Réflexion...

Rhéna s'était réveillée très tôt, hantée par les coupes. Elle avait tenté de se rendormir, mais, n'y parvenant pas, elle avait dût se résoudre à aller déjeuner. Là, elle avait prit son temps, mais une fois encore, il était trop tôt pour son rendez-vous. Elle s'était donc dirigée vers la bibliothèque où elle avait saisi le premier livre qui lui tombait sous la main, "Poèmes sur les dragons".

Plongée dans sa lecture, Rhéna ne vit pas Hélène arriver. Elle lisait un poème particulièrement ennuyeux, mais était trop fatiguée pour s'en soucier, quand on tapota son épaule. Poufpouffe fit un bond de quelques kilomètres de haut, ce qui était sans doute l'effet désiré. Puis Hélène commença à parler d'un ton particulièrement enjoué, tandis que Rhéna avait toutes les peines du monde à suivre.

Finalement, la dernière phrase de son amie réveille totalement Rhéna. Le mot "coupe" résonna dans son cerveau comme si on y faisait sonner une cloche. Elle se mit à chuchoter également, ne voulant pas que tout le monde sache qu'elle avaient fait un tour dans le lac et découvert des coupes, au risque qu'ils aillent les chercher et les gardent.

-Je voudrais juste les regarder. Tu ne te sens pas étrangement attirée par la coupe symbolisant Gryffondor? Moi, la coupe des Poufsouffles me hante... Je voudrais juste regarder si les autres coupes me font le même effet ou si celles que nous avons trouvées ont quelque chose de spécial... Alors, on y va???

Rhéna reposa le livre qu'elle avait pris sur la première étagère venue. Elle avait l'esprit trop embrumé pour se souvenit de sa place d'origine. Sachant que cela ne plairait pas à Madame Pince, Poufpouffe et Gryffie s'emprèssèrent de sortir, direction... Euh, Rhéna s'arrêta soudainement quand elle s'apperçut qu'elle ne savait pas quelle direction prendre justement!

-Euh... Au fait, tu sais où est cette fameuse salle? Je n'en ait aucune idée!

Si jamais elles ne trouvaient pas la salle, elles en auraient pour des jours à fouiller tout le chateau jusqu'à tomber dessus! Rhéna priait pour qu'Hélène ait une idée de l'endroit où elle se trouvait.

Elle s'y était déjà aventurée, mais de nuit et en revenant de la salle de rituels, alors elle n'avait plus aucune idée de l'endroit où elle pouvait être.. Au rez de chaussé certainement, mais il était grand... Très grand... Vraiment très grand...

Rhéna faillit éclater de rire. Les Gryffys n'étaient-ils pas courageux? Hélène n'avait pas l'air plus attirée que cela par le danger...

-Hélène, tu crois que Dumby... Enfin que le Professeur Dumbledore, nous renverrait pour avoir regardé les coupes d'une salle dont il nous a parlé, alors qu'il ne nous a rien fait pour avoir nagé dans le lac?

Elle se mit à réfléchir. Comment faire pour retrouver cette maudite salle?

Niark, niark, niark, c'est tellement simple!
Bah vas-y, t'as qu'à te ficher de moi, je te dirais rien
N'empêche qu'e c'est hyyyper simple!!!
Bah vas-y, t'as qu'à t'y mettre aussi, j'te dirais rien Et c'est quoi qu'est simple d'abord?
Nyé hé hé, tu retrouveras pas de l'interieur, mais...
Passe par l'exterieur! Comme quand tu étais avec Alicia!
Patate!
Tu sais, tu pouvais oublier le "patate", j'y aurais survécu...
Alooors... merci qui???
Vous...

Rhéna, "oubliant" que l'idée n'était pas d'elle, se mit à raconter "son" plan à son amie, espérant la convaincre. Sinon, elle irait seule, de toutes façon!

-Quand j'y suis passée, je venais de l'extérieur, peut être qu'en sortant, nous pourrions retrouver la salle!!!

Sa voix était très anjoué, son ton rapide. Elle se dirigeait vers la sortie la plus proche, attendant quand même la réponse d'Hélène.

-Et c'est justement ce que je veux vérifier! Si mon attirance vient de cette coupe, ou de tout ce qui brille en général!

Rhéna haussa un sourcil. Elle s'arrêta soudainement d'avancer et se tourna violemment vers son amie.

-T'es complètement barje, ou parano Hélène... J'étais avec Alicia, on venait de trouver comment sortir de la salle...

Elle baissa la voix, comme si l'évoquation de la salle pouvait raviver la peur.

-Tu sais, la salle de torture, ou de rituels, ou de je ne sais pas trop quoi...

On venait donc de trouver le trape et de sortir de cette salle. Sauf qu'à cette heure là, la pôrte pricipale était fermée. ON commençait un peu à paniquer, et on a essayé toutes les portes extérieures jusqu'à tomber sur une porte ouverte... Et elle donnait sur CETTE salle! la salle aux coupes! Personne ne nous y a surpris, et toutes les portes qui y mènent sont ouvertes!

