Jeu de rôle basé sur les règles inventées par J.K. Rowling dans l'univers de Harry Potter.
 
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 [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme

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James O'Brian
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James O'Brian

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MessageSujet: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyMer 18 Fév 2009 - 14:13

Minuit.
James avait les yeux grands ouverts sur le vide.
Les ronflements de ses quatre roommates emplissaient l'espace mais ne suffisait pas à le bercer.

Jupiter, Jörgen et lui. Chacun avait sa manière de réagir à la situation.
Jupiter se plongeait dans les livres avec passion, s'y abandonnant dans l'espoir de trouver l'oubli. Parallèlement, une lente métamorphose s'opérait, comme s'il cherchait à remplacer le frère disparu.
Jörgen se refermait chaque jour de plus en plus sur lui-même, comme une huître fuyant la sécheresse pour s'inonder de l'intérieur.
James, lui, refoulait tout et appréhendait la nuit, la nuit où son masque se craquelait. Même les petites pillules soporifiques que Zagora leur distrubuait généreusement ne pouvaient rien contre la douleur qui s'éveillait alors. Insomniaque, il comptait les heures qui le séparaient de sa prochaine pantomime, jusqu'à ce que les cauchemars raffermissent leur étreinte et l'entraînent dans un bref repos exténuant.Il ne pouvait pas déclarer la guerre à la nourriture comme Siegwart.

Il ne pouvait pas fondre en larmes à longueur de temps comme Ellsworth. Pas plus qu'il ne pouvait fuir ou se cacher. C'était lui le plus vieux de la fratrie de Poufsouffle, à quelques minutes près, c'était à lui de veiller sur eux.
Sauf que, quand tout le monde dormait, tout ça devenait trop.
De peur de réveiller ses frères et les deux autres gars, James sortit précipitament du dortoir pour réprimer un gémissement.
Sans en avoir pleinement conscience, il grimpa quatre à quatre les marches qui le séparaient du dortoir des septièmes. Le lit vide de Gern l'attendait, comme pour le convaincre qu'il les avait vraiment quitté. Et comme si, malgré tout, il était encore unpeu là, pami eux. Il n'avait jamais autant voulu croire aux fantômes.
Et là, sur le pas de la porte, le jeune homme ne savait plus trop ce qu'il était venu faire là. Quelque chose le poussa néanmoins en avant. Pas le destin, il n'y croyait plus pour le moment. Ca reviendrait. Plus tard. Les gonds ne grincèrent pas. Il n'avait pas pensé que quelqu'un serait encore debout à cette heure-là.
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Mark Resnald
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyMer 18 Fév 2009 - 16:52

Je bouquine.

Je n'arrive pas à dormir. Ça me frustre de ne pas parler à Gern, de ne plus entendre son rire, quand je le faisais rire. De ne plus l'entendre parler de ses "frangins délurés" comme il les appelle. De ne plus le serrer dans mes bras, bien qu'il n'aime pas ça. Ce jeune homme c'était un bougon, mais je l'aimais quand même, mon camarade Blaireau ...
Le plus dur, ce doit être pour la fratrie O'Brian, le triptyque hyper conforme. Les trois copies doivent se sentir esseulées sans le grand frère. Pour ma part, j'essaye d'agir mais j'ai peur qu'ils me repoussent en prétextant que cela ne me regarde pas, que cela ne me touche pas.
Mais c'est faux, leur détresse liée me touche ... Trop. Alors pour tenter de rester imperméable face à cette tragédie, je lis. J'essaye de visionner un autre lieu, une autre époque, mais c'est peine perdue. Or, je dois rester le jovial Poufsouffle de 7ème année qui aime taquiner sa demi-sœur comme jamais. Je n'ai pas une histoire de famille compliquée, normal je ne suis pas à Serpentard.
J'admire Isis Kitlee et je rêve même d'entamer une relation plus que proche avec elle. Si j'avais été à Serpentard, ça ne se ferait sûrement pas. Les Serpents n'aiment pas les autres maisons, c'est fort connu.

Je tourne les pages, comme le Destin de Gern fut tourné ...

Mes pupilles dorées s'assombrissent quand je regarde son lit vide, personne n'a touché à ses affaires. C'est bien trop récent dans notre "fratrie" pour que l'on ose y toucher. Alors on attend, tout simplement. On ne bouge pas le petit doigt, on rumine nos sombres idées, nos sombres desseins.
Je me tourne sur le côté pour ne pas voir les fantômes du passé désormais, je jette ma cravate noire et dorée sur le sol. Un petit temps de réflexion avant de la reprendre et de la nouer doucement au montant du lit du frère disparu.
Je n'ai aucune idée du pourquoi de ce geste, mais il semblerait que je l'ai fait ...
... pour exorciser.

Mes autres camarades dorment du sommeil du juste. Je n'ose les réveiller, du coup je continue mon épopée. Les pages, je les lis sans vraiment les voir, alors je pose mon livre sur ma table de chevet et je me prépare à aller rejoindre mes camarades qui je l'espère sont au pays des rêves.
Il semblerait que Merlin ait eu d'autres projets pour moi, car je crois qu'il ait mis sur mon chemin un camarade d'infortune. Vous savez le sentiment qui vous étreint quand vous sentez que vous n'allez pas tarder à être rejoint par quelqu'un. C'est justement celui-ci qui m'anime.
Alors patiemment et sereinement, j'attends de voir qui cela peut-il bien être.
Mon cœur se serre quand je remarque James O'Brian. Je ne saurais dire ce qu'il fait ici, mais j'ai soudainement ma petite idée.
Un léger sourire se dessine sur mon visage, je suis heureux de le voir. J'aimerais l'étreindre, lui qui ne doit pas dormir depuis plusieurs nuitées, mais je m'abstiens.

Ce n'est pas le moment.

Je le laisse rentrer dans le dortoir des septième années, il vient soulager sa peine. Camarade de maisonnée dans la même tristesse, je lui serre l'épaule amicalement avec l'intention de me retirer. Qu'il reste seul dans son sanctuaire ...


- Si tu veux, je te laisse un peu seul. Fis-je sur un ton des plus doux avec un sourire à la clé. Je peux lire dans son regard émeraude toute la détresse qui fait surface. Il est perdu. Je ne sais que faire.

Je suis habitué pourtant aux relations avec les autres, mais là ... Je soupire légèrement, non pas par mécontentement de la présence de James mais plutôt pour mon inutilité. Lentement je tourne ma tête vers le lit de Gern, je ne sais pas si laisser ma cravate plairait à l'Attrapeur. Alors je m'avance prestement pour la dénouer ...




J'espère que cela te va ^^. Nonobstant le fait que j'adore Jamesounet, c'est trop hard de faire un Mark Pouffy x_X. Mais ça a le mérite de me changer Razz
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James O'Brian
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyJeu 19 Fév 2009 - 14:31

"Laisse-la."

Le masque "James-réconfort" avait recouvert ses traits sitôt que le jeune homme avait pris conscience qu'il n'était pas le seul à échapper à Morphée. Une touche de supplication franchit sa barrière, même si, aux oreilles de James, la supplication sonnait plus comme un ordre.

"S'il-te-plaît, laisse-la."

