Bureau du Professeur McGonagall - Elinor Redgrave

Lors du dernier cours que le professeur McGonagall avait donné, il s'était trouvé une élève parmi toute l'assistance qui désirait s'entretenir avec elle en fin d'heure.
Malheureusement le professeur de Métamorphose n'avait pas eu assez du temps d'un intercours pour satisfaire pleinement à la requête de cette élève.

Le professeur proposa donc de remettre au lendemain leur entretien, afin de disposer de suffisamment de temps. Elles convinrent d'une heure leur allant à toutes les deux, en l'occurrence ce serait à 16h. La directrice de Gryffondor insista d'ailleurs beaucoup sur la ponctualité de la jeune élève.

En cet instant, le lendemain du cours, le professeur patientait tranquillement, bien assise derrière son bureau. Elle jeta un coup d'œil à la montre qui était disposée sur son bureau.

15h55, Miss Redgrave n'allait plus tarder à arriver et donc le professeur mis un peu plus d'ordre sur son bureau déjà rangé irréprochablement. Elle avait horreur du désordre mais encore plus des retards, mieux valait pour cette élève qu'elle soit à l'heure… [Tu t'es pris pour Roguy là, Mickey Oo']

Cinq minutes. Elle attendait devant le bureau depuis cinq minutes. Cinq minutes à tergiverser, ne pas savoir quoi faire, se demander si son idée était bonne ou pas. Elinor était profondément agitée par ce qu'elle allait demander à la Directrice des chatons. Elle avait envie de fuir au plus loin que ses jambes pourraient la porter, mais il ne fallait pas qu'elle se dégonfle, pas maintenant, pas devant ce professeur, aussi sévère soit-il. Elle fnit par prendre une longue inspiration et frappa à la porte. Seize heures pile. Ne jamais être en retard à un rendez-vous important, c'était un leitmotiv pour elle, un de ceux que lui avait transmis Maggie.

Elle tourna lentement la poignée et entra. Elle se doutait bien que le Professeur devait déjà l'attendre. Il y avait tant de choses desquelles elle avait peur, sur la réaction du Profeseur, ce qu'elle dirait, les questions qu'elle lui poserait à propos de la lettre. Serait-elle obligée de la lui montrer? De lui en livrer le contenu? Pour une fois dans sa vie, Elinor allait demander un service à quelqu'un, et elle partait dans l'inconnu. La seule chose dont elle ne doutait pas, c'était de l'impartialité du Professeur. Contrairement à Rogue avec les Gryffondor, elle savait que McGonagall ne la jugerait pas par rapport à la maison à laquelle elle était affiliée.

Elle était là, assise derrière son bureau, raide comme une antique statue grecque. Un frisson parcourut l'échine de la jeune fille. Elle referma la porte et s'avança vers son bureau.

- Bonjour Professeur.

Il était 16h pile quand la porte du bureau s'ouvrit sur Miss Redgrave. Le professeur de Métamorphose fut satisfait de ne pas avoir à attendre et surtout à ne pas devoir faire preuve de remontrances. Elle resta assise dans son fauteuil et ne bougea pas, attendant que l'élève se rapproche un peu. Cette dernière arriva tout près du bureau et salua le professeur.

- Bonjour Miss Redgrave. Vous pouvez vous asseoir.

Elle attendit que place soit prise avant de reprendre la parole afin d'aborder rapidement le sujet. Elle n'avait pas toute la fin d'après midi à consacrer à cela, la paperasse poudlarienne ne manquait pas.

- Bien, nous pouvons reprendre notre conversation où nous l'avions laissé hier... Alors que vous désiriez vous entretenir avec moi. [je sais pô et Mickey il se risque pas]

Comprenant que la vieille, non le Professeur n'avait pas toute sa journée, Eli prit rapidement place face à son interlocutrice et se décida vite à parler, avant que ce qu'elle avait comme courage ne fonde devant ce professeur comme neige au soleil.

- C'est exact Professeur. Je oulais vous demander quelque chose. Ne vous méprenez pas, il ne s'agit pas d'une faveur ou quelque chose comme ça. Avant de venir vous voir, j'ai cherché quelques textes qui pouvaient m'aider à la bibliothèque, mais je n'en ai trouvé aucun. Vous êtes mon dernier recours.

Elle sortit la lettre de sa poche intérieure et la posa ostensiblement sur le bureau de sorte à ce que Mcgonagall comprenne que c'était l'objet qui lui causait du souci. Jugeant qu'il n'était pas nécessaire de dévoiler plus que ce qu'elle comptait faire de cette lettre, elle décida d'être directe.

- Cet objet me cause du souci et j'aimerais savoir comment je peux faire pour le métamorphoser en un pendentif que je pourrais toujours garder sur moi. Je sais que je ne suis pas une lumière en métamorphose, mais si vous pouviez m'apprendre à réussir cette métamorphose, je vous en serais reconnaissante.

Ce qui lui faisait peur, c'était que le professeur s'emmêle de vouloir à tout prix savoir ce que cachait cette lettre.

McGonagall contempla longuement la lettre. Elle la prit entre ses mains et l’examina de tout côtés. Recto et verso. Haut et bas. Elle n’alla pas jusqu’à la lire pour une simple question de civilité mais se posait malgré tout bien des questions.
Elle ne décela pas la moindre trace d’une quelque conque anormalité auprès de la lettre, après son -en quelque sorte- inspection ce qui l’amena à conclure que ce qui était étrange dans l’histoire, n’était guerre la lettre mais la demande de la jeune Elinor.

Qu’est-ce qui pouvait mener une élève à vouloir métamorphoser un banal courrier en pendentif ? Est-ce McGonagall était passer à côté de quelque chose ans son « inspection » ? Et puis d’ailleurs de qui était ce courrier ?

