Méditation :S

Ce midi, Althéa avait reçu un hibou. C'était ses parents et surtout sa mère. En effet, ils demandaient de ses nouvelles, lui racontaient deux ou trois trucs. Son frère avait encore fait des siennes et sa petite soeur lui annonçait la naissance d'une nouvelle portée de petits chatons. Enfin, sa mère lui avait envoyé un petit bouquin sur ... Quoi ?? la méditation !!
Mais à quoi elle a encore pensé ?, songea-t-elle.
« Tes aspics approchent à grands pas. Or j'ai lu dans un magazine, que le stress pouvait faire louper un examen. Il entraine la perte de ses moyens même si les connaissances sont acquises [...] Donc, je t'ai acheté ce livre pour t'aider à te relaxer. J'espère qu'il te sera utile. Prend soin de toi. »

Althéa avait déchiré le papier qui entourait le bouquin. Elle lui jeta un coup d'oeil surpris. Elle se demanda ce qu'elle allait en faire. Elle soupira, sa mère avait vraiment des idées étranges parfois. Elle avait le don pour l'étonner, c'était fou.
Elle regarda d'abord le sommaire. Puis elle feuilleta l'ouvrage et le rangea très vite dans son sac.

Elle avait passé son après-midi tranquillement. Elle était allée dans un cours, qui comme d'habitude était passionnant ! Tellement passionnant qu'elle avait discrètement sortit le livre sur ses genoux. Elle avait lu le sommaire et quelques pages par-ci par-là.
Le soir, en rentrant dans la salle commune, elle était montée vers son lit. Elle avait lancée son sac qui était durement tombé sur son oreiller. Il avait rebondit et atterit par terre. Le livre était sortit. Elle se pencha pour le ramasser. Il était ouvert à une page où l'auteur donnait un exemple. Elle s'avachit sur son lit en lisant.

Althéa se releva un peu après. Elle allait essayé. D'abord, il lui fallait un coin tranquille. Cela n'allait pas être facile du départ !
Elle descendit dans la salle commune avec son oreiller à la main et sortit. Elle se dirigea vers la grande salle. L'heure du repas étant finie, le lieu devait être quasiment vide. Elle marcha un petit moment sans croiser grand monde.
Elle arriva et poussa la porte. La piéce était peu éclairée. Elle jeta un coup d'oeil et choisit un endroit un peu reculé. Elle s'y rendit et installa son oreiller comme coussin. Elle le posa un peu en arrière pour être au calme, presque contre le mur.
Alors, pensa-t-elle, position du lotus.

Le petit problème était que Althéa était souple comme un manche à balai (pour ceux qui ne connaissent l'expression tant pis ^^). Lorsqu'elle commença à vouloir faire la position conseillée, elle fut dans l'impossibillité totale.
Elle grommela :

- Crottouille de gribouille !!

Elle s'assit alors en tailleur. Puis, elle passa à la seconde étape : se concentrer. Et il y avait de quoi attirer son attention. Elle avait l'impression d'entendre une conversation à voix basse. Mais l'obscurité l'empêchait de voir. Althéa tendit l'oreille pour tenter d'entendre. Puis elle se morigeana.
Arrête, songea-t-elle, cela ne va pas durer longtemps. Alors, essaye pour une fois de faire quelquechose de bien du début jusqu'à la fin.

Elle reprit son souffle et commença à compter. Expire 1, souffle 2, expire 3.... expire 9, souffle 10, expire 1 ... Elle réussit à boucler la boucle quatre fois. Mais pendant, la cinquième, son regard fut pris par le plafond ou plutôt ce que le plafond laissait voir : le ciel. Des étoiles commençaient à briller. Le soir tombait. Elle essayait de reconnaître quelques constellations, éblouie par la beauté de tout cet univers.
Althéa était perdue dans l'immensité du ciel. L'immensité était limitée par le bord du plafond, le plafond était limité par les murs... de la grande salle...
Soudain, elle sursota.
Merlinouille merdouille, j'ai arrêté de compter ! Quel troll, je devais faire cinq minutes ! J'ai même pas tenu une !

Elle s'étira les mains et s'appuya contre le mur.
Elle sourit. Elle n'arriverait jamais à se concentrer le temps requis pour méditer. Et de toute manière, elle n'en ressentait pas de réel besoin... Sa motivation se perdait...
Elle avait envie de parler.

Althéa vit soudainement sortir de l'ombre une forme étrange.
Un esprit, songea-t-elle, que j'aurai dérangé par mes ondes spirituelles trop importantes ? Non, cela ne doit pas être cela !

Elle regarda donc la forme qui se déhanchait d'une façon étrange. Elle put commencer à distinguer qu'elle était assez longiligne. Une espèce de protubérance paraissait être au dessus d'un manche de bois qui semblait avoir deux plus petites branches avec au bout quelques feuilles... cinq feuilles sur chaque.
Drôle de chose, pensa-t-elle, qu'est ce que cela peut être ? Ce ne ressemble pas à un champignon, le chapeau n'est pas assez grand... Ce n'est pas un arbre non plus, le tronc n'est pas suffisament musculeux...

En tout cas, elle (la forme) s'approchait d'elle. Lorsqu'elle fut proche, elle fit une chose extraordinaire : elle parla !

la forme ^^ a écrit:

-Pardon. Excusez-moi de vous dérangez, mais connaîtriez vous l’emplacement de la cuisine ? J’ai oublié l’heure du repas et à présent je meurs de faim.

Toutes mes hypothèses sont balayées, songea-t-elle. Ce n'est pas un balai ni un animal quelquonque...Mais pourquoi donc cherche-t-elle la cuisine... Elle est polie en plus...Vraiment très étrange... je dirais, heu, penserais même plus je suis perplexe.

Elle le regarda du mieux qu'elle pu. Il faut lui pardonner il faisait sombre elle ne voyait pas grand chose. L'obscurité ne voulant dévoiler son secret, elle dit :

- Avant de répondre à ta requête, pourrais-tu me dire à quoi j'ai affaire ?