Attend Jonathan (Fini)

*Jo sortit de son cours, dans les derniers, comme souvent. Il était perdu dans ses pensées, repensant au cours qu'il venait d'avoir. il s'en était bien tiré, malgré tout... La matière n'était pas si compliquée, il croyait bien maîtriser la théorie. Par contre, sa métamorphose laissait à désirer, mais elle n'était pas si mauvaise que celle d'un autre élève qu'il avait vu faire apparaître on ne sait quoi sur sa tête.
Dans le corridor, il ne vit pas Isis immédiatement. En fait, il ne la vit pas du tout. Il sentit son parfum, c'est ce qui le ramena sur terre. Il regarda autour de lui et vit sa petite fleur, près de la porte. Il retourna vers elle et l'embrassa rapidement.*

-Comment tu vas, ma petite coccinelle?

*Il n'avait pas spécialement envie de parler, et espérait légèrement que la folledouce () lui ferait la conversation. Il prit sa main et l'aida à se relever.*

Isis fut embrasser, relever, appeler par un surnom original en moins de deux minutes.

Elle lui fit un sourire, elle était contente de le voir.


Je vais bien... ma journée n'a pas été si horrible que ça.

Et toi ?

Mais avant que Jo ne lui réponde, elle l'amena avec elle dans un endroit plus calme, et surtout ou il y avait moins de monde. Elle n'aimait pas être épier, mais là elle savait que les élèves affriolant de toutes sortes de rumeurs ne feraient que les épier, et elle ne le supporterait pas.


Elle commença à monter dans les hautes sphères du château. Ou aucune idée, mais loin de foule c'était sur.

Sinon, ce matin il y a eu Chourave qui a encore pété un câble. Egon est venue chercher un papier de présence. Fallait qu’il le remette à Dumbeldore… son devoir de préfet quoi. Je t’assure qu’on aurait dit qu’elle le draguait. Tu pourrais même pas imaginé la tête du pauvre Gryffondor.

Sinon, Vector nous a laissez en avance, chose inimaginable. Sans devoir en plus, un miracle.

Bref cela a été. En plus on est en week-end, donc tout va bien.

Isis avait parlé pour ne rien dire, des choses d’une banalité déconcertante, sans aucun intérêt. Mais elle était nerveuse. Nerveuse pourquoi ? Pas la moindre idée, enfin si, mais elle ne voulait pas se l’avouer.

Ils marchèrent dans un des couloirs, toujours à chercher un endroit ou se mettre tranquillement. Dehors il pleuvait, c’est pour ca qu’il était restait à l’intérieur.

*Jo suivit Isis sans poser de question. Il se demandait si elle lui ferait découvrir un nouvel endroit dans le château. Elle ne lui laissait pas le temps de répondre. Elle n'arrêtait pas de parler, probablement parce qu'elle était contente de le revoir...
Ils montaient dans le château. Jo se rappelait sa première année, alors qu'il avait le vertige en regardant par les fenêtres des étages supérieurs. Il sourit de plus belle à cet innocent souvenir. Il regardait parfois la pluie contre un carreau, le court instant où ils passaient devant une fenêtre. Il adorait ce son. Il adorait la pluie, surtout la première pluie du printemps, chargée d'odeurs... Laissant des effluves de plage sur la poussière humide de la rue.
Au bout d'un moment, il se demanda si sa copine savait où ils allaient. Il ne se posa pas la question bien longtemps, car il s'en fichait. Lorsque sa coccinelle finit par reprendre son souffle, il en profita pour lui répondre.*

-Moi ça va aussi. Ma journée a été correcte, normale, comme toujours... mais elle vient de passer à très bonne!

*Il lui fit un clin d'oeil. Il torouvait amusant que c'est deux cours de la journée soient avec les professeurs reliés à Poufsouffle. Il avait entendu des rumeurs à propos de Chourave et Sutham, mais il semblait que Egon (allez savoir pourquoi... ) n'était chaud à l'idée. Jo ne comprenait pas ce qui prenait à leur directrice de tomber amoureuse d'un élève...
Côté Vector, Jo ne la connaissait pas. Elle ne serait allée dans leur salle commune qu'une seule fois et en se basant sur les rumeurs, Jo éprouvait une certaine amertume envers elle. Elle semblait très sévère, et pas nécessairement juste, deux défauts qui ne font pas nécessairement bon ménage. Au moins, comme Isis n'avait pas eu de devoirs, ils pourraient passer plus de temps ensemble. Jo reprit la parole, questionnant Isis à propos du futur bal avec un peu moins d'entrain que quelques jours avant qu'ait lieu l'invitation à Egon. Mais sans jalousie, car il allait déjà avec Griselda, il avait confiance en Egon et il était content que celui-ci ait accepté de jouer les gentleman et d'accompagner Isis.*

- Tu n'as pas peur que Chourave ne te vole ton cavalier?? Non non! je plaisante, bien sûr...
N'empêche que j'aimerais pas être à sa place... Avec Chourave, je veux dire!

