Vendredi noir, vert et rose [PV Sacha]

Sujet: Vendredi noir, vert et rose [PV Sacha] Dim 28 Jan 2007 - 19:10

*C’était un vendredi, Purdey avait eu son dernier cours : celui de SACM, pas le meilleur, mais le prof y était plutôt séduisant. Le soir venu, Purdey rejoignit la grande salle pour y dîner. Elle s’assit à côté de Sacha. Elle commença à manger, mais son esprit n’était pas présent à la table de Serpentard. Trop de chose se bousculait dans sa tête. Déjà qu’elle avait une mémoire qui de plus en plus ressemblait à celle d’un poisson rouge, et qu’à certains moments, on pouvait la comparer à une blonde, de trop penser n’allait pas la réussir. Mais que je n’en vois pas un dire que Purdey est blonde ! Elle est rousse ! C’est clair ?!

Déjà, un problème majeur se posait à Purdey : Cette histoire de bal de la St Valentin.
Purdey ne trouvait plus Adrien. Elle avait même cherché dans sa malle, sous son lit, dans son armoire, au cas où, accidentellement elle lui aurait jeté un sort pour qu’il rétrécisse. Mais aucune trace de lui. Purdey en était donc arrivée à une conclusion.

Pense : T’es devenue célib’ cocote. Youpi !

Ce n’était pas pour la réjouir. Imaginez Purdey seule dans sa chambre alors qu’une superbe soirée a lieu dans l’enceinte de Poudlard ? Oui bah non, c’est pas imaginable. Il lui fallait trouver une ruse. Adrien, fallait faire une croix dessus. Mais si un jour il revient celui-là, faudra qu’on prévoie un brancard en destination de St Mangouste.
A moins de se reconvertir en bonne sœur, où dans ce cas, Purdey n’aurait plus de problèmes avec la gente masculine, mais la religion, très peu pour Melle LaRoche Elda.

La fourchette dans la bouche, elle chercha un moyen pour aller à la soirée de la St Valentin. Elle pensa à utiliser un des trois sorts impardonnables au début, mais les cellules d’Askaban n’avaient pas de miroir. Les sortilèges d’illusion prirent alors place dans la tête de Purdey. Contente de cette solution, elle sourit. Mais le truc, c’est qu’elle ne s’y connaissait pas en sortilège d’illusion.

Pense : Mince, Merwick en a parlé l’autre jour, mais j’étais trop occupé par ses yeux, que ses paroles.

Elle se rappela qu’à côté d’elle, il y avait Sacha. Il avait un an de plus qu’elle. Il devait certainement connaître cette catégorie de sortilèges. Elle posa son couvert sur la table, et tourna sa tête vers lui. *

" Dis, tu t’y connais en sortilèges d’illusion ?"

* "Mais qu’est ce qu’elle va vouloir faire avec des sortilèges comme ça ?" A coût sûr, Sacha avait pensé ça. Bof, pas grave, du moment qu’il ne demande pas dans quel but précis elle va s’en servir. Parce que, son plan n’était pas encore mit tout à fait au point, mais elle tenait quelque chose. Il fallait juste qu’un sortilège d’illusion dure plus de 48 heures. Sinon, elle serait forcée d’utiliser les potions. Or, elle se trouvait à court de racine d’ébène sauvage, un ingrédient qu’elle utilisait dans la plupart de ses potions. Et elle ne le trouvait que dans les montagnes russes, et elle n’avait pas prévu d’aller faire un petit séjour dans les montagnes, même si sa cousine serait heureuse de la voir.

Purdey fixa Sacha, il allait lui répondre ; et si ce n'était pas le cas, elle lui ferait manger ses brocolis par le nez.*

Sujet: Re: Vendredi noir, vert et rose [PV Sacha] Mar 30 Jan 2007 - 19:49

La journée m'a été difficile d'un point de vue émotionnel. Cela commence à devenir une habitude à laquelle j'ai du mal à me faire.
Merci à Alexandrei pour la réhabilitation du mot "sentir" dans le fin fond de mon esprit nébuleux.
Merci à Sandwi, à ses touchantes révélations, à ses 'diabolismes' et ses à affronts candides.
Merci à Elinor, à sa patience, à son recueillement sur mes plus vils secrets.
Mais je craque.

