s'ennuie à mourir

Jo se promenait entre les étagères de la bibliothèque. Elle s'ennuyait ferme. Il fallait qu'elle trouve de l'occupation, un livre à lire. Il fallait qu'elle lise quelque chose pour tuer le temps et pour arrêter de penser toujours à la même chose... à la même personne.
Jo s'arrêta et commença à lire les titres des livres de cette étagère.
Forcement le seul livre qui semblait intéressant (" extinction des Strangulots de Bolivie : psychose ou folklore?") quoi que plus intéressant que les autres du moins, se trouvait sur le haut de l'étagère.
Bien sur Jo était trop petite pour l'attraper. Il manquait seulement quelques centimètres. Elle tendait le bras, se mit sur la pointe des pieds... plus que un centimètre...

Eden marchait dans les couloirs depuis un bon moment maintenant, les cours étaient presque finis et il n’avait rien de mieux à faire que de se promener le long des couloirs, réfléchissant à plusieurs choses, comme ce qu’il allait faire l’année prochaine… il ne savait pas trop quoi faire, tout ce qu’il savait c’était qu’il était plutôt doué en Botanique, peut être se lancer dans le monde de la botanique… Pourquoi pas, de toute façon à part ça et le sport moldu (foot) il ne savait pas trop quoi faire d’autre, peut être même qu’un jour, il pourrait remplacer Chourave qui sait ? elle n’est plus toute jeune…

Pense : Ni comptes pas trop, cette vieille chouette s’accroche bien à la vie, elle ne laissera pas tomber son poste avant un bon moment…

Ses propres pensés le faisaient rire, il aimait bien Chourave, mais il aimait encore plus sa place, en plus il savait qu’il ferait un bon professeur ou juste un remplaçant, corriger des devoirs, punir les élèves, les faire copier des lignes, c’est merveilleux !!

Pense : Bon, je vais arrêter de tourner en rond, parce que là ça fait un peut troll…Bon allez ! go à la bibliothèque…

Eden tourna dans le coin du couloir pour se diriger vers la bibliothèque, en chemin il repensait à tout ce qu’il se disait à soi-même, être professeur de Botanique…c’était pas une si mauvaise idée, même si Deneb allait se moquer de lui, surtout avec sa grande bouche…

Pense : ne t’inquiètes pas, si elle ouvre sa bouche tu n’auras qu’a la changer en crapaud tout visqueux…

Cette idée lui plaisait assez, Deneb serait tellement plus jolie en crapaud, non mais c’est vrai, avec quelques boutons par-ci par-là, elle serait tellement plus jolie que maintenant.
A partir de cet instant Eden se sentait beaucoup mieux, en passant la porte de la bibliothèque il affichait un large sourire, par contre la bibliothèque, quant à elle, était toujours aussi triste et déserte, à croire qu’aucun élève de Poudlard n’étudiait, en même temps c’était assez normal, c’était la fin des cours, ils n’avaient pas que ça à faire.

Pense : Tu vas rester seul dans la bibliothèque ? Ca fait un peut… boulet !

Il s’apprêtait à sortir quand, tout à coup, il repéra quelqu’un, une fille de toute évidence, elle était derrière une étagère, il mit un bon moment avant de se rendre compte que cette fille, il l’a connaissait, très bien même, c’était Jo, la fille qu’il avait invité au Bal, depuis qu’ils s’étaient parlés, il avait beaucoup pensé à elle, c’est vrai, elle l’avait marqué, elle était plutôt jolie, puis en hésitant, il mit ses mains dans ses poches, s’avança doucement d’elle…

Pense : Tu vas la déranger, elle est occupée là…ou non en fait vas-y ! Elle est belle, gentille, la fille idéale !

Il avança, tête baissée, il ne savait pas trop quoi lui dire, juste bonjour et la laisser parler, ou lancer une discussion, il stressait tout seul, car il s’avait bien, qu’elle ne lui ferait pas de mal, enfin, espérons le, donc une fois arrivé tout près d’elle il lança d’une voix la plus calme que possible, pour ne pas se faire remarquer…

Hey ! salut toi…

Puis, intelligent comme est notre petit Eden, il prit le livre qui était sur le haut de l’étagère, qui n’était pas tellement en hauteur pour lui, puis le tendit à Jo

Tiens, je crois que c’est ça que tu voulais…

Plus qu’un tout petit centimètre…
Jo entendit des bruits de pas derrière elle puis quelqu’un lui dire bonjour. Elle tourna le tête brusquement vers la voix qu’elle connaissait que trop bien. Elle ne s’attendait pas du tout à voir Eden, ici, à ce moment là. En fait elle ne s’y était pas vraiment préparé psychologiquement.

Parce que quand elle voulait arrêter de penser toujours à la même chose c’était bien d’Eden dont il s’agissait. Il était juste à côté d’elle, il lui attrapa le livre qu’elle cherchait à attraper et lui tendit.
Surprise de le voir en face à face Jo ne put s’empêcher de rougir. Rougir c’est être gênée mais être gênée d’être gênée ça c’est un autre problème parce que le rouge de la figure ne fait qu’empirer et on à l’impression que ça dure des heures.

