Bureau du professeur Rogue,Convocation de l'impudent Orphens

L'hibou venait de prendre son envol dans l'encre d'un ciel sombre. La créature au plumage obscur se fondait dans le ciel, on ne discernait qu'une silhouette qui se dessina un temps sur la pleine lune avant de disparaître dans une vrille.
[hurlement au loin]
Elle avait une mission précise, apporter ce message à Terence Orphens. Une fois qu'il l'aura lu, alors le volatile devra revenir au plus vite. Et dés son retour, il ne restera plus que quinze minutes à Terence Orphens pour rappliquer. Déjà qu'il était en trés mauvaise posture, il vallait ne pas savoir comment ça pourrait être pire.

La chouette apparaît.

Un oeil sévère se pose sur l'horloge qui ornait son bureau. L'heure mémorisée, il croise les bras sur sa poitrine, debout derrière son bureau en fixant froidement la porte.

Terence avait vu s'approcher de lui un oiseau plutôt moche, noir et ébourrifé, qui semblait être très mal nourri. Après observation de la bête, il en déduisit que ce n'était qu'un hibou anorexique. Le volatile lui jeta un parchemin avec une invitation convocation dans le bureau du professeur Rogue.

"Oh, la, la qu'est-ce que j'ai encore fait moi?" se demanda-t-il en se levant de table.

Il était installé dans sa salle commune, occupé à répondre à un QCM du dit professeur. Le parchemin stipulait qu'il avait quinze minutes pour rappliquer. Il lui faudrait environ cinq minutes pour rejoindre les cachots mais il prit son temps.

Il déambula dans les couloirs jusqu'au bureau du professeur mais n'entra pas tout de suite. Il regarda la lune scintiller par une sorte de meutrière qui donnait au niveau du sol, vers l'extérieur, vers le parc. Sous sa forme féminine, adossé à un mur, il attendit qu'il ne lui reste que deux minutes avant de frapper à la porte.

Puis il se redressa et frappa, en attendant qu'on le somme d'entrer.

Le professeur d'un mouvement vif et violent fit ouvrir la porte de la pointe de sa baguette. Il avait sentit l'élève se rouler les pousses devant la porte et avait espérer qu'il n'ose se montrrer qu'en retard, mais non il était juste à l'heure.

-Entrez !

Avait-il sifflé sur un ton effroyable.

En appercevant l'élève, qui, par je ne sais quel procédé avait out bonnement réussi à se métamorphoser en fille, et voilà qu'il se pavanait dans Poudlard dans cette acoutrement ridicule.

pense: Il n'a pas fini de s'attirer des ennuis, celui-là!

Alors que l'élève était apparu sur le parvis de la porte, le regard du professeur s'accrocha froidemet à chacun de ses mouvements.
Il prit soin de ne pas proposer un siège à cet élève méprisant.


E DIT DE LA HONTE !! Mais c'est du flood de professeur ! hé ho ! Tu es DJ là !
Tu viendras à ton tour dans mon bureau quand tu auras fini ! puni-le bien le Orphens, il ne mérite que ça ^^!

Terry entre et se poste face au bureau du professeur. Il se tient droit et ne fait que le nombre de pas nécessaire pour ne se retrouver ni trop prêt ni trop loin de Rogue. Pour éviter de lui donner matière à critiquer en plus de la raison de la convocation qu'il ignore toujours, il ne regarde pas ailleurs que droit devant, vers le professeur assis vêtu de son air taciturne et de sa robe noire:


Bonjour professeur, dit-il d'une voix audible et polie.

Les mains croisées dans le dos, le visage dégagé des mèches de cheveux constamment dans les yeux en d'autres instants le serdaigle attend avec une étrange gourmandise de connaître la raison de sa convocation. Il n'était pas maso mais quoiqu'il en soit, il savait que ça ne tiendrait pas la route car il n'avait rien à se reprocher.

Il n’avait que faire de sa politesse, il avait dépassé les bornes depuis longtemps et serait puni en conséquence.

Monsieur Orphens, à moins qu’il ne soit plus convenable de dire mademoiselle Orphens...
Vous vous souviendrez de ceci :

D’un discret mouvement de la baguette, il fit apparaître dans l’espace au-dessus du bureau une suite d’image animée qui avait joyeusement ornées les couloirs Poudlardiens.
Bien entendu le jeune homme, ou la jeune fille avait pris grand soin de signer son œuvre pour en récolter toutes les gratifications. Il fut donc aisé au professeur de le (la) retrouvé(e).

http://www.i-am-bored.com/bored_link.cfm?link_id=12364

Avez-vous quelques choses a déclarer ?

Proféra-t-il sur un ton menaçant.
Les provocations de ces élèves ne resteraient pas sans sanction à la hauteur de l’infamie. Une telle animation, qui est donnée en spectacle dans les différents coins des couloirs et autre lieux côtoyés par nombres d’élèves, dans le seul but de lancer une sordide provocation à un professeur, de lui porter litige, sans conscience, sans respect. Soit, que le vent récolte la tempête !

D'après ce que Terence constatait, le professeur de Défense n'était pas fana d'art. Dommage pour lui car ce clip animé le rendait plus populaire que ses cours à en croire le nombre de personnes qui lui avaient envoyé un hibou avec écrit:

MDR

Terence gardait le regard droit. Si cela était possible, intérieurement, il roulait des yeux. Le prof était d'une susceptibilité rare mais pire que tout, il disait n'importe quoi car il n'avait pas paradé avec ça toute la journée, il avait d'autres choses à faire. Sa présence dans le bureau lui parut soudain inutile.

