Ô Merlin, qu'ai-je fait pour mériter ça? [PV Trelo]

Amis de la science, des sciences exactes, de la raison, bonjour. Si votre esprit cartésien ne supporte pas le fantastique, le mystérieux, la magie, faites demi-tour, il est encore temps. Elinor n'a pas eu cette chance. L'esprit de cette jeune fille est assez rigoureux et droit pour une sorcière. Tout n'est pour elle que raison et expérience pour prouver la validité de ses théories. Elle n'était sûrement pas préparée à vivre ça.

Ce sujet risque de vous surprendre, de vous intriguer, mais certainement pas autant que les deux protagonistes.
Si votre esprit n'est pas trop hermétique, vous pourrez peut-être trouver là matière à sourire du malheur d'autrui...

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Qu'il faisait beau en cette journée hivernale! C'est avec beaucoup d'anthousiasme qu'Elinor avait décidé de travailler son devoir d'histoire. La bibliothèque l'ennuyait ces derniers temps. La Grangette la squattait à nouveau depuis le refroidissement de ses relations avec Dud. Du coup, elle avait prit goût à la recheche d'une salle adéquate pour travailler chaque matière. La veille, elle s'était trouvé une salle poussiéreuse pour les sorts, l'avant-veille une grande salle pleine de squelettes d'animaux magiques pour les Soins Aux créatures Magiques...

Aujourd'hui, elle monta jusqu'au troisième étage et se perdit dans un couloir. Au détour d'un nouveau couloir, elle tomba sur une porte aux inscriptions étranges. Une langue qui lui était inconnue. Cela ressemblait à du gaellique primitif. Assez intriguée, elle ouvrit la porte et découvrit une merveille.

Elle pénétra dans une pièce assez exiguë et insolite. Le mur Sud, face à la porte, était recouvert d'une fresque sur la légende arthurienne. Il était persé d'une grande fenêtre sous laquelle se trouvait un bureau magnifique. L'ameublement, bien que restreint, était assez cossu. La chaise qui accompagnait le bureau était couverte d'un coussin de cuir vert et semblait bien accueillante pour le postérieur d'une personne soucieuse d'un confort maximum pour bien travailler. Une petite bibliothèque était adossée au mur Nord, à côté de la porte. Un rapide coup d'oeil de la jeune fille lui perlit de constater que l'ensemble des ouvrages présents concernaeint le roi Arthur encore une fois. Un regard sur le pur Est: une peinture sur la légende de Lancelot Du Lac, le chevalier à la charette. A l'Ouest, un bas relief sur la vie de Merlin...

- C'est énorme! c'est exactement le sujet de mon devoir....

Elle ne perdit pas de temps et s'installa pour travailler et profiter de cette heureuse aubaine. A peine fut-elle assise qu'un plumier apparut accompagné d'un encrier. Une pile de rouleau de parchemins le simita instantanément.

- Mais qu'est-ce que...

Elinor se sentit tout à coup envahie d'une sérénité rare ainsi que d'une sensation de confort jusqu'àlors inégalée dans le château. Même le lit de son dortoir n'avait rien de comparable. Enveloppée dans cette douce sensation, elle commença à écrire sur son sujet. Ecriture fine, automatique. Les idées affluaient à son cerveau qui pourtant ne faisaient pas le moindre effort, et elles coulaient sur le papier. C'était incroyable. Elle luttait pour essayer de comprendre ce qu'il lui arrivait, mais c'était inutile. Elle avait presque terminé. Il lui suffisait de lever les yeux vers les différentes fresques illuminant le mur pour que les images se mettent à bouger, et prennent vie. Le sbas-reliefs s'animaient aussi, de leur côté, les livres utiles à sa réflexion allaient et venaient de la bibliothèque au bureau, et s'ouvraient seuls à la bonne page, à chaque fois.

Plus qu'un paragraphe... malheureusement... Au dehors, le temps se couvrit, et la pluie se mit à tomber de manière instantanée. La plume disparut de la main d'Eli. Les livres regagnèrent leur place, les fresques retombèrent dans leur inanimation habituelle... Une autre chaise apparut à côté de la jeune fille, tout comme une lampe à pétrole allumée qui donnait une toute autre ambiance à la pièce. Les murs se mirent à briller , puis, ils se couvrirent d'images totalement différentes. Les fresques représentaient les astres, le système solaire. Un grand rideau rouge tomba devant la fenêtre. Un grand bruit provint de la bibliothèque. Les livres se métamorphosèrent et furent mêlés à divers instruments de divination: boule de cristal, tarot marseillais, tasses à café, à thé. Une boulloire volante atterrit sur le bureau... La porte s'ouvrit.

Elinor prit peur et voulut s'enfuir, mais elle ne pouvait plus bouger.

- Professeur?