Il est très chanceux, je ne sais pas si il se rend compte qu'il à la plus jolie et merveilleuse cavalière.

*Il taquinait légèrement sa douce, mais il ne voulait pas trop en mettre, pour ne pas créer de froid en ce moment. Il avait balancé sa tête en parlant de leur directrice, puis il l'avait regardé avec un petit sourire.*

-Au fait, Vector, elle est comment comme professeur? J'ai entendu dire qu'elle était... euh...

*Il ne savait pas comment terminer sa phrase. Il ne répondit pas par rapport à la dernière affirmation. Il avait une bonne quantité de devoir et souhaitait intérieurement que la température reste aussi maussade, pour qu'il ne soit pas trop tenter d'aller à l'extérieur.*

Isis lui fit un sourire agrémenté d'une grimace.

Au fait, Vector, elle est comment comme prof ? J'ai entendu dire qu'elle était... euh...


... Rogue au féminin. Enfin, elle est chauvine en quelque sorte.



Isis avait préféré de loin répondre à sa question sur Vector, que sur Egon. Cela l'a tracassé. Bien entendu, il y allait avec Tigrise (hj : surnom de Griselda) et cela ne l'a derangeait pas du tout, bien au contraire elle etait tres contente qu'il y aille avec sa meilleure amie. Elle ne risquait pas d'etre évincé pour ainsi dire. Mais elle espérait que pour Jo, qu'elle y aille avec Egon ne le tracassait pas.



Isis avait rougit à son compliment, il etait très touchant. Mais cela n'enlevait pas son inquiétude.

Tu sais Egon et moi... enfin on n'est pas du tout... tu sais, on y va en ami... et puis je...

pense : … c'est toi que j'aime


Isis avait du mal à penser cela. Tout était aller trop vite, elle avait besoin de s'habituer un peu. Il y avait tellement de chose pour lequel elle était inquiète.

Tout d’abord elle avait peur qu’il s’ennuie avec elle. Il était plus vieux, il avait d’autre passion qu’elle. Il aimait les oiseaux, etre entourer de monde, s’amuser entre amis. Elle préférait le calme, la lecture, la tranquillité et la solitude aussi. Elle avait aussi besoin de voir du monde, mais elle était beaucoup plus solitaire que lui.

Elle avait peur aussi de ses sentiments. Elle pensait souvent à lui, et cela lui faisait peur. Elle aimait son indépendance, dépendre de quelqu’un ne lui plaisait pas du tout, cela la mettait très mal à l’aise. Elle avait l’impression d’etre enfermer dans un sentiment, de se refermer sur elle-même. Elle qui adorait découvrir ce qui l’entoure, de découvrir, d’ouvrir son esprit à toutes les choses qu’elle ne connaissait pas.


Enfin n’est pas peur d'Egon, je ne ressens rien pour lui. Non, enfin je ressens de l’amitié… on va dire que c’est comme toi et Griselda

Pense : non ce n’est pas mon meilleur ami, Egon


Isis se mélangeait les pinceaux et elle en rougit.

Enfin, ne t’inquiète pas.


Elle se retourna et lui fit un baiser sur la joue. Le contact de la peau de Jo avait un effet très apaisant sur l’esprit d’Isis. Elle se sentait plus légère, moins stresser et surtout moins inquiète.


Si on montait jusqu’à la tour d’astronomie. Il y a personne en général dans la journée.

Enfin si tu as une autre idée, je suis toute ouïe.

Isis s’était arrêté, elle attendait sa réponse en regardant la pluie se fracassait sur les vitres. Elle avait envie daller en dessous. Elle aimait marcher sous la pluie, sous de la douce pluie. Par contre elle était terrifier par les orages et le tonnerre. Cela lui remémorer son naufrage.

*Jo n'aurait pas pu trouver une meilleure façon de décrire Vector. Il fit une grimace, à l'idée qu'Isis doive supporter deux professeurs comme Rogue. Il se demandait si elle survivrait...
Cependant, l'attitude de Isis lorsqu'elle parlait de son cavalier inquiétait Jo. Il savait qu'ils allaient au bal en amis, comme lui et Griselda y allaient en amis... Alors pourquoi elle s'embrouillaient ainsi? Avait-elle peur qu'il ne la crois pas? Jo pensait que si. Pourquoi aurait-elle peur qu'il ne la croit pas si c'était la vérité? Cette question embêtait Jonathan et était omniprésente dans son esprit.
Il laissa parler sa copine, espérant que ses paroles soient de plus en plus claires et parviennent à évaporer ses doutes, mais ça ne fonctionnait pas vraiment.

