KZVMX ZHXOIJ

15 juin 2008, 17 heures 30 environ

Quinze jours plus tard…

La fin de l'année scolaire était de plus en plus proche. En plus de se préparer pour le bal à venir, la plupart des élèves profitaient de ce dimanche pour boucler leurs valises. En une semaine, ils auraient le temps de faire le tour de leur chambre pour vérifier que rien ne trainait sous un lit, derrière une chaise… Si certains cherchaient encore à passer leurs dernières minutes, avant de longs mois, en compagnie de leurs camarades, d'autres préféraient s'isoler, pour revivre en solitaire leurs meilleurs moments, c'était toujours mal vu de pleurer en public. Enfin, la majorité des habitants de Poudlard étaient en joie : l'été, la fin des cours, tout ça quoi…

De son côté Sœren n'en avait que faire de ces torrents d'émotions forcées et du bal qui s'annonçait avec son plein de mondanités. Peut-être profiterait-il de ce que tous soient ailleurs pour faire une ultime inspection des lieux. Peut-être… Il avait d'avantage l'esprit rêveur que voleur en ces derniers jours de printemps. Il ne pensait plus qu'à une chose, bientôt il rentrerait chez lui. Voila plusieurs semaines, pour ne pas dire depuis septembre, qu'il espérait cet instant où il retrouverait sa chambre, qu'il ne partageait qu'avec son linge sale et la poussière, son lit chaud et douillet, dans lequel il avait songé à mille et un fantasmes, sa vie tranquille et sereine au milieu des siens, sans combat, ni lutte au quotidien, sans mensonges ni allusions - encore qu'il savait que de nombreuses choses lui étaient cachées.

Ce qu'il n'ignorait pas, c'est qu'après une, voire deux s'il avait de la chance, semaine-s de repos, il serait envoyé dans les rues commerçantes de Covent Garden, pour aider Bastian à contrôler l'inventaire de ses boutiques. Comme chaque année, ce dernier se sentira obligé de débuter l'énumération sa liste par le classique « 1 Sœren » et Sœren se croira contraint de répondre, en feignant l'amusement, afin de ne pas le vexer, « probablement en train de vider l'arrière boutique ». Rolling Eyes

Bastian riait d'un rien et son petit-fils ne voulait pas le décevoir. L'amour… Rolling Eyes

Ensuite, il décidera s'il préfère de côté moldu ou bien le coté sorcier pour reprendre son rôle de conseiller-vendeur (et aussi voleur, mais ce n'est pas officiel Censuré

). Il prendra plaisir à observer les gens, leurs mœurs et leurs coutumes, et peut-être aussi pensera-t-il à dérober quelques bijoux ou quelques pièces.
Il y a meilleure activité pour un été adolescent, mais au moins gagnera-t-il quelques gallions à réinvestir dans des plumes en sucre, il croisera même surement de nouveaux personnages avec lesquels il pourra tester ses talents de baratineur. Que de belles journées se préparant, donc.

Afin de s'assurer qu'il ne rentrerait pas à pieds à la maison, son sac en lin avait triplé de volume en un an et se faisait lourd, il avait passé sa journée à rédiger une longue lettre à ses parents. Comme j'ai du temps à vous faire perdre, encore que,
je vais vous en résumer les principales lignes.

la lettre a écrit:: Chers parents,
Je rentre bientôt !

Il avait commencé classiquement. Puis, il raconta son parcours depuis sa dernière missive, avant de faire des recommandations d'usage.

la lettre a écrit:: Maman, depuis que je suis ici, une chose me manque énormément : les gâteaux au citron que tu fais les dimanche de pleine lune. Si tu pouvais m'en faire un à mon retour…
Et, papa, surtout, quoi qu'il arrive, lorsque tu me retrouveras, pitié, c'est important : ne m'embrasse pas !!!!! Tu le sais, je ne suis plus un enfant, j'ai passé l'âge de ce genre de choses. Par contre, si tu pouvais remercier tes parents pour le paquet qu'il m'a envoyé. Je ne l'ai pas encore fait ! Tu sais les hiboux ont bien le droit à un peu de sommeil, je n'allais pas les déranger pour si peu.

