Un objet bien mystérieux [TM]

- C'est exact. Je vois que ton cousin ne m'a pas raconté d'histoires. Héliopolis était surtout connue pour le culte de Ré. cependant, lorsque Ramsès ariva au pouvoir, il a quelque peu chamboulé les traditions religieuses.

Il était temps de raconter tout ce qu'elle savait à propos du grand pharaon. L'histoire de ramsès deux et de la statuette se recoupaint largement. Elle se lança.

- Les deux problèmes que racontra Ramsès lorsqu'il monta sur le trône était qu'il avait les cheveux roux, ça a été brillamment démontré par Christiane Desroches Noblecourt, mais je doute que tu la connaisses. Le second était que son père s'était identifié au Dieu Seth.
Les gens possedant des cheveux roux étaient associés au mal car dans la mythologie égyptienne, ils sont apparentés au Dieu Seth, dieu du chaos et du désordre sur terre. Ce dieu était détesté par les égyptiens également car il avait tué Osiris... Tu connais cette histoire.
Les sujets de Ramsès avait craint Sethi 1er, père de Ramsès car il s'était auto-proclamé descendant de Seth.
Lorsque ramsès arriva au pouvoir, il employa tous ses talents politiques pour réhabiliter Seth, et par la même les rouquins comme lui. Il y gagna un grand prestige aux yeux du peuple qui se laissa embobiner.
Quoi qu'il en soit, le clergé était fort mécontent, notamment les prêtres d'héliopolis. Le règne de Ramsès fut marqué par les constructions du Ramesseum et autres temples en l'honneur d'Osiris et Amon.
Les prêtres de Ré se sentirent lésés et fomentèrent un complot. Il en résulta qu'ils organisèrent un pillage des temples d'Osiris et de Seth. Celui d'Abydos a été dévasté.
Bref, c'est à cette période que ma statuette a apparemment disparu du Temple.

Dans le livre qu'elle venait de parcourir, elle lui montra tout un article relatif aux fameuses mises à sac.

- Maintenant, je sais que la statuette a probablement été transportée vers Héliopolis. Par contre, je ne sais toujours pas ce qu'elle cache comme magie.

Fort du partage de ses connaissance, Terry hochait la tête. Il ne savait pas qui était Noblecourt mais pour le reste il situait vaguement. Jusqu'au pillage, Terence fit semblant d'écouter mais garda des yeux allumés sur Elinor pour qu'elle ne le ressente pas. Puis vint le passage sur la disparition de la statuette qui ralluma son intérêt, il cligna des yeux et lui demanda suite à sa question:


Est-ce que tu sais si d'autres personnes que toi ont possédé cette statuette et s'ils ont avancé sur de recherches avant que tu ne l'achètes. Terence m'a parlé de Syracuse mais tu n'as pas d'information plus récente? Que s'est-il pass pendant tous ces siècles? La statuette a dû être recherchée, trouvée, utilisée peut-être ou exposée, cachée... elle a vécu des choses jusqu'à ajourd'hui sinon elle aurait été détruite. Tu n'as aucun indice à ce sujet?

Le serdaigle tout en attendant une réponse à sa question, ouvrit le livre qu'il avait rapporté pour y chercher une information qui titillait sa mémoire mais il n'en était pas encore certain. Les sourcils froncés, ses doigts parcourant l'ouvrage et posant son doigts sur quelques chapitre pour bloquer les pages, peu à peu un sourire s'illuminé mais il releva seulement la tête et regarda Elinor.

"Les yeux d'Elinor sont presque comme obnubilés par la statuette, elle n'a pas une seule pensée pour l'étrangeté de la situation..." pensait-il "c'est très bien pour moi mais très inquiétant pour elle. J'espère qu'elle n'est pas possédée!"

Désormais à ses yeux, tout était possible et il ne doutait pas que quelque chose valait cette obstination.