En cette sombre période, le professeur Trelawney avait prit l'habitude de ne plus rester seule dans sa tour. Aussi étrange que cela pouvait paraître, on observait désormais Sybille vadiguer dans les couloirs, hors de sa fameuse tour. Bien que de l'avis de tous, elle aurait sûrement été plus en sécurité à l'intérieur, pour la bonne et simple raison que l'air ambiant aurait repoussé n'importe quel intrus. Mais bien entendu pour Sybille, cela n'était pas aussi évident et de toute façon, elle serait sans doute l'un des professeur les moins regretté, si elle venait à disparaître. Le professeur se rendait donc dans une salle qu'elle appréciait particulièrement pour sa tranquillité, son confort et également son contenu. Lorsqu'elle était en manque d'inspiration, lorsqu'elle ne savait pas quoi prédire, elle se rendait dans cette pièce qui contenait bon nombre d'objets qu'elle chérissait. Elle déambulait ainsi le long des couloirs, attirant les regards sur son passage, car elle n'avait pas pu s'empêcher de porter sa tenue carnavalesque. Elle était ce jour-là encore, parée de colliers en grosses perles qui descendait jusqu'en dessous de sa taille, voir pour certains jusqu'à la cheville, de bracelet qui tintaient au moindre de ses mouvements, et pour finir d'une étole enroulée dans ses cheveux. Elle arriva devant sa salle favorite et s'imaginant déjà assise au calme dans son fauteuil de chintz, actionna la poignée pour entrer. Elle poussa le battant et entra, à la grande surprise de Sybille quelqu'un parla. Elle tressaillit, se retenant à la poignée de la porte, portant une main sur son coeur, évitant la crise cardiaque.

" Madre mia! Je vais finir cinglée comme on me le fait croire depuis que je vis ici!"

Elle dirigea enfin son regard vers la voix qui l'avait fait sursauter et dévisagea la personne. Elle reconnut les traits d'une jeune fille au teint foncée, qu'elle avait déjà croisé dans un couloir. Sybille la reconnut assez vite, elle était du genre à laisser traîner ses oreilles dans la salle des professeurs lorsque par hasard elle s'y trouvait et avait entendu vanter les mérites d'une jeune serpentarde par certains de ses collègues. Bien évidemment curieuse comme elle était, elle s'était renseignée à son sujet et avait fini par l'apercevoir. Sybille avait voulu à maintes reprises la rencontrer, mais la jeune fille semblait disparaître à son approche.

- Elinor Redgrave, il me semble ? Les astres avait prévu notre rencontre!

Bien entendu, ce n'était que le fruit du hasard qu'elle se retrouve toutes deux au même endroit, mais que voulez-vous! on ne se refait pas.

*Le sapin de noël ambulant! Manquait plus qu'elle.*

Chaque mouvement du professeur provoquait le tintement de toute la quincaillerie qu'elle se trimblait autour du cou et des poignets. C'était insupportable pour Elinor qui n'aimait rien de plus que la simplicité chez les femmes.

VLAN !

La jeune fille sursauta à ce bruit. La porte se referma derrière le Professeur et disparut dans le mur sur lequel le système solaire se mit en mouvement. La lumière se tamisa en même temps que tournaient les différentes planètes. Elinor ne connaissait absolument pas la signification prétendue de ce mouvement, et elle s'en fichait royalement. la seule chose qui comptait pour elle à ce moment précis était de s'échapper de cet endroit. Etre enfermée avec ce bâton d'encens ambulant était la dernière chose dont elle avait envie.

- Avec tout le respect que je vous dois Professeur, je doute sérieusement du rôle des astres dans cette rencontre.

Eli se leva et tâta le mur duquel la porte avait disparu, mais rien ne laissait supposer qu'elle allait réapparaître. Aucune trave, rien. Sa réponse au professeur avait été froide, mais il faut dire que la divination était la dernière matière que la jeune fille aurait choisi comme option.

* Plutôt cirer les pompes de Wiwick pendant tout un après-midi!*

- Professeur, comment faire pour sortir d'ici? J'ai un entraînement de quidditch à 17 heures... prétendit-elle faussement au professeur afin de la faire bouger pour qu'elle la sorte de là.

Cette femme ne représentait rien de sérieux pour la jeune Serpentard qui n'était guère encline aux croyances hasardeuses. Tout au plus elle était un clown sympathique auquel les élèves de l'école aimaient bien faire croire que sa matière revêtait un quelconque intérêt pour eux en inventant toutes sortes de prédictions plus alarmistes les unes que les autres pour grapiller de bonnes notes de la part de cette imposteuse involontaire.