La suite est comme le début : sans grand intérêt. Après avoir signé d'un simple « Votre fils préféré », Sœren prit la direction de la volière. En montant les marches qui le menait jusqu'aux hiboux, il se rappela combien cet endroit le rebutait. Non qu'il n'aimait écrire à ses parents ou recevoir de leurs nouvelles, simplement parce que le lieu ne prêtait pas à la romance. Le paysage, l'odeur, tout était fait pour le dégouter. Heureusement, il y avait plusieurs aérations, près desquelles il dirigeait automatiquement, ou encore le spectacle qu'offraient les rapaces, tantôt comiques, tantôt attendrissants, parfois las, parfois agressifs… à chaque fois, le Serpentard se réjouissait du divertissement, bien que les oiseaux n'étaient pas de ses animaux préférés.
Tout à son ascension, il se pensa à cette jeune fille blonde qu'il avait croisé dans la volière un an plus tôt. Une Serdaigle, croyait-il se souvenir. Il ne lui avait rien dit, elle ne l'avait même pas vu d'ailleurs, mais elle parlait toute seule, ce qui lui avait suffit pour capter son attention. Elle était drapée d'une cape noire, probablement pas la sienne, car un peu trop grande - il faut dire qu'elle-même était minuscule - et surtout ses pieds étaient nus.

Pieds nus… Fallait vraiment que ce soit une Serdaigle, il n'y a qu'eux pour faire ça !! Beurk, c'est répugnant, poser ses pieds sur ces carcasses… Et s'il n'y avait que des carcasses…

Et comme pour chasser cette idée de son esprit, il secoua la tête.
Il constata alors qu'il ne l'avait pas revu cette année, et elle était bien trop jeune pour être en septième année. Bah, après tout, il n'allait pas commencer à s'intéresser aux autres !

Arrivé à la volière, il tendit le bras en direction de son hibou pour que celui-ci vienne chercher son parchemin et le porter à destination. Au même instant, une vive lumière l'éblouit. Son premier réflexe fut donc de fermer les yeux, tout en les protégeant de son bras. L'éclat se fit moins intense et lorsqu'il rouvrit ses paupière il vit apparaître face à lui une femme aux cheveux longs et noirs. Elle devait avoir dans les quarante ans, peut-être un peu moins, son teint était pâle, d'autant plus pâle que ses vêtements étaient foncés - une robe et une cape bleu nuit - ses yeux semblaient tristes et son regard posé sur Sœren oscillait entre de l'amour et de la mélancolie.
Elle ne dit rien. Elle ne parlait plus depuis des années, cinq pour être précis. Un jour, en lui rendant visite, son frère l'avait retrouvée la bouche en sang, allongée au centre d'un cercle de cendres. Il comprit aussitôt qu'elle s'était prêté à un rituel qui avait mal tourné et pour la protéger l'envoya faire un séjour à Sainte-Mangouste. Lorsqu'elle en sortit, au bout d'une semaine - le temps de soigner sa langue plus que sa tête - elle décida de ne jamais plus le revoir. Elle lui en voulait terriblement. Les jours, les semaines, les mois et les années s'étaient écoulées sans que jamais ils ne se croisent. Aucun hibou non plus ne donnait à l'un des nouvelles de l'autre. Ils n'étaient plus que des inconnus. En fait, elle avait d'autres raisons de le maudire, mais il va de soit que je ne peux tout dire d'un coup. J'aime entretenir un pseudo suspense.
A plusieurs reprises Sœren lui demanda qui elle était, pourquoi elle était là, ce qu'elle lui voulait, pourquoi son visage lui était familier… Elle ne répondait pas. Se contentait de sourire, tristement, mais de sourire quand même. Elle lui caressa la joue, puis les cheveux avant d'embrasser son front. Enfin, lui saisissant la main, elle se recula et une voix résonna dans la tête de l'adolescent.

Elles m'ont dit que tu avais oublié ! Ce n'est pas grave. Il n'y avait pas grand chose à se rappeler. Le code, tu l'as trouvé ?

Comment tu fais ça ? Quel code ?

Tu le sauras bien un jour. Le code… Celui que mon esprit torturé a créé pour toi. Il y a cinq ans…

Je vois pas de quoi tu parles ! Il y a cinq ans, je jouais à Covent Garden.

Je n'avais pas conscience de coder, mais elles m'ont dit que tu as tout reçu dans un ordre peu ordinaire. Je ne vais pas te l'expliquer maintenant, elles ne te laisseront pas te souvenir ! Mais… Si jamais tu parviens à conserver une trace de ma visite… Bientôt, tu verras une fille, elle te plaira. Ne l'approche pas. Fuis la. Tu es jeune, tu as tout le temps d'aimer…

Non, je t'arrête tout de suite, les filles, ça m'intéresse pas ! Y'a pas de soucis à s'faire ! Si t'es juste venu pour ça, tu perds ton temps. Et le mien.

