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| Conscience et Orchidée sanguine [PV Ernest Dudikoff] | |
| Auteur | Message |
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Cassandre Desperide Personnage Inactif
Nombre de messages : 164 Maison : Serpentard Année : 4ème année Gain de Gallions : 19380 Date d'inscription : 23/03/2007
| Sujet: Conscience et Orchidée sanguine [PV Ernest Dudikoff] Mar 12 Juin 2007 - 19:40 | |
| "J'aspire à ce qu'on appelle un peu de tranquillité..." Les traits de son visage crispés après des heures de concentrations, Cassandre voulait s'échapper de la réalité de la salle commune pour retrouver avec plaisirs le bonheur de contempler une belle orchidée. La fin de l'année approchait à grands pas, et la maturation nécessaire qui s'était dégagée à l'aube de ses 14 ans, lui faisait considérer l'année entière comme un véritable foutoir. Rien ne c'était passé comme elle l'avait voulu, ni l'état psychologique de sa mère qui avait empiré, ni son paraître social. Si Cassandre trouvait qu'il était particulièrement pénible de supporter les autres, elle ne voulait pas non plus leurs infliger ses pérégrinations intellectuelles bien en avance pour ceux de son âge. Jusqu'à présent, elle n'avait rencontré personne à la hauteur de ces réflexions, ou du moins dans le même système de pensée que le sien. Peu de gens apparaissent comme lucides, ou simplement conscients de la réalité qui les entouraient. Fallait-elle à nouveau qu'elle se ridiculise en abordant les gens par sa maïeutique ? Il n'y avait aucun espoir de compréhension dans cette école. Même les professeurs lui semblaient hors d'atteinte... Or une seule chose motivait sa petite tête bien remplie, gravir les échelons progressifs et innombrables de la prise de conscience d'une autre réalité que celle connue, un nouveau monde à découvrir à sa portée, se cachant derrière la matérialité de l'existence, la futilité du besoin, la nécessaire mais au combien ennuyante fonctionnalité et place de chacun.
" Il faut absolument que j'arrête, si je continue mon cerveau va finir par fumer et je mourais ici, seule et abandonnée au milieu de ses plantes sans compassion pour ma pauvre petite personne. Et puis quelle honte d'offrir pareil spectacle, imagine que de jeunes et innocents premiers années prennent le chemin de cette serre et soudain, face à eux, ton cerveau encore fumant, répandu sur le sol, les yeux sortis de leurs orbites. Non Cassandre tu ne serais pas raisonnable. Ah bonté divine, la voix de sa conscience est toujours salutaire..."
La jeune fille posa donc son postérieur sur l'un des tabouret, et tenta vainement de contempler la magnifique orchidée que sa vue lui offrait, afin d'oublier un instant ce qu'elle avait en tête.
" Ma foi, j'ai rarement vu une telle couleur pour une fleur, pourpre et ocre mélangé donne une étrange impression, comme si la fleur avait été tachée d'abord de sang ancien et séché puis d'un sang frais, expliquant alors les deux niveaux d'intensité." Cassandre eu soudain le coeur au bord des lèvres, un sentiment vertigineux, alors que les objets tournoyaient autour d'elle. Toutes les orchidées qui se trouvaient sur la table étaient d'un blanc immaculé sauf celle-là. "Quelqu'un s'est blessé sérieusement ici...- Pfff idiote avec ton goût pour les mystères, je te vois déjà venir, un million de scénario sont entrain de s'élaborer dans ta tête. Et si c'était simplement le prof de botanique qui s'était coupé sans faire exprès et qui en aurait mis un peu partout ? - Vachement plausible, il a dû prendre la plante pour s'essuyer alors,... parce que vu à quel point elle est recouverte, ça m'étonnerait qu'il en est juste mis partout ! Ou alors il a voulu s'amuser à faire du paint ball et il a aspergé la fleur. Ça me pourrait encore plus loufoque comme théorie..." En fait la voix de sa conscience n'est pas si raisonnable que ça..."Concrètement