Le "ça lui aurait fait plaisir" ne parvint pas à s'affranchir de la censure qu'il avait imposé à ses lèvres. Pourtant, l'ombre d'un sourire se dessina sur ses lèvres, tandis qu'il se dégageait doucement de l'étreinte -brève, trop brève. trop longue- de Mark. Il ne pouvait pas se laisser troubler. Pas maintenant.
Une nouvelle carricature de sourire pendant qu'il pesait le pour et le contre.


"Reste...ça ne me gêne pas."

'J'en ai besoin.'

A pas lents, James s'approcha du lit. Les draps étaient encore moins que l'évocation d'un fantôme. Son odeur flottait sans doute dans l'air, bien que hors d'atteinte, puisque le jeune homme se sentit soudain assaillit par une impression de familiarité. Du bout des doigts, il effleura le montant du lit. Tout cela était tellement absurde. Gern ne pouvait pas disparaître comme ça. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, il avait toujours été là, discret et sérieux mais à la présence étrangement réconfortante, plus paternelle que leur propre père.

"Je..."

Le son s'étrangla quelque part au niveau de sa gorge, déclancha une soudaine brûlure dans le coin de ses yeux.
Sourire. Réconforter. Sourire.
Son visage se crispa tandis qu'il s'efforçait de la dissimuler en détournant le regard.


"Je suis tellement désolé."

Un soubresaut agita ses épaules comme on tirait sur les fils d'une marrionette.

'Pas le droit de craquer.'

Les liens qui le rattachait à son manipulateur, à sa volonté lachèrent brutalement et il dut s'asseoir sur le lit, froissant ces draps qui n'avaient plus connu la chaleur depuis un mois. L'idée était à pleurer.

Perfecto!
Et réciproquement, j'espère que ce que je fais te va. Je te promets de pas alourdir TOUT le sujet. Le Théo
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Mark Resnald
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyJeu 19 Fév 2009 - 14:56

Il m'arrête.

Mon geste se perd, j'ai encore le loisir de toucher le symbole de mon émoi mais je ne le retire pas. Tout ceci sous la supplication de mon camarade.
Je me relève légèrement pour faire face à mon compagnon. Ce dernier feint le sourire, peint la félicité sur son visage. Or, je ne suis pas dupe. James et moi on s'épaule souvent en cas de coups durs.
Alors quand j'entends sa prière, je reste tout simplement. Comment puis-je le réconforter ? Qu'une étincelle le parcoure encore ? Je n'ai aucune idée sur ce sujet mais ça va venir. Je me débrouille pour trouver les idées ... souvent les plus tordues.
Je le suis du regard, il s'approche lentement du lit, il en effleure les contours et doit imaginer son aîné.

On l'a tous fait dans cette chambre.

Je me perds dans mes songes éveillés quand je l'entends soudainement prononcer un mot. Un mot qui lui brûle les lèvres, semble-t-il. Néanmoins, j'attends la suite avec impatience.
Ce qu'il me dit me laisse stupéfait comme jamais. Comment ça désolé ? Là j'avoue que je ne comprends pas. Peut-être que je n'arrive plus à suivre.


Désolé ? Pourquoi ? Lui dis-je en me rapprochant à pas feutrés. Il s'assit sur le lit, je fis de même.

Je n'ai pas l'étoffe d'un grand frère protecteur mais je suis un ami aimant. Je sens que son moral est au plus bas, et qu'il a envie de soulager sa peine. Je suis là pour l'écouter. C'est mon rôle.
De mes mains mates et fines, j'en viens à toucher sa chevelure d'or, juste comme ça. Un léger sourire parcourt mes lèvres. J'aimerais vraiment faire quelque chose mais comme toujours, je me sentirais impuissant.
Stupidement je trouve ce qu'il y a à faire dans ce cas-ci ...

Je le prends contre moi.


Viens James ... Je ne sais s'il va verser des larmes, ou bien encore me frapper pour l'injustice dont sa famille en a fait les frais, mais là je veux juste qu'il sente ma présence.

Et rien d'autre. Je ferme les yeux, et j'embrasse son front, comme un parent ferait pour son enfant triste.




Bon répondu dans la foulée, je crois que ça va aller ^^
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyVen 20 Fév 2009 - 17:10

Un léger courant électrique (du genre électricité statique) parcourut son cuir chevelu. Si seulement Mark n'était pas aussi... tactile. Si seulement il n'était pas aussi proche. Si seulement...
Mais tout le monde avait besoin de contacts humains et le reste... le reste c'était son affaire, son affaire de ne pas transformer un geste amical en... Ca n'était qu'un peu de soutien et pas du tout... Avoir des flashs comme celui-là alors qu'il reposait sur le lit de son frère mort... Ca devait être vaguement blasphématoire. Contrôle. Tout était une question de contrôle.

Les paroles de son ami lui ramenèrent les pieds sur terre et lui nouèrent la gorge.


"Je..."

Il sentit ses paupières se serrer convulsivement, avant même que les bras de Mark l'accueillent comme pour lui offrir un instant de repos, un instant de répit. Il ne songea qu'à peine combien ce geste était étrange. Même avec ses frères, la proximité physique n'était pas aussi grande. Leur genre, c'était plutôt bourrades dans le dos et le baiser exceptionnel au creux de la joue pour leur anniversaire, le 29 février. Il n'était pas sûr qu'ils auraient le goût de le fêter cette année. Quand on songeait que l'an passé...
Il ne se rebiffa pourtant pas même s'il savait qu'il allait devoir se maîtriser pour n'y voir qu'un geste amical, comme toujours.

Son corps se crispa, aussi convulsivement que ses yeux. Ses lèvres suivirent le mouvement avant de cracher l'aveu:


"Je n'y arrive pas. Pas tout le temps. Je sais que je dois.. que je dois être fort pour tout le monde. Pour que les autres..."

..aillent mieux. Aillent moins pire. Pour qu'il y ait quelqu'un pour recueillir leurs larmes et murmurer des mots de réconfort. Un quelqu'un qui ne soit pas un étranger compatissant dont le soutien ne soit pas froid et détaché parce qu'il ne partageait pas cette peine.
Il n'aurait jamais songé que c'était si difficile. taire sa propre douleur pour laisser aux autres le moyen d'exprimer la leur.
Et là, maintenant, ça aurait dû être lui qui prenait Mark contre lui pour le réconforter. Il était son ami à lui aussi. Sept années tronquées au sein d'un même dortoir.


"Mais il me m..ma..manque. Et."

Et il ne réussit pas à en dire plus, la boule dans sa gorge occultant tout le passage, les mots venants s'y heurter. Il n'y avait que les larmes qui sauraient la dissoudre. Mais il s'y refusait. Il devait être fort, il devait...
Relever la tête, un peu trop d'eau dans les yeux pour fixer Mark. La caresse sur son front était trop douce pour qu'on y résiste. Sans en avoir pleinement conscience, sa tête dévia de son axe pour que ses lèvres croisent celles de Mark. Chaleur, douceur. Un soupçon de réconfort.

Puis, il s'arracha à son étreinte, détourna le regard une fois de trop et s'éloigna pour se percher sur le rebord de la fenêtre, recroquevillé sur lui-même. Il se sentait ... bizarre. Anormal.


