| | Fioles et pensine d'Ackroyd | |
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Pr. Antiochus Ackroyd Modérateur
Nombre de messages : 117 Age : 58 Gain de Gallions : 17505 Date d'inscription : 13/05/2008
| Sujet: Fioles et pensine d'Ackroyd Lun 9 Fév 2009 - 9:18 | |
| Septembre 1985Un filet de matière magique argentée s'étirait à mesure que l'homme éloignait sa baguette de sa tête. Une branche chêne avait été utilisé comme matière principale pour fabriquer ce noble objet magique. Un vulgaire morceau de bois avait pensé Ackroyd, un de ceux qui ne résiste pas à un coup de vent, qui a dû se casser et tomber au sol pour attendre qu'un voeil artisan sorcier ne daigne l'utiliser pour fabriquer une baguette bas de gamme, et ne lui évite de pourrir sur la mousse humide de sa forêt.- Spoiler:
Quand cette baguette le choisit, le garçon gringalet qui la tenait en main se sentit tout d'abord flatté. C'était la première fois qu'on lui témoignait de l'intérêt. En pensant cela, il regarda ses parents, plutôt sa mère la pécheresse, et son beau-père le mou. En efet, il avait appris depuis peu que son père n'était pas son père, et avait dès lors compris les raison qui avait poussé ces parents de pure lignée à cacher ce fils. Ils devaient le considérer comme un poids, c'était certain pour lui... Mais du haut de ses dix ans, il se trompait.
Son visage se ferma définitivement. Il trouva ce bout de bois vulgaire et indigne de lui. Il décida que c'était la baguette qui l'avait choisie car elle ne voulait pas d'un scrout pour la manipuler tant elle devait déjà être faible. Seul l'artisan réussit à atténuer ce sentiment en lui confiant qu'elle renfermait un bout de plume de phoenix. C'était un animal rare et majestueux... Le filamment magique se détacha définitivement de sa tête et se mit à danser dans les airs, accroché à l'extrémité de la baguette. Le mage laissa choir son souvenir dans la pensine. Il ressentit le besoin de se replonger dedans avant de l'enfermer à jamais dans une fiole.Nous sommes en Septembre 1985. Antiochus Ackroyd a vingt ans et vient d'échapper au baiser de la mort. Grâce à quelques connaissances et trouvé une chambre de bonne austère à Londres, il réussit à dégoter une pensine pour extraire un à un tous les cauchemars qui hantent ses nuits... Cette nuit là fut la prmeière, mais quand serait donc la dernière? Serait-il à même de se construire de beaux souvenirs pour peupler ses rêves d'un peu de répit?Avril 1980, salle de Défense contre les forces du mal.- Ackroyd t'es nul! Tu fais honte à notre maison.- A côté de toi un Poufsouffle passerait pour un génie.Des éclats de rire s'élèvèrent jusqu'aux voûtes de la salle de classe tandis que l'adolescent malingre au centre de toutes les attentions se consumait d'une colère immense pendant que leur professeur faisait revenir le silence.Le reste du cours se passa dans un calme relatif puisque le professeur le passa à dicter la théorie d'apprentissage du patronus.Tous les élèves rangèrent leurs affaires dans un joyeux brouhaha. Le professeur attrapa Antiochus juste avant qu'il ne franchisse la porte.- Monsieur Ackroyd!- Oui professeur? demanda le garçon blasé.- Monsieur Ackroyd, ne vous laissez pas déstabiliser par vos camarades. Faire apparaître un patronus n'est pas une chose facile, même si vous possédez des qualité dans cette matière. La théorie est simple, mais la pratique est beaucoup plus complexe qu'on pourrait le croire.Le jeune garçon allait reprendre son chemin mais il fut arrêté par la main du professeur qui le retint par la manche.- Qu'est-ce qui vous bloque mon garçon? Puis-je vous aider?- Non, vous ne le pouvez pas! fit-il en écartant durement ce bras inquisiteur.Ce qui avait bloqué Antiochus, c'était la recherche d'un souvenir joyeux, symbole de bonheur pour appuyer la production de son sort. Il avait été heureux dans son enfance, en France. Mais il se trouva que son souvenir le plus heureux était celui de son septième anniversaire, quand il fut entouré de ses parents pour cette journée mémorable. Trois jours après c'était noël, et pour la première fois de sa vie, il passa une semaine entière avec ses deux parents. L'adolescent qu'il était devenu ne voulait pas privilégier ce souvenir. Il voulait le hair aussi simplement qu'il haissait ses parents...A force de pratiquer, il réussit à faire apparaître un loup argenté en se basant sur la présence de sa nourrice et l'amour qu'elle lui avait apporté dans sa petite enfance.Deux mois après, Antiochus devint Ackroyd, et prit la Marque des Ténèbres. |
| | | Pr. Antiochus Ackroyd Modérateur
Nombre de messages : 117 Age : 58 Gain de Gallions : 17505 Date d'inscription : 13/05/2008
| Sujet: Re: Fioles et pensine d'Ackroyd Sam 11 Avr 2009 - 13:44 | |
| Septembre 1980, rentrée scolaire.La fumée du Poudalrd Express léchait les wagons du train rouge qui filait vers l'Ecosse. dans un compartiment isolé, Antiochus s'était endormi contre la fenêtre. Contre lui s'était blottie une sorcière châtain, vêtue de manière moldue. La tête posé sur son torse, elle avait les yeux grands ouverts et regardait défiler les paysages verts de la campagne britannique.Cet été là, elle n'avait eu que de rares nouvelles d'Antiochus, et elle lui en voulait. En plus, les quelques lettres qu'elle avait reçues lui paraisaient impersonnelles. Il ne lui parlait pas vraiment de lui. Il ne lui avait même pas dit ce qu'il faisait de ses journées, s'il avait réussi à parler à son père...Abbigail avait menti pour lui à ses parents. Elle avait dû ruser pour inventer qu'elle dormirait chez son amie Nelly qui habitait à Londres pour pouvoir passer une journée et une nuit avec lui. Ils avaient ri, s'étaient beaucoup amusés. Jamais elle ne l'avait vu rire autant car il n'est pas quelqu'un de joyeux par nature. Elle était l'une des rares à connaître son histoire et à le comprendre. Tout le monde le détestait sauf elle et les autres Serpentards qui préféraient la détester à elle, et ce depuis le mois de mai où Antiochus était allé vers elle. C'était lui qui avait fait le premier pas. Qui l'aurait cru? Elle ne l'en pensait pas capable, et elle, elle se trouvait trop timide pour aller vers lui autrement que pour lui dire ses quatre vérités... - Spoiler:
Fin février 1980 Abbigail Downing se tenait assise sous un des innombrables arbres du parc et riait riait avec ses amies Poufsouffles. Elle n'était pas spécialement belle, ça faisait longtemps qu'il l'avait constaté. Un nez banal, des cheveux banals, une intelligence banale. La seule chose qui la rendait peut-être différente des autres, c'était son regard.