qu'est ce que je f.. "AH" y a quelqu'un qui vient-le meurtrier-il arrive-pour se débarrasser des preuves gênantes... - et des témoins, ma vieille ! S'il te voit "couic" !! - Mais tais-toi donc maudite conscience, bon je vais me cacher sous la nappe -Crétine elle descend pas jusqu'au sol, on va te voir. - Bon...ben...alors, je me cache pas hi hi! Je lui fais un grand sourire et je lui dis que s'il s'approche je le transforme en bouse de dragon !Fébrile mais courageuse, Cassandre dégaina donc sa baguette magique en direction du nouvel arrivant, bien décidé de tenter le tout pour le tout avec sa maigre forme de dissuasion... |
| | | Ernest Dudikoff Adulte
Nombre de messages : 618 Age : 37 Maison : Serpentard Année : 6ème Gain de Gallions : 20486 Date d'inscription : 18/03/2006
| Sujet: Re: Conscience et Orchidée sanguine [PV Ernest Dudikoff] Mer 13 Juin 2007 - 15:39 | |
| Sur un tabouret usé, une jeune Serpentard était posée. Elle était absorbée par la vision d’une orchidée et pas des moindres. L’orchidée rouge, l’Orchidée de l’Assassin comme on la surnomme, dans le monde magique, car entre 1723 et 1725, un sorcier du nom de Zacharias Crimson, meurtrier pernicieux et aliéné, laissait une de ses fleurs sur les corps de ses victimes. A partir de 1725, on entendit plus jamais parlé de lui, certains disent qu’il était lié au Ministre de la Magie en place à cette époque. La fleur avait gardé une symbolique obscure, tout comme son usage en potion.
Ernest avait gardé toutes ses connaissances en la matière, qui était celle qu’il préférait par-dessus tout. Il était venu dans la serre pour dérober quelques plantes utiles à son trafic mais avant d’avoir pu en choisir une seul, il avait vu à travers feuilles, branches et fleurs cette fille. L’écusson et les parures vertes de sont uniforme avait indiqué la maison de Salazar.
Le garçon comptait repartir discrètement et repartir plus tard, mais en faisant cela il se cogna contre un pot et réveillé une plante à carillon. Cet arbuste était composé de multiples cosses brunes et pendantes, remplies de graines rondes et dures comme de la pierre. Si l’arbre était dérangé, il se mettait à secouer ses branches, dans un raffut épouvantable.
Etant encore relativement loin, la végétation assez touffue dans cette serre, hormis au centre qui accueillait les orchidées justement, la jeune fille s’était redressée, visage nerveux, baguette tendue dans sa direction. Elle ne l’avait pas encore vu.
Le jeune homme pensa d’abord à s’éclipser tout de même. Puis vint une autre idée. Quelque chose d’amusant peut-être. Il connaissait les serres par cœur. Il fit discrètement le tour de la jeune fille, doucement, et se plaça derrière elle.
-Bonjour.
Sa voix était neutre, sa baguette cachée dans son dos, au cas où. On ne sait jamais quelles peuvent les réactions de quelqu’un ayant une baguette et étant effrayé. |
| | | Cassandre Desperide Personnage Inactif
Nombre de messages : 164 Maison : Serpentard Année : 4ème année Gain de Gallions : 19380 Date d'inscription : 23/03/2007
| Sujet: Re: Conscience et Orchidée sanguine [PV Ernest Dudikoff] Mer 13 Juin 2007 - 17:13 | |
| - Citation :
- Bonjour !
C'était quoi cette voix masculine surgit de nulle part ? Cassandre se retourna et inconsciemment releva la tête. Un type plutôt grand à l'air pas vraiment aimable se tenait debout, dissimulant quelque chose derrière son dos. En fait, tout sauf de l'affabilité se lisait sur son visage. La jeune fille s'empressa de chercher la moindre trace de sang, rien d'agglutiné à ses cheveux, pas de tâches sur sa robe, ni de reste sous les ongles... Elle le scruta sous tous les angles, jugeant enfin qu'il n'était pas suspect, elle se retourna et désignant l'orchidée, lui dit :- Salut! Tu m'as fait peur, j'étais entrain de me détendre avec les odeurs de fleurs. Je trouve que celle-ci a un aspect bizarre... Qu'est ce que t'en penses ?
