parle.

« Merci à vous. Je me présente… Je suis »

« Callisto »

« Et vous remercie de m’avoir libéré. Mais ne restons pas là. Ce lieu contient encore trop de résidus de souffrance pour mon esprit à peine libéré. Allons un peu plus loin, je vous suis, puis nous parlerons. »

Luna regarda Léa lui demandant toujours avec le sourire, si elle ne voulait pas mener la marche.

« Tu crois qu’elle nous a aidé à la libérer juste pour une idée d’ours ? Et qu’elle a besoin de nous, pour, par exemple, créer une fabrique d’enfants en peluche pour les ours ? En tout cas, je suis contente qu’elle ne souffre plus… »

" Une leçon de courage ?! et quand on se sera fait avaler, on y gagnera quoi ? Avec moi ! mais eh ! je ne suis pas la copine des ours ni SuperLéa ! "

Et Luna s’approcha de l’ours, avec Léa qui ouvrit des yeux effarés. Luna semblait effrayée et malgré cela, elle continuait d’avancer les bras ouverts. C’était de la folie, un ours qu’on libérait ne resterait pas bien sage et ne les laisserait pas en vie. Quant à s’en tenir aux légendes, aux histoires de flèches magiques… non ce n’était pas suffisant pour rester confiante et garder son calme.

Seulement lorsqu’elle furent plus près de l’ours et en l’occurrence du piège, une lumière les entoura et les lianes fanèrent. Léa vit le piège s’ouvrir et saisie d’effroi, ne prononça plus une parole. C’est ainsi que s’achève l’histoire de Léa… et patati et… et bien non… L’ours n’a pas décidé de les croquer, non non voilà qu’il se met à leur faire la discussion. Il se présente sous le nom de Callisto et remercie les deux jeunes filles.

" Pincez-moi je rêve ! Non mais sérieusement, je suis en train de devenir folle… "

- Oui Luna moi aussi, la chasse ce n’est pas vraiment ce que je préfère… mais si tu veux mon avis, ce piège n’était pas l’œuvre de simples chasseurs ou alors il s’agissait de sorciers…

" Une fabrique de peluches ? euh oui pourquoi pas… La Callisto production et fière de vous présenter sa nouvelle gamme de peluches pour ourson… Aïaïe dans quelle galère on est encore tombées, j’espère qu’elle ne va pas nous demander de récupérer quelque chose pour elle… "

Léa s’avança dans une direction au hasard, elle espérait sincèrement que Luna avait repéré le chemin du retour, parce qu’elle, elle avait un sens de l’orientation horrible. Et un coup sur deux, elle trouvait le moyen de se perdre dans les endroits qu’elle ne connaissait pas.

[hj: désolée je ne fais pas avancer grand chose là]

Léa les avait amené dans une petite clairière, et Callisto les avait fait stoppé là. Le soleil arrivait à traverser les feuillages épais, et illuminait maintenant le visage de Callisto, une ourse maintenant souriante.

« Il y a un peu de soleil ici, ça fait longtemps que je ne l’ait pas senti sur mon visage. Laissez moi vous raconter mon histoire, ainsi vous saurez pourquoi j’étais prise au piége, et pourquoi je dois aussi vous mettre en garde. »

Elle regarde le ciel, respirant l’air frais, puis s’asseoit et s’appuie contre un arbre, prenant une posture presque humaine.

« Je suis donc Callisto, fille de Lycaon. Depuis ma plus tendre enfance, je suis une chasseresse, la fidèle compagne d’Artémis. Je la suivais partout et étais toujours sous sa protection. Je portais les mêmes habits qu’elle et j’avais juré de lui rester vierge, et je me suis toujours tenu à cette règle immuable, jusqu’au jour, ou Zeus apparut devant moi, et pris une autre forme. Usant de subterfuges, je m’abandonnais à lui alors que je n’aurais pas du. Et l’histoire mythologique étant une succession de jalousie, arriva celle qui allait opposer les Dieux.

Zeus l’infidèle, contre sa femme Héra. Héra la jalouse, qui ne recule devant rien pour venger une trahison amoureuse. Et qui ne craint pas d’affronter les Dieux. Artémis en tête, ma protectrice.

