Quand le coeur s'emmêle (PV: Maude)

Sujet: Quand le coeur s'emmêle (PV: Maude) Ven 23 Mar 2007 - 13:38

Mélusine était d'humeur massacrante, considérant qu'elle avait pasé une soirée mouvementée la veille et que le matin même -quelques minutes auparavant en fait- elle avait été assaillie par les Gryffondors au plus grand complet dans toute leur splendeur, qui voulaient un récit détaillé de ladite soirée, et qui refusaient d'entendre que Zyn n'y avait pris aucun plaisir. Mais après une dernière remaqrue bien sentie, elle était enfin dehors -gors de la salle commune cela allait sans dire-. Et elle n'avait qu'une envie, qu'un besoin: MAUDE ANDERSON.

ENvie d'un peu de réconfort, besoin d'une présence amie qui n'exigerait pas d'elle des mensonges et autres joyeusetés du même genre...

Seulement, même si elle n'ignorait pas totalement l'emplacement de la salle commune des Poufsouffle, elle pouvait difficilement se planter devant et attendre la sortie de Maude. Et Kriket (magnifiquement dessiné par cette même Maude la veille au soir...) se trouvait être en mission-lettre pour sa mère. Problème.

S'aventurant un peu plus en avant vers la Grande Salle, McEwan la rouge finit par croiser une élève de première année apparement, arborant fièrement les couleurs de Helga. Elle faillit la laisser passer quand un éclair de génie la frappa comme rarement auparavant;

"Hey!"

La petite fille se retourna, un peu efrrayée par tant d'enthousiasme. Zyn esquissa un vague sourire. Décidément, elle n'était pas d'humeur pour les politesses d'usage.

"Excuse-moi... Euh... je ne chercher pas à t'acheter mais si je t'offre trois chocogrenouilles, est-ce que tu pourrais aller trouver Maude Anderson et lui dire que McEwan l'attend dans le parc...? Je serais là-bas..." conclut-elle en indiquant le pied d'un hêtre auprès duquel elles avaient soyvent abrité leurs discussions.

La première année hésita un instant, considérant le marché. Patiemment, Zyn attendit. Quand même, trois chocogrenouilles...! Puis la petite fille finit par acquiescer et, ses friandises en poche, tourna les talons pour s'aquitter de sa mission. Une idée germa dans l'esprit perturbé de McEwan la rouge -décidément, c'était le jour!- et elle lança:

"Eh... Attend..! Tu lui diras de te suivre..." dit-elle après lui avoir fait apparaître un lapin sur le dos de sa cape.

Sa capacité à plaisanter dans des moments comme celui-là suscitait sa propre admiration. D'un pas lent, elle se rendit à son point de rendez-vous.

C'était avec un air rêveur que Maude était assise dans la salle commune ce matin. Un sourire légèrement béat aux lèvres, ses yeux semblaient fixer le vide. En fait, elle repassait plutôt en boucle les événements de la veille au bal de la St-Valentin.

Elle revoyait entre autres le visage de Xaël. Elle se souvenait entre autres de l'odeur de Xaël. De la chaleur de Xaël. De la maladresse dont elle avait fait preuve et de ce sentiment qu'elle avait à l'égard du Poufsouffle. Sentiment qui n'était vraisemblablement pas réciproque. Mais ça ne l'importait peu pour l'instant puisqu'au moment où la petite première arriva à ses côtés et lui adressa la parole, Maude réentendait pour la 75 000e fois ce qu'elle avait entendu quand Xaël lui avait offert son cadeau. Il lui avait offert un cadeau... un cadeau magnifique! Un cadeau immatériel. Une sensation, un voyage intérieur: le bonheur.

- Bon matin Maude.

- Bon matin. répondit machinalement celle-ci, toujours l'esprit ailleurs.

- On m'a dit de te dire que McEwan t'attend dans le parc.

Au son de McEwan, Maude sortit de son état d'absence planétaire et revint à la réalité. 'McEwan?!' Un rapide coup d'oeil autour d'elle suffit à Maude pour constater que Xaël n'était pas dans la salle commune. Mais pourquoi l'attendrait-il dans le parc? Vaguement interloquée, Maude demanda à sa comparse Poufsouffle:

- Tu es bien certaine qu'il t'a dit dans le parc?

- ELLE, oui. Suis moi.