Les derniers rayons du soleil déclinaient à travers les vitres de la serres illuminant de reflets orangés et roses. Cet endroit était vraiment magnifique, les fleurs multicolores composaient un tableau bucolique et charmant. Quoi d'étonnant à venir se détendre ici, enfin le Serpentard qui se trouvait en face d'elle n'avait pas vraiment une tête à se détendre parmi les fleurs. -Mais au fait toi qu'est-ce que tu fais là ? Lui demanda-t-elle d'un air suspicieux. « D'ailleurs je crois bien ne t'avoir jamais croisé dans les couloirs ! T'es à Serpentard pourtant, encore un ermite ? Décidément, notre maison doit remporter la coupe des associables. » Cassandre regarda à nouveau le garçon, il se faisait tard, en réalité elle n'avait pas vu l'heure passée, c'était plutôt inquiétant de rester ici. Bien que téméraire, elle ne devait pas oublier qu'en troisième année, son statut était à relativiser.La fleur était toujours là, maculée de sang, laissant une question en suspend. Sur le pot en mosaïque une minuscule inscription que la jeune fille n'avait pas remarqué était gravée. «On est toujours tout seul au monde » En voilà un qui avait de l'inspiration ! |
| | | Ernest Dudikoff Adulte
Nombre de messages : 618 Age : 37 Maison : Serpentard Année : 6ème Gain de Gallions : 20486 Date d'inscription : 18/03/2006
| Sujet: Re: Conscience et Orchidée sanguine [PV Ernest Dudikoff] Ven 15 Juin 2007 - 22:28 | |
| Les yeux de la jeune fille montent, descendent, tournent dans leur orbites, elle scrute Ernest, à la recherche de quelque horreur dissimulée.
Elle pose une question sur l’orchidée rouge sans aucune raison, tout à fait niaisement, pour en placer une autre suivie d’une remarque assez désobligeante au garçon.
Il ne savait laquelle relever et laquelle ignorer. A vrai dire, il regrettait déjà de ne pas être tout bonnement parti.
Il fit quelques pas, autour de la jeune fille, puis s’accroupit au niveau de la fleur, donna un petit coup de baguette dans la terre accompagnée d’une formule murmurée et quelques mauvaises herbes périrent immédiatement. Il ne pouvait pas rester en place en parlant.
-Celle-ci à un aspect « bizarre » simplement parce que ce n’est pas une orchidée comme les autres.
Il se redressa, s’éloigna un peu, chercha un sécateur bien affuté dans un des bacs à outils, puis revint, pour s’occuper de l’arbuste central de la serre, à côté de la fleur, à côté de la fille. Un coup, une branche tombe, morte.
-Zacharias Crimson était un sorcier anglais qui fut très actif pendant le premier quart du XVIIIème siècle. C’était un fervent défenseur de sa propre justice et un loin d’être un néophyte de la Botanique. Après avoir stupéfixé ses victimes, il utilisait le sortilège de Cisaille, pour infliger neuf profondes incisions. Une à chaque entre bras, réservé habituellement aux piqures, une à chaque poignets, il sectionnait les artères fémorales à chaque cuisses. Une autre au niveau des carotides et pour finir, une croix, deux coups de baguettes, entamaient leurs cœurs. Il avait la fâcheuse manie de glisser une orchidée rouge dans l’artère fémorale gauche en guise de carte de visite.
Son discours était ponctué de coups de sécateur brefs, secs, implacables. Les branches tombaient, inévitablement. Il n’adressait pas un regard à la jeune fille, concentré dans sa tâche, comme à chaque fois qu’il s’occupait de plantes.
-Depuis, cette plante n’a pas très bonne réputation et curieusement, même sans connaître cette histoire, les gens sont à la fois fascinés et inquiets en sa présence. Ce qui m’amène à autre chose, qu’est ce que toi tu fais ici ? Tu es en 4ème année au grand maximum ?
A présent il se rapprochait, sécateur en main, la regardant fixement. Son pas était calme, mesuré, son visage froid.
-Qui es-tu pour me traiter d’Ermite et ainsi dénigré ta propre maison ?