Or, si le subterfuge permettait à cette brave femme de se trouver une utilité quelconque dans ce monde, il n'en était pas moins hypocrite et malsain pour Elinor. Dans son for intérieur, elle tentait de se convaincre que le fait de ne pas perdre son temps dans ce cours était une sorte de franchise inavouable mais salutaire pour cette douce dingue, et que ce faisant, on aurait presque dû la décorer d'un ordre de Merlin première classe pour ne pas aller prendre des points sans rien faire de spécial sinon mentir.
Cette logique fallacieuse ne la gênait ps du tout même si elle savait qu'elle n'ycroyait pas vraiment et qu'elle ne pouvait se berner elle-même: elle détestait la matière, ses instruments de pacotilles, ses rites absurdes, et ses interprétations sans queues ni têtes.

Eli soupira.

En y regardant de plus près, Trélo n'avait pas l'air très motivée pour sortir...

* Oï, c'est bien parti cette histoire...*

Sybille se dirigea vers le fauteuil libre et s'installa, replaçant tranquillement ses cheveux et ses colliers. Elle fit venir avec sa baguette, des étagères, une tasse à café rose, sa couleur préférée. Elle la remplit du liquide noir et se pencha dessus, trempa un doigt et remua le contenu avant de dire comme pour elle-même, dans un léger murmure:

- demain, il va encore pleuvoir.

La prédiction fut aisée, il pleuvait depuis une semaine déjà, puis pour répondre à la jeune serpentarde.

- soit! Mais sachez que les astres ne mentent jamais!

Encore fallait-il savoir bien les interpréter, en supposant bien sûr que le professeur avait raison. Sybille décidant qu'il n'y avait plus rien à voir dans sa tasse, bu calmement le contenu.

- vous voulez sortir d'ici?

Le professeur haussa les sourcils, avant d'ajouter malicieusement:

- on sort comme on entre, mademoiselle!

Le professeur prit une gorgée supplémentaire, le regard fixé sur un système solaire en mouvement, légèrement amusée de la situation. Plus sérieusement elle reprit de manière innocente:

- je ne vous ai jamais vu à aucun de mes cours, vous devez sûrement avoir de bonnes raisons...

Le professeur détourna son regard du système et le reporta sur Elinor, la fixant intensément.

* On sort comme on entre? Sans porte, ce sera difficile tiens.*

Elinor continuait à s'agiter dans tous les sens. Elle qui souffrait de claustrophobie était servie. Jusqu'alors, l'exiguité de la pièce ne l'avait pas gênée du moment qu'elle savait qu'elle était libre d'en sortir quand elle le souhaitait.

Cependant, ainsi emprisonnée, ses ngoisses commençaient à faire surface, et elle ne savait pas quoi faire. Se montrer faible devant cet épouvantail? Hors de question tant que sa fierté prendrait le dessus. Et pourtant, Merlin! Qu'elle se sentait mal maintenant!

Sa tête commençait à tourner et elle suffoquait. Elle se précipita à la fenêtre. Impossible de l'ouvrir, mais déjà, regarder l'extérieur lui faisait du bien. Elle prit une grande expiration comme si elle pouvait profiter de l'air frais du parc et se laissa ensuite tomber dans la seconde chaise libre.

Elle fit de son mieux pour regagner un peu de calme, mais c'était éprouvant. Alors si le professeur continuait à la questionner, elle ne savait pas trop ce qui sortirait de sa bouche.

- Je n'ai jamais suivi vos cours car je ne les trouve aps dignes d'intérêt, voilà, vous savez tout. Faites-nous sortir, je suis prête à tout pour sortir, s'il vous plaît, si vous savez comment faire, FAITES-MOI SORTIR !!!

La jeune fille n'allait vraiment pas bien, et ce malaise se ressentirait certainement sur les questions que lui poserait le Profeseur si elle persistait.

Sybille qui buvait son café, faillit s'étouffer en entendant les paroles d'Elinor au sujet de sa matière.

" pas digne d'interêt!! la pauvre, pauvre fille! Elle ne sait pas de quoi elle parle... bouhou, il pensent tous comme ça, je vais aller déprimer toute seule avec ma boule de cristal! Snif"

Sybille remplit de nouveau sa tasse de café, en regardant la serpentarde s'agiter en tous sens.

- Du calme, vous me donnez la migraine...

Le professeur porta sa main à son front, plissant les yeux.

- je suis désolée, mais je n'ai pas la capacité de vous faire sortir d'ici, vous seule le pouvait... de plus, si je décidai de partir, vous ne pourriez sortir à ma suite...

Le professeur continuait de boire son café tranquillement, plongée dans ses réflections.

" prête à tout, vraiment? Amusant..."

Sybille continuait de réfléchir, remuant son café de temps à autres.

- détendez vous! Vous sortirez d'ici, quand vous en serez capable...

- Je suis désolée, mais je n'ai pas la capacité de vous faire sortir d'ici, vous seule le pouvait... de plus, si je décidai de partir, vous ne pourriez sortir à ma suite...
Détendez vous! Vous sortirez d'ici, quand vous en serez capable...