Jo qui avait fait tant d ‘efforts pour essayer de penser à lui le moins possible … (chose qu’elle n’avait pas réussi à faire au final) se dit que tout ça venait de s’envoler par la fenêtre en l’espace d’un quart de seconde… et encore…

Elle tendit la main pour saisir le livre qu’il lui tendait et lui dit un faible

- Salut

Elle n’osait pas le regarder de peur que ses joues prennent encore plus de couleurs.

Elle l’avait aperçu de loin une ou deux fois dans les couloirs du château mais elle n’avait jamais osé aller le voir. Et elle ne savait même pas quoi lui dire.

Elle ne se reconnaissait plus. Elle était souvent dans la lune et commençait à faire comme les autres filles qu’elle trouvait jusque là cruellement banale et sans intérêt, c’est à dire à s’inquiéter si ses chaussures iraient bien avec sa robe de bal…

« Pourquoi il lui faisait cet effet là ? et puis d’ailleurs, c’était quoi exactement l’ « effet » ?? ça voulait dire quoi de rougir quand elle le voyait ? «

Jo leva finalement la tête vers Eden pour essayer de trouver une réponse à ses questions.
La réponse lui vint en pleine figure.
Il était vraiment très mignon. Et sa maladresse lors de leur dernière … et première entre vue dans les couloirs devait y être aussi pour quelque chose.

Et oui elle avait la réponse, il la faisait craquer, il ne fallait pas aller chercher plus loin.

Jo prit le livre qu’il lui tendait et lui fit un sourire timide.

- Merci, c’est très gentil

Depuis qu’il lui avait dit bonjour plusieurs minutes s’étaient écoulées, pendant ces quelques minutes Eden n’était pas très à l’aise, surtout que l’ambiance de la bibliothèque n’arrangeait pas les choses, ce silence continu était très insupportable, surtout quand on est dans l’état d’Eden, perturbé par un certain pouvoir d’attraction, ou plus sobrement, par la beauté d’une fille, il ne pouvait pas s’empêcher de la regarder, même si elle ne répondait pas, elle avait un certain charme, un charme qu’il ne trouvait pas chez d’autre fille, lui qui s’imaginait toutes les filles à l’image de Deneb…

Pense : elle ne répond pas, c’est pas normal, elle m’en veut ? J’ai dit quelque chose de mal ?

Il ne se sentait pas en très bon état, elle le rendait un peut confus, tellement confus qu’il ne pouvait pas réfléchir normalement. Et ce satané silence ne l’aidait pas vraiment, il n’y avait que quelques bruits de plumes, sans doute des élèves qui étudiaient dans un coin. Il continuait de regarder Jo, c’est étrange, mais il avait l’impression qu’elle rougissait, c’était à cause de lui ? Ou peut être qu’elle cachait quelque chose et elle ne voulait pas qu’Eden sache…

Pense : Ou peut être qu’elle, qu’elle aussi elle…

Ces pensés le firent sourire, peut être qu’elle aussi pensait la même chose à son égard, qui sait ? La vie nous joue souvent des drôles de tours. Eden avait déjà été attiré par plusieurs filles au paravent, mais pas comme ça, Jo ne provoquait pas en lui ce que provoquaient les autres filles.

Pense : Arrêtes de rêver, c’est une fille comme toutes les autres elle n’a rien d’exceptionnel, sauf peut être une belle bouche, de beaux yeux…

Eden était perdu dans ses pensés, lorsque Jo lui répondit avec un "salut", entendre sa voix provoqua quelque chose à l’intérieur d’Eden, comme si son cœur avait fait un petit saut à l’intérieur de sa poitrine, le ramenant ainsi à la réalité, pour réponse il lui sourit, elle avait l’air gênée, et ça le faisait sourire. Puis encore un silence, comme si leur discussion, n’était que des gestes et des regards.
En la regardant de plus prêt, Eden pouvait voir qu’elle réfléchissait, peut être à une excuse ?

Pense : Pourquoi tu te compliques toujours la vie, si elle ne voulait pas te voir, elle te l’aurait dit depuis un bon moment déjà, alors arrêtes ta parano mon vieux…

Puis Jo reprit la parole, pour le remercier d’avoir prit son livre du haut de l’étagère, il ne savait pas trop quoi lui répondre à part un simple "De rien". Non, il n’y a pas plus débile que ça. Ca va lui donner l’impression qu’Eden ne voulait pas lui parler, et ce n’était vraiment pas le cas, mais après quelques secondes d’hésitation il se jeta à l’eau après une légère respiration qu’il prit pour l’aider.

Oh… ça fait rien, c’est normal…

Puis un blanc…interminable pour lui, il ne savait pas quoi lui dire, "Ca va" ?

Pense : Tu veux qu’elle te prenne pour un troll ou quoi ?!