Elinor ne savait pas trop sur quel pied danser avec terry. Elle venait de trouver quelque chose qui l'avait chamboulée pendant l'absence de Terence, et l'apparition de Terry. Etant digne représentente de sa maison, elle était d'habitude très secrète et n'aimait pas se livrer de la sorte à un inconnu. Elle était partagée, et laissa son regard plongé dans la statuette, qui devenait pour elle un espoir.

* Que puis-je lui dire pour qu'elle comprenne bien ce que signifie la découverte, et sans trop lui révéler de choses sur moi? Est-elle digne de confiance? Si tu n'essaies pas, tu ne le sauras jamais... Oui, et de toute façon, elle et son cousin sont déjà bien impliqués dans mon histoire. Elle va te prendre pour une cinglée.*

- Ecoute, j'ai trouvé quelque chose d'intéressant dans ce petit livre, dit-elle en désignant un tout petit grimoire habillé d'une belle reliure en cuir rouge. Je vais tout t'expliquer, et surtout, te dire pourquoi il est plus qu'important pour moi d' "ouvrir les yeux d'Osiris".

Elle prit le grimoire, l'ouvrit et se mit à lire:

- " Cette statuette, aujourd'hui disparue, recèle un immense pouvoir. Elle permet à un coeur pur de rencontrer un être cher qui lui a été enlevé, et dont l'âme a été jugé pure. Ce coeur pur quittera le royaume de Ré pour rejoindre la frontière du monde d'Osiris. Mais avant de pouvoir rejoindre la en question, trois épreuves lui seront imposées pour déterminer si son coeur est vraiment pur. Tout d'abord, il devra trouver le moyen d'ouvrir les yeux d'Osiris. Ensuite, il subira la pesée de son âme pour la comparer à la plume de Maât, enfin, il devra choisir avec dicernement la personne qu'il souhaite rencontrer. Si le coeur pur échoue dans sa quête, il disparaître avec Osiris.

Les yeux d'Elinor étaient prêts à déborder des larmes qu'elle avait le plus grand mal à contenir. Elle se tourna et les essuya d'une revers de manche, n'offrant à Terry que la vue de ses yeux passablements rougis. Elle avait honte de pleurer devant une étrangère.

- J'ai perdu ma mère à cinq ans, et celle qui l'avait remplacée dans mon coeur à quinze. Cette statuette m'offre la possibilité de dire enfin au-revoir à l'une d'elles car je n'ai pas eu cette chance. Je suis consciente des dangers que j'encours, au pire, je les rejoindrais dans l'autre monde, je ne pense pas que grand monde ne s'aperçoive de mon absence.

A cet instant, la jeune fille était partagée dans ses envies et emmêlée dans ses idées. Plusieurs fois elle avait pensé à quitter ce monde. Elle le trouvait abject, corrompu et tant éloigné d'elle. Elle écrivait à une morte dans ce qu'elle appelait Ses écrits perdus. Sa solitude et son impossibilité à trouver une fille "comme elle" la noyaient encore plus. Elle se sentait lasse et seule. Finalement, elle ne se rendait pas tout à fait compte qu'elle n'avait pas décidé si elle voulait simplement revoir sa mère ou Margareth, ou les rejoindre purement et simplement. A cet instant, elle ne pensait même plus à son père qui était malade.

Elinor était repartie dans son trip et n'avait pas répondu à une seule question de Terry. Elle lui lut cependant un autre extrait de livre qui concernait la pesée de l'âme.

"Cette statuette, aujourd'hui disparue, recèle un immense pouvoir. Elle permet à un coeur pur de rencontrer un être cher qui lui a été enlevé, et dont l'âme a été jugé pure"

"Elle devrait passer le test de la potion d'Artémis pour savoir si elle a le coeur pur, c'est efficace... c'est le moins qu'on puisse dire" se fit-il la réflexion en souriant avant de comprendre le fin mot de toutes cette recherche.