Elinor ne comprenait toujours pas. Cette pièce n'avait-elle donc aucune compassion pour les malades? Au moment même où elle se posa cette question, un mur changea de décoration. Il s'agissait d'un trompe l'oeil qui représentait le parc de Poudlard. Ainsi la pièce avait décidé de donner une bouffée d'air à Elinor qui commençait à en manquer sérieusement.

Désespérée, Elinor se laissa aller à regarder les Professeur. * Calme, cool, zen.* . D'habitude, elle la fuyait comme la peste. Aujourd'hui, il fallait absolument qu'elle s'accommode de sa présence aussi étouffante soit elle. Comme pour se moquer d'elle, la pièce fit apparaître une tasse de thé à côté de la jeune fille, sur le bureau. (j'adore ce petit truc, c'est la première fois que je l'utilise)

Eli se servit une tasse et la vida d'un trait. Elle reposa la tasse sur le bureau et essaya de se changer les idées, et pour cela, rien de mieux que d'imaginer la prof, sans son attirail de diseuse de bonne aventure.

Déjà, si on enlevait son armure de bijoux, elle devait gagner au moins un kilo sur son poids. Son regard traîna sur ses lunettes.

* Sans ces hublots, son regard gagnerait en intensité, c'est certain, ajoutez-y un soupçon de maquillage et son visage pourrait être gracieux. Par contre question fringues, faudrait tout donner aux épouvantails de la région *.

cet exercice redonna un peu de calme à la Serpentard qui se sentit mal à l'aise de se livrer à cet exercice avec le Professeur à ses côtés. Elle se rendit compte que ses aproles n'avaient pas été une excellente entrée en matière au cas où elle devrait rester enfermée avec elle ici...

- Désolée, je ne voulais pas être méchante.

* Dis-lui quelque chose de gentil. Au trot!
Mais je suis pas douée pour ça...
Improvise...*

- Vous êtes obligée de porter cette panoplie pour les cours... C'est pas ce que je voulais dire Vous devez être... Non, je suis sûre que vous seriez une belle femme et plus respectée si vous vous habilliez autrement... Je suis pas douée pour les compliments.

Trelawney avait les yeux dans le vague, sa tasse à café à la main, lorsqu'elle entendit de nouveau la voix d'Elinor. Elle tourna les yeux vers la jeune fille et répondit en souriant.

- ce n'est rien, la situation n'était pas pour vous aider...à être sereine.

Le professeur vida le fond de sa tasse, la nettoya et la fit voler jusqu'à son emplacement sur l'étagère. Elle songeait faire une petite étude des positions actuelles des astres, mais la serpentarde lui avait clairement fait comprendre que ce n'était pas sa "tasse de thé". Aussi se contenta-t-elle de se laisser aller, les yeux rivés sur les différentes planètes et astres en mouvement.

" après le café, ça serait bien d'attaquer les boules de cristal... ou alors l'étude des rêves, c'est pas mal non plus, ou alors la divination par les couleurs, c'est assez original aussi..."

Sybille fut interrompue dans ses réflections par une question à laquelle elle ne s'attendait pas le moins du monde.

- pourquoi je m'habille de cette manière? C'est bien simple, je...

Mais Sybille fut coupée dans son élan, fronçant les sourcils, elle s'interrogea elle même.

" ben, tiens, c'est une bonne question ça! Comment que ça se fait que je porte ce type de vêtements..."

Sybille mit de longues minutes avant de continuer sa phrase et répondre.

- ahem... disons que c'est de famille, vous voyez mon arrière grand-mère portait déjà cela...et je n'ai jamais essayé autre chose...

Le professeur était légèrement surprise. Jamais personne encore ne lui avait posé cette question, elle même ne se l'était jamais demandé!

* Tu m'étonnes qu'elle sente la poussière si ce sont les fringues de son arrière grand-mère! *

La proximité avec le Professeur avait conduit la jeune Serpentard à poser une question qu'elle ne se serait jamais permis de poser à un autre... Elle ne se voyait pas demander ça à Rogue... Imaginez un peu la scène... "Professeur, vous devriez changer un peu. Toujours en noir, on dirait un curé moldu..." Il lui aurait déjà collé six mois de retenue avec Rusard... Beurk!

Et pourtant, à présent, elle s'imaginait c que pourrait donner Trelo sans cet accoutrement. En gros, elle jouait à la directrice de com' et à l'agent artistique de Trelo. Cheveux tirés et "broshingués", des vêtements plus modernes, vaporeux pour certains... Elle détaillait le Professeur comme un peintre l'eût fait de son modèle.