Et si il était interdit d'y aller, Le professeur Dumbledore ne nous aurait pas dit d'aller y faire un tour!

Elle se remit à marcher en direction de l'extérieur, tentant de se remémorer où était la porte. Elle n'avait que de vagues souvenirs car elle était épuisée et éffrayée cette nuit là.

Elle avait l'impression qu'Hélène ne céderait pas, qu'elle ne voulait pas aller dans cette salle...

De toute façon, si elle ne vient pas, j'irais toute seule.
Foutu caractère! J'adore!
Merci, je sais pas comment le prendre, on va dire bien, au hasard...

Rhéna, suite à une "idée" d'Hélène, se fit arracher le bras par celle-ci qui l'entraina à travers le labyrinthe des couloirs. Visiblement, son idée était bonne! Elle semblait très pressée d'aller je-ne-sais-où pour faire je-ne-sais-quoi.

-Et c'est quoi cette idée merveilleuse??? Je voudrais bien savoir là...

Les couloirs et escaliers défilaient tandis qu'Hélène racontait son idée. Soudain, elle s'arrêta violemment devant un tableau comme tant d'autres, représentant une grosse femme vêtue d'une robe de soie rose pâle.

Elle s'était arrêtée tellement violemment, en fait, que Rhéna lui avait foncé dedans et qu'elle étaient maintenant toutes les deux par terre, dans une position très inconfortable ET gênante! Rhéna se releva difficilement, sa robe étant passée par dessus sa tête. Elle remit tout en place, passa ses doigts dans ses cheveux ébouriffés, et tendit une main secoureuse à Hélène.

**Et voilà, ça recommence... On a que des problèmes quand on parle de cette foutue salle, et je suis toujours décoiffée! On pouvait trouver la salle sans passer par ici chercher ce fichu bouquin dont elle m'a parlé les 5-10 minutes du trajet!**

Apparemment, le portrait était l'entrée de la salle Commune des Gryffys. Mais si Rhéna entendait le mot de passe... Enfin, elle n'était pas sûre qu'Hélène ne le veuille bien, pas plus que les autres Gryffys. Une fois son amie debout, Rhéna s'éloigna donc pour la laisser donner le mot de passe au portrait sans que Poufpouffe ne l'entende.

Rhéna pénétra timidement dans la salle commune des Gryffys après qu'Hélène ait prononcé le mot de passe. La décoration était très semblable à celle de la salle commune des Pouffys, mais en rouge! Et la salle n'était pas bondée : Seule une petite élève était assise là, lisant calmement un livre. Elle jeta un coup d'oeil surpris en direction de Rhéna. Visiblement, les Poufpouffs ne venaient pas souvent ici, ce qui était plus que logique.

Hélène parlait encore. Elle paralait d'un livre, demandant à Rhéna si elle s'en souvenait, ainsi que du contenu de l'ouvrage. Elle prononça le nom de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom sans sembler s'inquièter de ce que cela pourrait faire.

Oh mon Dieu, oh mon Dieu, oh mon Dieu!!! On est dans la mouise jusqu'au cou là! Je voulais juste trouver une salle pleine de coupes moi, pas mùourir dans d'atroces souffrances à cause de cette fichue salle de torture Déja que parler de la salle de torture c'est mauvais, mais si en plus elle mentionne Son nom... Rho là là, on est dans la mouise jusqu'au cou...
T'exagèrerais pas un peu là... Trouillarde va!
Bien sûr qu'elle exagère pas Tu crois quoi? Tu te souviens pas de cette fichue salle? Si ça se trouve, on va se retrouver dedans pas hasard et on va tous y mourir...
Nunuche, tu peux pas mourir!
Ouais, mais moi je peux, oubliez pas siouplait...

Et Hélène parlait... Elle parlait encore de Voldemort, de son ancien nom, de ce dont parlait le livre...

-Hélène.. Tu te souviens, je ne suis pas restée avec vous... Je ne suis pas restée assez longtemps pour connaître l'existence de ce bouquin...

Rhéna baissa la tête, honteuse. Elle était vraiment trouillarde, à cette époque. Elle avait pas mal changé depuis, quand même... L'aventure dans le lac, celle dans les cachots avec Hermione et Helena... Tout cela l'avait bien fait murir. Elle n'était plus la même petite Poufpouffe terrifiée qu'elle avait été, bien qu'elle ne soit pas toujours très rassurée à l'évocation de la salle.

-Bon, on va chercher dans ce bouquin où chercher la salle et ensuite on va chercher la salle dans le chateau! Mais tu crois que la localisation de la salle fait partie de l'histoire de Poudlard ces 500 dernières années?

En fait, elle avait un peu peur d'âtre déçue, peur que l'emplacement de la salle ne figure pas dans le livre, ou bien qu'elles se retrouvent dans la pièce de torture... A cette pensée, l'odeur du sang, la vision des chairs, tout cela revint en mémoire à Rhéna qui eut un haut le coeur. Elles verraient bien, mais s'il fallait retourner dans cette salle, malgré ses changements récents, elle n'était pas sûre de sa réaction...