Ces trois là sont des fous et le sentiment ne mène guère ailleurs que vers la douleur. Je vis, j'apprends à mes dépens qu'il est très difficile de ne pas se jeter à corps perdu dans ce que l'on aime ou croit aimer sous prétexte de rendre son âme solvable auprès de Merlin, de se racheter auprès de soi-même. Ressentir, c'est être ouvert au pire.

"Bref, j'ai pas touché à une fille depuis un mois. C'est mon record et ça me coûte."

Pendant le cours de sortilèges, ma réflexion en était à ce point lorsque je me suis rendu compte que je trépignais d'impatience à recevoir sa réponse… Oui. J'ai trépigné. Tapé le bois de la table, doigts après doigts, en retournant mille et un "et si…" défaitistes dans mon esprit. Regretté puis espéré à nouveau. Je me suis traité de troll plus de dix fois. Je m'en suis voulu, pensant que ces choses-là n'étaient pas faites pour moi, que je devais retourner à mon état premier: un cruel cynique.

Ah, cette attente! "Réponds-moi ce soir au dîner"? Qu'elle idée stupide, ai-je eu là!

"Et pourquoi pas "réponds-moi tout de suite?" "Réponds-moi dès que tu as eu mon hibou?" "Réponds-moi maintenant?" "Oui? Non? Tu sais c'est bien ces jeux-là mais cette fois je ne joue pas."

Je suis de mauvaise humeur. C'est aussi que j'ai usé d'une bonne partie de ma journée à ne pas la croiser bien que je l'aurais voulu. Ne serait-ce que pour collecter un indice. Comportement contradictoire de celui qui ne sait pas où il va.

Le soulagement de la torture-attente prendra effet d'ici quelques minutes maintenant. Le repas. C'est donc là qu'elle me délivrerait sa réponse. Nous y sommes. Ne sommes-nous pas à table? Où est-elle?

Assis à côté de Purdey, je guette malgré tout la porte de la Grande salle. Ma voisine de table semble, elle aussi, plongée dans des réflexions qui l'éloignent de l'endroit où nous nous trouvons réellement. Dans nos têtes: batailles et remises en question. Parce que la mienne est déjà proprement bien emmêlée, j'évite de plonger dans l'esprit des autres pour y puiser avec facilité les réponses aux questions que je me pause. Cependant, avec Purdey, je n'ai pas cette peine à me donner puisqu'elle me demande soudain:

"Dis, tu t’y connais en sortilèges d’illusion ?"

Je sors de mes pensées temporairement. Le bruit de la Grande salle revient à mes oreilles, je pose ma fourcette et prends le temps de la regarder.
Affairée. Anxieuse.

Plus que ça même, pourquoi?

*Pour quoi ? Tout simplement parce que ça fait un moment que Purdey n'a pas fait de coup fourré, et qu'elle a envie de se remettre au boulot. Mais maintenant, hors de question d'agir comme dans le passé, à l'aveuglette. Tout sera planifié, et correctement ordonné. Elle avait déjà planté un gros coup par son manque de discipline, là si elle plante une autre trollerie, ça serait la fin des chaudrons. Imaginez Purdey à deux doigts de faire la plus grosse frayeur d'un Poufsouffle, et que par un grincement de plancher, tout tombe à l’eau.

Enfin bon, les sortilèges d'illusion, Purdey n'avait jamais su les maîtriser, ou alors c'était son regard sur le prof de sorts et enchantements qu'elle n'avait pas su contrôler. Et puis qu'elle idée d'être aussi beau aussi hein ? A cause de ça, elle avait loupé la moitié des chapitres étudiés en cours. Résultat, elle est incapable de lancer un sort d'illusion.*

"Le pour quoi, c'est simple : le sourire du prof est plus important que le cours on va dire. Surtout qu'on a que quelques heures par semaines pour le voir, alors t’imagine si je devais écouter et prendre des notes en même temps ? Ce n’est pas possible. Du coup bah je te demande de l'aide. Ça marche ? Parce que j'en aurait certainement besoin dans ma vie futur de ce sortilège."

