Lourde retombée...

Licinius, qui préférait remonter vers sa salle commune bien avant le couvre feu et le début des rondes des professeurs et des préfets dans les couloirs, avançait, la tête plongée dans un livre intitulé "Vrai et faux ; l'histoire de la table ronde." et qui démontait le mythe moldu pour ne rappeler que ce qui s'est réellement passé autour de Merlin, Morgane, la dame du lac et cette fameuse épée, dans le roc. Tout à coup, il entendit un grand bruit et, abaissant son livre, vit, assise devant ses pieds, au bas des marches de l'escalier, une jeune fille qui visiblement venait de louper une marche.
"En effet, ça doit faire mal..." lui dit-il en souriant alors qu'il refermait son ouvrage et lui tendait la main pour l'aider à se relever.

Licinius aida la jeune fille à se relever.
La regardant droit dans les yeux, il eut l'impression qu'elle était perdue dans ses pensées, qu'elle n'était déjà plus sur terre. Il continua donc à la fixer du regard toute en baissant quelque peu la tête et relevant les sourcils.
"Tout va bien?" lui demanda-t-il d'un ton aussi interrogateur que surpris devant le manque de réactions de son interlocutrice.
Cette question sembla la réveiller de ses pensées.

Licinius, qui regardait la jeune fille se relever, rit légèrement, tentant de cacher son sourire derrière son poing, à la réponse bredouillée par son interlocutrice, dont il ne connaissait toujours pas le nom.

Une fois debout, il aperçut alors, sur l'uniforme noir, brodé le blason noir et or.
"Tu es de poufsouffle." s'exclama-t-il avec un sourire amical.
"Je me présente, je m'appelle Licinius Macrine. Je suis en 5ème année à Serdaigle." ajouta-t-il en lui tendant la main, mais cette fois non plus pour l'aider à se relever mais par politesse de présentation. Il tenait toujours, dans son autre main, le livre qu'il lisait jusqu'alors, son index entre deux pages de l'ouvrage à demi refermé pour ne pas perdre la page à laquelle il en était.

La jeune Poufsouffle s'embrouillait de plus en plus dans ses explications.
Cela amusait beaucoup Licinius.
"Des Sardines...??? Qu'est-ce qu'elle me parle de sardines...???" se demanda-t-il intérieurement.
Licinius ne pouvait mantenant plus vraiment cacher son amusement et pouffa de rire.

Angela se tortillait nerveusement les doigts et passa rapidement une main sur son uniforme pour le nettoyer de la poussière des marches laissé par la chute sur le tissu noir de la robe.

Tout à coup, Angela, qui semblait ainsi changer de conversation, posa une question sur le livre que Licinius tenait dans sa main. Surpris par ce changement brutal et cette question inattendue, les doigts du jeune Serdaigle s'écartèrent quelque peu, laissant glisser de sa main l'ouvrage en question.
Le ramassant, il en montra la couverture à Angela tout en disant :
"Il démonte le mythe moldu de la table ronde et les explications ambigüe qu'on trouvait les moldus pour expliquer la magie des évènements qui ont entouré l'avènement du Roi Arthur sur le trône de Bretagne."

Tandis que deux jeunes élèves étaient en train de discuter dans l'un des couloirs de l'école, la pluie se mit à batte contre les carreaux et l'orage à résonner. L'orage arriva d'un coup, sans prévenir. La fenêtre qui se trouvait à quelques pas d'eux s'ouvrit, forcée par une bourrasque qui s'engouffra dans le couloir et fit s'éteindre toutes les torches.

Au loin, on pouvait entendre dans les couloirs et escaliers les cris surpris d'autres élèves. Le château, à cette heure tardive d'une soirée de novembre assez fraîche, fut plongé tout à coup dans le noir le plus complet.

Plus un bruit pendant quelques secondes. Puis, peu à peu la vie reprit et les sons revinrent accompagnés d'un éclair tonitruant qui frappa non loin du saule cogneur dans le parc. La fenêtre frappait ses battants contre le mur, réclamant qu'on la fermât.

Des bruits de pas et des cris un peu partout se firent entendre, les tableaux se vidèrent de leurs habitants: Licinius et Angela, se retrouvèrent seuls.

Etrangement, on avait l'impression que le château s'était vidé de toute vie. Seule la nuit au dehors et la tempête qui grondait, donnaient un semblant d'existence à leur environnement.