Alors, c’est bientôt les vacances, c’est cool non ? Tu vas faire quoi pendant les vacances ?

Vive les boulets…

Jo regardait ses lèvres bouger quand il parlait. Elle restait accrochée à ses lèvres sans vraiment écouter ce qu’il disait.
Elle se disait juste qu’elle aurait bien envie de les effleurer avec le bout de ses doigts, juste un court instant.

Nan mais qu’est ce qu’il lui prenait au juste ? ça va pas de penser à ça ??
ça devenait extrêmement gênant d’avoir ce genre de pensées à n’importe quel moment de la journée, qui plus est quand on a la personne concernée en face de soi.

Elle avait une attirance qu’elle n’arrivait pas à contrôler, et elle n’aimait pas ne pas être maître de ses émotions, ça la frustrait horriblement.

Elle regardait toujours les lèvres d’Eden quand elle l’entendit lui demander ce qu’elle faisait pendant les vacances.
Elle dû faire un effort insurmontable pour le regarder dans les yeux et articuler sa réponse.

-Oh, et bien je … pars en France avec mes parents. Nous allons voir la famille de ma mère et je vais revoir des amis d’enfance. Et toi, tu fais quoi pendant les vacances ?

Y a pas plus débile comme relance de conversion. Jo se faisait pitié. Son cerveau ne fonctionnait pas comme à son habitude parce qu’Eden était près d’elle.
Et là Jo eut un flash. Eden était en septième année, c’était sa dernière année à Poudlard, après elle ne le verrait plus. Elle sentit son cœur s’arrêter quelque secondes et recula pour s’appuyer contre l’étagère.

Ça lui ferait vraiment de la peine qu’il s’en aille. Et s’il partait, elle ne le reverrait sans doute jamais. Jo lâcha le livre qu’elle avait dans les mains qui s’écrasa par terre en faisant un énorme bruit dans le silence presque religieux de la bibliothèque et s’agenouilla pour le reprendre.

Pourquoi est ce qu’elle dramatisait autant ? Elle ne le connaissait que depuis peu et ça se trouve il ne ressentait absolument pas la même chose qu’elle.

La France hein ? c’est plutôt joli comme endroit, Eden n’était jamais allé là-bas, mais il avait déjà vu quelques photos du voyage de ses parents pendant leur lune de miel. En plus, il aurait bien aimé y aller, pourquoi pas avec Jo… Non, ça c’est trop, toute façon jamais il n’oserait lui demander ça, trop timide pour ça. En plus les vacances d’Eden allaient durer longtemps, surtout s’il ne trouvait pas de travail, à part peut être professeur de Botanique, il n’avait aucune idée…

Pense : Réponds-lui quelque chose de merveilleux, comme…comme un voyage en Egypte !

Non mais non ! Pourquoi il lui mentirait, il n’avait rien prévu pour ses vacances et alors, puis il s’apprêtait à répondre à Jo, mais il restait là, la bouche ouverte, mais rien ne sortait à part de l’air, allait il lui mentire ou simplement lui dire qu’il resterait chez lui à chercher un travail, vu qu’il en avait aucun en vu ?

Euh moi ? ben moi je vais, en fait, je reste chez moi…

Super, et maintenant ? il allait dire quoi, il venait de finir le seul sujet de conversation qu’ils avaient, mais peut être que Jo en avait un qui sait, elle était sûrement plus forte qu’Eden pour trouver des sujets de conversations, et rompre ce foutu silence morbide selon Eden,
Puis il s’aperçut que Jo n’était pas dans son état normal, et ce n’était pas comme tout à l’heure, ça avait l’air beaucoup plus grave, comme peut être un malaise ou autre, peut être qu’elle était malade ou un truc dans le genre, elle laissa tomber son livre par terre, puis elle le ramassa, Eden se laissait dire qu’elle allait mieux et que c’est juste une petite crise… ou on ne sait quoi.
Puis dans un élan de courage, il rajouta…

Je suis sûr que tu vas t’amuser en France, la dernière fois, quand les Français sont venus, il y avait de belles filles, pas plus jolie que toi bien sur…

Puis d’un seul coup il s’arrêta net, réalisant ce qu’il venait de dire…

Pense : Non mais t’es ouf ?! qu’est-ce qui te prends à toi ?!

Eden se sentit rougir affreusement, il ne savait plus quoi dire à Jo, qui allait sûrement se moquer de lui, jamais, au grand jamais il n’aurait oser dire ça, en temps normal…

Oups ! Désolé, je voulais dire que…qu’elles sont jolies….

Jo devait avoir une otite aiguë parce qu’elle ne croyait pas ce qu’elle avait entendu. Il venait de lui dire quoi ? qu’elle était jolie ? Jo ne pensait plus à rien d’autre à part ce qu’il venait de lui dire. Les joues d’Eden avaient rosies. Il avait de trop jolis yeux, et une très jolie bouche…

*Pense : arrête de regarder ça, ça tourne à l’obsession !!*

Elle ne pouvait rien y faire, Jo était sur son petit nuage. Encore personne ne lui avait dit qu’elle était jolie… sauf peut être son père mais ça, ça ne compte pas…

Elle serra le livre contre sa poitrine, regarda Eden et lui sourit :

-Merci, tu n’es pas mal non plus ^^

Il lui avait fallu tout le courage des Gryffondors réunis pour pouvoir sortir ça.