Citation :

on va dire que c’est comme toi et Griselda

Pourquoi, on va dire? Ca sous-entend quoi au fait? Le jeune homme se posait de plus en plus de questions. Elle lui disait de ne pas s'inquiéter, mais tout ce qu'elle venait de dire et faire ne faisait que l'inquiéter.
Lorsqu'Isis lui proposa de monter dans la tour d'astronomie, Jo se dit que c'était une excellente idée et poursuivit son chemin dans cette direction sans dire un mot. Là-haut, seuls, ils pourraient faire le point et se vider le coeur.
Jo semblait avoir perdu tout l'énergie qu'il avait, quelques instants auparavant, perdu dans ses pensées comme il l'était. Il marchait plus lentement qu'à son habitude et avait perdu cette petite étincelle au coin des yeux.
Il profitait du silence pour rendre ses pensées cohérentes et choisir ses futures paroles. Et puis, il ne détestait pas le silence...

Parvenu à la tour, il prit les mains d'Isis et lui dit ce qu'il avait voulu lui dire depuis quelques minutes.*

-Tu sais, tu me dis de ne pas m'inquiéter avec Egon, mais dès que tu parles de lui, tu rougies et commence à bafouiller. Ca ne me mets pas vraiment en confiance... mais je te jure que je te crois...

~Ou plutôt, je veux te croire...~
*C'était la première fois que Jo était sérieusement amoureux, et il voyait déjà sa vie entière avec Isis. Il n'avait surtout pas le goût que leur histoire ne dure qu'une semaine...*

Isis regarda dans les yeux Jonathan. Elle n'avait pas parlé durant le voyage, elle avait sentit comme un froid. Elle préféra rester muette pour voir si cela passerait.

Jonathan lui prit les mains. Elle sentit qu'il était stresser par la moiteur qui se dégager de ses pores, et aussi par sa façon de trembler en lui tenant. Elle sentit une sorte de tremolo dans sa voix. Il parlait doucement, calmement, mais elle sentit sa gorge nouer.

Elle l'écouta attentivement. Elle en rougit par les vérités qu'il lui dit. Oui, elle était assez charmée par Egon, mais quelles filles ne l'étaient pas. Elle était sur qu'il ne pensait pas ce qu'il disait. Elle était sur par son attitude qu'il commençait à avoir peur.


Elle s'approcha de lui doucement.

Tu es inquiet, tu crois que je veux etre avec Egon ?

pense : ne me ment pas, tu te fais encore plus mal à toi qu'à moi.

Egon, Egon... Egon c'est comme Enki.

pense : comment lui expliquer, je me comprends moi, mais lui le comprendra-t-il ?

Enki c'est un ami... enfin c'est l'ami de ma meilleure amie. Je pourrais toujours compter sur lui quoi qui l'arrive. Il est toujours la si j'ai besoin de lui, il sera toujours la si j'ai besoin d'une épaule pour me consoler.

Isis avait retiré ses mains de celle de Jonathan. Elle l'avait entouré sa taille de ses bras et le regarda droit dans les yeux.

Egon, c'est pareil qu'Enki... sauf que j'ai moins d’affinité avec lui donc je suis plus sous le charme... mais quoi qu'il fasse, quoi qu'il arrive, il n'aura jamais ce que toi tu possède... il n'aura jamais mon cœur, cela t'appartient à toi seul.

Isis posa sa tête sur son épaule, elle se blottit dans les bras de son amant, une étincelle au coin des yeux. Elle respira doucement contre lui, contrastant avec son cœur qui battait à mille à l'heure. Elle lui avait avoué, ce qu'elle n'arrivait pas encore à elle-même. Il avait ce don, ce don de lui faire avouer une vérité qu'elle n'arrivait jamais à admettre seule.

*Isis s'était rapprochée de Jo. Elle semblait lire à la fois au travers ses mots, sa poitrine et son crâne. Elle le complétait et il croyait qu'elle pouvait lire en lui. Si ce n'était pas cela de l'amour, alors quoi? Jonathan était las. Il ne voulait plus se poser de questions, il voulait une réponse, un point c'est tout.
Elle lui demanda, toujours en murmurant, (probablement parce que les murs, et surtout ceux de Poudlard, ont des oreilles) si il croyais qu'elle voudrait être avec Egon.*

~Je ne sais pas... Je ne veux pas le croire, mais je ne peux que le croire... que répondre?~

*Il n'eut pas à se poser la question trop longtemps : Isis n'avait pas terminé de le rassurer. Elle répéta le nom de son cavalier, puis le compara à Enki. Jo connaissait peu son préfet, comme il connaissait peu sa préfète. Il savait qu'elle était la meilleure amie d'Isis et que la relation entre leurs "chefs de maison" était ambigue... Jo croyais bien qu'ils s'aimaient... mais ils n'en semblaient pas certains, du moins Enki ne l'était pas.
Isis lui fit le discours du bon gars. Celui que tout le monde aime, qui est toujours là, sur lequel on peut compter...
Jo était aussi un bon gars. Et puis, pourquoi Isis ne viendrait pas le voir? Il se sentait un peu brisé. Comme si il n'avait pas encore toute sa confiance...
Elle était à présent accrochée après sa taille et le regardait dans les yeux, alors qu'il voulait fuir son regard, honteux, pour réfléchir.
Du charme. Jo n'en avait pas, ou peu. Comment se faisait-il que certains en aillent autant et d'autre aussi peu. Ça devrait être comme les dents : tout le monde en possède autant et s'en sert comme bon lui semble.