Elinor voulait découvrir en cette statuette une façon de joindre des êtres chers et disparus. Mais dans l'esprit de Terry quelque chose clochait, alors il se rendit compte de ce que voulait peut-être vivre Elinor:


Mais le hic c'est que tu dois être morte pour aller au frontières du royaume de... tu veux... tu... tu veux mourir? Tu compte mourir et revenir ici après?!

Face aux yeux rouge d'Elinor, Terence se sentait impuissant, il était toujours très maladroit quand une fille pleurait devant lui. Il ne voulait pas qu'elle pleure mais la négation des émotions avait toujours été sa seule armure pour ne pas se retrouver dans des situations où il devait "réconforter".

"Je suis navrant... même en fille je n'arrive pas à faire ces tucs de filles."

* Mourir? Pourquoi pas... L'idée m'a tentée plusieurs fois auparavant. Je ne sais pas, on verra au moment venu.*

- Non, apparemment, si j'ai bien compris tout ce que j'ai lu, en ouvrant les yeux de la statue d'Osiris, je rentre aux frontières de son monde. C'est lui qui décide si je dois mourir ou non, selon la pureté de mon coeur... J'ai tellement envie de revoir un personne au moins, je me sens si seule sans elles. Ce n'est pas facile tu sais. Le pouvoir de la statuette rend fou, peut-être que je suis en train de succomber, mais je veux essayer, j'espère que tu me comprends.

Elle s'aperçut qu'elle n'avait toujours pas répondu à la question de Terry. Pour éviter de l'entendre répliquer quoi que se soit sur la misérabilité sociale et affective de sa vie, et sur son irrésistible envie de plonger dans les ténèbres avec Anubis, elle décida qu'il était temps de changer de sujet, et de répondre à sa question sur l'histoire de la statuette.

- Je suis désolée de ne pas t'avoir répondu tout à l'heure. Je vais le faire. Le clergé de Ré avait dérobé la statuette pour deux raisons: faire chanter Ramsès, et parce que les prêtres étaient persuadés de pouvoir contrôler le pouvoir de l'objet sans mourir... Par la suite, il y a un blanc dans son histoire jusqu'à Syracuse. Personne ne savait véritablement quel était son pouvoir puisque l'écriture hiéroglyphique n'avait pas encore livré ses secrets. Apparemment, l'homme qui la détenait dans cette ville avait compris son fonctionnement...

Elinor s'essuya les yeux et soupira un bon coup. Elle referma tous les livres disposés devant elle.

Terry opina et resta silencieux un instant pour réfléchir à ce qu'Elinor venait de dire. Il n'y trouvait pas plus d'indices mais la difficulté à percer le secret de la statuette caracolait dans la tête de la serpentard et il voyait la douleur que cela pouvait être si elle n'y parvenait pas.

Il sourit et posa une main emplie de sollicitude sur son épaule.


On va y arriver, assura-t-il, nous allons trouver un moyen et je te promets que tu n'auras pas à mourir. On ne devrait pas avoir à passer par des chemins aussi douloureux pour parler à ceux qu'on aime. Je n'ai jamais perdu quelqu'un dans mon entourage,je ne peux que te comprendre aveuglément sans prétendre savoir ce que tu ressens mais maintenant que je suis impliquée, tu peux compter sur moi... et si je ne suis pas là, je t'assure aussi le soutien de Terence qui prend ton histoire très à coeur.

Terry ouvrit un livre au hasard et le posa au-dessus de celui qu'il avait devant lui:


A en croire tout ce que nous lisons, tout est très ritualisé. Peut-être qu'en trouvant une piste sur le rituel à accomplir ou une faille, une écriture sur ta statuette nous pouvons trouver une clé, qu'en penses-tu? Que penses-tu?