Ça allait lui faire bizarre de ne plus le voir pendant deux mois. Même si à Poudlard, elle ne faisait que l’apercevoir dans les couloirs de l’école, ça lui faisait plaisir.

-Peut être que si tu ne fais rien de précis pendant les vacances, tu accepterait peut être qu’on corresponde. Je vais te donner l’adresse de là ou je vais en France. Et si, un jour tu t’ennuis ou si tu as envie de visiter ce pays tu pourrais me rendre visite. Mais je dois te dire que c’est dans un village moldu donc, il faudra être assez discret.

Jo n’arrivait pas à croire qu’elle avait dit ça sans s’arrêter et sans rougir.
Elle n’arrivait même plus à anticiper ses réactions maintenant. Là ça devenait très grave.

Elle prit une plume dans son sac en bandoulière et un bout de parchemin. Elle se mit dos à Eden pour griffonner l’adresse sur une table.

Mais quel culot elle avait ! Ce n’était pas elle ça ! Pour qui il allait la prendre ? Une sans gène et en plus elle ne lui demandait même pas son avis.

Eden était mal à l’aise depuis qu’il avait prononcé ces quelques mots, il aurait tellement aimé être autre part qu’ici, elle devait le prendre pour un dragueur rempli d’arrières pensées, mais ce n’était pas le cas, car à son grand étonnement, c’était vrai il la trouvait vraiment jolie, mais il ne comptait pas lui dire, pas si vite en tout cas, elle devait le haïr, autant que lui s’ haïssait en tout cas.

Pense : C’est fini pour toi mon vieux, tu peux aller te rhabiller…

Puis Eden, sourit, mais un sourire crispé, très crispé, car elle venait de lui répondre, de lui répondre quelque chose qu’il le paralysa, elle lui avait dit que lui non plus n’était pas mal, son cœur fit à nouveau un autre bond à l’intérieur de sa poitrine, il laissa un léger "merci", il ne savait pas trop quoi dire de plus, mais vraiment pas…

C’est sympas, même si tu le penses pas vraiment

Eden souriait, il savait très bien qu’elle le pensait vraiment, enfin il l’espérait du moins, puis vient le moment ou elle l’invita à lui écrire. Peut être qu’elle le pensait vraiment, ou c’était juste un coup fourré, mais, lui n’hésiterai pas à lui écrire, il écrirait même deux lettres par jour, mais il ne pouvait pas lui dire ça, elle le prendrait pour un fou furieux…

Pense : Dit lui, ça lui fera plaisir j’en suis sûr !

Euh… Avec plaisir…

Il la regardait se tourner pour écrire une adresse sur un bout de papier, pour rien vous cacher Eden en profita pour "regarder" pour certain, et matter pour d’autre, bien sur ce n’était pas dans une intention malsaine, en la regardant il sentait que son cœur accélérait, tapant contre sa poitrine, il ne savait pas trop quoi faire.

Pense : Arrête ça ! Tu sais très bien que quand quelqu’un te regarde, tu sens son regard ! Alors tu arrêtes ! Elle va s’en apercevoir !

Mais toi aussi tu pourras m’écrire si tu veux, enfin si tu veux…

Ça devenait très énervant, d’être gêné à ce point, il n’arrivait à faire rien d’autre que de rougir devant elle. Elle allait finir par se moquer de lui, de toute façon il n’avait pas grand chose à lui dire à part peut être un : "je suis fou de toi", mais ça n’était pas une bonne idée, à part si Eden voulait se retrouver avec des menottes magiques, entouré d’Aurors en colères…

Et euh, c’est…c’est ok pour venir en France, de toute façon je pourrais transplaner…

Pense : Et alors ? Tu comptes l’impressionner avec ça ? non mais tu déconnes ou quoi ? Tout le monde sait faire ça ! crétin…

Alors , il était d’accord !!Jo était folle de joie. Jamais elle n’avait été aussi heureuse.

Elle se retourna vivement vers lui et lui tendit le bout de parchemin un grand sourire aux lèvres.

-Je suis contente que tu acceptes ma proposition. Envoie moi juste un hibou avant de venir.

Son cœur battait à 100 à l’heure, c’est fou ce qu’il la rendait dingue. Jamais encore elle n’avait ressentit ça. C’était à la fois effrayant et agréable. Même Andrew, son meilleur ami qui vivait en France ne lui avait jamais fait cet effet là.

Jo regarda Eden puis fronça les sourcils. Elle se rapprocha lentement de lui et se mit sur la pointe des pieds et passa la main juste quelque secondes dans le cheveux du jeune homme. Elle était proche de lui mais ne le touchait pas… enfin il ne devait rester que un ou deux centimètres entre eux. Elle put sentir son odeur ce qui eu pour effet de lui donner un frisson.