"Je.. pardon."

Mark allait le quitter, dégoûté. Et le dortoir n'en paraîtrait que plus mort.
Un jour, peut-être, apprendrait-il à réfréner cette envie, ce besoin de s'excuser sempiternellement pour ce qu'il était. Et pour ce qu'il n'était pas.
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Mark Resnald
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyJeu 5 Mar 2009 - 14:50

Mon étreinte, j'espère qu'il l'apprécie. Je donne tout ce que j'ai ... Toute mon amitié et tout mon amour pour mon ami désorienté.
Il est vrai que je n'ai pas l'habitude de le voir ainsi. Il a toujours le sourire perché au coin des lèvres, le vrai sourire qui quand vous êtes au plus bas, est obligé de vous réconforter. Ici, c'est le faux qui prédomine sur le vrai ... Il essaye de faire bonne figure, mais je le connais.
Alors pour toute consolation, je le serre contre moi ? Que faire de plus ? Je ne peux pas prétendre à le laisser seul, il serait encore capable de faire des trolleries. Étrangement, je souris, bien qu'il ne me voit pas. Pourquoi ? Je ne saurais l'expliquer. Je me sens apaisé, c'est tout.

Il daigne enfin soulager son endémie. J'écoute paisiblement.

Je l'avais deviné qu'il doit être fort pour ses "potes", ses autres frères, alors qu'en ce moment les nerfs le lâchent. Je ne le juge pas, bien au contraire. Je ferais pareil à sa place. Mais je n'y suis pas ...


- Je comprends. Tu dois faire bonne figure ... pour les autres. Tu n'es pas obligé de porter ce lourd fardeau sur tes épaules, tu sais, tu es humain après tout. Ils ne t'en voudront pas, si tu craques. James, je sais que tu as le cœur sur la main et que tu veux toujours apporter le sourire aux autres, pense à toi. Un peu. J'espère qu'il aura compris, qu'il s'épanche un peu plus. Je suis là pour l'écouter et je le serais toujours. On a forgé un solide lien d'amitié au fil des années et ce dans la même Maison.

Cela ne s'oublie pas. Mon Esprit et mon Cœur ne sont pas prêts de l'oublier.

Il lui manque ? Ça se ressent. Ça fait un vide dans le cœur, on a perdu une personne aimée, plus rien n'a de saveur. Je le regarde tendrement, mon regard doré le couve. James, je ne saurais définir la relation que j'ai avec lui ... Juste que je l'aime. Comment ? Je ne sais pas. Assez fortement, pour risquer ne serait-ce que ma vie pour lui.
C'est scroutt ? On dirait un navet moldu à l'eau de rose ? Non, c'est purement et simplement la vérité. Alors, quand je vois ses prunelles émeraudes briller, ça me fend le cœur.


- Je sais. A moi aussi, il me manque. Je sais que ce n'est pas la même douleur, que je ne suis pas de la famille mais je le ressens comme tel. Je le garde encore contre moi, ça me permet de me sentir mieux, serein ... mais et lui ? Cela n'a pas l'air de lui convenir.

Ce qui suivit, ça me laissa sans voix comme on dit. Un baiser venant de sa part, bref et chaleureux. Juste le fait d'y goûter pour inconsciemment en redemander. J'aurais deux options pour James à mon actif :
- Lui faire comprendre par un coup dans la mâchoire que non, je ne suis pas intéressé ... mais je ne suis pas violent de nature. CQFD.
- Rester scroutt comme un Troll des Carpates à me poser plein de questions sur les désirs de James ... à mon encontre.
Et moi j'ai quoi comme option ? Je ne vais pas le laisser ruminer dans son coin ...

Il s'est levé pour se recroqueviller sur lui-même près de la fenêtre. Calmement, je m'approche de lui. Doucement, je pose la main sur son dos. Délicatement, je remonte dans sa nuque pour le faire me regarder.


- Tu n'as pas à t'excuser. Fis-je en le regardant droit dans les yeux et en me penchant vers lui. Un sourire timide orne mes lèvres, et mon rythme cardiaque s'accélère. Ça fait strange, trop strange.

Trop bizarre, mais j'ai pour habitude de ne pas me prendre la tête et de laisser venir. Alors comme à mon habitude, je laisse le corps prendre le pas sur l'esprit.
Je soupire pour moi-même, car mon geste peut paraître déplacé, c'est pas grave. Mon corps le veut et mon esprit a l'air d'être en adéquation avec ce dernier.
En conclusion, je fais quoi ?
J'embrasse James doucement, tout simplement.

Il va peut-être trouver ça bizarre, je m'en fiche. J'y mets fin avec un large sourire et je le serre encore contre moi.
Décidément; il aura eu son quota d'accolades purement Resnaldiennes ... le James.


- T'en as pas marre, que je te serre comme ça, à t'en broyer les côtes ? Rétorquais-je sur un ton badin avant de lui ébouriffer les cheveux.

J'espère que cela lui aura mis du baume au cœur, sinon je sers pas à grand chose.
Et pour le baiser ... s'il en vient à poser des questions, je me justifierais.
Je sais pas encore comment, mais je le ferais.
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James O'Brian
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyDim 8 Mar 2009 - 12:28

Avec Mark, tout paraissait tellement simple.
Mais rien n'est simple.

Les mots, consolateurs, sont à double-tranchant. Entre compassion et ravivement de la douleur. Les gestes se veulent rassurants mais entraînent le doute et le questionnement. Le silence est apaisant mais réveille les souvenirs. La nuit permet de s'évader de la pesanteur de la journée pour s'enfoncer dans les cauchemars. Et..


'Je ne sais plus où j'en suis.'

Au lieu de s'en aller comme un être humain normal, son ami s'acharne à offrir son épaule, son soutien, alors qu'il était incapable de lui offrir l'inverse. Ca marchait comme ça les relations, un échange, pas un monde où on prend sans donner, où on reçoit sans offrir. Il ne se rendait pas compte qu'il lui offrait plus que...? Non.
Il se trouvait proche. Trop proche. Et...

...


"Tu ne ... devrais pas."

Aucun doute, la manoeuvre avait réussi puisque pendant un instant, il avait réussi à lui faire sortir Gern de la tête mais...

"Pour le reste, je peux survivre. Mais si tu fais ça juste pour me réconforter... Je préférerais que tu t'abstiennes."

'Ca complique trop les choses.'

Et il n'avait pas besoin de ça en ce moment. Même s'il était incapable de se résoudre à reculer d'un demi-centimètre. Mic bougea soudainement dans son lit, comme en proie à un cauchemar avant de s'éveiller brutalement. S'il fut surpris de trouver James dans son dortoir, il n'en dit rien. En revanche, son regard encore bouffi de sommeil s'attarda sur la proximité des deux jeunes hommes.
L'Irlandais s'écarta précipitament de Mark, le bousculant au passage pour se poser sur le premier lit vide. Celui de son frère. Le silence devint assourdissant.


"Je.."

Cela semblait devenir son mot fétiche.

"Désolé pour le dérangement."

