Probléme..

Egon avait fait chemin arrière renonçant à se rendre en cours de Potion. Il n'avait pas le moral, ne se sentant pas suffisemment fort pour attaquer un double cours avec Rogue. Il préférait mettre à profit ces deux heures en allant travailler seul dans un coin caché pour ne pas rencontrer un professeur qui lui aurait demandé ce qu'il faisait à errer dans le château à cette heure-ci.

Il avançait dans les sombres couloirs, son sac sur le dos, sa robe de sorcier ouverte et les mains dans les poches, près à se cacher dans un pans de mur au moindre bruit suspect.

A contre sens, un peu plus loin dans le couloir il vit une élève de sa maison, parfois croisée dans la salle commune. Il ne se souvenait pas de son prénom, ni de son année.
"Sept ans et je décoiuvre des gens tous les jours..." pensait-il quand il arriva à sa hauteur.

Il s'arrêta et mit un certain temps avant de parler, la regardant, jaugeant s'il était mieux qu'il commence ou qu'elle commence. Il se déroba à l'initiative en restant face à elle souriant, pas le moins du monde gêné par la situation et le silence.

Deneb courait à travers les couloirs du cachots. Elle était persuadée d'avoir aperçu Egon qui allait vers la salle de cours mais il avait tourné les talons. Elle avait mis un certain temps avant de réagir. Elle s'était habituée à l'idée qu'il ne voulait plus lui parler. pourtant, elle savait qu'il l'aimait encore, il ne pouvait en être autrement "A la vie à la mort" ils s'étaient promis cela lorsqu'elle était encore en première année.

Elle prit la décision de sécher le cours de potion et d'aller le rejoindre.

Pense: "Pourquoi me fuit-il ? Nous n'avons pas reparlé depuis Près-au-Lard... Il doit me pardonner."

Elle le vit enfin près d'un cachot, il était accompagné:

- Egon ! s'écria t-elle avec le peu de souffle qui lui restait encore.

Deneb approcha des deux élèves. La fille qui l'accompagnait était de la maison du jeune préfet de Gryffondor. Deneb sourit gênée. Elle s'était mise à courir sans savoir quoi lui dire lorsqu'elle serait face à lui.
La présence de Vénus permettrait peut-être à Egon de ne pas s'emporter face à elle.

- Salut, dit-elle à la Gryffondor, je m'appelle Deneb.

Elle lui tendit la main en souriant distraitement, gardant ses yeux sur Egon.

Egon n'avait pas encore pu se présenter qu'il entendit derrière lui une voix l'appeller. Une voix familière qui fit d'un coup battre son coeur aussi vite qu'un Eclair de Feu. Lui qui n'était pas d'une humeur très combattive ce jour-là, face à Deneb il présageait le pire. Son tatouage réagit immédiatement lorsqu'elle s'approcha de lui. Il sentait la douce chaleur parcourir son épaule et son bras.

Son sourire s'éteignit et son regard rembruni ne se posa pas sur Deneb, il continuait de regarder Vénus. Ignorant tout bonnement l'arrivée inopportune de l'ancienne préfète des Poufsouffle, il tendit sa main à Vénus, en reprenant son calme fondu dans ses chausettes.
- Je m'appelle Egon, je suis ton préfet, sourit-il.
Je ne devrais pas m'en vanter puisque je suis actuellement en train de sécher un cours... et qu'il me semble que je ne suis pas le seul, fit-il a l'adresse de Deneb toujours en regardant Vénus.

Il parvint à retrouver une certaine sérénité et le sourire réapparut sur son visage.
- Je vais t'aider à te repérer si tu me dis là où tu comptais aller... Quant à toi...

Il se tourna vers Deneb et la regarda à peine.
- Je crois que nous n'avons rien à nous dire.

L'indifférence d'Egon. Deneb se sent humiliée. Elle ne lâche pas prise pour autant et les suit alors qu'ils semblent aller vers la bibliothèque. Elle se place derrière eux et marche en silence.

Elle aimerait utiliser son pouvoir pour savoir ce qu'il pense mais pour une fois, elle veut la jouer réglo. Elle ne l'a pas été jusqu'ici.

Pense: "Peut-être que je peux profiter de la présence de Vénus... pas sympa pour elle mais..."

- Vénus, que penses-tu du pardon ? Que faut-il pardonner lorsqu'on aime quelqu'un ?

Deneb avait choisi de ne pas passer par quatre chemin. Parvre Vénus, elle allait se retrouver juge d'un combat qui n'était pas le sien.

"Je dois rêver, elle prends Vénus pour juge. Espèce de manipulatrce qu'elle est!"

Egon continue de marcher en accélérant sensiblement le pas. Il la sait dans son dos et la faire partir lui serait d'un réel soulagement.
- Ah, j'oubliais, dit-il en s'arrêtant et en se retournant le regard très sombre, la reine du stupéfix. J'imagine que tu attends le moment le plus opportun, quand j'aurais le dos tourné, pour sortir ta baguette. Tu crois qu'un autre séjour au Ministère me ferait plaisir? Non, je te le dis direct si cela peut t'avancer. J'ai eu mon compte. Tu peux donc passer ton chemin et ne t'avise pas de sortir ta baguette.

Il ne se contrôle plus de la même façon lorsqu'elle est là. Etre infâme, vite, quelque chose d'autre, une mot blessant...
- Ecoute, Deneb, que ferais-tu faire si on te proposait de retourner gentiment en cours? Nous n'avons pas besoin d'être deux pour trouver le chemin de la bibliothèque. En tout cas, cela m'a fait plaisir de constater que tu étais habillée cette fois-ci.

Il se tourne à nouveau et s'adresse à Vénus.
- Rien de grave. Dispute entre ancienne connaissance.