*Une réponse des plus simple, et de plus typique des BECASSES ! Ouep Purdey en est une, elle ne le dit pas tout haut, mais elle l'admet intérieurement, c'est déjà ça.

Elle se mit à imaginer se qu'elle pourrait faire avec un sortilège d'illusion : Faire croire qu'elle avait les yeux jaune, qu'elle était plus grande, peut-être même qu'elle était dans une autre maison.
Rolala, elle espérait franchement que Sacha allait pouvoir l'aider, et puis il avait un peu beaucoup intérêt, parce que sans, elle serait perdue.

Pense : Et dire que l’année dernière je notais tout ce que disait le prof. En même temps Flitwick n’était pas une beauté fatale, donc ça se comprend. *

J'espère que la moue dubitative que j'affiche la renseigne suffisamment sur le taux de satisfaction que j'accorde à ce qu'elle me raconte. Je résume: n'importe quoi. Ma tête: Le Egon

Temporairement, je reprends le cours de mon repas comme si elle n'avait pas parlé puis après deux bouchées je pose définitivement la fourchette. Prends le temps de mâcher en faisant mine de réfléchir mais je ne réfléchis à rien. Pas la peine:

"Elle me prend pour un troll de première catégorie."

Après avoir avalé ma dernière bouchée, je prends aussi le temps de boire une gorgée d'eau.

Je ne réponds toujours pas.

Finalement. Au bout d'un moment, je me tourne vers Purdey, me racle gorge. Visage impassible. Neutralité totale:

Tu me prends pour qui?

Un silence.
Ma question est simple, je crois. Je la mets sur la piste tout de même et ajoute:

Sois tu me dis exactement pourquoi tu me demandes un cours particulier, soit je viens prendre la réponse dans ta tête… et il se peut que par-là même je me serve dans d'autres pensées.

Bien que parfaitement d'accord avec Purdey sur le sex-appeal de notre professeur – je fais partie des BECASSE moi aussi – son argument est le plus malhonnête qu'un Serpentard ne m'ait jamais servi sur un plateau de mensonges. Tranquillement, en lui souriant à présent, je pose mon menton sur la paume de ma main et prends appuie sur mon coude. Tourné vers elle complètement.

Les sortilèges d'illusions ne sont pas au programme. Le professeur l'a vaguement énoncé mais ces sortilèges ne sont pas à la portée d'une élève de 6ème année. Qu'as-tu à dire pour ta défense, Elda?

Ce petit manège me fait oublier un instant le tracas de voir à tout moment Charlotte apparaître. J'en oublie que j'attends d'elle un sourire... et qu'elle tarde à faire son entrée.

La vérité serait un bon début, finis-je en murmurant pour mettre à l'épreuve les oreilles indiscrètes qui nous écoutent, je veux bien mettre la main à la patte si j'en tire quelque chose et si je comprends le moteur de ta nouvelle lubie.

*Purdey était en train de boire. Sacha n'avait rien dit pendant un moment. Soit c'est qu’il ne comprenait pas le langage Purdeyrien, soit il la faisait attendre pour son propre plaisir.

Tu me prends pour qui?

Purdey avala trop vite sa gorgée de jus de citrouille. Elle devint toute rouge. Il aurait pas du la surprendre, ou du moins balancer sa phrase plus en douceur, un peu plus elle aurait été bonne pour un séjour à l'infirmerie. Quoi que c'est pas si mauvais, vu qu'il y avait Baten là bas ... I love you

Bref revenons à nos scouts à pétards
Après avoir repris ses couleurs d'origine, Purdey posa son verre et regarda Sacha, elle disait rien, elle avait juste les yeux froncés.