Elle se recula alors de peur de faire quelque chose que Eden n’apprécie pas. Elle avait peur de céder à des pulsions et après tout elle n’était pas sure de la réaction qu’Eden pourrait avoir.
Elle n’osait plus le regarder en face maintenant. Oui ! Elle s’était carrément collée à lui comme ça ! Le mot « frontière personnelle » lui était inconnu ou quoi ??

Jo rougit de son audace et parla a Eden d’une voix faible sans le regarder.

-Tu avais encore une plume dans les cheveux, dit elle en lui montrant la plume grise qu’elle tenait dans sa main

Tu parles d’un truc toi ! Il allait la prendre pour « la psychopathe à la plume » qui essaie de lui sauter dessus sans arrêt.

- Tu veux bien me donner ton adresse?

Après un plan comme ça, tu peux être sure qu'il ne va pas te la donner son adresse!

Eden ne s’attendait pas à une approche si direct de Jo, elle s’était approchée si prêt qu’il pouvait entendre sa respiration et son souffle sur son visage, il aurait tellement voulu qu’elle ne recule pas, qu’elle continue de s’avancer, jusqu'à ce que ses lèvres frôlent les siennes…Jusqu'à ce qu’il puisse goûter à ses lèvres, les sentir contre les siennes, mais elle se recula. Déçu Eden laissa échapper un souffle, il aurait préféré qu’elle reste contre lui…

Pense : Une plume, une simple plume…. !

Merci, c’est sympa

Il posa son sac à ses pieds et l’ouvrit, pour trouver un bout de papier dedans, c’était mal partit, mais il aurait pu arracher un livre s’il le fallait…puis il trouva son cours de potion, sans trop de regret, il arracha un bout de parchemin et écrivit son adresse derrière… puis il se releva doucement la regardant de haut en bas, elle était belle, et depuis qu’elle s’était approché de lui son cœur n’arrêtait pas de battre au rythme des gestes de Jo, un simple mouvement d’une mèche suffisait à faire battre son cœur…

Tiens voilà…

Il avait le bout de parchemin en main, puis quand Jo tendit la main pour récupérer le bout de papier Eden lui prit la main, essayant de se contrôler en vain…il s’approcha à nouveau d’elle, de centimètre en centimètre, plus il approchait Jo et plus son cœur se cognait fortement contre sa poitrine, impossible d’arrêter l’attraction, Eden approcha ses lèvres des siennes pour enfin les toucher. Au moment ou celles-ci se touchèrent, le cœur d’Eden battait plus vite que jamais, il avait même l’impression qu’il allait exploser, il n’avait jamais ressentit ça en embrassant une fille, c’était la première fois…

Peut être que c’est ça de tomber réellement amoureux, trop de personnes disent "Je t’aime" trop vite, aimer ce n’est pas simplement être avec une fille qui te plait, c’est d’être avec une fille qui fait battre ton cœur, une fille qui occupe tes pensés jours et nuits, une fille qui fasse marcher ton cœur plus vite que n’importe quoi d’autre…voilà ce que veut dire aimer quelqu’un, ou plutôt ce que cela voulait dire pour Eden….

Quand Eden s’agenouilla, Jo ne put s’empêcher de le « mater » il n’y a pas d’autre mot. Il était tellement beau et le moindre de ses gestes avait, aux yeux de Jo, une certaine classe.
Quand il se releva, Jo ne put s’empêcher de remarquer qu’il la regardait de la tête au pied.

Ça la troubla encore plus… si c’était possible.

Il lui tendit un bout de papier ou il avait écrit son adresse. Elle le saisit et au moment où elle allait retirer sa main il la lui prit. Jo eut un frisson qui lui parcoura tout le corps.
Il se rapprochait de plus en plus d’elle. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’angoisser.

Qu’est ce qu’il allait faire ?

*Pense : rhooo arrête de faire ta sainte ni touche, tu sais très bien ce qu’il va faire.*

Jo était tendue, après tout, elle n’avait jamais fait ça avant.
Elle le laissa se rapprocher et quand elle sentit les lèvres d’Eden contre les siennes, elle se détendit et ferma les yeux pour savourer ce contact dont avait follement envie depuis quelque temps. Elle se mit alors sur la pointe des pieds et répondit au baiser. Ses mains ne purent s’empêcher de passer dans les cheveux d’Eden. Son cœur battait si vite qu’elle se demandait s’il n’allait pas lâcher dans quelques secondes.
A bout de souffle, Jo cessa le baiser et passa son bras droit autour du coup d’Eden et de sa main gauche, elle caressa les lèvres du jeune homme du bout des doigts. Elle sourit en faisant ça, se disant qu’elle avait la chance d’enfin pouvoir le faire.

