- Lui. dis-je avec froideur et nonchalance.
Je venais de laisser échapper la première marque d’animosité malgré moi. Je ne l’avais même pas fait exprès, mon index s’était simplement levé vers sa perfide petite tête de serpentard. Je voulais inconsciemment qu’il commence pour qu’il se fasse le plus mal possible. C’était lui, celui que Poesy aimait… Celui qui s’était accaparé de son âme. Je voulais qu’il souffre, je voulais de la justice dans ce bas monde…
Je serrais les dents, même si je n’avais pas fait exprès, je ne le fais pas transparaître, je garde ma froideur et ma haine apparente. Question d’orgueil, je suis amplement d’accords avec mon inconscient. quand il s’agit de ne pas aimer des personnes qui possèdent des trésors inestimables et qui ne le voient même pas, j’ai des envies de révolte.
- Il va prendre le balai enchanté, merci monsieur. Dis-je avec fermeté et presque une note de renvoie sur le merci. J’avais complètement oublié la célébrité du professeur sur ce moment, à vrai dire, j’avais tout oublié du reste, je ne pensais qu’à ce mec… à Poesy… Je pensais à ma fulminante jalousie qui m’étouffait. Je pensais au ridicule de la situation, de mon être, de mon incapacité à gérer mes combats internes.
« Quoi ? » Icare ne bougea pas, il n’avait pas vraiment compris ce qui venait de se passer. Le gryffy l’avait désigné directement pour passer le premier… « Et moi qui voulais être gentil, pour une fois, avec un gryffy. Il est le gardien de l’équipe de Gryffondor… c’est ça son problème ? C’est parce que je suis dans l’équipe de Serpentard qu’il le prends comme ça ? … Je sais pas, on aurait pu se concerter pour décider qui commence… »
- Euh… Ok. Je commence… se résigna-t-il avec réserve. Il ne savait pas trop à quoi s’attendre et préférait donc marcher sur la pointe des pieds.
Il regarda de travers le gryffy, il ne semblait pas vraiment vouloir lui expliquer. « Je ne lui ai même pas envoyer un cognard au dernier match … il ne va pas me faire la tête parce qu’on a gagné quand même… Je déteste les mauvais perdants comme ça… ». Icare prit donc le balais enchanté le premier, avec dépit.
- Allez. Dis-je, Montre nous ce que tu sais faire, serpy. Continue-je sur un air de défi. C’était partie plus fort que moi.
- Euh … Il y a un problème ? dit-Icare avec une pointe d’agressivité. Il ne comptait pas se laisser faire par un gryffy. « Je n’aime pas la violence gratuite, mais là … C'est pas moi qui commence». Tu peux me le dire, si t’as un problème. Parce que là je vois vraiment pas pourquoi tu essaies de me prendre la tête…
- Mais… Je ne savais pas vraiment quoi dire. Cette ordure ose me demander si j’ai un problème… Oui, j’ai un problème ! C’est toi mon problème ! Tu fais du mal à la personne que j’aime … et je ne le supporte pas… Je décide donc de continuer la provocation, malgré la peur des dérapages… C’est pas n’importe qui … et si Poesy apprends que je me suis battu avec lui, ça ne m’aidera pas…
- Oui, j’ai un problème, et même si t’es pas assez intelligent pour comprendre les sentiments des gens, tu les fais souffrir. Tu te joues des gens et tu te crois tout puissant. Tu leur donnes l’espoir et tu regardes ce qui se passe… Tu me dégoûtes, t’es qu’une ordure, c’est ça mon problème ! Crachais-je avec la plus pure haine que ma gorge pouvait déployer.
- Qu… quoi ? Icare ne comprenait pas du tout ce qui venait de se passer. « je leur donne l’espoir, je me joue d’eux ? c’est quoi cette psychose ? Il est gay et pense que je le rejette ? c’est ça son problème ? Il est fou ce gosse !».Je peux avoir des explications ?
- Des explications ? Tu n’arrives pas à comprendre les mots qui sortent de ma bouche ? Avec ton inaptitude à comprendre les sentiments d’une fille, ça ne m’étonne pas ! dis-je avec dégoût, ce type était le pire hypocrite que je connaissais, comme s'il ne savait pas de quoi je parlais!