L’histoire qui suit, est celle de ma presque fin, c’est celle où j’ai subis les calvaires d’où vous m’avez arraché.

Héra cherchait à me trouver à tout prix et à mettre un terme à ma vie. Zeus pour me protéger, impossible de calmer la colère de la déesse, me transforma en Ours, et pour qu’Héra ne me retrouve jamais, il n’en informa jamais Artémis, de peur qu’Héra en l’observant ne découvre la supercherie. »

Callisto avec une large patte d’ours essuya une larme sur sa joue.

« J’ai toujours regretté de n’avoir pas réussi à avertir Artémis, mais à chaque fois qu’elle me cherchait, quelque chose me retenait, comme une force invisible, j’ai mis du temps à comprendre de quoi il s’agissait, jusqu’à ce que je le voie. »

« Orion »

« Si Artémis est une chasseresse qui ne fait pas forcément de mal aux animaux, et même les respecte, alors Orion en est l’antithèse. Celui qui inflige la douleur, qui chasse dans l’unique but de tuer. Alors que j’étais dans la forêt, j’ai eu le malheur de croiser le chemin d’Orion, sur le point de me tuer, il me reconnut à mon regard, et loin de prévenir Artémis, il déclara qu’il tenait sa vengeance envers Artémis, de qui, il devait se cacher. Alors il ensorcela des buissons pour me retenir, et utilisa un piége à ours moldu pour me maintenir dans ses conditions pour l’éternité. Tout en sachant le chagrin qu’aurait Artémis, en me cherchant et ne me trouvant jamais. Ensuite est arrivé une autre époque, les guerres balayant les guerres et balayant les poussières de l’histoire. J’ai disparu, ne revenant que par période, et restant invisible aux yeux des moldus. Puis vous m’avez trouvé… Enfin. »

« Qu’est devenu Orion pendant tout ce temps ? »

« Je l’ai revu de temps en temps, accompagnant les cendres de l’histoire, restant dans cette forêt, et se livrant à des chasses de plus en plus cruels, chassant même l’humain… Mais ses apparitions se sont faites rares, je suppose qu’il aura été attrapé par Artémis, et condamné à subir un sort comparable au mien. »

Luna se posa contre un arbre elle aussi, réfléchissant à l’ombre. L’ombre qui semblait planer vers elle comme un mal mystérieux.

« La solution pour que je retrouve mon apparence humaine serait de parvenir à contacter Artémis. Le temple d’où j’ai pu vous guider est une sorte d’autel qui me permet de relier mes pensées aux siennes. Une de vous possèdent la clé en elle qui me permettra de la contacter. Dirigeons nous vers le temple, et vous m’aiderez. Encore une fois. »

Alors que Luna rejoignait Léa et s’apprêtait à suivre Callipso, Luna chuchota à l’oreille de Léa.

« Tu crois qu’elle est vraiment gentille ? Je crois que oui, mais j’ai toujours tendance à faire trop confiance aux autres, mon père me le dit toujours. »

Puis l’inquiétude revient.

« Tu crois qu’on devrait lui parler de l’ombre qu’on a vu prés du temple? »

Lorsque Callisto les arrêta dans la clairière et s’installa contre un arbre de manière si humaine, Léa se demanda encore une fois si elle ne rêvait pas. Mais on avait beau se demander si on ne rêvait pas, dans des situations pareils on ne rêvait jamais…

" Nous mettre en garde ?! Et en plus, on n’est pas au bout de nos peines ! super, j’avais justement besoin de rompre avec la monotonie de mon quotidien ! "

Callisto raconta toute son histoire et Léa sentit qu’elle allait être calée mythologie pour le restant de ses jours. Heureusement qu’elle n’avait pas atterri au Pérou ! Elle aurait peut-être eu droit à un speech sur les Incas et le Machu Picchu pour le coup. Léa s’installa au sol, pour être plus à l’aise lors du récit de Callisto. Ce qu’ils étaient compliqués ces Dieux et bien bourrés de défauts…

" Eh ben dis donc, on ne peut pas dire qu’elle ait eu la vie facile Madame Callisto… "

Léa enroula une mèche de ses cheveux autour de son doigt pensive tout en laissant l’Ourse poursuivre et finir son histoire.