Ce n’était pas une agression, sa voix comme son visage était froide. Il n’avait jamais aimé sa maison, mais cette fille avait l’air d’en être un parfait membre, sans le savoir, persuader de sa différence. Exactement comme Ernest, exactement comme tous les Serpentard. |
| | | Cassandre Desperide Personnage Inactif
Nombre de messages : 164 Maison : Serpentard Année : 4ème année Gain de Gallions : 19380 Date d'inscription : 23/03/2007
| Sujet: Re: Conscience et Orchidée sanguine [PV Ernest Dudikoff] Sam 16 Juin 2007 - 16:46 | |
| Ce type me tourne autour, j'ai horreur de ça, songea Cassandre qui commençait sérieusement à se sentir mal à l'aise. La suite de son comportement ne fit qu'empirer le sentiment de la jeune fille, l'attrait du jeune homme à faire disparaître des mauvaises herbes et à couper systématiquement des branches en appuyant chacune de ces paroles la fit frissonner. Et d'ailleurs quelles paroles, il prenait un malin plaisir à lui raconter sans aucune déconvenue l'histoire macabre d'un psychopathe dont elle n'avait jamais entendu parler. Par la première question qui lui posa, elle prit soudain conscience que le temps passait et que le couvre-feu n'allait pas tarder à sonner. Traîner dans les serres alors que Rusard rôdait n'était pas une très bonne idée, surtout en cette fin d'année ou le risque de faire perdre des points à sa maison proche de la victoire était largement dissuasif. Loin d'être impolie, la Serpentarde répondit avec posément à sa question. Ni la voix ni l'expression du visage du jeune homme ne manifestaient d'agressivité, cependant la façon dont il s'était avancer vers elle, sécateur en main ne pouvait que l'inquiéter, toute personne normale se sentirait menacée.
-Je t'ai dit ce que je faisais ici, tu devrais écouter ce que je te raconte ! Et je suis en 3ème année. Mais dis-moi toi qui connais si bien les plantes pourquoi n'utilises-tu pas plutôt un sortilège cisaille qu'un vulgaire objet moldu ?
Puis reconsidérant sa dernière question, elle précisa car elle avait apparemment été mal comprise....
-Hey je dénigre pas du tout ma maison en te qualifiant d'ermite, je te signale que ce n'est pas une insulte, en tout cas pour moi. C'est juste un trait commun à beaucoup de Serpentards de traîner seul, d'ailleurs c'est un peu ce que j'étais en train de faire, méditer, isolée du brouhaha de la grande salle....Pour terminer je crois qu'il vaut 10 fois mieux être un ermite qu'un de ces crétins de naïfs, crédules, pouffy ou griffy. Je pars du principe qu'il faut bien savoir choisir ses relations, donc je préfère encore être ermite que mal accompagné.
En disant cela elle affichait un large sourire, non en fait elle ne craignait rien, peut-être que blessé par sa remarque il avait voulu lui faire peur. Quoiqu'il en soit, elle doutait fort de finir avec une orchidée rouge enfoncée dans l'artère fémorale gauche. |
| | | Ernest Dudikoff Adulte
Nombre de messages : 618 Age : 37 Maison : Serpentard Année : 6ème Gain de Gallions : 20486 Date d'inscription : 18/03/2006
| Sujet: Re: Conscience et Orchidée sanguine [PV Ernest Dudikoff] Mar 19 Juin 2007 - 16:30 | |
| Sa dernière question avait donné l’effet escompté. Cette jeune fille dont il ignorait même le nom était à peu près ce qu’il s’attendait qu’elle soit. Elle lui était inutile. Les expressions «vulgaire objet moldu » et «ces crétins de naïfs, crédules, pouffy ou griffy » avait suffit à lui prouver que c’était qu’elle était sur la bonne voie pour être une Serpentard type, malgré son sentiment d’être si unique.
Alors qu’il marchait droit sûr elle de son pas décidé, il la dépassa pour s’occuper d’un arbre à caqueter dont il avait aperçu une branche morte. Il ignora l’allusion aux autres maisons tout en pensant à Dan ou à Isis, même à Mickael. Mais ne put s’empêcher de répondre à la remarque sur ses méthodes de travail et sur l’objet moldu.