Le regard rivé au sol, James fila hors du dortoir sans un mot de plus.Dévala les escaliers. Sortit de la salle commune, malgré le couvre-feu pour fuir dans un endroit où personne ne le suivrait.
Recroquevillé.
Une larme.
Deux larmes.
Le sablier de sa douleur, à l'écoulement de plus en plus rapide.


.........................................


Ils n'auraient pas pu réveiller pire que Mic, cette nuit-là. Mickael Jones de son nom complet. Mic qui considérait que les ragots étaient une alternative intéressante à la morosité. Mic qui était du genre à transformer une simple accolade en Cinémagic interdit aux moins de 18 ans.

.........................................


La salle commune des Poufsouffle avait manqué de la vie qui l'animait ce matin-là quand James daigna enfin pointer son nez de préfet. Un énorme groupe s'était formé, apparement en train d'écouter avec ravissement les derniers événements en date. Dans le décor tout de rose et de rouge que Kitlee avait soigneusement mis en place, le spectacle était des plus déroutants.
Vaguement curieux de ce qui pouvait susciter un tel enthousiasme chez les Blaireaux, le jeune homme tenta une approche discrète. Un léger sifflement moqueur s'éleva rapidement, pendant que la plupart des Jaune-et-Noir détournaient prudemment la tête.


"Alors, Jamesounet? Je croyais que toi et Kristen... Pauvre petite jeune fille."

James pâlit immédiatement.

"Mic, ferme-là."

"Ouuuuuuuuuuuuuuh. Mais regardez qui arrive? C'est Markouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuunet."

L'Irlandais se raidit instantanément.
Et dire que Gern avait presque considéré Mic comme un ami...
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Mark Resnald
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptySam 14 Mar 2009 - 20:05

Alors là, que faire et que dire ? Rien de plus, j'ai fait le Troll et j'ai fauté.

Ok, comme moyen de réconfort, je me pose vraiment là. Pourquoi j'ai subitement embrassé mon pote O'Brian ? Une envie, comme ça. C'est inconscient, et je le désirais tout autant. Mais j'ai obtenu l'effet inverse, j'ai obtenu le fait qu'il s'excuse, et qu'il s'en aille tout aussi rapidement qu'il s'était pointé.
Mais dans notre disgrâce, tout deux nous avons bénéficié d'un charmant spectateur, que j'abhorre au plus haut point. D'accord, il peut avoir des bons côtés mais il sait cordialement m'exaspérer. Mais je l'ai dit, je ne suis pas violent et je déteste les gens faibles qui en abusent.
Or, je crois que ce soir je vais déroger à mes principes et avec un grand plaisir de surcroît ...
Dans l'interlude qui me sépare de James, je scrute Mic du regard qui se fend d'un grand sourire pour la peine.

James a dû aller en Salle Commune, Mic ne va pas tarder à lui rendre visite pour le plus grand déplaisir de O'Brian je parie.

Et moi dans tout ça ? Je reste un petit moment à cogiter sur mon sort et celui de mon comparse. Bien, je ne vais pas rester terré comme une âme en peine dans le dortoir. Mes iris dorés se posent sur la cravate que j'ai nouée au montant du lit de Gern, non je la récupère pas.
Je m'adresse à Gern ... doucement, en regardant le lit vide, l'espace bien trop vide qu'il nous a laissé ...


- Toi aussi tu ne l'aimais pas hein ? Fis-je en riant légèrement, je savais son aversion pour le Poufsouffle qui extrapôle les choses minimalistes qu'il a le culot d'entrevoir avec ses yeux de fouine.

Or, il aurait vu une accolade amicale ? Il va en avoir pour ses Mornilles. Je le jure.
Furieux, normal l'Ire bouillonne et à le temps de pénétrer mes veines, j'arrive rapidement en Salle Commune.
Je ne me trompe nullement, James et là, la populace aussi (elle ne me dérange pas au contraire) et mon ennemi juré.

Oui ce soir, je prône la violence, aussi ignoble qu'elle soit.

Je refuse que l'on touche à James, surtout verbalement ... c'est bien pire.


- Markounet ? Es-tu bien sûr de ton choix ? Mon sourire n'était pas réellement de bonne augure, au contraire.

Mic ne m'a jamais connu irrité, il saura les signes avant coureurs désormais. Le feu dans les prunelles dorées, les poings qui me démangent et la vélocité avec laquelle je fais preuve pour lui péter la mâchoire.
Oui, rien à fiche des conséquences. Après avoir mis K.O, Mister Jones, je me tourne vers O'Brian qui n'a pas du perdre une miette du spectacle.


- Le baiser, je ne l'ai pas fait pour te torturer l'esprit, juste que j'en avais envie, c'est tout.

Bah voilà, je me suis justifié, et en plus il ne m'a rien demandé ... La loose.
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyLun 16 Mar 2009 - 13:25

Loin de se démonter, Mic offrit son sourire ravageur d'hétéro bien dans sa peau.

"Pourquoi? Tu préfères mon chou?"

A l'évidence, le Poufsouffle était ravi de s'être trouvé une cible. Tel qu'il le connaissait, James savait que ça n'était pas par méchanceté pure mais plus par défaut de caractère. Il aimait jaser plus que de raison.
Ce qui n'empêchait pas l'Irlandais de se tenir droit comme un "i" et de se mettre à redouter l'approche de Mark. Il ne voyait pas que ça n'était qu'une preuve de plus à ce que Mic clamait? Qu'il les enfonçait dans la bouse la plus noire dont il faudrait des semaines pour se défaire, situation qu'il avait tout fait pour éviter en cultivant une image publique irréprochable?

Le "mon chou" eut un effet absolument... hem.. fracassant.


'Il est dingue.'

Comme si de rien n'était, Mark continuait son approche, ne prenant même pas la peine de parler à voix basse. L'attention de leur public attiré par le choc d'un poing sur une mâchoire leur était tout acquise et de la bonne cinquantaine de Poufsouffle présent, aucun ne manqua une miette de la déclaration. On atteignait des degrés de profondeur insoupçonnés dans le bousomètre.

'Comment je vais me sortir de ça?'

Et Kristen qui descendait du dortoir des filles, comme une fleur, la bouche en coeur et le sourire dans les yeux. Il n'avait pas le courage d'affronter ça. Il n'avait pas le courage d'articuler un seul mot devant un tel public. Il... laisserait à d'autres le bonheur des explications gênantes, tout en promettant intérieurement une vraie discussion à la jeune fille. Plus tard.
Pour le moment, James se contenta d'attraper Mark par le bras et de les éjecter tous deux de la Salle Commune.


"T'es complètement malade d'avoir fait ça."

Mic avait beau être un boulet...
Sauf que sa phrase pouvait avoir deux sens. Alors...


"Et j'avais compris que t'en avais envie.. sauf que, maintenant, tout le monde se pose des questions."

'Et moi le premier.'


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Mark Resnald
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyLun 16 Mar 2009 - 17:08

Aaaaaaaah ... Quel pur bonheur et quelle totale extase de l'avoir cogné. Bon, il finira ses trolleries à l'infirmerie.