" Ben une chose est sûre, c’est pas moi qui ait la clé… j’ai débarqué ici complètement par hasard ! Tandis que Luna elle est super balaise en mythologie et sa présence en Grèce était prévue "

Luna s’approcha d’elle, lui adressant la parole.

- Oui je pense qu’on peut lui faire confiance…

" De toutes façons si elle n’était pas de confiance, elle nous aurait prise pour son quatre heure… "

- L’ombre ? ha oui… oui ça ne serait peut-être pas plus mal…histoire d’éviter des ennuis supplémentaires…

" Et au passage, elle devait nous mettre en garde aussi… de quoi voulait-elle parler ? ça a peut-être un rapport… "

Léa se releva, frottant ses vêtements et s’élança vers Callisto pour la prévenir mais s’arrêta brusquement. Callisto avait toujours l’apparence d’une ourse, cela restait quand même surprenant…

- Euh dites…avant qu’on vous retrouve, le temple… il s’y est passé quelque chose d’étrange, il y avait des ombres autour…

Hj: Désolée de l'attente aussi

« L’ombre ! »

C’était sorti de son esprit, aussi vite que la biéreaubeurre sortait du nez de Colin Crivey dés qu’il apercevait Harry Potter au loin.

« Et si cette ombre était… »

Non ce n’était pas possible, comment un tel être, même aussi vil et cruel, représentant la seule cruauté humaine, pouvait avoir été au courant, que quelque chose avait changé… Avait-il senti la libération de Callisto, senti qu’Artémis revenait sur terre, jeter un nouveau coup d’œil sur les mortels, ou sur les lapins au choix…

« Callisto, lorsque nous avons quitté le temple, une ombre a semblé l’envahir. Nous n’y avons pas prêté attention au tout début, mais il se pourrait que ce soit Orion… »

Callisto tendit une patte en avant pour faire taire Luna, puis prenant une pose semblable à celle d’une profonde réflexion, elle prit la parole.

« Les ennuis auraient déjà commencé alors, et le temps nous est compté. Orion n’a qu’un seul point faible, la chasse… Je ne saurais pas attirer des animaux à moi, à cause de ma corpulence, les animaux auraient vite peur, par contre, Orion s’étant diversifié au cours des âges, il se pourrait qu’il veuille recommencer à pratiquer la chasse à l’Homme… Et alors, toi. »

Il désigne Luna.

« Ou toi… »

Sa patte montre maintenant Léa, alors que Luna ne semble pas du tout rassuré.

« Vous pourriez vous mettre à devoir courir très vite… J’espère qu’il ne faudra pas en arriver jusqu’à là… Néanmoins, il ne nous reste pas d’autre choix que d’y aller… J’espère que vous connaissez quelques sorts de défenses. Vous en aurez besoin. »

Luna sans dire un mot de plus, suivait maintenant Callisto qui reprenait la route. Luna était hypnotisé par le derrière imposant qui brinqueballait de droite à gauche, ce qui avait un effet apaisant, pour qui semblait devoir affronter la mort…

Le temple arriva enfin à leur vue, mais le soleil et son absence se faisait remarquer, alors que dans la pénombre, un homme solide, semblable à un vieux chêne, bandait un arc de toutes ses forces, et dans son carquois se trouvait des flèches en argent, qui seules, arrivaient à briller en l’absence de toute lumière. Le signe d’une très ancienne magie. Callisto se faisant aussi discret que possible derrière le plus gros buisson qu’elle avait pu trouver, semblait nous demander conseil. Luna traçait dans son esprit, le schéma symbolique des sorts qu’elle connaissait se demandant si un Protego la protégerait d’un tir de flèches.