Le Professeur McGonagall reposa sur son bureau le courrier et, relevant la tête vers Elinor, demanda simplement:

- Pourquoi ?

Je pense que cette métamorphose ne poserait aucune difficulté, rajouta-t-elle dans une explication sûrement nécessaire. Mais il me faut la certitude que je ne prends aucun risque. Ni pour vous. Ni pour moi. Ni pour quiconque dans cette école.

Je vous demanderais donc, Elinor, de répondre seulement à deux questions. La première: Pourquoi vouloir faire de cette lettre un pendentif ? La seconde: Avant que je n’exécute ce que vous souhaitez, y a-t-il quelque chose que je dois savoir sur cette lettre ? A-t-elle quelque chose de particulier ? Un détail ? N’importe quoi ?

Prenez en compte pour la seconde question, que ce détail, s il existe peut jouer sur la réussite de la métamorphose, sur la réussite de ce que vous désirez exactement.

"Pourquoi vouloir faire de cette lettre un pendentif ? Avant que je n’exécute ce que vous souhaitez, y a-t-il quelque chose que je dois savoir sur cette lettre ? A-t-elle quelque chose de particulier ? Un détail ? N’importe quoi ?"

Pourquoi avait-elle besoin de tant d'indications? Elinor savait parfaitement qu'elle n'était pas une lumière en métamorphose, mais quand même. Si elle se rabaissait à lui demander cette aide, ce n'était pas pour lui confier ce qui l'embêtait à propos de cet objet... Elle réfléchit donc pour lui donner une réponse convaincante, sans avoir à trop s'étendre sur le sujet.

- Cette lettre a été écrite par une personne qui m'était très chère. Elle contient une information sur ma personne que je souhaite pas voir divulguée. Un garçon de ma maison m'a déjà volé ce secret, et je n'ai pas envie que ça se reproduise. Voilà tout. Il n'y a donc aucun danger pour vous ou pour quiconque. C'est d'ordre privé. Vous vous doutez bien, que si ce n'était pas important pour moi, je ne serais pas venue vous voir. J'ai confiance en votre impartialité.

C'était tout à fait vrai, mais ça risquait de passer pour une couche de pommade vis-à-vis de la Directrice d'une maison concurrente à la sienne.

- Aidez-moi s'il vous plaît.

Même si ses mots lui écorchaient quelque part la bouche, puisqu'elle n'aimait pas avoir besoin d'aide ou dépendre d'une personne, elle ne pouvait rien y faire. Elle se retrouvait suspendue à la décision du professeur.

Le Professeur McGonagall resta perplexe quelques instants. N’aurait-il pas été plus simple de brûler la lettre afin de la faire disparaître ? Enfin… Il était dans un même temps tout à fait compréhensible, dans la mesure ou cette lettre provenait d’une personne qui était chère à l’élève, que celle-ci ne veuille pas détruire un souvenir. Et d’une certaine façon, c’était la meilleur moyen de conserver un objet précieux que te le mettre en évidence.

- C’est tout ce que je souhaitais savoir Mademoiselle Redgrave. Merci. Pour ce qui est de la lettre, c’est particulièrement simple. Il s’agira de « gramma ». Pour ce qui est du pendentif, cela risque d’être un peu plus complexe. Hummm… On pourrait… Oui… On essaiera avec « Kalos Khrôma Kephalê »

McGonagall sortit sa baguette soigneusement rangée dans le premier tiroir de son bureau.

- Suivez attentivement Mademoiselle Redgrave.

Elle effectua le mouvement de baguette qu’elle avait enseigné une année plutôt à ses élèves mais dont elle se rappelais nullement et dont la leçon ou était décrit avec précision le geste en question, après maintes recherches, semblait avoir disparu du forum. Et récita dans un même temps:

- Gramma Transfigurat Kalos Khrôma Kephalê

Le bout de la baguette ponté en direction de la lettre, cette dernière se replia immédiatement sur elle-même. D’abord en deux. Puis en quatre. Puis en six et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle teigne une taille suffisamment réduite quittant aussi sa couleur blanc cassé pour s’assombrir.

Quelques instants plus tard, un pendentif avait prit la place de la lettre. Le Professeur McGonagall appliqua alors le sort à l’exacte inverse. Sa baguette au lieu de s’abaisser dans une spirale, s’éleva et les mots qui cette fois ce détachèrent de sa bouche, sonnait ainsi:

- Gramma Untransfigurat Kalos Khrôma Kephalê

Le pendentif alors disparu nettement plus rapidement pour retrouver sa forme normale. McGonagall releva alors pour la première fois la tête et annonça:

- Et bien. Il semble que cette formule fonctionne. Mais je préfère cependant vous laisser effectuer votre propre métamorphose.
Cet objet étant personnel, il n’adoptera sûrement pas la même apparence selon si c’est moi ou vous qui pratiquez la métamorphose. Je pense qu’il vaut qu’il vaut mieux que votre pendentif soit votre image, qu’il traduise vos sentiments.

La formule n’étant pas des plus précise, il vous faudra une concentration toute particulière lors de la métamorphose. Il vous faudra visualiser avec exactitude le pendentif.
Pour le reste, il suffira de reproduire mon exemple.

Voilà. Je vous laisse également le choix entre l’isolation pour effectuer cette métamorphose ou de la faire, ici et maintenant, sous ma surveillance.
Tout en sachant que si vous n’y parvenait pas, ce qui étonnerait malgré toutes vos incertitudes quant à vos compétences en métamorphose, je pourrais de nouveau transformer l’objet.