[Le Narrateur] L'Ombre d'un crime? 1

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Le but: La Narrateur propose une situation de base autour de laquelle des personnages vont improviser une situation selon les contraintes proposées.

Contraintes sujet:

Nombre de participants: Trois maximum
Maisons des participants: au moins deux couleurs différentes
Sexe des participants: au moins un garçon
Modérateur participant: non
Lieux possibles: Bibliothèque, Couloirs de poudlard + Salle sur Demande
Ambiance générale du sujet: Angst (peur, frisson, angoissant,...)

Contraintes de jeu:

Les trois joueurs auront chacun une action, un objectif, un obstacle différent, qui devra dès le premier post démontrer leur choix (cela n'empêche pas d'avoir d'autres actions, action signifiant attitude et/ou façon d'agir)

Joueur 1: Melanie Numoos
Action: Rassurer
Objectif: Prouver sa valeur
Obstacle: La peur

Joueur 2: Elinor Redgrave
Action: Se plaindre
Objectif: Sauver tout le monde
Obstacle: La fatigue

Joueur 3: Max Yuki
Action: Perdre le contrôle de la situation
Objectif: Décourager ses camarades
Obstacle: La faim

Contraintes littéraires:

- Champs lexicaux: Utiliser beaucoup les champs lexicaux des couleurs, des ombres et de la lumière.
- Temps de la narration: Narration au passé simple
- Taille des posts: entre 5 et 15 lignes.

Situation:

Temps: 19h30 - vendredi 1er décembre
Passé immédiat (= ce que les trois personnages ont fait avant le début du sujet): Trois personnes se rejoignent un peu au hasard à la sortie de la Grande salle. Ils finissent par décider de se diriger vers la Bibliothèque afin d'y emprunter un livre avant qu'elle ne ferme.

Arrivés devant la bibliothèque, Madame Vector vient juste de fermer les portes. Elle avait été désignée pour remplacer Madame Pince, disparue au mois d'octobre, et avait été affectée en dehors de ses cours, à la gestion de la Bibliothèque.

Professeur Vector venait de fermer trente minutes avant l'heure habituelle. En effet, elle prétexte un rendez-vous urgent à Pré-au-Lard et soutient qu'elle avait prévenu depuis une semaine. Devant l'insistance de l'un des trois élèves, elle rouvre cinq minutes la Bibliothèque pour que cet élève, seul, aille chercher le livre dont il a besoin. Les deux autres attendent à la porte. L'élève à l'intérieur met trop de temps et, impatiente, le professeur Vector regarde les deux restant furieuse et leur tend la clé:

"Vous refermerez derrière vous et laissez la clé à l'un de vos Directeurs de Maison. Il me les rendra demain."

La femme à la canne qui n'a jamais eu l'air aussi pressé ni aussi stressé, s'en va presque en manquant de tomber dans les escaliers.

L'élève entré dans la Bibliothèque arrive une petite minute après avec deux livres très volumineux et remercie les deux autres d'avoir bien voulu l'accompagner. Alors qu'un des trois élèves veut rentrer dans sa salle commune, un terrible cri retentit. C'est le professeur Vector.





Tous les trois étaient en haut des marches, sur le point de se séparer pour profiter des dernières minutes avant le couvre feu. Regroupés par le cri qu'ils venaient d'entendre, ils se penchèrent par dessus la ballustrade de l'escalier et virent le corps allongé de le professeur d'Arithmancie. Que s'était-il passé? Ils n'avaient pas entendu de bruit de chute, de sortilège lancé... seul ce cri et le bruit du corps qui était tombé. Personne n'était encore arrivé auprès du corps mais une ombre étrange, une personne d'aspect assez frêle s'était approché du professeur.

De là où les trois élèves se trouvaient, ils ne pouvaient rien voir et pétrifiés par ce qui venait de se passer, aucun ne proconça un mot. Quelque chose de surprenant arriva ensuite: l'ombre fit disparaître le corps de Vector dans une spirale de lumière blanche.

L'un des trois élèves poussa un petit cri de stupéfaction qui attira l'attention de cette ombre. La silhouette se releva, tenant sa baguette et entreprit de monter l'escalier pour rattraper les trois témoins qui s'enfuirent d'un commun accord au lieu d'attendre qu'on les trouvât là.