Luna prit son courage à deux mains, et s’avançant, elle tendit sa baguette et lança un expelliarmus rageur, qui fit voler l’arc au loin, alors qu’il venait juste d’être prêt pour une très mauvaise utilisation…

« Es-tu Orion ! »

La réponse semblait évidente, mais pourtant… Elle continuait de pointer sa baguette sur lui, guettant le moindre de ses gestes…

« Oui, je suis Orion… Qu’ais je donc bien pu faire pour qu’une jeune sorcière, veuille m’empêcher de me servir de mon arc… »

Apparemment, il ne voyait pas Callipso, ou peut-être ne faisait-il que jouer la comédie… Qui aurait pu le dire...

Hj : Désolé du retard^^ et Ouais, allez, on se le fait à deux ! xd

Orion ?! Non mais dans quel bazar s’était-elle encore fourrée ? Elle avait le coup, remarquez, elle se disait ça, mais y’en avait plein qui devait se dire la même chose. Et là Callisto reprend la parole.

" Encore des ennuis ? quels ennuis ? Tu parles de vacances ! "

En effet, c’étaient bien les premières à être aussi mouvementée. Et la perspective de nouveaux ennuis, lui mina le moral. Alors là, si sa mère la retrouvait vivante, elle n’avait pas intérêt à lui chercher des noises ! Oui Léa dramatisait toujours tout, elle se voyait déjà dans le pire des cas, moisir au pied d’un arbre…Super trop génial comme fin… Callisto montra Luna et Léa de sa patte. Alors que Luna semblait légèrement effrayée, Léa montrait une attitude blasée. Elle avait déjà failli crever trente-six fois ( Ok, c’est exagéré…) dans la forêt interdite avant le début des vacances, alors son destin était sûrement de mourir dans une forêt… quoi de plus beau comme fin ? Non bon là fallait arrêter, ça virait tragicomique son histoire de mort…

" En route belle troupe ! ouais c’est mamy Lou qui disait ça… "

Elles arrivèrent toutes trois en vue du temple et un homme avec un arc et des flèches se tenait présent. Elles étaient donc bien cachées, dans une forêt c’est pas trop difficile… Et Voilà que Luna sortit en lançant un expelliarmus afin de désarmer l’homme.

" Ha ! mais elle est folle ! valait mieux attendre et rester planquées ! "

Luna l’interrogea et Léa jeta un œil à l’ourse non loin d’elle. La réponse d’Orion l’étonna…vu sous cet angle il n’avait pas l’air dangereux… Léa se releva sa baguette à la main. Pas futée, parce que s’il s’avérait qu’il était super adroit pour tromper ses adversaires, elle venait de se fiche dans la giga bouse, comme Luna. Bah, elles affronteraient le danger ensemble…

Hj: désolée petite réponse :s

L’arc au loin, Luna se sentait tellement plus en sécurité… Et pourtant cela n’était pas le cas, car un chasseur se trouvant devant un ours, ayant perdu son arc, gardait toujours une arme en réserve. Question de survie. L’ennui était que Luna ne voyait pas d’autres armes, il était même fort possible qu’elle ne s’en souciât pas le moins du monde. Erreur de sorcière débutante.

« Alors jeune sorcière, tu ne veux point répondre ? Peut-être que ton ami pourra répondre, elle… »

Il s’avança vers elle, à grand pas, ses larges bottes traçant des sillons dans la terre légèrement humide. Il faisait toujours très sombre, mais il y avait ce sentiment indescriptible qu’Orion paraissait plus sombre encore.

« Mais je pense que je dois m’attendre à un refus de sa part… Alors. »

Il sortit alors une large machette, et se mit à courir vers Léa, le temps sembla s’arrêter alors que Luna récitait dans sa tête, tous les sorts possibles pouvant donner la mort, tout les sortilèges interdits. Le temps semble s’arrêter, alors qu’Orion brandit sa machette…

… (Long silence synonyme d’une fin proche)

Le temps reprit soudain son cours, alors que sans le prévoir, Callisto, se servant de sa masse musculaire, et de ses griffes, fit tomber Orion au sol et l’aplatit, juste sous les yeux de Léa.

« Callisto ! Comment t’es tu libéré de tes chaînes ! Je parie que ce sont elles, qui t’ont aidée ! »

Orion se débattait maintenant avec une ourse, qui devait peser plusieurs fois son poids, mais pourtant, faisant montre d’une grande fureur, il parvint à la repousser légèrement, juste assez pour se mettre hors de portée de ses coups de griffes.