-Vois-tu, la baguette est un prolongement de la main d’un sorcier, sans elle ses pouvoirs magiques sont quasi inutilisable. La Botanique n’est pas une matière réservée aux non-moldu. Bien sûr avec sa baguette ça sera plus facile, moins pénible. Mais comment pratiquer cet art une fois que je l’aurais perdu ? Je mutilerais des plantes par des gestes maladroits.
Le jour où l’on perdra nos pouvoirs magiques, par quelques manières que ce soit, nous serons nus et désarmés.
Mais la vraie raison est que je suis entièrement de sang moldu, un sale sang-de-bourbe comme le dise la plupart de nos camarades.
Il rit, un peu. Il avait oublié jusqu’au visage même de cette jeune fille, pour lui ce n’était qu’un interlocuteur. Qu’importe si toute l’école savait qu’il était d’engeance moldu, il n’avait plus à se cacher. S’occuper de plantes le mettait toujours de bonne humeur. Il avait même oublié l’histoire de l’assassin Crimson.
Il se faisait tard mais maintenant qu’il était lancé dans ses travaux et qu’il avait oublié à quel point il trouvait la jeune fille désagréable, il n’avait plus envie de partir.
Il enleva sa robe de sorcier, son gilet et sa cravate pour pouvoir travailler plus à l’aise. Il mit des gants de travaux, le gauche un peu plus grand que l’autre pour pouvoir être enfilé sur son gant en cuir. Un grand et long pot de fleur, un sac de terreau mélangé à un peu de bouse de dragon à l’odeur un peu forte, une binette, un arrosoir plein et sorti de son propre sac, une bourse rempli de graines multicolores, étaient le matériel qu’il ramena.
Sur la bourse de cuir il y avait marqué « Graines Extraordinaires » avec une plante étrange en guise d’illustration. Ernest commença à remplir le bac avec du terreau.
-Je m’appelle James Belleck, Serpentard. Et toi ? C’est quoi ton nom ?
Ernest était vraiment à l’aise, tellement qu’il se dit que la jeune fille pourrait bien servir à quelque chose finalement, d’où mensonge sur son identité. Après tout, ils ne se connaissaient pas, malgré tris années à Poudlard en commun. |
| | | Cassandre Desperide Personnage Inactif
Nombre de messages : 164 Maison : Serpentard Année : 4ème année Gain de Gallions : 19380 Date d'inscription : 23/03/2007
| Sujet: Re: Conscience et Orchidée sanguine [PV Ernest Dudikoff] Lun 25 Juin 2007 - 12:28 | |
| Il s'amusait, elle le sentait bien. Lorsqu'il avait commencé à foncer sur elle, Cassandre avait éprouvé un moment de doute, elle avait failli se pousser ce qui lui fit repenser à une parole de son père, le souvenir ressurgit dans sa mémoire.
Flash-back
Les rues de York étaient bondées de monde en ce jour d'été, le père de Cassandre, Lyotard Desperide l'avait emmenée en ville. A l'aube de ses 10 ans, il avait décidé d'acheter quelque chose de spécial pour sa petite fille. Ils étaient rentrés dans une boutique étrange, que la jeune fille n'avait encore jamais remarqué. Aux murs, les étagères abondaient d'objets farfelus et étranges. Malgré l'aspect poussiéreux et miteux de la pièce, il s'en dégageait une atmosphère qui électrifiait les sens de la fillette, quelque chose qui stimulait incroyablement toutes ses sensations, elle se sentait capable de voler dans les airs...
-Je sais que tu veux agrandir ta collection de presse-papier,commença son père, j'ai pensé que ceux-ci t'intéresseraient peut-être. Je vais faire un tour dans l'arrière boutique, j'ai à faire avec le gérant, mais tu peux rester là et choisir celui qui te plaît le plus.
Devant une vitrine cadenassée, s'étalait une quinzaine de presses papiers dont les matières allaient des plus précieuses, au plus banales. Certains étaient en cristal ou en or massif incrusté de pierreries, d'autres étaient en marbre ou en verre translucide. Cassandre concentra d'abord son attention sur une boîte qui contenait une sorte de boule sans consistance, dont les seuls contours étaient délimités par des rayons de lumière similaires à ceux de l'arc-en-ciel. Sur la boîte, un magicien à l'allure goguenard s'exclamait, « Un presse-papier unique au monde, la vapeur de lune concentrée est ultra résistante, elle empêchera l'envol ou la perte de tous vos précieux papiers.