- Elle? s'étonna Maude.

Et comme dans un éclair, tout sembla s'éclairer au moment où la jeune Poufsouffle de première se retournait pour montrer le chemin à Maude. Sur sa cape, dans son dos, il y avait un lapin... McEwan la rouge! Ça ne pouvait être que Zyn! Sacrée Zyn!

Maude rougit. Elle se sentait vraiment idiote d'avoir seulement PENSÉ que Xaël aurait pu lui donné rendez-vous dans le parc. Et puis logiquement, elle aurait dû comprendre en entendant McEwan qu'il sagissait plutôt de son amie avec qui elle avait envie de parler depuis la veille au soir.

Quoi qu'elle n'avait peut-être pas envie de parler qu'avec elle...

Maude arrêta tout de suite son guide et lui mettant la main sur l'épaule après s'être levée vivement de son fauteuil.

- Sous le grand hêtre, c'est bien ça?

- Hum... moui.

- Merci. J'y vais.

Avant de partir toutefois, Maude sortit sa baguette et, dans un informulé, fit disparaître le lapin de sur la cape de la fille de 11 ans. Ni vu, ni connu. Laissant donc cette guide bien inutile dans la salle commune, Maude se dirigea vers la sortie du chateau et puis marcha dans le parc jusqu'à l'hêtre où Zyn l'attendait.

- Joli lapin! lança doucement Maude en s'assoyant à côté de sa Gryffondor d'amie.

Des images confuses se livraient bataille pour obtenir toute l'attention de l'esprit de Zyn. Le -faux- baiser de la vieille. L'humiliation. La matinée dans la salle commune des Gryffondor. Alhambra qui lui criait dessus. Toujours lui en train de râler. Jonathan et Isis qui flirtaient en coeur. Hermione qui la questionnait un petit sourire en coin. Jonathan qui ne lui accordait pas un regard. Elle-même se retenant à grand-peine de ne pas jeter la boîte à musique au visage de celui qui la lui avait offert. Et de nouveau Alhambra qui la serrait d'un peu trop pèrs à son goût...

Et par dessus tout, le fait de se dire que c'était de sa faute. De sa faute si la scène entre Antislate et Hémon avait eu lieu de cette façon. De sa faute si ça c'était mal passé ensuite (quoique, dans son genre, il était pas mal). De sa faute si Jon n'en avait strictement rien à faire d'elle. De sa faute si elle se tapait une punition et des points en moins. De sa faute si tous les Gryffondor étaient après elle depuis le matin. De sa faute si...

"Joli lapin!"

Si Zyn n'avait pas pris comme habitude de ne pas pleurer en public depuis le 1er septembre de sa première année, elle aurait certainement fondu en larmes de reconnaissance à l'arrivée de son amie. Elle se rendait compte de combien ça avait été difficile d'affronter cela seule. Ceux qu'elle croyait ses ami(e)s s'en étaient donné à coeur joie devant ses déboires, persuadé(e)s que c'était une bonne nouvelle pour elle.

Mélusine accueillit donc son amie d'un sourire un peu tremblant... Compte tenu des circonstances, cela lui était impossible de faire mieux... Faisant un magnifique effort de prise en main qu'elle seule pouvait apprécier, la jeune fille lança également un:

"Lullaby!" qui se voulait plein d'entrain mcewanien, mais qui sonnait plutôt comme le cri d'une goule au bord du gouffre.

Pour s'occuper plus que par réel intérêt -avez-vous remarqué combien parfois, une chose tant désirée vous laisse perplexe une fois arrivée?-, Mélusine continua la conversation -si on pouvait appeler cela une conversation. Elle avait attendu Maude, avait espéré sa venue... Mais maintenant qu'elle était là, elle-même voyait les mots qu'elle aurait voulu dire se prendre par la main et partir dans une farandole qui rejoignait le château en dansant...:

"La formule, c'est 'Lapinus albus'... Et si tu veux qu'il bouge, tu ajoutes 'Animatus'... Et paf, t'as un ptit lapin tout blanc... Regarde: 'Lapinus albus animatus' 'Lapinus albus animatus' 'Lapinus albus animatus' 'lapinus albus animatus'

Un puis deux puis trois (etc) lapins surgirent soudain de nulle part, gambadant gaiement autour des deux jeunes filles. L'un d'eux sauta sur la jupe de Zyn qui éclata d'un rire qu'on avait connu plus joyeux...