« Allez jusqu’au temple, et contactez la déesse ! Ne perdez pas de temps ! »

Luna légèrement figé reprit ses esprits au son de la voix tonitruante de l’ourse, puis elle prit la main de Léa pour l’entraîner vers le temple.

Le temple n’avait pas changé depuis la dernière fois, se dit Luna en arrivant, mais à y voir de plus prés, l’intense agitation magique avait allumé tout un tas de symboles indéchiffrables, ressemblant à de l’ancien Grec.

« Léa ! Nous devons contacter Artémis, au plus vite, elle seule parviendra à combattre Orion, car aucun de nos sorts ne parviendra à l’arrêter, ni à l’enfermer. Et Dumbledore ne pourra pas nous venir en aide cette fois… »
Luna se mit à frôler les écritures avec sa baguette, espérant que quelque chose ne se produise.

Peut-être Léa, allait-elle avoir l’idée qui allait tout changer…

Une fois Artémis, contacté, et si elle arrivait pour les aider… Tout serait terminé.

Hj : Désolé du retard, mais bon je suis une catastrophe pour ça, je sais… Il ne te reste plus qu’à contacter Artémis, du moyen que tu trouveras, n’importe lequel xd Et puis après, je posterais et normalement ça sera terminé. Je pense.^^

"Ha non, je peux pas répondre, je suis muette… Maman pourquoi tu m’as amenée ici ! bouhou… "

Et l’autre s’avança dans sa direction. Et voilà, elle allait mourir et sa mère s’en mordrait les doigts de ne pas l’avoir emmené en Russie. Bien fait ! Oui bon, c’est vrai en même temps que sa mère ne lui avait pas demandé de faire amie amie avec une ourse mais bon…

La scène suivante je vous la passe au ralenti… Le méchant tout pas beau qui sort sa machette… " ha ben sympa en plus je vais mourir assassinée à la machette… " et le méchant qui se précipite sur elle. " ha la vache, il plaisante pas ? moi je plaisantai… " le méchant tout pas beau qui raccourci la distance qui les sépare. " MAMAN !!!!" Et là cri inimitable de Léa qui ferme les yeux, ça on s’en doutait…

- HAAAAAaaaaa !!!!

Gros *boum* et silence.

" Je suis morte ? "

Et non, c’était Callisto qui avait réagi. Elle en avait mis un de temps, c’est vrai pourquoi qu’elle s’y était prise à la dernière minute ? Enfin… Luna l’entraîna pour joindre Artémis au temple. Là franchement fallait avouer, Léa elle en avait carrément ras le bol de courir. Pour la peine elle dormirai toute la journée demain.

Bon le temple. Toutes les inscriptions étaient en grec ancien.

"Youhou, on aurait besoin d’un traducteur, c’est pas trop demandé ? "

- Euh, moi je m’y connais pas du tout…On a qu’a l’appeler comme ça, non ? on verra si elle répond… Artémis ? Artééémiiisss ! on aurait besoin d’un petit coup de main… enfin y’en a une, ce serait plutôt pour un coup de patte…ahem…Vous êtes là ?

Pas de réponse. Ben quoi fallait essayer… Désespérée… Léa commença à parcourir le temple de long en large, vu qu’il n’était pas trop grand, c’était plutôt vite fait.

- Bon réfléchissons à ce qui pourrait nous aider, Artémis c’est la déesse de la chaaAASSe…

*PLOUF* . Léa venait de trébucher et d’atterrir dans le bassin de la fontaine au centre du temple. Maudite ! z’avez pas remarqué que lorsqu’il lui arrive des trucs pas top, ça empire au fur et à mesure ?

- Mince ma baguette !

" dans la flotte aussi ! "

Léa récupéra sa baguette trempée et l’eau commença à prendre une couleur dorée. Ecarquillant les yeux, Léa se releva bien vite et attrapa Luna.

- Qu’est-ce que c’est ? qu’est-ce qui se passe cette fois ?

Une voix s’éleva et Léa sursauta :

- Qui me demande ?
- Euh, Luna tu lui expliques ?