Je viens de me rappeler par un déclic soudain, que mon pote Gern l'aimait bien le Jones en fait. A cette pensée, je souris. Moi, ce n'est pas vraiment mon cas. Le voir à terre se masser la mâchoire me comble de joie, mais ce n'est pas cela qui m'intéresse.
Après avoir vengé mon Poufsouffle adoré, je croise son regard attéré. Il doit me prendre pour un dingue débarqué d'une autre planète à avoir agi ainsi. Ce n'est pas faux en même temps. Un long soupir s'échappa de mes lèvres fines, cette situation m'agaçait, je ne peux le nier. A cause de Jones, on aura une superbe réputation tout au long de l'année.
Mais ça, je m'en fiche royalement. Je n'ai pas honte, j'ai agi pour ... me soulager les mains, cogner ça fait du bien.
Mes jaspes dorées furent soudain attirées par une nouvelle personne se joignant à cette tragi-comédie.

Qui vois-je débarquer ? Kristen, l'amoureuse transie de James ... Hm oups.

Je n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche que je sentais une pression sur mon bras, et en moins de deux secondes magirolex en mains, je me retrouvais hors de la Salle Commune à discuter avec mon ... copain.
Je m'y attendais à ce petit florilège de reproches, mais je ne bronchais pas en me disant que l'autre boulet l'avait si bien mérité. Si je suis malade d'avoir fait ça ?
Probablement, je me suis laissé aveugler par ma colère, mais je le répète ça fait trop du bien.
James, je le regarde intensément, que lui dire pour qu'il ne prenne pas la mouche ? Hausser les épaules attesterait le fait que ouais, je suis malade.

Or, un sourire égaye mes lèvres, il doit me prendre pour un fou ou pour un simplet. Mais James O'Brian, je le protège c'est tout.


- Il a dépassé les bornes avec ses allusions grotesques ... même si c'en est pas réellement. Enfin ... Hm, je me mors les lèvres et je me gratte la tête. J'ai pas pour habitude d'être stressé mais de déplaire à James ça ne me va pas. Je ne supporte pas de le décevoir. J'aime pas.

- Tu m'en veux ? Autant pour le baiser que pour l'autre étalé à terre. Et je prends ma petite voix, toujours en me grattant la tête. Je suis persuadé qu'il doit se poser des questions sur pourquoi je l'ai subitement embrassé.

Normal après tout, je ne lui en veux pas. Mes iris dorés se ferment lentement et je m'empare doucement d'une des mains de James. Ce geste si simple, j'en ai longtemps rêvé. Surtout avec lui.


- Tu dois t'en poser des questions, tout comme les autres. C'est juste que j'aime être avec toi, passer du temps avec toi. Etre en ta compagnie m'apaise et ...

Je me stoppe net, il la trouvera bien la suite. Non ?
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyMer 18 Mar 2009 - 13:47

Mark était de cette étrange race de Poufsouffle qui semblait cumuler les qualités de chacune des maisons. On disait fréquement qu'échouaient à la maison d'Helga ceux qui n'avaient leur place nulle part ailleurs. C'était plutôt le contraire. Les Blaireaux étaient ceux qui avaient un peu de tout et dont le caractère qui était un tel mélange qu'il n'y avait aucune maison aussi appropriée pour eux que la leur.
Un mix de témérité, de violence exceptionnelle, de réflexion et de camaraderie et vous obteniez quelque chose comme un Mark Resnald. Sans oublier une bonne dose d'indiscrétion.


"Non."

Il ne lui en voulait pas. Pas vraiment. Mais l'image de Mic s'écrasant au sol dans une gerbe sanglante se répétait inlassablement devant ses yeux. Et il n'arrivait même pas à en sourire. On ne faisait pas exprès d'être non-violent par nature.

Trop d'indiscrétion.
James se crispa à nouveau. Il avait espéré échapper à ça, au moins avec lui. Parce qu'il y avait vu une critique cachée.
Les questions, ça aurait plutôt dû être lui qui se les posait.


"Y a pas de mal à ça."

Il était peut-être encore le mieux placé pour parler.

"Ca me gêne? Non."

Et pour cause.

"Ca te gêne, toi?"

Sans doute.

"On a tous le droit d'avoir des amis, non? La vie serait triste, sans."

Et c'était ce qu'il était pour Mark: un ami. Point barre. Un ami qu'il avait tenté de réconforter, un peu perdu. Il ne se faisait pas d'illusion. Il ne se faisait pas d'illusion et détacha doucement la main de la sienne. La chaleur de sa paume contre la sienne était de trop. Un début de rumeur par vingt-quatre heures, ça lui suffisait.
Et perdre un frère lui suffisait aussi. pas envie de perdre un ami.


"C'est simple, non?"

Pas la peine de tout compliquer par un peu de compassion.

'S'il-te-plaît, Mark.'
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyMer 18 Mar 2009 - 14:17

Il ne m'en voulait pas et j'étais doublement rassuré.

Mais la suite, elle, allait me laisser de marbre et me glacer sur place. Ok, je l'avoue, je l'avais embrassé. Je n'avais volé ce baiser, il ne s'y était pas opposé.
Au contraire. Je pense qu'il l'avait aimé et j'aurais aimé continuer. Or, ce ne fut pas le cas. Il en venait à me poser des questions, elles glissèrent sur ma peau mate comme un jour de pluie.
A vrai dire, je n'écoutais pas. Je sentais juste poindre l'évènement qui allait corroborer ma chute. Inexorablement ...
En tant que bon Poufsouffle, je souris. Toujours. Eternellement ...

Alors qu'à l'intérieur de mon encéphale grise, c'est la tristesse avec un grand T qui prédomine.

Pourquoi j'en viens à me mettre le moral en berne pour si peu ? J'ai vengé James "opprimé" verbalement par Mic et je n'ai pas de compassion pour ce pleutre. En même temps, je m'en fous royalement.
Alors quoi ? Qu'est-ce qui me prend la tête ? James. Pas au sens énervé du terme, mais plus dans le sens où il s'est niché dans ma tête et qu'il ne veut plus en sortir.
Je ne peux m'y résoudre à le faire sortir de force. Pas moi surtout.

Non pas moi.

Son pamphlet sur les amis me pétrifie. Je ne réponds pas là non plus, trop concentré ... Mon rythme cardiaque s'affole et j'essaye de le maintenir. Mais c'est l'hécatombe, quand James retire sa main que j'avais agréablement mise dans l'une des miennes.
Lentement je réouvre mes yeux dorés, mes lèvres ébauchent un sourire mais mon regarde tente de suivre. D'avoir un peu de sourire dans les yeux, or c'est peine perdue.
J'ai dû entrevoir un signe qui n'y était pas. M'élaborer un scénario qui ne se jouera jamais visiblement.
Ai-je inventé ce qu'il a fait pourtant ? Non. Ses lèvres sont venues trouver les miennes et j'ai répondu à l'appel.
J'inspire et j'expire à deux fois, je l'ai dit d'habitude : rien ne vient me perturber. Rien ne vient troubler la quiétude dans laquelle je me complaîs à exister.
Mais il a fallu que l'équation soit déséquilibrée pour que je m'en morde les doigts.

Aurais-je l'envie de poser cette question qui me brûle les lèvres ? A savoir si le baiser qu'il m'a offert n'était qu'un moment d'égarement ? Non, je me tais.


- Non. Cela compliquerait les choses. Fis-je pour moi même. Pas la peine de le troubler plus qui ne l'est déjà.