Une forme blanche apparue alors devant eux. Non, ils ne rêvaient pas... la forme semblait s'être "évaporée" du livre de Licinius. N'était-ce pas la silhouette d'une femme ? La silhouette leur tournait le dos et se tenait devant eux sans bouger. Elle pleurait: "Je suis perdue... Arthur... où es-tu ?"

La forme blanche transparente était devant eux à hauteur de la fenêtre. La pluie qui battaient avant sur le carreau transperçait maintenant le corps de la jeune femme fantôme... Que veut-elle ?

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Contraintes Angela (et un peu Licinius):

1- Contrainte de DJ: tu développeras à chaque fois à travers tes paragraphes de rédaction, ce que tu penses de la façon dont Licinius a réagi à une situation. Comment tu l'interprêtres, ce que tu ne penses... malgré la dernière contrainte (la 5), cela ne signifie pas que tout ce qu'il fera sera formidable. Loin de là, soyons sérieuses deux minutes, Licinius est une PomPomBoyirl quand même !
2 - Contrainte d'intrigue: lorsque vous serez face à la femme fantôme, vous vous rendrez compte qu'elle est la réplique physique d'Angela, vous devrez lier cette femme à la légende des chevaliers de la table ronde.
3 - Contrainte d'intrigue: pas d'effet "conscience" pour toi Angela. Pas de dialogue en pensée avec toi même. Par contre, tu t'apercevras que tu es la seule des deux à entendre (donc en DJ, à pouvoir faire parler) cette femme fantôme. Licinius et toi la voyez mais toi tu peux l'entendre. Donc, tu devras à chaque fois faire la traduction à ton camarade.
4 - Contrainte de style: dans tous tes posts, tu devras à chaque fois utiliser les champs lexicaux de la flore et si cela amuse Licinius, il fera la même chose avec le champ lexical de la faune.
5 - Contrainte à deux: l'un des objectifs de ce sujet pour Angela sera de séduire Licinius (doucement, ne me le traumatise pas, avec finesse... tu as tout un sujet) - et l'objectif de Licinius sera de résister à Angela sans la blesser. Par contre, Licinius sera envoûté par la beauté de la femme fantôme et fera tout pour l'aider à trouver "Arthur".

A vous de jouer. Aucun post de moins de huit lignes. Vous devez prendre en compte la situation et tous les éléments qui la composent: extinction des feux, silence soudain, fenêtre ouverte, orage, tempête, fantôme, "Arthur", le livre, ce que ça vous fait, etc...

Angéla et Licinius bavardèrent tout en arpentant les couloirs de l'école. Sans but précis, ils marchaient droit devant, sans même y penser, absorbés par leur conversation dont les sujets pouvaient être anodins comme le métier qu'ils envisageaient de faire ou sérieux comme les dernières rumeurs sur l'éventuelle invasion de lutin de cornouaille au ministère de la magie, rumeur qu'on avait pût lire dans le Chicaneur.

Licinius et sa jeune camarade riaient ensembles de la stupidité de cette rumeur quand un bruit sourd les stoppa net. La fenêtre à côté d'eux venait de s'ouvrir à la volée et un vent glacial s'engoufra dans le couloir, éteignant sur son passage les torches et plongeant toute cette partie du chateau dans le noir. Un sinistre silence s'abattit sur l'école. Plus aucun bruit ne se faisait entendre et Licinius eut l'impression que toute vie avait disparue.

Surpris par cet évènement, les deux élèves s'étaient plaqués contre le mur.
Le livre que Licinius tenait dans les mains tomba à terre.
Angela avait le dos collé au mur, la paume de ses mains plaquée contre les pierres comme pour les pousser et l'éloigner le plus possible de la fenêtre. Licinius, que le bruit avait également surpris, avait les mains au murs, de chaque côté du visage de sa camarade, lui faisant face, comme pour la protéger.

Quand leur frayeur se fut quelque peu apaisée, le jeune Serdaigle demanda à sa consoeur:
'"ça va?"
Il se retourna et se dirigea vers la fenêtre qu'il referma tant bien que mal. Les rugissements du vent s'enfoncèrent plus loin dans les couloirs jusqu'à disparaître.
Licinius se retourna vers Angela, souriant afin de la rassurer quelque peu mais celle-ci avec le regard fixé sur tout autre chose que lui. Il regarda sur sa droite pour voir ce qui attirait à ce point le regard de la jeune Poufsouffle et aperçut alors une silhouette blanche et brumeuse. Il s'approcha d'Angela sans dire un mot, une fois de plus pour la protéger d'un éventuel danger.
"ça sort d'où, ça?" chuchota-t-il alors à l'attention de sa camarade.