Eden devait la prendre pour une vrai folle, à faire n’importe quoi, mais elle faisait ce dont elle mourrait d’envie.
Elle le regarda alors dans les yeux et lui sourit. Elle l’embrassa alors rapidement sur les lèvres, toujours aussi rayonnante de bonheur et enfuit sa tête dans le coup du jeune homme pour savourer son odeur et la posa finalement sur son épaule.

Eden se sentait tellement mieux, comme si leur baiser l’avait libéré, maintenant elle était contre lui, il se sentait tellement bien contre elle, il passa ses mains derrière le dos de Jo pour la serrer contre lui, posant sa tête sur celle de Jo, respirant son odeur, elle sentait si bon que ça en devenait enivrant…
Il se sentait tellement bien comme ça qu’il pourrait très bien rester avec elle pour toute sa vie…

Pense : Je crois que je suis amoureux…

Ces mots résonnaient dans sa tête, puis dans un léger sourire il ferma les yeux doucement, toujours sa tête sur la sienne, il se sentait comme un bébé dans les bras de sa mère, comme un escargot dans sa coquille, rien n’était plus beau, plus intense que ce moment précis ou ils étaient tous les deux, dans la tranquillité de la Bibliothèque, Eden, Jo, réunis pour ne faire qu’une seule chose, une chose que beaucoup de personne recherche, une chose qui peut faire souffrir comme elle peut rendre heureux, cette chose que tous les adolescents rêvent de trouver…cette chose encore plus rare que l’or, que le diamant et tous les autres biens matériels…cette chose…cette chose aussi belle qu’un feu d’artifice en plein ciel…cette chose qu’on appelle l’amour…

En pensant lui-même à ses mots, une larme coula sur les joues d’Eden, non pas une larme de tristesse, mais une larme de joie, ces larmes qui viennent du plus profond du cœur, celles qui sont si…chères pour une personne…que seul une mère laisse couler en voyant pour la première fois son enfant, ces larmes que laissent couler des parents qui regardent leur enfant partir de la maison grand et fier, ces larmes là. C’est ça qui coulait sur la joue d’Eden. Jamais il n’aurait cru pleurer, surtout pour une fille, mais il faut croire que les gens changent, certains en mieux et d’autre moins…

C’était son premier amour, et il en était fier.

Pense : la vie joue des drôles de tours, et tu t’es fait avoir Eden…Mais rien n’est plus fort que l’amour…maintenant tu le sais…

Jo se sentait bien dans ses bras. Elle pourrait rester comme ça avec lui toute sa vie. En plus il la serrait contre lui comme si elle était quelque chose de vital pour lui. Elle inspirait profondément son odeur qui la faisait complètement planer. En tout cas, lui, il lui était vital maintenant. Comment pourrait elle se passer de ses bras maintenant ? de son odeur ? de ses lèvres ? de ses yeux ? de ses cheveux ?

Elle se sentait toute légère et se disait que rien ne pourrait l’atteindre, tellement elle était bien serrée contre lui.
Elle l’embrassa dans le coup puis remonta lentement jusqu’à son oreille, sa joue et finalement jusqu’à ses lèvres qui lui semblaient si douces et qu’elle avait du mal à quitter. Ensuite, elle s’écarta un peu pour pouvoir le regarder dans les yeux et lui sourire mais elle vit des traces de larmes sur une de ses joues.

Jo s’écarta et afficha un visage inquiet. Qu’est qu’il avait ? avait elle fait quelque chose qu’il ne fallait pas ?

Elle fit glisser un doigt le long des traces de larmes.

-Qu’est ce qu’il y a ? Tu ne te sens pas bien ?

Elle n’aimait pas le voir comme ça, ça lui faisait mal.
C’était ça alors tomber amoureuse ? Etre inquiet pour l’autre et partager toutes ses émotions ?
En tout cas ça ne lui faisait pas peur, elle voulait juste voir Eden sourire de nouveau.

Eden la regardait dans les yeux, elle semblait inquiète, pour lui peut être…sûrement, puisqu’elle lui caressait la joue, elle s’inquiétait pour lui, et Eden à ce moment précis se rendit compte qu’elle tenait à lui autant que lui tenait à elle, à partir de ce moment précis ou leurs âmes s’étaient liées, dans ce lieu qu’est la bibliothèque, dans ce lieu était né un amour, un amour qui pouvait décrocher la lune, un amour qui pouvait déplacer des montagnes, un amour qui allait durer longtemps, vu l’importance que lui donnait Eden…

Puis elle lui adressa la parole, interrompant le silence de la bibliothèque qui était devenu moins pesant, et beaucoup plus…romantique, en écoutant ses paroles, Eden sourit, contant qu’elle tienne à lui, il posa délicatement un de ses doigts sur la joue de Jo, la caressant tendrement puis prononça, d’une voix tellement faible, qu’on aurait dit un chuchotement…

Non au contraire…

Il continuait de la regarder, essayant de retenir un maximum les larmes qui lui montaient aux yeux, tout en continuant à caresser la joue de Jo, Eden rêvait…

Pense : Il n’y a plus que quatre choses à faire, pardonner le passer, vivre le moment présent, et croire au futur…mais le plus important, croire en celle que tu aimes…et ne jamais l’oublier

Sous ses propres pensés Eden serra Jo contre lui, espérant passer les meilleurs moments de sa vie avec elle, peut être vous pensez qu’il est trop tôt, mais il n’y a pas d’âge pour l’amour, l’amour ça nous prend à l’improviste, quel que soit l’age, et l’amour ça nous fait faire des folies, bonnes ou mauvaises, mais pour elle Eden pourrait tout faire, les pires conneries, comme les meilleures preuves d’amour…

Jo n’en revenait pas. Il pleurait de joie ? Pour elle ? Alors, il tenait vraiment à elle ?!