- Non mais vraiment, tout part en vrille dans ce bahut! On ne peut même pas profiter de la bibliothèque jusqu'à sa fermeture! Des professeurs sont absents et on ne les remplace pas... C'est du pur nawak!

Eli sortit de la bibliothèque un gros ouvrage de Sorts et Enchantements bleu sous le bras. Ils avaient un devoir à faire pour Wiwick, et heureusement que Tripate- Multicolore- Vector-Je-Me-La-Raconte l'avait laissée entrer pour l'emprunter. Préoccupée par son devoir, Eli ne remarqua pas l'attitude étrange de Vector, ce voile sur son visage, l'ombre de la peur.

A peine fut elle sortie qu'un bruit étrange parvint à ses oreilles. Un cri. Le Professeur Vector cria. Un cri qu'elle ne lui connaissait pas. Les trois camarades de circonstances s'approchèrent de la balustrade. Ils virent au bas de l'excalier un spectacle sombre et effrayant. Le professeur Vector, allongée de tout son long.

Elinor eut l'impression que ses jambes allaient se dérober sous elle. La peur mêlée à une extrême lassitude la gagnèrent. Après ce qu'elle vécut dans les cachots avec Draconia, le sommeil lui avait échappé. une semain presque sans dormir, elle se sentait cramée. Malgré la pénombre régnant dans les couloirs, ils arrivèrent à distinguer une ombre armée d'une baguette. L'élève à côté d'elle lâcha un petit cri de stupeur. Ils étaient faits!

La mystérieuse personne se lança à leur pousuite. Sur le coup, Elinor pensa avoir un projecteur braqué sur leur tête, un peu comme des prisonniers tentant une évasion, elle était livide...Un seule solution s'offrait à eux: la fuite. S'ils se séparaient, deux étaient sûrs de rentrer sans encombres, mais un resterait sur le carreau, et vu son état...

- Filons d'ici, restons ensemble surtout.

Mélanie attendit que l'élève de Serpentard sorte de la bibliothèque en s'interrogeant sur l'attitude inhabituelle du professeur Vector. Elle semblait paniquée et avait un voile sombre sur son visage.

Tout à coup, alors que sa camarade revenait, un cri se fit entendre. Un cri de terreur. Mélanie sursauta en reconnaissant la voix du Professeur Vector. "Que se passe-t-il pour qu'elle crie ainsi? se demanda-t-elle. Suivie des deux autres élèves, elle s'approcha de la balustrade et ce qu'elle vit l'effraya. Le professeur Vector était allongée sur le sol.

Mélanie frissonna devant ce sinistre spectacle et s'appuya contre la balustrade se sentant gagnée par la peur. Bien que l'obscurité fût au rendez-vous au bas des escaliers, ils parvinrent à distinguer une ombre qui fit disparaître le corps dans un tourbillon de lumière. Un des trois élèves poussa un cri de stupéfaction, ce qui attira l'attention de l'étrange personnage qui se dirigea vers eux.

Mélanie devint livide et resta figée de terreur en regardant la forme mystérieuse qui montait les escaliers. Prenant soudain conscience du danger qu'elle courait si elle restait à cet endroit, elle suivit les deux autres élèves.

Exaspérée par tant de stupidité, Elinor se surprit elle-même en répondant de manière moins virulente que ce qu'elle comptait faire avant d'ouvrir la bouche.

- Boucle la et cours! Personne ne va se donner, on s'en sortira tous les trois si nous continuons ainsi.

*Qui aurait cru qu'un chaton serait aussi couard! Et dire qu'ils sont réputés pour leur courage. Celui-ci est un faux frère... Sacrebleu, je suis bien montée! une muette et un poltron. Je suis morte, comment je vais faire pour tenir le rythme?*

Ils s'éloignèrent le plus possible des escaliers en s'enfonçant dans un couloir lugubre. Jusqu'ici, les torches disposées tous les trois mètres diffusaient une clarté suffisante pour voir où ils allaient. A présent, leur champ de vision réduisit comme peau de chagrin du fait du manque de torches.

- Lumos!