Icare accusa le coup, il y eu un silence d’une bien longue seconde. « Cette ordure me dit que je ne suis pas capable de comprendre les sentiments d’une fille? Mais de quoi il me parle ? C’est en rapport avec Destiny ? peu probable… »
-De quelle fille tu parles? Et j’apprécierais que tu me parles autrement, tes préjugés, tu te les gardes pour ton cerveau névrosé, comme ton agressivité d’ado pré-pubère. Icare entrait dans le jeu de la provocation, malgré lui, et il avait assez de problèmes dans sa vie pour trouver facilement un déversoir dans laquelle y jeter toute la frustration accumulée en lui. La rage montait, cette situation était injuste, Icare n'avait rien demandé et se faisait agresser.
- Fais pas semblant de pas comprendre, et tes insultes de bouffon, tu peux savoir où je me les f…
…Bam …
...Mon visage se déforme lentement, mes pieds quittent le sol, ma respiration est coupée... Je sens mon corps s'élançer dans les airs... Le ciel est mouvementé, je m'abats au sol avec force et indélicatesse, le choc résone en chaque partie de moi comme un dans un instrument de musique désacordé.
Un point rageur venait de s’abattre sur le buste de Faust qui fut propulser contre le sol, les yeux embués d’étonnement et de douleur. Icare venait de lui sauter dessus, la rage dans le ventre et la haine dans le regards. Il n’y avait plus de sorcier, plus de baguette, plus de magie, il n’y avait que les poings et la chair, un combat d’homme primitif.
Malheureusement pour Icare, Faust faisait de la boxe et Tai-chi-chuan. A peine était-il arrivé sur le gryffy à terre que celui-ci se saisit du bras d’Icare et le fit pivoter fortement. Icare fut projeter sur le côté pour ne pas faire rompre son bras mais à peine avait-il le temps de lever son buste que Faust était déjà sur lui, le poing levé et une larme sur la joie.
Je voulais le tuer… C’est ça, je voulais le tuer. Tout se brouillait en moi, Poesy… Ce mec… Ma demi-sœur… Tout mes problèmes marquaient, de nouveaux, leur glas au fer blanc dans mon esprit dérangé, tout affluait avec force et douleur en moi. Chacune de mes déceptions dans la vie revenait se frapper, se bousculer dans mon crâne bourdonnant, ils gravaient dans mon être une nouvelle cicatrise indélébile.
Mon poing était là, au dessus de lui, au dessus de ce qui, à présent, était la source de tout les problème que j’ai eu depuis la naissance. Mon premier père, c’était lui… La mort de ma demi-sœur, c’était lui... Le désespoir de Poesy, c’était lui...
Je voulais que mon poing s’abatte avec force dans cette chair si faible et si fragile. Je voulais sentir les os de mes doigts rencontrer se crâne, et encore… et encore, frapper, frapper ! FRAPPER! Je voulais sentir ses dents qui se brise contre ma rage, cette peau qui se déchire et se convulse, ce sang ! CE SANG ! ce magnifique sang jaillir de tout ses feux dans un éblouissant spectacle de carmin ! Je voulais que ce sang sorte de lui, je voulais qu’il dessine une peinture de ma libération spirituelle sur ce sol si sec et si avide.
Je voulais que son crâne cède, je voulais sentir la fissure se créer sous mes doigts, sentir toute cette chose sous moi se briser, se réduire en cendre par la simple force de mon poing. Je suis Dieu et JE décide qui dois vivre. Et je te réduis à la mort en abattant ce poing, symbole de ma toute-puissance.
Tout cela m’effleura l’esprit l’espace d’une demi-seconde… Toute cette folie… Toute cette rage… Je n’abattis pas mon poing et d’autres larmes s’ajoutèrent à la première…
PS: Première partie du TP, la suite arrive bientôt. Texte en façon MSN. On l'a évidement écrit en acords à deux. L'orange/blanc est Faust et le vert/vert clair est Icare!