Mais là je le garde pour moi, je ne m'épanche pas. Je n'ai qu'une arme : lui sourire.

Je ne peux lui en vouloir après tout. Avec des trémolos dans la voix, j'essaye de lui parler, de me contenir. Je me débrouille, il semblerait ...


- T'as prévu quoi James ? Te reposer ? T'en as besoin ...

Je ne le dis pas pour le faire fuir, bien au contraire. Je tourne ma tête afin qu'il ne me voit pas.
Je ne m'en vais pas encore mais je mets les mains dans les poches. Signe d'une surdose d'émotions que je ne peux contrôler. Mon souffle se régule, je n'ai pas perdu un frère rappelons-le.
Mais j'ai failli perdre un ami, avec mes trolleries.
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James O'Brian
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyJeu 19 Mar 2009 - 14:34

Le visage de Mark se ferma dans un claquement à vous faire frémir. Qu'avait-il compris? Qu'avait-il entrevu? Qu'avait-il entrevu? Suffisamment, apparemment, pour prendre ses distances. Sa paume avait dû devenir moite ou trembler légèrement.
Ses yeux à lui avaient laissé passer un éclair de déception et les entrailles de James se tordirent à l'idée que c'était ce qu'il était qui puisse ainsi provoquer sa répulsion. Mais il ne pouvait pas plus s'en excuser qu'il ne pouvait se couper un bras. Toute la soirée de la veille avait été une erreur, de son besoin de rejoindre l'autel de Gern à se laisse aller avec, contre Mark. Allait-il maintenant refuser de le toucher par peur que James interprête mal son geste? Allait-il faire défiler leur rétrospective personnelle et tout gâcher en mettant une interprétation erronée? Allait-il détourner le regard en le croisant dans les couloirs, à l'avenir?
Tout ça pour une seule et unique erreur qu'il était incapable de regretter.

Son sourire sonnait faux, son regard sonnait faux et ça sonnait comme le début d'un "au revoir".


'Eh bouse.'

Le moral en chute libre, James prouva lui aussi qu'il était capable du sourire hypocrite. Pour lui, catégorie "un séisme au coeur mais si mais si tout va bien".
Ce qu'il avait prévu? Sécher la matinée. Ca ne serait pas la première fois depuis janvier et il réussissait à pondre des excuses de moins en moins plausibles aux profs un peu trop compatissants. Hibou à l'aile tordue. Allergie à la terre humide. Luxure du petit doigt. Grève des parchemins.


"Je vais allez faire... un tour."

Le froid pour engourdir l'esprit.

"Tu vas... par là?"

'Allons-y gaiement dans la joie et la mauvaise humeur.'

Un pas en avant qui donne l'impression de reculer. Le coeur rentré entre les épaules et l'orgueil dans les chaussettes. L'envie de tout envoyer valser mais trop de retenue pour se le permettre.

"Tu sais..."

Comment exprimer ça sans faire le pas de travers qui l'éjecterait de leur trajectoire commune?

"... je pensais... j'aurais cru... que peut-être, tu aurais pu avoir... l'esprit plus ouvert. Toi entre tous les autres."

Maladroit.

"Tu voudras bien y penser? Si ça vaut vraiment le coup de se brouiller pour..."

Sur ces bafouillages, il planta Mark dans le Grand Hall qu'ils avaient fini par atteindre et sortit sous la fine bruine qui ne cessait de s'écouler du ciel, les mains enfoncées dans les poches. Toute l'attitude d'un triste sire.
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptySam 21 Mar 2009 - 18:09

Si j'avais su ... Si j'avais su que ça se terminerait comme "ça". Que l'on balaierait notre complicité en un rien de temps. Seulement, en claquant des doigts.

James, c'est un tout. Mon Univers autour duquel je gravite et dont je ne peux me défaire. Mon soleil à moi, en quelque sorte. Mais mon Hélios, il semblerait que je l'ai refroidi par mes tourments intérieurs. En effet, ma tristesse fut contagieuse ainsi que ma mauvaise humeur.
Et que mon masque hypocrite. Il ne me trompe pas, le sourire qu'il m'offre en retour, je l'ai eu quelques instants plus tôt. Mais je me tais, pour ne plus refroidir l'atmosphère ... Quoiqu'elle a déjà atteint le niveau -60.
Bien, il va faire un tour, je devrais faire la même chose. Mais au lieu de cela, je reste prostré encore et toujours à le regarder ...

Il interpelle mes pensées, prudemment. Il sait capter mon attention même si cette dernière est au plus bas. Il sait me rendre fou furieux par des paroles absurdes de sens.

Mes prunelles dorées s'éveillèrent brutalement d'un feu nouveau, non mais il se prend pour qui le O'Brian ? C'est quoi ce discours à deux noises ? Le pire c'est que je n'y comprends rien, vraiment rien.
Moi ? Compréhensif ? A propos de quoi ? Désolé si mes neurones font pas leur boulot, mais là sorry, je vois pas de quoi il veut causer.
D'ailleurs, je n'ai même pas le temps de demander, que déjà, il s'est évaporé. Honnêtement, je ne sais plus que penser et voilà, ça m'embrouille la tête comme jamais.
Bouse.

Le Grand Hall, là où O'Brian vient de me larguer comme une vieille chaussette, est légèrement animé. Il y a pas mal de monde, qui doit s'ennuyer, car y'a du people qui vient d'assister à cette scène. Encore mieux.
Rien à foutre, je joue des coudes pour me frayer un chemin à travers tout ces imbéciles. D'ordinaire ils connaissent Mark Resnald souriant, là ils ont affaire au bougon de service. Et renfrogné comme ... Rogue. Là, je suis son digne fiston.
Ça me râle dessus, quand j'en laisse au tapis, je l'ai dit rien à cirer, moi mon seul objectif c'est mon dortoir.

Bouse puissance 2.

Je l'atteins enfin. Mon lit salvateur où je me jette sans ménagements. Mon regard se fait automatiquement attirer par le lit vide de Gern. Je soupire, mais je veux dormir et qu'on me laisse tranquille.
Alors lentement sans me presser, j'attends le marchand de sable.



star



Vous savez quoi ? Il n'est aucunement venu, il m'a laissé les yeux grands ouverts à contempler le plafond de mon dortoir. Je suis sûr que je suis puni pour mes vies antérieures. Il a dû se passer même pas un quart d'heure depuis que j'ai rejoint ma couche.
Ok, ça veut dire que je ne vais pas encore dormir de la nuit. Et que comble du comble, je dois rattraper James.
Je me relève, agacé, et à la fenêtre je peux constater que la fine bruine de toute à l'heure s'est transformée en pluie violente.
A mon plus grand déplaisir.

Alors, je m'empare de ma cape de Sorcier et de ma baguette, avant de cavaler comme un dératé pour chopper un O'Brian que je vais retrouver à coups sûrs : congelé.

Ma démarche se fait rapide, je ne prends pas mon souffle, je ne suis mû que par le sentiment de le retrouver. Et je le vois, il n'a pas beaucoup avancé mais il est là.
Statufié.
A pas feutrés je m'approche de lui. Mon visage ne trahit pas mes émotions mais mon regard si. Il ne me voit pas, je suis derrière lui.