Tu ne diras pas ça dans quelques temps. Je suis venue te voir une dernière fois. Sœren, note ceci : KZVMX ZHXOIJ. C'est le but de ma visite.

Ça veut dire quoi ? Tu ne peux pas parler normalement ?

Non ! Note et tu comprendras un jour. Le corbeau est là. Ne regarde pas en bas.

Lorsqu'elle termina sa phrase, une nuée de petite bête ailées, rondes et bruyantes, fit sont apparition. Tandis que Sœren écrivait sur son parchemin les mots de la femme, celle-ci se faufila par une meurtrière et sauta. Dans le ciel, un corbeau noir l'observa. Lorsqu'elle atteint le sol, il se jeta sur elle et lui creva les yeux. Ils disparurent dans un nuage de fumée. Le jeune Serpentard n'avait pas écouté et c'est avec horreur qu'il assista à la scène.
L'un des insectes décida de parler au nom de tous :

Tu as écrit quoi ? Tu va oublier !

Une lettre à mes parents !

Lui arrachant des mains son papier, elles conclurent qu'il était temps qu'il oublie.

Étendu à l'embrasure de la porte, Sœren remarqua consterné qu'une partie de son corps reposait sur les immondices. Il avait dû glisser sur une carcasse en entrant… Il posa une main sur son crâne, afin de vérifier qu'il ne s'y trouvait aucune bosse et se releva.

Je n'ai plus qu'à me laver…

Il l'accompagna alors jusqu'à l'ouverture, pour assister à son envol. Toutefois, ce n'était pas ce point se faisant de plus en plus minuscule dans le ciel qui retint son attention, mais plutôt la biche noire plus bas qui leva les yeux vers lui. Il l'avait déjà vu, il en était sur, deux semaines auparavant, lorsqu'il s'était retrouvé quasi nu dans un arbre.
Qu'est-ce qu'elle faisait encore ici ?
Il préféra remettre la question à plus tard, pour l'instant il fallait regagner Serpentard, afin de se changer.

Vivement que j'aie mon permis de transplannage! Furieux

Eli était venue à Poudlard pour discuter de sa future réintégration du corps étudiant. Elle n'avait pas remis les pieds à l'école depuis juin 2007 et curieusement, elle lui avait manqué. Son rendez-vous avait eu lieu trois-quarts d'heure auparavant et s'était relativement bien déroulé.

Rosement s'était montré baucoup plus ouvert d'esprit que lors de leur première rencontre, celle où il lui avait interdit de s'inscrire en septième année et où il lui avait clairement fait comprendre devant Dumbledore qu'une fille enceinte était une honte pour cet établissement, et que si ça ne tenait qu'à lui, il lui aurait interdire de revenir tout court. Heureusement que le vieux sage était intervenu pour soutenir Elinor.

Bref, aujourd'hui, Rosemont affaibli par l'affaire G.G. et B.B. comme l'avait surnommée la presse, avait été plus clément. Il se murmurait qu'il allait bientôt être destitué de ses fonctions, peut-être que ceci expliquait cela. Quoi qu'il en soit, Elinor était heureuse d'avoir été réintégrée. Il fallait dire que la maternité l'avait embellie et surtout, lui donnait un air encore plus mature qu'avant. A connaître la personne, on aurait pu croire que cela fût impossible tant la sagesse et la maturité étaient déjà de ses qualités principales.

A présent, il lui fallait attendre demain matin pour pouvoir reprendre le Poudlard Express pour Londres. Elle resterait dans le dortoir Serpentard où elle réintègrerait son lit pour cette nuitée. Replonger dans une vie d'adolescence normale. c'était difficile pour cette jeune maman qui n'aimait pas être loin de son bébé...

En redescendant du bureau de Rosement, elle s'était arrêtée à la bibiothèque pour écrire une lettre à Louis. Elle lui expliqué l'inconfort de sa situation et la frustration qu'elle avait à ne pas pouvoir rentrer à Londres plus tôt. Mais elle ferait avec, un bisous à ses hommes surtout à Noah et voilà.