Elle lui parla de coeur. Elle dit les mots magiques. Elle connaissait le secret pour qu'il arrête de s'en faire, pour qu'il change d'opinion, pour qu'il redevienne serein, pour qu'il pardonne.

Elle se blottit contre lui et il lui caressa doucement les cheveux de sa main droite. Sa main gauche était serrée sur son omoplate et leurs visages étaient collés, à la droite l'un de l'autre. Il respirait tranquillement, humait le parfum. Puis il lui dit :*

-Moi aussi Je t'aime...

*Soudainement inquiet de nouveau, il tentait de se rappeler si elle lui avait déjà dit ces trois mots. Sûrement... de toute façon, il avait son coeur, ca s'équivalait bien, non?*

*Jo se sentait bien. Isis aussi semblait bien. Ils avaient eu raison de discuter. Ça ne pouvait que les rapprocher, les aider à mieux se comprendre. Au-dessus des pierres en rempart autour d'eux, Jo voyait les nuages, qui passaient à toute allure loin au-dessus d'eux, cachant par intermittence le soleil, alors qu'une brise toute légère jouait avec les mèches d'Isis et le pan de leurs robes. Ils étaient seuls, au sommet d'une tour, libres dans les bras l'un de l'autre. Un portrait de pureté, sans encombrement autour d'eux, sur la tour vierge de tout objet. Comme un rêve, cette impression ne subsista qu'un instant. Isis fit mine de vouloir parler. Pour ajouter à la magie, peut-être lui répéterais-elle les trois derniers mots qu'elle avait entendu?

Mais l'instant éclata, il s'envola quand Isis ne sut comment formuler ses pensées. Étaient-elles si pesantes et oppressantes? Isis s'éloigna légèrement de lui, dans un geste qui semblait inconscient. Il la sentit plus lourde dans son étreinte. Ses genoux avaient fléchis et ses yeux s'étaient cachés sous leur paupière. Son front était constellé d'une multitude de gouttes salées, mais elle était froide. Il l'entendit prononcer son nom, puis elle se mit à trembler. Le jeune homme la serra un peu plus fort contre lui, mais les tremblements s'accentuaient en spasmes. Il s'agenouilla donc et la coucha par terre, la tête sur ses genoux. Il la tenait toujours fermement, inquiet.*

~Qu'est-ce qui se passe? C'est une crise de quoi, ça? J'espère que ce n'est pas à cause de ce que je lui ai dit...~

*Il laissa s'écouler quelques interminables secondes, mais le mal ne partait pas. Serait-ce au moins passager? Il avait cru perdre sa soeur, c'était bien assez. Un funeste destin s'amusait à se moquer de Jo, qui le maudissait intérieurement. Au bout de cet instant, il demanda à Isis, espérant qu'elle l'entende.*

-Isis, tu m'entends? Qu'Est-ce qui se passe? Je vais t'amener à l'infirmerie...

*Elle ne semblait pas avoir la force de parler, mais peut-être l'Avait-elle tout de même entendu. Doucement, il glissa un bras sous ses genoux, et l'autre sous ses épaules, en faisant attention que sa tête ne cogne pas le sol. Il se leva finalement, son amour dans les bras.*

Isis tremblante se sentit etre levée dans les airs, et son malaise s'arrêta. Comme toujours, au moment ou on s'y attendait le moins.


Ses malaises étaient toujours comme ca. Ils apparaissaient quand bon leur enchantée, mais plus régulièrement quand Isis était prise de doute et plus fragile. Ils étaient fulgurants, impressionnant par la rapidité par laquelle ils survenaient, mais aussi par leurs arrêts. Ils pouvaient aller du simple vertige, de la tête qui tournait, aux spasmes et aux bouffées de chaleur. Isis ne pouvait jamais les prévoir, et surtout les arrêter, ils s'arrêtaient tout seul.


Isis se sentait fragile, et oppresser dans les bars de Jonathan.

Repose-moi

Sa voix etait basse et fatigué. Elle avait besoin de respirer, d'etre assisse, de reprendre des forces. Elle se laissa glisser des bras de son compagnon, et alla en direction d'une fenêtre ou elle se plaça directement face au vent. Elle avait besoin de vent, de se sentir envahir par un souffle. IL aurait fallu descendre dans le parc pour bien faire, mais les couloirs, l'enfermement ne lui conviendrait pas. Elle n'allait pas très bien, il fallait qu'elle retrouve ses esprits, même si son corps avait retrouvé toutes les teintes qu'elle avait avant sa crise.

Isis se retourna au bout d'un moment vers Jonathan. Elle le sentit pris au dépourvu, ce qui etait très compréhensif. Elle lui fit un sourire qui se voulait rassurant mais elle n'etait pas encore tout à fait bien.