* ça c'est rigolo, et au moins, je pense pas au reste...*

- Si vous voulez, je pourrais vous aider à essayer autre chose. Un wekk-end par hasard à Pré-Au-Lard. Je pourrais même vous trouver quelque chose pour le bal e la Saint-Val, votre cavalier en serait ravi!

Si elle s'était imaginée vouloir coacher Trélo pour se préparer au bal d'Halloween... Si elle avait imaginé ça en montant au troisième tout à l'heure... Elle aurait sans doute explosé de rire en se disant qu'elle était folle. Il faut bien replacer les choses dans leur contexte, Elinor n'irait sûrement pas à ce bal ridicule vu qu'elle n'avait pas envie de passer pour une potiche frigide aux yeux des autres. La Saint-Valentin était une fête commerciale et stupide pour elle... qui n'avait parsonne à qui la souhaiter.

Cette pensée la fit sourire tristement.

- Oubliez ce que j'ai dit, l'enfermement me fait perdre mes esprits. Je suis claustrophobe et j'ai du mal à garder mon calme.

Sybille écoutait désormais la serpentarde avec intérêt. Elle qui semblait vouloir s'enfuir à tout prix de cette pièce, elle qui méprisait sa matière, s'intéressait maintenant au professeur sous un angle dont personne jusqu'alors ne s'était intéressé. Sybille en restait comme deux rond de flans, jamais personne ne lui avait posé de questions autres que sur sa matière ou sa manière d'enseigner et bien qu'elle soit une spécialiste des prédictions, elle n'avait pas prévu cela.

" changer de tenue vestimentaire? Ça va faire bizarre dans Poudlard! Et moi est-ce que ça m'ira? Qu'est-ce que ça m'apportera de plus?"

Le professeur réfléchissait aux paroles de la serpentarde.

" et pourquoi pas? Je n'ai rien à perdre, j'ai déjà tout ou presque perdu!"

- au contraire, je pense que changer ne me ferez pas de mal, il y a un début à tout et vous me proposez cela. Je veux bien changer pour une fois, histoire de voir ce que ça donnerait.

Sybille qui n'avait pas non plus prévu de se rendre au bal, songeait maintenant à l'occasion qui se présentait à elle, l'air un peu rêveur, puis se ressaisissant prit de nouveau la parole changeant volontairement de sujet.

"Moi aussi, je perds la tête, absurde! Moi changer!"

- vous êtes claustrophobe, je comprends votre état. Il n'y a pas beaucoup de solutions à ce que je sais, mais vous ne resterez pas éternellement coincée ici, si ça peut vous rassurez.

Le professeur décida d'aider un peu Elinor, sur la manière de sortir de la pièce.

- Vous êtes venue ici dans un but précis, mais derrière votre but s'en cache d'autres. Et apparemment un de ces autres a prit de l'importance par rapport au premier. Il me semble que vous aimez la littérature et les citations , non? Retenez celle-ci à moins que ne la connaissiez déjà! "Méfiez vous de ce que vous voulez, vous pourriez très bien l'avoir."

Sybille la regarda, réfléchissant encore.

" elle a peut-être d'autres soucis en tête ou alors, je me trompe complètement et il y a une autre raison qui fait qu'elle ne peut pas sortir...du moins pour moi, ça s'est toujours passé de cette manière"

"... Méfiez vous de ce que vous voulez, vous pourriez très bien l'avoir."

* Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire? je suis venue ici pour être au calme pour travailler... et je me retrouve coincée avec elle. Que sous-entend-elle? Que j'ai envie de lui faire un relooking? Pourquoi pas après tout? Si j'y arrive, ce sera un exploit reconnu dans toute l'école!*

Elinor se perdait dans toutes ses réflexions et perdait peut-être de vue l'essentiel. Peut-être voiloir voir Trelawney sous un nouveau jour l'aiderait à se faire une opinion différente d'elle, et de voir plus loin que le professeur inutile qu'elle voyait en elle. Pour l'instant, la jeune fille s'étonnait de la supporter aussi bien.

- Soit, je vais essayer de réaliser une potion beauté avancée. Je devrais y arriver. Ce n'est pas une potion qui transforme l'être qui l'absorbe, mais elle aide sa réelle beauté à apparaître pendant un temps limité. Si vous êtes satisfaite du résultat, nous descendrons au bal ensemble. Vous verrez des regards différents se poser sur vous, j'en suis convaincue.

Eminor adorait les défis, et celui-ci était un véritable challenge. C'était du défi de compétition, un déf comme il n'en existe qu'un par siècle, au moins identique à celui de traverser l'Atlantique en avion pour un moldu du XXème siècle!

"... Méfiez vous de ce que vous voulez, vous pourriez très bien l'avoir."

Cette phrase fusa à nouveau dans l'esprit de la jeune fille. Mais elle secoua la tête et essaye de se changer les idées.