Sujet: Re: Quand le coeur s'emmêle (PV: Maude) Ven 19 Oct 2007 - 6:58

"Lullaby!" fit Zyn d'une voix de mandragore qui accouche depuis bientôt 12 heures.

Maude avait connu son amie avec beaucoup plus d'entrain et un peu plus d'éclat au sourire. Mais ce matin, Zyn avait troqué l'éclat pour un tremblement. S'étirer les muscles, c'est important, même ceux des lèvres, mais si on se force trop, ça peut faire mal. Et Zyn semblait avoir mal. Elle avait l'air préoccupée. Ou triste. Ou déçue. Ou impuissante face à quelque chose. Ou embarassée. Ou découragée. Ou désarcenée. Ou tout ça. Ou un agencement de ces choix. Ou quelque chose dans le même goût. En tout cas, ça suffisait pour faire oublier à Maude ses propres histoires et ses envies de parler de ses préoccupations à elle. Le malheur des autres passe avant le bonheur de Maude. Dans ce cas-ci du moins.

"La formule, c'est 'Lapinus albus'... Et si tu veux qu'il bouge, tu ajoutes 'Animatus'... Et paf, t'as un ptit lapin tout blanc... Regarde: 'Lapinus albus animatus' 'Lapinus albus animatus' 'Lapinus albus animatus' 'lapinus albus animatus'

Une ribambelle de petits lapins identiques à celui sur la cape de la première année de tout à l'heure se mirent à sauter autour de Zyn et Maude. Les yeux de la poufsouffle en suivit un ou deux pour venir se poser, au final, sur celui qui était sur Zyn.

Un rire en cascade qui tombe... qui tombe... qui tombe... la cascade sonne creux. Maude pointa sa baguette sur le lapin debout sur les genoux de son amie et, comme elle l'avait fait plus tôt dans la salle commune, le fit disparaître dans un informulé. Elle tourna ensuite son visage tout doucement vers Mélusine pour la regarder bien en face sans pour autant vouloir l'intimider.

-Toi ce matin, la joie t'a posé un lapin ou je fais faux bond?

Sujet: Re: Quand le coeur s'emmêle (PV: Maude) Dim 21 Oct 2007 - 12:10

Une amie, c'est quelqu'un sur qui on peut compter même dans les périodes les plus noires, même quand on a le coeur au bord du gouffre. C'est quelqu'un qui vous donne envie de sourire et de continuer par sa simple présence. C'est quelqu'un dont la présence est comme le rayon de soleil au milieu de l'ouragan. Et Maude était une vraiment bonne amie. Une amie qui lui donnait presque l'envie de soruire pour de vrai. Ou au moins d'essayer.
Parce que Zyn était Zyn et qu'elle n'avait jamais vraiment réussi à cacher quoi que ce soit, encore moins à Lullaby. Elle-même s'en voulait de ne pas être une meilleure amie ce matin, de ne même pas avoir envie de demander à Maude comment s'était terminée sa soirée. Si elle et Xaël. C'est horrible de se rendre compte qu'un coup au coeur suffit à effacer le monde pour longtemps. C'était horrible de prendre conscience qu'en ce moment, la moitié du château pourrait s'effondrer qu'elle y jetterait à peine un coup d'oeil (c'était une image, bien sûr, mais quand même). Et ça ne remontait pas non le moral de s'appercevoir qu'on était aussi égocentrique. Elle aurait voulu dire tout ça, s'excuser de ce qu'elle était ce matin, avoir à offrir à son amie autre chose qu'un regard lourd, une pierre dans le gorge et une mine de déterrée.

Au lieu de cela, elle garda le silence, regardant sans joie une demi-douzaine de lapins gambader, traduction de sa joie à elle qui semblait avoir disparu au plus profond des cachots de Rogue.

"Toi ce matin, la joie t'a posé un lapin ou je fais faux bond?"

L'ombre d'un sourire.

"T'es trop forte...!" Phrase mille fois répétée, tantôt pleine d'une réelle admiration, tantôt amusée, tantôt vaguement ironique. Complètement plate ce matin... "Hier, t'en... t'enapenséquoi?"

Regard baissé. Même pas envie d'netendre la réponse.

Humeur Zyn: Le Baten

Humeur moi: Big Grin