Quand il lui caressa la joue, elle sentit comme un courant électrique qui lui parcourrait tout le corps. Puis il la rapprocha de lui et la serra dans ses bras. Jo se laissa faire, trop contente de retrouver ce halot protecteur, elle aurait du mal à le quitter maintenant. C’est comme une drogue, une fois qu’on y goutte, on ne peut plus s’en passer.

Elle embrassa ses joues, là où les larmes avaient fait des traces. Elle adorait le contact de sa peau contre la sienne. Elle voulait qu’il arrête de pleurer et qu’il retrouve le sourire qu’elle aimait tant.

Jo baissa ensuite son regard et saisie une des mains entre les siennes. Elle caressa sa main et regarda la gourmette qui était attachée à son poignet. Elle sourit et le regarda dans les yeux.

-Finalement c’est une chance que tu ais perdu ta gourmette, sinon on ne se serait sans doute jamais rencontré.

Puis Jo baissa le regard et cessa de sourire. Elle parla si peu fort qu’on aurait dit qu’elle murmurait.

-Tu sais ? je crois que je suis amoureuse de toi

Elle ne put s’empêcher de rougir et son cœur battait la chamade. Qu’est ce qui lui avait prit de sortir sa comme ça. Maintenant il allait s’enfuir en courant.

Eden regardait sa gourmette, elle qui n’avait pas coûté une fortune, maintenant représentait tout pour lui, grâce à elle il avait trouvé une fille qui comptait énormément pour lui maintenant, il avait trouvé son ange, sa lumière… Une gourmette, et une simple plume les avaient réunis, maintenant ils ne se quitteraient plus, et c’est sans hésitation qu’Eden irait la voir en France, il n’y manquera pas, quoi qu’il arrive ils se verraient pendant les vacances et ça, Eden se le jura.

Pense : Merci…

A qui il disait merci ? Personne ne le savait, peut être à sa gourmette, ou la plume ? Où peut être à Jo… Puis vint le moment ou Jo lui déclara qu’elle était amoureuse, ces quelques mots avaient suffit à faire cogner une nouvelle fois son cœur contre sa poitrine, mais cette foi, il avait bel et bien l’impression qu’il avait explosé, pendant quelques secondes, il cessa de respirer, puis sa respiration reprit petit à petit, comme un grand soulagement, il ne savait pas pourquoi, beaucoup de filles, ou plutôt une poignée de filles lui avaient dit, mais jamais ça ne lui avait fait autant d’effet, Hiroshima version "cœur d’Eden"…

Il mit une main dans les cheveux de Jo, la caressant doucement, il voulait lui dire, sans lui faire peur, lui personnellement était prêt…

Moi, je ne crois pas…. J’en suis sûr !

Il s’approcha à nouveau d’elle, petit à petit, pour enfin l’embrasser à nouveau, relançant son cœur dans des records jamais atteint, il pourrait l’embrasser nuits et jours, il se sentait si bien contre elle, sentant ses lèvres sur les siennes, son doux parfum…ses cheveux si doux, il était tombé amoureux d’un ange

Draconia parcourait les différentes allées de la bibliothèque à la recherche d'une table libre. Elle était toujours étonnée de voir combien d'élèves s'entêtaient sans cesse à faire semblant de travailler, à croire que ça les rendrait plus intelligents… Draconia fronça légèrement les sourcils en s'apercevant que la plupart des tables étaient occupées. Elle soupira intérieurement tout en continuant d'avancer.

C'est alors qu'elle remarqua un couple debout se tenant derrière une étagère qui lui n'avait pas la prétention de faire semblant de travailler. Non, ils étaient en train de se baver dessus, reliés par les lèvres. Draconia retint une moue de dégoût. Elle allait s'éloignée de cette vision qui avait le don de lui retourner l'estomac lorsqu'elle se rendit compte qu'il s'agissait de sa 'grande amie Jojo'. Un sourire narquois vint se figer sur ses lèvres alors qu'elle s'approchait des deux tourtereaux.

Elle ne savait pas que Joséphine s'était trouvé un petit ami et elle se dit qu'il était naturel qu'elle aille la saluer et se faire présenter à son copain même si cette démonstration d'affection était tout à fait pathétique. Elle s'avança donc d'un pas plus léger en remettant correctement son sac sur son épaule.