- Et si vous me faisiez une prédiction du feu de merlin maintenant? Je suis sûre que ça me ferait le plus grand bien.

Entrer sur le territoire de trélo et lui demander quelque chose en laquelle elle n'accordait que peu de crédit était un gage de cessez-le-feu pour elle.

"Et voilà les dés sont jetés, je n'ai plus qu'a respecter mes engagements maintenant..."

Le professeur se demandait encore dans quel pétrin elle s'était fourrée, mais bien vite revinrent à elle les images du bal. Elle se laissa aller un moment, laissant son esprit divaguer.

- très bien, va pour cette potion! Et bien entendu vous pourrait m'accompagner...

Puis la jeune Elinor, lui demanda de lui faire une prédiction.

"Cette fille n'arrêtera pas de me surprendre!"

Après avoir clairement spécifié son avis sur la divination, la jeune serpentarde lui demandait de lui faire une prédiction. Sybille plissa ses sourcils derrière ses grosses lunettes, se demandant si celle-ci ne se moquait pas d'elle par hasard. Examinant le visage de la jeune fille, Sybille attira vers elle un jeu de tarot. Elle mélangea les cartes, coupa deux fois le tas pour obtenir quatre tas bien distincts. Elle les examina de façon très sérieuse avant de retirer de chaque tas une carte. Elle les disposa en croix, retournées sur la table: une en haut, deux sur les côtés et une en bas. Elle releva la tête et expliqua:

- cette carte sur la droite explique ce qui va se passer du côté familial, à gauche ce qui va se passer dans vos affaires, travail, argent et cetera... en bas elle explique vos relations avec les gens en général et celle du haut vos relations plus personnelles et intimes. Vous ne m'avez pas précisé quelle genre de prédiction, j'ai pris la liberté de vous faire une prédiction sur votre avenir en général, proche ou lointain.

Le professeur Trelawney n'avait pas enseigné cette théorie à aucun de ses élèves, elle la trouvait assez compliquée et pensait que la connaître ou non, n'avait aucune importance. Même si un grand nombre pensait que de toutes les techniques de divination, si aucune n'était connue, ça n'allait pas empêcher la terre de tourner. Sybille retourna les cartes et resta un bon moment penchée sur les cartes de manière exagérée.

- avant de continuer, qu'est-ce que cela vous apportera, que je vous fasse une prédiction? Si vous ne tenez pas rigueur de ce genre de pratique...

* Réfléchis et flatte ma grande.*

Elinor prit une expression très concernée. La question était légitime, et il fallait y répondre du mieux possible. Etre honnête était un impératif, mais être crédible encore plus. Depuis le début de leur entretien, Elinor avait toujours été franche avec le professeur, autant continuer.

De plus, si elle lui faisait une prédiction générale, il y aurait forcément un côté "amoureux" qu'elle lui dévoilerait. Elinor ne croayit nullement à ce genre de choses, aussi, elle se disait très subtilement que le professeur ne "verrait" sans doute pas son homosexualité, preuve irréfutable que cette pseudo science était un placebo pour vies blesées en les incitant à croire qu'il se passerait quelque chose de mieux dans l'avenir.

Maintenant, il lui fallait emballer ça dans un habillage académique.

- Vous savez, si ça ne me fait pas de mal, ça ne pourra que me faire du bien. Je viens du monde moldu. Dans ce monde, l'astrologie, la voyance sont des activités très lucratives prfitant de la crédulité des pauvres gens. Ce qu'ils aiment là-dedans, ce n'est pas tant qu'on leur dise la vérité, mais plutôt qu'on les fasse rêver, ce que font la plupart des prédictions.
Je ne suis peut-être pas autant crédule qu'eux, mais j'ai besoin en ce moment qu'on me fasse rêver, qu'on me sorte de ma routine qutidienne. Alors... faites...

A présent, la jeune fille observait les cartes avec intérêt. L'avantage ici, c'est que contrairement au monde moldu, elle n'aurait pas à payer la consultation... Très Serpentard comme pensée, mais terriblement vrai. Faire une potion n'était pas très compliqué pour elle qui était plutôt douée dans la matière, et accompagner sa création au bal n'aurait rien de suspect puisqu'on ne reconnaîtrait sûrement pas Trelawney.

Elle attendait la prédiction avec intérêt.

Le professeur reposa ses mains sur la table, écoutant la réponse d'Elinor. Elle n'en attendait pas moins, elle se doutait que la jeune fille voulait une prédiction pour voir de quelles genres de choses Sybille était capable, voir d'elle même ce qu'on racontait sur la divination. Sybille lui donnerait sa prédiction, puisque c'est ce qu'elle voulait.

" de toute façon maintenant dans le monde ou on vit, c'est jamais sans arrière pensée, sniff..."