Le bout de la baguette d'Eli envoya un faisceau lumineux devant eux. Consciente qu'il ne fallut pas transformer les couloirs de poudlard en nouveau Versailles de par des illuminations intempestives, elle ordonna aux deux autres de ne pas allumer leurs baguettes. Elle voulut leur montrer, ou leur faire croire, qu'elle contrôlait la situation. Etant la plus âgée des trois, elle entreprit de leur faire croire qu'ils pouvaient avoir confiance en elle.

Malgré toute la concentration dont elle fit preuve, la jeune Serpentard n'entendit plus les pas de leur poursuivant et prit peur...

* On l'aurait semé? Non. Pourvu qu'il ne nous aie pas devancé par un passage!*

Elle se figea sur place, de peur et d'épuisement. Elle tenta de reprendre son souffle.

- Si tu continues à parler il ou elle va nous entendre s'il nous suit toujours. Pour l'amour de Merlin, ferme la!!

Elinor fit planquer les deux autres dans un recoin sombre, elle ne savait plus à quel étage ils étaient. Sans doute furent-ils encore à celui de la bibliothèque puisqu'ils n'avaient pas pris d'escaliers... Elle tombait de fatigue mais la peur sembla lui donner des ailes. Elle dut réfléchir pour embarquer le poursuivant sur une fausse piste. Mais comment? Ils étaient à un carrefour. Elle réfléchit à toute allure. Le bureau de Benett se trouvait non loin de là, celle du BDE non plus.

* Pour s'en sortir il faut descendre et retrouer des adultes. Si on retourne vers les escaliers, on est cuits! Brouiller les pistes, c'est la seule chose qu'il reste à faire. Si on le sème, on pourra tenter une sortie vers les escaliers.... Je ne peux pas courir pendant cent-sept ans.*

- Aguamenti.

Elle lança ce sort dans le couloirs opposé. Le subterfuge serait grossier, mais peut-être suffirait-il à l'éloigner un peu. Elle traversa le couloir pour se retrouver face à la grosse flaque d'eau qu'elle venait de produire.

- Fermez les yeux. Lumos maxima!

Sa baguette encore pointée sur la flaque, un flash terrible illumina le couloir sur toute la longueur. Elle se précipita vers ses deux camarades de fuite et les exhorta à détaller le plus vite possible. Avec un peu de chance, il irait dans la direction qu'elle lui avait désignée avec le flash.

Au bout d'un petit moment, le calma sembla régner à nouveau dans les couloirs. L'Ombre ne donna plus de signe de vie. Etaient-ils libres pour autant?

Eli prit le temps de regarder derrière eux. La poussée d'adrénaline laissa la place à l'état de lassitude qu'elle avait senti poindre depuis le début de la soirée. Le sentiment de peur s'envola aussi, grâce à son cerveau...

* Un sorcier capable de faire disparaître un autre sorcier dans un tel tourbillon de lumières et de pouvoir nous aurait déjà rattrapé s'il avait voulu. Nous ne devions pas l'intéresser...*

Une multitude de questions s'offrirent à elle. Pourquoi enlever un professeur, pourquoi Vector précisément? Qui était ce ou cette sorcière capable d'une telle chose?

Ereintée par cette course folle, la jeune fille s'adossa à un mur et se laissa glisser sur le sol. Elle se retrouva assise sur le pavage glacé du château.

- Je crois que nous n'avons plus rien à craindre...

Apparemment le stratagème d'Elinor avait fonctionné car lorsqu'ils s'arrêtèrent l'Ombre n'était plus derrière eux. Ou peut-être s'était elle simplement lassée de les poursuivre.

Mélanie poussa un soupir de soulagement, contente de ne plus avoir à courir et elle sentit que la peur la quittait. Elinor se laissa tomber au sol. La jeune Serdaigle fit de même et acquiesça d'un signe de tête lorsqu'elle leur dit qu'ils n'avaient plus rien à craindre.

Une multitude de questions firent leur apparition dans l'esprit de la Serdaigle. Comment le professeur Vector s'était-elle retrouvée allongée en bas des escaliers alors qu'ils n'avaient pas entendu de bruit de chute? Pourquoi l'avoir fait disparaître? Qui était l'Ombre?

Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que Mélanie se décide à poser l'une de ces interrogations. Prenant la parole pour la première fois depuis le début de l'aventure elle demanda:

- "Qui peut-être la personne qui a enlevé le professeur?"