Pense : Ah bah il veut fouiller ma tête maintenant ! T'as pas intérêt mon gars ! Sinon je te balance une gifle comme tu n’as jamais vu !

Elle soupira. De toute façon elle n'avait pas le choix, elle devait lui dire. Ou alors elle devait mentir. Oui mais Purdey et le mensonge, ce n’est pas trop ça.
Elle ouvrit la bouche, mais non, rien, ne sorti. Elle ferma les yeux deux secondes, les rouvrit, et donna sa raison.*

"Question de vengeance. ça te convient comme raison ?"

*Bah oui, la vengeance, je crois que c'est la seule chose que Purdey pouvait dire, sans donner le nom des futurs victimes, qui étaient d'environ les trois quarts du château.

Pense : Vraiment ? On a jamais étudié les sorts d'illusions ? Mince, je me suis faite avoir sur ce coup. Comme une débutante. Ce n’est pas bon du tout ça.

La salle commençait à se remplir. Elle aperçut un élève avec son balai de Quidditch. Elle avait un entraînement demain. Elle pensa à Julian, se demandant se qu'il allait faire, surtout que Adrien avait quitté l'équipe. Il allait certainement être furax ...
Elle stoppa ses pensées, un truc clignotait sur elle, c'était le pendentif que Julian lui avait offert au noël du BDE.

Pense : Nom d'un troll ! J'avais oublié que ce truc clignote quand je pense à lui !!!!

Un peu gênée, elle regarda si quelqu'un l'avait repéré, non apparemment rien, sauf peut-être sacha. Elle le mit sous son tee-shirt, et fit mine de rien.

Pense : T'as rien vu Sacha ! Non tu diras rien ! *

"Alors, t'acceptes ou pas de m'aider ?"

Je garde la même position et suit les mouvements de Purdey qui cherche la façon de pourvoir me répondre. Peut-être hésite-t-elle encore à accoucher de la vérité. La vérité est un gros bébé qui fait parfois mal aux entrailles mais si elle pouvait vivre ça maintenant, je pourrais terminer mon repas.

Mademoiselle ouvre finalement la bouche et me parle de vengeance en me donnant très peu d'information. Bien. Elle a gagné. Mon impatience prend la suite et je la fixe longuement.

Ses pensées ne vont pas du tout à ce que je lui demande de préciser mais aux joueurs de Quidditch de son équipe. Elle énonce Julian, notre Préfet. Une petite lueur clignotante attire mon attention. Il s'agit d'un pendentif qu'elle prend soin de ranger.

"T'as rien vu Sacha ! Non tu diras rien ! "

D'accord, je n'ai rien vu, lui fais-je pour jouer avec elle.

Par la pensée // Ca pourrait m'aller. La vengeance est excitante. Mais si tu veux que j'adapte...

Quelque chose, ou plutôt quelqu'un m'arrête.

Charlotte vient d'entrer dans la Grande salle. Je me redresse sur mon banc et lâche Purdey des yeux pour suivre ma camarade. Dans la foule des têtes penchées au dessus de leurs assiettes, elle me trouve. Mon coeur bat légèrement plus vite tandis qu'elle avance par les rangées.

Puis, un sourire.

Mon coeur fait un tapage qui résonne jusqu'à mes orteils mais je lui sourit en retour. Elle vient s'asseoir à côté de moi mais nous ne nous parlons pas. Sous la table, toutefois, le passe ma main sur la sienne pour la remercier puis revient sur l'affaire LaRoche Elda. Quiétude.

Très bien Purdey. Quand le repas est terminé, tu restes ici et nous allons voir ce que je peux faire. Prépare-toi quand même à m'explqiuer le fond du sujet, j'adapte toutes mes solutions au cas dont on me parle. Parle-moi de toi, je te donnerai les moyens et nous verrons les négociations lorsque nous serons moins entourés.

L'enthousiasme contenu que vient de diffuser en moi la réponse de Charlotte, me donnerait presque envie de faire du social et c'est exactement ce que je m'apprête à faire avec Purdey.