*Au bout de quelques secondes éternelles, Isis redevint normale. Enfin, elle n'avait plus de spasmes... mais elle était blanche comme la neige laurentienne. Jo était toujours très inquiet lorsqu'elle lui demanda de la poser. Avant qu'il n'ait pu réagir, elle se laissa glisser de ses bras et toucha le sol. Elle s'avança ensuite vers une ouverture dans le muret servant habituellement à y installer les téléscopes, et respira l'air frais. Elle reprenait peu à peu ses couleurs, et Jo aussi. Il était devenu livide à l'idée que Isis lui fasse une crise de chépaquoi et se retrouve à Ste-Mangouste. Il n'y avait pas bien longtemps qu'il y était allé, et il n'avait pas du tout envie d'y retourner. Surtout pas pour Isis : il ne voulait pas qu'elle ait besoin de s'y rendre... Cependant il se surprit à penser :*

~Comment se fait-il que toutes les filles importantes pour moi tombent malade et se retrouvent à l'hôpital?~

*Bien sûr, il généralisait. Iris était bel et bien à l'hôpital, mais Isis ne s'y rendrait apparemment pas, ni la mère de Jo, ni sa meilleure amie.
Lorsque Isis se retourna et lui sourit, Jo ne fut pas réellement convaincu. Il ne sourit pas du tout. En fait, son visage et son attitude complète exprimaient son inquiétude. Il avait même croisé les bras et se balançait d'une jambe à l'autre. Sur un ton qui ne se voulait pas accusateur, mais pourrait sembler impatient, il demanda*

-Tu veux bien m'expliquer ce qui s'est passé, je t'en prie?

Isis le regarda. Ses bras croisés, son mouvement de balancier perpétuel, son inquiétude transmis par ses yeux et sa voix impatiente le rendait assez stressant pour Isis. Elle ne se sentait pas spécialement en sécurité à cet instant.

Elle enleva son sourire de ses lèvres et se posa sur le mur. Elle y glissa jusqu'à ce qu'elle soit assise.

C'était juste un petit malaise. J'ai sûrement eu un manque de sucre ou quelque chose comme ca. Ca m'arrive quelque fois, ce n'est pas très grave.

pensé de la petite voix :
Non, mais je rêve, ce n'est pas très grave... non mais ! La miss je sais tout t'a refait un malaise, un de tes malaises. Tu sais ceux que tu fais souvent, qui te pourrissent la vie, que tu ne contrôles pas, qui apparaissent quand bon leur semble. Oui, un de ses malaises qui te rendent complètement folle...

Isis fit taire sa petite voix et regarda son amoureux.


C'est passé, ne t'inquiète pas, ca va beaucoup mieux, je t'assure.

Isis avait vraiment envie de le rassurer. Elle lui refit un doux sourire se voulant amusant.


Isis regard droit devant elle, les yeux dans le vide.

Elle revoyait son premier malaise. Elle avait 9 ans. Elle commençait à descendre l'escalier quand il survient. Elle dégringolât dans un rafus impressionnant en terminant sa course dans le hall d'entrée. On l'emmena à l'hôpital et elle y passa 2 jours complets.

Ah l'hôpital. Elle ne peut plus y mettre les pieds, même dans une infirmerie. Elle déteste l'odeur des hôpitaux moldus ainsi que ceux des sorciers. Elle a une répulsion à chaque fois qu'elle doit y aller.
Elle y a passé tellement temps, fait tellement d'examen qu'elle en pouvait plus. Elle a fait croire que cela s'était arrêté pour ne plus voir un seul médecin... mais en vrai ça ne s'était jamais arrêté. Ils etaient toujours présent ses malaises, ses malaises et ses cauchemars…


Elle interromput ses mauvaises pensées. Elle devait avoir l’air soucieuse et ne le voulut pas pour que Jonathan la questionne encore plus sur cela. Elle voulait oublier ses malaises, et pas chercher à savoir d’ou ils viennent.

*Jonathan alla s'asseoir auprès d'Isis alors qu'elle lui disait que ce n'était rien de grave. Il était à sa droite et avait décroisé ses bras. De sa manche gauche, il prit sa baguette et fit apparaître un peu de chocolat, qu'il lui tendit, après avoir rangé sa baguette et passé le bras gauche autour de ses épaules. Elle semblait vouloir l'encourager, mais son petit minois au sourire fragile semblait lui-même très peu sûr de lui. En fait, elle semblait à présent perdue, plonger dans l'espace devant eux. Il regarda dans la même direction pour quelques instants, comme si il tentait de voir ce qu'elle voyait et semblait invisible pour lui, mais il n'y parvenait pas. Tout ce qu'il revoyait, en boucle, était le malaise de son amoureuse. Un soupir, un hochement d'épaule, un mordillement de ses lèvres, puis une question :*

- Tu en veux? Ça va te redonner de l'énergie, un peu de sucre. Tu sais que Lupin dit que c'est excellent pour ce genre de situations? Je ne sais pas ce qu'en pense Pomfresh, par contre...