Un sceau apposé sur le parchemin et c'était parti. Un envoi par hibou express et la lettre serait à Londres avant que la nuit tombe. C'était pratique ce nouveau service de la poste sorcière. Un réseau de hiboux ultrarapides en relai pour assurer la livraison des plis urgent. Il n'y avait pas d'urgence précise sinon rassurer sa famille et lui dire qu'elle ne rentrerait que demain.

Eli sortit du château et se dirigea vers la volière en se demandant ce qu'elle pourrait bien faire de sa fin de journée... Tous ses amis étaient partis et du côté Université, Sacha était en stage. Draconia n'était plus là, Orphens lui aussi était à Londres. Alors?

Alors elle commença à angoisser la prochaine rentrée des classes. Elle avait mis à peu près six ans pour se faire des amis, elle la renfermée timide intellectuelle verte. Allait-elle s'en faire d'autres? Est-ce que ça comptait vraiment?

Oui. Sans hésitation. Dans sa nouvelle vie, c'était important. Il lui faudrait faire des efforts.

Elle monta les marches deux par deux et la puenteur qui se dégageait de l'endroit la fit retomber dans le banal de son action. Dans la volière, un jeune homme sale se tenait debout. Il n'avait pas l'air dans son assiette. Aparemment, il avait dû se gaméler.

- Ca va? demanda-t-elle sans se souvenir vraiment de son nom.

Alors qu'il venait de se retourner, afin de sortir de la pièce, un visage vaguement familier fit son entrée. Il s'agissait d'une fille de Serpentard, un peu plus âgée que lui, dont le nom lui échappait totalement, mais qu'il avait déjà croisé à diverses reprises dans les couloirs. En y réfléchissant, il se dit qu'elle non plus il ne l'avait pas vue de l'année et s'il avait dû en déduire quelque chose ç'aurait été qu'elle était en septième année en 2007. Peut-être revenait-elle pour être professeur ou professeur assistante ? Quoi qu'il en soit, elle fut là, elle partit et était aujourd'hui de retour… Cool, pour elle Rolling Eyes

. Il espérait s'échapper de la volière en passant sur le côté, sans la regarder, sans lui parler, mais hélas pour ses projets, elle lui dit quelques mots.

Comme, malgré sa chute, il était heureux de rentrer chez lui, il se jugea qu'après tout, il pouvait bien lui répondre. Il pensa même qu'il devrait être poli ! Si effectivement à la rentrée elle se retrouvait à enseigner, il valait mieux ne pas la choquer.

Ça va, merci ! Et toi ? Tu vas ?

Banal, classique, rapide, hypocrite Rolling Eyes

. Un large sourire venait rassurer, si toutefois elle s'inquiétait, la jeune femme à propos de son état de santé. Il n'avait pas mal, était un peu désorienté mais, c'était surtout le fait d'avoir été en contact avec ce sol qui l'avait perturbé.

Afin de pousser à fond la flatterie, toujours au cas où, il fit semblant de s'intéresser à elle. Il va de soi qu'il ignorait tout d'elle, pourquoi elle n'avait pas été là, pourquoi aujourd'hui elle était de retour, sa prénom, son âge…

Ça s'est bien passée cette année ? Ça a du te faire un sacré changement, hein… Mais, comme tu es là, c'est que tu t'es bien adaptée !

Ses questions portaient sur l'Université. Supposant qu'elle les lui retournerait et sans même lui laisser l'occasion d'ouvrir la bouche pour répondre, il continua à discourir. Rarement bavard, lorsque Sœren se décidait à parler, rien ne l'arrêtait, ou presque.

Moi, à ta place, j'aurais refusé de revenir si vite. Dans la tête de tous, tu es encore élève ! Sauf si tu t'occupes des p'tits. Ils ne te connaissent pas ! Enfin, moi, après ma septième année, je pars en Inde un an ou deux. Ensuite, peut-être que j'irais étudier. Je sais pas trop. Mais bon on n'y est pas encore. J'ai déjà un douche à prendre

Il leva sa main droite au niveau de sa tête, pour la redescendre ensuite, afin de montrer combien il était crasseux. Du bout des doigts, il tenta même d'enlever les quelques salissures collées à sa peau et ses vêtements.

Si elle n'avait été ancienne élève, il se serait montré plus agressif. Son orgueil l'empêchait de prendre avec le sourire les petites contrariétés de la vie, mais il était le premier à rire des heurs des autres. La maturité ne l'avait pas encore atteint Rolling Eyes

.