Le professeur l'observa un moment puis désigna les cartes une à une expliquant chaque d'entre elles et leur signification.Elle prit une attitude sérieuse, comme si sa vie en dépendait.

- bien commençons par la carte du travail. Le monde, arcane majeure. Vous êtes ambitieuse n'est-ce pas? Vous êtes quelque peu curieuse, cela serait, du point de vue du travail bien sûr, un atout pour votre réussite professionnelle. Et du point de vue général vous aurez ce que vous voulez, ou du moins vous réussirez professionnellement.

Sybille marque un temps d'arrêt, ne se préoccupant pas de la réaction de la serpentarde, étant donné qu'elle avait déjà son avis sur la divination. Elle avait pronocé ces paroles avec rapidité, ponctuant son discours de sa voix monocorde. s'attardant enfin sur la seconde carte, celle du bas:

- ensuite vos relations en général. Six d'épée, arcane mineure. Alors vous avez parfois du mal à vous faire comprendre, l'intégration n'est pas votre fort, ne seriez vous pas un peu renfermée ? Je vous conseille de changer cette manière d'être, car c'est par vos relations avec autrui que vous réussirez professionnellement... peut-être sentimentalement aussi... bien entendu libre à vous de faire ce que vous souhaitez, je ne fais que lire les cartes...

Sybille fixa son attention sur la jeune fille. Le comportement physique, la manière de réagir avec elle, l'aidait en grande partie à ce travail de divination. Car une partie de l'art divinatoire reposait sur l'observation. Il fallait observer la personne et assembler les observations aux informations que révélaient les cartes.

- côté famille. L'hermite, arcane majeure. Vous avez du perdre ou perdrez des membres de votre famille, la solitude est inscrite sur cette carte. Vous faîtes, ou ferez des découvertes sur votre famille. Peut-être faîtes vous des recherches... mais dans tous les cas vous restez prudente. La dernière carte! Souvent celle qui intéresse le plus...

Sybille finissait toujours volontairement par cette carte, ayant constaté que cette carte était celle que l'on attendait le plus, histoire de préserver le suspense. Bien que pour Sybille, il n'y avait pas grande différence avec les autres cartes.

- relation personnelles et intimes. Six de coupe, arcane mineure. Une continuelle insatisfaction sentimentale... des difficultés à aimer ou à être aimée... Néanmoins, rassurez vous, tout le monde trouve chaussure à son pied.

Elle avait prononcé la dernière phrase précipitamment, riant légèrement. Sybille rangea les cartes, elle n'attendait pas de critiques sur sa prédiction, car elle n'avait pas pour intention de rallier la jeune serpentarde à sa cause. La seule chose qu'on pouvait lui reprocher, était le sens général des cartes. Elle aurait pu sortir ça à n'importe qui d'autre, il aurait cherché un rapport avec la vie qu'il menait.

Pour le coup, elle aurait pu le faire elle-même sa prédiction. Elle ne rentrait pas dans le détail, n'énonçait pratiquement que des généralités sur les Serpentards. La seule chose qui titillait un peu son esprit, c'était cette allusion à sa famille.

* Et puis quoi? La moitié des Serpentards sont des cas sociaux comme moi. Je suis loin d'être la seule à connaître la solitude et à avoir une famille décimée dans cette maison!*

Décidément, il lui en faudrait bien plus pour se laisser convaincre par ces pitreries, aussi, décida-t-elle de faire elle-même une prédiction à son Professeur. Elle comprenait le comportement de cette salle à force d'y être enfermée. Si bien qu'à force, elle ne se sentait presque plus oppressée et pouvait réfléchir normalement.

Elle ferma les yeux et se mit à cogiter assez rapidement. Il fallut qu'elle ronge son frein pour ne pas critiquer ouvertement ce que venait de lui dire Trélo. Aussi préféra-t-elle lui faire une prédiction de son cru, quelque chose de rationnel ou presque qui ferait sans doute plaisir à son professeur. C'était assez rare une Elinor qui faisait des concesions.

- Par les anneaux de Saturne et toutes les planètes réunies. Si je m'attendais à ça... Le ciel et surtout moi allons vous faire notre propre divination...

La jeune fille se leva et fit mine d'observer la position des planètes sur le mur. Elles bougeaient sans cesse. Eli traça des lignes imaginaires entre les astres et se retournait de temps à autres sur Trelawney qui devenait un peu son cobaye.

- Mars en carré, Jupiter croisé avec la Lune et Vénus dans Pluton, c'est du propre ça... dit-elle d'un air malicieux.

- Lors du bal de la Saint-Val, de mille aprêts serez parée. Le masque de l'amour vous rencontrera, vous enchantera, et vous servira. Pour cette soirée vous serez aimée et dorlotée. Tous les regards vous attirerez, tant remarquée sera votre beauté.