Celui-là a l'air pas mal, songea la fillette. Mais rapidement un autre objet attira son regard, son scintillement subtil lui chatouillait la paupière. C'était à nouveau une sphère en verre, qui contenait de multiples bulles d'air. Jusque là, son apparence n'avait rien de particulier. Toutefois, au centre même de la boule, une minuscule sphère lumineuse semblait soudain monter en demi-cercle, la lumière s'intensifiait progressivement et atteignait son paroxysme lorsque le globe devenait perpendiculaire au socle. Puis, la luminosité baissait à nouveau et soudain la sphère disparaissait. Cassandre secoua l'objet pour que le globe revienne, cependant elle dût attendre longtemps avant qu'il ne réapparaisse et exécute la même course. On dirait qu'un mini-soleil est contenu dans le verre. La petite fille était émerveillée et retourna vers son père, ravie d'être enfin décidée.
¼ d'heure plus tard, ils sortaient enfin de la boutique, Cassandre tenant fermement dans sa main le paquet qui contenait le précieux presse-papier. Alors qu'elle marchait sur le trottoir, soudainement une garçon un peu plus grand qu'elle se mit à foncer dans sa direction. Déstabilisée par l'assurance qui se dégageait du personnage, elle voulut se pousser pour le laisser passer. Étonnamment le jeune homme bifurqua lui aussi dans la même direction que Cassandre. Cette sensation que l'on ressent souvent s'établit entre deux personnes qui cherchent chacune de leur côté à échapper à la personne d'en face, mais reproduisent exactement les mêmes gestes. Ce qui devait arriver, arriva, et Cassandre ressentit un choc puissant dont se suivit quelques instants plus tard un cling éclatant sur le trottoir. Bien sûr le presse-papier était fichu, kaput, inrecollable, bref perdu. Mais le plus important était les paroles de son père. « Tu sais Cassandre, il faut savoir s'imposer dans la vie, rester ferme face à l'adversité, tenir droit comme un roseau j'entends, car si le vent même fort ne le brise pas c'est car il sait être à la fois souple et solide. »
Fin du flash-back
Depuis, Cassandre n'avait jamais plié. Elle regarda le jeune homme se mettre plus à l'aise, et médita ses dernières paroles.
- Je ne vois pas pourquoi un jour nous perdrions nos pouvoirs magiques, ils ont toujours été là depuis la nuit des temps et je ne pense pas que la force et l'énergie que nous utilisons soient épuisables. Mais je ne suis pas une spécialiste. Par contre je m'en fous que tu sois moldu, je le suis à moitié moi aussi, et je trouve ça pourrit d'appeler quelqu'un de par sa naissance un sang de bourbe. J'avoue d'ailleurs que les sorciers de sang moldu sont souvent beaucoup plus sympathiques que les sangs purs qui se prennent pour des dieux alors qu'ils n'ont pas de quoi. Waouw mais tu as des graines extraordinaires ! La chance, j'en ai rapporté à ma mère pour son anniversaire mais mon père n'a pas voulu que je lui offre de peur qu'elle ne découvre qu'elles soient paranormales ! Ce qui fait que je n'ai jamais eu l'occasion de les utiliser. Je suis curieuse de savoir quels effets elles ont !
La jeune fille s'abaissa au niveau du pot.
- Je peux t'aider ? Ah et au fait je m'appelle Cassandre, lui dit-elle avec un sourire.
Elle ne mentionna pas le fait qu'elle doutait fortement de son identité car elle savait qu'il était l'ancien petit ami d'Hermione Granger et que le nom qu'elle avait entendu à son propos avait plutôt une consonance russe. Enfin elle se trompait peut-être, après tout quel intérêt de lui mentir ? En tout cas, la Serpentarde avait très envie de mettre la main au terreau et peut-être qu'avec un peu plus de gentillesse et d'amabilité, il la laisserait l'aider. |
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