Rhéna suivait patiemment Hélène,cécoutant ce qu'elle disait sur le grimoire. La Gryffie s'arrêta soudainement, tandis que Rhéna, qui n'avait rien remarqué, continuait d'avancer. Le silence soudain lui fit faire demi-tour en rosissant.

-Désolée, j'avais pas vu que t'étais arrêtée!

Mouais, elle avait pas remarqué.
Rho, tu soules là!

VIsiblement, Hélène ne savait pas trop où aller. Rhéna prit les choses en main, ou plutôt la carte, et chercha où elles étaient. Après une trentaine de secondes de réflexion, elle se rendit compte que l'endroit était marqué d'un point. Elle fit un pas sur le côté. Le point bougea légèrement. La légende indiquait que ce point signalait l'endroit où se trouvait la carte.

-Bon, on est là! Et la salle est là.

Elle avait posé son doigt sur le point et l'autre sur la salle.Du regard, elle cherchait l'itinéraire le plus courte et la direction de cet itinéraire dans la réalité.

-J'ai trouvé!!!

Elle se mit à avancer d'un pas rapide, courant presque tant elle était pressée d'arriver à la salle, d'avoir des réponses. N'était-elle qu'une amatrice d'art cachée, ou les coupes avaient-elles vraiment quelque chose de magique?

Soudain, elle se retrouva devant... Un mur!

-Argh, mais la porte devrait être ici!

Un coup d'oeil sur la carte. Le point semblait à des kilomètres de la salle.

Rhéna n'avait jamais été douée pour l'orientation, mais là, elle était carrément perdue. Elle ne l'avait même jamais été autant!

Elle s'adossa contre le mur, l'air dépité, se laissant glisser jusqu'à se retrouver assise, le menton sur ses genoux qu'elle avait ramené contre sa poitrine.

-Chuis nulle, tu sais te servir d'une carte, toi?

Elle espérait qu'Hélène sache mieux qu'elle, parce que sinon, elles n'étaient pas prêtes d'arriver.

Rhéna suivait Hélène. Et Hélène avançait. Les couloirs, les escaliers, les croisements, se succédaient. Certains tableaux les suivaient, sans doute amusés, principalement dans un couloir où elles étaient déjà passées. Certains autres, furieux, les interpellaient pour leur ordonner d'arrêter de courir. Poufpouffe s'en fichait royalement!

Les tableaux, pour elle, c'étaient des peintures. Des dessins. Tout, sauf quelqu'un de vivant, qui peut être dérangé par le bruit. C'était son esprit habitué aux choses moldues, qui l'empêchait de voir autrement les personnages vivant dans des cadres...

Hélène, apparemment, était très douée pour lire une carte. Elle ne s'arraitait pas, n'hésitait jamais, et ne regardait pas souvent la carte. Rhéna la regardait faire, mi-amusée, mi-éberluée. Elle n'avait jamais été fichue de suivre une carte, même une carte au trésor !

Enfin, les deux filles se trouvèrent dans la fameuse salle des coupes. Cette salle, en fait, était un immense couloir au milieu du quel un tapis rouge était déroulé. Autour, des centaines, des miliers, des milions de coupes, médailles et autres, étaient posées sur des pieds d'estales, accrochés aux murs, sur des étagères, dans des armoires...

Il n'y avait que du métal, tout autour des filles. Rhéna les observait avec des yeux ronds. Le plupart étaient magnifiques, mais elles ne lui faisaient pas le même effet que celles qu'elles avaient trouvées au fond du lac. Cette irrésistible attirance... Peut être était-ce parce qu'elle n'y avait pas touché?

Elle s'avança vers une coupe en or particulièrement massive. Quel mal y aurait-il à y toucher? Juste y toucher? Son pied sortit du tapis. L'autre suivit. Juste y toucher... Savoir...

Savoir, oui, et alors? Une fois que tu sauras que ces coupes étaient spéciales, qu'est-ce que tu feras? Tu retourneras au fond du lac, pour les y rechercher? C'est ça?
Tais-toi... Juste y toucher... Savoir...

Elle avançait vers cette coupe. Son pied était incrusté de dizaines de petits diamants, qui la faisaient étinceller. Rhéna s'avançait vers cette coupe. Ele tendit un bras. Elle voulait savoir... juste savoir...

Elle avançait, comme un zombie. Et pourtant, cette coupe, malgré sa beauté, Rhéna la trouvait fade. Elle n'avait jamais été attirée par ce qui brillait. Elle avançait vers une coupe, mais ce n'était pas cette même coupe qui l'y poussait. C'était une force extérieure, toute autre... C'était étrange... Mais Rhéna ne saisissait pas la bizarerie. Elle ne songeait qu'à la coupe des Poufsouffles...