*Il tendit la palette de chocolat vers Isis, la sortant, sans vraiment s'en apercevoir, de ses pensées. Il eu la bonne idée de ne pas lui reparler de ce malaise, et attendre un moment où elle serait moins fragile et plus apte à en parler, sans se douter qu'un tel moment ne se présenterait que rarement. Qui plus est, Isis changerait toujours de sujet lorsqu'il essaierait de lui en parler, mais ceci, il ne le savait pas...

Il ne cessait de revoir ce malaise et se sentait impuissant. Il se demandait si quelqu'un d'autre, à sa place, aurait su comment réagir... Il serra un peu plus fort sa coccinelle, comme si il risquait de la perdre, de la voir se désagréger.*

Isis, enlacée dans les bras de Jonathan, se sentit apaisé. Son pouls etait redevenue normal ainsi que les couleurs de son visage. Personne n'aurait put dire qu'Isis venait de faire un malaise il y a à peine 5-10 minutes.

Elle prit un carré de chocolat qu'elle s'efforça d'avaler. Elle n'aimait pas le chocolat, mais préféré en manger pour ôter toute crainte à Jonathan... il avait l'air très inquiet. Isis le voyait très bien.
Merci pour le chocolat...

Les 9/10 restant de la palette, Isis les avait posés à coté d'elle.

Elle se retourna et enfouie son visage sur l'épaule de son compagnon, elle avait besoin de sentir son corps, son parfum pour se sentir légère et insouciante. Cela l'aidait à ne plus penser.



Isis resta silencieuse, écoutant le battement de la pluie qui devenait de plus en plus forte. Heureusement que la tour possédait un toit magique de protection contre ses intempéries sinon, ils auraient été trempés.



Jo... tu veux vraiment participer au tournoi des 3 sorciers ?

Isis avait dit cela d'une petite voix. Elle savait très bien que Jonathan etait un des élèves en compétition pour etre le champion de Poudlard. Elle en etait bien sur contente, mais elle en etait encore plus terrifié. Il y avait tellement d'histoire sur les épreuves qui tournaient mal, des élèves etaient tués et puis il y avait celui de l'an dernier... la mort de Cédric, un poufsouffle, tout comme Jonathan. Isis avait un mauvais pressentiment et ne voulait pas vraiment qu'il arrive la même chose à Jo.

*Jo frottait le dos de sa compagne. Il ne savait plus comment elle était, ce qu'elle pensait, ce qu'elle ressentait. Il croyait qu'elle pleurait sur son épaule, mais aucun sanglot n'était présent. Il regarda la barre de chocolat, à côté d'eux, qui le regardait aussi et le tentait. Si chaque personne connaît un péché et doit apprendre à le travailler, celui du jeune poufsouffle est la gourmandise. Et Isis le sait, c'est probablement pour cela qu'elle ne s'est pas posé de question lorsqu'il lui a tendu la palettte.

Elle lui parla alors. Il espérait de plus amples explications, son coeur se serra légèrement à cette idée de pouvoir enfin comprendre, mais non. Elle lui parlait du tournoir. Soupir du jeune homme. Comment lui dire qu'il n'avait jamais voulu participer réellement. Il avait dit à Griselda, un jour, dans les corridors, qu'il aimerait bien participé, comme une grande majorité des élèves, en fait. Elle l'avait pris au mot et avait voté pour lui, disant à d'autres amis de Jo de aussi voter pour lui. Le phénomène fit boule de neige et même le juge vint le voir pour qu'il se fasse publicité. Une publicité de dernière minute lui permit donc d'avoir les rares votes manquant pour être nommé champion de Poufsouffle, avec Enki.

Il était inquiet. Il ne voulait pas que son destin finisse par être semblable au légendaire destin de Diggory, en 1995.

D'un autre côté, il se doutait bien qu'il ne pourrait pas se rendre bien loin. Il avait de la difficulté à réussir un sortilège le moindrement avancé. Il ne comprenait réellement pas pourquoi il se retrouvait ainsi champîon. Mais il comptait donner son meilleur, de toute manière. Il avait tout de même son orgueil...*

-Je ne sais pas... Oui... Non... En fait, je ne crois pas que je pourrai participer longtemps...

*Nouveau soupir. En plus, il avait désormais une copine, qui comptait plus pour lui que le prestige du tournoi. Mais il restait motivé, il n'avait qu'à le gagner pour elle, ce tournoi!*

Isis écouta attentivement la voix plutot pensive de Jo. Elle se releva quand il eut terminé de parler.

Pourquoi diable avait-il dit cela ? C'était assez troublant. Son hésitation etait compréhensible, facile à imaginer aussi. Etre nommé pour etre le champion d'une école doit apporter certain doute, un certain stress etc. Mais pourquoi cette fin de phrase semblait si... Isis n'avait pas de mot pour la décrire cette fin de phrase, seul son mauvais pressentiment persistait.

Pourquoi diable n'y participeras-tu pas longtemps ? Tu veux déclarer forfait ? Tu veux...

Isis se glissa devant lui. Elle le regarda dans les yeux, ses yeux commençant doucement à piquer et à s'embuer de petites étincelles.