Et toi, tu vas préparer tes cours, ou tu verras ça plutôt en août-septembre ? Au fait, tu ne me connais peut-être pas… J'm'appelle Sœren.

Il inclina la tête en prononçant ces derniers mots.

Mais c'est quoi ce baratin? Mais qu'est-ce qu'il me raconte?
A quoi ça sert d'être poli... Non mais si ce n'était pas une des vertus que je veux inculquer à Noah, je me serais déjà assise dessus pour remettre en place cette morve de troll qui n'a apparemment jamais ouvert le Prophet de sa vie, encore moins ces derniers mois. Ma vie y avait été méticuleusement étalée tout comme celles de Charlotte ou de Sacha. Tout juste si j'avais réussi à préserver Noah de ces rapaces à la Skeeter.

- Redgrave. Elinor Redgrave. Tu me verras sans doute à la rentrée. En dehors de ça je confirme, tu peux rentrer te doucher, ce ne sera pas du luxe. Tu dois sentir la fiente à trois lieues à la ronde.

Morve de troll? Pas tant que ça en fait. Finalement Eli se rendit compte que c'était plaisant de ne pas être détaillée comme un animal de foire. Elle secoua la tête et avança dans la volière jusqu'à trouver un hibou correct. Il y en avait un qui semblait se languir de se dégourdir les ailes. Il était blanc et majestueux, ce qui finit de convaincre la jeune fille qui lui attacha rapidement son courrier à la patte et le fit s'envoler par la fenêtre. Elle le regarda s'envoler à tire d'ailes.

Les mois qui avaient passé avaient endurci la Serpentard à un point qu'elle n'imaginait pas. Elle était devenue imperméable à beaucoup de choses, surtout à la flagornerie. La curiosité comme les railleries ne l'atteignaient pas non plus. Sacha l'avait aidée à se vacciner. Alors... Ses paroles forcées, il peut les ravaler, je n'en ai que faire. Il a gaspillé de la salive qu'il aurait pu utiliser à bon escient envers un petit poufsouffle. C'est comme ça que sont les Verts aujourd'hui, bouffis de vanités, de grandes idées sur leur force alors qu'ils ne sont que faiblesse. Ils sont sans cesse dans la provocation alors que leurs mille et un tours passeraient beaucoup mieux avec un peu de malice...

En pensant à cela, Eli secoua à nouveau la tête et finit par boucler la boucle.

- Comment as-tu fait pour tomber? Si tu veux je peux t'enseigner un sort pour repartir un peu plus clean.

Sujet: Re: KZVMX ZHXOIJ Mar 9 Sep 2008 - 20:28

Ignorer les autres, tout en les observant de loin et encore, pas tous les autres, était l'une des occupations préférées de Sœren. Une manière comme une autre de se mêler à la communauté tout en étant à part. Il ne connaissait ni les noms, ni les actes, ni les ragots et commérages, il ne savait des gens que ce qu'il voyait d'eux. L'actualité, les journaux, n'avait d'intérêt que s'il parlaient de lui ou de quelque chose qui le passionnait. Or, comme ce n'était jamais le cas, il consacrait ses heures de lecture à Kierkegaard, dont il partageait presque le prénom. Quoi de plus joyeux que le Traité du Désespoir ? Il ignorait donc tout de la vie d'Elinor et des personnes l'ayant influencée. Lorsqu'elle prononça son nom, il n'en fut pas plus troublé que si elle s'était appelée MaryAnn Freemint (qui était l'une de ses voisines).
Sans en dire davantage, elle reconnu le revoir à la rentrée et, probablement pour changer de sujet, lui conseilla un passage par les douches. Avec un gel douche bon marché, fraicheur marine, il aurait certainement autant de charme que ce bel inconnu qui passe sous mes fenêtres chaque matin… KZVMX ZHXOIJ Baveur

Oups

je m'égare.
Comme par réflexe, Sœren sentit son épaule, afin de se rendre compte, par lui-même de la portée de son odeur.

Tssss, trois lieues à la ronde, qu'est-ce qu'il faut pas entendre ? Trois pouces, je veux bien, mais guère plus !!

Sa camarade ~~synd~~ Serpentard profita de cet instant de silence pour aller exploiter un hibou. Enfin, profiter de l'instant, c'est ce qu'en déduisit le jeune homme, les motivations d'Elinor lui étant inconnues.
D'ailleurs, il se demandait encore pourquoi il n'avait pas saisi l'occasion de s'éclipser… Les secondes s'égrainaient tandis qu'elle regardait par la fenêtre s'éloigner un point blanc. Aussitôt après, elle repartit la conversation.
Comment était-il tombé ? Bonne question ! Comme il n'était pas à un mensonge près…

Eh bien, je suis un oiseau rare et actuellement j'apprends à voler. Mais je me suis un peu raté à l'atterrissage.