* Il faut que je me pose maintenant.*

- Cette prédiction vient d'une novice en la matière, elle vaut ce qu'elle vaut. Mais je suis sûre qu'elle se réalisera. C'est bien simple: si ce n'est pas le cas, je m'inscrirai à votre prochain cours et je vous promets d'être une élève modèle et attentive.

Sybille écouta la réaction de la jeune serpentarde.

" une prédiction? Pour moi? Et bien pourquoi pas!"

Elle regarda la jeune fille faire sa prédiction, elle voyait bien qu'Elinor avait déjà entendu parler de figures de constellations.

" quel dommage, qu'elle ne vienne pas en cours, elle progresserait vite, c'est certain..."

- quelle jolie manière de faire une prédiction, j'aime beaucoup! Merci beaucoup...

Sybille voyait un petit changement s'opérer du côté de la jeune fille, elle arrivait à garder son calme et en venait même à discuter avec un professeur qu'elle fuyait en temps normal.

- votre prédiction est peut-être novice, mais vous avez fait un grand effort et je vous en félicite!

Sybille attrapa une boîte de biscuits chinois, ces petits biscuits qui contenait des prédictions en tout genre. Le professeur en raffolait. Elle se servit, cassant ses biscuits étalant les prédictions, les lisant, les triant, les chiffonnant ou les pliant dans une poche de sa robe, tout en grignotant les biscuits. Elle se tourna vers la jeune Serpentarde et lui tendit la boîte:

- ça vous tente, un petit biscuit chinois? Il y a des petites prédictions à l'intérieur!

Elinor déclina poliment l'invitation du Professeur. Elle avait beaucoup de choses en tête à présent et ne craignait plus l'endroit ou la compagnie du Professeur. De fait, la porte de la salle réapparut dans son mur d'origine, et un grincement indiqua qu'elle venait de s'ouvrir.

Après s'être excusée auprès de Trélo, la jeune fille partit en courant presque jusqu'à sa salle commune pour sortir ses cours de potions. L'idée qu'elle venait d'avoir était brillante, enfin, d'après elle.



Une semaine plus tard, après de longues heures passées à la bibliothèque à minutieusement prender des notes pour le moment fatidique, Eli revint dans la salle desirerata un large sac en cuir à la main. Il contenait les diverses ingrédients et ustensiles miniaturisés par ses soins, et nécessaires à l'accomplissement de ses deux potions.

Pour la première, il n'y avait pas de difficulté majeure. Elle avait déjà réalisé cette potion pour Byron en TP avec Ecko et avait eu une très bonne note. Le seul point qui lui posait un problème était le cheveu de la personne dont elle voulait prendre l'apparence... Grâce à Louis, elle avait réussi à avoir une mèche de cheveux de bébé de Mordred. Si tout marchait comme prévu, elle prendrait sa forme adulte... Sinon, pour quelques heures, elle prendrait l'apparence d'un bébé de quelques jours. C'était risqué, mais avec de la chance, elle saurait à quoi ressemblait son frère aujourd'hui.

Elle finit sa potion dans un temps record. Pour celle de Trélo, elle avait eu plus de mal. Mais au bout du compte, il ne lui tardait qu'une chose: voir son oeuvre, à savoir, Trélo en vraie femme et non costumée...

Alors que la pièce était plongée dans un désordre caractérisé, la porte de la pièce s'ouvrit. La pièce se transforma alors. Elle avait l'habitude à présent. Elles étaient dans un immense salon d'essayage. Eli se dépêcha de cacher sa propre fiole dans ses robes.

- Bonsoir Professeur. Le bal est pour tout àl'heure. Comment vous sentez-vous?

Après la sortie d'Elinor, le professeur grignota un nouveau biscuit chinois délaissant la prédiction.

" pas besoin de la divination pour comprendre que je me suis fichue dans le pétrin!"

Sybille repoussa la boîte de biscuit et sortit à son tour regagnant sa tour sans rencontrer personne.




Après une longue semaine, nerveuse à ne plus savoir interpréter une carte natale, ce qui n'était déjà pas un exploit avant, devenait un désastre!, Sybille entra dans la salle, les cheveux plus en bataille qu'ils ne l'étaient déjà, des fanfreluches, colliers, bracelets et autres à ne plus savoir quoi faire ( grand signe de nervosité chez le professeur!). Comment se sentait-elle? Trelawney répondit d'une voix anormalement aigue:

- mal! Ça ne devait pas être une bonne idée! Mais maintenant que nous y sommes, je n'ai plus le choix, n'est-ce pas?

Sybille aperçut la fiole de potion trônant sur une table, elle la désigna et dit d'un air détaché.

- je vais l'emmener, je la prendrais tout à l'heure avant le bal.

Elle se dirigea vers la table et se saisit de la fiole d'une main fébrile, fit un sourire à la jeune fille et se dirigea vers la sortie.