Tu.. tu ne penses pas...

pense : non, mais t'imagine le pire là... il va te prendre pour une folle si tu lui raconte tes craintes... je sais, mais je ne peux pas le garder... tu peux pas lui dire je t'aime de vive voix, mais de conneries ça tu peux en sortir... tais-toi.

tu penses que... tu penses que tu ne t'en sortiras pas

Sa voix était serrée, complètement triste. Pourquoi elle imaginait toujours le pire. Pourquoi elle imaginait toujours que les gens vont mourir ou etre blessé Pourquoi tout simplement elle n'avait pas comprit que la craintes de Jonathan était parce qu'il se sentait pas capable de rivaliser avec son niveau de sortilège et non pas parce qu'il pensait qu'il ne survivrait pas ?

*Apparemment, Isis avait très mal pris sa déclaration sur les jeux. Jonathan, qui tentait toujours d'oculter ses sentiments face aux jeux, tout en se demandant quels épreuves pourraient avoir lieu ou non. Sa copine le tira de sa rêverie et Jo s'aperçut qu'elle semblait fort inquiète. Il tenta de la rassurer de son mieux, sans perdre l'honnêteté qui lui était typique et lui avait valu d'être à Poufsouffle...*

-Bien sûr que je ne veux pas déclarer forfait! De toute façon, je ne pourrais pas! Mais je n'y pasrticiperais guère longtemps parce que j'ai bien peur de ne pas être au niveau. Tu m'as déjà vu lancer un sortilège? La moitié du temps, ça tourne en explosion ou en l'effet contraire à celui désiré.

*Les yeux d'Isis devenaient humides. Il se retint de lui répondre au béguaiement de son amour qu'il pensait toujours, car il voulait lui laisser finir sa phrase, pour connaître ce qu'elle pensait et s'assurer qu'elle n'avait pas accordé toute la gravité qu'il s'imaginait dans les quelques mots qu'il avait prononcé. Oh! Elle en avait mis encore plus qu'il ne s'y était attendu...
Bien sûr, elle pensait au tournoi, à Diggory... La photo de ce jeune héros dans la salle commune était-elle une bonne idée? Elle rappelait à tous les Poufsouffles que même les plus innocents, même les meilleurs peuvent partir sans le mériter. Elle rappelait la disparition mystérieuse d'une des rares personnes qui ait pu sortir Poufsouffle de l'ombre. Mais Jo savait déjà qu'il n'en ferait pas partie, de ces quelques légendes... C'était bien trop improbable! Et pourtant, il se donnerait à 100%! Il lui répondit dans un sourire chaleureux, pour réconforter sa belle :*

-Je ne pense pas y mourrir, mais si tu penses que je trépasserai, quelle copine tu fais!!

*Il lui lança un clin d'oeil, puis sortit sa baguette de sa manche. Personne ne connaissait la raison pourquoi il la rangeait dans sa manche, ni l'astucieuse façon par laquelle il la faisait ainsi tenir. Il voulut offrir un beau cadeau à Isis. Il ferma les yeux et se concentra longuement. C'était la seconde fois, uniquement, qu'il tentait ce sortilège, mais il espérait que sa volonté et son amour l'aident à réussir :*

-J'espère que ça va bien aller... C'est pour te remonter le moral... Je ne veux pas que tu t'inquiètes!
Orchideus

*Un petit bruit d'explosion retentit. Lui qui s'était tellement concentré pour réussir ce sort pourtant simple... La dernière fois, dans le dortoir, ça avait bien fonctionné, pourtant... Les yeux toujours fermés, il soupira et une efluve suave se rendit à son nez. Ce n'était pas celle d'Isis... Il ouvrit alors précipitamment les yeux et vit, pendant au bout de sa baguette, un bouquet vert et blanc, avec des soupçons de mauve, de rouge et d'orange. Au centre trônait une orchidée dont l'unique tige possédait 7 fleurs de neige. Des lys blancs, au nombre de quatre entouraient la plante tropicale, et neuf roses blanches, légèrement embuées de rosée, se perdait dans les fougères et les petites fleurs blanches dont Jo ignorait le nom, mais qui faisaient partie intégrante de tout bouquet. Parmi toute cette blancheur, une rose rouge au parfum envoûtant se trouvait comme emmaillotée dans un oreiller de pétales, et un oiseau de paradis était fichu auprès de l'orchidée, ajoutant un peu de couleur au bouquet. Il l'arracha délicatement de la baguette et le tendit à Isis, avec un énorme sourire de fierté.*

-J'ai réussi! Je pensais avoir fait explosé quelquechose! Mais c'est peut-être simplement parce que je ne l'avais pas entendu, dans le dortoir, en raison de la cacophonie! Se calmant, il reprit : J'aurais voulu t'offrir un bouquet éternel, qui fleurirait comme mon coeur, mais je ne sais pas comemnt faire...