Une fois arrivé juste à côté d'eux, elle s'éclaircit la voix et dit d'une voix faussement enjouée :

"Tiens, tiens, mais ne serait-ce pas ma copine Jo ?"

Elle croisa les bras sous sa poitrine attendant qu'ils veuillent bien se décoller l'un de l'autre et de voir qui était ce fameux petit ami…

Il était amoureux d'elle! C'était le plus beau jour de sa vie! Tout était arrivé tellement vite. Elle ne l'avait rencontré qu'il y a seulement quelque jours, et elle était déjà folle de lui. C'est ça alors le coup de foudre?!

Elle était tellement heureuse qu'elle ne se fit pas prier pour répondre à son baiser. Elle y mit plus de fougue en se mettant sur la pointe des pieds et se sera encore un peu plus contre lui. Elle avait vraiment envie de l’avoir près d’elle pour toujours.

Ses mains se perdirent dans les cheveux d’Eden qui étaient si doux.

Décidément Jo était vraiment très haut, sur son petit nuage. Mais elle en redescendit quand elle sentit que quelqu’un s’approchait d’eux et quand elle entendit une voix prononcer son nom.

Jo cessa la baiser à contre cœur s’écarta d’Eden toujours à contre cœur, un peu gênée de s’être fait prendre en flagrant délit de pelotage rapproché. Elle se tourna vers la voix et vu que c’était Draconia, la Serpentard qu’elle avait rencontré à la volière.

Elle avait les deux bras ramenés vers sa poitrine et n‘avait pas l’air de très bonne humeur.
Jo ne savait pas sur quel pied danser avec elle. Elle n’arrivait pas à la cerner. Elle regarda Eden puis reviens sur Draconia. Elle fit un sourire timide et dit à la Serpentard d’une voix douce :

- Salut Draconia, tu vas bien depuis la dernière fois ?

Le baiser avait duré quelque temps, un temps si précieux qu’il ne le regrettait pas, à vrai dire, c’était l’un de ses meilleurs moments, il n’avait même pas remarquer qu’il y avait quelqu’un qui approchait d’eux, il n’avait pas remarqué ses bruits de pas, les bruits de son souffle qui dans l’enceinte de la bibliothèque se propageaient facilement, puis vint le moment ou Jo se retira, laissant Eden… Il aurait tellement voulu rester contre elle, maintenant qu’il s’était « lâché » il ne pouvait pas se passer d’elle, elle était devenue une chose primordiale dans sa vie. Puis il entendit la voix d’une fille qui lui était inconnue, même sa tête ne lui revenait pas…

Pense : Non mais pour qui elle se prend elle ? Elle ne connaît pas l’intimité ou quoi ?!

En réfléchissant un peu plus, la fille qui venait d’arriver, venait d’appeler Jo « son amie », donc il était à peu près normal, qu’elle ne se gêne pas pour débarquer à l’improviste, en même temps Jo n’avait pas l’air folle de joie en voyant sa soit disant « amie »…
Eden, déçu d’être dérangé dans un moment aussi merveilleux, laissant sortir un léger soupir, il lâcha la main de Jo, celle-ci était tournée vers l’arrivante. Puis il passa derrière elle, la prit par la taille, posa sa tête sur son épaule et l’embrassa dans le cou, puis tourna enfin son regard vers l’amie en question…

Salut…

Draconia frappait du pied impatiemment, attendant qu'ils veuillent bien arrêter ces niaiseries des plus répulsives. Cette attente parut durer une éternité alors que seulement quelques secondes s'étaient déroulées avant que Jo prenne la peine de se détacher de cette étreinte des plus pathétiques.

Draconia répondit au sourire de Jo par un léger sourire à son tour avant de prendre la parole :

"Bonjour Jo ! Visiblement, je ne vais pas aussi bien que toi…" dit-elle en désignant de la tête le jeune homme derrière elle. Elle l'avait déjà vaguement croisé dans les couloirs mais n'avait jamais pris le temps de lui parler, ou l'envie…

Elle se rapprocha lentement du couple avant de reprendre :

"Tu ne me présentes pas à ton… petit ami ?" demanda t elle en relevant un sourcil interrogateur.

"Salut, moi c'est Draconia Darkus…"

Elle avait entendu le léger soupir qu'il avait laissé échappé. Sans doute était-il déçu de s'être vu interrompu. Elle laissa glisser son regard du haut de son front jusqu'à la pointe de ses chaussures avant de revenir à ses yeux.

Elle le scruta comme si elle cherchait à lire dans ses pensées et lança un regard amusé à Jo avant de reprendre d'une voix qui semblait concernée :

"Ne me dîtes pas que je vous ai dérangés ? De toute façon, si vous recherchiez de l'intimité, ce n'est pas le bon endroit pour cela. Par contre, la réserve est une autre chose…"termina t elle pensivement, une main sur le menton, un léger sourire, se remémorant toutes les possibilités qu'offrait cet endroit.