¤ Umbrellacorp ¤


Sort informulé qui me sert notamment comme rempart à la pluie. En effet, un halo blême nous protège James et moi.

- Tu veux pas t'abriter James ? Fis-je toujours derrière lui, je ne veux pas bouger. Non, pas encore.

- J'ai l'esprit plus ouvert par rapport aux autres. Mais j'aimerais des explications, et je crois que tu en as à me donner O'Brian. Ma voix ne traduisait pas la Colère, juste l'impatience dont je faisais preuve.

Je veux savoir, c'est humain après tout. Je veux savoir pourquoi il m'a sorti ça, pourquoi ce geste ... et s'il le regrette. Il doit s'expliquer, et je ne lâcherais pas l'affaire tant qu'il ne se prêtera pas aux aveux.
Je suis tenace pour ça.


- Retourne toi James.




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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyLun 23 Mar 2009 - 17:18

[Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme Jamesr11Une image vaut mille mots.
Et la météo était à l'unisson de son humeur.

Les pensées brouillassaient dans sa tête et, passé un instant, James se contenta de regarder la pluie tomber. Il y avait quelque chose d'étonnament lugubre dans le rideau que formait l'eau devant ses yeux et, paradoxalement, le jeune homme y trouvait quelque chose d'étrangement apaisant. Comme si les rigoles qui s'égouttaient de ses cheveux pour ruisseler sur ses joues avaient un pouvoir purificateur, le lavait de son passé récent pour lui proposer l'oubli.
Ca n'était qu'une impression et il le savait, ce qui ne l'empêchait pas de s'y abandonner, oublieux du temps qui passait, du froid qui se glissait sous sa chemise, du vent qui faisait claquer ses cheveux détrempés sur sa nuque.

Il refusait de penser à Mark, à son silence froid de rejet et à ses prunelles brûlantes de rancoeur. Il avait fait fort, très fort. Et vendredi 13 n'y était pour rien.

Un silence valait mille mots. Tous ceux qu'on ne dirait plus. Tous ceux qu'on garderait, égoïstement, par pudeur ou par fierté.

Quelque chose changea. Une sensation de solitude qui s'estompa doucement alors que le ciel arrêtait de lui pleurer dessus.
Il reconnut la voix et aucune des cellules de son corps ne sut s'accorder sur le sentiment à ressentir. Appréhension, soulagement, colère, honte, réconfort... Toutes se succédaient sans que James ne parvint à mettre le doigt sur la bonne. L'émotion le saisit à la gorge et, de ce fait, plus que de la pluie qui l'avait glacé, il resta immobile un moment encore. Une légère secousse des épaules qui veut se donner des airs de "j'en ai rien à fiche", aussitôt démentie par sa voix, empreinte de ressentiment:


"Je me suis retourné.
C'est ça que tu voulais voir?"


Ca, c'est sa propre pluie qui peine à se mêler à celle du ciel. Plus salée. Plus amère.

'Content?'

Au fin fond de lui, il y a la petite voix de la sagesse qui lui dit que Mark n'y est pour rien. Que la colère qui affleure ne devrait pas être dirigée contre son ami mais contre lui-même. Rien n'y fait.

"Des explications? Pourquoi des explications?"

Un effort pour se reprendre. Il est James-de-bonne-humeur, encore et toujours.

"Tu crois? Et ça changera quoi pour toi?
Toi, tout le monde t'aime bien. Tu mises en plein dans la normalité bien confortable et amicale.
Alors, quoi? Maintenant que je suis l'aîné mâle, je vais devoir annoncer à ma mère qu'elle aura pas d'héritier. Ou me marier avec une fille que j'aimerais même pas et que j'aimerais jamais et la rendre malheureuse. J'aime bien les filles. Ce sont des bonnes amies. C'est tout.
Moi, des jambes fuselées, une poitrine galbée, je trouve ça beau. C'est tout.


C'est tout.
C'est tout!
Ca, tu comprends?
Je pourrais jamais prétendre être comme tout le monde.
Ca, tu comprends?
Moi, les histoires dans le dortoir, je peux que les écouter sans même réussit à les envier.
Ca, tu comprends?"


Sa respiration se fit hachée à mesure qu'il parlait.

"Tu comprends?
Je crois pas."


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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyLun 30 Mar 2009 - 11:09

Il a obtempéré. Il s'est retourné ...

J'assiste à un spectacle qui en vient à me congeler, malgré que je sois protégé par le déluge du ciel. Pluie antédiluvienne que je maudis intérieurement. Car quel Poufsouffle va-t-on retrouver au fin fond de son lit le lendemain ?
Mark Resnald, 7ème année, pour sûr.
Mais ma santé ne vaut rien face à l'état dans lequel je retrouve mon acolyte des beaux jours. Jours ensoleillés qui se sont évaporés au profit ... du néant.
Alors sans emmettre un seul son, je l'écoute.

Attentivement.

Il me confesse son plus lourd secret. Sa honte ? Je ne sais pas. Mais à le sentir dans ses palabres amères, je dirais bien que si.
Son regard brûle alors que ses paroles me refroidissent. Moi, que puis-je faire à part écouter en silence ? Rien, si ce n'est me maudire pour des siècles et des siècles.
Amen.
J'aimerais apaiser ses tourments, mais inconsciemment je les ai provoqués. Ouais, tu parles d'un pote.
Un Troll en puissance ou un Scroutt sans cervelle, serait plus approprié pour me qualifier.


* James. Je suis désolé. * Je ne le dis pas à haute voix, rien ne pourrait franchir mes lèvres closes de toute façon ...

Bah je fais quoi ? Je me tais et je continue d'écouter ses douloureuses confessions. Mon sang ne fait qu'un tour quand il parle d'héritier mâle tout ça, qu'il ne pourra jamais aimer une femme potentielle.
Parce qu'il est attiré par les hommes. Je n'ai pas de préjugés sur lui, je le prends comme il est. Je l'aime comme il est.
C'est comme ça et pas autrement non ? On aime les gens pour ce qu'ils sont et non pas pour sauver les piètres apparences.

Ça me picote les yeux, bah tiens ça faisait longtemps.

En effet, je pleure. Je pleure parce que toute la peine que j'ai pu entendre, que j'ai pu consoler, que j'ai pu embrasser, elle me vient d'un coup. J'ai été le bon pote Resnald, ami de Gern qu'il fallait aller voir quand celui-ci ... est mort.
Je pleure pour James, car il ne l'a pas fait et qu'il voudrait le faire. Mais il doit rester le James sourire, car on ne le connaît que comme ça.
Je pleure pour mon impuissance face à cet aveu.


- Je suis désolé, ce n'est pas à moi de pleurer. C'est con hein ? Un petit rire nerveux, s'échappe enfin de mes lèvres tenues closes jusqu'à lors.
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyVen 3 Avr 2009 - 16:12

Il ne restait de ses aveux qu'un goût amer dans la bouche et un poids qui lui obstruait la gorge, envahissant. Etouffant. Et un silence gênant qui apesantissait le tout et où chacun de ses mots se dissolvait lentement vers le vide. Creux.
Tout se figeait dans une immobilité glaçante.
Il aurait aimer pouvoir ravalé les mots qui s'étaient lâchement enfui parce que c'était soudainement devenu plus facile de parler que de se taire.