*Il avait dit celà d'une toute petite voix de celui qui veut se faire pardonner. Sa soeur lui aurait certainement répondu qu'il était vraiment nul de ne pas avoir fait mieux, simplement pour l'embêter. Il se serait mis à bafouiller, puis elle serait éclater de rire en lui disant merci. C'était, du moins, ce qui s'était passé lorsqu'il avait fait apparaître du chocolat l'été dernier. Il voulait du chocolat noir, mais ne fit que du chocolat brun, et eu droit à des taquineries pendant deux semaines... En plus, il n'avait pas pu y goûter!*

Elle poussa un soupir de soulagement quand elle entendit son explication. Qu'elle idiote elle pouvait faire. Elle rougit de honte, comment avait-elle pu etre si apocalyptique.


Je ne pense pas y mourir, mais si tu penses que je trépasserai, quelle copine tu fais!!

Isis rougit encore plus à cette phrase, elle savait plus ou se mettre. Il lui fallut 2 bonnes minutes pour se rendre compte de la boutade de Jonathan.

Va-y, moque-toi de moi... mais au moins ca prouve que je m'inquiète pour toi.

pense : Et voila, comment avoir le dernier mot coûte que coûte.


Elle s'avança vers lui et lui fit un baiser sur la joue. Celle-ci piquer, il ne s'était pas rasé correctement.

Elle s'écarta de lui quand il commença sont sort. A part les sorts d'apparitions de chocolat qu'il réussissait presque à tous les coups, en général il fallait pour Jo beaucoup de concentration.

D'ailleurs, Isis ne manquait jamais une occasion de l'embêter pendant une de ses démonstrations non dangereuses. Elle adorait le déconcentrer juste pour qu'il rate son sort. C'est pas le fait qu'il rate qu'elle aimait, mais c'était sa tête. Il faisait à tous les coups son boudin, ses lèvres prenaient une grimace qui faisait craquer littéralement Isis, on avait toujours enviede l'embrasser. Ses joues devenaient teintées d'un joli pourpre de gène et d'excuse. Ses yeux étaient remplis de déception et de tendre naïveté. Oui, Isis adoré le voir comme ca.


Elle regarda le bouquet que lui tendait son chéri. Un magnifique bouquet de fleur, elle ne put s'empêcher de sourire et de lui sauter au coup. Elle l'embrassa passionnément avant de prendre les fleurs dans ses mains.

Il est magnifique, merci.

J'aurais voulu t'offrir un bouquet éternel, qui fleurirait comme mon cœur, mais je ne sais pas comment faire...

Tant que notre amour est éternel, c'est tout ce qui compte.

Elle lui avait donné sa réponse dans un murmure, les joues rosies comme toujours dans ses moments là.

Jo accepta le baiser de Isis avec soulagement. Elle ne pensait plus à des choses terribles pour l'avenir. Elle devait être moins inquiète. Mais pourquoi se faisait-elle du mal à s'inquiéter pour lui? Ne devrait-elle pas être excitée à cette idée, être heureuse, au moins pour lui, pour l'encourager. Jonathan était sceptique, regrettant de ne pas avoir pris l'option "psychologie féminine". Ah non! Cette option n'était pas encore créée à Poudlard... Il faudrit qu'il se dégêne et aille en parler au directeur, un jour...

Jonathan : J'aurais voulu t'offrir un bouquet éternel, qui fleurirait comme mon cœur, mais je ne sais pas comment faire...
Isis :Tant que notre amour est éternel, c'est tout ce qui compte.

Un mot se pointa dans le cerveau de Jonathan. Un mot français, ou plutôt québecois. Il le fit sourire. Il aurait bien voulu le murmurer, pour en rire, à deux, mais il savait que Isis ne pourrait comprendre. C'était un risque qu'il n'aurait pas encouru avec Élisa-Flavie : elle aurait tout compris. Mais bon, elle, elle avait un copain, un copain préfet, même! Et dans d'autres situations, c'est utile de ne pas se faire comprendre...
Ainsi donc, un mot qui décrivait très bien la situation, leurs attitudes était parvenu à l'esprit du jeune poufsouffle, toujours près de sa dulcinée. Ce mot, c'était : Quétaine. Heureusement, personne ne les espionnait. Jo en était certain parce que ladite personne aurait déjà rie aux éclats, de les voir aller dans leurs petites ritournelles de jeunes amoureux. Bien entendu, ils n'étaient encore que dans le bourgeon de l'amour, mais l'orgueil de Jo lui ordonnait d'agir avec maturité et de cesser de jouer les amoureux surpassionnés.
Soudainement un peu las et triste en raison de cette vilaine pensée, Jo s'assit sur le bord des remparts, contemplateur.
Une fine pluie avait débutée il y avait quelques instants. Le soleil était couché et quelques étoiles se réflétaient dans le lac. De l'autre côté du château, le ciel était noir comme le marbre. Un éclair déchira le ciel au loin, résonnant à leurs oreilles plusieurs secondes plus tard. Heureusement que le dôme magique les protégeait des intempéries.

Le coeur à la fois heureux de son cadeau, fier de son sortilège et triste d'un minuscule mot qui lui traversa l'esprit, Jonathan était dans la lune.