"Si ce n'est que ça, alors OK pas de problème... dix heures de retenue ou dix pages à écrire ou dix jours de devoirs supplémentaires, ou même dix jours de renvoi... et après ça fera quoi? Y'a des jours..."


Il se contentait de baisser les yeux exaspérés et attendait la sentence si cela pouvait soulager l'ancien prof de Potions. Ce qui avait été fait, était fait, il ne servait à rien de s'excuser cent ans, de plus Terry doutait que cela amoindrisse la peine. Il laissa échapper de cordiales excuses et attendit la suite:


Et bien, hum... excusez-moi professeur.

"Je ne vois rien d'autres à dire"

-C’est un début.

Le professeur Rogue se leva, avec son air sinistre. Il se dirigea vers son étagère en faisant des gestes très précis, évidemment il avait déjà une idée derrière la tête, un objectif, ce qui le porta aisément le long de son action.
Il tira un livre poussiéreux, et prit une fiole plus loin.
Il déposa ces présents devant l’élève avant de retourner s’assoir derrière le bureau et d’entamer le discours :

-Votre sanction.

Fit-il en montrant les présents.

-Buvez cette potion, son contenu vous permettra de ne pas être envoûté à jamais, mais jusqu’à ce que je décide mettre fin à votre calvaire, et je serai seul à en avoir le pouvoir, par un procédé que je garderais secret.
Ensuite vous lirez une page de ce livre.

On pouvait lire sur la couverture en cuir usé du livre : « Sonnets d’un sorcier »
Nul, dans le monde sorcier n’ignorait les effets de ce livre sur le langage des individus osant le lire. Celui qui le lisait était condamné à parler en vers pour le restant de ces jours.

Alors, la sanction était jugée par le professeur à la hauteur de l’infamie, et aucune contestation ne sera tolérée sous menace de prolonger sa peine.


HJ : Ce qui signifie que tous les sujets situés (dans le temps) après cette réunion devront seulement comporter des paroles parlées en vers. Bonne chance, héhéhé !

"Ca, c'est un coup bas... J'espère que je ne penserais pas en vers... je sens que je vais beaucoup moins parler ces prochains jours."

Terry hallucinait. Il venait de perdre toute sa contenance. Il pencha la tête en avant pour commencer à protester mais dans la crainte que le châtiment soir plus dur, il se retint en serrant des dents.

"Je déteste la versification!! J'aime écrire, oui, mais pas parler comme Shakespeare. Tout le monde va se foutre de moi... mince et pire encore les gens vont faire le rapprochement entre Terry et Terence si tous les deux se mettent à jouer les troubadours..."

Terence oserait-il une négociation? Le soir, de la même façon qu'il se transformerait en Terry, il ne parlerait pas en vers. C'était sa requête car autrement tous ses efforts seraient réduits à néant. Le professeur Dumbledore avait promis d'aider le serdaigle à garder son secret. Il devait en être de même pour les professeurs.


Professeur... je ne vais pas protester...

"Bien que ça me démange"

Mais il faut que l'une ou l'autre de mes apparences ne soit pas pliée à cette...

"action sadique"

Punition... les autres vont découvrir la vérité sur moi si Terry et Terence subissent le même sortilège et je sais qu'à part les professeurs personne n'est censé être au courant...

Le serdaigle tenait la potion que lui tendait Rogue mais ne lut rien tant qu'il n'épargnait pas Terry ou Terence.

"Vu le taux de sadisme dans la pièce, il va choisir Terence..."

-Bonne remarque.

Le professeur pointa sa baguette sur la potion pour la tiédir en prononçant une incantation informulée dont les sons perçus aux oreilles des présents étaient en consonance de tss, stt tt, sst tss...

Cette manœuvre permettrait de cibler le sort sur Terence seulement.
La potion changea de couleur, ses effluves tournèrent à une odeur de vieillis, de croupis dans l’eau nauséabonde. Et oui, il est douloureux de répondre à une telle requête sans y laisser quelques plumes.
De la fiole sortait désormais un fumet verdâtre, la texture du liquide avait prit une drôle de couleur peut ragoutante, avec des caillots et autres grumeaux étranges qui se glissaient comme elle pouvait dans cette mixture.

-Voilà, comme selon vos souhaits, seul Terence sera la cible de cette sanction. Que Terry prenne garde.

Terry ne pensa, ne dit rien, ne hocha pas la tête, n'aquiesça pas, ne sourit pas, ne leva pas de regard quelqu'il soit sur le professeur, n'arqua aucun sourcil, ne sentit rien de spécial, ne décia pas de faire ceci plutôt que cela, ne vit rien, n'entrevit pas non plus grand chose, ne fut ni soulagé, ni pressé de quoique ce soit, ne comprit pas plus qu'il ne comprit rien, ne voulut rien outre mesure, ne se força pas, ne s'interrogea pas, ne questionna pas, ne se rien-à-troisième-personne-du-singulier-du-passé mit à faire d'autre que ce que le professeur Rogue avait demandé en premier:

Il but la potion, lut à haute voix une page du livre, referma le livre, le rendit au professeur avec le gobelet de potion vide:


Voilà qui est fait professeur, dès demain, je serai donc poète dans l'attente de ne plus l'être. Puis-je sortir d'ici s'il vous plaît?

Comme tout signe d'acquiescement, le professeur Rogue hocha la tête. Il raccompagna l'élève en lui portant un regard froid, et lui souhaita sadiquement une bonne nuit:

-Je ne manquerais pas de vous interroger au prochain cours pour que vous puissiez exercer vos nouveaux talents aux oreilles et à la vu de tous, et je ne vais jamais autant délecter mes salutations envers un élève, lors de notre prochaine rencontre diurne.
Sur ce, bonne soirée.

Il lui montra la porte juste d'un regard.