Mouais, pas sur que ce soit crédible ça… Tant pis !!

Prendre des leçons à l'avance ? Pourquoi pas. Et puis, s'il croisait du monde en redescendant, il valait peut-être mieux être présentable !!

J'ai toujours adoré apprendre et je suis sur que tu fais ça bien. En plus ça te donnera un avant-goût de la rentrée. On s'ra gagnant tous les deux comme ça. T'es donc revenue pour les sorts… Curieux, je te voyais plus en potions… J't'imagine plus derrière un chaudron que… ben tenant une baguette.

Une façon comme une autre de se faire bien voir, au cas où… Enfin, il l'espérait.

Spoiler:

Sujet: Re: KZVMX ZHXOIJ Sam 27 Sep 2008 - 13:13

Un instant "T" utilisé dans dans un espace-temps "E" modifié par l'action d'un individu "I" change irrévocablement la courbe de vie d'une personne "P" vivant dans un temps reculé par rapport à "I" venant du futur. Il s'agit du théorème "TEIPI" de Winslet, développé en 2015 et enseigné à l'université de poudlard à partir de 2017...Les sorciers de cette époque future sont parfaitement au courant des implications des modifications temporelles et de leurs répercussions dans le futur.

C'est en suivant ce théorème que Noah De Lansley avait réussi à remonter dans le temps pour sauver la vie de sa mère. Selon lui, le point de départ des ennuis de sa mère était sa relation avec l'extravertie Ecko Sagamenti, liaison dont la jeune femme ne sortirait pas indemne tant elle fut tumultueuse. Le fils d'Elinor ne s'était pas trompé là-dessus. En ce fameux instant "I" Noah, venait de réussir à faire en sorte que la relation de sa mère avec Ecko ne soit que brève en en convainquant la jeune fille qu'une relation avec une fille-mère ne la mènerait nulle part, et que celle-ci était beaucoup trop psychorigide pour savoir profiter de la vie avec elle.

c'est ainsi que l'amour de la vie d'Elinor lui passerait sous le nez au terme d'une nuit unique. Ecko se lèverait et laisseait Eli seule dans son lit. Ecko partirait pour la France, Elinor lui en voudrait. En même temps, celle-ci détesterait la France et ne chercherait pas à retrouver son frère Mordred. Elle ferait ses études normalement, deviendrait une brillante avocate dont Antarès n'entendrait même pas parler jusqu'à sa nomination d'Ambassadrice en France. Il ne la tiendrait pas sous hypnose et elle ne le défendrait jamais dans le procès qui marquerait sa fin... Parallèlement à cela, elle aiderait Loévi leroy à se sortir des grffes de sa dynastie et entamerait avec elle une relation qui les unirait pour le reste de leurs vies...
Du moins, dans cet espace-temps là.

En ce fameux instant "I", Elinor sortit sa baguette dans la volière et montra le fameux sort au jeune Soeren.

- Rotation entière du poignet et inflection rapide vers le bas. La formule est simple: trashevasio. Regarde.

Elle s'exécuta dans le plus grand respect des consignes qu'elle lui avait données et le jeune garçon se retrouva débarrassé des traces de fientes sur ses vêtements. L'odeur n'était pas totalement partie, mais un parfum de lavandetendait à l'atténuer.

- Voilà, je pense que tu peux rejoindre les cachots sans trop attirer l'attention.

La jeune femme rengea sa baguette. et commença alors quelque chose qui risquait fort de surprendre Soeren, voire même de le désorienter par rapport à la conversation qu'ils avaient eu auparavant.

- Tu n'as pas tout à fait tort pour les potions. je viens d'être embauchée comme assistante du prochain professeur de potions. c'est la matière dans laquelle je suis la plus douée. ce contrat me permettra de gagner un peu d'argent pour que je suive mon cursus universitaire à Unicorn Ring. Aujourd'hui, c'est le plus beau jour de ma vie.

Et Elinor laissa échapper un rare sourire de satisfaction, l'un de ceux qui n'étaient habituellement réservés qu'à sacha, Noah, hadrien et Louis.