Machinalement, Eli posa la main sur celle de Terry, sur son épaule. C'était plus un signe de remerciment qu'autre chose. C'était nouveau pour Eli d'avoir un peu de réconfort. Aussi, elle se surprit à aller plus loin dans ses paroles.

- Merci... de votre soutien. Je ne sais pas quoi vous dire à tous les deux. Je n'ai jamais pu compter sur des amis, je n'en ai jamais eu. Je sais que je ne suis pas quelqu'un de très sociable, quelqu'un vers qui on a envie d'aller... Mais pour une fois, j'aimerais vraiment qu'on puisse devenir amis, enfin, si vous le voulez quoi.

Cette étrange confession bouleversait Elinor qui détestait se montrer faible devant les autres. Pourtant, là, elle n'hésita pas. Elle sentait qu'elle nageait dans un océan d'incertitudes et d'interrogations, et apercevoir un îlot d'assurance lui faisait du bien.


* Peut-être qu'un jour j'y arriverai. J'arriverai à vivre normalement, avoir des amis, une personne à mes côtés... Concentre-toi à présent.*

- Je pense comme toi, pour "Ouvrir les yeux d'Osiris", un rituel doit être énoncé quelque part, mais où?

Eli se pencha sur une étude de rituels funéraires. L'embaumement, la momification, et les rituels religieux. Plusieurs choses intéressantes se succédaient jusqu'à ce qu'une saute véritablement aux yeux d'Elinor. Les quatre points cardinaux et les vases canopes. Un sourire empreint de triomphalisme illumina son visage.

- Les vases canopes. Ils étaient à la base de tout rituel Osirien. Je n'ai pas envie de mettre mes vicères à l'intérieur, mais ça devrait nous aider je pense.

Terry constatait que le retrour dans la réflexion commune autour de la statuette avait ranimé Elinor. Il sourit et se pencha en avant vers elle pour suivre ce qu'elle disait. Elle parcourait un livre sur les rituels littéraires quand son expression se transforma en un sourire victorieux. Elle lui parla alors des vases Canopes, pensant que dans ce rituel se trouvait la clé d'un des mystères.

Terry réfléchit à ce sujet-là et encore une fois il ne put faire de rapprochement direct avec ce que désirait Elinor. Pour lui, tout ce qu'il savait, était que les vase Canopes étaient toujours au nombre de quatre et renfermait arès l'embaumement des Phararons un de leur organe sauf le coeur qui était le seul des organes vitaux à devoir rester dans le corps.

Que voulait dire Elinor par là? Lui aussi espérait sincèrement qu'elle n'ait pas à se séparer de son foie ou de ses poumons pour Osiris. L'optique que cela soit à lui de procéder à l'embaumement le dégouta. Il chassa la drôle d'image de son crâne et questionna a jeune fille:


Quel rapport fais-tu entre Osiris, les vases canopes et l'épreuve de la pesée de l'âme? Décidément, j'ai l'impression que tu comptes y laisser des plumes...

Terry regarde la statuette une fois encore. n'ayant jamais vu de prêt un te vase, il espère que cette statuette ne fait pas partie d'une suite de quatre vacses qui contiendrait des instestins vieux de quatre mille ans.

"Non, car Osiris n'est pas l'une des figures utilisées pour représenter l'un des quatre vases... enfin, je crois..."

Terry commençait à fatigué, il se massa la nuque et détendit quelques muscles de son dos. Depuis un moment, il avai envie de se dégourdir les jambes, de marcher. Tout en s'étirant, il demanda en plus:


Mais attends, tu penses que le rituel pourrait avoir un lien numérique, du style quatre points, comme els quatre point cardinaux? Quatre objets à regrouper... genre - dis-moi que ce n'est pas ça - retrouver les viscères d'Osiris?

Il ne restait pas un long chemin à parcourir pour ouvrir les yeux d'Osiris. De plus, elle sentait que son intuition était la bonne. malheureusement, terry commençait à en avoir marre, quelques petits gestes trahissaient sa fatigue. Elinor la comprenait très bien. Elle essaya de lui répondre le plus rapidement possible.