Non, il la trouvait franchement stupide. Combien de temps n'avait-elle pas mis pour faire léviter une plume en première année? Nigel lui avait d'ailleurs dit qu'elle ne méritait pas d'être à Poudlard des centaines de fois. Ses capacités étaient tellement limitées question magie!
Mais Nigel est un troll qui ne vaut pas mieux qu'elle. Il lit des grimoires de magie noire depuis des mois sans arriver à lancer un sort correctement...
Elle venait de se lever et demanda à ses amies de la suivre. Où allaient-elles? Antiochus fila à l'endroit d'où elle venait de partir et remarqua qu'elle avait laissé tomber une lettre cachetée. Ses sourcils se levèrent et il essaya de voir si elle se trouvait encore dans les parages. Mais avant qu'il n'ait pu la ranger dans son sac pour la lui rendre plus tard...
- tu peux me la donner s'il te plaît?
- ... Euh, oui, bien sûr. J'allais te la rendre.... Je, je ne l'ai pas lue.
- Je m'en doute.
- Comment ça tu t'en doutes?
C'était vrai. Elle ne le connaissait pas après tout.
- Tu n'es pas un garçon intrusif, et encore moins envahissant. Je pense que tu sais respecter le secret des autres.
Cette affirmation le frappa de plein fouet autant qu'elle le décontenança. Comment pouvait-elle le savoir? Entre temps, il se dit qu'elle était toujours aussi banale que ce qu'il pensait, et que son nez légèrement retroussé n'était quant à lui pas banal, mais moche.
- Je pense encore que tu es quelqu'un d'intelligeant mais insupportable d'arrogance, et que tu es méchant plus par protection que par réelle malveillance.
Là, il eut très mal. Quelqu'un voyait si clair en lui le dérangeait. Il lui rendit sa lettre et courut vers le château lâchement, mais sans l'insulter ou prononcer la moindre parole cynique.
Par contre, elle se rappelait de leur premier baiser comme si c'était hier. Poudlard leur rendrait cette prximité qui leur avait fait défaut pendant les vacances, c'était certain.- Spoiler:
Fin avril 1980
Antiochus s'était rendu compte que s'il avait décrété qu'elle était banale, c'était parce qu'il avait passé beaucoup de temps à la regarder, et que ce simple fait devait tendre à démontrer qu'elle n'était pas si bnale que ça. c'était tordu comme raisonnement, mais c'était le seul qui l'autorisait aujourd'hui à ressentir un certain vide quand il ne la croisait pas de la journée, ou qu'il ne pouvait échanger quelques mots avec elle. Ses camarades verts le lui avaient fait remarquer et avaient subi ses foudres.
Nigel avait voulu le provoquer, et il en prit pour son grade. Ackroyd le saisit par le col et le souleva de dix centimètres contre un mur de la salle commune. La colère le faisait tellement vibrer qu'il ne se rendit pas compte qu'une sorte de souffle s'échappait de son corps et faisait danser la poussière amassée sur les dalles de la pièce. Nigel lui non plus ne l'avait pas remarqué tant il avait peur de ce que pourrait lui faire Ackroyd.
Il sortit à toute hâte de la salle commune pour prendre l'air, et en sortant des cachots, il tomba sur elle. Il s'arrêta net. Quand il reprit sa marche, il avança droit vers elle une seule idée en tête. Il se foutait du lieu, de qui pourrait tomber sur eux...
Près d'elle, il s'arrêta et se pencha sur son visage. Voyant qu'elle ne le repoussait pas, il l'emrasse, et pour la première fois de sa vie, il se sentit vivre. A la fin du baiser, il la regarda avec un brin de tendresse dans les yeux et lui dit:
- Si Nigel te parle mal une autre fois, je le tue.
Il avait ouvert les yeux. La paisibilité de la situation le régénérait, sa présence et son étreinte le calmaient. Il l'aimait, certes. Mais serait-ce suffisant pour tout?Il la serra fort dans ses bras et pour la première fois de sa vie, il ressentit la peur l'envahir. Abbie le sentit certainement, son regard interrogateur ne permettait pas d'en douter. |
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