Et puis, c'est l'incompréhension qui le secoue comme un hoquet.
Mark pleurait.


'Là, je comprends plus.'

Il pleurait sur quoi, Mark? Sur ses illusions perdues? Sur son monde qui s'effondrait soudain? Pour un aveu? Il avait comme un doute.

"Bouse, Mark... qu'est-ce que..."

Le poids est toujours là, à empêcher les mots de passer.

"Mark.. tain..."

Ca le rendait tout faible de le voir pleurer comme ça. Des envies de le serrer contre lui pour chasser ses fantômes. Mais les esprits ne partent qu'une fois qu'ils l'ont décidé.
Pas à lui de pleurer? Clair.


"T'excuse pas... La vie est moche... c'est une bonne raison de pleurer."

Sa langue batifolait dans un sens et dans l'autre, incertaine du chemin à suivre.
Un haussement d'épaule salua sa déclaration. Et le rire de Mark remplit soudain l'atmosphère. Un rire aigre et qui sonnait faux. Mais c'était encore ce qui ressemblait le plus à un soupçon de bonne humeur. Une grimace étira ses propres lèvres.


"T'es un drôle de gars, Mark Resnald. Tu dis rien. tu t'excuses pour moi."

'Tu ne demandes ni pourquoi ni comment.'

Comme s'il acceptait.
Mais non. Il ne devait tout simplement pas avoir compris.
Alors, James s'approcha, faisant mine d'essuyer ses larmes pour s'emparer de sa bouche. Juste un instant. Pour un baiser qui contenait toute sa frustration accumulée.


"Là. Capito?"

Ses yeux virèrent au vide. Ils attendaient LE moment.
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyDim 5 Avr 2009 - 11:09

Certains disent que les larmes sont faites pour expier nos péchés.

Probablement. Toujours est-il que mes larmes accompagnent la douleur du ciel. La douleur, je l'ai aussi. Celle qui vous fend le cœur et qui vous le réduit en milles morceaux. Jusqu'à obtenir des miettes de votre existence ...
C'est cool non ? Ça remet en question, totalement. James, c'est mon pote, le voir pleurer j'aime pas. C'est au-dessus de mes forces. Alors je verse des larmes pour lui, c'est bien à ça que servent les amis non ?
Ouais et il dira pas le contraire, sinon je le flagelle à coups de cravate.
Et en plus, il en devient vulgaire ...


* T'ain ? Oh là. Je n'aime pas les gens qui parlent mal, un peu de savoir-vivre, non mais ! *

Cette pensée, aussi débile soit-elle, me fait pouffer de rire. Intérieurement pour sûr, extérieurement c'est l'émotion qui a gagné.
C'est pas à moi de pleurer ? C'est à qui alors ? Quel Troll quand il s'y met ce James ...
Non, mais n'importe quoi, je vous jure. Et quel sens de l'humour, je m'en roule par terre tiens.


- Ouais la Vie c'est trop moche, et puis y'a pas que ça d'ailleurs. Lui répondis-je avec un sourire amical, avec un sous-entendu "moi qui pleure par exemple".

La suite, ses propos donc, ils me font rire. Pas d'un rire nerveux mais d'un rire soulagé. Soi-disant je suis un drôle de gars. Possible après tout, je n'ai pas de vision extérieure cela dit. Mais il est vrai que certains m'en ont fait la remarque.
Ce n'est aucunement méchant, c'est juste à titre informatif. Et moi,ça a le mérite de me faire rire. Enfin, un peu ...


- Quel compliment James ! J'en suis honoré. J'en pleurerais presque tiens. Si je n'étais pas déjà en train de le faire, rappelons-le.

Je le vois soudainement s'approcher, surpris pourtant je ne recule pas. A croire que mon cerveau a décidé de faire son Troll et de fonctionner en mode sans échec. Je le regarde faire, retirer mes dernières larmes.
Je le croyais du moins, avant qu'il ne m'embrasse. Un baiser comme je n'en ai jamais eu. Le passionné qui vous emporte sur un torrent d'émotions, toutes aussi bizarres les unes que les autres.
Un baiser qui vous transporte ailleurs et où vous aimeriez rester. Mais la Réalité est parfois plus dure à avaler.
Je me prépare à l'avaler la pilule.

J'ai compris. Oui, enfin je crois.

Alors je vais la poser, la question rhétorique, j'en sais parfaitement la réponse mais c'est juste pour l'entendre de sa bouche.
C'est sadique hein ? Non, c'est la curiosité qui l'emporte sur la raison même.


- James ... Es-tu attiré par moi, ou amoureux de moi ? Ok, c'était deux questions, mais elles avaient le même thème.

Je cherche son regard émeraude et je lui relève le menton, légèrement sans geste brusque. Je fixe mon regard doré dans le sien, histoire de l'avoir enfin ma confirmation.
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James O'Brian
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme EmptyVen 10 Avr 2009 - 17:15

LE moment qui ne vint pas.Pas départ sur les chapeaux de roue. Pas de regards dégoûtés.

'Étrange.'

Ou alors, c'est le sang qui pulse dans ses veines, rugit au point de l'assourdir qui lui a fait louper une étape.
Mark qui rit, James qui pleure. Voilà qui allait mieux dans l'ordre des choses qu'il s'était fixé. Troublé, il détourna son regard des lèvres du jeune homme qui s'étaient fendues d'un éclat de rire.
Rapidement refroidi.
LA question qui fâche. Parce que sa réponse ne servirait qu'à satisfaire une curiosité morbide et lui donnerait à lui, James, l'impression d'avoir perdu encore une partie de lui. Un moi qui se découpait en morceau, se déchiquetait... Il ne restait plus grand chose à la fin pour faire face au quotidien.
Pourtant, il ne répondit pas les mots qui lui brûlèrent les lèvres, autrement dit, "c'est quoi, cette question, Mark Resnald?". Parce qu'il le savait très bien, ce que c'était, cette question. Une interrogation pour que Mark, lui, sache où se positionner à l'avenir, pour prendre position peut-être. Pour, contre ou sans opinion.

Existait-il seulement une vraie réponse à une question comme celle-là? Non. Pas quand on en avait refusé toutes les causes avec la force d'un enfant qui croit que le monde va changer juste parce qu'il le souhaite.

Son regard dans le sien, sa main sur son menton n'étaient pas pour y aider. Ses yeux cherchaient à fuir jusqu'à ce que cela devienne trop évident. Alors, James s'y fixa, plongeant dedans, plus loin que les apparences pour y chercher... quelque chose qu'il ne trouva pas. La réponse était ailleurs.
Un murmure.


"Qu'est-ce que ça changera pour toi?"

Les mots, eux-mêmes, déguisés, étaient un aveu.

"Je te demanderai jamais ça."

'Même au nom de notre amitié de six ans.'

Justement au nom de leur amitié de six ans.
Son regard chut.


"Laisse-moi, maintenant. Tu pourras pas changer mon monde."

Ces mots étaient plus une prière qu'un renvoi.
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MessageSujet: Re: [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme   [Salle Commune des Poufsouffle] Un bleu à l'âme Empty

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