- Je suis désolée. Je dois avouer que certaines de mes paroles peuvent paraître énigmatiques à ceux qui ne sont pas initiés au foullis qui règne dans mon cerveau, je m'en excuse.
Je pensais que comme il s'agit de revoir un être cher, il fallait disposer autour de la statuette quatre objets faisant office de vases canopes, contenant divers souvenirs de cette personne. Qu 'en penses-tu?

Quelque chose clochait chez cette fille. Elle n'aurait pas su dire quoi, mais certaines attitudes, phrases ou gestes qu'elle avait n'étaient pas ceux d'une fille. En plus, elle ne l'avait jamais vue avant à Poudlard.

* Cette fille... ressemble un peu trop à son cousin. Ou je me fais des films, ou il y a quelque chose de louche là-dessous.*

- Je pense qu'il faudrait recréer une sorte d'incantation liée à Osiris, peut-être venant du livre des morts...

Elle continua à parler comme si de rien n'était, pour ne pas éveiller de soupçons en elle.

Terry trouvait que la logique d'Elinor avait quelque chose d'assez aléatoire. Il ne comprenait pas comment elle arrivait à passer d'étape en étape sans que rien ne paraisse lié. En tout cas, cela ne lui parut pas très lié pourtant il se sentait loin d'être troll. Elle résolut le mystère en annonçant qu'elle avait un esprit fouilli, il sourit en rabattant ses mains sur la table et écouta la fin de la théorie d'Elinor qui encore une fois semblait au serdaigle tomber de nul part. Il se sentait dépassé par la réflexion de la serpentard.


Je ne sais pas, Elinor, fit-il d'une voix douce et plutôt amicale.

Il décida de la jouer franc jeu avec elle car depuis le début quelque chose était très étrange pour lui:


En fait, j'ai l'impression que tu as déjà ton idée sur tout et que tu n'as pas vraiment besoin de moi. Il te tombe des théories sorties de nul part qui trouvent leur sens seulement dans ta tête car moi je n'en vois pas la logique. J'ai peut-être l'esprit trop cartésien... je ne sais pas et je ne sais pas quoi te dire.

Terry rassembla ses affaires tranquillement et remit derrière son oreille une mèche de cheveux qui le gênait. Il posa la colonne de grimoire devant lui et sortit sa baguette pour former sur sa tête un chignon qui tint seul.

"J'aurais du prévoir l'achat de chouchous ou de rubans..." songea-t-il en se recoiffant.

Il reprit la pile de livres et la fourra dans ses affaires:


Moi, comme je t'ai dit, je suis prête à t'aider mais il faudra que tu décides si tu as réellement besoin d'aide pour cela. Ne le prends pas mal, c'est seulement mon sentiment... termina Terry, le sac maintenant sur l'épaule, montrant clairement qu'il pensait en avoir terminé pour ce soir, on devrait se reposer sur ça... prévoir une incantation sans même savoir ce que ça engendre, laquelle, comment, où, dans quelles conditions... tout ça semble te tomber du ciel comme une apparition... tu me fais un peu flipper.

Comment pouvait-elle lire en elle aussi facilement? Il était urgent de lui dire toute la vérité. Mais pour l'instant, il n'y avait qu'elle qui se dévoilait et ça l'embêtait au plus haut point. Malheureusement pour elle, il n'y avait aucun échappatoire, Terry allait sortir et elle voulait simplement lui dire la vérité.

- La vérité c'est que je n'ai jamais été habituée à partager ma vie, enfin , n'exagérons pas, ce que je vis avec quelqu'un. Je sens seulement que toute cette histoire est une chance.
La seule chose de tangible c'est l'histoire de la statuette et tout ce que j'ai lu sur son pouvoir. Par contre pour le reste, tu as raison. je n'ai aucune idée de là où ça va me mener.
Quelques intuitions et c'est tout, rien n'est logique, ce qui est étrange pour moi. D'habitude je suis comme toi. J'ai besoin que les choses soient carrées. Il me semble que dans toute cette histoire, je me laisse emporter par mes désirs et mes émotions, sans écouter la raison. Je me fais sans doute des films.
Ecoute, je n'ai jamais réussi à laisser quelqu'un d'autre me prendre en charge, et j'ai l'impression que si je le fais, je perdrais toute dignité. Pourtant, tu ne demandes qu'à m'aider.

Elle finit par ranger ses affaires comme sa camarade. Puis, elle se résigna.

- Pour la première fois de ma vie, j'ai besoin d'aide, je te le demande. Il vaut mieux arrêter là pour ce soir car je n'ai pas envie de perdre cette chance que tu m'as offerte.

Assez vite elle resortit ses notes et les tendit à Terry. Elles contenaient tout ce qu'elle vait écrit, et qui venait des livres. Tout le reste, ce qui sortait de ses suppositions n'y était pas.

- Tiens. Tu en fais ce que tu veux. Tu as une vie, tu dois certainement avoir tes problèmes aussi. Si jamais tu veux y jeter un coup d'oeil et si jamais tu trouves quelque chose...

La seule chose qu'elle espérit à présent, c'était que ces deux cousins ne la laissent pas tomber pour la suite. La sincérité et l'aveu d'impuissance n'était pas sa spécialité, mais là, elle n'avait pas pu faire autrement. Terry avait raison.
Son envie de découvrir et de tout savoir sur l'objet avait remplacé sa logique. Si Terry pouvait trouver quoi que ce soit, elle lui en serait très reconnaissante. Et en étant moins impliquée émotionnellement qu'Eli, elle trouverait sans doute plus facilement.

Elinor semblait réfléchir sur ce que Terry venait de dire. La réfélexion avait l'air difficile et il en sortit que la serpentard avoua avoir du mal à se confier, qu'elle avait conscience que le dialogue n'était pas évident car la recherche était basée sur du ressenti mais pas suffisemment sur du tangible. Elle s'avoua perdue mais plus motivée que jamais.

Terry reposa son sac quand Elinor lui dit qu'elle avait besoin d'elle et de son soutien. Il se pencha vers la serpentard qu'il avait vu "craquer" deux fois en moins de vingt minutes. Son implication était aveugle et elle ne se rendait pas forcément compte de ce qu'elle dégageait. Il voulut tenter de la rassurer:


Peu de personnes s'intéressent à ce que vivent les autres quand ça ne les concerne pas. On finit par garder pour soit ce qu'on pense, ce qu'on ressent parce qu'on a peur d'être jugé ou de n'être pas écouté, ou alors on prend comme un défi personnel d'en faire des masses pour garder l'attention des autres sur soi. C'est un peu sans fin... tu n'as pas à tout me raconter ou à en faire autant pour que je t'aide. Je ne t'oblige pas à le faire. La seule chose qui m'importe c'est de comprendre, de te comprendre, si tu veux que je t'aide et je n'ai pas tout compris...

Terry reprit son sac et y plaça les feuilles de notes qu'Elinor lui avait donné. Il lirait cela quand il serait dans son dortoir, au calme et tête reposée.


Si tu veux que je te comprenne et si tu veux que je t'aide, il faut seulement accepter de faire de moi ton miroir mais pas ton faire-valoir. Alors je me sentirai impliquée dans ce que tu me dis et tu atteindras mon coeur plus que mon cerveau... quand on aide les gens on le fait pour eux aussi, pas simplement pour la curiosité ou pour l'esprit, en tout cas pas moi.

Le serdaigle sourit à Elinor et en partant, il lui fit un geste d'au revoir:

On se voit plus tard de toutes façons? Je ne vais pas te laisser tomber.